Archives quotidiennes : 29 mars 2009

L’émancipation féminine et l’aviation

Ah, encore un beau visage et une allure délurée de fille qui ne ne se laisse pas faire. C’est celui d’Elinor Smith, une photo d’elle prise alors qu’elle a 31 ans déjà. Un garçon manqué ? Même pas : à cette époque s’habiller comme un homme et porter des vêtements de « mec » est un acte franchement provocateur, celui de femmes qui n’ont pas attendu les suffragettes pour se faire entendre. En France, on aura une Coco Chanel, tout aussi provocatrice, qui fera de même. S’affubler d’un pantalon, à cette époque est un des moyens de s’emparer du machisme existant : l’irrésistible et insaisissable Louise Brooks en sera la meilleure représentante. C’est en effet la période de ce qui sera appelé le style « garçonne » : le livre « scandale » de Margueritte est sorti en 1922 (l’auteur y perdra sa légion d’honneur !). A l’époque de Smith, c’est plutôt Charlotte Andler qu’on regarde. L’androgynie est à la mode et Marlene Dietrich s’y essayera. Louise Brooks sera reconnue bien plus tard, dans les années 70 seulement : trop sulfureuse pour le moment. Pour s’imposer alors, les femmes doivent d’abord singer les habitudes des hommes, et porter pourquoi pas leur vêtements. Pour se distinguer, imiter n’est peut-être pas la meilleure façon de faire, en définitive. D’autres seront plus radicales, en s’attaquant aux fiefs des hommes, notamment la mécanique, avec une nette prédilection pour l’aviation.

L’aviation, dans ce sens, a en effet offert à plusieurs d’entre elles l’occasion de se faire entendre et de se faire respecter d’une tout autre façon qu’en se déguisant en garçons. On songe bien sûr à Amelia Earheart, dont je vous parlerai bientôt, promis, mais aussi à Florence Pancho Barnes, celle qui tenait le bar perdu au milieu du désert où venaient s’attabler tous les pilotes émérites dont la plupart deviendront les premiers cosmonautes US (voir « l’Etoffe des Héros »). On songe aussi plus tard aux fusées, et à Valentina Terechkova qui ne doit son éclipse, après son exploit, qu’à un caractère de cochon qui en a dépité plus d’un (surtout son directeur de vol- le mystère de son siège en miettes n’ayant pas eu d’explications). Ou plutôt à Marina Raskova, elle aussi recordwman (d’un vol de 6000 km entre Moscou et Komsomolsk), devenue le leader de l’escadrille féminine russe de la seconde guerre mondiale, fort redoutée par les allemands. L’une des « sorcières de la nuit » comme on les avait surnommées.

La femme a-t-elle profité des débuts de l’aviation pour s’offrir les ailes qui lui manquaient dans une société dominée par des machos ? Sans nul doute, et la France n’a pas été en reste, dans ce mouvement libérateur, avec des personnalités telles qu’Hélène Boucher, Maryse Bastié ou avant elles Raymonde de la Roche …. sans oublier aux Etats-Unis le cas incroyable de la très belle Bessie Coleman, foudroyée à 34 ans, lors du crash de son avion : noire, elle était allé chercher sa licence… en France, au Crotoy, chez les frères Caudron, en 1921 : elle était revenue en étant la première femme noire au monde à piloter un avion ! Le Crotoy, d’où l’on tentera aussi des records. Elle était devenue en meeting la « Queen Bess », ou « l’Ange Noir » aux prouesses acrobatiques impressionnantes. Si elle avait survécu un peu plus longtemps, la barrière du racisme, en aviation, serait tombée bien avant la seconde guerre mondiale ! Dans ses meetings, la reine Bessie avait fait imposer un principe révolutionnaire : elles étaient pour la première fois mixtes, noirs et blancs côte à côte ! Tout cela bien avant l’épopée des célèbres Tuskogee Men… autres relégués talentueux ! Les femmes, c’est bien connu, ça ne sait pas voler non plus !

