Le nouveau scandale des commandites

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« La vérité première est que la liberté de la démocratie est en danger si les gens tolèrent la croissance du pouvoir du privé jusqu’à un point où il devient plus puissant que l’état démocratique lui-même. Ceci, dans son essence, est le fascisme – le gouvernement qui devient la propriété d’un individu, d’un groupe, ou de n’importe quel autre pouvoir contrôleur privé. » – Franklin D. Roosevelt, le 29 avril 1938, dans un message au Congrès

Il y a des semaines où il y a tellement d’évènements importants qui se déroulent qu’il est difficile de tout couvrir en un billet. Voici en bref ce qui devrait attirer notre attention.

Vous vous rappelez du scandale des commandites? 332$ millions (de notre argent) avait été versé par le gouvernement du Canada à des agences de publicité pour prévenir un vote favorable à la souveraineté du Québec. Cette histoire avait choqué beaucoup de personnes et avec raison. C’est une somme d’argent considérable et l’intention était malveillante, malhonnête, pour ne pas dire carrément antidémocratique.

Tenez-vous bien, car nous avons un nouveau scandale des commandites et cette fois, il s’agit non pas de quelques centaines de millions de dollars, mais bien de quelques centaines de MILLIARDS. Je le nommerai donc le scandale des commandites des banques à charte canadiennes. Mes confrères Pierre R. Chantelois et Michel Monette vous en faisaient part la semaine passée.

Voici ce que le professeur en économie de l’Université d’Ottawa, Michel Chossudovsky, avait à dire à propos de ce 200$ milliards octroyés aux banquiers:

Déjà, le gouvernement Harper avait débloqué en catimini un premier montant de 25 milliards $ le 10 octobre dernier, puis un autre de 50 milliards le 12 novembre, pour racheter des prêts hypothécaires des institutions financières. Malgré l’importance des montants en jeu, ni les partis d’opposition, ni les médias n’ont crû bon de poser des questions au gouvernement, d’analyser les implications de cette « aide » aux grandes banques canadiennes.

Le gouvernement finance son propre endettement

Les bénéficiaires du renflouage bancaire sont également les créanciers du gouvernement fédéral. Les banques à charte sont les courtiers de la dette publique fédérale. Elles vendent des bons du Trésor et des obligations au nom du gouvernement. Elles détiennent aussi une portion de la dette publique.

Ironiquement, les banques prêtent de l’argent au gouvernement fédéral pour financer le plan de sauvetage et grâce à l’argent récolté par la vente d’obligations et de bons du Trésor, le gouvernement finance le plan de sauvetage par le biais de la Société centrale d’hypothèque et de logement. C’est un processus circulaire. Les banques sont à la fois les bénéficiaires du renflouage et les créanciers de l’État. Dans un sens, le gouvernement fédéral finance son propre endettement.

Les banques à charte canadiennes utiliseront l’argent du renflouage à la fois pour consolider leur position et financer l’acquisition de plusieurs institutions financières américaines « en difficulté ».

La déstabilisation de la structure fiscale fédérale

Il s’agit de la plus sérieuse crise de la dette publique dans l’histoire du Canada.

Le plan de sauvetage déstabilise la structure fiscale fédérale incluant la péréquation (transferts aux provinces). Il entraîne une montée en flèche du déficit budgétaire, lequel doit être financé aux dépens des contribuables. C’est toute la structure des finances publiques qui en affectée.

Le renflouage de 200 milliards de dollars sera d’une part financé par l’augmentation de la dette publique et d’autre part par des coupures dans le dépenses incluant les transferts aux provinces.

On peut s’attendre à un mélange de compressions budgétaires combinées à une hausse de la dette publique. La plupart des catégories de dépenses publiques (excluant la Défense) en seront probablement affectées.

