Résumons notre cas précédent, digne d’intérêt nous allons le voir : c’est un ancien membre de la CIA, qui a ouvert à Houston une agence d’espionnage dite de sécurité et qui se livre très vraisemblablement à d’étranges trafics de voitures entre les USA et l’Irak, via une agence maritime de transports de containers appartenant à son père. Un trafic que la CIA pouvait difficilement ignorer. Mais il n’est certainement pas que cela : il a passé suffisamment de temps comme responsable de la CIA et connaît suffisamment de personnes pour que sa fin brutale intrigue fortement. Tout se passe comme si on s’était débarrassé d’un homme devenu bien trop encombrant pour des personnes en place. Retour sur les motivations possibles des assassins de Roland Carnaby, ces policiers de Houston à la gâchette si facile et à leur patron si bien en vue du pouvoir de l’époque.
A l’origine de Association of Retired Intelligence Officers (ARIO) devenue en 1978 Association of Former Intelligence Officers dont faisait partie Carnaby, un officier de la CIA, David Atlee Phillips dépité de son évolution, et qui souhaitait une CIA plus forte qu’elle n’était selon lui en 1975. Phillips va faire vivre l’association grâce aux procés qu’il intente à ceux qui l’accusent de méfaits, notamment les assassinats de Kennedy et de Letellier, ministre d’Allende. On y revient toujours. (*1). Atlee, qui avait participé à l’opération contre Jacobo Arbenz en 1954 au Guatemala, avait une couverture parfaite pour ses actions anti-cubaines : un journal, The South Pacific Mail où il écrivait sous le nom de Maurice Bishop. L’homme avait rencontré à plusieurs reprises Lee Harvey Oswald. Selon certains, c’était lui qui figurait sur un cliché lors de l’arrestation d’Oswald. Et avait écrit dans les années 70 une nouvelle relatant une attaque terroriste arabe sur Washington ! Il devait sortir ses mémoires, mais la CIA en avait bloqué la publication. C’était particulièrement bien joué, mais il n’empêche, la CIA était bien à l’origine des meurtres cités. En rejoignant l’association, Carnaby savait à quoi s’en tenir. Et savait ce qu’il risquait, même après avoir quitté la maison (qu’on ne quitte jamais vraiment paraît-il !).
Après avoir appris qui il était (quelqu’un qui se faisait photographier avec le chef de ceux qui allaient le tuer !) et ce qu’il lui était arrivé, on peut donc en venir aux raisons qui ont poussé certains à vouloir supprimer Carnaby. Pour plusieurs sources croisées, il aurait été la victime des services secrets israéliens, pour avoir eu connaissance d’un projet de déstabilisation du Proche Orient à partir de l’assassinat ciblé de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, à Beyrouth, par une charge massive d’explosifs, afin d’obtenir des représailles servant d’excuses à Israel pour attaquer à nouveau le Liban, déclenchant en même temps les hostilités en Iran et en Syrie. L’opération aurait dû se produire le 25 avril dernier, et Carnaby l’aurait donc fait déjouer. C’est une des possibilités d’explication, sans plus, à laquelle je ne donne que peu de crédit. Mais il y en a une autre. Carnaby était aussi chargé de la surveillance du port de Houston, d’où beaucoup de containers arrivaient ou partaient en provenance d’Israël, les américains redoutant une action d’éclat d’ampleur semble-t-il à cet endroit (*2). Ce que certains n’hésitent pas présenter comme la recherche, par Carnaby, d’une de ces fameuses bombes miniaturisées qui proviendrait dans ce cas de l’espionnage israélien, et qui, si elle avait été mise en action, aurait été automatiquement imputée à l’Iran.
