Par Philippe David
D’entrée de jeu, je vous avoue que je déteste les impôts sur le revenu. C’est un système très inéquitable qui font des uns les esclaves des autres et qui est si compliqué que ça prend une armée de comptables pour tout démerder. De plus, ce système favorise les super-riches. Surpris? C’est une question de simple logique. Le système d’impôt progressif pénalise ceux qui tentent d’accumuler du capital en décourageant le travail, mais il a vraiment peu d’impact sur ceux qui en ont déjà. Ceux-là ont des abris fiscaux bien sûr, mais comme ils contribuent aussi beaucoup aux caisses électorales des partis politiques, les politiciens font des pieds et des mains pour leur faire des traitements de faveur.
Prenez par exemple cette chronique de Michel Girard de La Presse qui montre comment les dirigeants de grosses corporation ont droit à une déduction de 50% lorsqu’ils encaissent leurs options d’actions. Eh oui, de temps en temps il arrive aux chroniqueurs de La Presse de viser juste. Les options d’actions sont monnaie courante dans la rémunération globale de ces dirigeants, mais contrairement à des revenus de commissions, il ne sont taxables qu’à moitié. Je vous en cite quelques passages:
« Pour l’année fiscale 2007, on rapporte que 78 502 détenteurs d’options d’achat d’actions d’entreprises cotées en Bourse ont réclamé au titre de la déduction pour option d’achat d’actions un montant total de 4,1 milliards de dollars. Selon le ministère des Finances, cette déduction a permis à ces privilégiés de la société d’économiser 1,2 milliard d’impôt fédéral. »
« Le cadeau ne s’arrête pas là. À cet impôt fédéral économisé grâce au traitement de faveur accordé aux revenus d’options, il faut également ajouter une économie d’impôt provincial d’au moins 650 millions de dollars pour cette même année fiscale. »
Et encore:
« En passant, sur les 78 502 employés qui ont réclamé en 2007 une déduction de 4,1 milliards de dollars sur les 8,2 milliards de profits encaissés avec leurs options, il faut savoir que 75% de cette déduction est allée dans les poches de seulement 7985 riches dirigeants des entreprises cotées en Bourse. »
« Toujours selon les chiffres du budget 2010, les 7985 employés de ce groupe sélect gagnaient plus de 500 000$ par année. Ils ont réclamé à eux seuls une déduction de 3,1 milliards sur les 6,2 milliards de dollars de profits encaissés à même leurs options d’achat d’actions. »
« Pour vous montrer à quel point les dirigeants d’entreprises boursières sont gras durs avec leurs généreux régimes d’options d’achat d’actions, sachez qu’ils ont réussi en 2008 à encaisser des profits de quelque 5,1 milliards alors que la Bourse canadienne s’effondrait de 33%. »
Édifiant non? Ce n’est pas que je suis contre ces bonus qui sont librement consentis à ces dirigeants par leurs actionnaires, mais si je suis imposé pour le plein montant de mes revenus, ce n’est que justice que ces messieurs soient assujettis aux même règles. Je suis relativement certains qu’on pourrait combler nos déficits un peu plus rapidement de cette façon sans mettre le fardeau sur la classe moyenne.
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@ Philippe David
il ne faut pas confondre logique et réseau d’influence pour les super-riches.
L’impot est impopulaire dans tous les pays mais il est plus « progressif » que les taxes sur les produits de consommation, identique pour tous. Oui ca nécessite des comptables. Ce qui est ennuyant c’est le montant des honoraires d’un CAA comme celui d’un avocat. Il faudrait simplifier les regles pour rendre plus facile le diplome et baisser avec l’offre et la concurrence, les honoraires. Au final c’est juste des additions et des soustracticons. Alors certes c’est pas passionant mais de la a faire les salaires qu’ils font c’est assez écoeurant.
Le fardeau fiscale repose de plus en plus sur la classe moyenne. Je pense qu’on a fait trop de cadeau fiscal aux entreprises pour les atirer.
L’evasion fiscale comme avec les banques elles-memes.
Pour une rare fois, je suis entièrement d’accord avec toi. Si les riches et les grandes entreprises paieraient leur part d’impôt, nous n’en serions pas là.
Cependant, je préfère une imposition progressive, qui est beaucoup plus équitable dans un contexte de répartition de la richesse.
