Archives mensuelles : mai 2010

Gesca et censure anodine

Quand on a ces « 75 berges » dont parle Ferré et qu’on veut encore, dans un dernier droit contre la montre, mettre grato 10 heures par jour de travail pour une bonne cause, on n’a vraiment aujourd’hui que l’embarras du choix. Toute la société est à s’effondrer et on ne peut regarder nulle par sans voir une injustice, une incompétence crasse, un égoisme  insolent ou un bout d’hypocrisie qui dépasse sous la cape de la « bien-pensance ». J’ai choisi de lancer un journal citoyen.

Pourquoi un journal ? Pourquoi pas un parti politique ? Parce que le Pouvoir, désormais, pourra empêcher efficacement les rassemblements  de personnes et des moyens matériels qui pourraient le mettre en péril.  Les dés sont irrémédiablement pipés, et se réunir en groupes ne fait que faciliter la tâche de ceux qui veulent identifier les mauvaises têtes.

Rien d’autre ne transformera plus notre société qu’une myriade d’actions individuelles, sans liens formels entre elles. Des actions qui seront rendues convergentes uniquement par leur adhésion à des principes communs … et deviendront efficaces  par la seule volonté ferme de chacun de poser SEUL les gestes qui faciliteront l’atteinte des objectifs qui découlent de ces principes.  Avec les contrôles que permettent les technique modernes, c’est la seule révolution qui reste aujourd’hui concevable.

Même cette révolution, cependant, n’est possible que si existe un espace où peuvent échanger leurs idées ceux qui en ont, permettant à chacun de prépaper sa propre action individuelle.  C’est cette action qui  sera sa contribution à une volonté commune, dont le but demeurera un non-dit et la trajectoire constamment mouvante.

Le Pouvoir ne veut évidemment pas que cet espace de communication et d’échange existe. D’où l’émergence d’un monopole de la pensée unique, composé de médias qui ne sont distincts qu’en apparence, étant de fait également asservis au Pouvoir.   L’émergence, aussi, d’un subtile, mais implacable censure…

Censure ? On ne parle pas ici de la censure des attaques massives contre les droits citoyens: l’internet ne permet plus qu’on les cache !  La stratégie cynique du pouvoir est désormais de les justifier … comme l’admission candide (!) de la torture à Guantanamo en a été un bon exemple.   On parle d’une censure  insidieuse, quasi imperceptible des moindres déviations de la pensée correcte. On parle de la suppression, loin en amont, des idées dont on pourrait penser que le citoyen risquerait d’apprendre peu à peu à devenir plus critique…     Manipuler aussi, c’est prévoir…

Vous croyez que j’exagère ? Depuis pas mal de temps, je note les commentaires que me refusent les blogues de Cyperpresse. Étonnant.  On pourrait en écrire un petit livre, mais, pour les fins de cet article, j’ai fait un blitz aujourd’hui même et soumis  en quelques minutes quatre (4) commentaires en rafales sur autant de fils. Des commentaires assez anodins, de droite, comme de gauche… Mais qui pourraient faire réflechir.  Trois ont été retenus, le temps que la foule des badauds soit passée… Après, ils seront enlevés, ou publiés quand plus personne ne viendra les lire… Naturellement, c’est dimanche, mais ce n’est pas si différend le lundi, le mardi…

Il est bien dangereux que le contrôle de l’opinon citoyenne au Québec soit en pratique  confié  au duopole Gesca-Québécor.  En censurant arbitrairement des opinions qui sont tout a fait légales et correctement exprimées, ces deux géants du secteur privé assument un pouvoir exorbitant qui est contraire à la démocratie.  Il faudrait qu’une Régie de l’Information sous contrôle des citoyens vienne voir ça de près.

Mais ça peut tarder…  en attendant, il faut un journal citoyen. A combien de gens –  qui ont tant a dire et parfois peu d’expérience pour l’exprimer – les medias refusent-ils sytématiquement le micro ?  C’est pour ça que j’ai choisi cette lutte.  Pas une option politique, les choix restent ouverts; juste un journal – Cent Papiers – où écrire sera facile et où aucune opinion  NE SERA CENSURÉE  sauf si elle est explicitement prohibée par la loi.

Lire CentPapiers n’engage à rien.  Ceux qui partagent  un même  dégoût de ce que la gouvernance actuelle est à faire de notre société peuvent venir y constater qu’ils ne sont pas seuls à s’en attrister.   Ils peuvent aussi y écrire. C’est aujourd’hui un devoir du citoyen de s’exprimer. Votre devoir.

Pierre JC Allard

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SIDA de Civilisation – Génocide en clinique

Yan Barcelo, 29 mai 2010

Depuis 1971, on a donné cours au Québec à environ 725 000 avortements (l’euphémisme de rigueur étant interruption volontaire de grossesse). Sur une période de 30 ans, Québécoises et Québécois ont éliminé ainsi 10% de leur population. Sous d’autres cieux, on a parlé de génocide pour beaucoup moins.
Il ne faut pas chercher ailleurs le déficit démographique qui fait maintenant du Québec une des sociétés les plus rapidement vieillissantes au monde et qui nous oblige à combler le vide par la voie de l’immigration – et le lot de tensions sociales que cela entraîne.
On parle beaucoup des interventions rétrogrades, pour ne pas dire scandaleuses, du cardinal Ouellet. On peut lui reprocher son style un brin tranchant, mais il reste qu’il est le seul au Québec à se dresser courageusement contre la culture de mort qui prévaut.
Le cardinal attaque la question de l’avortement au point essentiel où il faut le faire : au niveau moral. Qu’une société pratique l’avortement à un niveau aussi élevé que le Québec, un pays pourtant matériellement avancé, est proprement immoral. À son sommet, atteint en 2002, le taux « d’interruption volontaire de grossesse » était de 40% (chiffres tirés de l’Institut québécois de la statistique). C’est-à-dire que 4 grossesses sur 10, ou encore 4 futurs petits Québécois sur 10 étaient… interrompus. Depuis ce sommet, le taux a lentement baissé pour se situer à 30% en 2008, en d’autres termes, 3 petits Québécois sur 10 interrompus.
Comment expliquer cette baisse? D’une part, les Québécoises semblent retrouver le désir de maternité : en 2002, le nombre total de naissances était de 72 478; en 2008, de 88 600. D’autre part, les moyens « d’interruption » sont plus « efficaces » grâce à la pilule du lendemain.
Est-ce que tout avortement est immoral, devant être condamné et interdit, comme le laisse entendre le cardinal? Je n’irais pas jusque-là. Contrairement à la position qu’épouse l’Église, dans une situation qui peut mener à un avortement, par exemple dans les cas où la vie de la mère et de l’enfant sont en jeu, je privilégie résolument ceux qui sont vivants avant celui qui est à naître. Surtout dans une situation où une femme a déjà un ou plusieurs enfants sous sa responsabilité, sans compter son mari. Dans de tels cas, on parle évidemment d’avortement en tant qu’acte médical.
Et dans le cas de l’avortement suite à un viol, situation extrême qui préoccupe tant l’opinion en ce moment et pourtant guère prévalente au Québec, si la femme veut se faire avorter, elle a mon absolution.
Toutefois, il y a deux aspects cruciaux que le cardinal Ouellet néglige malheureusement, comme tout le monde, d’ailleurs : l’adoption et l’orphelinat. Il fut un temps où le Québec comptait de nombreux orphelinats – tous disparus. Aujourd’hui, le stigmate qui était lié aux « enfants du péché » et à la fille-mère n’a plus cours, de telle sorte que nombre de femmes qui auraient autrefois confié leur nouveau-né à la crèche le gardent. Ou le tuent…
Une partie du débat suscité par le cardinal Ouellet tourne autour de l’absence ou de la présence de conseils et de sollicitude à l’endroit de la jeune femme qui envisage un avortement. Le cardinal dit que tout est mené dans un climat impersonnel où la jeune femme est laissée à elle-même; les adversaires du prélat disent qu’au contraire elle est entourée de professionnels qui « discutent » avec elle. La vérité se situe sans doute quelque part au milieu. Cependant, une option est forcément évacuée de l’équation : la possibilité de confier l’enfant à l’orphelinat dès sa naissance et, le plus rapidement possible, à l’adoption.
Aujourd’hui, si une jeune femme choisit de donner naissance à un enfant qu’elle ne désire pas, elle n’a pas d’autre choix que de le garder avec elle, en attendant qu’on trouve un foyer d’accueil pour l’enfant. Imaginez : elle sera obligée de vivre pendant un temps indéterminé avec l’enfant qu’elle ne désire pas en attendant qu’on lui trouve un foyer d’accueil. La mère devra vivre avec son enfant, s’y attacher davantage, en attendant de devoir y renoncer. Par ces manœuvres insensées, l’option de la vie est rendue immensément plus ardue qu’elle ne devrait l’être. Si nous ramenions les orphelinats, dans une version revue, corrigée et augmentée, la jeune femme aurait devant elle non plus seulement l’option d’interrompre sa grossesse, mais elle pourrait par ailleurs choisir de donner naissance à son enfant et le « lancer dans la vie » par la voie de l’orphelinat.
On dira que l’orphelinat est une option inhumaine qui fait fi de la « qualité de vie » de l’enfant. Bien sûr, rien ne vaut une naissance dans un foyer où le père et la mère sont aimants. Mais on peut certainement imaginer des situations plus éprouvantes que celle d’orphelin. Et comment défendre sérieusement l’idée de la « qualité de vie » si on fait si peu de cas de la vie elle-même et du destin totalement imprévisible des êtres.
Mais il ne faudrait pas se contenter de seulement ramener les orphelinats. Il y a un travail considérable à faire du côté de l’adoption, une voie qui demeure semée d’embûches au Québec. Dans les Centres Jeunesse, qui ont la responsabilité de l’adoption au Québec, on affirme que le premier impératif est l’enfant : il ne s’agit pas de trouver un enfant pour une famille, dit-on, mais de trouver une famille pour un enfant. Mais ce primat est faux : on privilégie d’avantage la mère génitrice. Comment expliquer autrement qu’un enfant confié à une famille d’accueil qui prévoit l’adopter puisse être arraché à cette famille et retourné à sa mère si celle-ci en fait la demande? Une telle sollicitude pour les « sentiments » de la mère est absurde. Une fois qu’une mère a renoncé à la garde de son enfant, l’acte devrait être définitif. Il en va du bien-être de l’enfant, qui doit primer par-dessus tout. Pas étonnant que tant de couples qui souhaitent adopter se détournent du Québec pour aller en Chine, à Haïti ou ailleurs. Au tournant de 2000 (je ne dispose pas de chiffres plus récents), il se pratiquait seulement 200 adoptions à l’intérieur du Québec, contre 900 à l’international.
Certes, même en mettant à l’honneur les orphelinats et un processus plus rapide et plus assuré d’adoption, on ne pourrait compenser les 25 000 avortements qui se pratiquent encore annuellement au Québec. Cependant, cela exercerait un contrepoids plus que bienvenu à notre culture de mort où l’avortement se présente encore comme la seule solution allant de soi pour une grossesse non-désirée. Et plutôt que de voir le gouvernement du Québec injecter quelque 80 M$ dans des interventions de fertilité extrêmement coûteuses et hasardeuses, ces sommes seraient bien mieux investies dans la mise en place d’un réseau d’orphelinats.

