En novembre 2007, le parti conservateur de Stephen Harper soutenait, hors de tout doute, que le Canada allait maintenir son équilibre budgétaire. « Bien que le gouvernement continue de planifier en vue de maintenir l’équilibre budgétaire, on ne peut exclure la possibilité d’un déficit, étant donné l’instabilité de la situation économique et, en particulier, le fléchissement rapide des prix des produits de base. Advenant une situation déficitaire, le gouvernement veillera à ce que les déficits enregistrés soient temporaires et peu élevés », déclarait le Ministre des Finances, John Flaherty.
Ce qui était singulier du comportement du gouvernement du Canada était le fait que, contrairement à la majorité des avis professionnels des économistes qui croyaient vraiment que le Canada allait traverser une situation déficitaire au cours des prochaines années, Stephen Harper et son ministre des finances hésitaient à utiliser le terme « déficit ». Pire. le ministre Flaherty prétendait pouvoir maintenir l’équilibre budgétaire sur la théorie virtuelle que le Canada ne subirait pas de récession et qu’il fallait adopter plutôt des mesures consistant à se serrer la ceinture. L’Énoncé économique et financier de novembre 2008, du gouvernement conservateur, était irréaliste et mettait en œuvre une idéologie conservatrice qui a mené à la ruine économique les États-Unis.
Sans revenir sur l’ensemble des bêtises et des incongruités du gouvernement minoritaire de Stephen Harper, à cette époque, le Canada a traversé une véritable crise parlementaire. Jean-Robert Sansfaçon, éditorialiste au quotidien Le Devoir, avait qualifié cette attitude du gouvernement conservateur minoritaire d’affront à l’intelligence. Il écrivait notamment : « Il n’aura fallu que quelques semaines au gouvernement Harper pour faire la preuve de son aveuglement idéologique devant la crise mondiale qui menace. À croire que ce gouvernement a embauché les conseillers de George W. Bush qui ont perdu leur job ! »
Pour éviter d’être battu en brèches et chasser du pouvoir par un gouvernement de coalition, les conservateurs ont fermé le parlement jusqu’en janvier 2009.
Au retour à Ottawa, les conservateurs ont montré un profond cynisme et mis à mal toutes les traditions parlementaires entourant la divulgation d’un budget. Depuis des jours, les ministres ont mandat de leur premier ministre de se promener à travers le pays pour préparer la population aux mauvaises nouvelles. Ce qui constituait en novembre un déni de la réalité économique mondiale devient en janvier 2009 une nouvelle conversion au choc auquel les canadiens et les québécois doivent se préparer.
En novembre, il fallait se serrer la ceinture pour parvenir à l’équilibre budgétaire. Aujourd’hui, il faut dépenser pour soutenir l’économie. Cette soudaine conversion conjoncturelle fait qu’Ottawa injectera 40 milliards $ en deux ans dans l’économie, notamment en baissant les impôts de la classe moyenne, en finançant la réfection d’infrastructures et en soutenant les entreprises et les marchés financiers.
Virage à 180 degrés. John Flaherty, ministre des finances canadiens, déclarait le 9 octobre 2008 : « Nous ne ferons pas de déficit ». Trois mois plus tard, ce même ministre annonce un déficit de 34 milliards de dollars. Quelques jours plus tôt, soit le 6 octobre 2008, Stephen Harper déclarait : « Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de déclarer des déficits (pour soutenir l’économie) ». Et la déclaration la plus incroyable est venue de ce même Stephen Harper : « Les déficits sont généralement de mauvaises choses. Mais il y a des moments où les déficits ne sont pas nécessairement mauvais et peuvent même être essentiels ». Le Premier ministre du Canada lançait cette bourde en marge du sommet de la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique (APEC), le 23 novembre dernier.
Le ministre John Flaherty vient de déposer, devant le Parlement d’Ottawa, son budget 2009. Qu’avait-il à dire à la population canadienne et aux Québécois ? « Nous devrons dépenser davantage pour protéger notre économie et aider ceux et celles qui sont les plus durement touchés par la récession mondiale. Cela signifie que nous ne pouvons éviter de creuser un déficit temporaire. C’est pourquoi le gouvernement prévoit un déficit budgétaire de 34 milliards $ pour le prochain exercice, et de 30 milliards $ le suivant ».
