Le Québec a longtemps vécu au-dessus de ses moyens. Sa situation financière est intenable. Le ministre des Finances pouvait-il faire autrement ? Et si oui, comment ?Sybelpresse
Le parti libéral a tenté de trouver tout l’amidon disponible pour recoller les grands morceaux de leur vase grec échappé au ralenti pendant sept ans.
Les politiques à court terme, ou pas de politique du tout – sauf celle de l’asphalte et du serpent keynésien qui se ronge la queue avec l’argent des québécois – le parti libéral est vraisemblablement le meilleur coureur de fonds aux olympiques de l’auvent couvert. ( Bon! Un petit jeu de mots de temps en temps, ça relaxe un peu…)
Le parti « rouge » porte bien son nom. On en est rendu à cracher le sang de nos portefeuilles.
Un parti de cireurs de souliers de coins de rue…
On frotte la cuirette jusqu’à s’en faire un miroir de Narcisses qui se vautrent dans le pouvoir pour noyer le citoyen.
Du nid de poule au Grand Canyon
Si le parti libéral avait pour tant soit peu voulu être sérieux dans sa démarche, telle que stipulée en 2003, il aurait lentement évité ces « vieilles manières de faire » tout au long de ses 7 années de « règne ». Comme les garderies à 7$ et le dossier du financement des universités, et des cadres moins « peinturés ». Une œuvre d’art au Louvre des SS… Comme dans tsutt! Silence on tourne.
Il a lancé le Québec dans un vaste programme de « mise en chantier »… Au point tel, ou l’offre était plus forte que la demande. De sorte que les ouvriers et les « ensembles » de l’industrie de la déconstruction se sont gavés du plat à en avoir les babines rouge-à-lèvre.
Comme un petit air sournois de vampires dont les canines sortent même la bouche fermée.
On avait un nid de poule… On a un Grand Canyon.
Et là, on cherche la terre et les camions pour remplir cette béance. Pour faire pire, il ne reste plus qu’un météorite frappant la Terre.
Mais essayez donc de faire un film avec un budget?
Le pas fait et « l’à faire » …
Le résultat de la brique reçue avec tous ces fanaux, c’est qu’elle aurait due être fragmentée avant d’être lancée. En ce sens, tous les gouvernements qui passent ont la manie de sauter la réalité en se disant que pour un mandat, bof! À force de laisser moisir l’eau et le ciment, ça fossilise un État et le fige.
Et dans le collier de perles de ces mandats, les successifs gouvernements se renvoient leurs erreurs, leurs lichettes, comme des bouviers en mal de se faire aimer. Et Dieu sait qu’ils ont la langue longue et la gueule d’une grue de chantier.
On se lègue et relègue des chantiers abandonnés.
C’est le peuple qui ramasse les morceaux.
Quant aux « coupures » dans la fonction publique, on verra. Mais il n’y a jamais eu quelque chose à voir dans ces mesures de pastiche de morale. La chorale des petits chanteurs à voix de bois aurait besoin de cesser de faire du lip-synch…
À vouloir rouler au dessus de la limite permise, M. Charest a pris le clos. Le voilà à tenter de recoller les morceaux du véhicule accidenté qu’est le Québec.
Les politiciens sèment, les citoyens récoltent.
Mais il n’y a jamais assez de blé pour nourrir un enclos de cowboys pour qui nous sommes des vaches.
La hache 1 du parti Passe-Partout
Et les 220 $ Millions pour l’escouade de l’aiguille? Et toutes ces publicités pour nous annoncer une Shoah québécoise? Et ces salles louées non utilisées? Et les bavures cachées?
Il faudrait se trouver une « Truth One One . Le camouflage est le mensonge gris des ânes a recouvert un énorme tapis avec sept années de poussière.
Oublions la petite balayeuse à succions (budget) pour déloger la crasse. Je ne fais pas que le procès du parti libéral, mais d’une succession de déculottés qui mignardent un peuple au lieu de le respecter. Car le percevoir incapable de comprendre ce qu’il faut pour un Québec en santé financière, c’est faire preuve d’irrespect. Ne rien faire pour le rendre fier et fort, c’est le considérer comme bas et à la hauteur d’un petit représentant de la race canine à dresser.
Un tort à partager
Il n’y a pas que M. Charest de frisé au Québec. Les ânes ont hélas bien des moutons! Et une filière de journaux et de postes de télévision qui ont la peau épaisse comme un ballon de fête. Avec un petit ruban rose… Même Radio-Canada nous a présenté une barbe-à-papa dans le dossier de ce célèbre H1N1. De quoi se méfier des autres dossiers traités par la suite.
L’agenouisme (sic) commence à coûter cher au peuple.
Ne reste plus qu’à trouver un vaccin pour les hachoirs de nos avoirs. Du moins ce qu’il en reste…
On a la tête sur le billot…
On a un passé de bûcherons…
***
Ce qui me rappelle une chanson :
Laissons-les
Laissons-les
Laissons-les s’aimer…
Je veux bien, mais les rejetons de ces aventures de lit sont bardés de trop de préservatifs pour enfanter.
Au Québec, on fait la culture des fœtus depuis des décennies.
On se croirait dans cirque des années 20 – de l’autre siècle – mais c’est nous qui regardons les fêtards, recroquevillés dans le bocal.
«Le premier devoir d’un historien est de comprendre, mais il semble qu’on cherche progressivement à se servir de l’histoire à des fins politiques», s’inquiète l’historien René Durocher, de l’Université de Montréal. Cela est vrai dans plusieurs domaines de l’histoire. Jean-François Nadeau, qui prépare un doctorat en histoire à l’Université du Québec à Montréal, dénonce l’«esprit de procès» qui pourrit le débat historique. «On ne veut pas comprendre, dit-il, on veut juger». Ces deux historiens parlaient de la façon dont l’histoire est étudiée et utilisée au Québec, mais je pense que ces remarques s’appliquent très bien à l’ensemble de l’histoire du monde et plus particulièrement au sujet de cet article.
Aujourd’hui, les Américains sont dirigés par la propagande. Les Américains ont peu d’égard pour la vérité, peu d’accès à celle-ci et peu d’habilité pour la reconnaitre. La vérité est une entité qui n’est pas la bienvenue. Elle est dérangeante. Elle est hors de portée. Ceux qui osent l’énoncer courent le risque d’être étiquetés « anti-américains », « antisémites » ou de théoriciens du complot.
