Face à face entre Michelle Blanc et Pauline Marois

Face à face entre Michelle Blanc et Pauline Marois

Raymond Viger Dossier Pauline Marois

Le passage de Michelle Blanc à l’émission de Guy A. Lepage, Tout le monde en  parle, vient de changer à tout jamais la blogosphère.s671641575_1396

Deux sujets ont marqué le débat. La transexualité de Michelle Blanc et les blogues. En ce qui concerne la transexualité de Michelle Blanc et de son passage de Michel à Michelle, je me contenterais ici de souligner le courage de Mme Blanc dans son processus de coming out et de sa transformation. J’y reviendrais plus en profondeur dans un autre billet.

Le hasard que Mme Pauline Marois soit restée et que Michelle Blanc ait pu aborder la réalité et le potentiel des blogues a été déterminant. La blogosphère ne sera plus jamais la même. Je suis convaincu que Michelle Blanc, en quelques minutes à peine, vient d’ouvrir d’importantes portes.

Les gestionnaires en communication se sont fait rappeler à l’ordre en se faisant décrire ce qu’est un blogue et son potentiel. Les liens que Michelle Blanc a su nous montrer avec le blogue du nouveau président des États-Unis, Barack Obama permet aux blogues de prendre toutes ses lettres de noblesses.

Les retombés que les blogueurs pourront en tirer sont encore inimaginables. Moi le premier. J’ai un blogue sur la prévention du suicide. En moins d’un an de travail, c’est près de 150 000 visites de personnes suicidaires et déprimées qui viennent commenter mes textes sur le suicide. J’en étais rendu à présenter les résultats aux différentes instances politiques et communautaires. Avec la présentation de Mme Michelle Blanc, l’accueil qui sera réservé à ma présentation risque d’avoir une meilleure écoute sur le potentiel de prévention et d’intervention que  nous pouvons atteindre avec cet outil.

Michelle Blanc aura possiblement changé le travail politique des prochaines années. Tous les politiciens se retrouvaient sur l’Internet, mais sans comprendre comment utiliser les blogues pour se rapprocher des citoyens. Parce qu’un blogue n’est pas un outil pour vendre sa salade. Un blogue est un outil de démocratisation. Michelle Blanc vient de lancer le mode d’emploi. Certains politiciens auront compris le message et vont « tisser » les liens nécessaires pour créer une nouvelle démocratie et se rapprocher des citoyens.

Merci Michelle Blanc pour ce passage à Tout le monde en parle. Votre présence aura été un moment historique et qui va changer l’environnement politique, démocratique et communautaire.

Merci à Guy A. Lepage pour avoir invité Michelle Blanc à votre émission.

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26 Commentaires

Classé dans Actualité, Élections, Raymond Viger

26 réponses à “Face à face entre Michelle Blanc et Pauline Marois

  1. Raymond,

    Ceci est vraiment excellent. Merci à vous d’avoir écrit un billet à ce sujet et je salue vos efforts pour venir en aide aux suicidaires. Vous semblez accomplir un travail formidable sur le terrain.

    Tout cela soutient ce que nous disions sur Les 7 du Québec: les blogueurs engagés et intègres sont le futur de l’information; une nouvelle composante indéniable et positive des médias et de la démocratie, le dernier rempart de la liberté.

    Cordialement,

    François Marginean

  2. Merci François pour ton commentaire.

    En tant que blogueur, je ne suis qu’une goutte d’eau dans la blogosphère, mais tous ensemble, nous représentons un vrai tsunami!

  3. Salut!

    J’aimerai juste souligné que pour l’instant plusieurs personnes clés de QS comprennent relativement bien comment agir sur le web en fonction de l’esprit 2.0 (intéractif/participatif). Plusieurs personnes du milieu internet le reconnaissent, et pas nécessairement des partisants… Même Michelle Blanc c’est permis un petit billet il y a quelques temps sur le twittage du parti : http://www.michelleblanc.com/2008/11/18/quebec-solidaire-me-touche-dans-twitter/

    Nous avons également un blogue sur lequel il y a de l’intéraction, même si évidemment ce n’est pas tout le monde qui comprend encore bien ce qu’est l’esprit d’un blogue. Je suis toutefois d’accord qu’il reste du travail à faire, et que Michelle Blanc vient de lancer un grand coup pour que les choses bougent : elle a fait selon moi un « Chuck Norris » très à propos sur les partis politiques, mais il faut également saluer ce qui se fait bien.