La femme qui vient de disparaître le 19 mars dernier s’appelait Elinor Smith, donc, et était de la trempe d’une Bessie Coleman, et avait surtout commencé plus tôt. Emmenée à 6 ans par son père, un comédien de vaudeville, dans un biplan Farman à hélice propulsive, elle avait décidé ce jour là que c’était ça qu’elle voudrait faire plus tard : aviatrice. Les femmes ont cette faculté à pouvoir gérer le temps autrement : les hommes sont impatients, les femmes beaucoup plus tranquille vis-à- vis du temps (en même temps fort tenu par la capacité à gérer une grossesse selon l’âge) : ce qu’elles ne peuvent pas faire le mardi, là où un homme perdra toute sa journée, elles le feront…. un autre jour. Notre Elinor, elle, a eu la chance de ne pas avoir trop à attendre, et à vite enchaîné le dimanche avec le lundi : elle habitait à Long Island, en face d’un terrain d’aviation où l’entraînaient très tôt son frère et son père : à 10 ans, elle volait déjà, avec des oreillers pour la coincer et des rallonges de bois fixées au palonnier, à 15 ans elle passait déjà son brevet, et l’année suivante, en 1928, elle devenait tout simplement la pilote la plus jeune du monde ! Pour marquer le coup, ou affirmer son désir d’en découdre avec les « mecs » qui la prenaient de haut, elle va tout de suite mettre les pendules à l’heure. Et de quelle manière ! En passant en enfilade sous quatre ponts consécutifs de l’East River, à New-York, ce qu’aucun pilote n’avait jamais fait, et qu’aucun n’a osé refaire depuis ! Elle passera en effet sous le pont de Queensboro, de Williamsburg, celui de Manhattan et de Brooklyn ! Elle n’alors que 17 printemps ! Comme la salue le Washington Post, à ce moment-là, c’est simple, elle était « unstoppable » !

Tout de suite, et très jeune, elle s’imposait… comme étant hors normes ! La même année, notre casse-cou féminin va s’attaquer à des records, ceux dont les hommes se targuent tant. Le record d’altitude notamment : grimpée à 11 889 pieds (3623 m), sans masque à oxygène, elle y perdra conscience et devra à un appareil docile (un superbe Waco 9) de la ramener à bon port : elle se réveillera avec le vent relatif, alors que son avion plongeait doucement mais mortellement vers le sol, au dessus du Chrysler Building de Manhattan, elle toujours abasourdie par le manque d’oxygène ! En mars, elle franchit 27 419 pieds, cette fois avec un masque, (8357 m), puis 32 576 (9929 m) toujours à Roosevelt Field mais le record ne pourra être homologuée faute de capteur étalonné : elle n’a que 18 ans alors ! Altitude ou bien vitesse pure : en 1929, elle franchit les 190,8 miles/h (353 km/h) à bord de son Curtiss Falcon.

Les femmes ont plein d’avantage sur les hommes : leur endurance, par exemple. Les hommes, en général, ont comme plus grand exploit dans le genre le nombre d’heures restés dans la salle d’attente lors des accouchements, pendant que leur femme donne naissance à leur progéniture. Comme quoi c’est bien une notion fort relative, celle de la résistance physique ! Elinor, elle, va jouer une version d’ « On achève bien les chevaux » version biplan, en restant en l’air 30 heures et 16 minutes à bord de son Brunner Winlkle Bird, triplace, en plein mois de janvier 1930, arc-boutée à son manche à balai qu’elle maintient parfois avec les jambes, faute de force dans les bras dans les virages serrés. Dehors, il fait zéro au sol et elle n’a même pas de radio à bord ! L’avion qu’elle avait choisi à vrai dire était aussi un vrai régal à piloter, hors record, au point que Charles Lindbergh en personne en offrit un à son aviatrice de femme Anne Morrow Lindbergh. Elle rééditera un exploit similaire en volant au dessus de Los Angeles pendant 42 heures d’affilée, cette fois avec une autre partenaire, Bobbie Trout. Dans de nombreux documentaires sur l’aviation, on montre ces ravitaillements qui paraissent aujourd’hui du domaine du bricolage, sans jamais mentionner son nom ni le fait que c’est une femme qui pilote. Un duo de femmes à bord, qui posera un jour avec d’autres, dont la non moins fameuse Florence Pancho Barnes.

