Archives mensuelles : septembre 2009

L’interdiction de fumer est payante pour la vie

Via Jardin de soleil, je suis tombé sur un article de La Presse Canadienne qui relate que l’« interdiction de fumer dans les lieux publics a un impact rapide et significatif », selon deux études. Pour ceux qui, comme moi, ont vu d’un bon oeil cette interdiction — même si je fumais encore à ce moment-là —, la lecture de cet article n’est rien de moins que jouissive.

C’est qu’une réduction significative de l’incidence des crises cardiaques, « plus particulièrement chez les non-fumeurs », qui peut aller parfois jusqu’à 40%, ce n’est vraiment pas rien. Mais j’entends encore les ayatollahs de la liberté qui ne pouvaient voir dans cette interdiction que la violence de l’État qui saignait sa symbolique statue immaculée… À choisir, en parlant de sang, un vrai coeur a le rôle de le pomper, le reste importe beaucoup moins.

Il faut s’entendre, je n’ai rien contre la liberté, bien au contraire. J’aime la liberté quand elle est toute relative, comme elle devrait toujours l’être, assujettie à la conjoncture, à la réalité, et non à quelconque système idéologique, même quand son vol est gracieux et enivrant pour le cerveau.

Sérieusement, les gens qui sont tombés d’avoir succombé à un trop-plein de nicotine, de goudron, de monoxyde de carbone, de formaldéhyde, d’acide cyanhydrique, de benzène, etc., étaient-ils simplement libre, avaient-ils pleinement conscience de s’être précipités dans une marmite qui allait tranquillement les faire bouillir?

Je pense que ceux qui sacrent intérieurement d’avoir à se diriger à l’extérieur quand le manque se fait sentir devraient penser à l’épargne de mortalité qu’ils encouragent de leurs quelques pas, même si oui, il y a contrainte.

La liberté individuelle absolue est la plus grande utopie, de toute façon.

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

La Commission sur le 9/11 confirme: La version officielle est un mensonge

Les fins détails ne sont plus d’aucune importance. Les responsables de la Commission gouvernementale sur le 9/11 ont confirmés ce que nous savions tout ce temps-là; c’est-à-dire que le gouvernement américain a menti à propos des évènements entourant les attaques du 11 septembre 2001. Le gouvernement américain avait confié la responsabilité de la Commission d’enquête sur le 9/11 à l’ancien attorney général du New Jersey John Farmer. La Commission avait reçu comme mandat d’enquêter sur la réponse du gouvernement face aux attaques. Y siégeait aussi l’ancien gouverneur du New Jersey Thomas Kean et l’ancien Congressiste de l’Indiana Lee H. Hamilton.

Dans le livre de John Farmer «The Ground Truth: The Story Behind America’s Defense on 9/11? », l’auteur bâtit un dossier autant convainquant qu’incontournable du fait que la version officielle… est quasiment entièrement fausse.

La Commission sur le 9/11 nous dit maintenant que cette version officielle du 9/11 était basé sur de faux témoignages et documents; donc qu’elle est presque entièrement fausse. Les détails de ce massif escamotage de la vérité par le gouvernement sont soigneusement étalés dans le livre de John Farmer, qui était la tête de la Commission sur le 9/11.

Le gouvernement américain a menti à propos du 9/11.

L’édition du 11 septembre 2009 du Time magazine présentait précisément cette histoire en appelant un nouveau regard sur la Commission sur le 9/11. M. Farmer soulignait au Time magazine lorsque que des entrevues avaient été menées au centre de la FAA de New York la nuit du 9/11 et que ces enregistrements furent détruits. Les enregistrements d’interrogations de la CIA furent aussi détruits: «L’histoire du 9/11 elle-même, le moins qu’on peut dire, était déformée et complètement différente de la façon dont les choses se sont réellement passées».

Farmer, directeur de la School of Law des Universités Rutger, ne fait pas chemin seul, il a la coopération et l’accord d’autres membres de la Commission sur le 9/11. Il n’accuse pas Cheney ou Bush d’avoir ordonné le 9/11 dans son livre, mais il écrit clairement que le FBI, la CIA, la Maison Blanche et NORAD ont menti délibérément à la Commission. Est-ce appuyé par des preuves documentées? Oui.

Farmer déclare: «À un certain niveau du gouvernement, à un certain moment donné… il y a eu une entente pour ne pas révéler la vérité à propos de ce qui s’était passé… J’ai été choqué de voir la différence entre la vérité et la manière dont elle a été décrite… Les enregistrements du NORAD (North American Aerospace Command) racontait une histoire radicalement différente de ce qu’on nous a dit ainsi qu’au public depuis deux ans».

Thomas Kean, ancien gouverneur Républicain du New Jersey avait ceci a dire: «Jusqu’à ce jour, nous ne savons toujours pas pourquoi le NORAD nous a raconté ce qu’ils nous ont raconté, c’était tellement loin de la vérité…».

Vous trouverez différentes citations allant dans ce sens provenant d’autres membres de la Commission d’enquête sur le 9/11, tels que Hamilton, Bob Kerrey, Timothy Roemer, Max Cleland, Ernest May.

En 2006, le Washington Post rapportait: «Les doutes que quelque chose ne tournait pas rond étaient si profonds que les dix membres de la Commission sur le 9/11 ont discutés, lors d’une réunion secrète à la fin de leur mandat en 2004, de renvoyer le cas au Département de la justice pour enquête criminelle, information corroborée par plusieurs sources provenant de la Commission. Les membres de l’équipe et certains commissaires pensaient que les courriels et autres évidences apportaient une cause suffisante et probable de croire que les officiels militaires et de l’aviation avaient violé la loi en faisant de faux témoignages au Congrès et à la Commission».

Avec l’unique rapport «officiel» sur le 9/11 maintenant reconnu comme étant complètement faux, que faire maintenant? Qui sont touchés par ces mensonges? Les familles des victimes du 9/11 se sont battues pendant des années pour arriver à connaître la vérité. Et pendant des années, le gouvernement et les médias ont dissimulé la vérité derrière des mensonges et le secret pour les en dénier.

Allons-nous continuer à donner notre argent à des gouvernements qui nous mentent?

Allons-nous continuer à laisser des gouvernements qui nous mentent de tuer et démolir la vie de nos enfants dans des guerres étrangères?

Allons-nous continuer à obéir à des gouvernements qui nous mentent?

Lorsque les gouvernements nous mentent, ils excèdent leur rôle légal et moral et cessent dorénavant d’être un gouvernement légitime du pays.

Un principe fondateur de nos nations est que le gouvernement gouverne avec le consentement des gouvernés.

JE NE CONSENS PAS À ME FAIRE MENTIR.

Je ne connais personne qui consent à se faire mentir par un gouvernement.

