Yan Barcelo, 8 mai 2010
Une nouvelle controverse est apparue en France autour de la mort de Freud, mort « annoncée » par la parution du livre du philosophe Michel Onfray, «Le crépuscule d’une idole : l’affabulation de Freud ». Dans cet ouvrage, que je n’ai pas lu, l’auteur fait une critique de Freud sur trois plans, dont voici un résumé tiré du magazine L’Express :
En premier lieu, Freud aurait eu un comportement malhonnête. En deuxième lieu, sa thérapie n’a pas fait ses preuves. Progressiste ou révolutionnaire, Freud ? En aucun cas, objecte Michel Onfray, qui tient à le mettre également en cause sous l’angle politique. C’était un fieffé conservateur, gardien des bonnes moeurs et partisan de régimes autoritaires.
Dans les milieux intellectuels en Amérique du Nord, surtout aux États-Unis, voici belle lurette que Freud a été enterré, terrassé par les attaques d’un grand nombre de critiques. On peut donc s’étonner que la France ne fasse que commencer à prononcer ses obsèques. Car, après les élucubrations d’un Lacan qui ont hypnotisé toute la génération intellectuelle du post-modernisme, Freud et la psychanalyse occupent une place considérable dans l’espace intellectuel français.
Je répète que je n’ai pas lu le livre d’Onfray, mais il me semble faire une attaque qui ne touche qu’à la périphérie de Freud : le père de la psychanalyse est un charlatan, un shaman en habits scientifiques; sa thérapie n’a aucune efficacité avérée; et il est un conservateur misogyne crasse.
J’ai fait une partie de ma thèse de doctorat en philosophie sur Freud, en me concentrant sur ce que je crois être l’essentiel de ses écrits : son livre Cinq Psychanalyses. C’est ici que Freud nous livre à la fois sa « science », sa méthode et sa façon de les opérer.
Or, ma proposition pour déboulonner Freud est plus simple et directe que celle d’Onfray. Peu m’importe l’homme Freud, peu m’importe sa « saveur » thérapeutique, si on s’était occupé de simplement lire les écrits de Freud, on aurait constaté qu’il s’agit d’un immense canular scientifique, et d’une superbe réalisation de fiction littéraire. Dans ma thèse je me suis concentré sur sa « fameuse » psychanalyse de « l’homme aux rats ». Voici ce qu’on peut en résumer :
Le concept d’inconscient que Freud dit avoir « découvert » est une pure fabrication fictive. Son propos est que l’inconscient est un complexe d’images-mots-affects qui « irradie » dans la sphère consciente, à distance, pour dérouter celle-ci. Le point de départ de ce complexe tient toujours à une scène de traumatisme originelle ayant un contenu sexuel quelconque. Dans le cas de l’homme aux rats, il s’agit d’un moment où le père aurait sévèrement châtié le patient au moment où celui-ci s’adonnait à quelque méfait d’ordre masturbatoire (à 6 ans !), épisode dont le patient ne se rappelle jamais lui-même et qu’il tient de souvenirs racontés par sa mère – qui assignait l’épisode à l’époque où le patient avait 3 ou 4 ans…
À travers un montage extraordinairement touffu et farfelu de mots et de glissements de sens d’un mot à l’autre, d’une image psychique à l’autre, cette scène primordiale agissait, selon Freud, dans la sphère consciente de l’homme aux rats totalement à son insu pour lui infliger une névrose en bonne et due forme. Or, en lisant bien le texte de Freud, on constate quelques données très malcommodes : a) à aucun moment, la scène traumatisante primordiale à l’origine inconsciente de la névrose, ne parvient-elle à la mémoire du patient; celui-ci, à aucun moment, n’en a la remémoration. b) Freud s’acharne avec une insistance très peu scientifique à repérer cette scène primordiale dans les souvenirs de son patient, pourtant ce souvenir ne se matérialise jamais. c) Bref, l’inconscient si essentiel à la théorie freudienne, de même que la matière sexuelle qui le compose, sont de pures fabrications de la part de Freud. Jamais – jamais! – un quelconque contenu inconscient que Freud tente désespérément de lire dans le psychisme de son patient, et dont Freud a cruellement besoin pour « fonder » sa théorie, ne se dévoile-t-il. d) Ces constations tiennent pour les quatre autres psychanalyses du livre de Freud qui, toutes, opèrent selon le même schéma.