@ Lutopium et Paul Napoli
Tant qu’à avoir un impôt, je préfère de loin l’impôt à taux fixe. Ça décourage moins le travail et l’accumulation de capital pour la classe moyenne. Plus besoin de se soucier si on fait du surtemps, si celui-ci sera imposé à un taux plus élevé. Autrement l’impôt favorisera ceux qui ont déjà du capital au détriment de ceux qui cherchent à grimper l’échelle.
@Philippe David
C’est vrai que le taux d’imposition à 50% arrivent vite au Québec. Dans un pays plus riche, la barre serait placé plus haut.
Il faudrait imposer davantage le capital et moins le travail. Pourquoi ne le fait on pas ? Sans doute que le capital peut être plus mobile que le travailleur et aussi les politiciens doivent trouver des fonds pour leur parties.
@Paul Napoli
« Il faudrait imposer davantage le capital et moins le travail. »
Pas d’accord.
Si on impose le capital, on décourage l’investissement, et donc la production de richesse. Il n’y a aucune raison de taxer le capital puisque c’est de l’argent qui a déjà été taxé d’une façon ou une autre. Ce serait de la double-taxation.
Par exemple, si vous économisez une partie de vos revenus nets (sur lesquels vous avez payé de l’impôt) pour investir dans une entreprise (que vous démarrez vous-mêmes ou en bourse), il n’y a aucune raison pour que ce capital soit taxé une seconde fois; autrement ça vous décourage à investir et ça prive une entreprise productrice de richesse de ce capital.
Les meilleurs moyens pour financer l’État sont:
1) Tarifs sur les services publics (utilisateur-payeur)
2) Taxes à la consommation
3) Impôt fixe sur le revenu (que ce soit salaire, intérêts, dividendes, gains en capitaux, options, etc).
PD,
La loi n’a jamais rendu quoi que ce soit de parfait. Vous discutez d’une fiction, de A à Z ou tout est possible. Pensez-vous vraiment que ça va changer quoi que ce soit d’enlever un peu plus à ceux qui encaissent des options? Voyons donc. Vous savez que le problème fondamental, c’est que le gouvernement ne contrôle pas sa monnaie. Tous les autres trucs dont vous discutez, c’est réellement du superflu. Peut-être pour vous donner bonne conscience que vous faites avancer le débat. C’est facile de pointer du doigt et de se choquer contre les autres (qui ne paient pas leur juste part, supposémment). Mais ça change quoi au fond? Vous vous laissez aspirer dans l’illusion, occupés à débattre le bien-fondé de l’illusion.
C’est un film ce dont vous parlez, et vous ne contrôlez pas le scénario.
Je suis contre tout impôt sur le revenu – qui pénalise l’initiative – et contre toute taxe à la consommation – qui ralentit et biaise l’activité économique.
C’est le capital qu’il faut taxer et à taux fixe. Chacun, selon sa richesse, doit contribuer également au fonctionnement de la société.
Un peu plus dit très simplement:
http://nouvellesociete.wordpress.com/2008/03/10/21-la-magie-du-tapis-roulant/
Encore plus… dit moins simplement
http://nouvellesociete.wordpress.com/finance/
@ l’auteur (personnel)
Je suis incapable de vous rejoindre. Pourriez vous introduire votre photo sur le site de Centpapiers ( 1 500 + lecteurs par jour)
PJCA
@ Aimé Laliberté:
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Changer les incitatifs, c’est modifier le système. Et dans ce cas-ci, à mon avis, ce serait quand même une amélioration.
La proposition de Michel Girard me semble intéressante (http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/201003/10/01-4259070-enrichir-les-gouvernements-avec-les-options.php). Il ne s’agit pas d’appauvrir les dirigeants (ils trouveront d’autres trucs), il s’agit qu’ils s’enrichissent aux dépends des actionnaires au lieu de l’ensemble de la société.
À l’heure actuelle, l’enrichissement des dirigeants grâce à ce traitement fiscal privilégié est financé en grande partie par le gouvernement. Les compagnies n’ont donc aucun intérêt à s’en priver.
Lorsque seuls les actionnaires rémunèreront les dirigeants:
a) la population en général ne sentira plus l’injustice de façon aussi frustrante
b) les actionnaires seront plus incités à se tenir au courant
Qui serait perdant?