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Le français en prison, vu par une tête carrée

Lorsque vous avez été isolé du monde par un long séjour en prison, vous cherchez des façons de vous reconnecter à la vie que vous avez laissée derrière vous. Cette soif d’appartenance peut prendre plusieurs formes. L’une d’elles implique un jeu télévisé que je regarde depuis mon adolescence.

Colin McGregor, prison de cowansville  Dossier Chroniques de prisonniers, Francophonieprison-systeme-carceral-prisonnier-penitencier-pen-tole

En grandissant dans l’enceinte d’une école où j’ai aussi été éduqué, à Westmount, je n’ai eu accès que très rarement à la langue de Molière telle qu’elle est parlée au Québec. L’école Selwyn House est aujourd’hui mieux connue pour ses professeurs que j’ai eus et qui étaient des pédophiles. On ne parle pas de la piètre qualité de son éducation.

Selwyn House
Des portraits de la Reine ornaient les murs des corridors et pas une syllabe de joual ne devait être entendue dans l’enceinte de ces couloirs marbrés. En effet, Selwyn House recrutait ses professeurs francophones partout sauf au Québec pour ne pas être contaminée par l’accent régional. Ainsi, ma classe a parlé une année un français marqué par l’accent du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre: «Bon-jurrr…». Puis, pendant deux ans, alors que notre professeur de français était une princesse russe, nous prononcions le subjonctif avec un chuintement guttural.

Plus tard, nous sommes tombés entre les mains d’un professeur venant de Lyon qui, dès son premier jour, nous a dit que dans la Rome antique, les esclaves faisaient office de professeurs pour les enfants fortunés et qu’il n’avait pas l’intention de s’abaisser à être traité comme un auxiliaire embauché pour servir une bande de gosses gâtés.

Des chiffres et des lettres
900588_21943998 Bientôt, nous nous sommes mis à parler comme de petits bouquinistes des bords de Seine en cravate rayée jaune et blanche. On nous a demandé d’éviter d’écouter les émissions télévisées dans lesquelles les gens du coin parlaient un mauvais français québécois populaire. Quand la télévision câblée nous a finalement relayé «Des chiffres et des lettres», on nous a toutefois dit qu’il était acceptable de la regarder. Ce que j’ai fait. J’ai participé au jeu dans ma tête, et j’ai constaté avec fierté qu’un ti-gars tête carrée comme moi pouvait égaler ou même surpasser les candidats en parvenant à extraire un mot français à la fois étrange et exotique des neufs lettres tirées au hasard et disposées sur une étagère étroite.

J’ai regardé cette émission longtemps après avoir quitté Selwyn House. Je la regardais l’été que j’ai passé en Champagne, envoyé là-bas pour renforcer mes adorables «r» roulés et échapper au péril que représentait le français de Robert Charlebois. Je l’ai regardée lorsque j’étais à McGill.

Au cours de mon emprisonnement à vie, voilà qu’apparaît sur le câble télévisé de la prison, courtoisie de TV5, ce que j’ai reconnu comme un souvenir de jours meilleurs et libres. Une chose à laquelle me raccrocher, une demi-heure pendant laquelle je pouvais faire ce que je faisais jadis, avant de devenir un numéro. Je la regarde aussi souvent que possible depuis la saleté et l’isolement de ma prison.

Chaque jour, les animateurs présentent deux «duels», des casse-têtes envoyés par des auditeurs. Un jour, j’ai envoyé mon propre casse-tête. J’ai écrit que j’étais un «condamné à vie» emprisonné dans un pénitencier canadien et que je regardais leur émission tous les jours.

Environ un mois plus tard, pendant le premier des deux duels du jour, un des juges de l’émission a fixé ses pieds, presque honteux : «Vous savez, il y a des gens dans les prisons qui nous regardent tous les jours. Des moins chanceux que nous.» La co-animatrice a esquissé un sourire charitable. «Oui, a-t-elle dit, C’est vraiment très triste. Nous pensons souvent à eux. Nous recevons souvent du courrier de détenus à travers le monde. On ne leur souhaite que le meilleur», a-t-elle ajouté en secouant la tête.

Je ne suis pas mort!
Ils avaient l’air attristés, comme s’ils venaient d’apprendre la mort d’un des leurs ou une tragédie semblable. Je me suis adressé au téléviseur, souhaitant presque attirer leur attention: «Mais je ne suis pas mort», ai-je dit. «Je suis juste ici et je vous regarde tous les jours.» Jamais mon isolement ne m’a paru aussi total.

Le lendemain, ils ont utilisé mon idée. Mon nom n’a pas été mentionné. Je regarde toujours l’émission les soirs de semaine, lorsque la journée de travail à l’usine de la prison est terminée. Je n’ai jamais envoyé d’autres suggestions. De nos jours, elles arrivent toutes par courriel de toute façon et les détenus n’ont pas accès à Internet.