Un cliché fait en 1929 qui est tout un symbole d’émancipation féminine : c’est pour le premier concours d’aviation uniquement réservé aux femmes . Au milieu, Amelia Earhaert. Une douzaine de femmes, qui traverseront les Etats-Unis en subissant toutes les avanies d’une société qui ne souhaite pas encore leur ilberté : leur parcours sera jonché de sabotages, dus à chaque fois à des ligues réactionnaires de machos ou religieuses ! L’une d’entre les vingt perdra la vie lors de la course lors d’un crash. Le 4 janvier 1931, Trout, cette fois accompagnée d’Edna Mae Cooper, actrice chez Cecil B. DeMille (elle a joué dans les premiers fils mais aussi âgée dans les 10 Commandements, en 1956) et aviatrice, battra le record d’Elinor en le portant à 122 heures avec un avion ravitailleur (par un tuyau et par gravité !) en tenant s 5 jours donc à bord du monoplan à aile haute baptisé Lady Rolph, un superbe Bellanca CH. L’avion, justement, que vient de se voir remettre Elinor ! Son Bellanca à elle lui avait été offert, chose rarissime, par Guiseppe Mario Bellanca, le champion et fabricant incontesté de l’époque, immigré d’Italie l’année de la naissance d’Elinor (1911), alors que Lindbergh en personne avait vainement essayé de lui en acheter un, car les Bellanca valaient une véritable fortune. Mais Guiseppe avait choisi le talent à la place de la fortune, à moins que l’idéologie trimballée par Lindbergh, ouvertement néo-nazi, n’ait bloqué le constructeur. Elinor, à partir de là, est nommée pilote d’essai Bellanca, et assure le même rôle aussi chez Fairchild. En 1930, à 19 ans seulement, on lui décerne le prix de meilleur aviatrice du pays, devant… Amelia Earheart, qui connaîtra la gloire que l’on sait peu après ! Elinor sera approchée un temps par George Putnam, qui deviendra le mari d’Earheart et financera sa dernière expédition : Elinor aurait très bien pu être à la place d’Amelia… En 1931, un des avions de Bellanca, Miss Veedol, est le premier à traverser le Pacifique, du Japan à l’état de Washington. Elinor peut rêver encore à d’autres records, dont celui de la traversée de l’Atlantique par une femme.

En 1931, un sponsor, Powel Crosley, un fabricant de radios , lui offre la Rolls de l’époque : un Lockheed Vega V, un magnifique monocoque de contreplaqué, revu par la NACA, le même avec lequel Amelia Earheart franchira pour la première fois l’Atlantique le 20 mai 1932. Elinor ne laissera pas son nom sur les tablettes ! Une autre femme s’illustrera à bord d’un Lockheed Vega : Ruth Rowland Nicols, sponsorisée elle aussi par Crosley. La première à posséder en même temps record de vitesse, d’altitude et de distance. Pour elle, émancipation signifiait quelque chose : sa mère était une Quaker, façon stricte. Eclectique, elle fut aussi la première femme à posséder une licence de vol sur hydravion ! Elinor projetant elle de tenter le record de traversée jusque Rome, une fois la traversée d’Earheart réussie, mais elle n’arrivera pas à réunir l’argent pour le faire et restera longtemps une abonnée aux meetings aériens américains. Une dépression tenace aussi, qui l’envahit à ce moment là depuis pratiquement 1929, la prive d’espoirs de battre de nouveaux records.

