À la veille de cette fête du Canada, plutôt que de m’attarder sur les lamentations et les colères que suscitent quotidiennement l’attitude colonisé-cocu-content de trop de nos compatriotes, j’ai décidé d’oublier toutes les notes que j’avais prises pour ce blogue ( artistes putassiers et anglos qui jouent maintenant les victimes dans le but de nous culpabiliser), parce que je trouve important de vous refiler un document de l’amie et militante Danièle Fortin qui nous apporte une bouffée d’air frais dans l’éternel débat sur l’avenir du Québec.
J’ai été renversé quand j’en ai pris connaissance et je considère ce document, prélude aux futurs États généraux de la Souveraineté, d’une importance capitale. Inutile de préciser que j’y adhère de tout coeur, raison pour laquelle je le reproduis ici in extenso.
LE DOCUMENT
Sur « Facebook » il y a une page consacrée aux États généraux sur l’indépendance ( ÉGIQ ) mené par Romain Morales.
Sur un forum de cette page, nous pouvons y lire cette question :
La souveraineté pour vous, ça veut dire quoi?
Voici ma réponse :
Voilà plus de quarante ans que nous parlons QUE de souveraineté ( les plus déterminés, eux, adoptent le terme « indépendance » ), et pourtant rien n’avance sauf par de très rares « pics » en faveur de notre option dans les sondages. Or l’indépendance n’est pas une fin en-soi mais bien une étape, qu’il faut bien préparer évidemment. Pour moi, l’indépendance est la phase qui nous mènera à un régime d’État que je souhaite républicain. Un régime pour le peuple et par le peuple. L’inverse d’une monarchie. C’est cela qui me motive. Or, depuis la fondation du Parti québécois, l’idée de république ne fut que très rarement ( sinon jamais ) discutée. Peut-on émettre l’hypothèse que la crainte de l’indépendance, chez les citoyens, soit due justement parce que JAMAIS nous ne discutons de ce qui viendra après ? Pourtant deux peuples qui nous ressemblent le plus en Occident ( les Français et les Irlandais ) et issus, comme nous, d’un pouvoir monarchique se sont, dès le départ, identifiés comme étant républicains et non à partir d’une appellation reliée à la phase ( l’indépendance ) signifiant leur rupture d’avec le pouvoir en place.
De plus, se dire républicain signifie clairement une indépendance totale du régime de monarchie constitutionnelle et non une souveraineté à 70% ou à 85%. La phase transitoire entre un vote en faveur de l’indépendance et l’établissement d’un régime tout autre, fera en sorte qu’Ottawa mettra tout en œuvre pour accorder de plus en plus de pouvoirs au Québec afin qu’il ne quitte pas le giron fédéraliste. Acculée au pied du mur, la capitale canadienne fera des pieds et des mains afin que le Canada ne s’effondre.
Et de cela, je n’en veux pas. Je ne veux pas que le sort d’un pays étranger repose sur les épaules de notre peuple. Ce sera leur problème, pas le nôtre !
L’indépendance politique de mon peuple m’est chère dans la mesure où ce nouveau pays sera complètement français avec nos valeurs, l’héritage de nos ancêtres qui ont défriché et mis en valeur ce pays, ajouté à l’apport des citoyens venus d’ailleurs. Notre histoire collective est riche de grands personnages malheureusement occultés par un système à la remorque du grand patron canadian.
Pour toutes ces raisons et combien d’autres encore, il nous faut sortir de la survivance et bâtir la seule république française en Amérique.
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L’extrait en gras est très important. Je crois avoir éclairci un peu plus le mystère du silence du Pq à propos de l’idée de république appliquée à notre lutte. Le Pq n’avance pas dans cette direction tout simplement par une très malsaine et hypocrite stratégie. Mettre de l’avant la mise en marche vers la république signifie DÈS LE DÉPART une VOLONTÉ de ROMPRE TOTALEMENT avec Ottawa. Manifestement, le Pq s’y refuse.
LA RÉPUBLIQUE EN 20 POINTS
-Voici, en vingt points, ce qui nous apparaît important et devrait être pris en compte dans le cadre du projet des États Généraux tel que proposé par Monsieur Gilbert Paquette sur le site Vigile.net. L’ordre numérique de ces points ne correspond pas nécessairement à leur ordre d’importance.
1. Nous sommes en guerre
2. Notre régime politique sera républicain
3. Des intérêts particuliers se sont appropriés le projet du moteur-roue
4. Nous constatons que le projet du MUHC est encouragé au profit du CHUM
5. La politique actuelle d’immigration doit être considérée comme une politique d’implantation
6. Encourager le secteur culturel à faire la promotion de la République française d’Amérique
7. Convenir de l’urgente nécessité de contrôler tous nos médias et toutes nos communications
8. Les États généraux donneront naissance à une Assemblée permanente et indépendante de toute autre association ou parti politique et sera sous l’égide d’un État-major ou d’un Comité des Sages
9. Reconnaître le caractère inaliénable du français et l’instituer comme seule langue nationale
10. Convenir de la nécessité de se doter d’une milice nationale
11. Rechercher et développer une source de revenu pour assurer l’indépendance de l’Assemblée découlant des É.G.
12. Convenons que la devise de l’ennemi est « Gagner du temps »
13. Reconnaissance des droits historiques des Premières Nations
14. Relever le caractère métis de notre peuple ( ? )
15. Un seul impôt géré par la Capitale
16. Rédaction d’un manifeste
17. Serment d’union ( inspiré du Serment du Jeu de Paume ) faisant suite aux É.G.
18. Se doter d’un service de sécurité et de renseignements
19. Assurer l’intégrité territoriale ( déterminer les frontières )
20. Lutter contre l’impérialisme et le colonialisme
Danièle Fortin, Marc-André Arseneault, Luc Bertrand ( Ahunstic ), Julie Cormier.
Ne reste qu’à espérer que ces idées feront leur chemin et nous permettront de sortir d’une léthargie politique collective ahurissante.
Pierre Schneider