Archives quotidiennes : 6 février 2010

De victor Jara à Guantanamo : la même CIA (34)

La chute du Prince… était sinon annoncée, du moins prévisible : une fois son mentor parti, il est évident que le responsable de Blackwater aurait quelques ennuis judiciaires, tant il avait profité de protections durant l’ère W.Bush, dont il était beaucoup plus proche que ce qu’il avait pu en dire. Ses ennuis ont commencé juste après l’élection de Barack Obama, le départ de l’administration Bush ayant laissé des paquets complets de dossiers de plaintes diverses bloquées en haut lieu sur ordre présidentiel. Aujourd’hui, le responsable de Blackwater se voit accusé de trafic d’armes, de proxénétisme aggravé et de meurtre, pas moins, et par d’anciens employés. Révélant ainsi une conduite purement mafieuse, celle d’une société de mercenaires qui n’a pu prospérer que sur des protections politiques. Mais l’histoire de l’ascension fulgurante de cette société révèle surtout une sous-jacence idéologique, celle de quelqu’un qui se prenait comme G.W.Bush pour un croisé parti en guerre contre l’Islam, et en tant que tel prêt à absoudre tous les massacres ou les assassinats au nom d’une religion. Si Eric Prince a fait fortune, c’est parce qu’on la choisi comme profiteur de guerre ayant les mêmes idées que le président des Etats-Unis du moment. « With god on our side » aurait pu être sa devise, à lui aussi.

Des avions, donc, disions nous dans l’épisode précédent, et des hommes. Regroupés au camp de Shkin : c’est le magazine Time qui décrira en octobre 2003 ce trou perdu, comme étant la « pire place au monde« . Où végétaient 300 soldats, régulièrement attaqués par les talibans mais aussi parfois par les fameux Frontier Guards, d’autres mercenaires en réalité. Surnommée la « Fire Base Puchi Gar » (en pachtoune la « merde de chien ») par les hommes de la « Special Activities Division« , la branche paramilitaire de la CIA, où figuraient d’anciens commandos passés civils, recrutés par cette même CIA ou par… Blackwater, travaillant sous contrat…. pour cette même CIA. Parmi eux, Christopher Glenn Mueller, mort en mission secrète à 32 ans, le 25 octobre, 2003, ancien Navy Seal et agent de la CIA, parti lui aussi paraît-il à la recherche de Ben Laden, selon la version officielle. Dans l’une des dernières conversations téléphoniques qu’il avait eues avec son père, il parlait de « l’anneau d’or », nom de code pour le dernier cercle des commandants en chef d’Al Quaida, dont il s’approchait paraît-il. Mais aussi Carlson William « Chief » Francis un véritable indien Blackfoot du Montana, mort à 43 ans, ancien Ranger, Green Beret et Delta Force (fichtre !), et lui aussi ancien de…. Fort Bragg (encore !), dont le nom de tribu était « Isinamakan » (Ee-seen-ah-MAH-kan), qui signifiait parait-il « celui qui pointe son pistolet » On ne possède que fort peu de clichés de lui, mais l’un d’entre eux le montre le M-16 en bandoulière, habillé à la mode pachtoune, les rangers au pied. La BBC avait relaté leur disparition le 28 octobre 2003. mais sans donner beaucoup de détails sur leur mort au combat en héros « en sauvant des camarades ». IEDs, tirs nocturnes de mortiers, mais surtout snipers embusqués à Shkin, tout rendait la vie difficile. Souvent, le drapeau adverse n’est pas très loin en effet.. quand les soldats y meurent, comme le sergent Arthur L. Lilley, on ne peut que constater leur provenance : Fort Bragg !!

Le 21 mai 2004, une cérémonie discrète présidée par Georges Tenet avait eu lieu en leur honneur au siège de la CIA. Appartenir à la CIA n’apporte jamais la gloire, même posthume. En tout cas, en 2003 donc, des contractants civils, même si c’étaient d’anciens des forces spéciales, s’activaient déjà en Afghanistan sous la bannière de la CIA. La « découverte » d’un contrat « secret » qui n’aurait « pas eu le temps de se mettre en place« , selon Panetta, ne tenait donc pas, comme explication. Les troupes spéciales citées n’avaient pas des curriculum de gardes d’enfants semble-t-il. Faisait-ils tous-deux partie de Blackwater ? Travaillaient-ils pour la CIA ? Très certainement, car leur mort leur a valu d’avoir leur étoile d’ajoutée au mur des disparus « en action » de la CIA, ce qui n’arrive pas à tout le monde, avouons-le (il serait intéressant de dépêcher quelqu’un là-bas pour voir si Vincent Carnaby a hérité de la sienne, d’étoile !).