JP
Vous dites :
»À l’heure actuelle, l’enrichissement des dirigeants grâce à ce traitement fiscal privilégié est financé en grande partie par le gouvernement. Les compagnies n’ont donc aucun intérêt à s’en priver. ».
Et pourquoi pensez-vous que les dirigeants ont droit à ce traitement fiscal privilégié? Croyez-vous que c’est le simple fruit du hasard? Et que dire de tous les autres investisseurs qui réalisent des gains en capital imposables à 50 %, ne sont-ils pas aussi avantagés par rapport à celui qui gagne un revnu d’emploi imposé à 100 %.
Et lorsqu’on a terminé le calcul, à qui va l’argent?
Essentiellement aux banques, parce qu’on ne contrôle pas notre monnaie.
Mais tant qu’on va discuter des branches dans l’arbre, et qu’on ne s’attaquera pas à la racine du problème, on ne fera que pelletter de l’air.
@minarchiste
En me relisant, j’ai voulu preciser et puis …
Il faut taxer autant le revenu du capital que le revenu du travail, ni plus mais pas moi comme actuellement.
La production de richesse c’est les travailleurs qui la produisent et pas les investisseurs. La finance peut détruire des industries pas assez rentable sur le court terme et entrainer des pertes considerables à long terme. Il faut un meilleur équilibre.
JP, et les autres…
Quel est votre intérêt à défendre les intérêts des actionnaires? Si les actionnaires ne défendent pas leurs propres intérêts, pourquoi voulez-vous le faire à leur place? N’avez-vous pas assez de vos propres problèmes, avant de prétendre régler ceux des actionnaires de compagnies privées?
Ou est la logique dans tout ça?
Je ne défends pas les intérêts des actionnaires, au contraire… je veux qu’ils paient entièrement le salaire des dirigeants. Je veux les responsabiliser.
Les actionnaires ont fait le choix d’être actionnaire. Qu’ils en assument les resposabilités.
Laquelle de mes propositions vous laisse croire que je défends les intérêts des actionnaires?
J’ai relu votre commentaire et j’avais mal compris ce que vous disiez. Vous dites que le gouvernement finance cet avantage pcque les dirigeants sont moins imposés. D’Accord.
Ce que je vous dis, c’est que le système monétaire et la taxation (qui vont main dans la main) sont profondément injuste (‘born in sin’, disent plusieurs) et que ce n’est pas un ajustement par ci par là qui va changer quoi que ce soit à la situation.
Au surplus, il y a plein de choses qui se passent présentement qui vont vous affecter bien plus que l’impôt que les dirigeants payeront ou payeront pas.
C’est des enfantillages l’imposition des dirigenats d’entreprise. Une distraction inutile de plus, en espérant que vous ne verrez pas ce qui se prépare vraiment.
@ PJCA
J’ai eu quelques ennuis avec mon hébergeur, mais tout est rétabli. L’adresse courriel habituelle fonctionne maintenant – Laissez-moi savoir comment procéder.
@ PJCA et PN
Je m’oppose aussi à l’impôt sur le capital pour les mêmes raisons que Minarchiste. Décourager l’investissement plutôt que le travail ne nous avance pas plus. Par contre, l’intérêt sur le capital devrait être traité comme tout autre revenu pour tout le monde.
@ Aimé Laliberté
Ce que je pointe surtout du doigt dans mon texte est que l’égalité devant la loi n’existe pas. Certains sont plus égaux que d’autres.
@Paul Napoli
« La production de richesse c’est les travailleurs qui la produisent et pas les investisseurs. »
C’est une vision bien incomplète du processus de création de richesse. Le travail a besoin de capital pour être productif, sinon c’est l’âge de pierre.
Et ce capital, ce sont les épargnes des investisseurs qui le fournissent. L’investissement est donc un élément central du processus de création de richesse.
La recherche d’un meilleur rendement sur le capital stimule le développement technologique et l’innovation. C’est ce qui fait qu’on peut faire plus avec moins et avoir un niveau de vie supérieur.
C’est pourquoi le capitalisme est le système qui enrichit le plus la population.
Le gouvernement prend:
50 % de mes revenus (minumum)
15 % sur mes dépenses personnelles
200$/mois pour stationner au travail
ass. Chom, RRQ, Ass parental, pension obligatoire, Syndicat, club social … alouette .
il a / Loto Québec / Hydro Québec / SAQ / SAAQ etc.
La péréquation
Les policiers se cachent partout pour me taxer
Merde …. et il en veut encore ?????