La structure fiscale fédérale est compromise. La montée en flèche du déficit budgétaire finance le plan de sauvetage bancaire. (Source)

Financer son propre endettement? Pour que ces banques puissent concentrer et consolider leurs avoirs en allant acheter des banques en difficulté aux États-Unis, avec notre argent que nous devrons rembourser avec intérêts! On nous prend pour qui? Ces politiciens à gogo nous rabaissent les oreilles sans cesse nous disant qu’il faut se serrer la ceinture, couper dans les programmes sociaux pour rembourser la dette (ou seulement les intérêts sur le dette!), ils grattent les millions, ils nous disent qu’il n’y a pas assez d’argent pour aider les pauvres et entretenir les routes, mais abracadabra (!!!): ils trouvent des dizaines de milliards pour le budget et l’occupation militaire de l’Afghanistan et des centaines de milliards pour les banques à charte qui ne sont même pas en difficulté!

Hey! Si vous voulez stimuler l’économie, pourquoi ne pas redonner aux Canadiens et Québécois ce 200$ milliards de nos impôts et taxes? Idée folle! Hérétique! Ennemi d’État, brulez-le au bucher! Il doit être membre de l’Al Qaïda.

Le dernier acte officiel de n’importe quel gouvernement est de piller la nation. Ils vident les coffres et endette la population en parallèle avec la vente aux enchères de notre infrastructure publique. Attendez-vous à ce que Hydro-Québec soit privatisé pour financer ce don majestueux aux banques. Ça fait trois fois que le gouvernement canadien octroie des milliards aux banques canadiennes, et aux États-Unis, c’est la même situation. On nous dit qu’il faut aider les banques, mais un coup que le processus est enclenché, les banquiers reviennent à la charge à répétition pour absorber une quantité faramineuse et grandissante de notre argent en nous enfonçant dans un trou abyssal d’endettements impossibles à rembourser. Nous en sommes à un point où nous devons trois fois plus d’argent que toute la masse monétaire canadienne! En d’autres mots, si nous utilisions demain matin la totalité la masse monétaire disponible en dollar canadien et en argent électronique pour rembourser la dette accumulée du gouvernement, des provinces, municipalités et des particuliers, il nous resterait encore deux fois ce montant en dettes à rembourser. Plus les intérêts! Il n’y aurait plus d’argent du tout en circulation, zéro, et il nous resterait encore le 2/3 de nos dettes à payer! Absolument délirant!

Nous devons plus d’argent qu’il y en a en existence. Ceci est la nature même d’un système monétaire basé sur le crédit/dette. Les banquiers privés et nos banques centrales contrôlées par eux, créent de l’argent de nulle part lorsque vous signez pour un prêt ou une hypothèque. C’est une chaine de Ponzi, un système de vente pyramidale. Ce Système (voir le brillant billet de Pierre JC Allard à ce sujet) fonctionne tant et aussi longtemps qu’une foule grandissante d’emprunteurs est créé pour permettre la création de nouvel argent avec lequel on pourra rembourser les anciennes dettes. Mais parce que nos gouvernements ont subventionné le déménagement des emplois du secteur manufacturier bien rémunérés vers d’autres pays et que les dettes des individus ont atteint des proportions intenables, les Nord-Américains ont cessé d’emprunter. Maintenant, la pyramide est en train de s’effondrer avec son système de dettes imaginaires.

Le fait est que plus d’argent est dû par les banques dans le marché des produits dérivés qu’il en existe réellement. Tout comme les intérêts perçus sur l’argent créé de nulle part, il s’agit de dette imaginaire. Elle existe uniquement sur le papier et dans les esprits des individus qui croient en cette réalité du Système. Vu de cette manière, ceci ressemble à un casino. Même si le casino ne vous donne en fait rien de valeur, vous pouvez en sortir ruiné par une série de mauvais jets de dés et de la malchance.

Donc maintenant, les joueurs de casino de Wall Street et de nos institutions canadiennes ont manqué de chance et ils veulent que les serveuses des restaurants et les plombiers payent les pertes. N’oubliez pas qu’on privatise les profits, mais on socialise les pertes. Lorsqu’ils reçoivent de l’argent de nos gouvernements, donc de nous, ils retournent en courant aux tables du casino pour jouer un autre tour; car c’est exactement ce qu’ils ont fait l’année passée avec les premiers plans de sauvetage. Ils sont retournés directement acheter des produits dérivés qui sont à l’origine de la crise actuelle…

C’est ici que nous en sommes, avec les banques qui nous demandent encore plus d’argent, mais cette fois ils vont RÉELLEMENT nous la prêter, avec intérêts bien sûr. Juré craché!

