Ce qui va suivre est une bien humble réflexion, qui trouve ses racines dans le questionnement qui suit : comment pourrait-on collectivement amoindrir un système où certains talents sont plus payants que d’autres? Bien sûr, cette question est en lien avec le fait qu’actuellement le travail de certaines personnes réussit à peine à les maintenir à flot et que pour d’autres, on parle d’une vie très luxueuse. Il y a une grande différence entre le pauvre qui se « tue » à l’ouvrage et, par exemple, le milliardaire aventurier Steve Fossett qui est mort dans un accident d’avion. Et, on ne peut pas parler d’un côté comme de l’autre d’un travail surhumain. Mais il est certain qu’il y a un côté plus agréable à un qu’à l’autre, en dehors de l’impondérable. Aussi, je ne voudrais pas aborder le débat concernant les salaires mirobolants (pour ne pas écrire indécents) des dirigeants d’entreprises. À part les principaux intéressés, je me risquerais à dire qu’une bonne majorité est d’accord.
Sans vouloir tomber dans le socialisme ou le communisme, je me dis seulement que si les entreprises ne veulent pas, soit d’une coercition étatique intense qui leur enlèverait une part de leurs profits pour le redistribuer, soit des syndicats qui les obligent à payer un salaire tel et des conditions telles, il faudrait alors que ces entreprises soient elles-mêmes la réponse au problème. Je m’explique. Imaginez un système où chaque entreprise calculerait sa masse salariale en conséquence de ses profits. Un peu comme si chaque employé était actionnaire et profitait à la hausse ou à la baisse du fruit de son travail concerté. Y’aurait-il besoin de syndicat, de lutte pour des augmentations de salaire, de conditions, etc., si toutes les entreprises fonctionnaient de la sorte? En tout cas, entre autres, cela permettrait sûrement de hausser la performance générale. Se battre pour son propre salaire est plus encourageant que de se battre pour ne pas se faire mettre à la porte par son patron…
Et surtout, la plus grande question : pourquoi une entreprise qui ne permet pas à ses employés de bien vivre du fruit de ses labeurs pourrait-elle survivre et faire des profits? Oui, je sais que la notion du « bien vivre » est discutable et hautement subjective. Elle est aussi beaucoup comparative, dans le sens où un pauvre du Québec ne se compare pas avec un pauvre d’Afrique, mais bien avec un riche ou quelqu’un de la classe moyenne du Québec. L’impératif d’une société n’est-il pas le bonheur de la totalité de ses individus selon l’étalon de sa culture? Si la culture fait en sorte de maintenir de la pauvreté dans sa société, il est là le problème.
Et par culture, on s’entend que la culture d’entreprise en fait hautement parti. Dans mon idée, le pouvoir de ces entreprises est la solution, et elles devraient voir leur participation à la société comme un beau défi, et non seulement considérer la main d’oeuvre comme un dommage collatéral à la recherche de profit.
(Photo : Bēn on holiday 😉 )
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Je te rejoins en suggérant que la solution vient d’abord des entreprises. Certains appelent ça de la saine gouvernance. Du moins, en ce qui concerne les sociétés détenues par des actions. Le jour où un entrepreneur décide de vendre sa compagnie à des actionnaires, il décide par le fait même qu’il s’adjoint un nouveau groupe de propriétaires avec qui il devra partager une partie des décisions. La loi sur les corporations obligent les entreprises publiques (côtées en bourse) de se doter d’un comité de rénumération. C’est là que les règles se jouent.
À mon avis, il devrait y avoir un plafonnement des salaires des dirigeants. Pour assurer une meilleure distribution de la richesse (salaires décents pour les employés), pour empêcher les abus des dirigeants et pour protéger le patrimoine de l’entreprise.
Le cas de Bell Canada est intéressant à cet égard. Les membres du conseil d’administration de cette entreprise ne possèdent pas un dixième de un pourcent des actions de l’entreprise. L’assemblée des actionnaires approuve ses décisions et ses orientations une fois par année. C’est cette assemblée qui est souveraine car elle représente l’ensemble des propriétaires de l’entreprise (dont certains employés). Cette assemblée devrait donc « imposer » ces règles de saine gouvernance. Elle devrait donc s’assurer que la distribution des profits vers la masse salariale soit fait de façon équitable et empêcher les abus. Comment expliquer que le président de Bell – Michael Sabia – touche 6,1 millions par année (en plus des options d’achats et autres bénéfices), ce qui représente plus de 200 fois le salaire d’un préposé au centre d’appels (dont certains ont des diplômes universitaires)?