    Je sais que nous ne sommes pas considéré comme un parti politique à part entière, mais nous entrons dans la catégorie parti politique car nous en avons, aux dernières nouvelles, les caractéristiques….

    Sinon, je salue ton intiative de « travailleur social » via le web… J’ai remarqué, en fréquentant quelques forums, que le web est souvent un lieu de fuite pour des gens qui ont certains problèmes comme la dépression, et j’ai moi-même fait la psychologue de temps en temps. C’est un champs qui semble très peu exploré en psychologie. De ce qu’un ami en psycho m’a dit, il y a peu de recherches sérieuses sur la relation entre la psycho et internet : à peine quelques analyses sur la cyber-dépendance. J’imagine que ça se développera de plus en plus avec le temps, et dans les autres champs d’étude aussi. Personnellement, je songe de plus en plus à faire mon mémoire de maîtrise sur le web et la politique.

  4. Bonjour Mme Provost.

    Merci pour votre commentaire et votre présence sur notre bl0gue. Je suis content d’apprendre que Québec Solidaire a un blogue. J’irais visiter pour voir comment vous vous en sortez avec la modération. J’irais aussi visiter après les élections. Parce qu’un blogue ça se vit 365 jours par année, pas juste dans les périodes d’élections.

    Si Québec Solidaire participe activement à entretenir cette relation privilégiée avec la blogosphère je suis convaincu que la démocratie n’en sera que mieux servi.

  5. Je te permet de me tutoyer 🙂

    Bien sûr, l’important est de maintenir une présence permanente pour garder un certain contact pour que les gens sentent qu’on s’intéresse à eux même si il n’y a pas d’élections. Et ça devrait également être ainsi dans le monde non-virtuel. Ne pas le faire contribue au cynisme je pense… Si jamais nous ne le faisons pas, j’accepterai toutes les critiques de bon coeur 🙂

  6. C’est inscrit à tout jamais dans la blogosphère!!!

  7. Effectivement, cela va vous apporter une bonne visibilité, de la sympathie mais surtout un contact direct avec la population.

    Bonne route QS!

    François M.

  8. François.

    Ce contact direct avec la population va permettre aux politiciens d’être moins déconnectés de nos réalités sociales. Je ne cacherais pas que depuis plusieurs années, j’étais découragé de notre système politique et de ses querelles de parti. Le virage blogue de la politique me réconforte et me donne espoir qu’on va pouvoir éventuellement avoir le système politique que nous avons besoin.

  9. Liberty

    @ Tous,

    Chers amis,

    Je ne puis que vous faire partager les événements depuis l’Europe.

    Quelques exemples forts venus des USA également.

    Je suis passionné d’informatique depuis 1980, plus récemment d’Open Source depuis 2001.

    Si vous désirez savoir à quelle sauce internet, les citoyens et tous les systèmes d’informations vont être mangés, je vous invite à venir lire un article que j’ai créé cette nuit à votre attention :

    http://suntzu.vox.com/library/post/contemplations-de-sun-tzu.html

    Pour le commenter en ligne il faut malheureusement s’enregistrer.

    Aussi je vous propose si vous le désirez, de le commenter içi même après lecture.

    Le devenir de l’information c’est içi !

  10. Bonjour Liberty et merci pour les références.

    L’Internet, le Web et les blogues sont des outils. Ils peuvent être utilisés intelligemment pour favoriser la démocratie. Ils peuvent aussi être utilisés pour la freiner.

    Même si M. Sarkozy ou les Américains tentaient de censurer ou de contrôler la blogosphère, je suis convaincu que la mondialisation de celle-ci va leur rendre la vie difficile.

