Je lisais au sujet des revendications des fromagers artisans qui constatent que, tandis que leurs produits du terroir sont scrutés à la loupe par les fonctionnaires de la salubrité publique, les fromages en provenance des autres pays, dont surtout la France, traversent nos frontières sans aucun contrôle.
On se souvient que nos artisans avaient été victimes il y a quelques mois d’une rafle en règle au cours de laquelle les « policiers du lait cru » avaient saisi toute leur production, leur faisant perdre des milliers de dollars, si ce n’est leur honnète gagne pain.
Quelques mois plus tard, la situation n’est guère plus reluisante. Évidemment, plus on a de niveaux de gouvernements, plus nos élus peuvent se renvoyer la balle. Résultat: Radio Canada a révélé que des résultats d’analyse de laboratoire menés sur huit fromages au lait cru importés d’Europe cinq se sont révélés possiblement dangereux (présence trop élevée de Staphylolococcus aureus, de Listeria et d’E. coli, des pathogènes du lait dont la présence est sévèrement contrôlée chez nos propres producteurs.
FASCISME À L’OEUVRE
Pour demeurer dans la progression du fascisme, je ne suis pas sans m’inquiéter de la prolifération des caméras de surveillance cachées un peu partout, dans les rues, dans les centres commerciaux, sur les places publiques…et pourquoi pas dans les toilettes ?
Il ne faut pas oublier la multiplication de puces GPS dans nos cellulaires, qui peuvent être fort utiles si vous vous perdez, mais qui peuvent également servir à vous épier dans votre vie privée.
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, un service de l’armée canadienne enregistre et filtre toutes nos conversations téléphoniques avec ou sans fil. Pour assurer notre sécurité, prétendent-ils. Bizarre, je n’ai pourtant rien à cacher, mais ça m’inquiète drôlement que les autorités sachent à qui je parle et de quoi je leur cause. Des fois que ce serait de révolution nationale !
Enfin, la police est un mal, semble-t-il, nécessaire et un porte-parole de l’Institut de police de Nicolet affirmait, hier, que parmi les nouvelles recrues, plus éduquées que dans le passé, on remarquait un certains sens critique. Ô horreur ! Quand on exige du candidat une obéissance aveugle.
Pour résoudre ce nouveau problème, on a décidé de rabaisser les normes des conditions d’admissibilité. En d’autres mots, on va rabaisser le niveau du Q.I. des futurs flics afin de s’assurer qu’ils ne pensent pas trop. Et même, pas du tout, c’est encore mieux !
Pierre Schneider