Archives quotidiennes : 8 janvier 2010

Écrire dans l’action

Par lutopium – J’ai accepté l’invitation de Pierre JC Allard de publier un billet tous les vendredis, jusqu’au retour de Pierre Schneider qui a décidé de prendre une pause bien méritée. J’aimerais à mon tour vous souhaiter une bonne année 2010, en espérant que le déroulement des choses saura combler vos attentes.

Pour ceux qui me connaissent, je n’aurai pas besoin de vous présenter mon point de vue politique ni de vous mettre en garde contre la naïveté qui me colle encore et toujours au cul. Je ne prétends pas tout savoir, loin de là. L’idée d’avoir toujours raison ne fait pas partie de ma réalité et je me réserve le droit de me contredire en tout temps. Y’a que les idiots qui ne peuvent changer d’opinion, n’est-ce pas? Ceci étant dit, j’aimerais tout de même rappeler certaines choses en ce qui concerne mon entêtement à bloguer sur la politique québécoise, ce qui vous aidera peut-être à formuler vos commentaires et réactions au cours des prochaines semaines :

  • Je suis de gauche. Avec des tonnes de nuances. Je ne veux pas abolir le système capitaliste et le libre-marché. Je ne suis pas communiste. Ni socialiste. Utopiste, sans doute. Je suis tout simplement de gauche: du côté des travailleurs et de ceux qui aspirent à le devenir, tout en étant solidaire de ceux et celles qui n’ont pas la chance d’avoir un boulot – pour quelque raison que ce soit. Pour moi, un boss c’est un boss. Ça ne veut pas dire la guerre mais je me tiens sur mes gardes.
  • Les compagnies privées ne me causent généralement aucun problème. Cependant, celles qui ont opté pour l’actionnariat semblent être plus vulnérables aux mensonges, aux manigances et à la corruption. Je les garde donc à l’œil et je dénoncerai avec virulence tout dérapage de leurs hauts-dirigeants. Je crois que les citoyens et les petits actionnaires doivent les tenir en laisse, quitte à étrangler l’appât du gain qui coule dans les veines de certains opportunistes en cravate. Je n’ai rien contre l’ambition en autant qu’elle ne soit pas démesurée.
  • Je suis persuadé que l’économie doit être mixte, qu’elle doit permettre l’épanouissement des bonnes idées tout en protégeant les services publics essentiels. Je refuse que la recherche du profit ronge les systèmes d’éducation et de la santé.
  • Je crois en la démocratie et à la recherche du consensus. À mes yeux, l’Assemblée nationale du Québec et la Chambre des Communes ne respectent pas leur « mission » démocratique et leurs obligations envers TOUS les citoyens. Je crois sincèrement que les québécois peuvent améliorer le fonctionnement de ces institutions. Par exemple, on pourrait commencer par une réforme du mode de scrutin, une révision de la loi sur le financement des partis politiques et – pourquoi pas – une assemblée constituante qui pourrait nous pondre un nouveau mode de vivre-ensemble. La bureaucratie gouvernementale doit être gérée efficacement. Les impôts et les taxes des citoyens doivent être utilisés avec efficacité, décence et transparence. Les syndicats doivent être responsables et intègres.
  • Je vis dans mon époque. Je n’en ai rien à foutre des ratés et des erreurs des siècles derniers. Tout en respectant les écrits des grands penseurs qui nous ont précédés, je crois qu’il faut agir dans son présent. Y’a plein de trucs qu’on peut faire à court-terme. Si tout ceux qui pensent à peu près comme moi se mobilisent et font sentir leur présence et leur désespoir, je crois qu’on peut changer quelque chose. Écrire sur les blogues est une chose. Mais rien ne vaut l’action directe. Les révolutionnaires en pantoufles ne m’impressionnent plus.

Je vous invite donc à débattre à tous les vendredis. Je vous offrirai quelques réflexions sur l’actualité politique québécoise. C’est ce qui m’intéresse car c’est dans cet espace que nous pouvons, vous et moi, influencer les réflexions et les décisions – si nous y investissons l’énergie et le temps nécessaires, évidemment.

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