Archives mensuelles : mai 2009

De l’épineuse question « morale » (4 de 4)

Yan Barcelo, 30 mai 2009

Toutes les grandes métaphysiques du monde, qu’il s’agisse des métaphysiques philosophiques d’un Platon ou d’un Aristote, ou des métaphysiques spirituelles de l’hindouisme, du bouddhisme ou du christianisme, on affirmé que cette vie si brève n’était pas en vain. Qu’après la mort, il y avait « quelque chose » qui perdurait quel que soit le nom qu’on donne à ce « quelque chose », âme, atman ou précipitation karmique.

Bien sûr le bouddhisme, avec sa doctrine de « l’anatman » ne souscrit pas à la notion d’une âme substantielle qui perdure vie après vie. Mais même cette « religion » et son phénoménisme radical sont obligés de reconnaître qu’il y a un ensemble insaisissable de nœuds karmiques qui se transportent d’incarnation en incarnation; les fautes passées doivent être expiées et purgées jusqu’à ce que la conscience individuelle se résorbe dans la conscience nirvanique.

C’est évidemment une stratégie pédagogique qui vise à inciter les gens à mener ici même et dès maintenant la vie la plus exemplaire possible. Le christianisme adopte une autre position pédagogique : tout sera expié et purgé après une seule incarnation dans un après-monde. Conséquence : vaut mieux mener la vie la plus vertueuse et exemplaire ici et maintenant. Pour la simple raison que les choses qu’on fait ici et maintenant portent à conséquence… plus tard.

Laissez faire la question de savoir que l’univers, les galaxies et tout le tralala ont un sens ultime, que tout cela soit le fruit ou non d’un « dessein intelligent ». Certes les grandes spiritualités ont toutes répondu par l’affirmative à cette question. Mais la question-clé et absolument urgente qu’elles posent est de savoir si l’âme a un destin cosmique, si elle est engagée dans un chemin inconnu et indéchiffrable vers la lumière, la vérité et l’accomplissement  – ou vers l’ombre. Si c’est le cas – et c’est le cas, disent-elles – alors la moralité des actions qu’on pose compte, et elle compte de façon incontournable. Quelque part dans la mémoire cosmique s’accumulent les points de mérite et de démérite de chacun des conducteurs de vie que nous sommes.

Or, qu’en est-il de la question morale si tout s’arrête à la tombe? Si la vie a été en vain? Si les gestes malveillants ou bienveillants qu’on a posés ne veulent rien dire, ne comptent pas? Une morale est-elle alors justifiée? Je ne le crois pas. Car la morale est essentiellement un frein que la conscience pose sur toutes les tendances malveillantes ou malfaisantes qui résident fort nombreuses dans le cœur humain.

On peut dire, comme le proposent les adeptes d’une morale strictement laïque, que la moralité est un donné de base, qu’on ne peut y échapper, que la moralité n’a rien à voir avec le fait qu’on croit à ou non à un après-monde, et qu’il dépend de nous de déterminer ce qu’elle sera. Mais l’argument ne marche pas. Si ont raison les a-métaphysiciens qui nient la question du sens, qui disent que tout est le fait de l’aléatoire et du hasard, alors pourquoi se priver? Pourquoi exercer quel que frein que ce soit sur notre désir? Pourquoi ne pas se gaver? Pourquoi ne pas s’enrichir à n’en plus savoir que faire? Et s’il le faut, pourquoi ne pas piquer dans la poche du voisin pour le faire ou, au besoin, lui piler dessus?

Ce discours a-métaphysique de l’aléatoire, du non-sens cosmique, est omniprésent dans notre société. Pour s’en convaincre, il suffit désormais de regarder sur les panneaux d’autobus et c’est maintenant écrit en toutes lettres : « Dieu n’existe pas, alors cessez de vous en faire et profitez de la vie ». La formule est un peu crue et courte, mais ô combien révélatrice. On peut faire l’hypothèse que les auteurs de cette campagne saugrenue sont des personnes passablement morales et qu’elles sont bien intentionnées à l’endroit de leur prochain – bref, qu’elles sont foncièrement morales. Mais leur invitation à « profiter de la vie » porte une charge implicite troublante. Il justifie également ceux qui ne se contentent pas de « profiter de la vie » et qui s’affairent aussi à « profiter d’autrui ».

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Triste réalité économique et financière

Raymond Viger Dossier Économie

Déficit budgétaire du Canada

Une semaine qui ne me rends pas très fier. Le ministre des Finances Jim Flaherty nous présente un déficit budgétaire de 34 millards. En moins de 24 heures le déficit budgétaire passe à 50 milliards. L’économiste en chef du Mouvement Desjardins, François Dupuis, considère tant qu’à lui que le ministre des Finances est encore trop timide et que le déficit devrait atteindre 58 milliards!