Comme le MEDAC et autres organismes le proposent, les assemblées d’actionnaires doivent imposer ces règles à leurs conseils d’administration. Les salaires de certains hauts-dirigeants commencent à friser le ridicule. Trompez-vous, je ne suis pas jaloux, je n’ai aucune ambition de gagner 6,1 millions par année. J’espère simplement un partage de la richesse équitable pour tous et la fin de ces abus qui n’aident en rien la stabilité économique.
Si vous n’aimez pas votre salaire, vous pouvez trouver un autre emploi, surpassez-vous pour mériter un meilleur salaire. Et si vous considérez ne pas avoir assez d’argent, créer votre propre entreprise et remplissez vos poches avec VOS PROFITS, plutôt que de pleurer pour avoir celui des autres. Si vous croyez en vos convictions, faites-le donc vous-mêmes pour montrer l’exemple aux autres, plutôt que d’attendre que les entreprises le fassent pour vous.
Jusqu’à preuve du contraire, nous vivons dans une société libre et cela est possible à faire.
Le problème dans mon raisonnement est que la responsabilité individuelle est inexistante dans votre réalité. Vous avez inconsciemment terriblement peur d’être responsable, vous envoyez toutes responsabilités aux autres… les dirigeants.
Suggestion de lecture :
Le meilleur des mondes.
1984.
Une société sans responsabilité individuelle ne fonctionnera jamais.
Aaaahhh, l’utopisme….
Cher Renart (et en passant Lutopium), cette vision est très limitée. Ton texte, Renart, quoique plein de bonnes volontés, souligne surtout le fait des très grandes entreprises et de leur chef gras dur. La notion de pauvreté pour un employé de ces firmes, à qui l’on redistribuerait plus d’argent, est très loin de la vraie définition de la pauvreté tant qu’à moi. En effet, celui qui travail pour ces compagnies n’est-il pas plus riche que celui qui n’a pas d’emplois? De quelle compagnie parles-tu au juste? Tout est relatif ici et c’est pourquoi ton texte est utopique. En ce qui concerne la redistribution de la richesse, elle est limitée selon les valeurs que supportent ces mêmes dirigeants. Par exemple, ma compagnie donne un bon pourcentage des profits par année à un organisme (genre Centraide) qui distribue l’argent pour les gens dans le besoin de l’Ouest de L’île de Montréal. Que peut-il faire de plus? Il va selon ses moyens et ses valeurs (et aussi son marché). Sa conscience est propre. Son but est de faire de l’argent, pas d’aider les pauvres. Au plus fort la poche! C’est la règle de notre société! Tout est une question de domaine de travail. Si l’on choisi l’art comme métier, il faut s’attendre à avoir plus de difficulté à joindre les deux bouts que si l’on a la chance de travailler pour Home Dépôt ou une firme d’avocat. La pensée magique ne peut fonctionner dans notre économie. Par contre, rien n’empêche le mécénat, le bénévolat ou le philanthropisme. Mes c’est une goute d’eau dans la mer.
Par ailleurs, si l’on considère qu’un plus grand pourcentage de personnes au Québec travail pour des entreprise de moins de 100 employés qui n’ont pas nécessairement les avantages qu’on retrouve chez une « business » plus volumineuse, ton raisonnement ne tiens guère la route. Ayant moi-même travaillé pour plusieurs compagnies (grosses et très petites), ayant vécu la bulle technologique et le retour sur terre, appréhendant maintenant d’autre remous à cause des américains, je peux te confirmer que pour un dirigeant, se sont ses fesses qui compte en premier. Le rêve que tu mentionne ne se produira jamais.