Aucune Cour ne peut faire appliquer un contrat dans lequel une partie est d’accord pour se faire mentir par l’autre puisqu’elle ne peut pas savoir ce à quoi elle s’engage, l’essence même d’un contrat selon la loi.

La Commission sur le 9/11 dit que le gouvernement américain nous a tous menti au sujet du 9/11. À quel autre sujet nous ont-ils menti? Probablement à propos de tout! Il serait sûrement plus aisé de compter les fois que le gouvernement nous raconte la vérité que d’essayer de compter tous les mensonges.

La Commission avait décidé de ne pas entendre le groupe de travailleurs qui a connu le plus de perte de vie lors du 11 septembre 2001: les pompiers. Nombreux sont les témoignages de pompiers et de témoins rapportant des explosions multiples partout dans ces trois bâtiments du complexe World Trade Center qui furent complètement réduit en poussière et vaporisés.

Il maintenant indéniable que des résidus d’explosifs à haute température, de la thermite, a été trouvé partout dans les décombres des WTC.

Ted Olsen, qui a servi sous l’administration Bush, nous a menti lorsqu’il a tenu une conférence de presse le 11 septembre 2001 en disant à l’Amérique et le monde que sa femme décédée l’avait appelé juste avant de mourir dans l’avion qui avait été détourné. Cela prouvait que l’avion avait bel et bien été détourné par des terroristes à la peau brune.

Le problème, c’est que c’était un autre mensonge, un de plus sur longue liste. Le FBI a rapporté qu’aucun appel n’avait été fait entre Barbara Olsen et Ted Olsen en cette journée fatidique. La technologie ne le permettait même pas à l’époque, à l’altitude à laquelle se trouvait alors l’avion.

Bref, le tissu de mensonges se déchire et nous sommes sur le point de devoir décider ce que nous ferons de toutes ces révélations. Une chose est certaine, c’est que la version officielle est fausse et que la vérité n’a pas encore vue le jour. Nous le devons à toutes les victimes, les familles des victimes et tous ces gens au Moyen-Orient qui ont vu leur vie détruite par la guerre contre le terrorisme qui s’en est suivi.

Nous le devons au nom de la vérité.

François Marginean

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Guy à la mairie !

Guy Laliberté. Je voudrais que Guy Laliberté soit Maire de Montréal.  Ça n’arrivera pas, parce que Guy est bien occupé.  Mercredi le 30, il va partir faire le tour du monde. Plusieurs fois. Plus de 100 fois pendant 12 jours… et à partir de l’espace, ça donne du recul…

Guy à la mairie, Ça ne serait sans doute pas arrivé même s’il n’avait pas quitté cette planète un seul instant, car quand on occupe ses instants à faire des sauts périlleux et à jouer des fortunes au poker, on a rarement du temps pour les petites magouilles. Quand on est parti de rien du tout pour devenir riche et célèbre en offrant du plaisir aux gens, on peut devenir impatient avec ceux qui ont pris le chemin plus facile de les escroquer, de les voler ou de les tuer.  Quand on a engrangé des milliards, on peut même se payer le luxe de ne pas fréquenter les voyous ni les corrupteurs. Alors la politique…

Dommage, tout de même, car on aurait bien besoin, dans notre Québec qui déçoit et parfois déchoit, de “forts et de hasardeux” comme disait Alfred Desrochers, qui viendraient enseigner à nos politiciens l’art de vivre dangereusement. On aurait besoin d’audacieux qui viennent remplacer, sur la corde raide tendue au dessus de la crise, nos faiseurs de pirouettes amateurs qui, hélas, n’ont pas le pied sûr ni le talent des pros du Cirque du Soleil.

Quand Guy Laliberté aura participé au cirque de la NASA et vu nos problèmes de loin, j’aimerais bien qu’il revienne les voir de tout près et s’implique dans la politique québécoise…  En attendant, à Montréal, on fera pour le mieux.  Bonne nouvelle, on évitera sans doute le pire.

Je ne cache pas que je vois comme une bonne nouvelle qu’on ait découvert à temps l’incroyable cafouillage du contrat des compteurs d’eau de GENIeau et qu’on puisse raisonnablement espérer que Gérald Tremblay,  qui dormait au volant durant cette embardée, ne sera pas candidat à cette élection.  On pourra oublier cette histoire nauséabonde et celle aussi trouble de la SHDM qui l’a précédée.  On pourra sortir de l’ornière  avant même cette élection et éviter une partie du ridicule.

Ça nous permettrait de mettre toute notre attention à déceler qui, des autres candidats à la mairie de Montréal, pourrait être le fort, l’audacieux, l’incorruptible dont nous avons besoin.  En supposant qu’ils le sont tous les trois, le critère discriminant ne devrait-il pas être la compétence… de l’imagination ?   Une société en crise, qui semble bien être en phase terminale de mourir de ne plus avoir de rêves, devrait privilégier ceux qui lui apportent du neuf.   On devrait  élire  maire le candidat qui proposera pour Montréal le plan qui colle le mieux aux critères « Laliberté ».

Les critères « Laliberté », pour un plan, c’est  d’abord qu’il s’appuie sur les talents dont on dispose, puis propose du NOUVEAU qui aille dans le sens  des désirs comme des besoins de la population.  Qu’il permette ensuite d’identifier  les ressources qu’il faut ajouter, de les trouver et de se les assurer, ce qui dépend non seulement  de la logique du plan lui-même, mais aussi de la confiance que peut inspirer et de la conviction que peut projeter celui qui les assemble.

Le génie de Guy Laliberté n’a pas été de sortir un MBA de Harvard pour bâtir une pyramide de junk  bonds, mais de se servir de SA compétence et de SON enthousiasme pour réunir les meilleures ressources du cirque au Québec, puis de tirer de cet assemblage la crédibilité de convaincre de s’y joindre, sous sa gouverne, les meilleures ressources du monde entier.   Une pyramide de compétences, avec entre les moellons le mortier d’une mixture d’intelligence et d’enthousiasme.  C’est ça qui a été le génie de  Guy Laliberté.   C’est ce génie que je voudrais retrouver chez un politicien au Québec.  Un seul suffirait.

Pierre JC Allard.

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SIDA de civilisation – l’économie 7 / 8

Yan Barcelo, 26 septembre 2009

(Je poursuis dans cette chronique avec une série d’éléments cruciaux dont j’ai commencé de traiter dans la dernière, éléments qui reposent à la racine de la destruction financière et économique en cours et qui composent notre SIDA économique.)

Nous avons abordé deux thèmes sous-jacents de notre déclin économique en cours : la virtualisation et la déresponsabilisation. En voici deux autres. Notez que tous ces thèmes sont intimement reliés et se recoupent inévitablement. J’en distingue certains aspects de façon à faciliter l’analyse.