Faillite de GM

Pendant le président de GM, Rick Wagoner, se promenait en jet privé, GM se retrouve en faillite!

Nouvelles normes comptables pour accommoder les banques

Pendant ce temps-là, les banques vont nous en passer une petite vite. Avec l’histoire du papier commercial, on comprends que la valeur des actifs des banques ne valent plus grand chose. Mais les banques sont capables de bien camouflés la triste réalité de leurs résultats financiers. L’Institut canadiens des comptables agréés (ICCA) va changer ses normes comptables pour accommoder nos pauvres petites banques. Au lieu de déclarer la juste valeur marchande de leurs actifs déchus, les banques pourront déclarer une évaluation sur des rendements potentiels à venir de leurs actifs! WOW! Moi qui pensait que les comptables agréés étaient là pour aider les actionnaires à connaître la vérité. Pas pour être complice des banques dans leurs tripotages de chiffres.

La vision d’Henri-Paul Rousseau (ou le manque de vision)

Je passerais sous silence le départ de Henri-Paul Rousseau de la caisse de dépôt et de placement, juste avant que le Titanic coule. On peut dire qu’Henri-Paul Rousseau était plus visionnaire sur l’heure de son départ que sur la valeur du papier commercial.

Frais de courtages exagérés

Je ne ferais pas de cas sur le fait que les frais de gestion des fonds communs au Canada sont 2 fois plus élevés qu’ailleurs dans le monde!

La presse communautaire a-t-elle un avenir?

Pendant que les grosses institutions continuent de nous en compter de toutes sortes, la presse communautaire commencent une réflexion sur son avenir et son financement.

Avec une telle semaine, comment fait-on pour garder confiance dans notre système?

Autres textes sur Économie

Prévisions d’une fin de récession

Conseiller en placements et firme de courtage: l’utopie de la satisfaction du client

Marge d’erreur importante: les prévisions économiques sont-elles fiables?

Consommateurs, à vos cartes de crédit!

L’envers de la médaille des taux d’intérêt à zéro

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LE BAL DES VAMPIRES

Je ne suis pas une petite nature et la vue du sang ne m’a jamais dérangé. Et, croyez-moi, j’en ai vu couler au cours de ma longue carrière. Mais j’ai été heurté par les images montrant la Gouverneure Générale du Canada, représentante colorée d’Elizabeth II au Canada, se délecter du coeur frais et cru d’un phoque abattu par les Inuit. Et la très honorable ex-pseudo indépendantiste de circonstance, s’est par la suite léché les doigts ensanglantés. Les écolos bien pensants y ont vu là un puissant symbole de la défense des premières nations ainsi que celle de nos chasseurs madelinots.
Mais non contente d’avoir endossé le rôle de la vampire royale, madame Jean a par la suite participé à une partie de chasse en compagnie des gens du cru. Un petit safari aux frais de la princesse quoi !
La controversée GG n’aurait pu faire mieux pour attirer l’attention internationale sur le sort des minorités dispersées dans la nature. Mais pour ce qui est du sort de la majorité de la nation québécoise francophone, la madame devient silencieuse, comme si le Québec n’était pas sous la tutelle d’Ottawa-Bay Street où se trouvent les petits stratèges grassement payés qui ont obtenu sa nomination, la propulsant dans une vie de jet-setter à laquelle participe joyeusement son mari le cinéaste Daniel Lafond. Tout un trip sur le bras du Canada, mes amis. Un trip que nous lui payons très cher.
Bref, ces images m’ont dégoûté et la Reine Noire m’est apparue sous les traits d’une cannibale,
ce qui n’est pas peu dire.
Pendant ce temps-là, le nouveau ministre de la Santé, « Toyota » Bolduc admettait que ce n’était pas demain la veille qu’il pourrait régler les immenses problèmes du système dont il est le responsable: Urgences pires que jamais, personnes âgées laissées dans des conditions de goulag, etc, le Québec est très désorganisé et on pense ici à une médecine de brousse. La GG aimerait peut-être y faire trempette ?
Je ne suis pas médecin ni spécialiste en gestion hospitalière, mais en tant que patient souvent impatient, il me semble que nos dirigeants misent trop sur les grandes théories, les grands ensembles, les méga hôpitaux et les structures paralysantes où l’on gratte beaucoup plus de papier que de bobos.
J’entretiens la modeste opinion qu’on devrait repenser tout le système au complet. Faire table rase de tout ce qui existe et explorer de nouvelles approches et avenues afin que le malade ou la personne non autonome soit au centre de la préoccupation bureaucratique.
Au lieu d’avoir deux immenses méga hôpitaux high tech, je n’en conserverais qu’un seul…et encore uniquement axé sur les examens et traitements nécessitant toute cette technologie faisant appel au nucléaire.
Et je développerais un réseau de petits hôpitaux ou dispensaires à échelle humaine dans chaque quartier avec des soins personnalisés dont les « bénéficiaires » pourraient « bénéficier » dans leur milieu de vie, près des leurs. HUMANISER serait le mot-clé de toute cette opération, un mot qu’on semble avoir oublié dans les hautes sphères du savoir et du pouvoir.
Vous souvenez-vous ce que promettait Jean Charest lors de sa première élection à la tête du Parti libéral ? Lui semble bien l’avoir oublié…Je l’entends encore marteler qu’il allait régler tout cà en quelques jours !!! Non, mais quel clown !
Faudrait peut-être le convoquer au bal des vampires .