Autres textes de prisonniers

Pénitencier: sexualité des prisonniers
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Criminalité: l’abc
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Classé dans Actualité, Raymond Viger

Les deux nationalismes

Il y a deux nationalismes dans les rues du Québec en ce moment. Celui qui s’affiche avec le fleurdelisé ou le drapeau des Patriotes et celui qui se vit en bleu-blanc-rouge, à l’image du club de hockey des Canadiens de Montréal. Le premier se célèbre à dates fixes, presque avec modestie, alors que le second est exubérant, s’affiche sur chaque voiture, se klaxonne dans les rues, se convertit en émeute, occupe toutes les tribunes. Pourquoi l’un serait-il plus important que l’autre?

On aime parler du côté rassembleur du hockey. Peu importe tes origines, tes valeurs, si tu te reconnais dans les règles du jeu et que tu connais le nom de quelques joueurs, tu fais partie du groupe. On ne te demande pas grand chose: comprends et respecte la forme du jeu, ses lois et ses principes, accepte que ses règlements fassent partie intégrante de la partie, et tu deviens membre de la grande fraternité des amateurs de hockey du Québec.

Alors, il devient possible de se promener avec des drapeaux du CH, des tatouages du CH, des coupes de cheveux à l’effigie de la « Sainte Flanelle », des serviettes du CH, des peluches du CH, des sacs à dos du CH, des chandails du CH, des manteaux du CH, des casquettes du CH, alléluia! Ça, c’est la fierté acceptable, le nationalisme propret, ce sentiment d’appartenir à une collectivité partageant les valeurs communes du sport.

À l’opposé, il semble qu’on ait peur de célébrer l’autre nationalisme, celui qui commémore d’autres règles et d’autres lois. Certains voient même dans le nationalisme quelque chose de suspect, comme si le fait d’apprécier des valeurs communes dans la vraie vie serait plus dangereux que dans le sport. Un individu habillé du CH de la tête aux pieds encouragera la discussion et sera qualifié de « vrai » partisan; un autre qui a des effigies des Patriotes ou qui s’enroule dans son drapeau sera vu comme un fanatique, un « pur et dur », bref quelqu’un de suspect.

Pourtant, le nationalisme québécois n’est-il pas tout aussi inclusif et respectable que celui du Canadien de Montréal? Au hockey, il y a les traditions, les pénalités pour rudesse, les cérémonials; on accepte quiconque comprend et accepte ces règles. Dans la société, c’est la même chose: que tu sois Noir, Blanc, Jaune ou Vert avec des picots, on ne veut pas savoir d’où tu viens, pour paraphraser Pierre Falardeau, mais où tu vas! On ne veut pas connaître ta vie, on veut savoir si tu comprends qu’un coup de bâton intentionnel en plein visage contrevient aux valeurs du hockey et que de vivre ici sans apprendre notre langue contrevient à nos règles communes. On ne veut pas être au courant de ce que tu fais dans ta chambre à coucher, on aimerait que tu saches reconnaître la longue histoire du Canadien de Montréal et son désir de victoire avec la même passion que celle de notre peuple. On ne veut pas savoir quelle langue tu parlais chez toi à l’origine; dans notre sport, il n’y a que la langue du hockey, et dans notre pays il n’y a que la langue du pays: le français.

Deux nationalismes, deux modèles d’intégration, deux façons d’inciter les nouveaux arrivants à participer à leur société d’accueil. Deux collectivités qui ont leurs règles propres, leurs codes, leurs histoires, leurs façons de vivre. Mais pourquoi s’intègre-t-on plus facilement au hockey qu’au peuple québécois?

Et s’il était plus facile pour un immigrant de s’intégrer et de respecter le Canadien de Montréal et le sport du hockey simplement parce que les règles et les attentes y sont plus claires? Et si, à l’opposé, les attentes du Québec étaient trop floues, complexes, et pas assez assumées?

Si le hockey était comme l’État multiculturaliste

Si le hockey fonctionnait comme notre État, actuellement, il chercherait tellement à plaire à tout le monde qu’il perdrait le respect de tout un et chacun. On établirait des quotas de minorités visibles dans l’équipe. À chaque pénalité, on irait devant un processus d’appel, et révision, à la Cour de ceci ou cela pour déterminer si la pénalité viole les droits individuels. On permettrait aux joueurs Sikhs d’avoir le bâton dans une main et leur poignard dans l’autre. On jouerait les hymnes nationaux des pays de chaque « membre d’une communauté » présente dans l’amphithéâtre. On accuserait les arbitres de faire du profilage racial et après qu’un gros « goon » ait disjoncté et blessé un autre joueur, une coalition contre la brutalité des arbitres se mettrait en place pour se battre contre sa suspension.

On donnerait un avantage numérique à une équipe comptant des joueurs d’autres origines à titre de discrimination positive. On poursuivrait en Cour un entraîneur pour libelle. On givrerait les baies vitrées pour empêcher les juives orthodoxes de voir des hommes faire du sport. On construirait un nouvel aréna dans le sens de la Mecque. On éliminerait les parties du samedi soir pour ne pas nuire au Juifs. On annoncerait les buts et les pénalités dans 150 langues pour ne pas faire de discrimination. On enlèverait les portraits de Maurice Richard ou Guy Lafleur afin de ne pas donner l’idée qu’il aurait pu y avoir un peuple francophone à l’origine de cette équipe. Et la liste s’allonge!

Si le hockey était à l’image de notre société, on ne pourrait plus y jouer ou l’apprécier. Il faudrait penser à chaque mot, peser le pour et le contre de chaque virgule, se sentir mal de chaque règlement et se questionner sur les impacts de chaque pénalité. De peur d’offusquer tel ou tel groupe, les règles deviendraient tellement confuses et malléables que plus personne ne voudrait s’y identifier.

C’est ce qui se produit, actuellement, avec le nationalisme québécois. On a tellement peur de brusquer les immigrants, tellement peur de se faire traiter de xénophobes parce qu’on ose se questionner sur nos capacités d’intégration qu’on ne discute plus de rien. On craint tellement de se faire accuser de poser violence à un tel ou une telle parce qu’on désire imposer notre langue dans notre pays, qu’on ne parle plus du pays. On aimerait tellement plaire à tout le monde et se faire aimer qu’on déplaît à tout le monde et qu’on nous méprise non pas pour ce qu’on impose aux autres, mais bien parce que nous sommes trop pleutres pour nous respecter.

Oser être soi-même

Et si on osait simplement… être nous-mêmes? Si on décidait, tout comme pour le hockey, qu’il est normal d’avoir des règles communes, des lois qui régissent notre nation et que ces règles, ces valeurs communes que sont le français, la laïcité, l’égalité hommes-femmes et d’autres, ne sont pas plus négociables qu’une pénalité au hockey?

Si nous avions assez confiance pour imposer ce que nous sommes et ainsi offrir des règles cohérentes, fortes, qui donneraient le goût aux immigrants de se joindre à nous comme on s’attache à une équipe gagnante?

Les drapeaux du Canadien ou du Québec ne se portent pas à l’épaule en signe de deuil ou bien cachés dans nos maisons. Ils s’affichent fièrement à la face du monde comme représentations d’idéaux qui nous unissent et de collectivités partageant des règles, des lois, et qui acceptent quiconque respectent ces règles et ces lois.

Car à force d’accommoder et de vouloir plaire à tout le monde, ce n’est plus seulement notre nationalisme et notre fierté qui disparaissent, mais nous-mêmes…

Louis Préfontaine

Publié sur les site de Louis Préfontaine

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Ce qu’on peut apprendre d’un sandwich au jambon

Philippe David

Seriez-vous surpris d’apprendre qu’un vulgaire sandwich au jambon est l’aboutissement du travail de milliers de gens? Dans votre sandwich, vous allez probablement trouver du pain, du jambon, du fromage, de la laitue, des tomates, de la moutarde et de la mayonnaise. Chacun de ses ingrédients lui-même l’aboutissement d’un processus de production plus ou moins long. Par exemple , le jambon provient probablement d’un épicier ou une charcuterie, qui elle l’a obtenu d’un abattoir, qui l’a obtenu d’un éleveur de porcs. Pour élever ses porcs, l’éleveur doit les nourrir donc un autre fermier devra probablement cultiver du maïs pour nourrir les porcs. Mais ça ne s’arrête pas là. L’épicier, le charcutier et l’abattoir ont sûrement dû garder la viande réfrigérée, chaque réfrigérateur nécessitant les efforts de centaines d’autres personnes. Pour être transportée d’une place à l’autre, des camions ont été utilisées qui ont dus être construits et qui ont besoin de carburant et de pneus. À vrai dire, la production de votre sandwich a probablement débuté plusieurs années auparavant. Tout ça en nous n’avons pas encore parlé des autres ingrédients.