Bref, les deux concepts fondateurs du freudisme (l’inconscient et lorigine sexuelle des traumatismes)sont des impostures ou, plus précisément, des fabulations.
Par ailleurs, Freud réclame la paternité conceptuelle d’une foule de mécanismes qu’il attribue à l’inconscient et qu’il dit être de nature « énergétique ». En fait, ces mécanismes (déplacement, transfert, sublimation, etc.) sont les mécanismes même du psychisme conscient. Pourquoi créer du « mystère » là où il n’y en a pas et assigner à un concept très fumeux « d’inconscient » toute une mécanique qu’on ne saurait en aucun lieu lui assigner puisqu’on ne le rencontre jamais. (Notez que je ne nie pas l’existence légitime d’inconscient, mais il s’agit d’une dimension autrement plus vaste que le petit concept étriqué que Freud met de l’avant).
Certes, en cherchant un peu, on peut assigner quelques originalités à Freud, par exemple, sa découverte de la sexualité infantile. Mais là encore, il imprègne à un phénomène mieux identifié sous le nom d’érotisme infantile son obsession sexuelle particulière.
Finalement, je caractérise Freud comme un pygmée intellectuel et scientifique dont le cadavre a été pour moi enterré il y a belle lurette. Mais il y a deux questions-clé que soulève le « phénomène Freud » : pourquoi cette fable freudienne a-t-elle eu une telle faveur, dont l’ampleur est inversement proportionnelle à la richesse scientifique de ses élucubrations? Et surtout, pourquoi les concepts et les idées freudiennes continuent-elles d’opérer encore à notre époque encore, même si le corpus théorique de Freud a été si abondamment désavoué. Car les idées de Freud ont imprégné tous les niveaux de notre organisation sociale et continue d’y opérer d’une façon invisible et souterraine. Quelles sont ces influences encore si virulentes?
Ce sont des questions auxquelles je tenterai de répondre la semaine prochaine. Entre temps, j’invite les réponses et les propositions de ceux qui me liront.
@ YB
Vous arrivez à point dans un débat qui dépasse les frontières du Québec et qui est maintenant devenu un duel Onfray-Levy avec les retombées politiques qu’on peut imaginer. Je vous encourage à le publier sur Agoravox, car je crois qu’il apporte la lumière crue dont aurait besoin le paysage médiatique français. Quand on met un éclairage tamisé sur des tons pastels, tout devient gris et, la nuit, la chatte ne retrouve plus ses petits…
Pierre JC Allard
Je suis étonné par ce que je lis, l’opinion populaire ne propage pas encore ce discours.
La théorie de l’inconscient est-elle invitée à la table des démentis de la psychanalyse? J’y vois certe une invitation à plus de modestie dans les règles de politesse académique vis à vis d’un déterminisme psychique.
Le profane peut-il conclure que le désir de Freud d’avoir fondé une science est un ‘acte manqué’ sur la ‘voie royale’ de ses aspirations?
Merci pour ce billet.
‘Hasard donne les pensées, hasard les ôte.’ Pascal
Le psychanalyste comme Freud a tué en lui toute aptitude à la réception du souffle cosmique, en ayant reporté les causes sur ce qui vient d’en bas ou le matérialisme.
Cette catégorie de médecins sont convaincus par une foi troublante, qu’il n’y a de réalité que dans le monde sensible ; en plus nous n’avons que cinq sens !
Freud fonctionne comme un électricien prétendant faire fonctionner ses circuits et appareils en ne tenant compte que d’un seul pôle du courant.