PIERRE SCHNEIDER

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Sommes-nous islamophobes?

Par lutopium – Il y a de ces souvenirs qui s’accrochent à nos mémoires individuelles et collectives… Mon enfance, et peut-être la vôtre, a été enrobée d’émissions pour enfants, de films de Walt Disney et de dessins animés de toutes sortes. J’étais, je suis encore, un grand fan de Bugs Bunny et des Looney Tunes. Autrefois amusants, ces personnages nous rappellent aujourd’hui le contexte historique dans lequel ils ont pris formes et personnalités

Je me souviens de Popeye, ce courageux matelot qui tentait de nous faire croire que les épinards rendent invicible même s’il faut les avaler d’un coup, directement de la canne de conserve si possible. Un des épisodes nous transportait dans les contes des mille et une nuits et notre héros américain devait se mesurer à Ali Baba et ses quarante voleurs. Mes yeux d’enfants ont bien capté le message : les arabes étaient méchants et sans merci. Gloire à Dieu, Popeye veillait au grain. Une autre image bien classée dans les tiroirs de l’incompréhension. Dans mon patelin des années soixante et soixante-dix, c’était Hérouxville. Il n’y avait que des catholiques-blancs-francophones dans ma petite banlieue. C’est à la télévision qu’on découvrait le monde!

Les réflexions paternelles alimentaient ce germe d’inexplicable. Mon père semblait être au courant de tout. Il prétendait même connaître des gens qui arrivaient de ces contrées lointaines. Lors d’une traditionnelle balade en voiture, j’aperçois l’enseigne d’un vendeur de chars : Lahoud Automobiles. À ma grande surprise, mon père est au courant de toute l’histoire derrière ce concessionaire Volkswagen! J’ai retenu de ses paroles que ces gens faisaient partie d’un groupe étrange, ils n’étaient pas des canadiens-français, ni même des anglais. Selon lui, ils représentaient la « pire » espèce : les syriens. Un peu plus tard, j’ai appris que la famille Lahoud était d’origine libanaise, ce qui confirmait que mon père atribuait une trop grande importance aux commérages. Trop tard, le dommage était fait. Pas surprenant qu’il soit devenu un disciple d’André Arthur…

Comment ai-je réagi aux attentats de l’OLP aux jeux olympiques de 1976 1972? Quel impact ont pu avoir les caricatures de Yasser Arafat présentées par les Bleu Poudre? Pourquoi ai-je douté de l’innoncence de Maher Arar lorsqu’on a découvert son incroyable histoire de déportation et de torture?

On ne peut pas nier que l’incompréhension que manifestent les nord-américains envers le monde musulman est pire que jamais, surtout depuis les évènements du 11 septembre 2001. Avez-vous remarqué le nombre impressionnant de blogues politiques de droite qui affichent des logos qui prônent un support incontesté envers Israël et même la promotion de la guerre contre les talibans? Par exemple, vous pouvez voir sur la marge gauche du site Antagoniste une invitation à supporter l’état hébreu et à joindre le « Taliban Hunting Club »!

Notre confrère Renart a récemment publié deux billets sur les phénomènes du sionisme et de l’antisémistisme. Certains commentaires laissés par des visiteurs confirment que bien des gens appuient incoditionnellement l’état d’Israël, endossant du même coup son comportement belliqueux tout en refusant le droit d’exister de la Palestine. Loin de moi l’idée de recommencer ici ce débat. Mais j’aimerais vous poser la question: au fond de nous-mêmes, sommes-nous un tantinet islamophobes?

Avez-vous entendu parlé d’un antidote à ce lavage de cerveau?

Illustration: Spiff 27 – Flickr. Une partie de ce billet a été publié sur le blogue lutopium en juin 2008.

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L’anglomania chinoise

Chinese childrens

Je publiais dimanche dernier sur mon blogue un petit billet au sujet des langues, que je terminais comme suit :

ce sont de bonnes petites raisons, avec celles plus grandes culturelles, pour espérer que jamais la planète se contente d’une seule langue, que ce soit l’anglais ou le mandarin ou toute autre.