Le petit avion qui les emmenait avait aussi ailleurs, notamment en Califormie, à Potrero, près de San Diego en juin 2007, où un projet d’implantation d’un camp d’entraînement de Blackwater avait mis en fureur les habitants de la contrée. Blackwater, après 2001, grandissait à vue d’œil, nourri des mirobolants contrats du Pentagone, et la société cherchait à se bâtir un complexe d’entrainement digne de ce nom, présentant toutes les facilités d’un camp militaire d’entraînement au combat : parcours de combattants, stands de tirs, fausses habitation pour s’entraîner à la guérilla urbaine, etc. Les résidents alentours étant furieux de l’apprendre, et obtenant en retour les attaques et des menaces de la direction de Blackwater notamment celle de du vice Président Brian Bonfiglio. Un DVD de promotion révélait en effet un énorme complexe d’entrainement aux armes à feu, au milieu d’une cuvette géographique naturelle. L’histoire, suivie de près par Jeremy Scamhill, spécialiste de Blackwater, avait fait grand bruit. Au point que le 7 mars 2008, Bonfiglio annonçait, après avoir dépensé plus d’un million de dollars en publicité et tentatives de corruption gouvernementales diverses, l’abandon du projet. Juste à côté, à El Cajon, Raymond Clark « ray » Lutz pavoisait : en qualité de COP’s Citizens’ Oversight Projects, il avait démontré par l’exemple que de simples citoyens organisés pouvaient s’opposer à des décisions gouvernementales ou régionales. A l’échelon local aussi, l’administration Bush subissait en 2008 de sérieux revers. Les habitants d’El Cajon avaient aussi pour l’occasion lutté sur un chapitre clé du pouvoir Bushien, en rappelant au président américain la séparation de l’Eglise et de l’Etat, qui existe aussi dans la constitution américaine. La déclaration des droits de 1791 interdisait clairement l’existence d’une religion officielle, tout en respectant le droit aux citoyens d’en avoir une, insistant ainsi sur une stricte séparation entre les Eglises existantes et l’Etat fédéral. Blackwater, au même moment, voyait remonter contre elle un bon nombre de plaintes, des avocats de personnes molestées ou d’anciens employés évincés sous des prétextes commençant à accumuler les charges. Le départ de l’administration Bush, à la suite de l’élection de Barack Obama, accélérait soudainement les dossiers mis en sommeil par une justice jusqu’alors aux ordres.

L’une des charges actuelles contre Eric Prince est liée aux avions de transport mais aussi aux « jets » de la direction. Des anciens employés évincés avaient témoigné à plusieurs reprises de l’emploi de sacs de sport à bord de ces avions, de larges sacs…. contenant des armes, interdites de circulation en vol privé. Au delà de ses contrats « militaires », le patron de Blackwater aurait bénéficié de facilités pour faire circuler des armes vers l’Afghanistan, notamment des pistolets munis de silencieux, les armes typiques des opérations barbouzardes. Des armes bel et bien dissimulées aux autorités, parfois enveloppées dans du plastique transparent, et glissées dans des bacs plastiques à nourriture ou au fond des fameux sacs de sport comme avaient pu le voir et le consigner devant des juges d’anciens employés. Le Glock glissé au fond d’un Tupperware, voilà qui est original comme type de trafic. Car la taille des sacs, et leur fréquence laissait envisager autre chose qu’un simple usage au sein de l’entreprise. On sait depuis au moins deux ans que ces trafics existent, que des armes circulent partout, à voir sur les étals de Kaboul pistolets Glock ou Walther P-1 destinés normalement à la police afghane, et on apprend aujourd’hui que Blackwater aussi alimentait ce trafic, en engins semble-t-il plus sophistiqués. En « commandes spécialisées » sans doute, à voir l’arsenal affolant de certaines sociétés concurrentes. Chez les Snipers, en particulier, gros consommateurs de nouveautés, l’essentiel des mercenaires, tous des « geeks » hyperbranchés de l’armement. Or chez Blackwater, beaucoup se prétendaient être des snipers, chargés de « nettoyer » les secteurs aux tireurs embusqués. Mieux équipés que les soldats. Avec toutes les dérives que cela implique (*1)….

On croit la charrette pleine, question charge contre Blackwater, avec ce trafic d’armes, et non, un autre plaignant dépose en 2008 un énième dossier contre Eric Prince. Il ne manquait plus que les filles ? C’est chose faite, avec l’annonce d’un véritable réseau de call-girls, organisé par les deux mêmes individus qui avaient été à la tête d’un réseau de prostitution au Kosovo, devenus comme par hasard cadres chez Blackwater. Selon la déposition sous serment, en, effet, dans le staff de direction de la firme, le recours aux prostituées était monnaie courante : le syndrome d’Alan Plemel et des NOCs déjà décrits dans les épisodes précédents. Voilà qui met à mal sérieusement les convictions religieuses strictes du sieur Prince. Et quitte à s’enfoncer davantage encore dans le graveleux, certains les étranges va-et-vient dans les camps irakiens où étaient implantés les gens de Blackwater, allant jusqu’à évoquer de la prostitution enfantine. Une histoire énoncée un soir à la télévision US, chez MSNBC, dans le « show » de Keith Olbermann (quel débit !) qui n’a pas l’habitude de parler à la légère. Non, décidément, c’est bien la fin d’un règne. Toutes les turpitudes d’un Caligula sont là, dans la firme d’Eric Prince. Trafiquants d’armes, pilotes alcooliques, assassins et violeurs, les mercenaires engagés par la CIA ne lui rendent pas un fier service question image de marque. En mars dernier, une fois son mentor battu aux élections par Barack Obama, Prince quittait le navire… fortune faite, non sans l’avoir rebaptisé le mois précédent en Xe. On sait qu’en cas de changement de nom, les poursuites judiciaires seront plus compliquées encore : ne cherchons pas plus loin la raison de cet abandon de Blackwater pour Xe. A la place Prince a nommé Joseph Yorio, ancien vice-président chez DHL, et également ancien officier de l’armée, le nouveau chef des opérations s’appelant Danielle Esposito, une ancienne de Blackwater.