L’éco-Monopoly. Tandis que toute l’économie est tenue en otage par les opérateurs du casino, il y a une autre façon de saigner l’économie réelle. C’est celle du private equity, où on trouve des géants comme Goldman Sachs Priva Equity Area, Kohlberg Kravis Roberts, The Carlyle Group. Nous sommes ici dans la logique intégrale du vampire dont quantité d’entreprises ont souffert gravement. La mécanique du private equity est un modèle d’efficacité destructrice – toujours perpétrée au nom du sacro-saint shareholder value. Elle s’articule en six temps.

1) Le groupe de private equity est assis sur un capital souvent colossal amassé auprès de grandes institutions financières et d’individus très fortunés. 2) Il a accès à des montagnes de crédit auprès de grandes banques internationales. 3) Le groupe procède à l’achat d’une compagnie, typiquement en mettant en jeu environ 1$ de son capital propre et 10 à 20$ d’argent emprunté. 4) Une fois la compagnie achetée, le groupe transfère à cette dernière la dette démesurée qui a servi à son achat, ce qui l’écrase sous un passif prohibitif. 5) Le groupe charge des frais exorbitants à la compagnie pour compenser ses bons services financiers. Pour payer ces frais, la compagnie doit souvent endosser des prêts additionnels, s’enfonçant davantage. 6) Le groupe finance sa boulimie d’acquisition en titrisant la propriété qu’elle détient dans la compagnie, première source de profits. 7) Le groupe morcèle la compagnie qui est forcément moins rentable à cause de son endettement massif. Elle vend les divisions moins performantes ou les ferme tout simplement, mettant à pied des hordes de gens, et « réorganise » les divisions susceptibles de livrer un profit à court ou moyen terme. 8) Deuxième source de profit, le groupe, après 3 à 5 ans, revend la compagnie en Bourse, prétendant avoir augmenté l’efficacité de l’économie et – évidemment – accru le shareholder value.

La scholastique comptable. Dans certains milieux intellectuels, on aime se moquer de la philosophie scholastique qui a prévalu au Moyen-Âge après Thomas d’Aquin en rappelant les débats stériles qui pouvaient parfois y prévaloir, par exemple la question de savoir combien d’anges peuvent tenir sur la pointe d’une épingle. (Je peux vous assurer qu’il n’y a aucun débat du genre chez Thomas d’Aquin, qui reste un des sommets de l’histoire intellectuelle du monde).

Or, ce genre de débats farfelus semble s’être déplacé au cours des 30 dernières années vers ce qui, au premier coup d’œil, pourrait apparaître comme la plus concrète des disciplines économiques : la comptabilité. Au fur et à mesure que les institutions financières et les grandes entreprises se sont enfoncées dans les territoires virtuels des produits dérivés, les grands bureaux de normes comptables se sont creusé les méninges pour tenter de fixer un prix à des actifs qui, par leur nature même, n’en auront que dans 6 mois, un an ou cinq ans.

Qu’est-ce à dire? Tout contrat de dérivé, au départ, a une valeur zéro. C’est n’est qu’au fil des réglements entre les parties qu’il prendra une valeur positive ou négative, un joueur (le gagnant) encaissant les sommes que l’autre (le perdant) lui paye forcément. Or, toute la difficulté tient à la façon de fixer la valeur actuelle de ces dérivés qui ne sont que des gageures sur d’hypothétiques événements futurs, des gageures du même genre que celles qu’on prend aux courses. Or, les procédures, règlements, normes, références et standards qui ont été émis par le Financial Accounting Standards Board américain (FASB) au cours des 30 dernières années durant lesquelles les dérivés ont atteint les sommes astronomiques de 600 trillions $US (12 fois la valeur du PIB mondial!) représentent une accumulation d’articles qui rivalisent avec tout ce que l’antique scholastique a pu pondre.

Résultat : avec la complicité plus ou moins bien intentionnée des comptables, les machinations virtuelles des financiers ont acquis un air de respectabilité totalement factice. On s’est évertué à donner un prix à de pures gageures qui n’ont aucune valeur intrinsèque et dont le chiffre monétisé tient soit à des marchés financiers gonflés aux stéroides, soit à des modèles mathématiques parfaitement fantaisistes.

Pourtant, si les comptables avaient conservé un peu de ce gros bon sens qu’on leur assigne habituellement, ils auraient traité ces instruments virtuels que sont les dérivés selon leur nature intrinsèque : de pures gageures dont les gains ou les pertes futures tiennent à tant de variables capricieuses et volatiles qu’elles relèvent finalement du pur fantasme. La solution aurait pu être simple, radicale et élégante. Le FASB aurait pu dire aux banques et corporations : « si vous voulez jouer au monopoly avec vos actifs, à votre guise, mais nous allons immédiatement inscrire aux livres une provision pour les pertes potentielles futures à hauteur, par exemple, de 50%. Après tout, les conditions du casino sont telles que les chances de gain ou de perte sont de 50-50, donc nous faisons immédiatement une provision équivalente. »

Si la profession comptable avait tranché ainsi, on peut être certain qu’aucune institution financière ne se serait lancée dans l’aventure virtuelle des dérivés. Et le monstre n’aurait jamais vu le jour.

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Classé dans Actualité, Yan Barcelo

Genèse des gangs de rue

Dominic Desmarais vol.13.6       Dossier Gang de rue

Le phénomène des gangs de rue s’amplifie à Montréal, touchant 10% des jeunes. Apparus dans les années 1980, ces groupes partent désormais à la conquête de la province. Ils attirent des jeunes rêvant de pouvoir et de richesse.

Le visage fraîchement rasé, les cheveux coupés courts, la chemise soigneusement repassée, l’inspecteur-chef Jean Baraby, de la police de Montréal, ressemble au bon père de famille typique. Seule la présence d’une attachée de presse dans son bureau rappelle la délicatesse du sujet. Le phénomène des gangs de rue, c’est du sérieux. De sa voix chaleureuse, le policier transmet ses connaissances: «Dans les années 1980, c’était des ados. C’était des batailles en dehors des écoles, dans les parcs. Il n’y avait pas d’activités criminelles. Si je fais un parallèle, dans les années 1960–1970, les francophones se battaient contre les anglophones.»