Et si, il aprenait mieux gérer ses dépenses ??? ca ne serait pas plus équitable et juste ???
PD,
Qui ici pense que l’égalité devant la loi existe?
Quand on vous colle un billet d’infraction, par exemple, et que vous allez en Cour, vous êtes seuls contre l’état.
Le juge est payé par l’état, comme le procureur de la Couronne, le greffier, et le policier chargé de garder l’ordre dans la salle.
Le poursuivant ET LE JUGE représentent tous les deux l’état.
Me semble que c’est clair.
@minarchiste
>> Et ce capital, ce sont les épargnes des investisseurs qui le fournissent.
C’etait vrai dans l’antiquité. Depuis le XXe siecle, ca represente qu’une petite partie. L’entreprise a une valeur avec son outil de production et aussi un potentiel de creation de richesse qui lui permet d’attirer des fonds.
Avec votre vision, je comprend mieux pourquoi vous êtes refractaire a l’effet de levier des banques et la création ex-nihilo. Vous devriez aller vivre au XIXe siecle pour en comprendre mieux les inconvénients.
Et puis nous avons pas assez d’or pour toutes les richesses crées et qui s’exchangent.
Pour éviter que mon commentaire soit mal interprété, j’ajouterais que les juges prennent généralement leur travail très au sérieux et que ce sont souvent eux qui ultimement protègent le citoyen contre les abus de l’état.
D’ailleurs, ils sont inamovibles jusqu’à l’âge de la retraite (65 ans) et sont soumis d’abord au Conseil de la magistrature s’ils commetent des écarts de conduite.
L’indépendance d’esprit de plusieurs juges explique d’ailleurs pourquoi le gouvernement Harper cherche à imposer des sentences minimales, de façon à enlever au juge sa discrétion judiciaire.
@ Minarchiste:
Si on impose le capital, on décourage l’investissement, et donc la production de richesse.
Je ne vois pas la logique de ne pas investir si votre capital est taxé. Ce n’est pas le rendement sur le capital que je propose de taxer, mais le capital lui-même. Sous prétexte qu’il diminue, vous allez renoncer à le faire croitre ?
Il n’y a aucune raison de taxer le capital puisque c’est de l’argent qui a déjà été taxé d’une façon ou une autre.
Si seul le capital est taxé, par définition, il n’a pas été taxé autrement… Il a une charge récurrente, parce que le fonctionnement de la société est une activité récurrente.
PJCA
@pierrejcallard:
« Si seul le capital est taxé, par définition, il n’a pas été taxé autrement »
Indubitablement. Aucune autre interprétation possible.
Sauf peut-être dans le régime transitoire.
Mais j’aimerais mieux comprendre votre proposition. Mon petit doigt me dit que vous avez peut-être un ou deux textes de référence à ce sujet. J’aimerais entre autre bien connaître votre définition du capital ainsi que comprendre de quelle façon il pourrait être taxé.
@Paul Napoli
« Et puis nous avons pas assez d’or pour toutes les richesses crées et qui s’exchangent. »
Cette affirmation est très boîteuse et est constamment ramenée par les keynesiens. C’est un non-sens! Ils affirment des stupidités du genre « il y a 500 millions d’once d’or sur la terre, chacune once vaut présentement $1,100, ce qui donne $550 milliards, ce qui est insuffisant comparativement à la taille de l’économie mondiale ».
Cela ne fait que démontrer que, dans un contexte où il redeviendrait utilisé comme monnaie, l’or serait nettement sous-évalué.
La quantité d’or disponible ne fait que modifier le pouvoir d’achat d’une once d’or….tout comme la quantité de dollars disponibles affecte le pouvoir d’achat d’un dollar. Ainsi, si vous imprimer de la monnaie, son pouvoir d’achat diminue et donc les prix montent. Ainsi, si on passait à l’étalon-or, le prix (i.e. le pouvoir d’achat) d’une once d’or augmenterait drastiquement. L’argent pourrait très bien être utilisé pour les plus petites transactions.
» L’entreprise a une valeur avec son outil de production »
Selon vous, comment a-t-il été financé « l’outil de production » de l’entreprise? Avec de l’épargne qui a été investit; c’est justement ça le capital!
Taxer le capital?
‘N’est-ce pas comme dire ‘donnes-moi ce qui t’appartient’?