Comment est-ce possible? Comment est-ce que tout ça se produit? Y a-t-il un comité qui décide plusieurs années à l’avance combien de porcs à élever, combien de laitue à cultiver, combien d’oeufs pour faire de la mayonnaise, combien de lait pour le fromage, combien de diésel à distiller, combien de camions à construire, pour que 3 ans, 4 ans ou 5 ans dans le futur, je puisse me commander un sandwich au jambon pour environ $4.00? Est-ce le gouvernement qui contrôle tous ces processus qui arrivent à rassembler tous ces ingrédients pour qu’en fait, nous puissions avoir un sandwich à n’importe quel moment où l’envie nous prend? Pourtant, si on écoute certains, il faudrait absolument que quelqu’un soit en charge de gérer tout ça. Les marchés, ça ne peut pas se gérer d’eux-même voyons! Si nous laissons tous les producteurs faire à leur tête, ça va être le chaos! La jungle! Que dis-je, la catastrophe!

Eh bien non! Il n’y a pas de planificateur qui dirige tout ça. Que des entrepreneurs qui, en poursuivant leur propre intérêt, s’assurent qu’il y a toujours du pain, du jambon, du fromage, de la laitue, des tomates, de la moutarde et de la mayo et même un cure-dent avec une petite olive, si ça nous chante; dans les tablettes des épiceries. En fait, l’histoire démontre que ce n’est que lorsque l’état se met en tête de tout planifier, que soudainement, on manque de tout, même des choses qui étaient abondantes avant. C’est ça la puissance des marchés.

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La passion selon JJC

Gaëtan Pelletier

(Québec) Le premier ministre Jean Charest renonce à la prime annuelle de 75 000 $ que lui donne son parti pour faire débloquer les négociations avec l’opposition et permettre l’adoption de son projet de loi sur l’éthique.

«Mon salaire du Parti libéral du Québec de 75 000 $, j’ai toujours cru que c’était légitime pour un parti politique de pouvoir poser ce geste-là», a-t-il expliqué ce matin à l’entrée d’une réunion de son caucus. Mais cette prime, même si elle ne pose pas un problème éthique à ses yeux, est devenue un «obstacle» à l’adoption du projet de loi 48. «Je pense que le projet est important à ce point que je suis prêt à renoncer aux 75 000 $ pour faire adopter ce projet de loi», a affirmé M. Charest. Cyberpresse

Si vous cherchez le salaire du premier ministre du Québec, bonne chance! J’ai trouvé des chiffres datant de 2008 qui présentent un salaire de 182,000$. En continuant ainsi, calculez, et vous retrouverez les premiers ministres du Québec sur le BS en 2026. En même temps que les bus électriques à Montréal…. Car en deux ans, il aurait perdu 7,000$… Selon les chiffres « officiels », le salaire du premier ministre serait de 175,000$.

À qui ou à quoi le comparer? Le salaire annuel total du premier ministre du Canada est de 315 000 $. Celui de la sous-ministre du ministère québécois de la Famille et des Aînés, Louise Pagé, est de 187 865 $. L’an dernier, le grand patron d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, a encaissé une rémunération totale de 546 000 $. Un député fédéral gagne 157 000 $. Le revenu moyen au Québec est de moins de 40 000    .   Jean Marc Salvet, Le Soleil

La déconfiture des  tartes

Ou M. Charest aime la politique, ou il déteste l’argent… Ou les deux… Quant à la sainteté convoitée, c’est de la frime.

La politique est le seul endroit où on ne suit pas la règle logique : le patron gagne moins cher que l’employé.

Mais le peuple est d’accord : selon un sondage, 63% (3,800 répondants) jugent que M. Charest devrait renoncer à sa prime.

Voici un vieil article datant de  l’an 2000 , par M. Lucide  Bouchard :

Les sous-ministres, qui gagnaient entre 93 000 $ et 131 000 $, verront donc leur salaire grimper entre 104 000 $ et 158 000 $. Il en sera de même des différents dirigeants d’organismes publics.

À titre de comparaison, M. Bouchard a rappelé qu’à Ottawa, un sous-ministre peut gagner annuellement jusqu’à 224 000 $ et que dans la province voisine de l’Ontario, le salaire d’un sous-ministre peut atteindre 193 000 $.

Si on compare avec le secteur privé, les écarts sont encore plus prononcés.

Le salaire de base des cadres supérieurs des grandes entreprises peut aller jusqu’à 485 000 $, et même atteindre 542 000 $ avec les diverses primes de rendement, selon une étude de 1999 tirée du Hay Executive Compensation Survey. Canoe

En dix ans, les salaires des sous-ministres ont presque doublé au Québec. La prime au rendement? Une hypocrisie instaurée pour ne pas majorer les salaires. Encore le coup de la main sous la marionnette.

Cannelle et pruneau font une chanson

Cannelle dit les mots, Pruneau fait les sons

Si quelqu’un comprend cette philosophie (sic) d’un chef d’État presque au bénévolat, expliquez-moi.

Selon la logique syndicale, mieux on est payé, plus on a une reconnaissance « sociale »  qui porte au respect. Direct du syndicalisme… Les profs, les infirmières, les médecins, bref, tous ces crémés devraient avoir un salaire selon leurs compétences. On serait, prétend-t-on, moins avili, discrédité, selon son salaire.

M. Charest se déclare-t-il incompétent?

Une blague! …

Mais combien vaut un premier ministre d’une province?

Je dirais 599,999$. Un peu plus que le dirigeant d’Hydro-Québec… Avec un chiffre qui ressemble à une étiquette de Wal-Mart, mais en grand.

Le plan B : le pompier en feu

Ne reste qu’à payer le premier ministre avec prime au rendement… Un PM qui nous met dans le trou, nous enfonce financièrement de dettes,  devrait être sabré de son salaire. Dans le cas  contraire, on devrait le « primer » selon une norme de pourcentage collé à la réussite financière du Québec.

Je propose une échelle salariale basée sur le principe du pompier : grimper dans l’échelle sociale à partir du parlement. Le feu fait courir et les sirènes hurlent.

Premiers mois en poste : salaire minimum.

3e mois : salaire d’un soudeur : 18,30$ l’heure.

6e mois : salaire d’un plombier : 29,99$ l’heure.

9e mois : salaire employé de la construction : inconnu ( because tout mêlé et occulte)

1 an : salaire d’un enseignant avec 19 ans de scolarité .Environ 69,000 $

2 ans : salaire d’un député.

3 ans : salaire d’un sous-ministre

Réélection,  si possible, après  analyse d’un comité de vérificateurs généraux, avec à la tête un juge impartial provenant de la Grèce ou de l’Espagne , ou ailleurs, tiré au hasard par la firme  indépendante  Bon an, mal an.

Réussite : 175,000$ de prime. Et c’est parti… En plus du salaire de 599,000$.

Bon! Ne  mangez pas de craquelins pendant que vous lisez, vous risquez de vous étouffer.

C’est gros?

Le chapiteau de Cannelle et Pruneau

Sur le site du nouveau député fédéral de notre région, Bernard Généreux, on annonce une subvention  de 1 239 750 $, pour un projet de 1 800,000. Un chapiteau? Saint-Jean-Port-Joli est une municipalité d’à peine 3,5000 habitants. C’est vrai qu’il y a beaucoup de festivals… En plus, c’est la capitale de la sculpture au Canada. C’est écrit dans les vieux livres d’Histoire. J’y suis passé il y a une semaine. La marina est jolie, et j’ai pu admirer une sculpture. D’ailleurs, j’avais l’intention d’aller uriner dans cette boule bleue en carton-pâte – car il y avait deux personnes en file – du moins, c’est ce que je croyais. C’est Juliette qui m’a dit qu’il s’agissait d’une sculpture.