Or, il existe des compagnies qui prennent soin de leurs employés, car c’est bien là qu’est la richesse d’une entreprise. Par contre, ce que Lutopium et toi proposez s’apparente à une émancipation des systèmes COOP ou un système sans but lucratif. Si vous voulez que le Québec s’écrase face aux autres entreprises du reste du monde, vous avez la solution. Oui, afin d’éviter des crises financière où les décideurs se sauvent avec des parachutes dorés, il doit y avoir un plafonnement, donc un changement de mentalité. Cependant, une réforme à ce niveau ne touchera pas nécessairement la poche du monde ordinaire comme nous. C’est juste une question de décence et d’éthique qui doit être redéfinie. Ce ne sera pas facile. Le pouvoir de changer les choses revient donc plus à l’individu qu’a l’entreprise, justement à cause du système économique que nous avons mis en place et accepté majoritairement.
@ Renart … et les commentateurs.
On m’a demandé recemment pourquoi je mettais des liens à mes commentaires. La raison est ici évidente. Les réponses détaillées à TOUTES les questions que vous soulevez, sont au site Nouvelle Société, mais occupent environ 500 fois la taille de cet article.
Ici, juste trois (3) indices.
1) Une société idéale est entrepreneuriale, mais l’interdépendance d’une société complexe exige des interventions de solidarité qui ne sont plus des manifestations d’altruisme, mais des contraintes technique essentielles à son fonctionnement.
2) La loi de Pareto tend a créer des écarts énormes entre rémunérations, mais ces écarts ne refletent absolument pas la difference de niveau de vie et de bien être entre les citoyens. La moitié environ du revenu collectif est récupéré par l’Etat et redistribué également entre tous, en services. ( Plutot mal que bien, mais c’est un autre débat)
3) Des que le revenu atteint un seuil plus élevé, mais encore relativement bas, il ne sert plus a la consommation, mais à l’investissement et devient un pur outil de pouvoir avec très peu d’impact sur le bien-être réel.
Pierre JC Allard
http://nouvellesociete.org
Salut!….
PS
Je vais donner la réponse à l’énigme ce soir…
@Sir Seb: je n’adressais que la question des salaires des employés vs la rénumération de certains dirigeants. Évidemment, la pauvreté est un probl`me beaucoup plus complexe et, comme toi, je suis extrêmement préoccupé par la pauvreté des gens qui sont sans abri, incapables de travailler, en chômage, invalides, etc… Et oui, je suis utopiste mais j’espère qu’un jour les humains feront preuve d’une grande solidarité sans nécessairement en appeler à la charité…
En terminant, j’aperçois un autre libertarien sur ce blogue… C’est qu’ils sont actifs en automne…
@Tony Marquis,
Mon cher, vous devriez savoir que certaines entreprises ont avantages à refuser des promotions à certains employés car ils sont à l’apogée de leur efficacité à leur emplacement actuel. Malgré le fait qu’il rêve de cette promotion, il ne l’aura pas. À la place, nous lui donnons une augmention médiocre pour la quantité de travail effectué et continuons à lui nourrir l’espoir de cette dîtes promotion. Les autres options possibles seraient de changer de compagnie et recommencer la routine avec un salaire moindre, ou fonder sa propre compagnie, ce qui demande beaucoup d’argent et un produit nouveau pour avoir espoir de concurencer les grandes compagnies.
Je sais très bien que ce ne sont pas tout les compagnies qui sont ainsi, mais la majorité des gros joueurs de ce monde le sont.
@Lutopium,
Effectivement, il n’y a pas que toi d’utopiste et j’avais compris ton message. Je crois que le sujet et la solution est bien plus complexe que ce que soulève Renart. Ce que souligne monsieur Callard est très important et est une bonne piste de réflexion.
@Tony,
Ce que vous suggérer est aussi très irréel. Dans ce type de raisonement, il manque le côté interraction avec le reste du monde. Toute action, si individuelle soit elle créée une réaction des autres ou génère des situations qui ne peuvent être totalement contrôlées. Travailler fort ou changer d’emploi, soit. Mais il est évident que cela ne se fait pas sans heurter ou affecter le monde autour. Votre raisonement se tient seulement lorsque effectué dans un monde parfait où le succès n’égale seulement que ses efforts personnels. Ainsi, tout n’est pas possible. Vous suggérez un bon livre, mais ce que vous dites s’apparente plus au fameux « Le Secret ». Désolé.
