En cette semaine où les scandales éclaboussent nos élus et nous donnent l’impression d’être de retour à l’époque de Duplesis, sur fond d’appréhension nationale de la grippe porcine, j »ai envie de revenir sur tout le débat qui perdure depuis des années sur l’économie, la richesse ou la pauvreté d’un Québec pays.
En fin de semaine, on a encore écrit sur la fameuse péréquation où il est toujours dit que le Québec reçoit plus qu’il ne donne au fédéral. Mais on cite toujours le chiffre de 8 milliards qui nous est retourné par Ottawa, sans mentionner combien les Québécois ont envoyé de sous dans la capitale fédérale via leurs impôts et leurs taxes de toutes sortes, déguisées ou pas.
Ce qui me ramène à penser qu’une des plus grandes erreurs des 25 dernières années pour les indépendantistes a été de ramener le rêve du pays à une querelle de chiffres, de rentabilité, de piastres et de cennes. Certes, on ne fait pas son indépendance pour se retrouver parmi les pays pauvres de la planète, mais tel n’est pas le cas du Québec qui se classe fort honorablement parmi les plus opulentes nations au monde.
On décide de prendre le pays qui nous appartient parce qu’il est à nous et que nous sommes capables de nous diriger nous-mêmes. Point.
L’institut de la statistique du Québec révèle dans son dernier rapport, qui porte sur 2007, que la population québécoise atteignait alors 7 700 807 personnes, soit le 94e rang sur les 235 pays et territoires distincts recensés.
Le Québec, dans ce classement, devance la Suisse (96e) et se retrouve juste derrière l’Autriche (93e). Pas si mal entouré que çà…
Cependant, les mêmes statistiques nous apprennent que la part du Québec dans le Canada encore baissé pour s’établir à 23,4%, une descente qui ne cesse sa progression depuis des années et qui joue contre nous si nous ne nous réveillons pas.
Avec 4,2 millions de personnes actives, le Québec arrive 14e sur 95 pour son ratio emploi/population totale avec 50% devant l’Australie, la Suède, les États-Unis et le Portugal.
Pas si mal, hein ?
Bien que 94e au chapitre de la population, le Québec occupe le 43e rang pour ce qui est de la taille de son économie, devant le Portugal, le Danemark, l’Irlande, la Finlande et la Nouvelle-Zélande…qui sont des pays reconnus comme tels. Pour ce qui est du produit intérieur brut: Nous occupons le 27e rang , tandis qu’en recherche et développement le Québec arrive bon 8e devant les États-Unis et l’Allemagne ! Pas si pire, hein les nationalistes mous et mollassons qui avez encore plus peur de votre ombre que de la nation dominante ?
Je pourrais continuer longtemps dans cette veine, mais comme j’ai horreur des chiffres, j’invite ceux qui les dégustent à se rendre sur le site de l’Institut de la statistique du Québec. Tout est là, noir sur blanc: Le Québec est notre pays et il ne s’agit plus que de le prendre.
En terminant, je considère qu’il est indécent que Lisa Frulla, dite la Princesse Blanche, puisse commenter elle-même les copinages de ses amis impliqués dans les projets FIER qui auraient détourné de l’argent destiné à aider les régions qui se retrouve à Montréal dans les actifs des amis de John James, toujours le même qui ramène le Québec au rang de république de bananes sur le plan éthique. Je me suis empressé d’écrire à l’ombisdswoman de Radio-Canada, Mme Miville Deschesne pour lui signaler l’urgence d’agir dans cette affaire en retirant Mme Frulla de son émision quotidiene à RDI, mais mon courriel est demeuré sans réponse.
Il est vrai que ces fonctionaires radio-canadiens, forts de leur mandat de protéger l’unité canadian, ne bougent pas vite. Mais en attendant, la Reine blanche sévit sur les ondes et se défend de tout manquement en invoquant le fait qu’elle n’a assisté qu’à trois séances du conseil d’administration où on lui a signifié de ne pas poser trop de questions.
Après les commandites, la Caisse de dépôt, qui est un gros scandale parce que les courtiers collectaient des deux bords des primes de rendement alléchantes, après les misères de JCC qui permet maintenant è ses ministres de faire affaire avec le gouvernement à titre « privé », avec toutes les éclaboussures d’eau polluée qui inondent le conseil municipal de Montréal ainsi que les transactions imobillières éminemment suspectes, je ne comprend pas l’apathie du pauvre payeur de taxes qu’on détrousse de tous bords, tous côtés sans qu’il ne rue dans les brancards.
Vraiment, ça me dépasse et ça me désole profondément.
PIERRE SCHNEIDER
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