Chers lecteurs, ils ne peuvent PAS réparer l’économie. Tout ce qu’ils peuvent faire c’est de piller la population pour s’assurer d’avoir leurs propres parachutes dorés et c’est ce qu’ils font présentement, avec des clins d’oeil et de coups de coude: mais où est donc passé tout cet argent?

L’élément à garder en tête est que nos gouvernements vont continuer à distribuer de l’argent gratuit aux banquiers et vous coller la facture ainsi qu’à vos descendants uniquement si vous les laissez faire sans impunités. Il est difficile d’expliquer ceci en de plus simples termes.

Qu’est-ce que ça va prendre avant que les Canadiens et Québécois trouvent le courage de faire ce que les Islandais ont fait?

Les « experts » de la finance et la majorité des économistes vous diront que personne n’a vu venir cette crise, que personne ne pouvait la prédire. Un beau sac de mensonges. Ça fait des années que les gros joueurs ont retiré leurs billes du marché, mis à l’abri leurs avoirs. Ils vous regardent en riant dans leur barbe avec votre air surpris et effrayé, vous qui êtes laissés derrière pour porter le fardeau des pertes, avec les poches vides. Cette crise a été volontairement engendrée pour le plus grand profit des riches possédants de cette planète. On vous plonge dans un état de chaos et de désespoir, on vous effraie. Ensuite, tels des vampires, ils viennent vous dire qu’il faut sauver ce système fractionnaire bancaire. Aux États-Unis, ils ont poussé l’affaire jusqu’à menacer les congressistes d’écroulement total de l’économie et de loi martiale dans le pays. Comme de fait, rien de tout cela ne se produisit après que le plan de sauvetage fut accepté (ils sont quand même chanceux d’avoir eu le droit de voter, ici au Canada, cela a été fait sans débat tant au Parlement que dans les médias, personne n’a été informé ni consulté!). Par contre, la moitié de l’argent sera secrètement distribuée aux copains de Wall Street et aux banques centrales de l’Angleterre et de la Chine, pour ne nommer que celles-ci.

Problème-réaction-solution.

C’est toujours l’agenda de l’élite financière qui dirige. Nous avons un problème avec ce casino mondial qu’est la globalisation et la dérégulation du secteur bancaire? Solution: nous avons besoin d’un nouvel ordre financier mondial, vous répondront vos bienfaiteurs. Les gens deviennent trop rapidement bien informés grâce à l’Internet; l’Union nord-américain est presque terminé d’être implémenté, mais il va falloir accélérer la machine car les globalistes, les quelques propriétaires de la moitié de la richesse du monde en veulent plus. La prochaine étape est d’unifier la matrice financière de contrôle transcendant nos souverainetés nationales entre le bloc nord-américain avec celle de l’Europe.

Pour les visuels, voici deux tableaux qui devraient vous aider à comprendre ce que ces chiffres signifient. Ils présentent l’argent emprunté par les banques américaines de la banque centrale privée, la Federal Reserve:

Le premier tableau montre les emprunts bancaires effectué de 1919 à décembre 2007:

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Ceci est le même tableau, mais de 1919 à décembre 2008:

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Se trouve-t-il encore des personnes qui ne pensent pas que des temps difficiles sont à venir?

Ces têtes à claque, les artisans de cette débâcle qui ne fait que commencer, se sont rencontrés ces derniers jours à Davos, en Suisse. Avoueront-ils leur culpabilité? La grande rédemption? On entend les mouches voler. Pendant que ces clowns déguisés en habit-cravate se demandent quoi faire pour régler cette situation, c’est 25 000 milliards de dollars qui est parti en fumée depuis le début de cette crise. 46 des 50 états américains seront en danger de banqueroute en 2009-2010.

L’incontournable problème avec ce système bancaire fondé sur le principe de l’argent-crédit est que plus il y a d’imprimerie et création de monnaie-crédit dans le système, plus il y a d’inflation, causée directement par la perte de valeur relative de chaque billet qui se trouve dilué.