Prévention gang de rue dans les écoles

Alain Clément est également policier. Depuis cinq ans, tous les mercredis, il se rend à l’école secondaire Henri-Bourrassa pour prévenir les élèves de secondaire I des méfaits d’adhérer aux gangs de rue. «Avant, tu pouvais trouver un gang qui volait des voitures. Ils ne faisaient pas d’argent. Ils se sont rendus compte qu’il y avait de l’argent à faire et ont dit aux plus jeunes comment faire.» Mais voilà, ces jeunes de la première génération ont vieilli, se sont endurcis. Ils ont emprunté la voie de la criminalité, offrant de nouveaux modèles pour les jeunes frères, les cousins. «Maintenant, tu peux faire carrière dans les gangs de rue. Il y a des modèles. Les plus jeunes regardent ça et se disent “wow, je peux faire comme eux!’’, explique l’inspecteur Baraby. Les jeunes se réunissaient par besoin de valorisation, par désir de constituer une famille. Les intervenants pouvaient alors combler leur besoin d’affection. Les choses ont évolué, le roi dollar a pointé le bout de son nez. «La valeur, aujourd’hui, c’est l’argent. Le jeune a tout ce qu’il veut dans la vie. Il est millionnaire. Il a les filles, la drogue. Comment dire au jeune qu’il est un mauvais modèle?», explique Harry Delva, coordonnateur des projets jeunesse à la Maison d’Haïti depuis 13 ans. L’homme en connaît un rayon. Il s’occupe d’un projet de patrouilleurs de rue composé de jeunes dont certains ont flirté avec des gangs. Ils essaient de conseiller leurs pairs dans le quartier Saint-Michel à Montréal.

M. Delva reconnaît qu’il est aujourd’hui plus difficile de ramener les membres de gangs dans le droit chemin. «Entre 1997 et 2000, des jeunes, qui ne faisaient pas nécessairement partie de gangs, se sont enrichis avec des fraudes. Ils ont encouragé nombre de jeunes ayant envie d’adhérer à un gang. Maintenant, ces jeunes ne cherchent plus une famille mais une richesse, explique M. Delva. En voyant des jeunes qui ont réussi, les gangs se sont dit qu’ils pouvaient y arriver.»

Les jeunes à risque d’adhérer à un gang de rue

Quel jeune éprouve le besoin de s’intégrer à un gang? À en croire l’inspecteur Baraby, tous les jeunes sont susceptibles d’être recrutés. Chantal Fredette, criminologue et spécialiste des gangs de rue au Centre jeunesse de Montréal, apporte des précisions. Les plus à risque viennent de familles dont l’un des membres fait déjà partie d’un gang. Une très grande majorité des jeunes qui ont déjà des problèmes y trouvent leur niche, explique la chercheure. «Le défi, c’est d’identifier, parmi les jeunes des gangs, les 10 à 20% qui vont constituer le noyau dur, qui sont très criminalisés. Un des facteurs, c’est la précocité. Celui qui fréquente tôt les gangs, par exemple à neuf ans, va être plus à risque. Le 10% du noyau dur a la perception que la vie est dangereuse, qu’il y a deux côtés: les gagnants et les perdants. Pour gagner, il faut imposer», s’exclame la jeune femme tout en gesticulant. «Pour une minorité de jeunes au Québec, en 2005, le gang de rue offre une meilleure perspective de vie que tout autre chose», constate la criminologue qui a rencontré une trentaine de ces jeunes pour rédiger un rapport sur le sujet.

Violence extrême et gang de rue

L’univers des gangs est extrêmement violent, a observé Chantal Fredette dans ses recherches. Il faut être tolérant à la violence pour supporter ce climat. Il y a un 20% des jeunes qui ont cette tolérance», note-t-elle.

Dans ses visites à la polyvalente Henri-Bourrassa, le sergent Alain Clément a senti lui aussi l’apparition de ce problème: «Depuis les 5 dernières années, je constate autant d’événements, mais ils sont de plus en plus violents.» L’accès facile aux armes expliquerait l’intensité des altercations. «C’est plus facile pour eux d’acheter une arme qu’un paquet de cigarettes», dit Harry Delva d’un ton détaché de celui qui a tout vu. Les jeunes ont les moyens de s’outiller. D’autant plus qu’ils ont un réseau de drogue, de prostitution, d’extorsion à protéger.

«Ça ressemble au temps d’Al Capone. Ce qu’on voit, ce sont des règlements de compte entre gangs pour un territoire. Maintenant, ils sont partout. Parce que les motards ont libéré certains secteurs, les gangs de rue décident d’occuper et d’agrandir leurs territoires. Quand ils se rencontrent au centre-ville, ils se tirent dessus», décrit M. Delva.  Accroupi, les coudes sur les genoux, il se relève, esquissant une mimique d’impuissance. Attirés par le gain, les gangs de rue reluquent les territoires délaissés par les motards, affaiblis à la suite de l’opération policière Printemps 2002 qui a permis de mettre derrière les barreaux plusieurs Hells Angels et Rock Machines.

Gang de rue en région: Gaspésie, Lac St-Jean, Sherbrooke…

Libérés de cette concurrence, les gangs s’exportent. «Ce qu’on constate, c’est que les membres de gangs s’installent en périphérie de Montréal et vont faire des activités plus éloignées comme le trafic de stupéfiants, la prostitution juvénile. On en a retrouvé en Gaspésie, au Lac St-Jean, en Outaouais et à Sherbrooke. Ils ne sont pas encore rendus à s’y installer», avoue l’inspecteur Baraby, qui rajoute du même souffle la mise sur pied d’une escouade de choc. Pour contrer cette expansion, la Police de Montréal, de Laval, la Sécurité du Québec et la GRC ont uni leurs forces.

Cette nouvelle union policière sera-t-elle suffisante pour contrer le phénomène? Probablement pas, de l’aveu de l’inspecteur. «Tant qu’il y aura l’appât du gain, il va toujours y avoir des jeunes qui vont s’y intéresser. On a pas la prétention de penser qu’on va enrayer le problème. Comme la prostitution, on travaille fort, mais on peut pas l’empêcher.» Réaliste, le coordonnateur de la Maison d’Haïti n’en pense pas moins. «C’est un phénomène qui est là pour rester, croit-il. Autour, on a la vente de drogues, la prostitution. C’est de l’argent facile. Ça fait partie de notre société. Mais on peut baisser ça, prévenir, diminuer le nombre de gens qui entourent les gangs.»

Dossier Montréal-Nord: la mort de Fredy Villanueva, les émeutes et les pistes de solution.

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Classé dans Actualité, Raymond Viger

La satisfaction du client, ce facteur tellement illusoire

Jean Gagnon Dossier Actualité économique

Il y a quelques années alors que nous discutions du fonctionnement de l’industrie des services financiers, un ami conseiller financier à l’emploi d’une grande firme de courtage à Montréal m’avait fait la remarque suivante : ” Non mais vraiment, crois-tu qu’on m’invite à joindre le club du président parce que mes clients réalisent des rendements de 20 % et plus “!

Cette remarque m’est revenue à l’esprit en prenant connaissance des préparatifs de la réunion du G20 qui a lieu à Pittsburg les 24 et 25 septembre sous l’auspice du président Barack Obama. C’est qu’à l’agenda, on retrouve la question de la rémunération des banquiers. N’est-ce pas étonnant que les chefs de 20 pays parmi les plus importants sur la scène économique internationale se réunissent pour parler entre autres choses des salaires des banquiers et pour tenter de trouver une façon commune de les contrôler ?