Ceci étant dit, je prends la chance qu’il se trompe et vous présente dans son intégralité un texte écrit par Gilad Atzmon, traduit de l’anglais, dont vous pouvez trouver l’original sur son site personnel. L’auteur est juif israélien, né en Israël en 1963, et il s’est ensuite établi en Grande-Bretagne. Il est un musicien accompli, saxophoniste de Jazz et poète. Gilad Atzmon est aussi un auteur prolifique et ses populaires rédactions sont publiées un peu partout dans le monde.
Dans un autre remarquable article publié récemment, il expose les courants sous-jacents de l’extrémisme juif. Jusqu’à maintenant, presque personne a osé exposer le fait historique concernant la déclaration de guerre de la Judée mondiale contre l’Allemagne, bien avant que toute action allemande soit entreprise contre les juifs. Pourtant, cela expliquerait en grande partie la raison pour laquelle nous avons eu une horrible guerre qui a tué plus de 60 millions d’Européens.
L’article de Gilad Atzmon que je vous présente plus bas, survient suite à la controverse et la tempête diplomatique qui fut créé après l’annonce d’un projet de construction de 1 600 nouveaux logements dans une zone de Cisjordanie occupée, plan condamné par le vice-président américain Joe Biden qui était alors en visite en Israël pour tenter de relancer les discussions de paix au Proche-Orient. L’annonce du projet de construction de nouveaux logements pour des colons dans une zone annexée à Jérusalem fut une réelle claque au visage et a provoqué un vif mécontentement de la part de Joe Biden qui a alors déclaré que les politiques israéliennes mettaient en danger les intérêts américains et les troupes stationnées dans la région. Voir cet article et celui-ci pour plus détails)
Il y a donc beaucoup de colère juive contre Obama pour le simple fait que le vice-président et le Secrétaire d’État ont énoncé leur désaccord envers le massive trahison israélienne des intérêts américains en autorisant une large prise de possession de territoire dans Jérusalem-Est. Les véritables tyrans tolèrent bien mal la critique. Les États-Unis n’auraient qu’à menacer de couper l’aide financière annuelle de plus de 3 milliards de dollars à Israël pour se bien se faire comprendre et appliquer une véritable pression, mais hélas, nous pouvons tous voir qui est maître en la demeure. Cet article est une excellente explication du véritable extrémisme juif. Je vous invite à le lire et apprendre énormément de ce courageux et honnête juif, Gilad Atzmon.
François Marginean
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La Judée déclare la guerre à Obama Par Gilad Atzmon (www.gilad.co.uk)
La semaine dernière, nous avons pu lire au sujet de l’agression de l’AIPAC contre le président Obama. Les médias ont rapporté que le lobby juif en Amérique avait ôté ses gants de velours. L’AIPAC a ouvertement décidé d’augmenter les pressions sur les dirigeants américains et, en particulier sur le Président Obama.
«Les récentes déclarations de l’administration Obama concernant la relation des États-Unis avec Israël est un sujet de grave préoccupation», a indiqué l’AIPAC dans sa déclaration. La réaction de l’AIPAC tombe juste après une fin de semaine de récriminations et d’exigences de la part des États-Unis, suite à l’annonce provocatrice d’Israël selon laquelle il avait donné son approbation préalable à la construction de 1600 appartements supplémentaires destinés à des colons juifs dans un quartier palestinien de l’Est de la ville de Jérusalem occupée. Contrairement au président Obama, qui semble avoir d’autres priorités telles que le projet de loi de réforme des soins de santé et la reprise économique des États-Unis, l’AIPAC affirme savoir quels sont les « véritables » des États-Unis et la manière dont ces intérêts doivent être poursuivis. «L’administration devrait faire un effort conscient pour s’éloigner des demandes du public et de tout ultimatum unilatéral visant Israël, avec qui les États-Unis partagent des intérêts élémentaires, fondamentaux, et stratégiques». L’AIPAC a également suggéré que les dirigeants américains se concentre sur une éventuelle confrontation avec l’Iran. «L’escalade rhétorique de ces derniers jours ne peut que nous détourner du travail de fond qui doit être fait en réponse au problème urgent que pose la course de l’Iran à l’arme nucléaire».
Les lobby juifs n’y vont jamais avec le dos de la cuillère lorsqu’il est question de faire pression sur des États, des dirigeants mondiaux et même des superpuissances. Le comportement de l’AIPAC, la semaine dernière, m’a rappelé la déclaration de guerre juive contre l’Allemagne nazie, en 1933.
Peu de gens sont conscients du fait qu’en mars 1933, bien avant qu’Hitler devienne le leader incontesté de l’Allemagne et commence à limiter les droits des juifs allemands, le Congrès juif américain annonça l’organisation d’une manifestation massive au Madison Square Garden et a appela à un boycott américain des produits allemands.
Évidemment, je ne pense pas qu’Obama ait quoi que ce soit en commun avec Hitler. Il n’y a vraiment pas grand-chose de commun entre les deux leaders, en termes de philosophie, d’attitude vis-à-vis de l’humanisme ou de vision de la paix mondiale.(1) Toutefois, il est difficile de fermer les yeux sur la similitude entre le comportement de l’AIPAC la semaine dernière et la conduite qui fut celle de l’American Jewish Congress en 1933.
Le 24 mars 1933, le Daily Express (Londres) a publié un article annonçant que les Juifs avaient déjà lancé leur boycott contre l’Allemagne et menacé de déclarer une «guerre sainte». L’Express exhortait les juifs du monde entier à boycotter les produits allemands et à manifester activement contre les intérêts économiques allemands.
L’Express a indiqué que l’Allemagne était «désormais confrontée à un boycott international de son commerce, ses finances, et son industrie… à Londres, New York, Paris et Varsovie, les hommes d’affaires juifs sont unis dans une croisade économique».
Les textes juifs ont tendance à outrepasser le fait que l’ordre d’Hitler du 28 mars 1933 ordonnant un boycott contre les magasins juifs et des marchandises, était une escalade en riposte directe à la déclaration de guerre à l’Allemagne lancée par les dirigeants juifs du monde entier. En fait, la seule enclave juive qui est prêt à admettre l’ordre historique des événements qui ont conduit à la destruction du judaïsme européen, c’est la secte antisioniste juive orthodoxe connue sous le nom de Juifs de la Torah. Je suppose que, de même, une fois que la relation se sera dégradée entre l’Amérique et ses lobbies juif, les idéologues juifs tribaux seront les premiers à oublier que c’est l’établissement juif américain qui a fait tant d’efforts pour nourrir l’animosité inévitable.