Le Canada fera face à un déficit de 64 milliards de dollars. Visière baissée, Stephen Harper et son ministre des finances promettaient un équilibre budgétaire aux Canadiens. Aujourd’hui, ils font face à un déficit astronomique qui anéantit le remboursement de la dette du Canada depuis les cinq dernières années : une série de déficits totalisant 86 milliards $ en six ans, dont 34 milliards $ en 2009-2010 et 30 milliards $ l’année suivante. Le Canada ne renouera avec l’équilibre budgétaire qu’en 2014 !
Comme le note le Conseil du Patronat du Québec : « Plus d’une décennie de remboursement de la dette se trouve effacée avec les déficits prévus dans ce budget et pour les quatre prochaines années. Tout en apportant un soutien à la croissance, le gouvernement canadien doit donc s’assurer que les mesures annoncées aujourd’hui demeureront limitées dans le temps, comme devrait d’ailleurs l’être la crise financière et le ralentissement économique que nous vivons actuellement ».
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) emboîte le pas au Conseil du patronat du Québec : « Le haut niveau de dépenses dans le budget est inquiétant pour les contribuables et les chefs de petites entreprises ». Pour la Fédération, cela peut être l’amorce d’une tendance pouvant être reproduite chez les autres ordres de gouvernement, renversant en deux ans ce qui a pris dix ans a accomplir sur le plan de l’assainissement des finances publiques.
Pour que la population puisse mieux avaler la pilule, les conservateurs s’engagent à réduire les impôts : 20 milliards $ étalés sur 2008-09 et sur les cinq années financières suivantes. Les banques canadiennes recevront, pour leur part, une aide financière de 125 milliards $.
Comment éviter le cynisme qui guette la population lorsqu’elle doit supporter des déclarations contradictoires de ses élus gouvernementaux qui maintenant clament qu’il s’agit là d’un budget conservateur. Le ministre Flaherty n’hésite pas à pousser l’audace plus loin : « Les conservateurs sont pragmatiques. Les conservateurs comprennent les risques. Les conservateurs comprennent le sérieux de cette récession mondiale ».
La question qui se pose maintenant est la suivante : le gouvernement de Stephen Harper va-t-il tomber après la présentation de ce budget ? Deux partis d’opposition ont déjà fait savoir qu’ils voteront contre le budget. Le Bloc québécois et le parti Néo-démocrate. Pour renverser le gouvernement, il faudra que ces deux partis obtiennent également l’accord du principal parti d’opposition, le Parti libéral du Canada.
En raison de son état de désorganisation complète, de l’arrivée récente de son nouveau chef, Michael Ignatieff, il y a fort à parier que les conservateurs survivront à leur budget 2009. Les éditorialistes canadiens ont une position claire sur la question : « le Parti libéral de Michael Ignatieff devra permettre son adoption. Agir autrement, prendre le risque de provoquer une crise politique et constitutionnelle alors que le pays fait déjà face à une crise économique, serait carrément irresponsable », écrit André Pratte, éditorialiste au quotidien La Presse.
Pour donner son appui au budget conservateur, Michael Ignatieff avait dressé une liste de conditions sine qua non : « stimuler l’économie canadienne, financer de nouveaux projets d’infrastructures, protéger le système financier canadien, soutenir certaines industries en difficulté comme l’industrie automobile et l’industrie forestière, protéger les plus vulnérables et de la société, protéger les emplois d’aujourd’hui et créer ceux de demain, éviter un déficit permanent », comme l’écrivait Josée Legault, dans l’hebdomadaire Voir.
En terminant, force est de reconnaître que les questions environnementales n’ont jamais été une priorité pour ce gouvernement conservateur minoritaire qui n’a pas hésité à remettre en question le protocole de Kyoto et à se ranger derrière Georges W. Bush. Or, Stephen Harper n’a pas encore réalisé que son allié idéologique a quitté la Maison Blanche. Preuve en est la place qu’occupe dans ce budget l’environnement. À l’opposée de son voisin du sud, Stephen Harper n’investit qu’un milliard sur cinq ans en recherche et développement pour des projets de démonstration de l’énergie propre. Cette enveloppe comprend 150 millions sur cinq ans pour la recherche et 850 millions, toujours sur cinq ans, pour la mise au point et la démonstration de technologies prometteuses, entre autres dans le domaine du captage et du stockage du carbone. Un autre milliard de dollars sera investi pour les projets d’infrastructure verte.