Nous raisonnons de la façon suivante: vous voulez un meilleur sort? Travaillez plus fort ou réorientez-vous vers un métier plus payant! C’est la loi du plus fort et du meilleur!
Hahaha! Combien de fois l’ai-je entendu celle-là!
À mon avis, le vrai questionnement se situe au niveau du travail lui-même. Nous vivons dans une société dite « avancée » et pourtant, nous devons tous travailler 40h par semaine pour vivre. C’est ça qui n’est pas normal, à mon avis.
Ce n’est pas normal non plus que le coût de la vie augmente, sans que les salaires suivent. Ce n’est pas normal de devoir envoyer son enfant à la garderie pour retourner travailler parce que la vie coûte trop cher.
Le fait d’être maintenu (ou carrément prisonnier…) dans un système où il faut absolument travailler le plus clair de notre temps pour survivre est absolument insensé! Une majorité de travaux pourrait êtres automatisé et robotisé. Le reste pourrait être repensé ou carrément éliminé.
Désolé, je n’ai que quelques secondes…
Quelques faits pour Tony :
La masse salariale provient des profits. Les employés participent tous au fait qu’une entreprise fait des profits.
À partir de là, on peut regarder la situation d’une multitude de manières. Est-ce que la manière actuelle est vraiment celle qui est préférable? C’est ce que je me demande dans mon billet.
Pour ce qui est des autres commentaires, j’y reviendrai quand j’aurai un peu de temps.
Plusieurs entreprises offrent déjà une participation aux profits à leurs employés. Malgré cela, certaines années où les profits sont existants mais limités, la quote-part des employés est nulle car la somme à partager doit contenter les actionnaires ayant investi avant tout. Et le mot clé est investir. L’actionnaire qui investit veut un rendement sur son argent et se fie aux administrateurs de l’entreprise pour contrôler les coûts du mieux possible, incluant les salaires versés. Le travailleur qui désire que son entreprise obtienne de bons résultats financiers, qui y participe par ses efforts et qui souhaite par le fait même en être récompensé, est soumis aux mêmes règles: il doit aussi contribuer au maintien des coûts de production. La solution serait donc que tous les actionnaires soient sur la liste de paie… Assez difficile à concevoir, car alors, qui donc investit en premier lieu pour établir ou fournir les liquidités nécessaires à son développement? Les employés? Hum… J’avoue que la discussion est assez intéressante.
@ Sir Seb:
Si vous suivez la piste, je suggère à tout libertarien – dixit lutopium – de réfléchir d’abord sur ce petit texte tout simple et, comme Siddharta, de ne se relever que quand il aura atteint le mokça
Pierre JC Allard
Le sujet est tellement large que j’ose à peine m’embarquer dans une telle discussion. D’une part parce que mon point de vue est purement philosiphique, n’ayant que très peu de connaissances en gestion d’entreprise, d’autre part parce que la société dans laquelle nous vivons a toute une série de problèmes qui font que la personne ne me semble plus « humaine ». Elle est une tout petit moteur qui aide à faire rouler la grosse machine capitaliste. Trouver une solution à tous les problèmes qui étouffent cette collectivité et surtout l’appliquer (ou LES appliquer) c’est comme vouloir changer une roue sur un véhicule qui roule… c’est impossible!
Je peux sembler négatif mais peut importe les solutions que l’on pourrait vouloir apporter, le système est pourrit à la base. On dira qu’à cause de son éducation (payée elle même à coup de dizaine de milliers de dollars) un médecin devrait gagner plus chère que le chauffeur de taxi. Pourtant, ce dernier peut avoir tout autant d’impact que le médecin s’il le mêne sur son lieu de travail en temps alors qu’un malade en condition critique attend des soins. L’exemple est peut-être boîteux, mais je crois qu’il est facile d’en comprendre le sens.
Le même médecin se sert d’appareils ultra sofistiqués pour traiter un patient… toujours avec son gros salaire. Cet appareil ultra sofistiqué est plus souvent assemblé par une équipe de personnes qui ont un salaire tout juste décent et pourtant… sans ce même appareil, le patient ne pourrait peut-être pas retrouver la santé.
