Gaëtan Pelletier
“Tous les problèmes auxquels l`humanité se trouve confrontée aujourd`hui- qu`ils soient moraux, sociaux, religieux ou politiques- sont issus de l`aveuglement psychologique de chaque individu. Du refus vaniteux de chaque individu à s`avouer la vérité à son propre égard émergent des sociétés fondées sur le même aveuglement, et caractérisées par conséquent, par la même impuissance à résoudre ses problèmes. ** La crise de civilisation que nous traversons a sa source dans la faiblesse psychique de chaque individu. La société n`existe pas. Seuls existent les individus dont l`ensemble constituent la société. La société reflète l`ensemble de vérités et d`erreurs que les individus passés et présents ont découvertes et transmises… Dr Dr. Marianne Sedar À la découverte de soi-même
Un blog ou blogue[ est un site Web constitué par la réunion de billets agglomérés au fil du temps et souvent classés par ordre antéchronologique (les plus récents en premier). Chaque billet (appelé aussi « note » ou « article ») est, à l’image d’un journal de bord ou d’un journal intime, un ajout au blog ; le blogueur (celui qui tient le blog) y délivre un contenu souvent textuel, enrichi d’hyperliens et d’éléments multimédias, sur lequel chaque lecteur peut généralement apporter des commentaires. Wiki
“L’étourdi croit que le monde tourne rond.”
— William Shakespeare
( Merci à Catherine Wells pour la belle citation
qu’elle m’a laissée en cadeau sur mon site)
Chacun
À chaque fois que quelqu’un publie un article, il énonce un savoir, une opinion ou un angle de faits constatés, ou autres… Il n’énonce pas nécessairement une vérité. Il soumet un texte pour le partager et l’enrichir par le fil des discussions.
Qui plus est, chacun des individus étant en perpétuel apprentissage, chacun est un révisionniste de son savoir. Cette révision se fait par … les autres. Et l’individu est une entité … pour les autres.
Il y a interactions. Et dans ce jeu d’interactions, il faut comprendre que le commentateur est aussi important que le blogueur. Et je dirais que toute démarche est une démarche vers soi en même temps que celle vers l’autre. Enrichissement mutuel, serait sans doute l’expression qui convient.
Dans la démarche vers soi il y a le phénomène de l’oubli : le savoir que chacun possède aujourd’hui est issu d’un compostage de savoirs qu’il a mijoté toute sa vie. Il arrive parfois qu’il oublie qu’il n’avait pas déjà été aussi « savant» . Et que, comparer à ce qu’il sera dans 5 ans, il est de retour à une certaine case «ignorance».
Le plus grand des savoirs est de constater que nous ne connaissons pas vraiment l’Univers et l’humain.
Et nous? Socratisons-nous?
Les autres
La plus grande tentation d’un enseignant est de verser son savoir d’un seul coup… Et c’est tentant : tellement content de montrer aux autres tout ce qu’il sait. Ainsi que la joie du partage et du don… Mais cela a souvent l’effet des chaudrons d’huile chaude que l’on jetait sur les belligérants attaquant les forteresses, jadis : on brûle l’apprenti.
Sauf qu’au fil des ans, au fil des gens, il s’est rendu compte que les «chacun» formant les autres n’ont pas le même réservoir. Il faut donc qu’il s’adapte aux «apprenants» à chaque fois qu’il donne des explications.
C’est le même phénomène sur la Rue Internet. De temps en temps, le combat ressemble à celui des gangs de rue et l’on retrouve des souliers accrochés à des fils… ou du sans fil.
Délimitation de territoire… Ça date…
Mais dans la rue, c’est pour faire pisser les autres dans leurs pantalons. Et Dieu sait qu’ils en portent des larges! On a inventé le gilet pare-balles, voilà qu’arrive le pantalon pare-pisse.
La connaissance c’est comme la température : nous
sommes tous à divers degrés.
Jean-Marie Rossignol
7A77 rue Internet
La vie sur rue Internet n’est pas différente de celle de la vie dite «réelle». Au contraire, il n’y a pas pire endroit pour y laisser les traces de son psychisme, de sa pensée, de ses émotions, ses croyances, etc. De sorte que l’on finit par avoir un portrait du commentateur et du blogueur bien tracé à travers la foultitude.
