Les indécences de la grosse Presse

Le nègre de Jean Charest contre-attaque

Jean Charest et ses ministres, bien qu’invités à participer au Moulin à paroles, doivent regretter amèrement d’avoir décliné l’invitation que leur avait faite les organisateurs meuniers de cet événement historique auquel
ont participé les chefs des premières nations avec un enthousiasme beau à voir et à entendre.
Le premier ministre du Québec a sûrement réalisé qu’il avait manqué le bateau et commis une autre de ses innombrables erreurs coutumières.
Il a donc demandé à son conseiller en communication de prendre sa plume de nègre et d’attaquer l’intégrité de l’événement qu’il avait boudé. Richard Vigneault a donc trempé sa plume dans un fiel démagogique pour dénoncer ce qui s’est fait et, évidemment, le journal de Paul Desmarais, à Montréal, a repris son texte en manchette dans son forum.
Vigneault n’y va pas par quatre chemins dans sa dénonciation publique d’une commémoration que nombre de fédéralistes ont appréciée. Il dit avoir ressenti l’impression d’une interminable souffrance de 400 ans des Québécois. Comme si cette lecture publique de centaines de textes avait été axée sur des lamentations et des geignements de tout un peuple conquis.
Il est évident que nous n’avons pas assisté à la même prestation, D’ailleurs, était-il sur les lieux pour en parler d’une façon aussi biaisée ? Il n’a, semble-t-il qu’entendu des textes indépendantistes. Pas un mot sur les recettes québécoises de Jehane Benoit, pas un mot sur les turluttes de la Bolduc, sur la participation de l‘ex-ministre conservateur fédéral Benoît Bouchard, pas un mot sur tous ces chefs amérindiens dont les incantations étaient si belles à voir et à entendre.
Le Vaisseau d’Or d’Émile Nelligan serait-il un texte indépendantiste ? La lettre de Pierre Laporte à son « ami » Robert Bourassa, le suppliant de lui sauver la vie était-elle une apologie du terrorisme ? Le texte lu en anglais de Mordecai Richler servait-il la cause souverainiste ?
Non, vraiment je n’ai pas assisté au même Moulin que le scribe à gages de Jean Charest ! Pas trop fort en connaissances littéraires ce conseiller spécial qui prétend mêler poésie, patriotisme et propos partisans et électoralistes.
Oui, monsieur Vigneault, il y avait tous les ténors souverainistes et les chefs amérindiens sur les Plaines et ce fut un événement historique que même un reporter de CTV m’a décrit comme extraordinaire !
Votre boss et ses ministres ont décidé de boycotter l’événement, eh bien tant pis s’ils s’en mordent les doigts à la suite de son immense retentissement. Votre malhonnêteté intellectuelle est bien à l’image de ceux qui vous payent pour écrire de telles sottises.

Pierre Schneider

4 Commentaires

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4 réponses à “Les indécences de la grosse Presse

  1. Gébé Tremblay

    Charest et Hamad passent vraiment pour des cons en ce moment.

    En plus qu’il a un ancien felquiste sous leur nez, depuis des années, au beau milieu de la haute administration de la métropole et dont tout le monde savait !

    À part le maire Tremblay, Charest et Hamad ! 🙂

    Non mais, ils ont-tu assez l’air des deux Dupont(d) ?!

    Et ils en remettent ! 🙂

  2. Gébé,
    L’ancien felquiste dont vous parlez a été une marionnette victime d’une infiltration d’une agente engagée pour créer de fausses agitations sous le nom de FLQ.
    Elle a pris des jeunots du cégep.
    Dont le monsieur en question. Il avait 19 ans à l’époque.
    Un vol orchestrée par l’agente.
    Source: RC, info midi. Bien expliqué.

  3. Gébé Tremblay

    Mais nous savons tous ça, Lavidure.

    Même Charest !

    En politique, aujourd’hui, seule l’image compte.

  4. Darwin

    Pour moi, la une sensationnaliste, et les «profondes» analyses qui l’accompagnaient, sur l’antédiluvienne participation d’André Lavallée (que je n’aime pas plus que ça, comme son parti, mais pas à cause de cette anecdote) à une activité du FLQ est une autre indécence de la grosse Presse.

    André Lavallée est de nouveau candidat aux prochaines élections. Alors que la grosse Presse fasse des analyses sur ses décisions et contributions antérieures dans l’exercice de ses fonctions serait mille fois plus pertinent que ce type de jaunisme journalistique. Son péché aurait été de ne pas en avoir avisé le maire Tremblay, son patron. Mais qui parle de ses frasques de jeunesse à son patron ? Ce n’est pas de ses affaires, surtout, comme c’est le cas pour M. Lavallée, quand ces écarts de conduite n’ont pas débouché sur un casier judiciaire.

    La seule utilité d’en avertir son patron aurait été de l’avertir que des journalistes en mal de sensations faibles et de scoops minables pourraient tenter de beurrer épais sur cette frasque. Mais, ça, même un naïf comme M. Tremblay le sait très bien…

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