Vous cernez très bien le problème… Penser noir avant de penser vert. Ce qui reporte un essentiel mondial et nous fige dans un mode «ralenti cinéma».
On ne bouge plus, on règle l’épicerie.
Et vous soulevez le «grand» problème: la crise parlementaire. Car elle ne ferait qu’aggraver les dégâts. Si un Ignatieff…
Même dans une «politique» léthargique, le mal est presque fait. La lutte des pouvoirs a fait en sorte qu’on n’a pas eu le temps de fignoler un budget davantage «pensé».
Un budget à genoux avec un gouvernement à genoux.
Ce qui, à mon sens, retarde l’évolution des sociétés d’une décennie…minimum. Et avec le retard que l’on connaît.
Pour ceux que ça intéresse, j’ai écrit un billet sur cette manière de faire que l’on pourrait qualifier le «syndrôme du pendule».
FLAHERTY ET LES MORUES À BICYCLETTE
Nos crises économiques sont des crises crées par l’absence de vision de nos dirigeants.
Jean-Robert Sansfaçon, éditorialiste au quotidien Le Devoir, qui écrivait: «À croire que ce gouvernement a embauché les conseillers de George W. Bush qui ont perdu leur job !» n’a surement pas compris que Harper n’a pas engagé ces conseillers qui ont perdu leur job, ça fait des années qu’ils s’abreuvent de leur idées en les consultant réellement. Il va aussi faire son petit tour au Council on Foreign Relations (CFR), le think tank néoconservateur aux États-Unis depuis des années. Ils sont la même clique. Et ce n’est pas parce que Bush est parti que l’histoire est terminée. C’est idéologues sont toujours présents. Le CFR n’est pas élu, ils sont là, tout comme l’antenne idéologique au Canada, l’Institut Fraser en Colombie Britannique et l’extrême droite religieuse qui influence énormément Harper et les Conservateurs. N’oubliez pas aussi que le clan Desmarais, Sarkozy Charest sont tous connectés à travers le CFR et le Carlyle Group aux Bush.
Excellent texte Pierre. Les Conservateurs nous prennent pour des cons. Ils nous mentent en pleine face à propos de l’état de l’économie, nous ferme le Parlement et ensuite nous annonce de lourds déficits. Mais hey, ils vont garrocher des milliards aux banques à chartes canadiennes qui ne sont même pas en trouble. Ce 125 milliards que vous avez mentionné, se rajoute-t-il au 75 milliards déjà octroyé?
Pierre, le protocole de Kyoto n’a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais parce qu’il est issue des mêmes cercles de contrôleurs fanatiques. Kyoto va détruire encore plus nos économies sans régler les changements climatiques qui sont à 99.5% naturels et cycliques. Cessons de capoter avec ça. Des capteurs de carbone! Laissez-moi rire! Plantez des arbres et observez que les océans absorbent et rejètent des quantités phénoménales de CO2 tout dépendant de leur température, CO2 qui n’est par ailleurs pas un polluant, mais bien un bloc essentiel de la vie sur Terre.
Je ne vois pas comment on va s’en sortir avec la même clique de requins au pouvoir. Tous contrôlés par les lobby corporatifs et les banquiers privés. Une révolution?
Gaëtan
Votre analyse sur le budget est fort intéressante et j’invite les lecteurs à la parcourir.
François
Il ne faut pas s’attendre à ce que les conservateurs s’inspirent de la gauche. La gauche équivaut pour eux à des liaisons dangereuses avec des communistes. Il faut tout de même le faire : partir en moins de trois mois d’un budget équilibré à un déficit de 80 milliards de dollars, c’est pas rien. Et nous absorbons tout cela comme une éponge. Franchement honteux.
Pierre R.
Pierre,
C’est effectivement scandaleux. Ils paradent devant nous alors qu’ils n’ont absolument aucune idée de ce qui se passe et comment y réagir intelligemment. Ils ne sont en place que pour nous vider les poches et remplir celles de leurs copains. Collusion.
