Archives quotidiennes : 9 octobre 2009

La bouillie pour les chats du servile et rampant Bachand

Il me faut absolument revenir, une fois les hommages à Falardeau passés, sur l’incroyable déclaration qu’a faite la semaine dernière à l’Assemblée nationale le ministre des Finances du Québec, le vire-capot monarchiste Raymond Bachand.

Une déclaration qui va faire reculer les intérêts du Québec de milliards de dollars, mais c’est pas grave, semble-t-il croire, car il va récupérer cet argent dans nos poches de contribuables amorphes, résignés, silencieux et écrasés par le cynisme ambiant.

Bachand estime en effet perdus d’avance les milliards que le Québec est aujourd’hui en droit de réclamer d’Ottawa. Il a même poussé l’indécence à qualifier ces revendications légitimes de « bouillie pour les chats » !

Belle façon de paver la voie à son collègue Claude Béchard qui doit bientôt se rendre à Ottawa pour revendiquer plus de compensations monétaires pour les Québécois. Les néo-colonialistes peuvent bien l’attendre avec une brique et un fanal et lui rappeler cette « bouillie pour les chats » du ministre des Finances québécois qui, soit dit en passant a déjà été secrétaire de René Lévesque, mais qui méprise aujourd’hui tous ceux qui croient encore à l’Indépendance du Québec. Avec ses amis de toujours, Pierre-Marc Johnson et Jacques Rochefort, il préfère le pouvoir et ses nombreux avantages personnels. On s’en souviendra, n’ayez crainte, messieurs les collabos…

Les citoyens peuvent bien être blasés de la chose politique (res publica) quand nous n’avons même pas les remparts d’une république pour nous protéger des assauts répétés de nos ennemis, les voraces prédateurs de Bay Street, d’Oattawa…et du Domaine Sagard d’où le roitelet Desmarais exerce une influence déterminante dans la politique canadienne, belge et française. Son credo: L’argent peut tout acheter. Eh oui, tant que le citoyen, intoxiqué par ses journaux, continue de dormir…

Ça me rappelle l’ex-ministre libéral et nationaliste Benoît Pelletier qui écrivait en 1998, avant de devenir ministre du cabinet Charest,  » La volonté politique d’aboutir à une quelconque réforme constitutionnelle qui satisferait en partie le Québec semble plus que jamais faire défaut. Et ce, tant au niveau de l’ordre central qu’au niveau des provinces majoritairement anglophones du pays ». (1)

Par la suite, même s’il savait que ça n’aboutirait à rien de concret, le ministre a passé des années à élaborer une politique constitutionnelle reposant sur une ouverture du Canada. Sisyphe n’aurait pu faire mieux…

Pendant que se déroulent toutes ces insignifiances et qu’on se prépare à nous détrousser, comme les libéraux ont jadis détroussé les cotisants à l’assurance-emploi, Jean Charest consolide sa position de p’tit boss au dessus de la mêlée. En ne faisant rien, a-t-il appris, on ne risque pas de se tromper.

Et la cheffe de l’opposition, de l’avis de tous les observateurs, ne s’oppose pas fort. Elle manque de mordant et elle pratique l’art de pédaler dans le vide. Non,mais ça se peut t-y: je l’ai vue applaudir (pas trop fort,mais tout de même) quand le fils de Falardeau a fait l’éloge des purs et durs du Pq…qu’elle a elle-même banni des rangs de sa cour obséquieuse.

Une seule conclusion à tout ce salmigondis: Il faut tous leur botter le cul et changer complètement ce système parlementaire de complaisance dans l’inaction. Ça s’appelle, n’ayons pas peur des mots, faire une révolution nationale et redonner les affaires des citoyens aux citoyens. Un Québec républicain, et ça presse !

(1) source: Michel David in Le Devoir.

Pierre Schneider

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