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Le cas du Zimbabwe l’illustre dans des proportions inimaginables: ils viennent d’abandonner leur monnaie après avoir eu des taux d’hyperinflation historiques de – tenez vous bien – 231 000 000%. Nous qui paniquions avec une inflation de 5 à 10%!!!

Les derniers billets imprimés étaient des billets de 100 000 000 000 000$Z. C’est un extrême, mais c’est par ce mécanisme qu’on s’appauvrit, qu’on perd notre pouvoir d’achat, une sorte de taxe cachée.

Un autre exemple est le prix de la nourriture qui continue d’augmenter mondialement. Le prix manipulé du pétrole va demeurer bas, mais celui des denrées essentielles et de l’or vont en montant. Indicateurs importants. Ce n’est pas une période de déflation que nous allons traverser, mais bien une de « stagflation ». Économie stagnante combiné à de l’hyperinflation.

Prenez le cas de General Motors: ils reçoivent des milliards des contribuables encore une fois, après toutes ses années de subventions par l’État, ensuite ils vont réinvestir cet argent dans des chaines de montage au Brésil et demandent de ne pas payer d’impôts. Ils font tellement pitié. Snif. Cette flamboyante compagnie de voiture qui a tué son propre véhicule électrique qui allait révolutionner le marché, par peur de ne plus avoir de pièces et de maintenance à vendre à l’avenir. Les voitures à essence sont beaucoup plus profitables pour ces constructeurs automobiles. Il y a aussi le facteur du cartel pétrolier qui entre dans l’équation. GM a été condamné en cour fédérale aux États-Unis avec la Standard Oil de Rockefeller et la multinationale de pneus Firestone pour avoir conspiré ensemble, en pensant à leur plus grand profit, pour démanteler les réseaux de tramways électriques bien développés à l’époque dans les villes américaines. Plus de voitures, de pneus et de pétrole. De quoi faire sourire un capitaliste. L’amende imposée à GM après que le réseau fut démantelé était de 5000$USD et le responsable de GM qui était impliqué dans cette affaire a reçu une amende de 1$. Comparez cela aux dommages qui ont été causés: la ville de Los Angeles estime qui lui faudra une vingtaine d’années et autour de 150$ milliards pour rebâtir une partie de ce système de transport public.

Je terminerai avec cet exposé en citant Thomas Jefferson, une citation qui demande de s’arrêter et de bien réfléchir à ce qui nous attend tous si nous continuons dans cette direction:

« La banque centrale est une institution de la plus haute mortelle hostilité contre les principes et forme de notre Constitution… si les Américains permettent aux banques privées de contrôler la création de la monnaie, en premier par inflation et ensuite par déflation, les banques et les corporations qui vont grandir autour d’eux vont priver le peuple de toutes leurs propriétés jusqu’à ce que leurs enfants se réveillent un jour en sans-abri sur le territoire conquis par leurs pères. »

Ce que cela signifie est que nous allons dans un état où nous ne serons plus les propriétaires, mais que les locataires sur les terres de nos ancêtres. Tranquillement, nous glissons dans un système de gouvernance communiste-socialiste-fasciste. Le capitalisme n’est que le revers de la médaille du communisme. Dans le communisme, toutes les corporations et les ressources naturelles appartiennent au gouvernement alors que dans le capitalisme, le gouvernement et toutes les ressources naturelles appartiennent aux corporations. Ça revient au même. Considérez cette nouvelle: Freddie Mac, la dernière agence d’hypothèque et de logement américaine de proportion gigantesque à être nationalisé par le gouvernement, fait tellement de reprises de finance avec les maisons impayables par les acheteurs, qu’ils ont décidé qu’au lieu de chasser les propriétaires de leur maison et de voir des milliers de maisons sans occupants décrépir, ils vont permettre à ces ex-propriétaires de demeurer chez eux en louant la maison des banques. N’est-ce pas fantastique! Vous êtes ainsi dépossédés de votre maison, mais vous gagnez à la louer des banques pendant que vous continuez de l’entretenir pour eux, à vos frais! Bon esclave, va!

« Il serait plus approprié de nommer le fascisme de corporatisme parce qu’il représente l’union de l’État au pouvoir corporatif. » – Benito Mussolini (1883-1945), dictateur fasciste d’Italie.