A ce propos, justement, en décembre 2008, lors d’un débat à la radio, à Washington, un des fameux experts de la terreur invité, avait cité Houston comme meilleure cible possible (*3). Or Scheuer n’est pas n’importe qui : c’est l’auteur véritable d »un pamphlet resté longtemps anonyme intitulé Imperial Hubris, au sous-titre éloquent « Why the West is Losing the War on Terror » . Pour lui, ancien de la CIA, l’équipe de Bush, c’est simple, avait tout faux (*4). Selon Scheuer, ça n’a rien à voir avec l’islam, mais avec la notion d’envahisseur, à savoir ce qu’on entend tous les jours des maîtres de guerre afghans. Or, selon certains témoignages, Carnaby n’était pas loin de partager cette opinion. Pourquoi craignait-il autant alors une action à Houston même, comme Scheuer ? Qu’avait-il comme information pour le croire ? Un bloggeur note en commentaire une information importante : Carnaby devait rencontrer Scheuer dans quelques jours (*5) Pourquoi avoir prévu de rencontrer celui qui a traqué le plus longtemps Ben Laden ? pourquoi Scheuer l’avait-il invité ? Décidément, Carnaby avait gardé quelques secrets de son temps passé à la CIA…
Un événement possible, tellement possible cette explosion à Houston, qu’une conférence-atelier de réflexion tenue que le 7 aout 2008 par l’institut de médecine tenait le même langage avec comme thème principal la même chose, et sur les six cites sélectionnés Houston qui figurait en bonne place (*6). Depuis que Peter Pry, du « House Armed Services Committee« avait montré à la presse en 1999 une valise susceptible de contenir une bombe de 5-10 kilotonnes, tout le monde a cru en voir quelque part. Il va sans dire qu’un engin pareil a peu de chances de se présenter de cette façon, les terroristes puisant plutôt dans l’arsenal d’engins militaires déclassifiés, comme il en existe des centaines. La « Davy Crockett » de 1956 de 0,5 kilotonne étant la représentante idéale. Dans les années 50, les USA avaient envisagé de créer un deuxième canal de Panama à coups de bombinettes, des « Special Atomic Demolition Munition« , des bombes SADM Mark 54 tenant dans un gros sac à dos de 23 kgs seulement, pour 1 kilotonne. En israël, le développement des « mini-nukes » date de l’après 1973 et l’étude du lancement d’obus nucléarisés de 203 mm de quelques années plus tard (*7). Parmi les 108, on a vite fait d’en cacher une au fond d’un container. Exactement le scénario décrit à quatre reprises par Dick Cheney, à part que ce n’est pas l’Iran le fournisseur. Cet été même, l’annonce d’un gigantesque incendie au même endroit fait craindre le pire : on y apprenait que ce qui brûlait, c’était du nitrate d’ammonium, disposé en quantité paraît-il… un autre spectre surgit. On évacuera quand même 72 000 personnes de la région ! Tout le secteur est bien une bombe chimique potentielle ! Le port de Houston semblait depuis longtemps intriguer les services de sécurité : le 24 juin 2004, par exemple, c’est le directeur lui-même du Homeland Security, Tom Ridge, devenu bien critique vis à vis du pouvoir, en août 2009, en affirmant que les menaces terroristes avaient été exagérées par W.Bush, qui venait y…. faire une conférence ayant pour thème… le terrorisme. Houston entrait-il alors dans un des projets fous de l’équipe Bush ? En 2007, rebelote, on y faisait la démonstration d’un appareil détecteur aux rayons X de type VACIS …. fonctionnant au Cobalt 60.
Car cette opération encore une fois aurait pu faire d’une pièce deux coups. Comme pour le WTC, infesté on l’a vu d’amiante du sol au dernier étage, le site de Houston avait été choisi comme étant en même temps une entreprise de « nettoyage » à grande échelle du gigantesque conglomérat de raffineries vétustes que la ville héberge (*8)… on croît à nouveau rêver ! A nouveau, un moyen de se débarrasser d’un dossier « immobilier » encombrant ? Il est vrai que catégorie explosion portuaire, les Etats-Unis avaient déjà historiquement donné. Au même endroit ou presque. En 1947, un cargo chargé de 2300 tonnes de nitrate d’ammonium ayant percuté un cargo (français) avait fait 581 victimes à Texas City ! Un tsunami de 4,5 m de haut avait suivi l’explosion, et avait tout détruit dans un rayon de 160 km… A 16 km de là, à Galveston, les gens avaient été renversés par le souffle. Le choc avait été ressenti jusque dans l’Indiana à 400 km de là. Encore un événement historique que tout le monde à oublié, visiblement. Comme on avait oublié déjà Pear Harbor, ressorti pourtant dans un projet signé Wolfowitz et consorts… Houston pourrait très bien faire un nouveau Pearl Harbor/WTC, il réunit tout ce qu’il faut pour ça.
