Archives quotidiennes : 28 septembre 2009

Guy à la mairie !

Guy Laliberté. Je voudrais que Guy Laliberté soit Maire de Montréal.  Ça n’arrivera pas, parce que Guy est bien occupé.  Mercredi le 30, il va partir faire le tour du monde. Plusieurs fois. Plus de 100 fois pendant 12 jours… et à partir de l’espace, ça donne du recul…

Guy à la mairie, Ça ne serait sans doute pas arrivé même s’il n’avait pas quitté cette planète un seul instant, car quand on occupe ses instants à faire des sauts périlleux et à jouer des fortunes au poker, on a rarement du temps pour les petites magouilles. Quand on est parti de rien du tout pour devenir riche et célèbre en offrant du plaisir aux gens, on peut devenir impatient avec ceux qui ont pris le chemin plus facile de les escroquer, de les voler ou de les tuer.  Quand on a engrangé des milliards, on peut même se payer le luxe de ne pas fréquenter les voyous ni les corrupteurs. Alors la politique…

Dommage, tout de même, car on aurait bien besoin, dans notre Québec qui déçoit et parfois déchoit, de “forts et de hasardeux” comme disait Alfred Desrochers, qui viendraient enseigner à nos politiciens l’art de vivre dangereusement. On aurait besoin d’audacieux qui viennent remplacer, sur la corde raide tendue au dessus de la crise, nos faiseurs de pirouettes amateurs qui, hélas, n’ont pas le pied sûr ni le talent des pros du Cirque du Soleil.

Quand Guy Laliberté aura participé au cirque de la NASA et vu nos problèmes de loin, j’aimerais bien qu’il revienne les voir de tout près et s’implique dans la politique québécoise…  En attendant, à Montréal, on fera pour le mieux.  Bonne nouvelle, on évitera sans doute le pire.

Je ne cache pas que je vois comme une bonne nouvelle qu’on ait découvert à temps l’incroyable cafouillage du contrat des compteurs d’eau de GENIeau et qu’on puisse raisonnablement espérer que Gérald Tremblay,  qui dormait au volant durant cette embardée, ne sera pas candidat à cette élection.  On pourra oublier cette histoire nauséabonde et celle aussi trouble de la SHDM qui l’a précédée.  On pourra sortir de l’ornière  avant même cette élection et éviter une partie du ridicule.

Ça nous permettrait de mettre toute notre attention à déceler qui, des autres candidats à la mairie de Montréal, pourrait être le fort, l’audacieux, l’incorruptible dont nous avons besoin.  En supposant qu’ils le sont tous les trois, le critère discriminant ne devrait-il pas être la compétence… de l’imagination ?   Une société en crise, qui semble bien être en phase terminale de mourir de ne plus avoir de rêves, devrait privilégier ceux qui lui apportent du neuf.   On devrait  élire  maire le candidat qui proposera pour Montréal le plan qui colle le mieux aux critères « Laliberté ».

Les critères « Laliberté », pour un plan, c’est  d’abord qu’il s’appuie sur les talents dont on dispose, puis propose du NOUVEAU qui aille dans le sens  des désirs comme des besoins de la population.  Qu’il permette ensuite d’identifier  les ressources qu’il faut ajouter, de les trouver et de se les assurer, ce qui dépend non seulement  de la logique du plan lui-même, mais aussi de la confiance que peut inspirer et de la conviction que peut projeter celui qui les assemble.

Le génie de Guy Laliberté n’a pas été de sortir un MBA de Harvard pour bâtir une pyramide de junk  bonds, mais de se servir de SA compétence et de SON enthousiasme pour réunir les meilleures ressources du cirque au Québec, puis de tirer de cet assemblage la crédibilité de convaincre de s’y joindre, sous sa gouverne, les meilleures ressources du monde entier.   Une pyramide de compétences, avec entre les moellons le mortier d’une mixture d’intelligence et d’enthousiasme.  C’est ça qui a été le génie de  Guy Laliberté.   C’est ce génie que je voudrais retrouver chez un politicien au Québec.  Un seul suffirait.

Pierre JC Allard.

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