Si vous vous demandez pourquoi les politiciens juifs répètent exactement les mêmes erreurs encore et encore, la réponse est simple. Les juifs ne connaissent pas leur histoire juive, car il n’y a pas d’histoire juive.
Il se trouve que l’histoire juive est un ensemble de fables liées maladroitement ensemble pour présenter une fausse image d’un récit victorieux. L’histoire juive est un ensemble de taches aveugles groupés par le mythe, des fantasmes et des mensonges, afin de présenter l’illusion d’un récit du passé cohérent et un vague semblant de chronologie. Le professeur israélien Shlomo Sand nous a enseigné que les sionistes, et dans une certaine mesure, leurs rivaux bundistes, étaient loin d’être gênés d’«inventer» l’histoire de leur nation juive. Mais il va plus loin, même l’Holocauste, qui pourrait être un angle d’éclairage important dans la réflexion juive, a été transformé en un chapitre rigide qui perpétue la cécité. Comme vision du passé, il est là pour cacher et dissimuler, plutôt que révéler et informer. Dans un livre d’histoire juive, vous ne pourrez rien lire sur la «déclaration de guerre de la Judée contre l’Allemagne nazie». Dans les textes d’histoire du peuple juif, la chronologie démarre toujours quand la souffrance des Juifs débute. L’histoire juive transcende et existe au-delà de la notion de causalité. Elle nous persuade que la persécution des Juifs vient de nulle part. Le texte historique juif évite les questions nécessaires pour expliquer pourquoi l’hostilité évolue jour après jour, pourquoi les Juifs se font des ennemis si nombreux et si facilement?
Manifestement, les dirigeants de l’ AIPAC sont en train de répéter les graves erreurs de leurs prédécesseurs du Congrès juif américain. Ils n’apprennent rien de leur histoire, car il n’existe pas le moindre texte historique juif duquel on puisse retenir quelque chose. En lieu et place de texte historique, les juifs ont l’Holocauste, qui est un événement ayant mûri en devenant une religion.
La religion de l’Holocauste est évidemment judéocentrique jusqu’à la moelle. Il définit la raison d’être des juifs. Pour les juifs, elle signifie une fatigue totale de la diaspora, elle considère le Goy comme un potentiel meurtrier « irrationnel ». La nouvelle religion juive prêche la vengeance. Elle va jusqu’à instituer un nouveau Dieu juif. Au lieu de l’ancestral Yehova, le nouveau Dieu juif est « le juif » lui-même : cet être courageux et futé, celui qui a survécu au génocide ultime, au plus sinistre des génocides, celui qui a ressurgi des cendres et qui est allé de l’avant vers un nouveau commencement.
Jusqu’à un certain point, la religion de l’Holocauste signale l’abandon du monothéisme juif, puisque chaque Juif est un Dieu ou une Déesse en puissance. Gilad Shalit est le Dieu ‘innocence’, Abe Foxman c’est le Dieu antisémitisme, Madoff est le Dieu de l’escroquerie, Greenspan est le Dieu de la ‘bonne économie’, Lord Goldsmith est le Dieu de la ‘feu vert’, Lord Levy est le Dieu de la collecte de fonds, M. Wolfowitz est le Dieu du nouvel expansionnisme américain et l’AIPAC est l’Olympe américain où des êtres humains élus par les Américains viennent implorer la miséricorde et le pardon d’être des Goyim et d’oser, à de rares occasions, dire la vérité sur Israël.
La religion de l’Holocauste est le stade ultime dans la dialectique juive; c’est la fin de l’histoire juive parce qu’elle est la forme la plus profonde et la plus sincère d’ ‘amour de soi’. Plutôt que d’inventer un Dieu abstrait préférant les juifs pour en faire son peuple élu, dans la religion de l’Holocauste les Juifs découpent et retirent la substance de la moelle divine. Le juif, tout simplement, s’élit lui-même. C’est pourquoi la l’identité politique juive se transcende au-delà de la notion de l’histoire. Dieu est le maître de cérémonie. Et le nouveau Dieu juif ne peut être soumis à des événements humainement contingents. Le nouveau Dieu juif, entendre par là « le juif », ne fait que réécrire les fables au service de la tribu, dès que le besoin s’en fait sentir. Cela peut expliquer pourquoi la religion de l’Holocauste est protégée par des lois, alors que n’importe quel autre chapitre et n’importe quelle autre narration de l’histoire peuvent être débattus ouvertement par les historiens, les intellectuels et les gens ordinaires.
Comme on peut le deviner, avec une telle vision du monde si intensément centrée sur soi, il n’y a plus beaucoup d’espace pour l’humanité, pour la grâce ou pour l’universalisme. Il est loin d’être clair si les juifs pourront un jour guérir collectivement de leur nouvelle religion. Toutefois, il est crucial que tout humaniste s’élève contre la religion de l’Holocauste qui ne peut que répandre la malheur, la mort et le carnage.
1. Contrairement au président Obama qui a reporté son voyage en Extrême-Orient à seule fin de rencontrer le PM israélien et qui a envoyé son secrétaire d’État pour apaiser ses adversaires juifs promettant davantage de confrontation avec l’Iran, Hitler en fait a plutôt réagi avec colère à la pression juive.
Je vois les discussions entre gauchistes divers et libertaires variés comme une occasion d’alliance sacrée contre la dictature bancaire qui est à tuer notre civilisation. Je ne renoncerai pas au principe d’une solidarité, qui est la condition essentielle d’une société, mais je suis conscient que l’État n’est plus du côté de la justice, mais de l’exploitation. La Byzance qui devait protéger les Croisés est tombée aux mains des Infidèles…
La caricature de démocratie que nous avons ne reprendra pas la ville de haute lutte. Cessons donc de lui envoyer des vivres et des armes contre nous. Ici, je parle surtout de remettre l’État à sa place dans deux domaines: la justice et l’éducation. C’est une illustration. Il y a d’autres combats à mener et j’en parle bien davantage, ailleurs. Cette article est partie d’une série de 30 billets, à laquelle je vous invite, qui parle de l’Individu et l’État et de la société civile.
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La vigilance qu’on exige de l’État qui assure le libre exercice des droits fondamentaux de l’individu ne doit pas lui servir de prétexte pour dicter à l’individu les modalités d’exercice de ses droits. Il faut briser le lien malsain entre les obligations qui incombent à l’État et la mauvaise habitude qu’ont les gouvernements d’y poser des conditions arbitraires qui leur permettent de s’arroger un droit abusif d’intervention dans la vie des citoyens?