@PierreJCAllard
Merci pour le conseil, je vais soumettre de ce pas mon article à Agoravox. En espérant que ce ne sera pas trop compliqué…
Historiquement, les premiers critiques de la psychanalyse étaient liés aux mouvances catholiques et/ou fascistes et/ou antisémites et/ou anti-maçonniques. Il faut s’en rappeler si l’on veut comprendre la réaction épidermique des Lévy et des Miller et ainsi comprendre les justifications d’Onfray (« plusieurs critiques de Freud étaient de gauche », « Freud était antisémite et fasciste », etc.etc.)…
VIDEO – Michel Onfray vs Freud 1/3 | Le crépuscule d’une idole
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Je conseille de visionner ces entrevues avec Onfray. À un moment il parle comme un révisionniste en dénonçant l’Église –marchande et sectaire– de la psychanalyse, et parle même des petites bagues qu’il donnait aux membres intimes du cercle intérieur de la secte. Freud était membre de la loge maçonnique du B’Nai Brith (exclusivement juive).
Un bon article de cyberpresse sur le livre d’Onfray:
cyberpresse.ca/arts/livres/201004/29/01-4275319-michel-onfray-lexecution-de-sigmund-freud.php
Flashback:
Onfray déclenche la furie des psychanalystes
http://www.le-projet-juif.info/?p=9
Onfray aggrave son cas
http://www.le-projet-juif.info/?p=109
Onfray face à Gérard Miller (psychanalyste juif très néanderthalien!)
le-projet-juif.info/?p=65
Freud était dans le champ. Mais il a trouvé une des trois pulsions essentielles de l’homme, d’où naissent tous les désirs:
1- La pulsion sexuelle (reproduction, conservation)
2- La pulsion matérielle (s’abriter, manger, etc)
3- La pulsion d’évolution (spirituelle, harmonisation des désirs, satisfaction de soi-même)
Freud, Jung et Adler ont trouvé chacun une des pulsions et Paul Diel les a réunis dans ce que j’accepterais de dire un vrai commencement d’une science de la psychologie méthodologique. Avant Diel, je pense que ce n’était qu’exploratoire et subjectif.
Je vous recommande La Psychologie de la Motivation, de Paul Diel pour en savoir plus. Diel est un homme qui fut hautement estimé par Einstein et un des plus grands esprit du dernier siècle.
Pingback: Freud n’est pas mort – hélas
@Francois M.
Je dirais que vous allez un peu vite en affaire dans votre caractérisation des trois dimensions pulsionnelles mises à jour par les trois premiers grands « psychanalystes ». Il y a là bien sûr une part de vérité, mais c’est très schématique et ca ne rend pas justice à l’ensemble de l’oeuvre de ces théoriciens, surtout à la pensée d’un Adler qui, pour moi, demeure le plus pertinent des trois et qui pense vraiment comme un thérapeute. Pour ce qui concerne Jung, j’ai tendance à la caractériser comme un métaphysicien sous des habits d’analyste psychologique.
Ce que vous mettez de l’avant au sujet de Diel m’interpelle, d’autant plus que c’est un penseur dont j’entends parler autour de moi et dont je ne connais pas l’oeuvre. Votre commentaire m’incite à y jeter un coup d’oeil.
@Druide
Merci pour toutes ces pistes qui tournent autour de la controverse initiée par Onfray.
@Yan Barcelo
Il est plus qu’évident que c’est une archi-simplification, je ne voulais qu’apporter le point que chacun d’eux ont apporté un fragment de ce qui pourrait bien constituer l’ébauche d’une véritable science de la psychologie, que Diel disait devait inévitablement sonder le sens de la vie.
Je vous invite fortement à lire l’oeuvre de Diel, vous ne le regretterez pas. Je vous en avais déjà parlé. Je suis certain que nous aurions de superbe discussion suite à votre lecture.
François écrit que Freud a permis la reconnaissance de:
« 1- La pulsion sexuelle (reproduction, conservation)
2- La pulsion matérielle (s’abriter, manger, etc)
3- La pulsion d’évolution (spirituelle, harmonisation des désirs, satisfaction de soi-même) »
Or cela n’est pas la vision freudienne. Selon Freud, le sur-moi n’est que de la foutaise et il ne le relie à aucune évolution. Il était éminemment anti-spirituel, tout comme sa théorie, qui ramène tout au pipi-caca-bizoune-toton,etc. La « satisfaction de soi-même » irait plutôt dans la catégorie du « moi », c-à-d du « sens de réalité », qui a à dealer avec les besoins du Ça et les exigences du sur-moi.