Parmi les autres accusations, le fait qu’Eric Prince suivait 24H sur 24 les opérations de son groupe dans une salle spécialisée, où les déplacements de ses tueurs était retransmis en direct grâce à des téléphones GPS sous satellite Thuraya (*2). Nous avions découvert le procédé lors d’un enquête sur les attentats de Mumbaï, où les assaillants faisaient de même, avec… le même matériel téléphonique, strictement. Un reportage saisissant du National Geographic nous avait éclairé sur la technique employée chez Armor Group, filmé ici (à 8’34 du début). Selon la plainte déposée, Eric Prince s’en servait pour vérifier si les assassinats programmés étaient bien réalisés… lui « monitorant » ses employés de sa base américaine de Moyock, en Caroline du Nord, via une liaison satellitaire façon drone Predator. Une des accusations citant des tirs à l’aveuglette, le soir du haut d’hélicoptères, grâce à des lunettes de visée nocturne (*3). Pour s’assurer du silence du shérif local de Moyock, Prince lui avait tout simplement offert des armes : 17 Kalachnikovs et 17 Bushmaster XM15 E2S pour sa nouvelle brigade de SWAT. Des procédés de mafieux, toujours (*4). Or selon la loi fédérale, une entité privée ne pouvait en posséder. La presse faisant remarquer l’utilité relative de posséder un arsenal de 34 fusils d’assaut dans une ville paisible de moins de 10 000 habitants. L’histoire surprenante nous apprenait surtout qu’Eric Prince disposait d’un stock personnel d’armes, en dehors des lois… Et la firme semble être allée bien plus loin encore avec ses fameux petits bimoteurs : dans un très étrange clip, on a ainsi pu voir un de des CASA 212 de Blackwater équipé par les employés d’une double mitrailleuse, façon « Spooky », le C-47 ancêtre du C-130 Spectre porteur d’affût de canon. On ne sait s’il s’agît d’un équipement expérimental seulement, mais il va sans dire qu’on est là en présence d’un matériel militaire pur, décimé à décimer des troupes… ou des civils.

Tout cela ne représentant qu’un faible échantillon de ce que peut représenter la mainmise d’Eric Prince et ses liens étroits avec la CIA, c’est pourquoi nous y reviendrons demain si vous le voulez bien !

(1) BAGHDAD — Last Feb. 7, a sniper employed by Blackwater USA, the private security company, opened fire from the roof of the Iraqi Justice Ministry. The bullet tore through the head of a 23-year-old guard for the state-funded Iraqi Media Network, who was standing on a balcony across an open traffic circle. Another guard rushed to his colleague’s side and was fatally shot in the neck. A third guard was found dead more than an hour later on the same balcony ».

(2) « The latest case accuses Blackwater founder Erik Prince of personally directing murders from a 24-hour remote monitoring « war room » at the private military company’s Moyock, N.C., headquarters.Prince was well aware that his men, including top executives, « viewed shooting innocent Iraqis as sport, » the suit says. In fact, « those who killed and wounded innocent Iraqis tended to rise higher in Mr. Prince’s organization than those who abided by the rule of law. »

(3) « On more than one occasion, the suit says, Prince’s men went « night hunting » in helicopters after 10 p.m. over the streets of Baghdad, wearing night goggles, killing at random ».

(4)  » In what looks like a « straw deal, » Blackwater financed the purchase of 17 AK-47 rifles and 17 Bushmaster XM15 E2S rifles for the sheriff in the country where the company’s headquarters is located and gave the sheriff « unlimited access to those rifles for training and qualification, and state of emergency use » — but stored the weapons in Blackwater’s own armory ».

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Classé dans Six de l'Hexagone, Stéphane Bouleaux

De victor Jara à Guantanamo : la même CIA (33)

Lorsque Léon Panetta révèle que G.W. Bush avait lancé des opérations spéciales au Pakistan, grâce à des budgets spéciaux, et que ces budgets ont alimenté avant tout les mercenaires de Blackwater, certains tombent de haut. Surtout en annonçant qu’il s’agissait de « contrats récents ». Or, a bien regarder, ces opérations très particulières, orchestrées par la CIA avaient démarré depuis longtemps déjà : dès les attentats du 11 septembre, des agents s’activaient en Afghanistan, sur les traces d’Oussama Ben Laden, déclaré ennemi public n°1. En décembre 2001, s’engageaient les bombardements de Tora Bora, où Ben Laden était censé se cacher, qui se terminaient par sa fuite, direction Quetta, au Pakistan. Les américains, qui semblent bien l’avoir ostensiblement laissé filé, ont néanmoins continué leurs opérations de traque, sous forme d’agents spéciaux dépêchés sur place, ne serait-ce que pour rassurer leur électorat d’alors. Retour sur l’étrange cas d’un fortin perdu à la frontière pakistanaise, haut lieu de l’implantation de la CIA en Afghanistan.