En commentaire, moi et Tym Machine nous discutions du taux de pénétration de l’anglais dans le monde. Il m’avait écrit :

l’anglais a pas mal atteint son niveau de pénétration maximal de nos jours et que si le mandarin était aussi facile à apprendre que l’anglais, ce serait la dernière chose “red hot”, le buzz de l’heure, tout le monde voudrait apprendre le mandarin parce que les chinois, économiquement parlant, tiennent les États-Unis et bien d’autres pays par les couilles. Le monde leur appartient quasiment à toute fin pratique.

Et je tombe, via un gazouillis (Twitter) de @altuslogic, sur une partie de conférence de l’entrepreneur Jay S. Walker qui explique que 2 milliards de personnes dans le monde apprennent en ce moment l’anglais. Mais le plus étonnant c’est quand il explique la situation chinoise, qui est en train de devenir, et par loi, la plus grande nation parlant anglais. Et il nous montre des cours d’anglais en plein air, avec des milliers de personnes qui répètent des trucs comme : i wanna speak perfect english! I wanna change my life!

Inutile d’écrire que cela serait pratiquement impossible au Québec, même si cela se passe, mais autrement, par la proximité. Et sur le web, nous sommes tous virtuellement proches. Je me demande aussi comment les Français voient la situation. Est-ce qu’il y en a pour avoir peur de la pénétration de l’anglais en France?

Pour ma part, et je le répète encore, c’est de l’unilinguisme anglophone dont j’ai peur, étant donné que le statut de l’anglais comme langue commune mondiale est une bonne raison pour un anglophone unilingue de ne pas apprendre la langue de la majorité, comme il y en a au Québec. Et quand la totalité (enfin, la presque…) du globe parlera anglais, gageons que les langues extra-anglophones seront de plus en plus folkloriques…si ce n’est pas déjà commencé.

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Oyé oyé! Conférence à ne pas manquer: S’adapter au nouvel ordre mondial!

capitalism

Attention, attention, la grande coterie se rencontre. Les pharaons en cravates se rencontrent, les grands esprits se retrouvent.
Tout d’abord, à Athènes, certains des plus importants hommes d’affaires et politiciens de la planète se sont rencontrés pour tenir leur rencontre annuelle secrète avec le groupe des Bilderberg, sous un contrôle de sécurité très étroit. Le luxueux hôtel, le Astir Palace, était protégé par des douzaines de policiers qui avaient pour mission de garder à l’écart la presse et le public, rapporte un journaliste de AFP.

Ensuite, le Sunday Times nous apprend qu’un club de milliardaires de l’Amérique s’était réuni pour discuter de leurs lourds soucis concernant la menace désastreuse environnementale, sociale et industrielle. Parmi les soucis les plus importants à émerger de cette rencontre est la surpopulation de la planète, ainsi que des différents moyens pour parvenir à la contrôler et la réduire. Dépopulation mondiale. Ils se sont eux aussi rencontrés en privé, à l’abri des regards indiscrets, « pour considérer comment leurs fortunes pouvaient être utilisées pour ralentir la croissance de la population mondiale et accélérer les améliorations en santé et en éducation. Les philanthropes qui ont assisté au sommet organisé par l’initiative de Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, ont discutés de joindre leur force pour vaincre les obstacles politiques et religieux qui s’opposent au changement. »

Ce club nommé le « Good Club » par un « insider » inclue David Rockefeller Jr, le patriarche de la dynastie la plus fortuné de l’Amérique, Warren Buffett et George Soros, des financiers, Michael Bloomberg, le maire de New York, et des dirigeants de grands médias, tels que Ted Turner et Oprah Winfrey.

Mais nous ne seront pas en reste. À Montréal va se tenir une conférence du 8 au 11 juin 2009, à l’Hôtel Hilton Montréal Bonaventure, intitullée: S’adapter au nouvel ordre mondial. Le tout se passe dans le cadre de la 15e conférence annuelle du Forum économique international des Amériques. Ça va être fantastique, amener vos enfants et des sandwichs. Parmi les fiers commanditaires de cet évènement, on retrouve Power Corporation du Canada du clan Desmarais, La Banque Royale du Canada, Rio Tinto Alcan, Génome Québec, GDF Suez, la Société générale de financement du Québec, Exportation et développement Canada (EDC), VIA Rail Canada, la Banque de développement du Canada (BDC),  Investissement Québec, la firme d’avocats Fraser Milner Casgrain, Deloitte, SNC Lavalin, le CRDI et la CSST, le HEC Montréal, La Presse, le National Post, le gouvernement du Québec et du Canada ainsi que de quelques banques internationales.