Comment le faire ? En identifiant sans complaisance les tentacules de l’État là où il les glissent … puis en les tranchant sans pitié. Voyons quelques exemples d’une liberté qui doit reprendre sa place, même dans l’espace où l’État a le droit et le devoir d’intervenir.
Prenons d’abord la justice. L’individu a droit d’avoir accès à une justice prompte et efficace et l’État doit lui assurer gratuitement ce service. Il faut que l’État maintienne un système efficace de résolution des conflits. Mais pourquoi l’État n’appliquerait-il pas à la lettre la règle que « le contrat est la loi des parties », incluant ce contrat entre les parties qui exigerait qu’elles soumettent leurs litiges à l’arbitrage d’un tiers dont elles conviennent?
En théorie, ce droit existe déjà aujourd’hui, mais, en pratique, les possibilités de contestation des modalités d’exercice de ce droit renvoient presque toujours l’affaire au système judiciaire étatique dès qu’une des parties le souhaite. On ne s’étonnera pas que la partie qui n’est pas sûre de son bon droit préfère bénéficier des finasseries du droit écrit – lequel donne sa chance à l’astuce contre le bon droit – et des délais du système traditionnel qui sacrifie le droit substantif aux procédures et vide la justice de son équité. Essayez de proposer l’arbitrage dans un litige vous opposant à un corps constitué ou à votre compagnie d’assurance…
Dans une Nouvelle Société qui redonnera sa place à la liberté, on instaurera rapidement un système formel d’arbitrage universel utilisant les compétences déjà disponibles que sont les avocats, puis on évoluera ensuite vers un système où les décisions d’arbitrage seront rendues par des experts jugeant en équité. Des arbitres qui, en plus de jouir de la confiance des parties, auront, en lieu et place d’une formation juridique, les connaissances requises pour rendre des décisions qui tiennent compte des aspects techniques des problèmes qu’on leur soumettra.
On en viendra au plus tôt à ne poser aucune contrainte au choix des arbitres, autre que la confiance que leur témoignent les parties. Sauf les droits des tiers – et des procédures d’appel satisfaisantes étant prévues – pourquoi les citoyens plaideurs qui en conviennent ne pourraient-ils pas se soustraire entièrement aux tribunaux de juridiction civile?
Si les parties à un litige choisissent librement de s’en remettre à un arbitrage, l’État n’a pas à ergoter, mais doit au contraire leur faciliter la chose. La liberté au quotidien pour le citoyen, c’est, entre autres choses, pouvoir régler en quelques jours et pour un coût nominal la plupart de ses différends avec ses voisins, ses relations d’affaires, tout le monde…et l’État lui-même.
La justice est l’exemple le plus évident, mais n’y a-t-il pas plus de discrétion à donner à l’individu dans le domaine de l’éducation ? L’individu a droit à l’éducation ; l’État a la responsabilité de mettre à la disposition de la population des ressources éducatives adéquates et d’assurer gratuitement cette éducation à la hauteur du volet qui en est obligatoire pour tous.
Il ne doit pas, toutefois, en profiter pour imposer à l’individu le carcan d’un programme d’enseignement spécifique au-delà de ce qui est essentiel pour s’assurer que l’individu assume correctement son rôle de citoyen. L’État ne doit pas obliger l’individu à un apprentissage inutile, lequel n’est souvent que l’expression de vieux préjugés de pédagogues dépassés, mais seulement inciter l’individu, en lui offrant au besoin certains avantages, à prendre le chemin qui optimisera la complémentarité de nos efforts.
Surtout, l’État, quand il offre la gratuité des études supérieures et de la formation professionnelles au-dela de ce qui en est donné est donné à tous, non seulement ne fait pas œuvre de justice sociale, mais AGGRAVE les inégalités sociales, puisqu’il va alors utiliser les fonds de tous – et donc ceux du citoyen moyen – pour financer l’acquisition de compétences par quelques-uns seulement: ceux dont leur compétence fera des privilégiés, disposant d’un revenu bien supérieur à la moyenne. C’est Robin qui prend des pauvres pour créer de nouveaux riches. Il faut pas donner, mais prêter à celui qui investit dans le développement de sa compétence professionnelle. Il travaille pour lui.
Des pendules à ajuster, aussi, dans le domaine du travail et de l’emploi. L’État DOIT offrir un emploi et un revenu à chaque adulte apte au travail: c’est la reconnaissance de ce droit fondamental qui changera définitivement notre société. Mais il ne doit pas tomber dans le piège de lui imposer a priori quelque tâche que ce soit, permettant au contraire à l’individu de trouver sa propre niche avec toute l’intelligence et la diligence dont celui-ci est capable.
L’État ne donnera jamais rien à quiconque peut travailler sans exiger de celui-ci un apport en travail. Ce n’est qu’en dernier recours que l’État affectera le travailleur à un poste de travail spécifique, mais il donnera alors à celui qui travaille un revenu conforme à ses compétences reconnues. L’État doit être le « filet sous le trapèze » et surtout, s’il procure au travailleur un revenu dans le cadre d’un emploi salarié, ne pas lui interdire pour autant de mener en parallèle une autre activité rémunératrice comme travailleur autonome.
Yan Barcelo, 24 mars 2010
Cette fois-ci, il s’agit bel et bien du dernier volet de la série commencée il y a quatre semaines sur le sujet des problèmes de notre système d’éducation.
La pensée bande dessinée. – Un professeur de cégep, qui avait vu couler de l’eau sous les ponts puisqu’il avait enseigné aussi au collège classique, me disait il y a quelques années : “Il y a une désorganisation de la pensée. Les jeunes pensent en flashes, en discontinu. » En effet, nombre de jeunes parlent comme s’ils étaient toujours en train de relater une bande dessinée qui se déroule dans leur esprit, comme une série d’images discrètes, de petits instantanés découpés, où les connecteurs logiques ne sont jamais explicites. Leur pensée est analogique, non logique. Une image fait penser à autre chose, et on bondit ainsi de sujet en sujet, sans continuité.
Un tel constat confirme un des plus grands échecs de notre système d’éducation : son incapacité à former l’habileté de penser. On est très fort dans les feelings, les impressions, les flash et tout ce qui relève de la pseudo-intuition, mais élever l’esprit à une de ses capacités les plus fines, la capacité de penser, on ne peut parler de réussite. Il faut bien reconnaître que, loin d’être la principale coupable, l’école doit travailler à contre-courant de tout l’environnement médiatique et informatique qui oeuvre à la crétinisation du citoyen.