C’est ainsi en effet qu’à la frontière entre les deux pays, dans un coin perdu, a été créé un des plus grands centres opérationnels de la CIA, au milieu d’un vieux fortin de brique séchée, bien à l’abri de tous les regards. C’était à Shkin, près de Angoor Adaa, dans la province pachtoune de Paktika, juste à la frontière pakistanaise. A 65 km à peine de Wana, où nous avions repéré il y a a quelque temps une base idéale pour des opérations de cover-up ou de Predators. Un fortin occupé par des troupes américaines, mais aussi par des mercenaires engagés par la CIA, avec de l’autre côté de la frontière, d’autres mercenaires ; ceux des troupes des Frontier Guards pakistanais, au statut assez spécial (ce sont aussi des supplétifs, des mercenaires en définitive !), et à la gâchette facile. Retour sur un des endroits les plus à part de l’activité de la CIA dans le monde. Un endroit où un drôle d’ours fort mal léché à déposé sa patte, pourtant. Celle du mercenariat, la plaie évidente de ces derniers conflits. Celle de la firme au logo de patte d’ours.

Dès le 19 octobre 2001 déjà des bombardements classiques avaient eut lieu en Afghanistan, au nord de Kaboul, notamment, sur des emplacements de camps d’entraînement d’Al-Quaida, détruits par l’aviation américaine. Et aussitôt reconstitués ailleurs : très vite, les américains s’aperçurent qu’en la matière, il fallait s’y prendre autrement. En traquant plutôt les terroristes d’Al-Quaida, en les suivant pas à pas plutôt qu’en bombardant seulement leurs casernes provisoires. En ayant recours à la CIA, chargée de suivre les déplacements des terroristes, d’évaluer leur capacité de nuisance et proposer ou non… de bombarder à nouveau leur nouvelle localisation, ou d’éliminer par d’autres moyens les membres du réseau. Ceci grâce à des agents déposés dès les premiers mois du conflit par des avions très spéciaux. De petits avions bimoteurs, fabriqués à l’origine en Espagne par CASA-EADS Aviocar (qui a construit en 1940 les Messerchsmitt 109 et les Heinkel 111 !).

De petits appareils représentant le meilleur choix possible : construits il y a plus de 40 ans, fiables, économiques à l’emploi, peu onéreux car facilement trouvables sur le marché de l’occasion, rétrofitables avec l’apport de Winglets, pouvant servir à tout, bref de bons engins, comme le formulait une publicité de 1981 que je vous ai retrouvé (en bas dans les images supplémentaires). Une publicité annonçant comme distributeur français Marcel Dassault Aviation, qui a raté le coche visiblement avec cet appareil, qui n’a pas séduit l’armée française. Au point qu’en 2008 le ministère mettait discrètement sur le marché des appels d’offres visant ce type d’appareil, avec un Pilatus digne d’Air America, soi-disant destinés à ces régiments de parachutistes mais en fait pour pourvoir le COS, les services spéciaux français présents en Afghanistan… la liste avait été mise en ligne en 2008, ce qui démontre le retard de la prise de conscience de l’armée française sur la firme privée US, qui avait fait le seul bon choix à faire plus de sept années auparavant. La liste formulée était limpide : les français découvraient en 2008 seulement ce que Blackwater ou Dyncorp avaient sélectionné ces mêmes appareils. (la scène dans l’Utah, rappelez-vous la scène du ravitaillement du Pilatus et du Cessna des otages US en Colombie). La liste, la voici (*1), des appareils dont Hervé Morin ne nous a jamais parlé, lui qui évoquait si bien les « avions brouettes », pourtant …

Des avions loués semble-t-il « avec équipage », au COS (les appareils étant pour le 1er RPIMa ou le 13eme RDP notoirement connus comme hébergeant le COS !) ce qui fait que la France elle aussi… joue la carte du mercenariat, l’aviation française ne formant pas de pilotes de CASA C-212. Voilà qui est très intéressant, car dans les trois soldats qui s’étaient malheureusement noyés récemment en Afghanistan, on avait remarque lé présence de deux membres du COS, justement. Une information arrivée bien trop discrètement dans la presse. Au USA, le « petit avion pour une grande armée » semble avoir convaincu tout le monde désormais. A 6,5 millions de dollars seulement l’exemplaire, ce n’est pas un hasard.