Ce n’est pas par pur hasard que les salaires des banquiers sont aussi élevés, même lorsque les affaires vont plutôt mal, car c’est en fait le principal objectif de ceux qui dirigent l’industrie des services financiers.

Toutes les publicités de l’industrie vous disent le contraire ; elles prétendent que ce qui importe d’abord et avant tout, c’est la satisfaction du client. Mais c’est tout à fait faux. Pour les dirigeants de ces institutions, ce qui prime, ce sont les revenus qu’ils vont retirer de leur travail. Et pour que ceux-ci soient les plus élevés possibles, il leur faut satisfaire le conseil d’administration et les actionnaires, et non pas les clients.

La satisfaction du client est un élément bien accessoire. On veut satisfaire les clients juste assez pour les conserver. L’objectif est en fait de leur vendre le plus de produits possible, qu’ils en aient besoin ou pas.

C’est pour cette raison que les clubs du président existent. Mon ami était invité à joindre le club du président de sa firme, et de profiter des avantages que cela conférait, voyages, vacances, etc, lorsque que les transactions effectuées par ses clients généraient des commissions annuelles de un million de dollars et plus. On n’attachait aucune importance au rendement que ses clients réalisaient. Mon ami conservait une partie des commissions qu’il générait, le reste était versé en dividendes aux actionnaires et en boni aux dirigeants.

L’objectif de réaliser les commissions les plus élevées est tellement imprégné dans la culture de ces firmes que si le conseiller, dans la pratique de ses fonctions, commet des fautes aux règlements de la firme et de l’industrie, il y a fort à parier que ses patrons feront tout pour dissimuler la chose afin de ne pas se priver des revenus générés. De nombreux clients lésés doivent se rendre chaque année devant les tribunaux avant que les firmes n’admettent quelque faute que ce soit.

Si cette culture est ainsi installée à Montréal, imaginez ce qu’elle peut être à Wall Street, dans la City à Londres, et sur les places financière de Paris, Francfort et Zurich.

C’est à cette culture que s’attaque Barack Obama et les autres dirigeants du G20. Croient-ils vraiment avoir une chance de réussir, ou le font-ils uniquement pour entretenir l’illusion que pour eux, contrairement aux banquiers, ce qui prime d’abord c’est la satisfaction du client.

P.S. Puisqu’on parle de culture, profitez du week-end des Journées de la Culture, c’est gratuit! Le Café-Graffiti sera présent de midi à 15:00 heures à l’Église St-Jean Baptiste (309 Rachel est) pour des spectacles de breakdance et du graffiti en direct. Sera suivi à 16:00 heures d’une prestation d’une heure de l’Orchestre symphonique pop de Montréal. Un avant-goût du spectacle bénéfice du 28 novembre prochain.

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Classé dans Actualité, économie, Jean Gagnon

La liste de Pfizer

PIGS CONFORTABLES

Gaëtan Pelletier

La liste de Schindler

Have you seen the little piggies
Crawling in the dirt
And for all the little piggies
Life is getting worse
Always having dirt to play around in.

George Harrison

Il est rare qu’un film ait une  évaluation de 9.5 /10 sur IMDB. Avec un budget de 22$ millions, Spielberg n’avait pas  «voulu» de faire un grand film.  Il s’était offert un cadeau, se disant qu’il n’intéresserait que peu de gens.

Bien sûr, tout le monde a été touché par les scènes cruelles et le grand repentir d’un homme dont l’ambition était de s’enrichir sans aucune morale.

Oskar Schindler avait compris que pour devenir riche, il n’y avait pas meilleur moyen que  la corruption. Et c’est l’ouverture du film qui nous montre un Schindler en train de bâtir son empire en saupoudrant les pots-de-vin aux hauts-gradés, sachant qu’ils se répandraient par la suite chez les valets exécutants.

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La corruption est définie comme la  perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction entre une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particuliers ou, pour le corrompu, d’obtenir une rétribution en échange de sa bienveillance. Elle conduit en général à l’enrichissement personnel du corrompu. C’est une pratique qui peut-être tenue pour illicite selon le domaine considéré (commerce, affaires).

  • l’abus de pouvoir ;
  • à des fins privées (donc ne profitant pas nécessairement à la personne abusant du pouvoir, mais incluant aussi bien les membres de sa proche famille ou ses amis) ;
  • un pouvoir que l’on a reçu en délégation (qui peut donc émaner du secteur privé comme du secteur public).

Qui donc a tapé cette liste jaunie de l’Histoire? Un simple exécutant… D’où l’art de la corruption qui consiste à créer des exécutants javellisés. C’est ainsi qu’on ne trouve jamais de coupables : ils sont noyés dans la paperasse qu’ils délèguent à des aveugles qui travaillent pour des chiens de guerre.  Toute corruption est un processus pyramidal… Et quand on arrive au sommet, on ne trouve qu’une pointe d’aiguille sur laquelle rien n’est écrit ou signifiant.

C’est là le malheur de notre As-Aylmer…

Mais, avec le temps, tout le monde se retrouve six pieds sous terres avec des richesses qui  flottent sur Terre… On coule tous… La Nature, toutefois, nous a alloué  le pouvoir d’oublier…

Alors faisons le trajet en une liste de ceux qui veulent notre bien. Et comme disaient Les Cyniques : « On veut votre bien, et on va l’avoir!».

La liste de Pfizer

BIG PHARMA

En 2006, le groupe est le leader de son secteur au niveau mondial avec un chiffre  d’affaires s’élevant à 48,371 milliards USD[2], une capitalisation boursière de 219 milliards USD et des effectifs de 100 000 employés dans le monde. Le groupe a réalisé en 2006 un investissement de 7,599 milliards USD dans la recherche et le développement et obtenu un bénéfices de 19,3 milliards USD, en augmentation de 130% par rapport à 2005, dû à la vente de sa division de produits de santé grand public à Johnson & Johnson. Son titre fait partie du DJIA. PfizerWiki

Impressionnés?

Saviez-vous que Pfizer s’est plaint au gouvernement canadien de ne pas être suffisamment encouragé à produire des médicaments (sic) pour la santé des canadiens?

Dressons une petite liste des «activités»  de Pfizer et les autres compagnies de Big Pharma :

1.Un certain Dr Scott R Reuben aurait trafiqué une vingtaine d’études pour les Cies Pfhizer et Merck. Doctor Admits Pain Studies Were Frauds, Hospital Says).

2.Pfizer accepte de payer une amende de 2.3$ milliards.( 2009).  Le règlement civil met aussi fin à des allégations de commissions occultes versées par Pfizer à des prestataires de soins de santé pour les inciter à prescrire ses médicaments.

