Par lutopium – Il me semble que la très grande majorité des québécois espèrent prendre leur retraite vers l’âge de 65 ans afin de profiter de quelques années de repos et investir leur temps comme bon leur semble. Je n’ai jamais entendu quiconque proposer que ce concept soit aboli et qu’on soit forcé de travailler jusqu’à la fin de nos jours. Évidemment, les autonomistes et les libertariens nous diront que les gouvernements n’ont rien à voir avec un tel système, que les gens peuvent se débrouiller tout seuls et avoir une confiance inébranlable envers nos financiers modernes pour leur assurer un revenu « décent » à la retraite… mais on voit ce que ça donne lorsqu’un gouvernement libéral exige que l’instance qui est responsable de protéger les avoirs de sa population se tourne vers un modèle spéculatif où l’erreur est banalisée et les résultats à la merci des lois naturelles du marché.
Administré par la Régie des Rentes, le système québécois est ce qui se rapproche le plus d’un revenu de citoyenneté. Même s’il ne parvient pas à combler les besoins essentiels et enrayer la pauvreté, le régime québécois, par exemple, permet aux citoyens qui ont gagné un salaire moyen (environ $30,000 aujourd’hui) tout au long de leur vie active de toucher une rente annuelle d’environ $18,000. Ce montant inclut le programme canadien de la sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti. Idéalement, la rente annuelle devrait être supérieure au seuil de la pauvreté mais le concept demeure une mesure essentielle.
Évidemment, les plus fortunés d’entre nous toucheront des revenus en provenance de placements privés et d’autres auront accès à un fonds de pension relié à leur emploi. Cependant, on le voit depuis quelques mois, la spéculation boursière, le manque de rigueur et la déresponsabilisation des entreprises face aux caisses de retraite n’est pas très rassurant pour les travailleurs qui aspirent à une vie « décente » lorsque le temps aura enfin sonné. Si on se fie au chroniqueur Claude Chiasson du Devoir, cette décence se chiffre à $60,000 par année et l’on doit avoir accumulé une fortune de plus de $300,000 pour y accéder.
Nos aristocrates québécois n’hésitent pas à se voter des fonds de retraite douillets afin d’assurer leur capacité à conserver leur mode de vie luxueux tout en protégeant leur héritage familial. Certains d’entre eux ont accumulé différentes sources de revenus en passant par la vie publique (hauts fonctionnaires, députés, ministres) et par l’entreprise privée. Il est fort probable que le nouveau président de la Caisse de dépôt du Québec ait droit à des chèques du Gouvernement du Canada, du Canadien National et de Bell Canada. Pas surprenant que M. Sabia se soit enduit de noblesse en refusant la pension annuelle de $235,000 de son nouvel employeur…
Le Gouvernement du Québec et la Caisse de dépôt ont la responsabilité de sécuriser la caisse de retraite des québécois et de permettre à tous les citoyens de recevoir une rente qui leur permettra de subvenir à leurs besoins essentiels. La nonchalance de certains pourraient forcer l’état à repousser l’âge de la retraite à 67 ans. Les québécois n’ont pas seulement perdu 40 milliards, ils ont perdu deux ans de repos. Pendant ce temps, nos aristocrates versent une petite larme et jouent au golf. Dans leur club privé…
Illustration: Susan Rudat – Flickr
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Sabia a étudié à Oxford. J’serais curieux de savoir s’il est membre du « All Saints » college. Si tel était le cas, ce serait une bonne indication qu’il fait parti du groupe de Lord Milner (pas certain qui a pris la place de Milner).
Mondialiste à ne plus finir, Sabia va terminer le travail de dilapidation des fonds de la caisse.
En passant, l’inflation d’elle-même peut réduire la valeur de cette « pension ». Il y a plusieurs façon de dépouiller le citoyen de ses actifs…
Ce n’est vraiment pas drôle pour les retraités qui se sont fait PIQUER le confort d’une retraite préparée et planifiée de long terme.
Il y bien assez la maladie qui brise des retraites sans se là faire VOLER par des personnages à cravate.
Lutopium,
Je ne sais pas pourquoi tu crois nécessaire de casser du sucre sur le dos des »autonomistes et des libertariens », comme tu les nomme, lesquels n’ont rien à voir avec le fonds de retraite des Québécois.
Je ne crois pas que tu saches vraiment ce qu’est un »libertarien » pour écrire des choses de la sorte.
Tu écris : »Je n’ai jamais entendu quiconque proposer que ce concept soit aboli… »
Vas discuter avec des propriétaires de petites entreprises et demande-leur ce qu’ils pensent des diverses contributions qu’ils doivent faire pour leurs employés, tu m’en diras des nouvelles.