Cela semble être rocambolesque ? Pas tout à fait. On sait que Dick Cheney a déjà évoqué à plusieurs reprises cette possibilité de « bombe iranienne ». Mais une étrange déclaration venue directement d’israël a jeté le trouble ces dernières semaines en apportant de l’eau à ce moulin. C’est celle de Benjamin Netanyahou, nouveau premier ministre, déclarant craindre lui aussi la possibilité d’un second onze septembre sur le territoire des Etats-Unis. Or on sait les liens entre les neo-cons et le pouvoir actuel israëlien : lors de la campagne électorale de McCain on en a vu les effets et je les ai décrits en détail ici-même et sur Cent-papiers… La sortie de Netanyahou en ce sens rejoint parfaitement les craintes évoquées dans notre saga sur la FEMA. Netanyahou est en quelque sorte un habitué de ce genre de phrase prophétique : dans son livre (« Fighting Terrorism ») sorti en 1995 il aurait prophétisé que « des « islamistes » feraient un jour détonner une bombe atomique dans le World Trade Centrer… » le premier a s’en être souvenu, c’est évidemment un neo-con : c’est l’ineffable Daniel Pipes en personne (*9). Pipes citant la vraie phrase y référant (*10). On le voit, l’actuel premier ministre israëlien imaginait déjà que l’Iran avait la bombe dès 1995… alors qu’aujourd’hui encore on en est réduit à des supputations. En revanche, il était tombé pile sur l’objectif, il est vrai mis au grand jour par l’attentat raté de 1993 qui semble surtout avoir donné des idées à tout le monde ! Il n’empêche, sa façon d’annoncer les choses montre qu’il était au courant de beaucoup d’autres…
Netanyahou semble posséder il est vrai, sinon le don de voyance, du moins une certaine baraka : à Londres, lors des attentats, il n’était pas sorti de son hôtel depuis la veille (*11) On sait aussi qu’Israël possède la bombe atomique depuis les révélations de Vanunu en 1986. Sachant qu’on doit ajouter quinze ans de recherches pour arrive à la miniaturiser, on tombe dans les délais actuels, et un engin de ce type est beaucoup plus facile à dissimuler au milieu d’un amas de containers que celui que pourrait engendrer les iraniens qui n’ont toujours pas fait sauter la leur.. A Houston comme ailleurs, c’est en effet une aiguille dans une meule de foin (*12)... on comprend alors les craintes de Carnaby…
Selon certaines sources encore, pour l’assassinat de Carnaby, les agents israéliens auraient agi en représailles de l’arrestation le 22 avril 2008 d’un de leurs plus anciens informateurs : Ben-Ami Kadish, un ingénieur en armement travaillant dans le New-Jersey au centre de Dover, dans l’arsenal de Picatinny. L’homme aurait fourni des renseignements de 1979 à 1985 à israël . Il aurait donc fait parti du groupe de Jonathan Pollard, autre espion à la solde des israéliens condamné à la réclusion à vie le 4 mars 1987. Pollard travaillait pour le LAKAM (acronyme de « Bureau of Scientific Relations » en hébreu). Pollard avait posé problème à beaucoup, et parmi ceux qui avaient été le plus à le charger figurait Georges Tenet, l’ancien directeur de la CIA, celui qui avait tant tenu à assister aux funérailles de Carnaby. Tenet avait menacé de démissionner devant Bill Clinton si Pollard recevait son pardon et était libéré. Parmi les documents saisis chez Kadish, certains étaient justement sur la miniaturisation des armes nucléaires.