Entre autres… Radio-Canada

3.   Reuben a été payé par Pfeizer pour des conférences dévolues à la gloire des médicaments. Wall Street Journal.

4.  Glaxo SmithKline (GSK) fait l’objet, en Italie, d’une gigantesque enquête de  police, concernant 2 900 médecins, c’est un silence médiatique quasi absolu : à l’exception du British Medical Journal (BMJ) et du Guardian de Londres (13 février 2003). Le monde diplomatique, Philippe Rivière

2001 . Poursuite  judiciaire. Une trentaine de familles nigérianes ont saisi un tribunal new-yorkais afin de faire condamner le laboratoire américain Pfizer pour le test du Trovan ®, un antibiotique destiné à lutter contre la méningite. ( Et vous tapez sur un clavier lié de très loin à la fondation Bill Gates, expériences financées par la fondation… Le monde diplomatique, Jean-Philippe Chippaux

5. Utilisation des habitants des pays pauvres pour tester les médicaments.  En 1999, les fonds publics ou privés américains auraient financé 4 458 essais hors des Etats-Unis contre 271 en 1990 (3).

6. Versements illégaux, cadeaux, etc. visites « médicales » au Grand Prix de Monte-Carlo ou aux Caraïbes, versements en liquide de sommes allant jusqu’à 1 500 euros, etc. Le monde diplomatique, Philippe Rivière

7. Utilisation, encore, de «noirs» pour tester des médicaments contre le sida.

Test sur des prostituées…. Cobayes humains . ( Encore le claviériste Gates..)

Il est presque minuit, et nous venons de visualiser un reportage hallucinant sur la deuxième chaîne de télévision française. Depuis le mois de Septembre 2004 un laboratoire américain du nom de GEDEAD s’est implanté à Douala pour (officiellement) tester un médicament préventif’ du nom de VIREAD sur des jeunes camerounaises saines c.a.d. SERONEGATIVES!!

a) A raison de 4 Euro par mois + des examens médicaux gratuits et une promesse de prise en charge en cas de contamination, les filles sont encouragées à n’avoir que des rapports sexuels non protégées avec des partenaires multiples. Afrique, terre de cobayes

b) Mars 2006, Londres. Six personnes qui ont participé à l’essai d’un médicament anti-cancéreux tombent dans le coma. Elles avaient été rémunérées 3 300 euros pour ce test. La presse s’émeut et les questions fusent : les essais cliniques sont-ils dangereux ? Qui les pratique ? Cobayes humains ose briser le silence sur ce sujet tabou. Cobayes humains

10. Rédaction d’articles «tendancieux» par des «ghostwirters» signés par des «scientifiques». Les prête-noms de la recherche ( La Presse)

11. Création de pseudo-journaux scientifiques payés par les compagnies pharmaceutiques.

12. Entre 1997 et 2002 seulement, le monde pharmaceutique et médical a dépensé près d’un demi-milliard de dollars en activités de lobbying à Washington

Faut-il continuer? La liste est longue… Et je vous signale qu’elle n’est pas issue de  potins de «complotistes», mais de journaux sérieux et bien documentés.

Que la Cie Pfizer paye 2.3$ milliards, soit!… Mais qui donc va payer la facture? Pfizer n’a qu’à augmenter le coût de ses médicaments…

Et pour les médecins? Comment peuvent-ils se fier à ces compagnies et nous soigner vraiment?

Allons-y gaiment avec un copier-coller. Supposons que dans le secteur de la construction, les ouvriers travaillent avec des matériaux qui ont fait un «trajet» semblable. Vous allez payer pour la corruption et pour des matériaux qui mettent en danger vos vies : elle risque de s’écrouler, comme la maison de paille de l’histoire des trois petits cochons. Et, de plus, ça va vous coûter des yeux exhorbités… Mais on s’y habitue.

Un hic parmi tant d’autres.

***

L’expression, «c’est scientifique!» dans maints domaines,  est devenue semblable au grand raccourci du créationnisme.

Quelqu’un, quelque part, est en train de taper une partie de la  liste des  6 milliards d’habitants de la planète. Il serait temps que la justice ajoute autre chose que des amendes à payer à ces compagnies. La corruption acceptée passivement par les fonctionnaires et les responsables de la justice n’est pas plus valable que celle ouverte : cette tiédeur est sans doute encore due au fait que ces compagnies ont un rôle crucial dans les pays. Belle perception! Sauf que dans les faits, elles ne semblent pas fournir que du «bon stock» et prend un peu trop de distance avec l’éthique.

Il serait temps de trouver une formule un peu plus corsée et réellement punitive.

Sinon, plus tard, nous rirons de la même couleur que les feuillets décrépis  de la liste de  Schindler : Jaune.

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P.S.

Recherche médicale: la belle affaire! Marc-André Gagnon, Chercheur postdoctoral pour le Centre des politiques en propriété intellectuelle de l’Université McGill

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier, santé

Il n’y a pas de races humaines

Je commence ce billet avec un peu de retenue. On ne peut pas tout connaître dans la vie, mais quand même, j’ai bien peur de me retrouver devant vous comme étant le dernier à savoir… Et en même temps, je me dis que rien n’est moins sûr.

Sur mon blogue, dernièrement, une blogueuse a publié un hyperlien vers un article du site Hominidés portant le titre : « Y a t il des races humaines ? Pourquoi autant de couleurs de peau ? » Et bien sûr, je l’en remercie.

J’y ai appris que dans « la classification générale du vivant on parle d’espèce pour regrouper toutes les populations interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire ». Ce qui vient en contradiction avec ce fait :

La notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».

On parle de race et de racisme, mais en vérité les « Homo sapiens forment une seule et même espèce » et les « différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs. »

Et pour contrer encore plus les amants de la différenciation extrémiste (soit les racistes), il y a plus de différence entre deux chimpanzés au niveau génétique qu’entre deux humains. Il ne reste alors que les différences de pigmentation de la peau dues à la géographie, physiologiquement. Donc, il est clair que les grandes différences entre les humains sont d’ordre sociologique.

Ainsi, cette notion de race humaine, d’où vient la notion de racisme, est un héritage ancien qu’il faudrait foutre à la poubelle, d’autant plus qu’à partir de 1775 le naturiste Johann Friedrich Blumenbach défendait déjà « le principe d’unité de l’espèce humaine ».

Mais il ne faut pas non plus jouer à l’autruche et théoriser sur la noirceur, la société est encore trop organisée en races. On a beau pointer le côté culturel et ethnique, la couleur de la peau permet des expériences discutables, comme celle de l’école afrocentriste à Toronto.

Tous les étudiants de cette école seront des participants de moins au travail de tolérance qui doit s’accomplir dans nos sociétés de plus en plus pluralistes.

C’est un ghetto de plus qui se dresse, alors qu’ils devraient tous se désagréger, pour devenir comme des villes fantômes.