De petits avions blancs, donc, pour Blackwater, sans camouflage aucun, appartenant à une entreprise privée de mercenaires. Ce sont en effet les CASA C-212 de Blackwater qui ont débarqué les premiers contingents de services spéciaux en Afgnanistan, dès 2002, et non des avions militaires de l’Air Force : première révélation (*2). Parmi eux, le Le modèle immatriculé N964BW, enregistré auparavant en… Bolivie. Le contrat de 5 millions de dollars pour le transport d’agents spéciaux avait été signé fin 2001, et dès avril 2002 les petits CASA bimoteurs commençaient leurs rotations. Blackwater a donc été engagé dans des opérations communes avec l’armée et la CIA beaucoup plus tôt qu’on ne l’imaginait jusqu’ici ! Une vingtaine de personnes, pas plus, au départ, débarquées en mai 2002 avec Eric Prince en personne à… Shkin. L’intervention de Blackwater a eu lieu beaucoup plus tôt qu’on a tenté de nous le faire croire ces derniers mois ! Ce qui pose problème en effet :le Congrès n’en savait strictement rien.

L’un des avions de Presidential Airways (fallait oser comme nom de compagnie !), l’exemplaire N964BW, avait été suivi à deux reprises volant vers Camp Peary, le centre d’entraînement de la CIA (la célèbre « Farm ! »’), et n’avait pas servi qu’à transporter les gens de Blackwater : c’était aussi, c’est indubitable, un de ces fameux avions des « renditions flights ». L’avion avait été aperçu effectivement à Mildenhall, dans le Suffolk, en Angleterre, le 2 juin 2007, à 16H36, sur la plus importante base américaine du pays, et à partir de là on avait pu reconstituer son vol au départ de Camp Peary, direction… Malte. A son bord, quatre mercenaires munis de M-16 avaient été observés par des spotters, plus les deux membres équipages, vus en tenue camouflée (*3). Le magazine allemand Der Spiegel annonçait en août 2009 la destination première et la destination finale du Casa de Blackwater : c’était des vols partant de Guantanamo pour arriver à Kandahar, via les étapes imposées par l’autonomie. Un « rendition flight » de plus (*4). Un spotteur faisant intelligemment l’exotisme de l’appareil : basé à Kandahar, il dispose d’une immatriculation américaine (N961BW). Pour les trajets exacts des CASA, s’en remettre à la formidable carte interactive que je vous avais dégotté dans l’épisode 14 de la saga. Pour d’aussi petits avions, ils ont fait de sacrés trajets ! Reijavik les a vus passer une bonne paire de fois ! Et l’on comprend mieux, ainsi, pourquoi Negroponte tenant tant à sa base d’El Aguacate, où un certain Robert Seldon Lady (né au Honduras !) avait été vu à plusieurs reprises descendant d’un CASA C-212, lui qui travaillait… en Italie, à Milan, dont on vous parlera également bientôt ici-même. Tout se tient, dans ces épisodes, je vous dis !

Chez Blackwater, un état d’esprit typique de mercenaires sûrs d’eux régnait. Le même qu’ils affichaient à un rond point irakien, certainement, celui de Nisoor. Une prétention qui n’est pas vraiment recommandée lorsqu’il s’agit de faire voler un avion de transport. Résultat : le 27 novembre 2004, un des CASA , le N°N960BW, s’écrasait dans un canyon en Afghanistan, dans des circonstances assez ahurissantes. Le compte-rendu du Congrès nous apprenait que la veille de l’accident, un contrat de 92 millions de dollars venait d’être ajouté au crédit de Blackwater, pour des opérations en Afghanistan, au Kyrgyzstan, au Pakistan, ou en Uzbekistan. Le précédent avait été de 35 millions sur deux ans : la firme avait le vent en poupe ! Les membres de l’équipage avaient-ils un peu trop fêté ce nouveau contrat mirobolant ? A voir les circonstances de l’accident on peut le croire en effet.

Le rapport du NTSB sur l’accident avait été affligeant pour la firme, en tout cas, accusée de mauvaise maintenance, et pour le pilote, d’être totalement irresponsable (*5). Complètement allumé (et certainement sous une emprise alcoolique), une musique hard-rock à fond dans les écouteurs, surpris par le bout du mauvais canyon dans lequel il s’était engagé, il avait en effet essayé de redresser au dernier moment pour perdre la portance de son appareil et s’écraser, tuant avec lui ses cinq compagnons d’expédition. Au fond du canyon, c’était le Mont Baba qui l’attendait, situé à 16 739 pieds d’altitude (5102 m) ! L’avion n’était pas pressurisé, et le pilote n’avait pas songé un seul instant à utiliser son masque à oxygène !