En 1970, ce citoyen possédant la double nationalité avait travaillé pour Israel Aircraft Industries, et avait été envoyé à l’arsenal par le biais du consulat général israëlien à Manhattan via le Consul for Science Affairs. Agé de 85 ans, en mauvaise santé, Kadish n’avait pas été incarcéré. En israël, l’arrestation de Kadish avait jeté un sacré froid. Le 30 mai 2009, le lendemain de l’anniversaire de la mort de Carnaby, Kadish se voyait imposer une simple amende de 50 000 dollars par un juge fédéral. Un verdict de clémence évident. Kadish avait eu du mal à expliquer ces revenus de 100 000 dollars de 2007 alors qu’il ne travaillait plus. En fait, tout cela résumait près de 30 années d’espionnage, comme l’avait fait Carnaby au sein de la CIA, qui semblait également avoir beaucoup de liens avec le Mossad, dont il était visiblement chargé de surveiller les activités aux USA. Avec en ligne de mire Naor Gilon, le chargé d’affaires politiques de l’ambassade israëlienne à Washington, censé être l’agent principal dans le pays. Car Carnaby courrait plusieurs lièvres à la fois. Et l’histoire évoquée hier du trafic de voitures vers le proche orient est bien plus complexe qu’on ne l’a imaginé au départ.
L’arrestation de Kadish suivait de quatre jours seulement la très étrange mort d’un activiste palestinien, Riad Hamad, retrouvé mort dans du lac Ladybird près d’Austin, Texas, les yeux, les mains et les pieds entourés de bande scotch. Verdict de la police locale : suicide ! Hamad était libanais d’origine, enseignait à Austin et avait créé le « Palestine Children’s Welfare Fund », une société d’entraide palestinienne (*13). En fait, Hamad était pisté par le FBI pour ses envois de livres en Palestine. Hamad avait dépensé beaucoup pour se défendre des attaques de David Horowitz, Daniel Pipes and Joe Kaufman qui l’accusaient d’être un activiste à la solde du Hamas. Sa mort ressemblait surtout à celle du journaliste Gary Webb (*14). Qu’avait-il trouvé qui lui aurait valu ce sort ? Aurait-il été victime du tristement célèbre Kidon ? (*15) ; La mort d’Hamad aurait-elle provoquée l’arrestation en représailles d’un vieil espion comme Kadish ? Nul ne le sait.
Car le pot aux roses est là, comme l’a trouvé le Houston Chronicle. Ça s’est fait en deux temps En premier, l’insigne de Carnaby, montré au policier, un indigne qui était bien véritable, mais ce dernier n’a pas réussi à joindre au téléphone un de ces responsables (*16). Cela explique deux choses : le retour du policier vers le véhicule de Carnaby lors de sa fuite, et l’enfermement dans son véhicule lors de son second et définitif arrêt. Carnaby a cherché à se justifier, et l’enregistrement du son lors de la première arrestation l’indique bien : le policier affirme que « ce n’est pas tous les jours qu’il arrête un membre de la CIA ». Et là, tout devient clair : un responsable de la police de Houston déclare que Carnaby n’est pas de la CIA, ce qui en fait automatiquement un homme dangereux, et le condamne, étant donné la violence connue de ces policiers (*17) « Un coup de fil haut placé à condamné Carnaby : qui a donné l’ordre de le considérer comme un dangereux criminel armé ? C’est bien la thèse que défend l’avocat de la compagne du défunt : Carnaby n’avait pas son arme sur lui, seulement les papiers (qu’il a à la main droite quand il se fait tuer) (*18). Pour l’avocat, il y a bien eu de la part de Carnaby l’impression d’avoir été piégé : Carnaby craignait bien d’être abattu, et son instinct de vieux professionnel lui avait demandé de fuir (*19). Et effectivement, ce jour là, c’est bien lui qui a eu raison. Hélas pour lui !