Par contre, ils ont toujours des dizaines de milliards de dollars pour financer l’occupation militaire de l’Afghanistan à laquelle nous participons fièrement.
On regarde du côté du peuple et le silence nous perce les oreilles. Indifférence totale.
Je me prends souvent à rêver d’arriver sur une nouvelle planète et de tout recommencer à zéro.
François
Il nous reste au moins le droit de rêver 🙂 Je débarquerais volontiers sur une nouvelle planète pour me refaire une nouvelle opinion des gouvernements. C’est Bonaparte, Napoléon de son prénom, qui disait que « en politique, une absurdité n’est pas un obstacle ».
Pierre R.
Que Ignatieff renverse Harper et qu’il tente de faire mieux. On verra bien lequel est le meilleur.
C’est ça la démocratie, non ?
Quelle récession ? Doit-on se fier aux économistes de broche à foin ?
Des sources véritables s.v.p.
@ Garamond: Avec un gouvernement, je me demande bien si on peut vraiment parler de démocratie. Il n’y a qu’aux élections où on est sollicité. Le reste du temps on doit se la fermer et il n’y a aucun moyen de faire entendre l’opinion du peuple. Je suis vraiment saturé de tout ça. La politique ne peut plus rien pour nous. Du moins, la politique qu’on connaît. Conservateurs, Libéraux, Bloc, NBD: c’est dépassé tout ça. Le vrai changement ne viendra pas d’un gouvernement.
Personnellement, je crois que le gouvernement d’Islande ne sera pas le dernier à s’effondrer. Il y en aura d’autre et nous pourrions même avoir quelque surprise.
D’après ce que j’ai vu ce midi, ce qui est inquiétant est le jeu politique mêlé à la crise. Combien de temps M. Ignatieff tiendra-t-il au collet un Harper «soumis», attendant le moment pour nous plonger encore dans une élection?
C’est comme s’il n’y avait plus personne à Ottawa.
Tant qu’à trouver des solutions aussi inutiles autant y aller de fantaisie: investir les 20G en achetant le parti libéral, le parti conservateur, et se doter pour 4 ans d’une équipe hors «saveur politique» pour remettre à l’heure cette vieille horloge à 4 ou 5 aiguilles…
Je sais, je suis nul en économie…
On a tout de même fait fondre 20G sans que personne ne le demande, parce que tout le monde trouvait l’idée inutile. Et elle l’est…
Et pour ce qui est du vert…Zappe sous le tapis. Le noir économique vient de nous l’enfouir pour une décennie.
«La question qui se pose maintenant est la suivante : le gouvernement de Stephen Harper va-t-il tomber après la présentation de ce budget ?» L’histoire va retenir qu’Ignatieff n’a pas plus de couilles que Stéphane Dion.
Tous
Michael Ignatieff va donner son appui au budget. C’est chose connue. Le Bloc québécois entend déposer un sous-amendement au budget qui reprend le texte d’une motion adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, demandant une aide pour les secteurs manufacturier et forestier, un meilleur accès à l’assurance-emploi, le maintien de la péréquation dans sa forme actuelle et l’arrêt du projet de commission des valeurs mobilières pancanadienne. Pour M. Duceppe, le vote sur ce texte forcera tous les élus du Québec à faire un choix entre les priorités de la province et celles du Canada (Cyberpresse). Aurons-nous assez de mémoire aux prochaines élections ? C’est moins certain.
Pierre R.
Canada: Opération «Relance économique», 200 milliards pour les banques
La face cachée du budget Flaherty
par Michel Chossudovsky
Mondialisation.ca, Le 28 janvier 2009
L’aut’journal
Les médias ont fait grand cas du déficit de 85 milliards sur cinq ans du budget Flaherty, mais ils ont complètement passé sous silence le montant faramineux de 200 milliards $ (12 pour cent du PIB) prévu dans ce que le gouvernement appelle un « Cadre de financement exceptionnel » pour venir en aide aux institutions financières canadiennes. En soi, ce transfert monétaire auprès des banques est la principale cause du déficit budgétaire et de l’endettement du gouvernement fédéral.