Tu écris : »Le Gouvernement du Québec et la Caisse de dépôt ont la responsabilité de sécuriser la caisse de retraite des québécois et de permettre à tous les citoyens de recevoir une rente qui leur permettra de subvenir à leurs besoins essentiels. »
Seule une personne croyant fermement au communisme pourrait écrire une chose pareille.
J’ai l’impression que tu répètes la salade des médias traditionnels sans vraiment analyser ce qu’est la Caisse de Dépôt.
Au-delà des mauvais placements et du papier commercial sans valeur dans lequel la Caisse a investi, La Caisse de Dépôt souffre d’un grave problème de sous-capitalisation.
Autrement dit, pour procurer aux retraités à l’avenir (dans 10, 15 ou 20 ans) le revenu dont tu parles, il faudrait augmenter substantiellement les contributions de tous les Québécois QUI TRAVAILLENT.
Dans l’état actuel des choses, le système de rentes, au Québec comme plusieurs autres fonds de pension étatique ressemble plutôt à un »Ponzi Scheme », soit un système pyramidal ou les contributions des cotisants actuels servent à payer les avantages des retraités actuels, les cotisants actuels étant presque assurés de ne rien recevoir au moment de leur retraite.
Personnellement, je crois que c’est un mauvais système, car des sommes énormes sont constituées et confiées à la gestion de la Caisse, sur laquelle les cotisants n’ont aucun contrôle. Même le gouvernement prétend n’avoir aucun contrôle sur la Caisse.
Je crois que la Caisse a surtout pour but de procurer un certain confort à ceux qui constituent la base du système actuel, les baby-boomers, et ce, au détriment des plus jeunes.
Si les travailleurs n’étaient pas aussi taxés, il n’auraient pas besoin de ces suppléments de revenu et pourraient accumuler une véritable richesse, plutôt que devoir s’occuper de ceux qui demandent toujours plus de la poche collective des travailleurs… comme toi Lutopium.
Enfin quelqu’un qui parle du véritable problème : des retraites ultra généreuses offert aux élus et autres gestionnaires public et privé. Malheureusement, les gens sont encore hypnotiser par la débanbade financière de la caisse de dépot et ne voit aucunement la forêt qui se cache derrière l’arbre. Or, malgré tout ce qui s’est dit, cet arbre, on le sauvera, mais vous n’aurez probablement pas plus accès à la forêt qui se cache derrière car c’est une forêt privée.
De quel foret et arbre parle t’on ?
Je vais parler de 1. la foret puis 2. l’arbre médiatisé.
1. La retraite par repartition c’est effectivement une sorte de système de Ponzi. Ca fonctionne bien tant qu’il y a assez de nouveaux cotisants qui payent la retraite des sortants, les retraités. Avec le viellissiment des pays occidentaux, ce système prend progressivement l’eau et il faut le coupler avec une retraite par capitalisation. Rien n’est sur on l’a bien vu avec la capitalisation boursiere qui a connu une surévaluation (bulle) et connait une sous-évaluation compréhensible dans la tourmante actuelle et les risques de faillite en chaine.
Les 2 systèmes ont leur avantages et inconvénients. il faut bien les gerer et les mixer suivant le contexte démographique. L’allongement de l’esperance de vie tend a reculer l’age de la retraite pour le systeme par repartition et a augmenter le montant en capitalisation. C’est des parametres assez simple à comprendre.
2. Que le dirigeant de la CDPQ touche en salaire et prime 0,0003% ou 0,0004% par an des sommes gérés ne change rien au probleme de fond. Mieux vaut des bons gestionnaires éfficaces (+x.xx% par an) tres bien rémunérés que des bénévoles honnetes et incompétents (-x.xx% par an). Maintenant le prix d’un objet ne garantie pas sa qualité mais c’est difficile d’avoir la qualité sans un certain prix. Quand je vois combien gagne un chanteur de variété ou un acteur, je me dis qu’on devrait moins regarder le salaire des hauts dirigeants/politiciens et plus se concentrer sur leur performance/résultat en tenant compte du contexte. De plus un bon salaire doit reduire la tentation d’être corrompu ce qui couterait au final davantage aux cotisants ou citoyens. Nous avons besoin de bons politiciens et gestionnaires, mettez on y le prix et exigeons plutôt des résultats positifs en rapport avec leur salaire. Soyons réaliste dans nos attentes.
S’il y a quelqu’un qui peut répondre à cette question:
http://nouvellesociete.wordpress.com/2009/05/23/on-a-egare-usd-9-000-000-000-000/