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

On parle du fluorure et de vaccins A/H1N1 sur les radios alternatives

Cette semaine, j’aimerais attirer votre attention sur les émissions de radio alternative sur lesquelles vous pouvez trouver d’excellentes informations difficiles à trouver dans les grands médias de masse.

Tout d’abord, il y a cette émission que j’anime, L’Autre Monde, sur CHOQ FM, la radio Internet officielle de l’UQAM. L’avantage de la radio Web est de pouvoir retrouver toutes les archives, les télécharger et les écouter à votre rythme, quand bon cela vous en dit, en podcast ou mp3.

La semaine passée, j’ai eu le plaisir de recevoir pour une troisième fois Monsieur Gilles Parent ND.A., auteur de «L’Inconséquence de la fluoration» 1975, coauteur de «La Fluoration: autopsie d’une erreur scientifique» Edition Berger, 2005, et porte-parole scientifique du Front Commun pour une eau saine, Eau Secours et pour l’Association des naturopathes agrées du Québec. La coalition Eau Secours travaille à protéger l’eau sous tous ses volets. Nous avons donc poursuivi le dossier passionnant des fluorures. Vous retrouverez les deux premières parties et la troisième ci-dessous. Les fluorures ont donc été démontrés en Cour comme étant des substances génotoxiques, mutagènes et cancérigènes.

L’analyse de l’aspect légal a été longuement élaboré par Maître John Remington Graham et Pierre J. Morin, dans Journal of Land Use & Environment Laws ainsi que dans le chapitre 7 de l’ouvrage «La fluoration : autopsie d’une erreur scientifique». Le mythe entourant les bienfaits du fluorure dans la prévention de la carie dentaire est en passe d’être révélé pour ce qu’il est réellement: une substance nocive et une erreur scientifique qui date depuis plus de 60 ans.

La médication de masse de la population sans leur consentement et sans regard quant aux dosages et particularités individuelles des personnes tels que leur âge, poids, sensibilité, etc, contrevient à la Charte des droits et libertés ainsi qu’au lois internationales relatives à la médication de masse sans consentement des sujets.

Les rangs des scientifiques, experts ainsi que les études ne cessent d’augmenter, démontrant que les fluorures se trouvant dans l’eau potable, les dentifrices et rinces bouche, produits dentaires, pesticides et engrais chimiques, sans compter les rejets de résidus industriels et militaires, constituent un grave problème, un danger pour notre santé et celle de l’environnement. Chez l’humain, il peut occasionner un empoisonnement, particulièrement chez les enfants en bas âge; la fluorose dentaire et une diminution du quotient intellectuel de 5 à 10 points, allant jusqu’à 20 points dans certains cas. Il cause le cancer et peut entraîner une mutation des gènes. Dans la nature, il peut décimer des populations de poissons, polluer les nappes phréatiques et endommager sérieusement la faune environnante.

Des quelques 27 000 études en faveur de la fluoration de l’eau dont le Ministère de la santé se dit appuyé dans son jugement de vouloir ajouter du fluorure à l’eau potable des Québécois, il n’en reste en réalité qu’une vingtaine lorsqu’on a pris le temps de toutes les vérifier. Et elles ne sont pas du tout concluantes. D’un autre côté, de nombreuses études montrent clairement le contraire. La fluoration est mythe, qu’on se le dise. Une longue et dangereuse erreur.

Heureusement, grâce au travail acharné de pionniers dans ce domaine comme Gilles Parent qui lutte contre les fluorures depuis les années ’70 et de groupes comme Eau Secours, nous n’avons plus que 3% des villes du Québec qui pratique la fluoruration de leur eau. Comparé au 70% de l’Ontario et de plusieurs villes américaines, c’est tout un exploit. Suite aux interventions de ces gens auprès des populations, conseils municipaux et sur différents médias comme la télévision et L’Autre Monde, la ville de Québec, Gatineau et Ste-Marie de Beauce ont cessées de fluoriser leur eau.

Je vous invite donc à découvrir cette série inédite de trois émissions à propos des fluorures avec Gilles Parent :

1- L’Autre Monde 27 mars 2008: La Fluoration de l’eau, une erreur scientifique

2- L’Autre Monde 29 mai 2008: Les fluorures sont des substances génotoxiques, mutagènes et cancérigènes

3- L’Autre Monde 17 septembre 2009: La fin du mythe de la fluoration

• Power Point – Visionnez la présentation préparée par M. Gilles Parent, expert du Front commun pour une eau saine:

Partie 1, Partie 2, Partie 3, Partie 4

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D’une autre part, je souhaiterais vous inviter à découvrir l’excellente émission de Benoit Perron qui fait un très bon boulot de salubrité publique sur les ondes de CISM 89,3 FM, avec son émission Zone de Résistance. Vous y entendrez un magazine socio-économique à tous les mardis matin qui ne vous laissera pas indifférent. Perron ne prend aucun détour pour vous expliquer les choses telles qu’elles sont. Sa crédibilité est bien établie et son travail documenté. Allez y jeter un coup d’oreille pour mieux comprendre comment les dessous du système et de l’actualité fonctionnent.

Mais la semaine passée, Benoit Perron a reçu la réalisatrice du documentaire Silence on vaccine, que je vous présentais dans cet article. Si vous avez vu ce documentaire choc à propos des vaccins, vous aimerez sûrement entendre cette superbe entrevue avec cette dame. Vous en apprendrez probablement beaucoup à propos des vaccins et de cette campagne de peur grippante A/H1N1.

Dépêchez-vous à la télécharger, car au contraire de CHOQ FM, les émissions de Zone de Résistance ne sont disponibles que pour deux à quatre semaines en archives!

Allez, bonne écoute de la radio alternative!

François Marginean

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Classé dans Actualité, environnement, François Marginean, santé

Délation et mauvaise conscience


Dans l’Essonne, en banlieue parisienne, on va tenter de promouvoir une nouvelle et audacieuse approche pour assurer l’ordre : la délation. Nous allons bientôt entrer dans le signe de la Balance…   Nouvelle, c’est vite dit, car d’Adam  à Eve et de Eve au Serpent, on était  déjà en pleine délation et, à Venise, on mettait déjà discrètement les médisances « dans la bouche du lion ».

Pas de doute, toutefois que ce ne soit une approche audacieuse. Car alors que l’espion est parfois perçu comme un héros, le délateur, lui, le « stool », la « balance», il a vraiment mauvaise presse…   Pourquoi  ne denonce-t-on pas fièrement, avec la satisfaction du devoir accompli ?  Surtout maintenant  que la dénonciation est indispensable ?