C’est que, pour s’élever jusqu’à cette altitude de penser, les fondements manquent. Les jeunes, souvent issus de foyers désunis, sont affectivement désorientés; ils ont grandi devant un téléviseur ou, aujourd’hui, devant un écran d’ordinateur, et nourris par les mécanismes de gratification instantanée des ces environnements; ils ont peu le sens de la discipline, de l’effort et de l’ascèse requis par l’étude. Leur faible capacité d’attention et de concentration est organisée autour d’une sorte de zapping mental : dès que ça devient un peu trop exigeant, on coupe le lien, on part dans la lune, on zappe.
Paul-Émile Roy, auteur du livre Une révolution avortée écrivait que « la très grande majorité de nos élèves, à leur arrivée au cégep, sont des illettrés et des incultes… Dans 90% des cas, la faute de grammaire que vous trouvez dans la copie d’un étudiant n’est pas un problème de grammaire, mais un problème d’attention, d’application, de concentration, de culture, de motivation, d’intérêt, d’initiation à la vie de l’esprit. La preuve, c’est que vous réglez le problème grammatical et le lendemain tout est à recommencer. »
Malheureusement, toute cette problématique s’enracine à un niveau plus profond que l’école. C’est tout le milieu familial et, du coup, la civilisation qui sont en cause…
Le mal « parent ». – On se désâme constamment dans les médias au sujet de la déperdition de notre système scolaire, du décrochage systématique, de l’érosion du français et des grandes matières d’apprentissage. Ce sont de réels problèmes. Mais ils sont essentiellement les symptômes d’un mal plus profond. Un mal de civilisation. Et ce mal loge dans l’ensemble de la société et tout particulièrement chez les parents. Ainsi, le principal problème des enfants à l’école tient dans une très grande mesure à leurs parents.
Tout ce culte de la facilité, tout ce manque d’exigence, tout ce mépris pour le rôle éminent du professeur, toute cette faveur donnée à la licence, au manque de contrôle de soi, à l’absence de caractère, c’est chez les parents qu’il loge au départ. C’est à cause d’un manque profond de conviction chez les parents à l’endroit de l’acte éducatif que les falsificateurs pédagogiques du ministère de l’éducation ont pu perpétrer le crime éducationnel qu’ils ont commis.
Et ces parents, qui sont-ils? Ils sont la « société ». Ils sont tous ces formulateurs d’opinions et d’idées, tous ces citoyens porteurs d’une « civilisation » qui croit de moins en moins à l’éducation. Et cette faible pratique qu’on appelle éducation n’a plus rien à voir avec l’éducation et son régime d’exigence et d’efforts… et de plaisirs intellectuels réels. Aujourd’hui, on dit « éducation » et on veut dire en fait un processus terne d’instruction auquel on se soumet pour avoir un job. Certes, il faut qu’une éducation mène à un emploi, mais ce n’est pas là que se situe son rôle primordial. Ce rôle, il est de mener un jeune vers la vie, de l’inspirer pour qu’il trouve quelque chose qui le soulève et l’enthousiasme.
Or, combien de jeunes se défilent en classe devant leurs devoirs et leurs examens, combien décrochent simplement parce que leurs parents ne les ont jamais vraiment « accrochés » à leur devoir d’étudier. Je suis toujours ébahi par le nombre de jeunes qui travaillent pendant leurs études, en fait, qui travaillent plus qu’ils n’étudient. Pourquoi? Pour toutes sortes de gratifications secondaires : avoir un cellulaire, un ordinateur, une auto, et quoi encore. Mais où sont leurs parents??? Le premier devoir d’un jeune est d’étudier! Pas de travailler! Son devoir à l’endroit de la société est de se préparer du mieux qu’il peut en vue d’y remplir son rôle plus tard. Mais nous avons cette idée farfelue qu’un emploi va former le jeune. C’est vrai dans une certaine mesure, mais une bien petite mesure. Ce qui va le mieux le former, c’est un labeur d’étude exigeant et assidu.
Or, dans bien des cas, la nouvelle école, c’est le lieu de travail. On a réussi à repousser la confrontation à la réalité jusqu’au seuil des entreprises qui doivent maintenant traiter avec une cohorte de jeunes imbus de leurs privilèges, de leurs droits et du respect qu’on leur doit. Mais qu’en est-il de leur devoir à l’endroit de l’entreprise et de la société? Or, cette revendication des « privilèges » et du droit à la gratification la plus immédiate, elle a maintenant envahi l’ensemble du tissu économique, tout particulièrement la sphère financière. Comment ne pas se désoler quand un vieux routier de l’investissement déplore l’extrême courte vue qui étreint les plus jeunes générations de financiers et leurs exigences de profits aussi immédiats que substantiels. Cet homme me disait récemment: « Que voulez-vous, on a élevé une génération qui veut être millionnaire avant trente ans et avoir le moins de responsabilités possible. » ¸
Bienvenue dans l’univers mental de ceux qui génèrent les crises financières à répétition.
En 2007, les émissions JE et la Facture nous présentent, preuve à l’appui, les risques reliés à l’utilisation des salons de bronzage.
On y apprend que plusieurs pays ont défendu et règlementé les salons de bronzage. L’Organisation mondiale de la Santé souligne qu’il n’est pas recommandé aux moins de 18 ans d’utiliser les équipements des salon de bronzage. 26% des utilisateurs ont eu des problèmes lors de leur passage dans un salon de bronzage. Un utilisateur des salons de bronzage sur 4 a eu des conséquences à se faire bronzer!
Québécor et les salons de bronzage
Malgré que ces informations aient été connu et scientifiquement documenté depuis plus de 3 ans, Québécor, dans son nouvel hebdomadaire L’Écho de la Rive-Nord, nous présente en page couverture Laurent Mattel, propriétaire des salons de bronzage Détente au Soleil Bronzage. Grande déclaration sans aucun fondement, Laurent Mattel affirme qu’il n’y a pas de preuve que les salons de bronzage peuvent occasionner des dangers pour les utilisateurs.
Cet article est cependant accompagné… d’une publicité d’un des salons de bronzage Détente au Soleil Bronzage! Gros manque d’éthique journalistique. Un semblant de contre-partie apparaît en page 3 avec un petit encadré de l’Association canadienne de dermatologie!