A voir avec quelle violence le second policier matraque sa vitre alors qu’il n’est pas armé et ne fait que téléphoner à bord de son véhicule démontre que ce jour-là les policiers ont déjà choisi de l’abattre, quoi qu’il fasse. Le menotter dans le dos après qu’il eût reçu une balle mortelle est tout aussi significatif. A ces deux-là, on a donné le droit d’exécuter Carnaby, qui aurait dû davantage se méfier de ses amitiés haut placées au sein de la police corrompue de Houston. Notamment avec Harold Hurtt. Un homme bizarrement bien en vue…de W. Bush, qui en avait fait un de ses favoris… de la sécurité. Sa réponse à la question sur la multiplication des caméras à Houston était restée dans toutes les mémoires (*20). Le lendemain même, Bush annonçait qu’il le souhaitait comme remplaçant de Chertoff (*21) : Hurtt a un lourd passé de policier à poigne, pourtant : avant d’atterrir à Houston, il était à Phoenix, où il s’était rendu célèbre avec sa promotion des Tasers (*22). « A Phoenix, comme à Houston, Hurt tirait déjà dans le tas (*23). Qui aurait ou donner un coup de fil donnant l’ordre d’abattre Carnaby, sinon un proche d’un pouvoir haut placé ? Selon FoxNews, la chaîne liée au pouvoir, la voiture de Carnaby contenait bien des armes (*24). Des armes que Carnaby n’avait pas montré au policier, détenant seulement les papiers. Deux choses intriguent : à Houston, tout le monde a une arme sur lui, ou dans sa voiture comme aux Etats-Unis en général. Mais que fiche donc Carnaby à sortir se faire descendre avec à la main des papiers seulement, alors qu’il a fui et qu’il connaît la gâchette facile des policiers de Houston ?
Et puis l’on retrouve après son décès des événements inquiétants. La veille de son assassinat, une étrange rencontre avait eut lieue dans le restaurant favori de Carnaby (*25). Il avait visiblement été l’objet d’intimidations. Les plaques, selon les deux personnes présentes, étaient celles du Consulat israélien…
Non, quelque chose cloche dans le cas Carnaby, mais quoi ? En fouinant un peu plus, et en se promenant sur les quais du port de Houston qu’il semblait tant aimer au point de le surveiller à distance par plusieurs téléphones portables, un journaliste plus curieux que les autres va tomber sur une mine véritable. Les hangars de Karnabe à Houston jouxtent ceux d’une firme appelée Karam LLC, et parfois également Karam Motors. Un nom qui n’est pas sans vous rappeler quelque chose, vous qui lisez cette saga depuis plusieurs épisodes. C’est le nom de l’entreprise qu’avait créé à Orlando, en Floride, un dénommé Mohammed Atta, un ressortissant « français » habitant « Marseilles » (sic) selon sa fiche locale d’entrepreneur ! Une société créée avec Hassan Erroudani, le président de la chambre de commerce américano-marocaine. Un homme très affairé avec sa compagnie Seawest Car Import/export : une entreprise d’export de voitures de luxe vers le Proche-Orient, c’est sûrement un hasard, dans laquelle figure aussi figure Murat Oner, l’attaché naval de l’ambassade turque à Washington, soupçonné de divers trafics, dont lui aussi celui aussi de voitures (on retombe ainsi sur Carnaby). Une dernière entreprise de déménagement, « Karam Moving and Storage » était également liée à Atta : elle utilisait des hangars à proximité de l’aéroport d’Orlando, celui fréquenté régulièrement par les avions de Wally Hilliard. Ceux qui transportaient l’héroïne à bord de son LearJet, celui que prenait régulièrement Jeb Bush. Bref, à ce stade, on comprend beaucoup mieux pourquoi Carnaby a fini comme Mike Connell : il est le énième locataire du placard gigantesque laissé par l’équipe de G.W. Bush. Visiblement, il en savait trop. Beaucoup trop.