    Si M. Sarkozy espionne comme vous le prétendez la blogosphère sur tout ce qui se dit sur lui, possiblement que je suis déjà NON GRATA en France!

    http://raymondviger.wordpress.com/2007/05/02/pourquoi-la-france-a-brule/

    http://raymondviger.wordpress.com/2007/05/01/sarkozy-des-graffitis-et-vandalisme-a-montreal/

    http://raymondviger.wordpress.com/2008/10/19/nicolas-sarkozy-et-le-sommet-de-la-francophonie-le-qubec-et-le-canada/

  11. Raymond

    Vous avez touché une corde sensible, à ce que je constate. Je n’ai pas vu l’émission TLMP et madame Blanc. Mais je sais tout le travail qu’elle a consacré et l’énergie qu’elle a consentie pour faire avancer sa cause.

    Je profite de l’occasion pour saluer au passage votre détermination et votre ténacité dans cette œuvre, parfois trop obscure, que vous accomplissez auprès de personnes en situation de grand stress, qu’il soit l’effet d’une épreuve très lourde dans leur vie ou l’effet d’un milieu de travail particulièrement lourd. La grande Hannah Arendt dont les conférences en philosophie politique sont toujours d’actualité, disait elle-même que « Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action ».

    Pierre R.

  12. Merci M. Chantelois pour votre commentaire. Remarquez que ce n’est pas moi qui ait touché cette corde sensible, mais Mme Blanc qui a eu l’opportunité de livrer son message directement à Mme Pauline Marois. Ce message s’adressait à tous les politiciens qui ont à faire des changements, pas juste en parler.

  13. Raymond

    J’avais bien saisi le sens de votre message. Mais je voulais également souligner le fait d’avoir consacré la présente rubrique à la cause que défend madame Blanc. 🙂

    Pierre R.

  14. @ Raymond : Haha, d’accord. Sache qu’il y a 3 choses qui m’énervent dans la vie. Premièrement, la trahison et les faux espoirs (j’ai une peur quasi-pathologique de la déception); ensuite, les gens qui se prennent pour d’autre et finalement, me lever avant 11hre.

    Oui la politique s’annexe de plus en plus au web et celui-ci devient un support social plus important, et c’est franchement utile pour les plus petits partis car c’est un moyen de contourner le peu d’exposure médiatique. Et bon, les outils en soi sont peu coûteux, mais dégager du temps pour faire la job peut être coûteux…

    Je sais qu’on est assez en retard quand on regarde ce qui se fait ailleurs (bon je sors le classique Obama), mais je pense qu’on respecte bien l’esprit « 2.o » dans nos tentatives. Dès qu’on considère que les gens qui écrivent sont des individus et non pas seulement une série de pixels et qu’au fond on fait du genre de porte-à-porte virtuel, ça aide à avoir une bonne attitude et à ne pas considérer internet comme un endroit supplémentaire pour diffuser de l’information en surface sans intéragir. Et plus je me promène, plus je me rend compte de la profondeur d’internet…

    ps : nous avons bien reçu votre message courriel par rapport à l’écriture d’un billet, je regarde si il y a suite.

  15. Bonjour Anne-Marie.

    Avec la liste des choses qui t’énerve, je suis surpris que tu t’impliques en politique: « Trahison et faux espoirs, les gens qui se prennent pour d’autre et se lever avant 11:00 heures. »!

    Je crois que les petits partis politiques, par défaut, n’ont pas le choix d’investir dans le Web parce que les médias conventionnels ne sont pas accessibles. C’est une belle opportunité qui leur est offerte. Je suis convaincu que c’est par cette voix qu’ils vont prendre beaucoup de place dans le coeur des citoyens.

    Mais il ne faut pas se limiter à être présent. Il faut occuper l’espace comme un activiste sociale. Notre cher Barack Obama a trouvé sa recette. Reste aux autres à trouver la leur.

    En ce qui concerne le porte-à-porte virtuel, pas sûr d’aimer la comparaison. Du porte à porte c’est de la publicité, de la propagande. Il faut rentrer dans les cuisines et prendre un café avec les gens, c’est ça le web 2.0.

  16. Pingback: Du Québec à Bombay en passant par les banquiers « Les 7 du Québec

  17. @ Raymond : j’y pense, et vous avez bien raison. Je crois que le qualificatif d’assemblée de cuisine virtuelle conviendrait peut-être mieux à ce qu’on devrait faire.