Au programme:

S’ADAPTER AU NOUVEL ORDRE MONDIAL

Nous traversons actuellement une période de crise économique et financière planétaire qui instaurera un nouvel ordre mondial. Les leaders internationaux et gouvernementaux, chefs d’État, gens d’affaires, universitaires, membres de syndicats et représentants de la société civile doivent se réunir et repenser leurs stratégies. Le moment est venu de développer des solutions multidisciplinaires innovatrices qui nous permettront de faire face aux nombreux défis que représente ce monde multipolaire et en améliorer l’état.


LES GRANDS THÈMES DES QUATRE JOURNÉES DU FORUM :

Lundi 8 juin 2009 : économie et gouvernance

Mardi 9 juin 2009 : Journée du millénaire : développement durable, santé et énergie

Mercredi 10 juin 2009 : le commerce international et les Amériques

Jeudi 11 juin 2009 : finance internationale

Vous aurez la chance, vous et vos enfants, d’entendre des somptueux invités spéciaux, tels que Madeleine ALBRIGHT, ancienne secrétaire d’État des États-Unis; Mark CARNEY, gouverneur de la Banque du Canada; Stockwell DAY, ministre du Commerce international et ministre de la porte d’entrée de l’Asie Pacifique, Robert B. ZOELLICK, président, Groupe de la Banque mondiale; Paul Desmarais, président du conseil et co-chef de la direction, Power Corporation du Canada; L’honorable Pierre S. Pettigrew, conseiller de la direction, Deloitte et ex-ministre des Affaires étrangères et du Commerce international (Canada); Michael Wilson, ambassadeur du Canada aux États-Unis et plusieurs autres superbes personnages.

Alors, régalez-vous, il y en a pour tout le monde. Les prix vont de $400 par personne pour la moitié d’une journée à $1600 pour les 4 jours. Les tarifs exécutifs varient de  $1 150 à $2 850. Une aubaine.

Si c’est cela que ça prend pour s’adapter au nouvel ordre mondial, et bien moi, je n’hésite pas. On se retrouve là-bas!

À bientôt!

François Marginean

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La RACJ… et la fierté

Comme je voyage beaucoup dans des pays où ce genre de questions est posé, on me demande souvent si je suis fier d’être Québécois. C’est une question rhétorique et qui n’engage à rien, comme « Comment allez-vous », prétexte pour vous faire flagorner votre bled natal et en tirer l’excuse pour vous vanter le sien. Evidemment, on dit toujours oui, mais la prochaine fois je vais dire non. Pas cette semaine. Je ne suis pas fier et je ne le serai pas avant qu’on ait changé des choses.

Je ne puis pas me dire fier d’un pays où une Société d’État, dans le cours de ses opérations, fait de la fausse representation, du vol de droit d’auteur et dépose un document à la Cour avec l’intention de tromper. Yves Boisvert de Cyberpresse nous dit que c’est grave. Il est bien pudique; je crois que c’est criminel.

Des fonctionnaires responsables d’une Société d’État ont été partie à la commission d’un acte criminel. Je me dirai fier du Québec quand on aura corrigé les renseignements qu’on a donnés à la justice pour l’induire en erreur. Quand on aura réparé les prejudices causés. Quand on aura puni les coupables.

Que s’est-il passé ? La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) charge Yves Boisvert – pas le journaliste, mais son homonyme, responsable du laboratoire d’éthique publique de l’INRS – de préparer un étude sur les loteries vidéo et le jeu compulsif. Celui-ci s’adjoint trois autres universitaires: Yves Bélanger, Élisabeth Papineau et Harold Vétéré. Ils font et remettent leur rapport. Tout baigne.

Tout baigne, mais la RACJ n’aime pas les conclusions du rapport dont il apparaît, manque de pot, qu’il devra sans doute être versé au dossier d’un recours collectif intenté par les joueurs pathologiques contre Loto-Québec. Beaucoup de fric en jeu… Angst. Que faire ?  

Dans un pays sous régime de droit et d’éthique, on respecterait le rapport présenté, en tentant peut être de le contredire. Dans un pays sous régime de magouille – disons régime de bananes, pour être délicat – il y a une autre option.  On remplace le rapport qu’on n’aime pas par un rapport qu’on aime – le premier, tout simplement, mais amputé de ce qu’on n’aime pas ! – et on produit ce deuxième rapport au tribunal. TRES indélicat.

On produit le rapport tronqué, changeant simplement le titre sur la page couverture. Au lieu d’une étude sur la gestion des appareils de loterie vidéo mettant en lumière la responsabilité de l’État québécois en matière de jeu pathologique, il ne reste qu’un “Rapport sur la gestion des appareils de loterie video”… qui est essentiellement une analyse de sondage. Et voila ! 