Dans sa fuite incompréhensible sur l’autoroute, Carnaby cherchait aussi à joindre au plus vite Michael Hayden (ses appels téléphoniques en ont témoigné), l’ancien dirigeant de la CIA, très lié à l’équipe Bush et qui venait lui aussi de réintégrer la vie civile. Non sans avoir martelé depuis que les tortures étaient efficaces, alors que l’on sait qu’elles ne le sont pas. Carnaby avait eu aussi un ami au téléphone, et les journalistes ont révélé ses derniers mots (*26). Que pouvait-il donc avoir de si important à ne pas vouloir s’arrêter ? N’avait-il pas vu les campagnes de pub de la Police expliquant comment s’arrêter proprement en cas de demande de la Police ? Qu’y avait-il en cours de si important ? Carnaby était l’homme qui en savait trop ? Qu’avait-il appris des effets secondaires de l’arrestation de Ben Ami Kadish ??? Car le fuyard n’était pas tout à fait seul : s’il venait juste de se retirer de son entreprise florissante, un encombrant successeur avait pris sa place. Et notre homme était encore plus représentatif, peut-être, de l’évolution récente de la CIA. Et de ses plus lamentables dérives. C’est ce que nous verrons demain si vous le voulez bien. Pire que le cas de Carnaby, cela existe-t-il ? Oui, et nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises !
(1) « he was subsequently personally accused of being a participant in the Kennedy and Letelier assassinations. He successfully sued several publications for libel, retractions were issued and monetary damages awarded. »
(2) « The word from the federal agents who were involved in identifying weaknesses in Houston port security is they did not want to see « another 9/11-type part false flag. »
(3) Certainly, the prime target for the United States right now is Houston, » says Mike Scheuer, the former head of the CIA’s Osama bin Laden unit. He says al-Qaida believes a successful attack on Houston would be a major blow to the U.S. economy. « It controls so much of the refining of gasoline. It’s the hub for natural gas distribution, and it only has one ship canal. »
(4)« The fundamental flaw in our thinking about Bin Laden is that « Muslims hate and attack us for what we are and think, rather than what we do. » Muslims are bothered by our modernity, democracy, and sexuality, but they are rarely spurred to action unless American forces encroach on their lands. It’s American foreign policy that enrages Osama and al-Qaeda, not American culture and society. »
(5) « Carnaby was to host Michael Sheuer, CIA Bin Laden chief , in 2 weeks at the Sheraton Galleria dinner. »
(*6) « The purpose of the workshop was to assess the current level of medical preparedness for a nuclear detonation of up to 10 kilotons in tier 1 Urban Area Security Initiative cities (New York/New Jersey ; National Capitol Region ; Houston ; Chicago ; Los Angeles ; and San Francisco/Bay Area) ».
(7) « The Israeli Defense Force did have three battalions of the 175mm artillery (36 tubes), reportedly with 108 nuclear shells and more for the 203mm tubes ».
(8) « Federal sources have told me that they fear the detonation of a small nuclear device in or around Houston/Galveston, TX. They say the old refineries there need to be modernized and expanded, but environmental regulations require expensive cleanup of existing ground pollution before upgrading. HOWEVER, a terrorist attack in that region would put the cleanup cost on taxpayers ! »…
(9) « I wrote a book in 1995, and I said that if the West doesn’t wake up to the suicidal nature of militant Islam, the next thing you will see is militant Islam bringing down the World Trade Center. »
(10) « Iran might be tempted to actually use nuclear weapons against Israel or a neighboring Arab state, and then avoid the consequences of Western reaction by threatening to activate its pre-armed militants in the West. … In the worst of such scenarios, the consequences could be not a car bomb but a nuclear bomb in the basement of the World Trade Center ».
(11) « Terrorism expert Tommy Preston of Preston Global in Frankfort, Kentucky, said sources in the intelligence community reported that at least one person in London, England was warned of Thursday morning’s terrorist attacks moments before the initial blast. Preston, citing sources in the intelligence community, said former Israeli Prime Minister and current Finance Minister, Benjamin Netanyahu, was in London this morning for an economic forum. “Just before the first blast, Netanyahu got a call from the Israeli Embassy telling him to stay in his hotel room. The hotel is located next to the subway station where the first attack occurred and he did stay put and shortly after that, there was the explosion,” Preston said.