La dépression passée, elle peut s’adonner aux joies du mariage et de la procréation avec un avocat, qu’elle épouse en 1933, à 22 ans donc. Elle se range quelque peu des ailes et se consacre alors entièrement à élever ses quatre enfants, en renonçant à tout espoir de record. Mais le démon aérien la reprendra, fort tardivement il est vrai. Au décès de son mari elle revient à ses premiers amours en s’engageant dans l’Air Force Association, en 1956. Au sein de l’organisation, elle volera à nouveau sur T-33, un avion d’entraînement très connu (celui des « Tanguy et Laverdure« ) mais aussi sur le transporteur lourd C-119 « Flying Boxcar », pour servir de banc de largage de parachutistes. En 1981, elle rédige enfin ses mémoires, intitulées « Aviatrix« . Le néologisme créé pour les aviatrices qu’elle incarnait parfaitement à elle seule. Les femmes lui doivent beaucoup : elle a montré il y a plus de 80 ans que ce n’était ni l’âge ni le sexe qui pouvait empêcher une détermination. Elle avait dévoré sa jeunesse à une vitesse phénoménale, à la vitesse d’une aviation naissante, passée en quelques années à des appareils inimaginables peu de temps auparavant. Les avions firent bientôt régulièrement le tour de la terre, et les idées sur l’émancipation des femmes de même. Il faudra pourtant attendre l’âge de la réaction pour que ça se concrétise dans les institutions. Les avions vont toujours plus vite que les êtres humains, il semble bien.

PS : Elle apparait dans Daredevils Dreamers comme documentaire :

http://www.michaeljlaurence.net/ddc…

On ajoutera à cet hommage une très grande dame disparue, que je suis déjà allée saluer à plusieurs reprises ailleurs : le commandant Caroline Aigle, première femme brevetée pilote de chasse de l’Armée de l’air française en 1999, décédée d’un cancer foudroyant le 21 août 2007.

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Classé dans Six de l'Hexagone, Stéphane Bouleaux

L’engin invisible de la crise économique (2)

L’engin invisible de la crise économique (2)

(Suite de la semaine dernière prochaine…)

Yan Barcelo

L’origine du mal

Un tel argument renverse complètement l’explication orthodoxe : l’implosion immobilière a été certes le déclencheur de la crise financière et économique, comme on nous le serine partout, mais la cause de ce déclencheur tient aux dérivés. Sans la boulimie des banques pour leur création systématique d’actifs titrisés et de crédit structuré, il n’y aurait sans doute pas eu de crise immobilière. L’accès au crédit facile a incité de plus en plus de gens à payer de plus en plus cher pour des maisons de plus en plus dispendieuses. Jusqu’au jour où la bulle a éclaté.

Or, la « beauté » de l’affaire tient au fait que tous ces produits dérivés financiers exotiques (CDO, CDS, etc.) sont hors bilan. Qu’est-ce à dire? Les montagnes de dettes potentielles qu’ils portent n’apparaissent pas dans les bilans trimestriels et annuels des banques. Seuls y apparaissent les gains et les pertes générés hors bilan par ces produits. Quand tout allait bien, les profits étaient pharamineux : en 2007, les profits du secteur financier accaparaient 30% de tous les profits des entreprises américaines! Maintenant que tout va mal, les pertes sont inversement proportionnelles.

Pourquoi tous ces produits sont-ils hors bilan? Parce que la valeur initiale d’un dérivé est zéro. Il n’a aucune valeur de départ qu’on peut inscrire dans les livres d’une compagnie. Ce n’est qu’avec le passage du temps, au gré des règlements entre les deux parties signataires du contrat, que les pertes ou les gains paraissent aux livres.

Nous avons donc la réponse à la première question : pourquoi les banques affichent-elles trimestre après trimestre ces pertes gigantesques et inexplicables? Elles perdent de l’argent non seulement au premier plancher de leurs prêts et hypothèques classiques, elles en perdent encore plus aux deux étages supérieurs. Et ces deux étages supérieurs agissent comme une machine détraquée qui produit systématiquement des pertes colossales.