Un petit subterfuge qui protège les milliards qu’apporte à l’État ce qu’on pourrait appeler la « Regie d’exploitation des vices et assuetudes » : l’organisme qui compense ce que notre fiscalité pourrait avoir de trop progressif, en allant chercher du fric chez les moins riches. Car ce ne sont pas les nantis qui contribuent la plus forte proportion de leur revenu au jeu; ce sont ceux qui n’ont pas beaucoup … et qui ont besoin d’espoir.

Le comportement de la RACJ en cette affaire est immoral et illegal. Raymond Viger, mon collègue sur ce site, s’y connait en moralité...   Yves Boisvert – pas le chercheur, le journaliste –  s’y connait indubitablement, lui, en légalité. Il accuse ici aussi brutalement que Zola. Il demande si l’on va  enquêter sur ce tripotage en haut lieu. Va-t-on lui répondre « en haut lieu » ? Ce n’est pas une question rhétorique, car tout citoyen peut porter plainte. S’il n’y a pas de réponse, on verra à qui la chance et l’honneur de rétablir la dignité du Québec…

Pierre JC Allard

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De l’épineuse question « morale » (3 de 4)

Yan Barcelo – 24 mai 2009

La philosophie sociale prédominante est loin – très loin! – de favoriser l’éducation morale. On peut supposer qu’une éducation morale privilégierait le devoir, la responsabilité et le sens de la retenue individuelle. Mais on entend plus souvent parler de revendication de droits et d’acquis. Partout on nous serine qu’il faut gratifier son désir, savoir prendre son plaisir en première priorité et se payer du bon temps. Pas étonnant que Vincent Lacroix cherche par n’importe quel moyen à se payer toutes les Rolls Royce et les manoirs de ses rêves.

 Une certaine éducation morale supposerait qu’on stigmatiserait et qu’on interdirait même la vente de jeux vidéos dont le propos de violence et la laideur sont franchement obscènes. Mais on défend la diffusion de tels poisons on nom de la « liberté individuelle », qu’il s’agisse de celle de la compagnie qui distribue le poison ou de l’adolescent qui est « accro » de la chose. Pas étonnant que Kimveer Gill se paye quelques victimes au bout d’un fusil-mitrailleur au collège Dawson.

 La voix de la conscience n’est pas tonitruante. Elle est persistante et indélébile, certes, mais elle tient davantage du chuchotement que du cri. Or, une grande partie du paysage intellectuel contribue à nous rendre sourd à ce chuchotement. Il nous fournit une foule d’arguments factices nous incitant à conclure que, bof!, ce murmure persistant n’est que la manifestation de vieux scrupules et de vieux conditionnements surannés qu’il vaut mieux jeter aux orties. Bref, notre contexte idéologique issu du relativisme œuvre contre l’éducation morale.

 Le problème est lié à une carence fondamentale qui tient d’une ablation métaphysique. Une majorité des gens serait d’accord, je crois, pour dire que la conscience morale est une donnée de base universelle. C’est-à-dire que les véritables impératifs moraux sont les mêmes pour tous les humains qu’ils vivent au Québec, au Japon ou au Kamchatka.

 Cependant, il nous manque un point d’ancrage auquel amarrer une telle proposition. Ce point d’ancrage, on ne peut le trouver que dans la trame invisible de la vie, dans sa face métaphysique. La vie, le monde, l’univers ont-ils ultimement un sens? Y a-t-il un propos à la vie humaine qui échappe aux réalisations de ce monde (avoir une carrière, se marier, faire fortune, se faire applaudir sur une scène, etc.), qui les dépasse, tout en les « instruisant » et en leur donnant le sens d’un accomplissement bon ou mauvais.

 Bref, les gestes bons ou mauvais, moraux ou répréhensibles qu’on pose comptent-ils dans un destin invisible et inconnu de l’âme. C’est LA question philosophique, métaphysique, religieuse que toutes les grandes traditions spirituelles ont posée. Le geste malveillant que je pose se trouve-t-il inscrit quelque part dans un quelconque grand registre universel? Si c’est le cas, devrai-je en rendre compte et « payer pour »? Selon la réponse qu’on donne à cette question, on détermine la fondation même sur laquelle une vie humaine se pose.

 Bien des gens de bonne volonté disent que ces questions d’ordre métaphysique ne changent rien à la validité de la question morale. Ils reconnaissent en toute bonne foi la légitimité et l’universalité de l’impératif moral. Mais ils insistent pour dire que ça ne tient en aucune façon à un quelconque crédo métaphysique. Leur position pourrait être résumée ainsi : l’être humain est mû par une contrainte au bien, cette contrainte est inhérente à la condition humaine, et ça suffit.

 Et ils ont raison dans une grande mesure. Ils ont raison au plan de l’action humaine. On peut être moral… et en rester là. Ne pas chercher à justifier, ou ancrer ou fonder le jugement moral dans un quelconque « au-delà » métaphysique.