Le Québec est-il encore colonisé? Plusieurs auraient envie d’affirmer que cette époque où nous étions infériorisés, où nous laissions les Anglais définir ce que nous étions – évidemment des méchants racistes, et peu importe si nos institutions étaient plus ouvertes aux Juifs et aux étrangers que les leurs -, que cette époque est révolue. Ils ont tort. L’unanimité des partis politiques et de la presse anglophone à dénoncer les propos de « résistance » de Gilles Duceppe démontre, encore une fois, à quel point nous sommes loin d’être un peuple mature, que nous n’avons pas encore conquis la plus grande des libertés: celle de nous définir nous-mêmes.
Qu’a donc dit Duceppe de si terrible, lors de la célébration des vingt ans du Bloc Québécois, pour mériter l’opprobre général des anglophones? Il a affirmé: « Pour le moment, nous sommes des résistants. Mais les résistants d’hier seront les vainqueurs de demain. » Le mot résistance, a immédiatement affirmé Lawrence Cannon, ferait référence à la résistance française contre les nazis, ce qui impliquerait que le Bloc Québécois traiterait le Canada de naziste. Logique tordue, ne trouvez-vous pas?
Or, puisqu’il est question de résistance française, pourquoi ne pas regarder le discours de Ségolène Royal, cheffe du Parti Socialiste, après les élections régionales? La même journée, à quelques heures d’intervalle:
J’avais appelé dimanche dernier à un vote d’espérance; vous avez répondu. Le vote d’aujourd’hui montre que notre capacité de résistance a été reconnue.
Voilà. Quand Gilles Duceppe parle de résistance, on en fait tout un plat, mais si une politicienne française – dans un pays ayant effectivement subi le joug nazi – utilise le même mot, dans un contexte semblable, aucun problème. Comme une lettre à la poste, affirme le dicton. Qu’on parle de résistance contre le Canada, et les insultes pleuvent; qu’on parle de résistance contre les politiques de Sarkozy, et tout va bien. Vous y comprenez quelque chose?
En fait, la différence est de taille: la France constitue un pays sûr de son identité, ayant pris possession de son histoire et ne laissant ni le passé ni les autres définir sa nature-propre. En France, on est Français, on a le droit d’être Français, et on a le droit de s’exprimer en tant que Français. Et si vous n’êtes pas d’accord, et bien lâchez-moi les baskets.
Au Québec, par contre, il y a toujours cet infect relent de culpabilité qui rode, cette honte qui brise la fenêtre et s’immisce dans la chambre à coucher pour troubler notre endormissement. On nous a tellement affirmé que nous étions mauvais de vouloir seulement exister qu’on a fini par le croire.
Non seulement on nous enlève la capacité d’espérer voir nos valeurs et notre langue se perpétuer dans le temps en nous enchaînant dans ce Canada, tombeau des francophones, mais on ajoute l’insulte à l’injure en nous empêchant de même imaginer qu’il puisse être possible de résister à cet état de fait. Pire: ce sont des ministres québécois, issus de notre propre peuple, qui se font les hérauts des culpabilisateurs qui, dans leurs fantasmes, considèrent leur mission civilisatrice à l’égard des barbares québécois comme étant la chose la plus humaine à faire. Le Québec, résister au rouleau-compresseur identitaire canadien, vous voulez rire?
François-Albert Angers, ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, économiste et un des plus grands nationalistes du vingtième siècle, a bien expliqué ce phénomène:
Les « Canadians » […] croient que nous sommes un peuple dégénéré et que l’état de notre langue est la preuve de notre décadence. Cette attitude est normale. Les colonisateurs ne pouvant fonder leur occupation sur la justice, s’appuient sur un sentiment de supériorité. Ils croient que le peuple dominé a besoin de lui, que, privé de sa présence, il sombrerait dans l’anarchie et la pauvreté. 1
Comprenez. Les ministres canadiens qui blâment Duceppe pour avoir parlé de « résistance » ne se sentent pas le moins du monde mal à l’aise avec l’idée que Ségolène Royal puisse, pratiquement au même moment, utiliser la même expression en France. Non, non… C’est que NOUS, petit peuple inférieur, avons besoin de la compassion canadienne; nous avons besoin d’être ramenés dans le droit chemin.
Nous sommes le mal, nous portons en nous tous les germes des pires cataclysmes infernaux des quatre cavaliers de l’Apocalypse du nationalisme, et c’est avec tendresse, presque bienveillance, que le pays qui est responsable de notre quasi-disparition nous couve de son amour incestueux et réprimande nos élites comme on s’adresse à un enfant. C’est cela la leçon: nous sommes le mal, et les Canadiens-anglais vont nous protéger de nous-mêmes.
Dans une autre société, on rirait un bon coup en écoutant les propos de Cannon et de ses émules qui, lorsqu’il est question du Québec, font front commun contre l’identité québécoise. On se dirait: « non, mais quels idiots » et on changerait de poste. Mais nous ne sommes pas une autre société, et celle-ci, après 250 ans de culpabilisation identitaire, tend l’oreille, répercute toutes les stupidités de ceux qui, au quotidien, participent au génocide culturel des francophones du Canada.
En France, par exemple, avez-vous lu un seul chroniqueur blâmer Ségolène Royal pour son appel à la résistance? Non. Seulement au Québec, évidemment. Nous sommes tellement mauvais intrinsèquement. C’est à se demander comment nous pouvons même souhaiter survivre.
Signe des temps, Duceppe a persisté et signé. C’est tout à son honneur. Il y a dix ou quinze ans, il se serait peut-être confondu en excuses et en explications boiteuses. Mais les temps changent. Lentement, mais fermement, les Québécois relèvent la tête et réalisent qu’ils ont non seulement le droit d’exister, mais qu’ils peuvent, qu’ils doivent s’opposer à ceux qui les en empêchent.
La résistance, pour beaucoup de Québécois, elle se vit au quotidien, dans des villes, des entreprises, des écoles où leur langue et leur culture sont devenues des éléments folkloriques. Qu’un politicien se lève et reconnaisse publiquement que nous avons le droit de résister, voilà qui fait grand bien et apporte un fragile baume sur la plaie béante de notre propre aliénation.
« Méfiez-vous des grecs apportant des cadeaux », dit un vieux dicton, faisant référence au cheval de Troie. On pourra dire la même chose des démocrates aux États-Unis parce que leur réforme de la santé est effectivement un cadeau à la grecque qui viendra bientôt mordre les contribuables américains droit dans leur portefeuille.
