Été morose, effets moroses. Je refais une lecture de notre situation collective à l’aube de ce petit lundi de juillet quand nul soleil ne pointe encore à l’horizon et je vous fais part de mes malheureuses constatations.
1) Pour ses propos irréfléchis au sujet d’Iggy lors du G-8, pour avoir invité le prince Charles et sa Camilla à venir nous écoeurer au Québec en novembre du haut de leur royauté moyenâgeuse, pour l’ensemble de son « oeuvre » en général. « l’hostie » d’Harper n’est pas digne de gouverner.
2) Pour ses positions rigides excluant de redonner au Québec ( dont il méconnaît la culture) les pouvoirs qui lui ont été spoliés, Michael Ignatieff n’est pas digne de gouverner.
3) Pour ses pitreries démagogiques et ses relations qui entravent sa liberté, Jack Layton n’est pas digne de gouverner.
4) Pour avoir pactisé avec le diable, la face de rat Stéphane Dion, pour ne pas avoir constaté que la date de péremption de son parti était dépassée, pour avoir muselé ses députés les plus souverainistes, Gilles Duceppe n’est pas digne de gouverner. Le serait-il qu’il ne le pourrait pas car il s’est trompé de parlement…
5) Pour avoir fait fi, tout comme André Boisclair, des résolutions sur le projet de pays adoptées lors du dernier congrès général de son parti, pour avoir ainsi bafoué la démocratie et les militants, ainsi que pour sa stratégie passéiste de la stratégie des petits pas, Pauline Marois n’est pas digne de gouverner.
6) Pour ses indécisions, son manque de fermeté et de vision, pour avoir laissé s’installer un système de corruption à l’Hôtel de ville de Montréal, Gérald Tremblay n’est pas digne de gouverner.
7) Pour avoir choisi de s’associer avec un petit roitelet de quartier fédéraliste qui ne rêve que de dépenses somptuaires (voir son passé), Louise Harel n’est pas digne de gouverner.
8) Reste Richard Bergeron, le troisième candidat à la mairie de Montréal, qui a de bonnes idées, mais qui n’a aucune chance de gagner parce que la population l’ignore.
Avons-nous ce que nous méritons ? Confort et indifférence favorisent la prolifération aux commandes de l’État et de la Cité de gens qui ne sont mus que par l’ambition du pouvoir pour le pouvoir.
Été morose, constatations moroses. Petit peuple qui deviendra probablement peuplade avant la régression au statut de tribu.
Ne reste-t-il donc que la Solution Desmarais: faire administrer toutes nos institutions publiques par le privé ? Robin Philpot l’avait probablement pressenti en signant son essai intitulé L’État Desmarais.