Je ne sais pas quelle mouche a piqué Lysiane Gagnon à quelques jours de Noël, mais j’ai lu avec stupéfaction son billet sur la parité dans le conseil des ministres du gouvernement du Québec. Jean Charest ne va pas laisser un très bon souvenir lorsqu’il se décidera enfin à quitter le poste de premier ministre, mais au moins sachons lui reconnaître le mérite d’avoir établi une règle incontournable : désormais il y aura autant de femmes que d’hommes ministres au Québec. Point.
Non, madame Gagnon, la parité entre les femmes et les hommes dans le conseil des ministres n’est pas de la condescendance. Cette parité est la reconnaissance d’un fait qui aurait dû l’être depuis fort longtemps : les vrais changements commencent par la tête. Fini le discours voulant que les femmes fassent petit à petit leur place là où se prennent les décisions politiques. Désormais, le message est clair : la place est là et elle leur est réservée. On en attend autant à tous les paliers de gouvernement.
Le Québec a fait beaucoup de progrès en peu de temps au point où deux notions sont devenues aussi naturelles que celle de liberté : parité et équité. Certes le chemin est encore long à parcourir, mais la route est toute tracée. Partout, dans toutes les sphères de la société québécoise, les femmes ont droit à une représentativité égale à celle des hommes et à un salaire égal pour un emploi équivalent.
On se souviendra du tollé de protestations soulevé par la velléité du gouvernement Harper de jouer dans l’équité salariale de la fonction publique fédérale. Ses intentions n’étaient pas nobles, loin de là. Ici au Québec, la Loi de l’équité salariale entre dans son adolescence, ayant été promulguée en 1996. Il aura fallu une longue lutte des mouvements féministes et des syndicats pour obtenir l’adoption de cette pièce législative fondamentale.
Plus personne, aujourd’hui, n’ose remettre en question l’équité salariale, pas même le patronat même si le coût plaît moins aux hommes d’affaires et aux gestionnaires des corporations. Oui elle a un coût l’équité salariale, messieurs les patrons : c’est celui de la dignité. Et ce coût, la société québécoise tarde encore à l’assumer pleinement.
Dans le cas du conseil des ministres, quelques hommes ont été privés de limousines et madame Gagnon s’en offusque !
Jean Charest avait créé une surprise en 2007. Il récidive. Désormais – pour reprendre ce mot célèbre de Paul Sauvé qui succéda brièvement à Maurice Duplessis en 1959 – les partis politiques vont devoir présenter un plus grand nombre de candidatures féminines et trouver des comtés sûrs pour les plus ministrables d’entre elles.
Ils l’ont fait dans le passé pour plusieurs hommes, ils pourront bien le faire pour les femmes dont le niveau de compétence plaira à Lysiane Gagnon.
Non ?
Malgré la parité, louable, du Conseil des ministres, il n’en demeure pas moins que le grand patron, c’est le PM, en l’occurence : John James Charest….
Si les 13 ministres féminins pensent pouvoir changer quelque chose au Québec sans l’accord de leur chef, elles se leurrent…
Soyons beaux joueurs en cette période de réjouissances et reconnaissons l’importance historique du geste. Ce ne sont pas les autres occasions de critiquer Jean Charest qui manqueront.
Je suis parfaitement d’accord. Je ne crois pas que M.Charest soit condescendant… Sauf avec Madame Monique Gagnon-Tremblay. On comprendra que là, c’est de la politique tout court. Même si la dame est bémolisée dans son oeuvre:-)
Et je vais en rajouter: je ne sais quelle mouche l’a piquée, mais voilà qu’elle se mêle de faire l’éloge du commerce et qu’en un paragraphe elle «mélange» simplicité volontaire et consumérisme. La simplicité volontaire serait un concept «néo-puritain» revenu à la mode.
«La simplicité volontaire à laquelle en appellent de bons apôtres est un mode de vie qui peut plaire à certains originaux. Il y a encore des gens qui croient que les humains vivaient mieux à l’âge des cavernes, ou à l’époque où nos ancêtres s’échinaient sur des terres de roche alors que leurs femmes se faisaient déchirer les entrailles par des grossesses à la chaîne tout en lavant le linge à l’eau froide et en se levant à l’aube pour faire le pain. Mais la simplicité volontaire, un concept néo-puritain revenu à la mode à la faveur de la crise financière, n’est pas dans la nature humaine.»
En ce qui me concerne Mme Gagnon, recycler les languettes de canettes en alluminum pour fabriquer des fauteuils roulant est hypocrite. Depuis des années que les écoles refilent aux élèves la «honte» du gaspillage et la nécessité de recycler pour «sauver» le monde… Or, quand vous recylez une canette ou un sac de plastique, il en pousse mille, voire plus.
Je préfère me livrer à une certaine simplicité volontaire plutôt que de culpabilisé les jeunes au monde que NOUS avons bâti.
J’appelle ça du nazisme sans moustache….
«In medio stat virtus…» dites-vous.
Vous avez raison.
Pour ce qui est de la place des femmes. Elles font aussi bien que les hommes. Le problème est qu’elles feraient mieux s’ils n’y avait pas trop d’homme pour leur dire que faire.
Rideau! Comme disait à une certaine époque Monsieur VLB.
Colère= fautes.
culpabiliseR
d’hommeS.
Excusez! Voici le lien, pour ceux qui veulent lire l’article.
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/lysiane-gagnon/200812/23/01-812680-eloge-du-commerce.php
Lysiane Gagnon a le don d’égrainer les conneries tel un chapelet de mauvaise foi. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours détesté ce qu’elle écrit. Tiens, c’est une confession ça ! Je m’en vais réciter trois Je vous salue Marie dans mon coin. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas de ne pas y ajouter un Notre Père.
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Belle solution pour accroitre le niveau d’incompétance dans l’état.
On engageait déjà les fonctionaires (secteurs public, parapublic et peripublic) sur la base qu’elles avaient ou non un vagin, le candidat mâle aussi plus compétant soit-ils est systématiquement mis sur la pile de compostage sauf si aucune femme ne veut du job. Maintenant on aurra droit à au moins 50% de ministre choisi pour leur qualité vaginal. Bravo Monsieur magouille pour votre oportunisme politique et votre absence total de collonne vertébrale!