Ce n’est pas seulement que la réforme que les américains surnomment « Obamacare » coûte affreusement cher ($900 milliards) à un moment où les États-Unis n’ont guère les moyens de se la payer, mais cette soit-disant réforme ne règle absolument rien des problèmes fondamentaux du système de santé américain. J’ai déjà mentionné ces problèmes dans un billet précédent, mais je vous les rappellerai ici. La gauche québécoise ne cessent de pointer du doigt le système américain comme argument contre la privatisation de notre système de santé, mais la sombre vérité est que le système américain est en réalité sclérosé par leur volet public que sont Medicare et Medicaid, eux même des schémas de Ponzi insoutenables économiquement. Parce que Medicare et Medicaid fixent le coût minimum de la plupart des frais médicaux et que ce barème est ensuite utilisé par les assurances privées. Il n’y a aucune compétition dans les prix des soins et donc aucune façon de réduire ces prix par la compétition comme ça se produit dans un marché libre.
De plus, les poursuites légales fréquentes contre les médecins et le fait que pour la grande majorité de la population, les frais sont payés par un tiers (assurance publique ou privée), encourage l’irresponsabilité et les abus.Les américains sont aussi souvent couverts par un plan de santé fourni par leur employeurs et perdent cette couverture lorsqu’ils changent d’emploi ou décident de fonder une entreprise.
Enfin, les choix de polices d’assurances sont restreintes aux États-Unis à cause de barrières entre les divers états qui empêchent d’acheter une police en dehors de leur état. D’autres règlementations des états forcent aussi les types de couvertures disponibles, limitant les choix. Ainsi, dans des états comme le New Jersey, on ne peut qu’obtenir une couverture « Cadillac », même si on préfère avoir une moindre protection. Il est souvent impossible d’avoir chaussure à son pied, il n’y a que le « one-size-fits-all »
Tout ces problèmes font que les choix des américains sont restreints en matière d’assurance, même si celles-ci son privées. Ce n’est pas un marché libre mais plutôt un cartel. Si vous croyez que d’ordonner aux compagnies d’assurances de relâcher leurs critères d’acceptation et de forcer les gens à souscrire à une police (qu’ils le veuillent ou non) va régler ces failles fondamentales, vous vous mettez un doigt dans l’œil. Obamacare n’est pas un pas en avant, il ne fera qu’exacerber les problèmes actuels et contribuera à les mener à la ruine.
Le Congrès américain a finalement voté en faveur du plan de réforme de la santé dont Barack Obama avait fait son cheval de bataille depuis qu’il s’était lancé à l’assaut de la Maison-Blanche en 2006.
Plusieurs présidents au cours des 3 ou 4 dernières décennies avaient échoué dans ce dossier, si bien que chez les démocrates d’Obama, on qualifie l’événement d’historique.
Certains aspects me font plutôt croire qu’il s’agit d’un succès quelque peu teinté. Il fallait 216 votes pour obtenir la majorité et faire adopter la loi. Obama et ses troupes en ont obtenu 219. Pas un républicain ne s’est rallié au projet, et plusieurs représentants démocrates l’ont boudé.
En toute dernière minute, il a même fallu que les dirigeants démocratiques fassent une concession qui n’est pas tellement à leur honneur. Ils ont donné l’assurance à leur collègue du Michigan, Bart Stupack, que les fonds fédéraux ne seraient pas utilisés pour payer des avortements.
Il me semble que la problématique pro-vie/pro-choix en est une suffisamment importante pour ne pas faire l’objet de ce type de marchandage. Je trouve désolant que l’on accepte de faire une telle concession et que l’on qualifie ensuite l’événement d’historique.
Assurance universelle
Ce que les éléments les plus progressistes de la classe politique souhaitaient, et c’est probablement l’une des principales raisons expliquant l’échec des tentatives de réforme précédentes, c’était que l’on mette sur pied une assurance maladie publique pour tous gérée par l’état. Mais c’est loin d’être ce dont on a accouché.
La réforme adoptée dimanche soir élargira le programme venant en aide aux personnes pauvres, soit le Medicaid, et subventionnera les familles à faible revenu pour qu’elles puissent acheter une assurance maladie privée auprès d’une compagnie d’assurance.
C’est bien loin d’une assurance universelle.
Mais pour passer à l’histoire, et aussi aider à la réélection des représentants démocrates qui affronteront les électeurs en novembre prochain, on s’est contenté d’un succès teinté. Le clivage politique américain entre démocrates et républicains sur les questions sociales ne m’a jamais semblé plus présent que maintenant.
J’aimerais ouvrir la porte ici, sur Les 7 du Québec, sur un sujet absolument passionnant: les énergies libres et alternatives du présent et du futur. Je vous encourage cordialement à y rajouter toutes les informations que vous possédez pour compléter ce tableau.
Il serait grand temps que nous commencions à découvrir et écouter les grands génies lorsque nous sommes en leur présence. Stanley Meyer, qui est malheureusement décédé dans des circonstances nébuleuses et douteuses (empoisonnement alimentaire le lendemain après avoir signé un contrat de $30 millions avec le Département de la défense US), est l’un de ces génies qui nous a légué une des clés de notre salut énergétique du futur. Il y a longtemps que nous devrions avoir quitté cette dépendance malsaine au pétrole, mais on nous y maintient depuis des décennies pour les intérêts des monopoles de l’énergie. Libérons-nous. On nomme « énergie libre » ces sources qui ne peuvent être monopolisées et contrôlées par des individus, des corporations, un pays; elles sont inépuisables, propres et à la portée de tous. Le cauchemar du cartel pétrolier, du charbon et du nucléaire.
Ainsi donc, j’aimerais vous convier à prendre le temps de saisir l’ampleur des travaux et découvertes de Stanley Meyer qu’il a su transposer dans notre réalité en développant un moteur à l’eau. Que sa vie et sa mort ne soient pas en vain. Et au plaisir de découvrir ce que vous avez à partager.
Les jours du cartel de l’énergie qui contrôle le monde et qui le maintient dans un état de dépendance énergétique archaïque sont comptés. L’étape cruciale est d’apporter ces informations à la conscience collective pour que tous sachent que des alternatives géniales sont disponibles aujourd’hui même et donc, commencer à s’en servir tous et chacun. Il est important de considérer ces inventions et découvertes comme un bien commun, un héritage de l’humanité. Je dis cela parce que je crois fermement que dans un domaine aussi critique que l’énergie, aucun brevet ne devrait exister, ce savoir devrait être un bien commun gratuit et à la portée de l’humanité.