Est-ce vraiement si différent de ‘donnes-moi ce que tu produis’?
@PJCA
Entre taxer le travail ou taxer l’investissement, je ne vois un moindre mal dans ni un ni l’autre. Ce sont deux moteurs de création de richesse.
@Aimé
Tout à fait!
Pas de récession pour les fonctionnaires aux É-U!
http://washingtontimes.com/news/2010/mar/11/government-workers-feel-no-pain//print/
@mina
Je vous rapelle que l’or ne sert pas que pour la monnaie, il est utilisé dans plusieurs produits souvent pour ses proprietes inoxidables et conducteur … et pour les bijoux. Si demain le gramme d’or passe à 10.000$ avec votre etalon-or plus personne ou presque ne portera de bijoux en or. Ca restera dans un coffre fort.
Et pour la monnaie ca sera tres pratique pour avoir une piece d’Or de 100 dollar. (=0,01 g or)
😆
@ Paul Napoli
Et si au contraire on réevaluait le dollar à 1/20e d’once d’or comme il était à l’origine? Rien n’empêche de ramener le dollar à son pouvoir d’achat original. Le prix de l’or n’est élevé que parce que le dollar est constamment dilué, pas parce qu’il a vraiment pris tant de valeur en termes réels.
@ Aimé Laliberté
Si on parle des réguliers de ce blogue, probablement pas tant que ça, mais si on pense au québécois moyen, il y en a sûrement trop qui vivent dans cette illusion.
@Philippe David
Merci d’avoir souligné cette chronique de M. Girard. Pour les rares fois où il ne demande pas à la classe moyenne de faire tous les efforts. Je ne m’y connaît pas assez en économie pour participer au débat à la même échelle que certains participants de ce blogue, mais je suis d’accord avec M. Girard qu’il serait grand temps de mettre fin à cette réduction sur l’encaissement des options d’achats.
Personnellement, je n’ai rien à priori contre l’impôt. J’ai plutôt de sérieuses réserves sur ce que nos dirigeants en font, mais c’est un autre débat. Je préfère par contre que l’impôt soit progressif.
Concernant les taxes à la consommation, j’aimerais bien qu’on puisse leur appliquer une certaine progressivité, et tant qu’à moi, on pourrait les utiliser de bien meilleure manière qu’actuellement. Il y a tous ces adeptes de la surconsommation ostentatoire qui pourraient payer une taxe plus élevé sur leurs achats de montre ou de voiture de luxe.
D’accord pour faire payer les riches, mais faisons aussi payer les paons.
@Paul Napoli
« Et pour la monnaie ca sera tres pratique pour avoir une piece d’Or de 100 dollar. (=0,01 g or) »
Pour les transactions à valeur plus faible, l’argent pourrait très bien être utilisé. Michael Rozeff explique bien la dynamique dans le lien suivant. Notez qu’il ne faut pas commettre l’erreur de fixé par décret le ratio or / argent comme ce fut le cas par la passé. Il faut laisser cette valeur fluctuer.
http://mises.org/daily/4149
Comme la production annuelle de ces deux métaux est relativement faible et constante, il n’y a pas lieu de s’inquiéter quant aux variations de stocks.
Il y a d’excellentes raisons pour lesquelles l’or a été tant utilisé comme monnaie dans l’histoire. Vous devriez vous renseigner avant de parler parce que vous sortez les arguments usuels contre l’étalon-or qui ont été réfutés maintes et maintes fois depuis longtemps. Voir ceci (excellent ouvrage gratuit sur internet):
Cliquer pour accéder à whathasgovernmentdone.pdf
@Paul Napoli
Concernant la réforme du système bancaire au Canada, je décris concrètement comment s’y prendre ici:
http://minarchiste.wordpress.com/2010/02/28/le-programme-minarchiste-version-federal/
@ Thérèse L.:
« Concernant les taxes à la consommation, j’aimerais bien qu’on puisse leur appliquer une certaine progressivité, et tant qu’à moi, on pourrait les utiliser de bien meilleure manière qu’actuellement. Il y a tous ces adeptes de la surconsommation ostentatoire qui pourraient payer une taxe plus élevé sur leurs achats de montre ou de voiture de luxe.
D’accord pour faire payer les riches, mais faisons aussi payer les paons. »
Le gouvernement Charest s’apprête à faire tout ce que vous souhaitez en même temps: il devrait (selon les analystes) augmenter la TVQ de 2%.