Le Congrès découvrira également que Blackwater, lors de son recrutement, n’avait même pas vérifié sa licence de vol. Et que l’homme avait déjà été impliqué dans un autre crash en 1999. Une tête brûlée de plus ! N’ayant pas donné de plan de vol, ayant suivi la mauvaise route, l’avion ne fut localisé que sept heures après, et les premiers secours ne purent y parvenir avant trois jours. Au sol, un des crashés, vivant, avait réussi à s’extraire des tôles. On le retrouva mort de froid et de blessures internes, pourtant, enveloppé dans un sac de couchage où il avait trouvé refuge, après, indique le rapport « longuement uriné » (tout indique que tous à bord avaient plus que bu !). Dans ce rapport, il était précisé que d’autres victimes étaient encore vivantes après l’impact, et que de secours arrivés vite sur place auraient pu les sauver. L’avion n’était en effet qu’à 148 km de Bagram ! Pitoyable, comme histoire, et de boute en bout ! Blackwater agissait en amateur sur le coup ! La femme d’une des victimes (le Lt. Col. McMahon), militaire également,avait voulu faire un procès à Blackwater : peine perdue. Le 20 octobre 2007, elle était déboutée. Ce qui en dit long sur les protections juridiques dont bénéficiait la firme de mercenaires ! L’argument développé par les avocats de Blackwater était aussi imparable à vrai dire : la juridiction civile ne s’appliquait pas au cas à cette catastrophe, car la firme était sous contrat pour le gouvernement américain. Le coup de l’immunité, le même que celui développé pour les meurtres déguisés des agents de Blackwater en Irak ! Honteux ! Malgré ce revers, le dossier déjà bien chargé de Prince s’alourdissait chaque jour un peu plus, remarquez, depuis que Bush n’était plus au pouvoir.

Car pour beaucoup d’observateurs, dont des anciens de la CIA, en mêlant le groupe de mercenaires de Prince aux opérations secrètes, la CIA venait tout simplement de perdre son âme, en mélangeant les genres, l’argent, et les ambitions personnelles (*6), dont celle du dirigeant de l’entreprise, ancien Navy Seal lui-même mais aussi homme de religion, persuadé intimement d’effectuer une véritable croisade des temps modernes. A l’image même du président qu’il servait, et à en effrayer les anciens de la CIA. Le danger provenait aussi du fait que le recours à Blackwater était purement politique, et permettait à Dick Cheney d’avoir à sa disposition des hommes de main, des tueurs, sans avoir à passer par la case vérification contraignante du Congrès (*7). Un état dans l’état, protégé par sa garde personnelle d’assassins. Prince, et son escouade de tueurs, était bien la caution de Dick Cheney pour arriver aux assassinats ciblés que lui aurait interdit d’effectuer le Congrès US, commission Church oblige. On sait que plus tard, cette pratique « manuelle » d’assassinats fut déplacée au niveau des tirs de roquettes à partir de drones Predator, une technique mise en place au Pakistan…. par les hommes de Blackwater.

Un phénomène qui perdure encore aujourd’hui, à vrai dire. L’agence de mercenaires, connue pour ses tirs inconsidérés sur la populace irakienne, a joué un plus grand rôle qu’on ne l’imaginait. Un rôle, qui, une fois révélé, risque d’entraîner Dick Cheney à sa perte, le recours à Blackwater ayant contourné et enfreint la loi. Notamment le « Posse Comitatus Act » de 1878, qui interdit l’usage d’hommes en armes civils recrutés par l’Etat, sauf exception dûment autorisée par un acte du Congrès. Le cas s’était déjà posé auprès de la population de la Nouvelle-Orleans, ravagée par l’ouragan Katrina, où Blackwater s’était constitué un matelas de dollars sur le dos des malheureuses victimes. L’administration Bush, dépassée, avait fait appel à Blackwater en oubliant de lui faire signer quelques papiers, et sans en demander l’autorisation express au Congrès. Ils avaient déjà agi en hors-la-loi. Cheney, en Irak et en Afghanistan, avait fait appel à des gangsters pour ses basses œuvres, il devra bien le payer un jour, en chef de gang véritable.

L’homme qui avait fait le lien entre Prince et Cheney était le numéro trois de l’époque de la CIA, Alvin “Buzzy” Krongard (*8). Juste retour des choses, Krongard devint membre de la direction de Blackwater dès son départ de la CIA. Son propre frère, Howard “Cookie” Krongard demeurant au sein de l’administration chargé de contrôler les contrats… de Blackwater. Copains et coquins, tout les travers de huit années de Bushisme. Avec le recrutement de Cofer Black en 2005, le responsable de la branche contre-terrorisme de la CIA, la boucle était bouclée, car Cofer Black avait promis de ramener « la tête de Ben Laden dans un seau à glace » à « son » président. Mais ce n’est pas tout : Cofer avait emmené avec lui Robert Richer, le responsable de la direction des opérations de la CIA et Enrique “Ric” Prado, qui avait passé 25 ans au service de l’agence. Le syndrome de l’attirance pour l’argent, perçu chez des gens comme Alan Premel, le successeur de Carnaby entrainaît un affaiblissement de la CIA, privée de cadres majeurs à un moment crucial. Blackwater ne s’était pas arrêté en si bon chemin : la firme avait aussi recruté Jose Rodriguez (*9), un des grands patrons du National Clandestine Service, qui avait rejoint la firme privée via un ami de la maison, Rick Prado, un vieux routier des opérations paramilitaires, avec lequel il avait travaillé en Amérique du Sud. Le but du jeu étant la création d’une organisation concurrente de la CIA, intituiée Total Intelligence Solutions.