Louis Préfontaine nous a parlé récemment de la métamorphose du Parti Québécois. Je me suis d’abord demandé pourquoi cette épopée se terminait de cette façon, sans même de véritables protestations… Puis je me suis souvenu qu’on s’était bien amusé à Shawinigan…
À l’été 2004, j’ai été candidat du Nouveau Parti Démocratique dans St-Maurice-Champlain. J’avais prévu en juin un pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, mais ma conscience citoyenne a pris le dessus sur le salut de mon âme et j’ai bifurqué vers une campagne électorale.
Pour faire acte de présence, car le NPD faisait 2 à 3% des intentions de vote dans le vieux comté de Jean Chrétien… mais j’ai eu la coquetterie d’y faire plus et je suis allé y marcher 500 000 pas, faisant de cette marche le thème de ma campagne et en tirant le même exercice vivifiant que m’aurait procuré le pèlerinage. Un sain divertissement…
Avec le recul du temps, je me demande si cette campagne- divertissement que j’ai faite alors dans St-Maurice n’était pas emblématique de la politique que vit le Québécois. Une politique qui n’est ni plus bête ni plus méchante que celles qu’on trouve ailleurs, mais qui est peut-être un peu plus folichonne et qui, entre deux référendums… ne suscite pas de grandes passions.
On se marre bien durant nos campagne électorales au Québec; elles mènent à changer sans heurts des gouvernements interchangeables. Mais ce n’est pas la Révolution d’Octobre…Les Québécois- ne veulent pas vraiment la guerre.
Or, la grande aventure de la quête pour l’indépendance s’est tout de même développée dans le contexte de la politique québécoise. Ce qui explique peut-être à quoi jouent l’ADQ, le PQ et tous nos politiciens. Ils jouent à ne pas faire la guerre…
Naturellement, l’idéal de l’indépendance a eu ses purs et ses engagés, des felquistes qui y ont donné des années de leur vie…. Mais le lambda Québécois qui a finalement dit non deux fois, lui, est-ce qu’il y a vu autre chose qu’un divertissement ? Quand le péquiste moyen, aujourd’hui, perd si facilement la foi, est-ce que ce ne serait pas qu’au fond il n’y a jamais vraiment cru ?
Mon billet d’aujourd’hui peut servir d’introduction à mon « Journal de bord » durant cette campagne de 2004 dont j’ai fait hier une section de mon site et dont je vous invite à lire ensuite quelques textes… Emblématique, car il n’y a pas eu de « guerre » dans Saint-Maurice en 2004… Juste un peu de théatre.
Voyons d’abord le dramatis personae.
Pour les libéraux, du tohu-bohu qui avait suivi le départ de Chrétien, avait finalement émergé comme candidate une adorable jeune femme que j’aurais volonté adoptée comme sœur à ma fille. Intelligente, répartie facile, elle faisait bonne figure. Mais personne – et surtout pas les Libéraux – ne pensait qu’elle pouvait gagner cette élection. Cette élection était déjà concédée au candidat bloquiste.
Un candidat bloquiste bien sympathique, bien représentatif de la mouvance nationaliste largement majoritaire dans la région et que nul brutal défi ne poussait donc à se faire pousser des griffes. Il aurait pu être élu in absentia… Les conservateurs avaient leur candidat, produit du terroir, aussi fermement limité à la petite fraction du vote de tradition conservatrice que je pouvait l’être à celle encore plus infime dévolue au NPD.
Au demeurant, le candidat conservateur était un perdant tout aussi aimable, dans sa défaite annoncée, que le gagnant bloquiste l’était dans sa victoire… qui l’était tout autant. Il y avait un Vert, aussi, dans la course, issu des marches éloignées du « comté »… Vert typique, fait sur mesure, tout aussi gentil que les autres, mais avec en plus une cause sympathique.
Un candidat Marijuana aussi. Ai-je dit que le Vert était typique ? Ce candidat l’était également. On pouvait croire sans peine que, au contraire d’Attila, l’herbe pousserait toujours partout où passerait sa monture… Et enfin, bien sûr, il y avait moi, qu’on aurait pu dire typique des candidats atypiques que peuvent produire des partis idéalistes, comme le NPD.
Voyez ci-haut la photo de notre petite famille de candidats. L’ami vert, est arrivé trop tard des grands bois pour y être, mais que je le vous présente ici en débat animé avec le Conservateur. Une petite famille, je vous dis. On n’allait tout de même pas se faire la guerre… !
Alors la « bataille » pour Saint-Maurice a été un ballet, une chorégraphie plutôt qu’une bataille. Deux (2) débats bien polis, des contradictions sans surprises, par médias interposés. On a vécu une messe pour la démocratie, comme ces enterrements où l’on arrive tard à dessein, pour rester sur le parvis, puisque le corps est déjà froid et que l’important est de saluer les parents et les potes.
Ce élections étaient un folklore amusant, mais qui ne suscitait tout de même pas l’intérêt du Festival Western de St-Tite Nous tous, les candidats, aurions pu être mêlés, tirés d’un énorme chapeau et distribués au hasard entre les partis, sans que les résultats du vote ne changent d’un iota.
Pays superbe, population accueillante… J’ai bien aimé l’expérience. Mais était-ce sérieux ? Le constat à faire, dans le modèle électoral que nous avons, est que ces campagnes sont inutiles. Les candidats sont inutiles – car on ne vote que pour les partis – et les députés eux-mêmes sont inutiles, puisque, lorsqu’ils sont élus, ils n’ont d’autres fonctions que de suivre les directives de leurs partis respectifs.
Une élection pour rire. Toute notre pseudo démocratie est à repenser et l’un des éléments majeurs à revoir est le rôle du député comme représentant des citoyens. Je parle ailleurs des changements à faire à notre démocratie. Dans les textes de la section à laquelle celui-ci sert de préambule, vous trouverez quelques idées, mais j’ai surtout voulu montrer le caractère bon enfant d’une élection en province, au Québec.
Est-ce que dans cette démocratie pouvait naître et se développer une conscience révolutionnaire ? Et la plus grande astuce du système n’a-t-elle pas été le piège de cette démocratie pour rire, dans lequel le PQ est tombé pour finalement y mourir ? Mes 500 000 pas en Mauricie, avec le recul du temps, m’apparaissent comme le symbole de ce système…. qui nous a fait bien marcher.