    Et en effet, le web peut être une bonne façon de se donner de l’exposure en tant que petit parti politique, et ça peut donner la possibilité de se donner plus de marge de manoeuvre dans la diffusion d’informations, contrairement à la place qu’on peut avoir dans les médias traditionnels et à notre impossibilité (entre autre) de répondre à certaines attaques.
    Je pense ici à un truc qu’on a fait récemment, les 10 mythes sur Québec solidaire (http://www.quebecsolidaire.net/10-mythes-sur-quebec-solidaire). Bon, je vend ma salade mais je pense que ça prouve bien une partie de mon point.

    D’ailleurs, le web peut être franchement utile même pour les gros partis. L’idée des mythes est inspirée du fight the smears monté par l’équipe Obama (http://fightthesmears.com/), que tu connais peut-être. Ce site réfutait, preuves à l’appuies, les attaques non-fondées républicaines qui sortaient dans les médias, et parfois ça les poussait même à se rétracter publiquement.

    Mais bon, en effet il faut voir ça sur le long-terme. Un des responsables de notre site web avait en tête de mettre l’interface du site en open source après les élections pour que les gens mettent des suggestions ou fassent tout simplement des modifications dans les modules du site, et celles-ci pourraient être modérées par la suite. Ça permet de faire participer une certaine frange des personnes qu’on retrouve sur le web (entre autre avantages). Pour une présence plus active sur la blogosphère et les forums, c’est encore en réflexion. Le moment du bilan permettra de mieux s’orienter par rapport à ça… Mais le désir de rester relativement actif est présent, pour ce que ça vaut bien sûr. Je comprendrais ton cynisme par rapport à cette affirmation.

    Et bon, par rapport à ma liste de choses que je n’aime pas, il faut savoir que j’ai écrit ce message assez tôt et que j’avais peu dormi la veille, ce qui m’a poussé à faire un commentaire ironique sur le fait que c’est inhumain de se lever à 11hre 😉

    Mais note, je suis peut-être maso au fond… Quoique je pense que c’est en vivant ce qu’on veut que ce soit qu’on peut peut-être amener à un changement quelconque.

  18. Bonjour Anne-Marie.

    Dans ton commentaire, il y a 2 termes qui me font réagir.

    – « Se donner de l’exposure en tant que petit parti politique ». Que ce soit pour un petit ou un gros parti politique, si ce n’est que de l’exposure que vous cherchez, de la publicité, de la visibilité, vous n’utilisez pas le web comme un outil de communication bi-latérale avec les citoyens, mais comme un média de propagande, ce qui est loin de la définition du Web 2.0.

    – « Répondre à certaines attaques ». Encore une fois c’est une utilisation du Web pour diffuser votre message.

    Le Web 2.0 est une opportunité pour établir une communication intime avec un groupe de citoyens, une relation, une écoute. Faire participer le citoyen dans la réflexion pour qu’il prenne sa place et influence les partis politiques. Le Web 2.0, pour ceux qui vont le maîtriser, va devenir les racines d’un parti politique pour pouvoir grandir avec le citoyen. Le Web 2.0 est un outil pour faciliter la démocratie participative, un outil de changement social.

  19. Salut Raymond,

    Ne me fait pas sous-entendre ce que je ne sous-entend pas… Pour moi, l’exposure est un facteur comme un autre sur les utilités du web, tout comme le fait de détourner des attaques. Si on nous accuse d’être communistes à tour de bras dans les médias trad. et qu’on a seulement 2% de couverture médiatique par jour, c’est dur de contre-attaquer via ce canal.

    J’ai nuancé mon point en mentionnant à plusieurs reprises que le web se doit aussi d’être un lieu intéractif et participatif. Si tu regardes plus en détails le fonctionnement de nos 10 mythes, tu verras premièrement que ça fait un pont intéressant entre certains point de la plate-forme ou d’autres lieux où on puise des arguments et des faits pour appuyer nos dire. Les gens sont peu portés à aller vers les plate-formes pour s’informer, pour moi c’était une bonne occasion de les inciter à le faire avec un truc punché qu’on a envie de lire. Et tu remarqueras ensuite que les gens peuvent réagir et intéragir sur le blogue par rapport aux mythes, ce qui se rapproche de la définition que tu donnes au 2.0 (et c’est mentionné sur la page des mythes sur le site). Je dirai que nous sommes assez laxistes sur la modération de commentaires, les opposants ou les critiques s’expriment aussi, je t’invite à aller jeter un coup d’oeil.