Et de temps en temps, l’incivilité prend le dessus. On a qu’à jeter un œil sur les sites dits «populistes» pour constater le phénomène. Sans parler de l’anonymat… Les noms que l’on se donne est caractéristique de sa marque, de son profil ou de que l’on aimerait être. Et prions pour qu’il y ait un jour un bottin pour ces noms étranges : peau de biche , France, Thrarot, Belgique, Capone 13,000, Italie, chien qui danse, Paris, et A. Nonyme… et Du calme …
Je ne les ai pas inventés, j’ai fait un tour de trois minutes.
Cyberlibertarisme
Dans le livre Révolte consommée ( Joseph Heath, Andrew Potter, Édition Trécarré, Québécor Média 2005) les auteurs jettent un œil sur le phénomène de la contre-culture pour dénoncer son échec. Il y a également quelques chapitres sur l’art de rater son coup en essayant d’être original…
Mais le chapitre intéressant – du moins en lien avec cet article – est celui qui traite du phénomène de l’internet.
«Nous sommes en train d créer un monde où cha cun, partout, pourra exprimer ses convictions, si singulières soient-elles, sans crainte d’être forcé de se taire ou de se conformer. (John Perry Barlow)( Ancien parolier de Grateful Dead). . Declaration of Independence of cyberspace
…il ne semble n’avoir pas songé un instant que certaines personnes pourraient utiliser cette liberté d’expression pour contraindre, harceler ou faire taire les autres. Ainsi, Internet fut rapidement infesté par le même genre de personnes détestables qui existent dans le «monde réel», tels les racistes, les fanatiques, les sectaires et les sexistes, pour ne rien dire des empêcheurs de tourner en rond, des imbéciles dopés, des cyber-harceleurs et d’autres indésirables toujours prêts à violer la vie privée, à voler des identités, à harceler d’anciennes copines ou des collègues de travail, et qui en général empoisonnent la vie de d’autres internautes. Pis encore, ils le font en exploitant les caractéristiques mêmes qui devaient faire du cyberespace une telle utopie : pas de lois, pas de barrières ni de frontières, pas de gouvernement ni de police, et un anonymat presque parfait. Les résultats sont venus confirmer la Loi de Gresham appliquée au cyberespace : la mauvaise parole chasse la bonne. »
Le 7A77 du Québec
Le 7 c’est le blogueur… Le 77, c’est en sorte l’infini représentant la masse de lecteurs et de commentateurs. Il y a du Tintin partout…
Le blogueur, ou le «pondeur» d’article n’est pas différent du lecteur : il exprime une idée, une opinion, une découverte, et les autres commentent. Mais il vaut mieux qu’il soit poli… Et dans les deux sens du mot… Politesse et polissage.
Le rôle du commentateur est d’apporter du neuf, accord ou désaccord, et de le justifier.
Et il ne faut pas se leurrer pour ce qui est de la prétention d’être cartésien : beaucoup y perdent leur latin et leurs souliers. Il n’y a rien d’anormal à cet état de fait. Là où risque de basculer, c’est au moment ou le commentateur (voire l’auteur) étale sa connaissance dans un «format dictatorial» ou «totalitaire». Ce n’est pas le propos qui est mis en cause, c’est la façon de faire.
Nous voilà revenu au «prof» débutant qui jette son chaudron d’huile chaude (comme une petite connaissance sortant du four; la baguette du matin…) sur ses apprentis.
Ce n’est pas de morale dont je parle, c’est du «discours de la méthode».
Il faut une certaine humilité et également une saine prise de conscience : chacun en est rendu à un certain stade de conscience, de connaissances, et devant une masse d’ignorance.
Mais le voisin?
Il est soit situé dans un étage au dessous – là où vous avez déjà été – ou dans un étage au dessus, là où vous serai un jour… Ou dans le sous-sol…
Quant aux rapports entre les tripes et le discours qualifié de «purement cérébral», je n’y crois pas. Mais c’est une opinion…
Je voudrais bien que l’on se souvienne que toutes les religions, abordées du point de vue cérébral, sont complètement idiotes…
Lors de la naissance de mon fils, j’ai demandé au curé qui voulait le baptiser tout de suite pour ne pas qu’il aille aux limbes, de m’expliquer ce qu’étaient les limbes.