11 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, François Marginean

11 réponses à “Le nouveau scandale des commandites

  1. Garamond

    Si je descends dans la rue pour protester, on va m’enfermer illico !
    Ça me rappelle les prêts que le FMI accorde aux pays pauvres. La condition étant qu’ils dépensent ces sommes à acheter des produits américains…
    Money makes the world go round !
    À mon âge, plus rien ne me surprend, mais ne soyez pas surpris que je n’aie plus confiance em personne….

  2. gaetanpelletier

    Je lis, je relis, je suis soufflé…
    Where did the money go?
    La planète est devenue une sorte d’Islande….
    Avant Noël, quand on parlait de «crise», je me disais qu’on avait encore rien vu.
    Je me demande ce qu’on va fêter à Noël 2009.
    Il va falloir aller chercher nos «cadeaux» dans les abris fiscaux…
    Nos avoirs, devrais-je dire.
    Du Madoff stuff… Mais avec «autorisation» d’un ensemble de X de votes.

  3. Bonjour à vous deux,

    Le FMI et la Banque Mondiale sont évidemment des instruments des mêmes banquiers privés contrôleurs (control freaks) anglo-saxons et Européens, ceux qui sont les propriétaires de la Fed et qui représentent et défendent les intérêts des multinationales du secteur privé, tout comme ceux des fabricants d’armes/complexe militaro-industriel, le cartel de l’énergie, pharmaceutique/agro-alimentaire, sans oublier l’important trafic de drogue dont l’argent est recyclé à travers les grandes banques.

    Leur grille de contrôle est vraiment impressionnante. Lorsqu’ils prêtent de l’argent à un pays pauvre, ils exigent que la monnaie soit dévaluée, privatisation de l’État à prix rabais pour les investisseurs étrangers, mises à pied massives du secteur public et oui Garamond, l’argent ne sert qu’à payer les intérêts de la dette, alors eux aussi, depuis longtemps, financent leur propre endettement.
    Donc, ces techniques de restructuration économique, « d’assainissement » des finances, cette médecine qu’on gouté les pays en développement dans le monde, nous est maintenant appliquée.

    Mondialisation de la pauvreté. Faut lire ce livre de Michel Chossudovsky. Ne manquez pas aussi l’ouvrage de John Perkins, The Economic Hit Man. Un livre frappant qui explique de la bouche même d’un homme qui a travaillé à la tête de cette machine de contrôle des autres pays et de leurs ressources.

    Where did the money go?

    It never existed in the first place! Lorsque vous empruntez mille dollars, ou que vous déposiez mille dollars en banque, grâce à la magie du système fractionnaire bancaire, la banque est autorisée à créer de dix à plusieurs dizaines de fois ce montant en crédit. Avec mille dollars, la banque peut prêter pour dix mille dollars à d’autres personnes.

    Maintenant, dans la bulle des produits dérivés, on n’échange pas de biens réels, il n’y a aucune économie réelle, rien n’est vraiment échangé, seulement que des échanges de titres de papier et électroniques qui sont des pures spéculations.

    C’est exactement ça qui a amené les prix du pétrole l’été dernier à des sommets de 147$USD le baril. Rien de réel, aucune crise pétrolière, le marché était en fait noyé de pétrole. C’est une taxe cachée en fait. On voulait se mettre à l’abri, ou se refaire des pertes de Wall Street. Vous avez payé pour ça.

    Ainsi, cette bulle des produits dérivés, ou fonds de couverture, est passé de quelques joueurs seulement valant quelques dizaines de milliards il y a quelques années à peine, à plus de 12 000 joueurs (comme Maduff) et une bulle fantasmagorique se chiffrant probablement entre quelques centaines de trilliards de dollars à 1,5 quadrillion (1 500 000 000 000 000$).
    Les mots « trilliard » et « quadrillion » n’existent même pas dans la langue française, imaginez! Je dois les emprunter de l’anglais. Ce sont des montants ridiculement élevés qui nous sont impossible à comprendre intellectuellement. Personne ne sais réellement ce que tout ce papier des produits dérivés vaut. Et c’est exactement cette bulle qui nous éclate en pleine face. Gardez à l’esprit que c’est là qu’une bonne partie de nos fonds de pension ont été investi.