J’en profite pour vous raconter une anecdote que je trouve intéressante et qui va vous permettre d’apprécier la profondeur du regard du grand anthropologue structuraliste québécois feu Bernard Arcand (frère de Denys Arcand), qui est malheureusement décédé l’année dernière, alors qu’il venait de prendre sa retraite.
Quand j’étais au bacc en anthropologie, dans le cours Approche structuraliste en anthropologie, offert par Bernard Arcand. Le prof a fait une petite analyse de la situation des juifs dans l’Europe des trois derniers siècles et en particulier de trois penseurs d’origine juive qui sont à l’origine d’une véritable révolution des sciences sociales: Freud et le freudisme; Marx et le marxisme; et Lévi-Strauss et le structuralisme. (En passant, Claude Lévi-Strauss, décédé lui aussi l’année dernière, est le fondateur du structuralisme en anthropologie.)
Dans cette présentation de ces trois grands penseurs juifs matérialistes qui ont marqué au fer rouge la pensée occidentale jusqu’à nos jours (et probablement encore dans l’avenir), j’ai immédiatement reconnu un 6-6-6 (chiffre d’homme, le 666 représente, selon les occultistes, l’homme qui, à la Fin des Temps est resté à l’état animal, sous-développé moralement et donc sous-humain). Ce trio de penseurs juifs qui ont répudié la morale juive comme la morale chrétienne représentent un trio de doctrines qu’on peut qualifier d’ « anti-traditionnelles » qui nous ravalent à notre animalité et à la vision naturaliste-matérialiste (qui nie le spirituel) de l’être humain. L’homme n’est selon eux qu’un paquet de pulsions animales (Freud), un hypocrites, un égoïste avare crapuleux (Marx), sur lequel la morale judéo-chrétienne a rajouté un vernis de respectabilité, de politesse, de bienséance et de bonnes manières (Lévi-Strauss). Bref, pour eux, un peu comme le postulait Rousseau, l’humain est un animal social qui s’est trahi et déformé lui-même en se pliant et en se soumettant à des normes de « bien et de mal » (ce qui n’est pas sans rappeler la vision nihiliste-nietzschéenne) et en devenant ainsi un « civilisé », au moyen de son illusoire séparation de la nature et de la culture, séparation dont il s’agit, toujours selon eux, de démontrer l’inanité et l’extrême nocivité, sur les plans psychologique (Freud), sociaux (Marx) et culturels (Lévi-Strauss).
Il serait aussi possible de trouver une influence maçonnique dans ces courants, mais à part l’appartenance de Marx et Freud à une loge du B’Nai Brith, je n’ai pas assez enquêté sur cet aspect. Je sais en revanche que tous ces systèmes sont hautement compatibles et prisés par la judéo-maçonnerie.
Voici le compte-rendu de cet extrait de cours de structuralisme:
Trois penseurs importants ont émergé en réaction à la position structurelle des juifs en Europe, par rapport à la tradition et la modernité.
(Rappel: 1781 est une année importante pour l’émancipation des juifs en Europe. La Révolution Française accorde aux juifs les mêmes droits que les autres citoyens. C’est à peu près ainsi partout en Europe de l’ouest. Mirabeau défenseur des Juifs. Les juifs pénètrent la société européenne. C’est à rapprocher de l’Exode. La résolution de la question juive se fait au prix de changements importants. Les juifs se demandent: « retourne-t-on à la tradition ou devient-on modernes? ». Cela ressemble à ce qu’on a vécu au Québec avec la révolution tranquille qui nous a fait quitter la tradition. Le prix de l’émancipation face à l’ordre traditionnel est qu’il faut être « gentils », convenant.)