Mais je m’écarte un peu… Mais pas tout à fait. Si vous allez visiter le lien de M. Généreux, vous noterez la présence du député provincial  Norbert Morin, député de Montmagny-L’Islet à l’Assemblée nationale.

Pour remercier le député libéral de l’endroit, Norbert Morin, les présidents bénévoles des quatre fêtes locales, dont ceux des Chants de marins et des Violons d’automne, ont donné 500 $ chacun au PLQ. Radio-Canada

Tassez votre biscuit…

C’est un peu, pour moi, un retour d’ascenseur pour service rendu, ce que je calcule assez intéressant de la part du député du coin. (Pier Lepage, président du festival Les Violons d’automne). Radio-Canada

Mangez votre biscuit.

Vous auriez dû voir la tête (sic) du député dépité. Après le «  pétage » de bretelles en mitraillette d’AK 47, il avait l’air d’un Pruneau qui était allé uriner dans une sculpture…

Comment un député peut-il être incapable de voir que la subvention en provenance du peuple « mérite » un pourboire au parti en place?

Je sais, Monsieur est un saint. À voir sa bonté qui déborde comme un forage de BP, on le sait. Si le citoyen ne doit pas ignorer la loi, le député devrait se renseigner un peu…

Et pour M. Généreux : Depuis le début de son mandat, plusieurs investissements ont été annoncés dans le comté de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup. 55 millions en 100 jours, voilà la nouvelle réalité du comté.

Je vous passe la recette de récupération des vieux projets… Voilà quelqu’un qui risque de s’autoflageller de bretelles, se « ramasser » à l’hôpital pour blessures au torse, et plus tard aux entorses.

Si c’est cher 599,000$, je me demande combien nous pourrions épargner en pourboires.

Baptême

Je viens de me rappeler le rituel  du baptême.

Et ce signe de la sainte Croix X  que nous traçons sur son front, toi, démon maudit, n’aie jamais l’au­dace de le profaner, nous te l’ordonnons par le Christ Notre Seigneur. Salve-Regina.

Dans l’isoloir du vote, quand on voit que quelqu’un a manqué d’eau à son baptême, on comprend pourquoi les bouffeurs de X ont perdu la trace du renoncement à Satan.

Les Québécois ont une expression : C’est un bon diable!

Ce qui définit assez bien le déchirement et la capacité d’absorption du québécois…

L’avenir des PM

On finirait peut-être par faire des chefs d’État, des penseurs en vrais père de famille qui grattent pour boucler NOTRE budget. Certains couples ont ce 40,000$ en travaillant à deux, élevant des enfants pour fournir des travailleurs à l’état, au lieu de les importer, de les flanquer sur le BS ou d’en faire des chauffeurs de taxi Dr., et  de leur donner des cours de français pour les québécoiser.

Si ça ne fonctionne pas- je parle  des aspirants PM –   ils feront comme tous les pauvres : ils s’achèteront des billets  de Loto-Québec pour essayer d’échapper à leur misère et à l’État de bons diables nous siphonnant.

Et pour le portrait, rien de mieux que San-Antonio :

Il a des taches d’encre bleue sur ses revers, et il va si souvent à la messe que son pantalon reste agenouillé quand bien même le type qui se tient à l’intérieur reste droit.

San-Antonio, Si ma tante en avait, Éditions Fleuve Noir, p.43 ( 1978).

Le financement des partis

Tant qu’à jouer aux pauvres, autant délaisser les « levées de fonds » avec des couverts à 300$. Beaucoup d’invités ne se présentent pas, mais payent leur repas. Ils ont faim de quoi?

Que Loto-Québec cesse de créer le Dingo pour remplacer le Bingo. Que celle-ci crée une nouvelle loterie : La Bravo. But Réel Aux Volontaires Ouverts.

Les prix seront passibles d’impôt pour caisses de levées de fonds. 30% iront dans un coffre géré par un comptable Néo-Zélandais. Les chiffres n’ont pas de langues…

Cette nouvelle structure en action permanente  par la CDR, La Caisse de Repos, constituée d’une majorité de personnes âgées désintéressées du Bingo, mais se voulant actives.

Sous le thème Les foyers en action, cet ensemble de constructeurs de pays, soi-disant dépassés, retrouveraient une certaine énergie dans un jeu réel.

Le réel bénévolat en serait un d’action. Je suis certains qu’ils renonceraient à leur prime de 75$ par mois.

Mais pour faire « éthique », qu’on leur impose les revenus de telles activités.

Le vieux, c’est bon à quoi?

Justement! On ne sait pas leur donner ce qui est bon. On les tasse, car les vieux en savent trop. Même quand ils sont ignorants, de cette ignorance dont se vautrent  les bons diables.

Et qui sait si sur le plan de la santé et de la prise de médicaments, s’ils ne préféraient pas s’en abstenir pour participer et continuer de le faire dans une chose éternelle qui fait vivre avec un grand bonheur jusqu’à la fin?

La passion…

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

Deepwater Horizon – Le geyser de pétrole se poursuit

by NASAJPL

Tel que vu dans l’article « Le Tchernobyl des pétrolières », la situation dans le golfe du Mexique n’est guère reluisante. En fait, il pourrait s’agir de la pire catastrophe pétrolière jamais connue. Et cela se poursuit de plus belle: le geyser de pétrole perforé par l’avarice des pétrolières dans une des réserves les plus profondes et pressurisées de la planète continu de jaillir sans arrêt dans le fond du golfe.

Requiem pour le golfe du Mexique

Ce désastre se classe déjà au-delà de ce qui pourrait être considéré le « Katrina » d’Obama. C’est le Tchernobyl des États-Unis; un désastre qui aurait pu être évité si ce n’était de la corruption et de la connivence du gouvernement américain qui a permis à BP de passer outre les régulations de sécurité, puis ensuite de dissimuler la véritable étendue de cette catastrophe.

Le gouvernement fédéral américain, piégé par ses propres mensonges proférés ces dernières décennies, est incapable de reconnaître ses erreurs et trop arrogant pour même envisager de présenter des excuses. Ils vont continuer, comme c’était le cas avec l’URSS et de Tchernobyl, d’éviter et évacuer cette catastrophe jusqu’à ce que toutes les options pour trouver un bouc émissaire soit épuisées pour ensuite transférer la responsabilité financière sur le dos de la population.

Si tout cela échoue, nous pouvons compter sur ce gouvernement pour mettre en scène une distraction, très probablement une nouvelle guerre majeure, pour détourner l’attention loin du Deepwater Horizon. Il pourrait très bien s’agir de l’Iran ou de la Corée du Nord. Après la défaite en Afghanistan, l’URSS a tout essayé pour camoufler, à l’aide de fanfaronnades, la véritable portée de la catastrophe écologique causée par le réacteur détruit de Tchernobyl, ce qui entraina la fin de leur propre gouvernement.

À son tour, au milieu de la défaite en Afghanistan, les États-Unis tente de camoufler la catastrophe écologique provenant de la destruction du Deepwater Horizon et risque bien de faire couler leur propre gouvernement.

Les compagnies pétrolières, elles, ont profité d’une protection provenant du Oil Pollution Act qui inclut une limite maximale de $75 millions en responsabilité civile pour les dommages que BP, ou toute autre compagnie pétrolière pourrait être forcée de payer les coûts autres que le nettoyage du pétrole, qui demeure sous leur entière responsabilité.

