Les finances publiques.

Plus tôt cette semaine, Pierre JC Allard nous a lancé un petit défi. Celui de choisir un problème auquel nous faisons face et d’y proposer une solution concrète. J’ai donc choisi un problème qui me tient particulièrement à coeur parce que la résolution de ce seul problème aiderait également à résoudre une foule d’autres problèmes. Ce problème c’est les finances publiques.

Comme vous savez, ou que vous devriez savoir, le Québec est maintenant en position de déficit structurel, c’est-à-dire que notre gouvernement est présentement obligé d’emprunter simplement pour payer les salaires. Notre gouvernement continue de multiplier les dépenses alors que les recettes de l’état continuent d’aller en diminuant. C’est une situation qui si elle perdure, nous mènera à l’insolvabilité. Bref, nous fonçons droit sur un mur avec Jean Charest qui, les deux mains sur le volant, ne fait absolument rien pour changer le cap et notre Ministre des Finances qui nous fredonne « Don’t worry, be happy » sur le siège du passager. Il y a belle lurette que des gens comme moi et bon nombre d’économistes réclament un peu de responsabilité fiscale de la part de nos élus, mais nous ne sommes considérés que comme des égoïstes qui ne veulent tout simplement pas payer d’impôts. Ceux qui balayent notre opinion du revers de la main de façon si cavalière continuent de croire que l’état a des ressources illimitées et que nous ne pouvons pas possiblement vivre au-dessus de nos moyens. C’est évidemment pure sottise. Quelque chose doit être fait pour contrôler nos dépenses publiques sinon notre sort risque fort bien d’être celui de la Grèce dont le crédit a récemment été décoté à BBB et dont nous partageons le même taux d’endettement de 108% du PIB. Mais quoi faire?

Les syndicats de la fonctions publique vous diront certainement qu’il faut augmenter les taxes, les tarifs et les impôts, ainsi que de continuer à faire des déficits. Après tout, ils veulent leurs augmentations et il est mieux que le reste des travailleurs du Québec souffrent plutôt qu’eux. Mais nous sommes déjà les plus taxés en Amérique du nord et comme je l’ai déjà souligné, les taxes et impôts découragent la production pour la simple et bonne raison que les gens votent avec leurs pieds. S’il sont trop taxés, ils iront ailleurs et les plus riches ont les moyens de partir plus vite. De même, les compagnies les plus productives ont aussi les moyens de s’en aller vers un environnement fiscal plus clément. Il y a donc des limites jusqu’où on peut presser ce citron. Augmenter la TVQ et les tarifs peut aider, mais ce serait insuffisant.

Le gouvernement n’a vraiment d’autres solution que de prendre des décisions qui seront difficiles et impopulaires, mais que grâce à sa majorité en chambre, il devrait pouvoir passer aisément. Avant de demander aux québécois de se serrer la ceinture, il convient que le gouvernement mène par l’exemple. Notre Ministre des Finances, M. Bachand devrait donc sérieusement considérer de geler les dépenses du gouvernement et d’implémenter une politique de croissance zéro de la dette pour les prochaines années. De plus, il devrait également explorer la possibilité de trouver et d’éliminer tout dédoublement de service dans les structures de l’état (il y en a). En 2003, M. Charest nous avait promis une réingénierie de l’état. Il est grand temps qu’il tienne promesse. Ces deux propositions seraient un bon début, mais juste le gel de la dette au niveau actuel serait un grand pas.

Dans cette optique, j’ai créé une pétition en ligne au nom du Mouvement Nouveau Québec, dont je suis membre. La pétition se lit comme suit:

A l’attention de : Le Très Honorable Jean Charest, Premier Ministre du Québec


M. Charest,

Attendu que votre gouvernement a été élu avec le mandat de raviver l’économie du Québec et que ceci ne peut pas être accompli sans des finances publiques saines

Attendu que plusieurs économiste au Québec ont déjà prévenu votre gouvernement que le Québec se dirige vers une impasse fiscale.

Nous, soussignés, citoyens et contribuables du Québec, vous sommons de retourner à la responsabilité fiscale et la saine gestion de nos finances publiques en instituant une politique de croissance zéro de la dette du Québec dans votre prochain budget afin de nous permettre de rembourser cette dette et de ne pas laisser ce fardeau aux générations futures.

Signer la petition

Philippe David
Le Minarchiste Québécois

53 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, Philippe David

53 réponses à “Les finances publiques.

  1. @ Aimé,
    Ben là! Il n’y a rien à redire:
    Une monnaie fictive
    Une constitution fictive
    Une démocratie fictive…
    Et bien des choses cachées…
    Plusieurs rois à plusieurs faces. Depuis des siècles…
    On pelle ( ou pellette, en français c’est compliqué) de l’air…
    Et on vit sur des bulles financières.
    Peut-être qu’il ne reste plus qu’à attendre que le système financier s’effondre….

  2. Une discussion interessante mais là encore plutôt inutile au niveau des décisions gouvernementales.

    Vu la dette publique et le déficit chronique (provincial + fédéral) , augmenter les revenus et baisser les services sera inévitable.

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/02/22/008-troisieme-rapport-finances.shtml

    Économiser 11 milliards d’ici 4 ans.

    Il propose « un pacte 50-50 » pour économiser 11 milliards de dollars d’ici 2011, la moitié en réduisant les dépenses et l’autre en augmentant les revenus.

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