Indispensable  ?  Eh oui…  Parce que, contrariant  la lecture qu’on a voulu faire de l’évolution du rapport des forces entre l’individu et la société, l’individu ne devient pas sans défense face à la société; c’est la société qui devient d’autant plus vulnérable qu’elle devient plus complexe. La technique moderne permet désormais à chacun de porter dans une mallette, sinon dans sa poche, le virus ou le gaz qui causera à la société un dommage colossal, voire fatal. Depuis le 9/11 et l’incident du métro de Tokyo, on peut tenir ce point pour avéré. Cette société ne survivra que si chacun prend sur lui de surveiller son voisin. De lui sauter dessus s’il y a urgence,  au moins de le dénoncer s’il est suspect.

Une sécurité publique qui n’est plus l’affaire de tous n’apporte plus la sécurité qu’on voudrait. Un système de sécurité publique ne peut plus fonctionner correctement que si tous les citoyens sont essentiellement d’accord avec la loi et se sentent solidaires des gestes posés pour assurer son application.  La première condition de la sécurité publique, c’est  un soutien inconditionnel à la loi.

L’ordre ne peut  donc plus être maintenu que s’il existe un large consensus quant à la légitimité du pouvoir et quant à l’équité fondamentale de la loi. Ce consensus est le basilaire, le palier “0″ sur lequel on peut construire l’édifice de la sécurité publique.  Une société doit inspirer le respect, être perçue comme légitime et ses lois doivent jouir d’un soutien inconditionnel.

Or ce soutien n’est possible que si une majorité effective de la population croit que la loi est juste.  Le citoyen d’une démocratie doit avoir bonne conscience.  Dans la société actuelle, il ne l’a pas.  Les assises du basilaire sont lézardées et ce soutien inconditionnel n’existe plus.  Pour deux (2) raisons fondamentales.

La première, c’est que notre société est gérée par un système dont les règles sont perçues intuitivement comme iniques, puisqu’elles mènent à des injustices intolérables et croissantes. Dans le contexte de misère qui prévaut presque partout, il n’est plus toujours évident de déterminer qui, du “criminel” ou de la société, a le bon droit de son côté. Doit-on faire trébucher l’enfant qui fuit avec un quignon de pain ou le gendarme qui le poursuit ? Ce dilemme est une réalité quotidienne dans les marchés publics des trois-quarts des villes du monde.

Comment demander au citoyen moyen d’être ABSOLUMENT contre le vol, s’il y a des millions d’individus dans la société pour qui le vol est l’unique accès aux besoins essentiels à leur survie? Notre société a bien raison d’avoir mauvaise conscience, parce qu’elle ne fait pas ce qu’elle devrait faire pour assurer droits, gîte, couvert, services et espoirs à tout le monde. Parce qu’elle ne le fait pas, on ne peut lui reconnaître le droit moral ABSOLU de sévir contre ceux qui transgressent la loi, puisqu’il en est qui ne le font que pour en pallier les criantes injustices.

Le mot-clef, ici, est “absolument”. Aussi longtemps que les conditions sont telles que la société et ses lois ne sont pas perçues comme absolument justes, le droit moral absolu pour une société de faire respecter ses lois est remis en question et cède la place à une casuistique. Nul ne sachant plus très bien si chapardeurs, fraudeurs d’impôts, travailleurs au noir et contestataires n’ont pas le bon droit de leur côté, chacun s’arroge le droit de décider au cas par cas du soutien qu’il doit accorder à la loi.

Comment intervenir si on ne sait plus qui a tort, de celui qui s’enfuit ou de celui qui le pourchasse ?  Que ce dernier, d’ailleurs, porte ou non un uniforme. Quand on entre dans le champ de la casuistique, on ne peut attendre du citoyen le soutien inconditionnel de la loi. Il en prend et il en laisse. La première lézarde dans les assises de la loi, c’est l’iniquité de la société qui transparaît dans la misère qu’elle crée.

Il y a une deuxième lézarde : l’ingérence indue de la loi dans des domaines où elle apparaît si bête qu’on ne peut que penser qu’elle sert des intérêts sordides. La population accueille avec une immense tolérance les écarts à toutes les prohibitions qui voudraient interdire à des adultes des choix qui ne concernent qu’eux. On ne peut respecter une loi qui s’attaque en priorité à la culture du pavot plutôt qu’au viol des enfants.

Pour que renaisse un soutien inconditionnel de la loi, il faudrait que les lois expriment une volonté collective de justice conforme à la morale des citoyens.  Il faudrait d’abord que le crime soit toujours être perçu comme odieux, mais il faudrait aussi que la loi, se bornant à interdire ce qui porte atteinte aux droits et à la liberté, ne se discrédite plus en consacrant la plus grande partie de ses ressources à imposer des prohibitions futiles.

La population a mauvaise conscience et ne soutient plus la loi. Parce qu’elle ne la soutient plus, la sécurité publique semble devenir la seule responsabilité des professionnels de la police et du droit, ce qui fait peu à peu de ceux-ci des  éléments étrangers dans le corps social. Des greffons que ce corps rejette. Cette absence de complicité entre les citoyens ordinaires et ceux qui doivent assurer l’ordre  pose obstacle à la délation.  Elle est aussi le premier pas vers la fin de la démocratie.

La population doute de la capacité – et de la volonté même – de l’État de faire respecter la justice. Pourquoi ceux dont c’est le rôle de protéger la société, résisteraient-ils à la tentation de la corruption, quand le système qui régit la société semble gérer une opération de rapine institutionnalisée? Si ceux dont c’est la mission de maintenir la sécurité publique ne peuvent plus avoir la conviction d’être du côté du bien, pourquoi ne participeraient-ils pas à la curée en utilisant le pouvoir dont ils disposent?

Dans l’imaginaire populaire, les politiciens deviennent corrompus, les gestionnaires vénaux, les policiers pourris et ce n’est plus de la société que vient la protection: la justice est trop lente et trop faible. Cela conduit à la recherche de solutions de rechanges: port d’armes, gardes privés, villes murées. Les modèles d’imitation changent. Les héros de la télévision sont les justiciers privés: les policiers et militaires qui défient le système et font triompher la justice MALGRÉ les ordres reçus.

Cela conduit aussi à une mutation des valeurs, celles-ci s’accommodant d’une nouvelle réalité qui n’est plus tout à fait celle d’un État de droit. Une part croissante de la population, aujourd’hui, ne fait plus confiance à la police ni aux tribunaux. Il n’existe donc plus de solidarité active contre les éléments criminels dynamiques, gangs et mafias de tout genre, pour qui le désordre est une opportunité. L’État de droit n’est plus soutenu que du bout des lèvres et, sans nous en rendre compte, nous allons ainsi droit vers un dilemme entre fascisme et anarchie. C’est dans ce contexte que s’inscrit  le refus de la délation.

La réaction de la population dans l’Essonne  nous montrera  où nous en sommes sur le plan de la bonne conscience.  Or soyons lucides. Sans cette bonne conscience, l’insurrection est là, passive… Elle n’attend que le déclencheur pour s’activer.

Pierre JC Allard

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