Pour mettre ce $75 millions en perspective, il faut noter que BP a fait $93 millions de profits à chaque jour lors des trois premiers mois de 2010. En d’autres mots, il faut moins d’une journée de profit à BP pour couvrir les frais qui leur sont imposés. Le coût des dommages causés par BP sont enlevés de leurs épaules pour être ensuite placés sur le dos des gens et de la communauté qui doivent alors payer pour ce désastre corporatif. (Source)

Il y a eu des tentatives aux États-Unis pour faire augmenter ce plafond de $75 millions en responsabilité civile des compagnies pétrolières à $10 milliards, mais elles ont été contrecarrées par la Républicaine de l’Alaska, Lisa Murkowski, qui a opposé son objection.

by SkyTruth

Cette fuite constante de pétrole pourrait être 19 fois pire qu’il a été initialement estimé. Des images vidéos du geyser de pétrole situé dans les profondeurs du golfe du Mexique ont été rendues publiques il y a environ une semaine. Il apparait que ce serait autour de 95 000 barils de pétrole, soit un peu plus de 15 millions de litres, qui s’échapperait quotidiennement, selon ce qu’a indiqué un professeur en ingénierie au Congrès américain la semaine passée.

Ces images vidéos ne sont pas venues immédiatement après l’explosion de la plate-forme du Deepwater Horizon, comme il aurait dû logiquement se passer, mais bien un mois plus tard, seulement après que des scientifiques et membres du Congrès aient forcé BP de le faire. BP a d’ailleurs été accusée, en consultation du Congrès, de retenir des informations pertinentes concernant le fond marin, ainsi que de bloquer les efforts de scientifiques indépendants pour déterminer la quantité réelle de pétrole brut s’échappant quotidiennement dans le golfe du Mexique.

by Greenpeace USA 2010

BP a concédé qu’effectivement, il y a beaucoup plus de pétrole qui se disperse dans le golfe du Mexique qu’ils ne le présageaient, alors que le pétrole brut lourd commence à toucher les zones humides de la Louisiane, 35 jours après l’explosion du Deepwater Horizon. D’ailleurs, il semble que ce qui est visible à la surface n’est que la pointe de l’iceberg. En effet, des scientifiques ont découvert qu’il existait de vastes colonnes de pétrole à la dérive sous la surface, dont une mesurant plus de 16km de long, 4km de large et 100 mètres d’épaisseur.

Des chercheurs de l’Institut national de la science et la technologie sous-marine disent avoir détecté plusieurs nappes de pétrole tentaculaire se déployant juste sous la surface de la mer et à des profondeurs de 1200 mètres. Les scientifiques ont déclaré que les dispersants chimiques utilisés par BP dans le golfe du Mexique semble avoir pour effet d’empêcher le pétrole de faire surface. Essaient-ils de dissimuler le pétrole sous le tapis?

by Greenpeace USA 2010

Une chose est certaine, ces corridors sous-marins de pétrole s’étendant sur des kilomètres pourraient empoisonner et suffoquer le vie marine à travers la chaîne alimentaire, entrainant des dommages pour les décennies à venir. Une menace non seulement à la faune marine, mais aussi pour la pêche commerciale et l’industrie touristique de la Louisiane jusqu’en Floride. Selon Samantha Joye, professeur en science marine à l’Université de la Géorgie, les chercheurs ont trouvé davantage de colonnes de pétrole sous l’eau qu’ils ne peuvent compter. Les principales conséquences de celles-ci sont de retirer de vastes quantités d’oxygène de l’eau par les microbes qui consomme le pétrole, un phénomène amplifié par les dispersants chimiques qui nourrissent ces microbes.

Ainsi, cette eau mélangée au pétrole est toxique pour certains organismes et néfaste pour la quantité d’oxygène contenu dans l’eau et cela peut interrompre la chaîne alimentaire à son plus bas échelon, ce qui aura un impact sur les autres organismes qui en dépendent. C’est pourquoi l’écosystème pourrait bien prendre des années, ou même des décennies pour s’en remettre.

Photo HD de la NASA de la marré noire

Les dernières images satellites du déversement continu de pétrole montrent une masse si large qu’il serait possible de la voir à partir de la Lune. Il est question d’une masse immense qui prend toujours plus d’expansion. Une vidéo en temps réel est disponible pour surveiller et examiner les dommages causés à l’équipement au fond de l’eau.

by NASA Goddard Photo and Video

Comme il est possible de le voir sur l’image ci-haut, le pétrole brut a fait ses premières apparitions sur les berges et dans les marais de la Louisiane et une partie de ce dégât est entré dans un puissant courant qui pourrait le porter vers la Floride, Cuba et au-delà.  En Floride, on se prépare d’ores et déjà à l’arrivée de ce cauchemar et des impacts sérieux à leur industrie du tourisme. La côte Atlantique est maintenant menacée au fur et à mesure que le pétrole se répand dans la région.

Mais BP insiste qu’il s’agit d’un déversement modéré.

Pourtant, le pétrole visqueux se retrouvant dans le dédale de marais le long de la côte du golfe pourrait se révéler impossible à nettoyer, laissant un ragoût toxique mortel pour les poissons et la faune, selon des fonctionnaires et des scientifiques indépendants. Les fonctionnaires envisagent des solutions radicales et risquées: ils pourraient mettre le feu à des zones humides, ou inonder des zones dans l’espoir de faire flotter l’huile et la récupérer.
Ils ont averti qu’un nettoyage agressif pourrait ruiner les marais et faire plus de mal que de bien. La seule option viable pour de nombreuses zones touchées est de ne rien faire et laisser la nature dissoudre le pétrole. C’est précisément ce que la déréglementation dans le secteur pétrolier a finalement créé: des ravages écologiques.

L’environnement n’est pas le seul à payer le prix de la corruption, de l’indifférence et des agissements criminels du gouvernement et du secteur privé. Tout comme dans le cas du 9/11, c’est les travailleurs et les équipes de secours qui s’intoxiquent suite à l’utilisation de produits toxiques sans qu’on leur apporte les protections nécessaires. Des pêcheurs rapportent aussi des malaises causés par les produits chimiques utilisés par BP. Mais d’un autre côté, les médias ignorent le fait que Goldman Sachs, le Blackstone Group et Apollo Management sont propriétaires Nalco, le fabriquant du dispersant Corexit utilisé par BP. La question posée par la journaliste Paula Quinlan du New York Times est bien simple: pourquoi utilise-t-on Corexit alors qu’une douzaine d’autres dispersants sont moins toxiques et plus efficaces.

by lumis

Mais BP a refusé les demandes de l’EPA d’utiliser des dispersants moins nocifs, alors la Maison-Blanche a donné l’ordre à BP de couper de moitié les quantités de Corexit dispersés dans l’eau du golfe du Mexique. Le problème est qu’il y a déjà plus de 2 500 000 litres de dispersants chimiques déversé dans l’eau.

La Garde côtière américaine assure désormais la protection des intérêts financiers des sociétés privées en essayant de censurer une histoire que le public a besoin de connaitre. Comme l’a rapporté CBS News: «Quand CBS News a tenté de rejoindre la plage couverte d’huile, un bateau d’entrepreneurs de BP, avec deux officiers de la Garde côtière à bord, nous a dit de faire demi-tour sous la menace d’arrestation. »
La Garde-côtière affirment qu’ils agissent sous l’autorité de BP: « Ce sont les règles de BP, pas les nôtres ». Voir cette vidéo. Ainsi, la Garde-côtière menace des journalistes d’arrestation pour vouloir documenter ce désastre pétrolier.

Conclusion

Personne ne semble savoir quoi faire pour colmater ce puissant geyser de pétrole. BP a essayé différentes solutions, mais aucune ne fonctionnent, et selon la American Association of Petroleum Geologists, on peut envisager que cette situation perdure pendant des années. Une nouvelle donne est le benzène qui s’évapore continuellement dans l’atmosphère et qui présente un danger non seulement pour les personnes âgées et les gens ayant des problèmes respiratoires, mais aussi pour la population vivant dans la région du golfe du Mexique en entier.

Par François Marginean

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Les 7 sont entrés dans CentPapiers

On en parlait depuis quelques temps, c’est maintenant chose faite : les 7 du Québec ont pris charge du journal citoyen CentPapiers.   Ça changera quoi, pour vous, les lecteurs et commentateurs  de ce site ?    On peut répondre « rien », puisque  vous verrez  toujours  apparaître ici, à tour de rôle, les mêmes visages familiers.  Ils vous offriront encore  chacun sa vision du monde qui, comme vous le savez, va de gauche à droite sans solution de continuité.