 Mais au plan philosophique (plus exactement : au plan intellectuel), c’est nettement insuffisant. Il faut donner une réponse à la question du sens ultime de la vie. La vie et tout son lot de souffrances, de peines, de défaites, de déroutes, de faux pas, mais aussi ses joies, son combat, ses accomplissements, tout cela a-t-il un sens? Ou tout s’arrête-t-il à la tombe? Évidemment, de telles questions peuvent s’avérer inconfortables, et une stratégie pour traiter de ce qui est inconfortable est de tout simplement ne pas y penser. Chez certains, toutefois, l’inconfort augmente en intensité plus ils approchent de la tombe et vient un moment où ils ne peuvent plus différer.

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Classé dans Actualité, Yan Barcelo

Loto-Quebec, jeu compulsif et fausses représentations

Raymond Viger Dossier Jeu compulsif et gambling.

Loto-Québec et le suicide

liquidites Peu de temps après l’ouverture du Casino de Montréal, j’étais intervenant de crise auprès de personnes suicidaires. J’ai vu une augmentation drastique du nombre de joueur compulsif entrer en crise suicidaire. Des gens de tous âges, mineurs et retraités. Début des années 1990, Loto-Québec avait été rencontré pour que nous puissions intervenir directement à partir du Casino. Notre proposition d’intervention a été décliné sous prétexte qu’il n’y avait pas de problème de suicide au Casino et qu’il n’y avait pas de problème de jeu compulsif. Les mensonges de Loto-Québec débutent.

Loto-Québec et les mineurscasino

En 1996 quand nous avons questionné Loto-Québec sur les jeunes mineurs qui entraient au Casino de Montréal comme bon leur semble, la réponse était simple, il n’y a pas de mineurs au Casino de Montréal.

Shefferville et les appareils de loteries vidéos

Anne Panasuk a produit des documentaires pour Radio-Canada qui avaient fait mal paraître Loto-Québec. À Shefferville, le nombre d’appareils de loteries vidéos dépassaient la moyenne casinomotard nationale pour le nombre d’habitant. Mme Anne Panasuk a pu constater la mauvaise volonté de Loto-Québec dans ce dossier. La persévérance de Mme Panasuk avait permis de brasser l’insouciance de Loto-Québec.

Recours collectif des joueurs compulsifs contre Loto-Québec

Des joueurs compulsifs tentent de poursuivre Loto-Québec pour manipulation. De 2002 jusqu’au début du procès en septembre 2008, Loto-Québec a imaginé tous les recours possibles pour étirer le temps et tenter de décourager les joueurs compulsifs.

Alain Dubois tenait un blogue qui décrivait les événements du recours collectif. Une ordonnance de non publication l’oblige de fermer son blogue. M. Dubois décide de se présenter pour assister aux séances du recours collectif, comme tout citoyen y a droit pour une débat publique. Reconnu dans la salle par les avocats de Loto-Québec, ceux-ci ont réussi à le faire sortir de la cour.

Étude truquée de la Régie des alcools des courses et des jeux

Le 19 mai, Yves Boisvert dans le quotidien La Presse publie un article sur des avertissement supercheries concernant Loto-Québec. La Régie des alcools, des courses, des jeux (RACJ), censé réguler et surveiller le jeu au Québec, tripote une étude de l’INRS.

Une étude touchant entre autre les dangers des appareils de loterie vidéo. Un appel du ministère des Finances pour mettre son grain de sel dans l’étude: «Votre étude est dangereuse pour l’économie québécoise». Ce même fonctionnaire qui reçoit une promotion à la RACJ.

Un rapport de 114 pages qui n’a jamais été publié, la RACJ annonçant aux gens de l’INRS que l’étude ne sera pas retenue. Bizarre. On commande une étude et si elle ne fait pas notre affaire on la fait disparaître.La vérité éclabousse Loto-Québec. Lors du procès du recours collectif Brochu contre Loto-Québec la RACJ avait déposé une étude truquée de 53 pages provenant de l’étude initiale, rajoutant un logo sur l’étude, changé la date de publication… Usage de faux déposé devant un juge! Le ministre Jacques Dupuis déclenche une enquête sur ce faux rapport de la RACJ.

PS 4 juin 2009 Changement majeur dans les dires sous serments du chercheur ayant réalisé la recherche pour la Régie des Alcools des courses et du Jeu. C’est lui qui a fait les changements dans la recherche!