    Je pense aussi au site francoisedavid.com, qui a permis les commentaires et ils ont tous eu une réponse, malgré le fait que certaines ont été tardives. Il y a également eu quelques débats entre des gens qui se répondaient entre eux… Mais bon, sur ce coup on aurait pu mieux faire les choses.

    Évidemment, loin de moi de prétendre que nous sommes parfait et je ne m’assis aucunement sur mes lauriers. Idéalement, j’aimerai bien une section commentaires sous les articles d’actualités qu’on publie sur le site web national pour permettre aux gens de poser des questions pour approfondir, ou tout simplement pour débattre.
    J’aimerai bien que plus de candidats aient un compte Facebook. J’aimerai bien que des candidats aient un blogue et y participent pour vrai. En fait je t’expose ce qu’on fait, et j’essaie de voir où on peut s’améliorer parce que j’ai un réel souci envers la participation citoyenne via le web (entre autre).

    Par rapport à la consultation ou la participation web qu’un parti peut faire entre les élections, j’ai quelques idées pour QS. Si tu regardes notre processus de programme, tu remarqueras qu’on peut faire des ateliers sur des thématiques précises, et ces ateliers peuvent intégrer les non-membres. Ensuite, il y a une synthèse faite par les commissions thématiques et celle-ci est envoyée aux associations locales. Celles-ci prennent des positions et le congrès tranche. Et les non-membres qui ont participés au processus peuvent s’exprimer durant toutes (si je me souviens bien) les étapes du processus pour clarifier des points apportés.

    J’aimerai bien étendre ce processus sur le web après les élections, et je ne serais pas bloquée par le parti si je voulais le faire. Suffit de se motiver, de trouver des gens, d’établir une forme pertinente et d’avoir une bonne plate-forme web. J’ai déjà quelques idées là-dessus.

    D’ailleurs, j’en profiterai pour amener une réflexion sur l’intér-relation qu’il peut y avoir entre structure politique/culture institutionnelle d’une organisation ou d’un parti, et sa possibilité de maximiser les apports du web 2.0. Dans une structure participative comme celle de QS, ça ouvre beaucoup de possibilités. De plus, nos communications sont relativement décentralisées, ce qui permet de sortir de la logique habituelle communicationnelle et d’établir une communication plus adaptée au web, je pense ici à notre utilisation de Twitter. Mais bon, je ne veux pas t’écrire un roman donc je m’arrêterai là 😉

  20. Les objectifs et la vision que vous avez sont nobles. S’agit qu’ils puissent se concrétiser.

    Si je peux me permettre quelques commentaires. Je ne crois pas que Facebook soit un bon outil politique. Il fonctionne en vase clos, pas assez ouvert. Votre énergie serait possiblement mieux investi ailleurs.

    Ensuite vous écrivez souvent QS pour dire Québec Solidaire. Même si certains conseillers disent que les robots des moteurs de recherche ne lisent pas les commentaires, les tests que j’ai fait me disent le contraire. Donc en écrivant Québec Solidaires au long, cela augmente donc votre visibilité pour les robots.

    En ce qui concerne Twitter, je ne le conseille que pour des événements fort publicisés, soutenu par des médias conventionnels pour l’annoncer. Exemple vous êtes au spectacle de Céline Dion en direct, votre média ou plate-forme a annoncé à tout le monde que vous serez sur Twitter pour donner en direct vos états d’âmes et vos impressions. À part cela, je ne crois pas que Twitter soit intéressant pour vous.

    Il y a beaucoup d’outils Web existant. Il faut choisir les bons outils et les bons conseillers. Sinon, on y perd beaucoup de temps et d’argent.

  21. Anne-Marie Provost

    Oui, c’est sûr… et je ne veux pas faire de fausses promesses, je fais la distinctions entre mes intentions et ce qui se fait. Certaines choses bougent dans Québec solidaire (;-p), c’est tout.

    Pour Facebook, c’est à mes yeux un réseau social qui permet de créer des lieux pour rassembler une base militante et garder un contact permanent avec elle, et c’est un lieu ouvert et facilement accessible pour n’importe qui. Je pense aussi que ça aide beaucoup à la viralisation d’évènements, vidéos, etc, et à la création de mouvement…
    Mais ça reste un support qui en complète d’autres.