Déjà, le gouvernement Harper avait débloqué en catimini un premier montant de 25 milliards $ le 10 octobre dernier, puis un autre de 50 milliards le 12 novembre, pour racheter des prêts hypothécaires des institutions financières. Malgré l’importance des montants en jeu, ni les partis d’opposition, ni les médias n’ont crû bon de poser des questions au gouvernement, d’analyser les implications de cette « aide » aux grandes banques canadiennes.
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Le gouvernement finance son propre endettement
Les bénéficiaires du renflouage bancaire sont également les créanciers du gouvernement fédéral. Les banques à charte sont les courtiers de la dette publique fédérale. Elles vendent des bons du Trésor et des obligations au nom du gouvernement. Elles détiennent aussi une portion de la dette publique.
Ironiquement, les banques prêtent de l’argent au gouvernement fédéral pour financer le plan de sauvetage et grâce à l’argent récolté par la vente d’obligations et de bons du Trésor, le gouvernement finance le plan de sauvetage par le biais de la Société centrale d’hypothèque et de logement. C’est un processus circulaire. Les banques sont à la fois les bénéficiaires du renflouage et les créanciers de l’État. Dans un sens, le gouvernement fédéral finance son propre endettement.
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Les fusions et les acquisitions
Nous ne sommes pas face à un déficit budgétaire de style keynésien, lequel stimule les investissements et la demande de biens de consommation et mène à une augmentation de la production et de l’emploi.
Alors que le plan de sauvetage des banques constitue une composante des dépenses publiques, il ne servira pas à relancer l’économie. Le plan de sauvetage est un « cadeau » auprès des banques.
Les banques à charte canadiennes utiliseront l’argent du renflouage à la fois pour consolider leur position et financer l’acquisition de plusieurs institutions financières américaines « en difficulté ».
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La déstabilisation de la structure fiscale fédérale
Il s’agit de la plus sérieuse crise de la dette publique dans l’histoire du Canada.
Le plan de sauvetage déstabilise la structure fiscale fédérale incluant la péréquation (transferts aux provinces). Il entraîne une montée en flèche du déficit budgétaire, lequel doit être financé aux dépens des contribuables. C’est toute la structure des finances publiques qui en affectée.
Le renflouage de 200 milliards de dollars sera d’une part financé par l’augmentation de la dette publique et d’autre part par des coupures dans le dépenses incluant les transferts aux provinces.
On peut s’attendre à un mélange de compressions budgétaires combinées à une hausse de la dette publique. La plupart des catégories de dépenses publiques (excluant la Défense) en seront probablement affectées.
La structure fiscale fédérale est compromise. La montée en flèche du déficit budgétaire finance le plan de sauvetage bancaire.
François
Michel Chossudovsky pose un bon diagnostic : Les banques sont à la fois les bénéficiaires du renflouage et les créanciers de l’État. Dans un sens, le gouvernement fédéral finance son propre endettement.
Pierre R.
Pierre,
Qu’est ce qu’avouer que son pays est en récession, sinon reconnaître quelque part l’erreur de sa propre politique. Il n’y a pas photo la dessus. Obama ne fait que le clamer que les temps sont durs et qu’il faudra beaucoup de courage pour inverser la vapeur. Ce qu’il en fera « wait and see ». Jusqu’ici ça tient la route.
Tout était écrit pourtant. L’imbrication des marchés mondiaux ne pouvait pas éliminer une partie du monde dans le mouvement. La récession est annoncé depuis longtemps. On ne savait pas lire entre les lignes. On n’aime pas cela, surtout après une période de croissance soutenue aussi longue. GWB a cru bon de sortir avec un bilan positif de ses deux mandats. Il ne laissera pas une trace indélébile dans les mémoires. Show médiatique et politique, quand comprendras-tu? « Que reste-t-il de nos amours? Que reste-t-il de ces beaux jours » chantait quelqu’un.
« The show must go on » disait l’Enfoiré
La France est en grès aujourd’hui (jeudi):
http://www.cyberpresse.ca/international/europe/200901/29/01-822024-la-france-en-greve-mais-pas-de-jeudi-noir.php
Est-ce que les autres pays vont suivre?
À suivre…
Harper-Charest = deux MENTEURS pour le POUVOIR-DESMARAIS…………………………………..
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