Il a essayé…
Ça devrait se trouver entre la Terre et le Paradis… Dans une sorte de «coffre» de décompression comme celui des plongeurs. Bref, ce doit être entre le clavier et le type à l’autre bout…Sauf que l’on reste paralysé pour un moment avant «l’entrée au paradis»…
Il y a quelques mois, lors d’un échange, j’ai demandé à PJCA : «Qui a financé la grande remontée de l’Allemagne des années 30?»
Il ne m’a pas répondu : sans doute que c’était trop évident. Mais pas pour moi… J’ai donc fait des recherches. Et j’ai trouvé suffisamment d’explications pour pousser un peu plus loin… L’intérêt de la connaissance historique n’est pas de déterrer les morts, mais de comprendre le présent pour déterrer ceux qui tuent au nom de l’argent, la gloire, où autres profits nébuleux. Il y a un dieu en chaque homme, mais le diable a aussi sa part…
Le papier
On se questionne souvent sur les journaux de papier. Pour certains, ils n’apportent rien de neuf. Oui et non … Il y a d’excellents journalistes qui travaillent pendant des années sur des dossiers. Mais dans l’ensemble, les journaux ont a livrer une marchandise qui a pour mission de nourrir le plus de gens possibles. Ce qui étend la gramme du parking souterrain jusqu’au sommet du building. Tout est étagé, comme les gâteaux mille-feuilles : friables et sucrés à volonté.
Pour ce qui est des livres, souvent cités comme références solides, ils ne sont parfois pas plus fiables que les sources de l’internet souventes fois discréditées par les gens de la presse. On peut dire n’importe quoi sur le net. C’est l’argument massue des journalistes qui passent au crible les écrits, les blogs, et maintes fois, prennent le pire.
Mais les livres de «papier» sont-ils des sources 100% sûres?
La réputation de l’internet
La réputation de l’internet dépend justement du rôle des écrits, mais autant, sinon plus, de celui des commentaires. En ce sens, il est de la responsabilité de chacun d’être un participant sérieux. L’outil a pris de la vigueur, a informé et continue de le faire.
Il se renforcera et pourra acquérir la crédibilité et le respect de tous à la condition que nous évitions les pièges de casser les vitrines, de brûler des autos, bref, de se «payer» le respect auquel on a droit… Et pour l’avoir ce respect, il faut éviter que les tripes fassent fondre les neurones si chères aux penseurs qui se croient à l’abri du chaudron d’huile.
La date de péremption
Dans sa Lettre 7, Platon constate la mort injuste de Socrate et déclare que « les maux ne cesseront pas pour les humains avant que les authentiques philosophes n’arrivent au pouvoir ou que les chefs des cités, par une grâce divine, ne se mettent à philosopher véritablement »[21]. Socrate
Dans la vie, tout est philosophie. C’est l’alambic de toute la crasse de «savoirs» qui bouillonne, passent et repassent sans cesse comme un vieux film. La connaissance est, d’une part, l’état de celui qui connaît ou sait quelque chose, et d’autre part, les choses qui sont sues ou connues. Par extension, on appelle aussi « connaissance » tout ce qui est tenu pour su ou connu par un individu ou une société donnés. Connaissance
Toutes nos connaissances individuelles sont soumises à des dates de péremption : c’est un produit comme le fromage.
Ne nous faisons pas d’idées sur nos idées.
Et de temps, en temps, il fait bon revoir ces vieux penseurs qui on traversé le temps.
Et ne sondez pas les profondeurs de votre connaissance avec tige ou jauge,
Car le soi est une mer sans limites ni mesures.
Ne dites pas: « J’ai trouvé la vérité », mais plutôt: « J’ai trouvé une vérité ».
Ne dites pas: « J’ai trouvé le chemin de l’âme ». Dites plutôt: « J’ai rencontre l’âme marchant sur mon chemin ».
Car l’âme marche sur tous les chemins. ( Gibran, Le Prophète)
P.S. : L’internet est une nouvelle route sur laquelle nous marchons… Pourquoi ne pas tenter de rendre la route agréable ? Qui, pensez-vous, en tire profit ? Le plus honnête des procès n’est pas celui que l’on fait aux autres, mais à soi.