Cette taxe est (très faiblement) progressive car elle ne s’applique pas à l’alimentation. Comme l’alimentation représente une plus grande proportion du budget des pauvres, les pauvres sont proportionnellement moins taxés, ce qui correspond à la définition de la progressivité.
Les riches et la paons paieront plus de taxes, bien sûr. Seuls ceux qui épargnent seront épargnés par cette augmentation de taxe.
Bravo Aimé pour tes commentaires. Même si nous ne sommes pas tous des diplomés en économie, je vois que tu as aussi compris que dans l’économie aujourd’hui, les dés sont pipés. Ils sont pipés en faveur des banquiers évidemment. C’est un peu le principe de Loto-Québec. Il y entre plus d’argent dans les coffres qu’il en sort. À la fin, qui est gagnant ? J’ai trouvé hier un texte savoureux qui présente une expérience vécue en Autriche dans les années 30, en pleine crise économique.
http://www.alterinfo.net/Abandonner-les-moules-de-pensee-scleroses-De-nouveaux-systemes-monetaires-pour-sortir-de-la-crise_a43578.html
L’argent qui s’était retiré a été remplacé par des bons du travail. Le travail alors avait une valeur, même si il n’y avait plus d’argent officiel !
Je souhaite beaucoup que M. David puisse prendre connaissance de cette expérience concluante pour l’époque. Et puis, j’ai tellement l’impression que ceux qui cherchent des solutions dans le système économique actuel ne cherchent qu’à gagner du temps en faisant des réflexions sur du grattage de fond de tirroir. Coupures à gauche, coupures à droite, faire plus avec moins, tout en payant plus… Des solutions à la grecque… Comme je disais à quelqu’un; Ceux qui cherchent des solutions dans le système actuel sont aussi complices de ceux qui sont à l’origine des problèmes, parce qu’ils veulent que le système se maintienne, mais dans un apauvrissement généralisé de la population. Avant, je savais que le ver était dans la pomme. Maintenant, je sais que la pomme est dans le ver ! Le ver l’a toute mangée ! À moins de changer complètement de système évidemment, mais il faudra seulement attendre que le système actuel qui est complètement nécrosé finisse par tomber tout seul. Quelque part, j’ai déjà lu ça: « Ce qui est pourri va tomber, et ce qui va tomber ne se relèvera plus. » Pour la suite des choses, j’espère qu’on tirera des leçons de l’histoire.
@ JP:
Toute cette section:
http://nouvellesociete.wordpress.com/finance/
Mais particulièremnet le texte 14 et les suivants
@ Minarchiste:
« Entre taxer le travail ou taxer l’investissement, je ne vois un moindre mal dans ni un ni l’autre. Ce sont deux moteurs de création de richesse. »
Une foi qui semble solide…. mais êtes-vous vraiment satisfait de votre argumentation ? 🙂
PJCA
@Pierre JC,
J’ai une question à 25 cents pour vous.
Une question que sans doute tout citoyen se pose.
Avant l’impôt et les taxes de quoi « vivait » notre gouvernement?
P.S.: Je vous enverrai 30 cents.
Pour un savoir à cinq cents, ce n’est pas cher. Les chantiers de démolitions de sociétés au Québec commencent à nous agacer…
Signé: un ignorant avec du coeur, mais bien des valets de piqués.
@ GP:
L’impot tel que nous le connaissons est relativement récent. Il est apparu pour financer la guerre de 14, simplement parce que nous avions désormais les moyens technique de le prélever.
Avant, il y avait les taxes, répondant toujours au même critère : être techniquement capable de les prélever.
J’explique ça quelque part, je vous donnerai la référtnce. Pour moi il est tard….
PJCA
@ Gaetanpelletier
Question très pertinente s’il en est une. Si naguère nos gouvernements vivaient avec beaucoup moins, c’est qu’ils en faisaient beaucoup moins. On peut effectivement se poser la question si vraiment nous en sommes mieux ou pire en prenant en ligne de compte l’inefficacité légendaire des bureaucraties gouvernementales. Personnellement, puisque ma propre croyance va dans le sens de réduire le rôle de l’état, on peu concevoir qu’un état minarchique aurait besoin de peu ou pas d’impôt.
@ pierrejcallard:
Merci. Je vais lire cela à tête reposée. ça risque de me prendre quelques jours…