FREUD: spécialiste de la censure: il dévoile des tabous. Spécialiste de la gaffe (ex: lapsus). Pour lui le rire est un mécanisme de défense pour préserver les belles apparences (rire jaune…). Il met l’accent sur ce qu’il faut cacher pour rester poli et être « bien élevé » (le sexe, le pipi-caca, le grossier, les pets, rots,etc.). Le civilisé par opposition au grossier, ça le fascine (même chose plus tard chez Lévi-Strauss). Selon Freud, la sexualité explique tout, et la sexualité est animale. L’enfant est un pervers polymorphe (retire du plaisir de tous ses sens, de toute la surface de son corps, après ça c’est le stade oral, plaisir oral, et plus tard plaisir anal, apprentissage de la selle: fierté de faire un beau gros caca, mais il « fait chier » ses parents lorsqu’il veut garder son caca, ne veut pas faire sur le pot.) Prétendre le contraire, c’est de la sublimation. Freud prétendait avoir sublimé sa sexualité (sacrifié sa sexualité) pour comprendre comment le sexe est toujours à la base de nos motivations. Freud est intensément conscience d’être Juif. Il se demande: « Suis-je seulement un juif grossier ou suis-je un savant? » (Note: Comme de fait, toute la secte psychanalytique sera juive). Freud met en garde les juifs du mouvement psychanalytique qu’il ne faut surtout pas ostraciser Jung: « c’est le seul chrétien parmi nous! ». Freud accomplit une inversion remarquable: Ce qui est socialement déplacé (jugé grossier, mal poli, dégoûtant, pervers, obsédé, etc.) est psychologiquement normal. Et ce qui est socialement accepté (ex: refoulement des pulsions mal polies et déplacées) entraine la névrose, c’est psychologiquement anormal! Pour Freud, le sur-moi c’est de l’hypocrisie et tout ce qu’on peut dire pour le justifier la nécessité de la morale, ce n’es que du déni et de la justification de nos pulsions brutales sexuelles et fondamentalement grossières/dégueulasses. Pour lui croire en la morale c’est de la névrose et admettre qu’on est juste un paquet de pulsions sur le bord d’exploser si elles étaient pas retenues par le moi sous la tutelle du tyrannique hypocrite sur-moi. Bref pour Freud on est juste une bête et des obsédés sexuels et tout le reste n’est que justification et cette justification est une preuve de sublimation.
MARX: autour de 1824, son père juif change de nom et se fait chrétien pour pouvoir exercer son métier d’avocat. Marx est formé comme un bon petit chrétien dans sa jeunesse: « Union en Jésus » et blablabla… Il développe une érudition fanatique, érudition qui rend civilisé mais le met en guerre contre son père (capitaliste) (bref comme Alain Soral!). Il est vite victime de censure, dès 1842, il se fait censurer son premier article. . Censuré en Prusse: non pas pou ses idées mais pour la manière dont il les présente, trop brutale et grossière, insultante (bref vulgaire comme les livres de Soral!). Il se fait poursuivre. On lui impose plus de retenue, on lui impose de rester poli, ce qu’il comprend comme étant une tentative de le censurer et de retenir la vérité (style Galilée et Bruno, des scientifiques honnis et condamnés par l’orthodoxie de leur temps, qui avaient dit des évidences « qu’il ne fallait pas dire » et que les pouvoirs en place voulaient tenir cachées). Il se permet des écarts sur la questions juive qui feront de lui un paria dans les deux camps: juifs et non-juifs. Les non-juifs sont choqués par la vulgarité de son antisémitisme, et bien sûr les juifs lui en veulent pour la même raison. Pour lui la civilité et la politesse ne sont que mensonges à dénoncer et hypocrisie malsaine. Il aime beaucoup entendre des capitalistes comme Ricardo qui disent: « Il faut fourrer le peuple ». il dit que els juifs sont de petites négociants véreux, crapuleux. Et signale que vous allez être traités d’antisémite pour avoir dit la vérité sur ces crapules capitalistes (=juives). Le monde devient de plus en plus hypocrite sous l’influence du capitalisme, ça devient comme les juifs et leur hypocrisie et on fait fausse route à cause de ça (notez ici la parodie de christianisme! il reprend à son compte le message de Jésus qui s’en prenait aux hypocrites pharisiens). Pour Marx, le bon sauvage est un communiste (il tente de démontrer le communisme primitif des sociétés antérieures à la modernité) donc « vraiment moral » car naturel, alors que la société civilisée (occidentale) a développée une hypocrisie (les traditions et la religion) et le capitalisme pervertit la nature de l’homme. Pour Marx, toute la culture n’est que « superstructure » (par opposition