Mais on peut aussi répondre « tout », car c’est la réalisation des promesses que je vous faisais il y a quelques mois.   Vous trouverez sur CentPapiers une dimension multimédia, des forums-babillards pour vous exprimer, une ouverture à la francophonie, surtout, avec le meilleur de la blogosphère de France pour commencer, mais  aussi la volonté explicite de voir aussi un jour  le monde  en  français à partir de Casa et de Kinshasa tout autant que de Bruxelles ou Genève.

Les 7 dans CentPapiers, c’est une transformation profonde, car la  formule des « 7 » impliquait que nous soyons peu nombreux au pupitre. Avec CentPapiers, nous pouvons vous offrir à tous l’accès à nos colonnes. Vous allez pouvoir devenir partie prenante de l’expérience.  C’est une opportunité.   C’est même un devoir….

Un devoir pour  tous ceux qui pensent et réfléchissent,  car  il est devenu incontournable, si  on veut que la démocratie persiste, de créer une alternative aux médias traditionnels. Les médias traditionnels trouvent trop facilement prétexte à mettre en quarantaine toutes les idées qui n’ont pas reçu le sceau de conformité du pouvoir.

On dit des idées  qui n’ont pas leurs papiers  qu’elles sont « conspirationnistes », que ceux qui les émettent sont des « hurluberlus »…. On les voit comme de petites vérités dangereuses.  Contagieuses…   Hop, en quarantaine ! Puis on les expulse…  ou on les empoisonne. La mission d’un journal citoyen, c’est de protéger les petites vérités. Un journal citoyen existe  pour donner droit de séjour aux faits et aux opinions « sans papiers ».

Évidemment, on fera tout pour l’en empêcher ; un journal citoyen n’y parviendra que s’il jouit d’un appui populaire qui rendrait plus néfaste pour le pouvoir de le faire taire que de le laisser parler. C’est le cas du Canard Enchaîné…  Nous avons donc besoin de vous, nos lecteurs.

Il faut qu’il y ait un consensus fort – de la Gauche de solidarité à la Droite libertarienne – pour dire que si, dans les gestes, la liberté de chacun cesse là ou commence la liberté des autres, la liberté de penser, elle, ne cesse pas : elle doit être immodérée.  Ce consensus se manifestera concrètement dans les articles que VOUS nous demanderez de publier. Ce journal ne survivra que si vous êtes nombreux à le faire, car nous n’avons pas les moyens d’un journalisme d’enquête.  Vous êtes nos seuls yeux et nos seules oreilles.

Exprimez-vous. VOTRE OPINION DOIT ÊTRE ENTENDUE : ne vous en privez pas.  Les 7 vous invitent à entrer vous aussi  dans CentPapiers.  Inscrivez-vous  en mettant un courriel, prenez un pseudo à votre choix … et c’est fait.  Vous serez sorti de la majorité silencieuse pour vous joindre à la minorité qui parle. Le micro est à vous.  Publiez, mais aussi, pour que ce journal soit vraiment utile, il faut que vous vous commentiez les uns les autres.  Car notre  rôle  est de faire connaître impartialement vos idées; le vôtre est d’en discuter sans pusillanimité.

Notre engagement à nous, c’est que VOUS SEREZ PUBLIÉS. Nous ne supprimerons de nos pages que ce que la loi nous oblige à en supprimer ; rien d’autre n’y sera tabou. Nous exilerons seulement  vers une page à l’écart – mais néanmoins bien accessible – les articles et commentaires que le bon goût nous suggèrera d’y garder.

Notre invitation pressante à « prendre le micro » commence tout de suite. Au cours des jours et des semaines qui suivront, CentPapiers  se transformera  pour vous permettre de faire connaître vos opinions plus facilement et de plus en plus efficacement. Ensemble, nous tenterons de faire un bout de chemin vers plus de liberté de penser, de dire et d’écrire

Pierre JC Allard

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SIDA de civilisation – L’homoparentalité

Yan Barcelo – 22 mai 2010
Il y a une semaine, paraissait dans les pages des 7 du Québec un article faisant l’éloge de l’homoparentalité. Ce fut un malheureux événement.
L’homoparentalité, quand elle est le projet délibéré d’un couple homosexuel, est une aberration, pure et simple. Est-ce à dire que l’homoparentalité de fait est condamnable? Bien sûr que non. Je connais personnellement un homosexuel qui, séparé de sa femme, s’avère un très bon père, bien que deux de ses enfants sont passés par une adolescence très houleuse et que son garçon a eu beaucoup de difficulté à reconnaître l’homosexualité de son père. Mais il reste qu’une telle situation est un mal moindre que le simple exil du père, même si elle s’avère éminemment regrettable.
Toutefois, passer d’une situation de fait à une situation de principe par l’institutionnalisation de l’homoparentalité, il y a un pas qui implique d’enjamber un abîme.
Or, ce pas, le Québec a l’insigne et profondément aberrant honneur d’être le premier état au monde à l’avoir franchi. En 2003, le gouvernement a admis légalement l’homoparentalité. Jusqu’où ne pratiquerons-nous « l’ouverture »?!? Et le plus abject et grotesque, c’est qu’on a procédé à rayer des dizaines de milliers d’années de sagesse ancestrale sans le moindre débat public! Je répète: sans le moindre débat public!
Quelle pauvre petite population écervelée ne sommes-nous? Nous débattons à qui mieux-mieux d’accommodements raisonnables, nous formons même une commission parlementaire pour mener publiquement un psychodrame autour de quelques émois relativement marginaux, pourtant quand il s’agit de remettre en question un des piliers de l’institution fondamentale de la société, pas un mot.
Et c’est ainsi que nous remettons en cause la relation trinitaire la plus essentielle de la vie (papa-maman-enfant) en exaltant une non-relation homosexuelle qui est non seulement biologiquement infertile, mais dans sa dimension spirituelle fondée sur le narcissisme et la peur de l’autre sexe. Pourtant, pas un mot. Pas même l’embryon d’un débat.
Et aujourd’hui, voici le genre de situations avec lesquelles on se retrouve. Une femme se fait inséminé artificiellement à partir du sperme d’un ami homosexuel. Elle n’a aucun homme dans sa vie – sauf ce « père » homosexuel qui vient faire un tour de temps en temps – et elle n’a pas non plus de conjointe stable, quoiqu’un ancienne amante vient elle aussi lui donner un coup de main à l’occasion.
Dans un autre cas, un « homme », accompagné de son « conjoint », est appelé à subir un changement de sexe et se présente dans une clinique de fertilité pour y confier son sperme. Il prévoit dans un futur indéterminé utiliser ce sperme pour fertiliser une mère porteuse de qui il recueillera l’enfant qu’il rêve d’avoir et qu’il adoptera avec son « conjoint ».
Voilà où nous mène la société laïque et sa morale « rationnelle » dans laquelle nous nous engageons de plus en plus. Il est évident qu’une morale laïque est un non-sens, chose dont j’ai débattu déjà dans des billets précédents. Là où le ciel a été évacué, et avec lui le destin cosmique de l’âme, il n’y a pas d’autre balise « morale » que la sensibilité et le goût de chacun. Il y a 40 ans, au moment où Trudeau décriminalisait l’homosexualité, l’idée d’une institutionnalisation du mariage homosexuel et de l’homoparentalité aurait été considérée totalement scandaleuse – ou farfelue. Et voici que nos sensibilités s’étant émoussées (sans parler d’une érosion totale de notre sens moral), 40 ans plus tard nous en sommes rendus là. Une moralité authentique pourrait-elle être aussi élastique? Or, pour résister à cette érosion des mœurs, nous pouvons seulement argutier autour d’hypothétiques études sociologiques ou psychologiques. La simple évidence de la conscience morale est mise hors jeu, a priori.
Or les prochaines étapes de l’évolution de nos moeurs sexuelles se dessinent clairement devant nous: nous allons en venir à admettre la pédophilie juvénile (la forme antique du mentorat entre un homme d’âge mûr et un adolescent pubère), puis imperceptiblement nous allons voir émerger diverses pratiques déviantes comme étant « in »: domination et sado-masochisme, fétichisme, esclavage sexuel d’un individu à l’intérieur d’un groupe. Ce n’est qu’une question de temps. Le temps que nos « sensibilités » s’émoussent.
Certains vont dire que mes propos sont homophobes. Balivernes. Bien des déchirements autour d’une prétendue « homophobie » ressortent d’une « confusion des genres » héritée du christianisme où on croit que l’amour permet tout et admet tout. C’est une profonde et malheureuse erreur. Le Christ a pardonné à la femme adultère, mais son pardon ne valait que dans la mesure où celle-ci était repentante et s’engageait à ne plus pécher.
Ainsi, il ne m’appartient pas de « jeter la pierre » aux homosexuels, et c’est une chose dont je me garde bien. Je ne suis pas leur juge et l’impératif de l’amour fait en sorte qu’il m’appartient seulement de les accueillir. Par contre, cet accueil ne doit pas me rendre aveugle à la faute de leur dérèglement moral. Comme on le répète souvent dans les milieux de l’Église, il faut « haïr la faute et aimer le pécheur ».
Tout cela impose donc de faire une distinction très nette. D’un côté, il importe d’accueillir et d’accepter l’homosexuel en tant que personne. D’autre part, il faut s’ériger contre l’institutionnalisation de l’homosexualité tant par le mariage que par l’homoparentalité.
Évidemment, l’esprit du temps n’est pas du tout propice à une telle remise en question. Mais le temps fera probablement son œuvre pour que son esprit se transforme.