    Un vrai casino virtuel d’argent qui n’existe pas, mais qui en se greffant sur notre économie réelle, celle des travailleurs et de ceux qui produisent réellement de quoi, va la détruire. Ces spéculateurs ne produisent rien, n’échangent rien et n’aident en aucune façon l’humanité. Ce sont des vampires qui nous sucent le sang et celui de notre économie et qui lorsqu’ils gorgés de notre sang, ils vont le cacher dans des paradis fiscaux et attendent que toute l’économie soit à terre pour venir récupérer les morceaux à prix rabais. Bref, il reviennent avec notre argent pour tout racheter ce qu’on a bâtis de réel.

    Il n’y a qu’une guerre qui reste à mener: celle du PEUPLE contre les BANQUIERS PRIVÉS INTERNATIONAUX.

    Dire que plusieurs religions, dont le Christianisme et les Islamistes, ont pendant des centaines et des centaines d’années condamné à mort quiconque voulait faire de l’argent avec de l’argent. Si vous chargiez de l’intérêt sur de l’argent, on vous coupait la tête. Point à la ligne. Un péché contre Dieu. Le Mal lui-même! (dans le Judaïsme, aucun intérêt ne peux chargé entre eux, mais ils peuvent charger des intérêts aux goyims, les non-juifs!) Avouons qu’ils avaient compris une chose qui était primordialement et crucialement importante. L’argent doit être un médium d’échange. Mais dès qu’on commence à l’utiliser comme outil pour faire de l’argent, traverse une ligne irréversible qui devient une spirale qui s’enfonce.

    L’argent devient notre Dieu, la valeur suprême, supplantant et subordonnant même la vie.

    Qu’on efface tout le marché des dérivatifs, déclare la dette nationale des pays du monde comme étant nulle, puisqu’on doit tous plus d’argent qu’il en existe réellement, et qu’on redonne le pouvoir de la création de l’argent aux banques centrales de ces pays, sous étroite surveillance du peuple. D’avoir de la monnaie de papier qui soit échangeable pour de quoi de réellement valable, comme de l’or ou autre, ne serait pas une mauvaise idée, pour éviter d’enfler la masse monétaire et de créer ainsi de l’inflation qui gruge notre pouvoir d’achat. Pendant la majorité de l’histoire du Canada, nous avons eu des taux de 0% d’inflation et presque que rien en dette nationale. Tout a changé lorsqu’on a redonné le pouvoir de création de l’argent en terme de crédit aux banquiers privés et que nous avons enlevé le standard de l’or. Il n’y plus aucune référence ni contrôle. Ils peuvent créer et imprimer autant d’argent qu’ils le veulent et le « spinner » de toute les façons.

    Allez, c’est assez.

    À bientôt!

    François M.

  4. Fernand Cloutier

    Avec l’avènement de l’Union Nord-américaine, les gouvernements doivent APPAUVRIR les canadiens qui sont de la classe moyenne afin que les salaires soient au niveau du Mexique.
    Actuellement, au nom de la CRISE, il y a beaucoup de PERTES d’emplois qui seront suivies de FAILLITES et de grandes PERTES monétaires pour la classe moyenne.
    Harper ( minoritaire ), appuyé par Ignatieff, DILAPIDE les impôts des canadiens pour DONNER aux RICHES dont, 200,000,000,000.00$ aux banques et aux compagnies.

    Les péquistes, qui sont proches de Mme Marois, INFORMEZ-VOUS des VRAIES CONSÉQUENCES de l’UN-A au Canada et au Québec.
    Nos médias sont MUETS vis-à-vis ce projet…………

    espace.canoe.ca/habeascorpuscda/blog/view/38581

  5. gaetanpelletier

    François,
    Merci pour ton commentaire en plus. Je suis allé visiter quelques écrits de Michel Chossudovsky. Je vais me procurer le livre…
    Je vais te revisiter…
    Quand je lis ce Michel Chossudovsky, je me dis que la pauvreté est payante…

    Fernand,
    Je suis tombé il y a quelques jours sur ton site, par hasard. Je vais aller fouiller davantage.

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