    À mes yeux, viraliser quelque chose qui incite à une action ou a une appropriation particulière, ou qui est tout simplement informatif, doit toucher le plus de « micro-groupes » possibles. Mais je serais curieuse d’entendre ton point de vue là-dessus… Où devrait aller l’énergie à ton avis?

    Pour Twitter, je pense qu’il y a plusieurs visions… Pour nous, ça aide à rester en contact et à répondre aux questions de certaines personnes quand on diffuse de l’actualités, car on manque de lieux pour intéragir. C’est aussi une bonne occasion de connaître les blogueurs influents et tout (c’est la politicienne qui parle ici, même à Québec solidaire nous ne sommes pas complètements purs et vertueux), et de développer de l’outreach dans ce qu’on viralise. Ramener ça à un trip d’égo sentimental est peu nuancée comme vision 😉

    Et d’un point de vue personnel, ça m’a beaucoup ouvert les yeux sur la blogosphère… Des endroits qui existent que je ne soupçonnais pas, et qui sont parfois assez trash… et c’est pour ça que j’ai bien apprécié lire sur ce que tu fais.

    J’écris, et je me rend compte qu’on est surement plus 1.5.0 que 2.0 :-p

  22. Bonjour Anne-Marie.

    Pourquoi dis-tu 1.5 au lieu de 2.0?

    J’ai un billet sur mon blogue où je reçois présentement 150 000 visites par année, mais seulement 1600 commentaires. Il arrive que des gens, après plusieurs mois à nous lire me laissent un commentaire en me disant que cela fait des mois qu’ils nous espionnent depuis fort longtemps et que là, il ose, il risque un commentaire.

    De plus, nous demeurons dans les archives et les anales de la blogosphère. Plusieurs blogues ne vivent que de l’instantannéité. D’autres blogues ou billets deviennent des classiques qui sont lus et relus avec les années. Un exemple, le 3e texte le plus consulté présentement sur ce blogue, pour ou contre la légalisation de la prostitution, a été écrit à l’ouverture du blogue, soit le 30 août. Sur mon blogue, j’ai des textes qui ont plusieurs années derrières eux et qui sont lus à tous les jours par des centaines d’internautes. Et je reçois encore des commentaires sur ces textes d’archives.

    Personnellement, j’aime bien que les écrits restent, parce que les paroles s’envolent.

  23. Hum, parce que ils nous restent encore des croûtes à manger avant de comprendre toutes les potentialités du 2.0. Mais je pense qu’à la base c’est un concept un peu flou, tu ne penses pas?

    J’imagine que ce qui reste dans les annales sont souvent des billets bien documentés et réfléchis, et qui ont provoqués un débat et un genre « d’effet domino » ailleurs. Et dans une perspective historique, j’imagine que certains sont des piliers représentatifs de débats qui avaient cours durant une certaine période par rapport à des évènements marquants… Je suis tombée l’autre fois sur un historique de la bloguosphère, mais j’ai égaré le lien.
    Et j’entend souvent des commentaires de gens qui sont étonnés d’apprendre que telle personne suit son blogue quand elle se manifeste… On retrouve un peu le même pattern sur les forums. Beaucoup lisent mais n’écrivent pas, et parfois ils se manifestent.

    Mais je retiens surtout qu’à la base, la vraie force d’un blogue est sa durabilité.

    Merci de prendre le temps d’échanger avec moi sur ça, j’apprécie beaucoup.

  24. C’est triste à dire, mais les billets les mieux référencés et qui sont devenus des classiques ne sont pas nécessairement les mieux documentés. Le référencement s’obtient en connaissant les règles de base d’écriture d’un blogue, en connaissant comment un moteur de recherche fait ses recherches.

    De plus, un peu comme un magazine que l’on trouve sur les tablettes d’un marchand, il y a des règles de diffusion pour nos textes qui leurs permettent d’être mieux vu.

    http://raymondviger.wordpress.com/2008/11/28/comment-ecrire-sur-le-web-notes-de-cours/

  25. Pingback: Écrire pour le Web et l’Internet 2e cours « Raymond Viger, rédacteur en chef de Reflet de Société

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