Et on peut supposer que ces pertes ne se rattachent pas seulement aux portefeuilles hypothécaires. Dans l’univers financier, les pertes hypothécaires ne sont qu’un seul type d’actif qui est présentement en implosion. Il y a aussi les titres boursiers, les prix du pétrole et des matières premières, les devises de plusieurs pays, etc. Tous ces actifs réels sont les bases sous-jacentes de valeurs dont des millions de dérivés « dérivent » leur valeur. Au fur et à mesure que ces valeurs s’écroulent, ces pertes se répercutent sur multiples autres catégories de dérivé.

Littéralement, nous avons affaire à un château de cartes en voie de s’écrouler. Enlevez une carte n’importe où dans un château de cartes et tout l’ensemble s’écroule. C’est – on peut le supposer – ce qui est en train de se passer.

Pourquoi dire « on peut le supposer »? Parce qu’on ne le sait pas vraiment. Étant donné que tout ceci se passe dans l’obscurité du hors bilan des banques, nous sommes condamnés à l’ignorance, aux suppositions, aux hypothèses. Y a-t-il moyen de savoir l’ampleur des pertes potentielles qu’abrite le monde des dérivés? Peut-on savoir quelle est l’ampleur des risques auxquels sont exposées les banques dans leurs portefeuilles de dérivés? La réponse est non. On est totalement à la merci des révélations qu’elles nous font trimestre après trimestre.

On peut seulement contempler, ébahis, la taille de la superstructure des dérivés, soit 683 billions de valeur notionnelle au 30 juin 2008 selon la Banque des règlements internationaux (environ 12 fois le PIB mondial). Et se demander avec appréhension : l’ensemble de ce château de cartes va-t-il s’écrouler? Si c’est le cas, il n’y aura jamais assez d’argent sur cette planète pour combler le trou qui en résultera.

Plusieurs spécialistes du domaine des dérivés nous disent que nous arrivons probablement au bout des pertes liés aux dérivés. Les plus grosses radiations ont maintenant été faites, pensent-ils. Espérons ardemment qu’ils ont raison. Mais ce n’est pas certain. Car maintenant, quelques autres grosses cartes dans le château sont en danger de s’écrouler.

À ce moment, la plus à risque de ces cartes est celle des hypothèques commerciales. C’est une conséquence logique de la chute précédente de l’immobilier résidentiel. À cause de l’implosion de ce secteur et de ses conséquences négatives pour l’économie, les consommateurs se sont repliés. De plus, des communautés entières sont dévitalisées par des maisons abandonnées. Tout ceci se répercute maintenant sur les entreprises de détail qui, faute de consommateurs, sont de plus en plus nombreuses à fermer leurs portes et à faire défaut sur le paiement de leurs hypothèques. Déjà, c’est une carte qui chambranle dangereusement.

Si cette carte s’écroule, nous aurons à faire à une nouvelle ronde de pertes épiques dans les banques.

Et quand cette carte aura tombé, laquelle suivra, écrasée sous la pression des précédentes? Une hypothèse qui a cours : on se demande si les pays, qui ont empilé des déficits monstrueux pour venir au secours de leurs secteurs financiers respectifs, seront en mesure de financer leurs dettes dans les marchés nationaux et internationaux. Déjà, l’Allemagne a connu deux ratés dans sa tentative d’émettre ses obligations gouvernementales…

On verra en temps et lieu quelles quantités de pertes additionnelles l’engin des dérivés va déglutir si d’autres cartes du château s’écroulent. Mais une chose est certaine : oubliez toutes les explications causales de la crise (bulle immobilière crevée, retrait des consommateurs, etc.). La crise actuelle n’a qu’une cause : l’engin détraqué des produits financiers dérivés. Il faudra bien un jour attaquer directement le monstre au lieu de l’alimenter systétiquement comme le font à l’heure les gouvernements.

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Classé dans Actualité, Yan Barcelo