Chaque personne a un rôle important à jouer dans la société, on est tous interdépendant donc on a tous une grande importance les uns pour les autres… tant qu’on récompensera en fonction de certains critères, le problème va demeurer entier. Ce n’est pas de mon vivant que les choses changeront. Ce n’est pas du vivant des enfants qui sont nés aujourd’hui non plus, si vieux qu’ils vivent. La machine est comme ça…
Tant qu’à être utopique, il y a une citation du film « Star Trek: Generations » qui m’est restée gravée en mémoire (enfin, partiellement puisque j’ai dû chercher pendant les 15 dernières minutes pour la trouver!!!)… Désolé je ne l’ai trouvée qu’en anglais. Le jour ou nous aurons cette mentalité, des problèmes comme le sujet de ce billet, il n’y en aura plus…
« The acquisition of wealth is no longer the driving force in our lives. We work to better ourselves, and the rest of humanity. »
@ J-F: « C’est comme vouloir changer une roue sur un véhicule qui roule… » La mauvaise nouvelle, c’est que le véhicule ne roule plus, il carambole sur l’accotement. La bonne, c’est qu’on va pouvoir – qu’il va falloir – changer la roue.
Les exemples que vous donnez illustrent cette notion d’interdépendance et donc d’indispensabiilté croissante qui est le SEUL facteur nécessaire, mais qui est bien présent et suffisant, pour que notre société d’abondance escamotée devienne INÉVITABLEMENT une société de justice.
Pierre JC Allard
http://nouvellesociete.org/P3.html (et les textes suivants)
@M. Allard
Merci de votre commentaire, j’apprécie puisque je ne m’aventure pas souvent sur ce genre de terrain. N’empêche que la discussion est très intéressante.
Le véhicule ne roule plus? Justement, je crois au contraire qu’il roule très vite! Il ne s’agit pas d’arrêter une seule entreprise mais bien toute une économie qui est basée sur la rentabilité. Tout comme dans la nature, un individu (entreprise) faible et malade va presque inévitablement se faire dévorer par un prédateur (compétiteur). Donc l’économie elle roule et rapidement… ce qui ne veut pas dire qu’elle roule Bien et que tous ces éléments sont traités équitablement.
Par exemple: j’ai travaillé pour une grande entreprise au Québec il y a deux ans. Le salaire de certains employés plus de 4 fois supérieures à des gens que je connais qui effectuent très exactement le même travail. Est-ce normal? Non, bien sûr! Peut-on changer ça maintenant? Non plus! Pas sans foutre un bordel proverbial dans la machine! On fait quoi? On remonte le salaire des plus « pauvres » au salaire des plus « riches »? Impossible, l’entreprise plus faible ne pourra plus compétitionner dans son marché et va creuver. On baisse les salaires de l’autre? Encore une fois, impossible. Les sydicats vont s’opposer risquant de paralyser les opérations de l’entreprise « riche » donc ça va nuire… la situation est « lose / lose »
C’est une refonte complète et globale que ça va prendre et tant que l’apât du gain va être la motivation principale de la société, on ne pourra jamais arriver à une société ou tout un chacun vivront à part égale.
Le système actuel est, je pense, une émule de la nature elle-même soit: « les plus forts dominent, les plus faibles sont dominés et survivent ».
Je serais le premier à promouvoir une société où tous pourraient avoir leur cinéma maison s’ils le désirent. Ça serait parfait si tous pourraient se payer le dernier modèle de caméra digitale ultra perfectionnée… tous à part égale. Mais une telle société est parfaitement impossible, l’exemple même d’une utopie car le système ne le permet pas. On ne peut pas faire cuire un steak avec un congélateur! C’est une incompatibilité.
Wow!!! Intéressante discussion…
@JF: je suis du même avis que toi. Avec le système actuel, où il y a des riches et des pauvre, on s’en va nul part. La crise actuelle est en train de nous prouver que notre système ne fonctionne plus et qu’il est sans avenir.
Maintenant on fait quoi? Nous sommes devant un choix crucial; soit on continue comme en ce moment et on s’auto-détruit ou bien on fait une grande introspection général, on change nos valeurs et notre mentalité et on survie.