La CIA, décapitée, dirigée désormais par un militaire plutôt borné et aux ordres (Michael Hayden, nommé le 8 mai 2006), voyait un concurrent utiliser ses cadres pour faire les mêmes missions, parfois au service de gouvernements étrangers, dont le gouvernement jordanien, qui avait noué d’excellentes relations avec notamment Krongard. Le passage d’autant de cadres de l’agence dans le privé était en ce sens une catastrophe : Cofer Black détenait des secrets d’Etat, et on aurait dû lui interdire par contrat d’aller exercer ses talents ailleurs, ou surtout pas chez une bande de mercenaires emmené par un quasi-évangéliste. La CIA, avec eux et donc bien 2005 avait réellement perdu tout sens des réalités, en se focalisant sur une quête sans fin, pour au final la sous -traiter à une bande de cow-boys rouleurs de mécaniques. En ce sens, le mémo révélé par Panetta était sans aucune ambiguité : il s’agissait bien de Blackwater qui était concerné, et Krongard qui « avait fourni les armes » pour les assassinats ciblés. Via « l’Other Government Agencies », la division spécialisée de Blackwater chargée de faire le lien avec la CIA. Des assassins qui voyagaient en avion, mais pas n’importe lesquels : les CASA de Presidential Airways, la compagnie d’Eric Prince.

Un personnage avec lequel nous n’avons pas terminé : demain, nous l’étudierons plus en détail, si vous le voulez bien, pour nous apercevoir à quel point ses liens avec la famille de G.W.Bush étaient étroits. Au point de parler de mafia véritable, obsédée par la religion et des valeurs plus que conservatrices, et non plus d’une simple entreprise de mercenaires. Nous reviendrons également sur la base de Shkin, haut lieu afghan de la pénétration de la CIA vers le Pakistan.

(1) « Description succincte du marché ou de l’acquisition/des acquisitions : Marché à bon de commande au sens de l’article 77 du code desmarchés publics.

Le marché prend effet à compter de sa date de notification. Il est conclu pour une durée reconductible de 12 mois à compter de cette date.

Sera considéré comme premier exercice annuel, la période s’écoulant entrela date de notification et la veille de la date anniversaire du marché incluse.

Il sera ensuite reconduit annuellement par reconduction expresse, sans quesa durée globale puisse excéder vingt-quatre (24) mois consécutifs et dansla limite d’une (1) reconduction.

Lot n° 1 : Location d’un aéronef type Pilatus Pc6 B2 au profit du 13ème Régiment de dragons parachutistes (Rdp).

– Montant annuel minimum de 10 000 euros (T.T.C.), – Montant annuel maximum de 35 500 euros (T.T.C.).

Lot n° 2 : Location d’un aéronef type Skyvan ou Casa au profit du 13ème Régiment de dragons parachutistes (Rdp).

– Montant annuel minimum de 15 000 euros (T.T.C.), – Montant annuel maximum de 46 000 euros (T.T.C.).

Lot n° 3 : Location d’un aéronef bi-turbo propulseur type CASA 212 (version 100, 200 ou 300) au profit du 1er Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (Rpima) de Bayonne.

– Montant annuel minimum de 15 000 euros (T.T.C.), – Montant annuel maximum de 50 000 euros (T.T.C.).

Lot n° 4 : Location d’un aéronef bi-turbo propulseur type Twin otter Dhc6au profit du 1er Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (Rpima)de Bayonne.

– Montant annuel minimum de 15 000 euros (T.T.C.), – Montant annuel maximum de 50 000 euros (T.T.C.).

Lot n° 5 : Location d’un aéronef type CASA 212 (version 100, 200 ou 300) au profit de l’ecole des troupes aéroportées de Pau.

– Montant annuel minimum de 50 000 euros (T.T.C.), – Montant annuel maximum de 229 500 euros (T.T.C.).

Lot n° 6 : Location d’un aéronef type Twin-Otter Dhc6-200 au profit de l’ecole des troupes aéroportées de Pau.

– Montant annuel minimum de 15 000 euros (T.T.C.), – Montant annuel maximum de 65 000 euros (T.T.C.).

(2) « A month later, Erik Prince, the company’s owner and a former Navy SEAL, flew to Afghanistan as part of the original twenty-man Blackwater contingent. Blackwater worked for the CIA at its station in Kabul as well as in Shkin, along the Afghanistan-Pakistan border, where they operated out of a mud fortress known as the Alamo. It was the beginning of a long relationship between Blackwater, Prince and the CIA. »

(3) « An eyewitness, who previously worked as an RAF electronic warfare expert, said that as the plane – a CASA-212 Aviocar Flight #N964BW – taxied to a stop on the runway it was met by a US military Humvee. The vehicle contained four US security policemen armed with M16 assault rifles, who accompanied the camouflaged crew to the airport terminal. »