à l’infrastructure économique qui est la seule réalité) et celle-ci sert les bourgeois capitalistes afin qu’ils puissent maintenir leur domination sur les classes inférieures, maintenant ainsi le statu quo (vecteur de la violence structurelle) qui les avantage, de toute évidence. La culture est donc foncièrement réactionnaire et synonyme de violence structurelle car elle est ce qui permet de maintenir en place un système d’exploitation et d’oppression des masses et de convaincre tout le monde de rester dans le système car c’est celui-là le bon. Donc la culture est à foutre par terre, touts les bases de la civilisation doivent être dynamitées et la religion (« opium du peuple »), surtout le christianisme, sont les pires ennemis de la révolution. Remarquez la transposition de l’opposition entre « superstructure »-« infrastructure » chez Freud, qui se transforme en opposition entre le « sur-moi » (la foutaise hypocrite appelée « morale » et « bienséance ») et le « ça » (la seule réalité: les pulsions et les besoins de l’animal) Bref, pour Marx, le matérialiste historique, c’est toujours les menteurs crapuleux (capitalistes) qui mènent la société et la culture et la morale spirituelle n’est qu’une grosse escroquerie pour nous tenir endormis.
LÉVI-STRAUSS (L-S): Il est fasciné par l’histoire, peu religieux, ce qui déplaît à sa famille puisqu’il est le petit fils d’un grand rabbin de Versailles. Il se met à décortiquer « L’origine des bonnes manières de table », la politesse, etc. Il se positionne contre la vision durkheimienne (Durkheim est juif et digne fils de rabbin) qui postule des sociétés organisées et civilisées comme étant supérieures aux sociétés primitives. Durkheim étudie la modernisation et les changements de l’organisation des sociétés supérieures. L-S veut contredire Durkheim surtout sur ce point là. L-S devient obsédé par le cru, le grossier, le vulgaire, par opposition au raffiné et au vêtu. Pour lui, une « leçon de morale » n’est qu’un autre forme d’expertise, typique de l’occident qui est mené par un idéal de savoir-faire, alors que les sociétés traditionnelles et primitives détiennent un savoir-vivre, un savoir-être qui est supérieur. L’Occident a selon lui erré en focalisant sur le savoir-faire et en oubliant l’importance du savoir-être. On sait faire plein de choses que les sociétés dites primitives e savaient pas, mais nous ion pollue et on met en danger la nature et l’homme lui-même. Pour l’Occident, le monde extérieur est une menace. Cela se voit dans la règle bien connue à l’époque: « Mastiquez bien: pensez à votre digestion ». Il fait ressortir de cela que l’occident réduit le monde en purée, il le détruit pour l’assimiler, alors que le primitif avale goulûment le monde puisqu’il est un avec. « L’enfer c’est les autres »?? Là c’est encore l’Occident qui parle selon lui. On contamine la nature et on a peur d’être contaminé par la nature. Les bonnes manières sont basées sur une contamination de la nature de l’homme. Idéologie qui fait bcp penser à Rousseau, qui est en effet le principal maître à penser de L-S. Enfin, on peut encore une fois retrouver la transposition de l’opposition superstructure–infrastructure/sur-moi–ça dans l’opposition entre le cru et le cuit, ou entre le vulgaire et le poli, le sauvage et le civilisé, car selon L-S la pensée scientifique et le mode de vie civilisé qui se croit supérieur à la nature et aux « sauvages » ne sont aucunement supérieurs à ces derniers: en fait il postule que toute pensée scientifique ou d’éthie des bonnes manières relève encore de la pensée sauvage. La définition de pensée sauvage c’est grosso modo que les gens qui forment une société cheche toujours à créer du sens de son expérience et fabrique donc des systèmes pour expliquer le monde et définir ses rapports avec autrui et son mode d’être-au-monde. Et qu’au bout du compte on reprend naïvement cette pensée sauvage léguée par nos ancêtres comme si cela allait de soi et comme s’il ne s’agissait pas de pensée sauvage mais de la réalité, puisque nous sommes attachés à la raison. Pour L-S, la raison et la rationalité n’ont apporté rien de neuf qui n’existait pas déjà chez les soi-disant sauvages, et elle n’a apporté rien de bon puisqu’elle a ouvert la porte au règne de la technique (savoir-faire au détriment du savoir-être). Bref, pour L-S, on est tous dans la pensée sauvage, on est tous des sauvages, sauf que les soi-disant sauvages qui se promènent tout nus avec leur os dans le nez sont moins pervertis que nous, donc plus honnêtes et dignes que nous!