(12) « More than 200 million tons of cargo moved through the Port of Houston in 2006. A total of 7,550 vessel calls were recorded at the Port of Houston during the year 2006″.
(13) « Because of this background and the circumstances of his death, there was immediate but unsubstantiated Internet speculation that Hamad had been assassinated, perhaps by U.S. or Israeli authorities ».
(14) « is it possible Riad Hamad was targeted for suicide as well, sort of the same way prize-winning American investigative journalist Gary Webb committed suicide with multiple gunshots to the head ? Webb investigated Nicaraguans linked to the CIA-backed Contras who had smuggled cocaine into the U.S. which was then distributed as crack cocaine into Los Angeles. Gary had to go, as he had yet another book on tap before he killed himself over a stolen motorcycle. Riad had to go too, as he was a thorn in the side of the neocons, the FBI, ICE, and the IRS. »
(15) “The Israeli statements were confirmed by more than a half dozen U.S. foreign policy and intelligence officials in interviews with UPI. Israeli hit teams, which consist of units or squadrons of the Kidon, a sub-unit for Mossad’s highly secret Metsada department, would stage the operations, former Israeli intelligence sources said. Kidon is a Hebrew word meaning ‘bayonet,’ one former Israeli intelligence source said.”
(16) « According to the Houston Chronicle, when the patrolman who pulled Carnaby over decided to verify whether Carnaby’s CIA badge was real, Carnaby then used his cell phone to contact an acquaintance, someone who worked in the Houston Police Department Internal Affairs. The officer who pulled him over asked Carnaby for the number to contact at the CIA to verify employment and the name of Carnaby’s supervisor. Carnaby wasn’t able to provide any answers. Instead Carnaby chose to call one of his « buddies » at HPD’s Internal Affairs. »
(17) « DBKP is not sure what his « buddy » told the patrol officer. The officer, still suspicious of the « CIA » badge, contacted HPD’s criminal investigation and major defender division and was told that Carnaby was not a real CIA agent. The officer was also told to « find something to arrest Carnaby on » that he couldn’t arrest the man just for speeding ».
(18) « When the officer discovered Carnaby had a permit to carry a concealed weapon but had not shown it, the officer asked Carnaby to step out of his vehicle. It was then that Carnaby took off. »
(19) « Maybe he thought he was being set up. That’s speculation only, » he said. « The answer is no, I don’t know. But there are multiple reasons why an experienced professional would feel threatened. And given the actions after the shooting, maybe his instinct was correct. »
(20 ) « When Chief Hurtt was asked by one reporter why people who aren’t doing anything wrong should be surveilled, he responded : « Only al Qaeda sympathizers and terrorists would protest such a policy. Are you with bin Laden ? »
(21) « And so, early this morning, the President announced his intention to replace Michael Chertoff with Harold Hurtt ».
(22) « Between 1980 and 2000 Valley cops killed more than 150 people. Between 1996 and 2000 « Phoenix police killed an average of 3.33 people per 1,000 officers, making them more than 2 1/2 times as likely to use deadly force than officers in bigger cities like Los Angeles and New York. » Hurtt’s policy shift was largely heralded as a major success. »
(23) « in fact, the Phoenix Police and other police agencies have faced several lawsuits over the last few years for inappropriate use of force, including theshooting of a half-blind, mentally ill Latino man in May 2001 that resulted in an award of $1 million« .
(24)« During a close inspection of Carnaby’s vehicle, police found two pistols and a rifle. »
(25) « the evening before Carnaby was shot, a man approached Carnaby and two friends at Houston’s Capital Grille, a favorite meeting spot for Houston’s business elite. A man, pretending to be inebriated, went up to Carnaby and acted as though he was an old friend. He was carrying an open bag, the type in which « to go » food orders are usually placed. Carnaby reportedly reached for his concealed hangun and told the man he had never seen him or met him before. The man apologized, quickly left the restaurant, and drove off in a car with diplomatic license plates »
(26) « He talked to a friend on the cell phone during the chase and was advised to pull over. His response was “I can’t ».