Hum! L’auto-destruction ou la survie? C’est le choix qu’il faut faire… Maintenant!
@ J-F & Redge: En promettant des fonds ILLIMITÉS aux banques centrales, il y a quelques jours, la Federal Reserve USA a en fait avoué que l’argent ne vaut plus rien. On est encore sous le choc, mais il faut bâtir un nouveau système économique.
Ce système sera nécessairement plus équitable, parce que le facteur compétence (travail) a pris le pas sur le capital en production, à cause de l’importance accrue du tertiaire, mais aussi de l’accélération du changement au secondaire qui réduit l’importance relative du passé (capital) face au présent (travail).
On va donc créer une nouvelle société, mais on a tant attendu qu’il est improbable qu’on puisse désormais le faire sans l’émergence de gouvernements autoritaires.
Puis-je vous conseiller de lire la sections H et la section PR du site NS.
( Je n’interviendrai plus sur ce fil, car je risque d’en faire dévier le sujet; on en reparle…)
Pierre JC Allard
Je suis dacord avec Sir Seb, je croies que tout part de l’individu, ça peu parraitre dur comme ça mais il est clair pour moi que tout part de soi dans la vie, l’estime, la reconnaissance de notre propre valeur, de nos propres richesses intérieurs, celles qui fait de nous des êtres uniques au monde! C’est à partir de là qu’il faut travailler. Plus l’individu reconnaitra sa valeur et ce qu’il a d’unique en lui, plus il pourra alors partager et faire profiter ses forces au sein d’une société. Je suis une artiste, une créatrice qui a sue reconstruire sa vie, en passant par la démolition des vieilles structures infectes jusqu’a la création de cette nouvelle…..cette nouvelle femme qui a pris naissance avec le temps.
Je ne suis pas encore riche financièrement, mais je suis surement classé parmis les plus riche au monde au niveau du coeur! Un jour mon fils(le plus vieux alors agé de 5 ans) devait parler de ses parent devant la classe, il a dit: » Moi quand je suis chez mon père je suis riche dans mon porte feuille et quand je suis chez ma mère je suis riche dans mon coeur… » Aujourd’hui il assiste à une maman qui prend son envol dans le monde extérieur et il en est bien fier parce qu’il sait tout le chemin que j’ai parcouru pour y arriver.
Voilà c’était mon point de vue sur la question, je sais que d’autres facettes doivent être regardé et pris en considération mais je continu de croire que, pour qu’un arbre puisse donner des feuilles en santé, il doit dabord avoir des raçines….en santé!(silence)
J’aimerais ajouter un petit grain de sel à la discussion. On parle beaucoup d’opposition entre l’individualisme et la collectivité, pourtant le sens d’individualisme n’est pas que proche de l’égoïsme. L’individualisme signifie aussi « Théorie qui vise à développer les droits et les responsabilités des individus. », ce qui revient à mettre en symbiose les deux notions.
Un individu sait (ou devrait savoir) qu’il n’est pas seul…
C’est un peu comme l’oeuf et la poule, qui des deux est arrivé avant l’autre? Tu sais, quand on a aucune estime de soi, quand on porte en soi les marques de l’humiliation et de la honte il est difficile de voir le reste du monde comme quelque chose de positif et grandissant c’est souvent là que l’individu préfère croire qu’il est seul. On doit être rééduqué sur le plan émotionnel, réapprendre à s’aimer, nourrir le soi et faire confiance aux autres doucement.
J’aime bien « la symbiose » entre l’individualisme et la colectivité, la colectivité a besoin d’individus pour grandir ainsi que l’individus a besoin de la colectivité pour grandir…
@renart: je crois aussi qu’individualisme et collectivité doivent êtres en symbiose. Si cela est respecté, tout le monde est gagnant, autant l’individus que la collectivité car tout le monde agira selon le bien commun.
Si toutes les entreprises fonctionnaient de la sorte,
oui les syndicats seraient encore plus necessaires.
Imaginez juste les carottes au bout du baton et de la malsaine conpétition et des clans de licheux.
Tant qu’a moi se serait pire.
L’idée est bonne mais syndiqué.
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