Archives quotidiennes : 13 mars 2009

Universitaire réputé et éteignoir de l’indépendance

On anonce beaucoup depuis quelque, dans les journaux de Power,  le livre-choc de l’universitaire Mario Polèse intitulé « Serions-nous plus libres au lendemain d’un Oui ? »  L’auteur, un ancien conseiller de feu René Lévesque soutient en être venu  à la conclusion que non.

Il met en doute le succès d’une négociation avec le Canada pour les biens communs, les partages des actifs et des frontières. Sans oublier la sacro-sainte monnaie à l’effigie d’Elizabeth II, sans laquelle que deviendrons-nous ?

Il prévoit des problèmes insurmontables advenant notre émancipation. Un traité entre les deux pays serait ardu et aussi complexe que la constitution canadienne », affirme-t-il. Le rabat-joie fait aussi remarquer que tous les obseervateurs de la planète nous auraient à l’oeil au cas où l’on bafouerait les droits de l’homme…comme en Chine !

POLÈSE AFFIRME SANS RIRE NE PAS REJETER VISCÉRALEMENT L’OPTION INDÉPENDANTISTE, TOUT EN PRÉCISANT QU’IL VOTERAIT NON À UN FUTUR RÉFÉRENDUM.

Ce vire-capot, membre respecté de la communauté universitaire ( chercheur à l’INRS, il dirige une chaire d’urbanisme à Mc Gill, il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en Etudes urbaines et régionales, ainsi que codirecteur du Laboratoire d’Analyse spatiale et d’Économie régionale (LASER).

Pas un deux de pique quoi ! Moi qui suis dépourvu de grands succès académiques, je me permets cependant de lui poser quelques questions.

1) Pourquoi ne pas tenir compte de l’histoire de l’émancipation du peuple québécois, de 1950 à nos jours ?
2) Pourquoi s’accrocher à cette prémisse fausse et erronée (issue du discours Lévesque) comme quoi il faut sine qua non un partenariat avec le Canada…qui pourrait nous être refusé si on le quémande ?
3) Il ne tient pas compte, mais pas du tout, de l’extraordinaire avantage géo-politique que nous confère le contrôle de notre majestueux fleuve Saint-Laurent, porte d’entrée commerciale de l’Amérique.
4) Enfin, en bon colonisé, il craint que le maître nous refuse notre liberté et qu’on crève de faim !
5) Comment oser prétendre que nous serions moins libres alors que nous aurions un siège à l’ONU, un autre (vrai) à l’Unesco ainsi qu’à toutes les grandes tables internationales de la francophonie et de l’Amérique latine ?
6) M. Polèse se garde bien d’aborder l’aspect ontologique de notre démarche, il ne brandit que des épouvantails. Et il se garde bien, dans toute sa subjectivité, de parler du déclin de la langue française partout au Canada, et de plus en plus à Montréal. Pas un mot sur notre statut d’éternelle minorité qui rapetisse comme peau de chagrin.

Bref, j’ai fait des recherches et découvert qu’en plus d’être à la solde de McGill, Mario Polèse est édité par la maison Voix Parallèles…la même qui épublie les journalistes de Power André Pratte, Denis Lessard, Alain Dubuc, François Cardinal…et John Parizalla, ci-devant conseiller spécial de James-John Charest !

La maison d’édition, qui a pignon sur rue à Québec, donne cependant comme adresse courriel dans le répertoire des éditeurs: Cyberpresse.ca

Juste au cas où vous auriez des petit mots doux pour ce savant subventionné, je vous laisse son adrese de courriel: mario.polese@ucs.inrs.ca

Une autre production signée Paul Desmarais. Paupaul, le roi de la magouille intellectuelle et politique.

Pierre Schneider

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