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Classé dans Actualité, Yan Barcelo

Le bénévolat: des gens de coeur

Pourquoi est-on suspicieux dès qu’une organisation présente de bons résultats? On scrute ce groupe et ses responsables avec l’espoir de trouver une erreur. Pourquoi n’éprouve-t-on pas le désir de se joindre à ce succès ou, du moins, de le soutenir voire de le reproduire?

Charles T. Dossier Communautaire, Bénévolat

benevolat-implication-communautaire-benevole-citoyennete

On prétend qu’en période difficile, on sait être solidaire! Pourtant il semblerait que ça ne soit pas toujours le cas. On parle partout d’aidants naturels, de simplicité volontaire, de démarches vers l’autonomie, d’entraide populaire et d’actions communautaires indépendantes, mais qui connaît vraiment le milieu communautaire? Celui qui se trouve dans sa propre cour!

Quel dommage car, lorsqu’on découvre les organismes et que l’on est informé sur les changements et l’aide qu’ils apportent à la communauté, on comprend mieux leur importance.

Une qualité de vie

Savez-vous que ce sont eux qui contribuent à améliorer la qualité de vie de milliers de citoyens? Peut-être un membre de votre famille en a-t-il bénéficié? Pouvez-vous imaginer combien d’argent ces organismes permettent  au gouvernement d’économiser chaque année?

Les médias évoquent souvent le budget réservé aux programmes sociaux en termes de gros chiffres. Mais cet argent est redistribué à des milliers d’organismes à travers le pays: au Canada, pour 33 millions de personnes, il existe 160 000 organismes de bienfaisance dont 46 000 au Québec. Finalement un organisme reçoit bien peu!

Les champs d’intervention

2923_186825020017_824765017_6541845_6943489_n Les maladies mentales, la dépendance, la consommation, l’isolement, la pauvreté, la souffrance psychologique, la violence faite aux enfants, la violence conjugale, les agressions sexuelles, l’abandon sont autant de domaines d’action du milieu communautaire, et la liste est loin d’être exhaustive. Combien de ces organismes permettent aux jeunes en détresse de quitter la rue, de se réorienter vers l’école ou vers un travail? Certains reçoivent un traitement en centre de désintoxication ou de thérapie et  s’en sortent. Ils deviennent alors des citoyens respectables qui payent leurs impôts.

Certains de ces groupes communautaires ont pour mission d’accompagner des personnes âgées, malades, démunies et isolées pour leurs rendez-vous médicaux ou légaux importants. D’autres offrent des activités sociales ou artistiques afin de redonner espoir à une population fragilisée pour mille raisons. N’est-ce pas la responsabilité de la société d’aider les plus faibles? Car il est faux  de croire que nous sommes égaux dans la vie!

Des jeunes de la rue, qui pour une fois mangent à leur faim et participent à des activités dans un contexte accueillant, reprendront confiance! Il en est ainsi pour des familles démunies ou isolées,  pour des parents qui s’occupent d’enfants malades ou différents, qui sont dépassés et qui ont épuisé toutes leurs ressources. Les organismes stimulent et guident des gens qui avaient perdu tout espoir de voir leurs rêves s’accomplir.

Personnellement, j’ai entendu des témoignages poignants de personnes qui affirment être en vie et heureux grâce aux employés et aux bénévoles qui œuvrent dans ces organisations. J’ai aussi été témoin des miracles qu’accomplissent chaque jour ces femmes et ces hommes de cœur en sauvant la vie de gens désespérés et exclus du système traditionnel.

Les artisans de l’implication bénévole

204670_2223 Que dire alors de ces organismes et des personnes qui y travaillent? Bien souvent, ce sont des femmes qui soutiennent la communauté, non pas pour le salaire qui paraît bien dérisoire par rapport à leurs compétences, mais par humanisme et par attachement à la cause.

Ces gens de cœur ne comptent pas les heures consacrées à leur mission et considèrent les bénéficiaires comme des hommes et des femmes, non comme des numéros de dossier. Certains se réveillent la nuit, inquiets pour une personne qui souffre.

Mais en réalité, l’essentiel de leur travail n’est pas directement lié à la personne qui a besoin de soutien. Ces gens d’une qualité humaine rare, d’une expertise certaine et d’un professionnalisme indiscutable, pas-sent beaucoup de temps à chercher de l’argent pour que l’organisme sur-vive: les demandes de subventions gouvernementales sont longues et exigeantes à exécuter, les réponses arrivent trop souvent tardivement. Certaines subventions, destinées à payer les minces salaires des intervenants, sont supprimées ou dirigées vers d’autres portefeuilles. Dans la majorité des cas, une petite poignée de personnes travaillent à réaliser la mission du mieux qu’elles peuvent et avec bien peu de ressources. Chaque mois de plus est une victoire!

Créativité, polyvalence et don de soi sont gages de réussite et d’espoir. Le membre qui s’engage doit être à la fois commis de bureau, gestionnaire, réceptionniste, organisateur d’événements, commis comptable, responsable des communications… Mais il doit, en tout premier lieu, être disponible pour la personne qui réclame du soutien puisque telle est sa mission, sa raison d’être et sa formation professionnelle. Il est intervenant, écoutant, souriant et surtout accueillant. Pourtant une épée de Damoclès menace en permanence!

La place du communautaire dans la société

Les organismes communautaires ont leur place et un rôle important à jouer au sein de la société. Nous devons les aider à survivre! Nous devons les appuyer dans leurs demandes d’aide aux gouvernements et aux grandes entreprises. C’est notre responsabilité. Repérez dans votre quartier les organismes près de chez vous et renseignez- vous sur leurs réalisations. Prenez le temps de vivre une journée ou seulement un après-midi avec eux. Interrogez ces personnes de cœur qui viennent en aide aux souffrants et aux marginaux. Vous comprendrez mieux leur essoufflement, mais surtout leur valeur et leur importance pour la population. Peut-être même découvrirez vous que leurs services sont enrichissants et s’adressent à vous ou à vos proches?

Le communautaire est partout mais on ne le voit pas! Que ce soit dans les domaines de la santé, de la culture ou de l’éducation, quelqu’un œuvre chaque jour pour améliorer notre qualité de vie et celle de notre environnement! De même qu’il existe du travail humanitaire à l’international, ici même, dans notre ville, des centaines de travailleurs humanitaires, très souvent bénévoles, ont besoin de notre aide et de notre appui!

Cessons de douter, chers concitoyens, et engageons-nous dans le milieu communautaire: nous contribuerons à créer un monde meilleur, car lorsque le peuple s’implique, les décideurs suivent. On appelle ce phénomène la politique!

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Classé dans Actualité, Raymond Viger