(4) « The intelligence service commissioned Blackwater and its subsidiaries to transport terror suspects from Guantanamo to interrogations at secret prison camps in Pakistan, Afghanistan and Uzbekistan. The paper identifies aircraft movements and unveils how the flights were disguised. The memo says : « The CIA hired Blackwater to conduct extraordinary renditions ». And : « Blackwater flew the rendition targets from Fort Perry and Cuba to Kandahar, Afghanistan. » The company appears to provide air services to the CIA – flight records show that its N964BW has made at least two trips to the agency’s Camp Peary training facility, N963BW went there in March and April 2009 and N962BW went there in May 2006. Another plane it owns, N968BW, flew from Washington Dulles International Airport to Camp Peary on March 13, 2007. »

(5) « According to the NTSB report, the aircraft deviated from the normal route almost immediately after take-off because none of the crew were familiar with the route they were flying. According to the cockpit voice recorder, approximately 14 minutes into the flight, the Blackwater captain said, « I hope I’m going into the right valley. » The first officer responded, « This one or that one. » The captain stated, « I’m just gunna go up this one. » Later in the flight, the flight mechanic observed, « We don’t normally go this route .  » The NTSB report found that the captain and first officer were « behaving unprofessionally and were deliberately flying the nonstandard route low though the valley for ’fun. » »’ According to the cockpit voice recorder, the first officer told the captain, « You’re an x-wing fighter star wars man. » The captain responded, « You’re [expletive] right. This is fun. » He also stated, « Itraordinary day that you can actually get down…and do some [expletive] like this. »During the flight, the captain and first officer discussed what would be the most appropriate sound track to their flight. The captain proposed « Phillip Glass or somethin’ suitablenew age’y. » The first officer disagreed : « No. We gotta have butt rock. That’s the only way togo. Quiet Riot, Twisted sister… »

(6) « What the agency was doing with Blackwater scares the hell out of me,” said Jack Rice, a former CIA field operator who worked for the directorate of operations, which runs covert paramilitary activities for the CIA. “When the agency actually cedes all oversight and power to a private organization, an organization like Blackwater, most importantly they lose control and don’t understand what’s going on,” Rice told The Nation ».

(7) Erik Prince operated at the highest and most secret level of the government. Clearly Prince was more trusted than the US Congress because Vice President Cheney made the decision not to brief Congress. This shows that there was absolutely no space whatsoever between the Bushadministration and Blackwater.”

(8) “Prince hires [former CIA counterrorism director] Cofer Black,” explained Scahill, “Buzzy Krongard, Robert Richard — former deputy director of the CIA — Enrique Rick Prado — a veteran of the CIA paramilitary division — to run his own private CIA, called Total Intelligence Solutions, which works simultaneously for the US government and foreign governments.”

(9) « Meanwhile, there’s talk at the agency that Blackwater is also aggressively recruiting Jose Rodriguez, the CIA’s current top spy as director of the National Clandestine Service. Rodriguez has a number of former agency friends at Blackwater, most notably Rick Prado, with whom he served in Latin America and who is now Blackwater’s Vice President of Special Programs ».

(10) « The memo by the two sources gets more specific. Source A names five people who were allegedly involved in the development of assassination teams, including a man who left Blackwater in mid-2005 and last worked as the head of the Blackwater’s OGA division. The acronym stands for « Other Government Agencies, » which included the connection to the CIA. The other men on the source’s list are a former member of Blackwater’s paratrooper unit, an employee of Blackwater Security Consulting who, according to the memo, was designated as a « hit man » within the unit and Alvin Bernard Krongard, the most senior employee on the list, who the source claims was responsible for assembling the teams. « Krongard set up the teams, » the paper claims ».

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Classé dans Six de l'Hexagone, Stéphane Bouleaux

Fallait que je vous le dise

Un million de visiteurs

Raymond Viger Dossier Internet

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Aux petites heures du matin du 3 février, après 3 années de vie, mon blogue vient d’enregistrer son millionième visiteurs.

Merci pour le million

Merci à vous tous, fidèles internautes, pour votre présence, vos commentaires, vos liens RSS… Merci aux 7 du Québec qui ont participé à faire parti de cette réjouissance. Pour rendre cet événement encore plus intense, le millionième visiteurs arrivent la journée de ma million-visiteurs-merci-internautes-1000000-visites-blogs-bloguesfête!

Vitesse de croisière du blogue

Évidemment, la vitesse de croisière d’un blogue n’est pas linéaire. Le blogue n’a pas encore atteint sa pleine maturité. La vitesse de croisière  actuelle est de 750 000 visiteurs par année et il continue encore d’accélérer. Le blogue aura mis 3 ans pour atteindre son premier million. Le deuxième million devrait être atteint dans la prochaine année.

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Une accélération qui s’accélère

Parce que non seulement le blogue continue d’accélérer, mais son accélération continue d’augmenter! Au début le rythme de croissance du blogue était de 50% par année. Dans la dernière année, le blogue a doublé sa vitesse!

En route pour le 2e million!

Au plaisir d’avoir franchi le cap du million de visiteurs avec vous tous. Au plaisir de continuer à faire ce chemin vers le 2e million.

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