Peut-on avoir encore confiance en Loto-Québec?

mendiant Si on veut brosser un tableau complet de la philosophie de Loto-Québec, il faudra faire une recherche plus approfondie. Une étude qui incluerait des questions sur les budget de commandites de Loto-Québec dans tous les festivals, les arts et autres événements qui devraient se retrouver sous l’autorité du ministère de la culture. Une autre question devrait aussi être posé sur le contrôle que Loto-Québec aurait sur la Fondation mise sur toi, une fondation dite « indépendante » en prévention du jeu compulsif, mais financé par Loto-Québec…Avec tout ce qui se dit sur Loto-Québec depuis 20 ans, avec toutes les menteries que nous avons entendu depuis 20 ans, est-ce que l’enquête du ministre de la Justice Jacques Dupuis va permettre de faire la lumière sur cette saga? Est-ce que le ministère de la Justice va réussir à défier non seulement Loto-Québec, mais le ministère des Finances?Mon coeur d’enfant qui rêve en la justice sociale ose encore espérer que oui. Parce que nous ne pouvons pas décrocher. Parce qu’en décrochant, c’est Loto-Québec qui gagnerait. Et ça, c’est inacceptable.

Textes sur le Gambling et jeu compulsif:

Témoignage d’un joueur compulsif

Comment fidéliser un gambler?

DVD prévention gambling et jeu compulsif

Être le conjoint d’un gambler

Le prix à payer pour devenir un gambler

La Sérénité pour un joueur compulsif

Biz Locolocass et le gambling

Éléonore Mainguy, ex-croupière du Casino

Did Tafari Bélizaire, casino, jeu compulsif et suicide

Jeux de cartes entre amis

Statistiques du pile ou face

Responsabilité de Loto-Québec

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Touche pas à ma retraite!

Par lutopium – Il me semble que la très grande majorité des québécois espèrent prendre leur retraite vers l’âge de 65 ans afin de profiter de quelques années de repos et investir leur temps comme bon leur semble. Je n’ai jamais entendu quiconque proposer que ce concept soit aboli et qu’on soit forcé de travailler jusqu’à la fin de nos jours. Évidemment, les autonomistes et les libertariens nous diront que les gouvernements n’ont rien à voir avec un tel système, que les gens peuvent se débrouiller tout seuls et avoir une confiance inébranlable envers nos financiers modernes pour leur assurer un revenu « décent » à la retraite… mais on voit ce que ça donne lorsqu’un gouvernement libéral exige que l’instance qui est responsable de protéger les avoirs de sa population se tourne vers un modèle spéculatif où l’erreur est banalisée et les résultats à la merci des lois naturelles du marché.

Administré par la Régie des Rentes, le système québécois est ce qui se rapproche le plus d’un revenu de citoyenneté. Même s’il ne parvient pas à combler les besoins essentiels et enrayer la pauvreté, le régime québécois, par exemple, permet aux citoyens qui ont gagné un salaire moyen (environ $30,000 aujourd’hui) tout au long de leur vie active de toucher une rente annuelle d’environ $18,000. Ce montant inclut le programme canadien de la sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti. Idéalement, la rente annuelle devrait être supérieure au seuil de la pauvreté mais le concept demeure une mesure essentielle.

Évidemment, les plus fortunés d’entre nous toucheront des revenus en provenance de placements privés et d’autres auront accès à un fonds de pension relié à leur emploi. Cependant, on le voit depuis quelques mois, la spéculation boursière, le manque de rigueur et la déresponsabilisation des entreprises face aux caisses de retraite n’est pas très rassurant pour les travailleurs qui aspirent à une vie « décente » lorsque le temps aura enfin sonné. Si on se fie au chroniqueur Claude Chiasson du Devoir, cette décence se chiffre à $60,000 par année et l’on doit avoir accumulé une fortune de plus de $300,000 pour y accéder.

Nos aristocrates québécois n’hésitent pas à se voter des fonds de retraite douillets afin d’assurer leur capacité à conserver leur mode de vie luxueux tout en protégeant leur héritage familial. Certains d’entre eux ont accumulé différentes sources de revenus en passant par la vie publique (hauts fonctionnaires, députés, ministres) et par l’entreprise privée. Il est fort probable que le nouveau président de la Caisse de dépôt du Québec ait droit à des chèques du Gouvernement du Canada, du Canadien National et de Bell Canada. Pas surprenant que M. Sabia se soit enduit de noblesse en refusant la pension annuelle de $235,000 de son nouvel employeur…

Le Gouvernement du Québec et la Caisse de dépôt ont la responsabilité de sécuriser la caisse de retraite des québécois et de permettre à tous les citoyens de recevoir une rente qui leur permettra de subvenir à leurs besoins essentiels. La nonchalance de certains pourraient forcer l’état à repousser l’âge de la retraite à 67 ans. Les québécois n’ont pas seulement perdu 40 milliards, ils ont perdu deux ans de repos. Pendant ce temps, nos aristocrates versent une petite larme et jouent au golf. Dans leur club privé

Illustration: Susan Rudat – Flickr

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