En résumé, donc, ces penseurs nous disent…
FREUD: « Au fond, vous êtes tous des pervers vicieux » et « c’est malsain de vouloir refouler cela et le nier n’est que sublimation »
MARX: « Au fond, vous êtes tous des capitalistes crapuleux et si vous le niez vous êtes de sales hypocrites »
LÉVI-STRAUSS: « Au fond, malgré vos bonnes manières occidentaux, votre savoir-faire intellectuel, vous êtes tous des sauvages, votre pensée n’est pas différente – encore moins supérieure – à la pensée sauvage »
Chacun de ces penseurs a apporté de très bons points sur lesquels il nous faut s’arrêter et réfléchir sérieusement… mais c’est des *demi-vérités*, non pas des bases réelles pour fonder une nouvelle vision du monde. Autant Nietzsche a posé des questions très embêtantes et qui méritent notre attention, autant les nietzschéens nihilistes (tel Michel Onfray, qui démolit Freud à juste titre) ont fait du tort à la philosophie en érigeant un système autour des questions perspicaces posées par Nietzsche. Les quelques bons points soulevés par ces penseurs juifs déjudaïsés méritent notre attention mais pas notre adoration. Les questions qu’elles posent quant à notre hypocrisie sont valides en elles-mêmes mais à cause de idolâtrie dont ces idéologie ont fait l’objet, elles sont devenues autant de tentations et de pièges qui nous poussent (surtout les étudiants qui connaissent rien de mieux) à rejeter en bloc tout l’édifice de la civilisation et les traditions occidentales (Blanches, n’ayons pas peur de le dire) européennes et surtout la religion et en particulier la religion chrétienne (ou « judéo-chrétienne » bien que cette expression soit sujette à débat).
Pour voir les effets dégénératifs de cette triple impulsion de matérialisme et d’animalisation de l’humain, il faut comprendre l’héritage de l’école de Francfort (le freudo-marxisme ou marxisme culturel, communément appelé « la théorie critique en sciences sociales », parent du politiquement correct et des études gais et lesbiennes, des études noires, féministes, pour l’immigration, contre le fascisme, le nationalisme, etc.). Cette vision combative des sciences sociales visant à saper les fondements de la civilisation « européenne-mâle-blanche-chrétienne-capitaliste », et en particulier le fascisme et l’antisémitisme, sont à la base des conférences Macy (visant à « éradiquer à jamais le fascisme et l’antisémitisme »), qui dès le départ étaient intimement liés aux expériences de manipulations mentales.
L’héritage empoisonné de l’école de Francfort
http://pascasher.blogspot.com/2009/08/lheritage-empoisonne-de-lecole-de.html
[VIDEO] Conférences Macy et nouvel ordre mondial: de la lutte à l’antisémitisme aux réseaux cybernétiques
http://pascasher.blogspot.com/2010/04/auto-reeducation-et-sciences-cognitives.html
Excellente entrevue avec Onfray
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkZklAVEpkAItDUGow.shtml
@Druide
Vous n’avez pas bien lu mon commentaire. Je disais que Freud a trouvé la pulsion sexuelle, Jung et Adler on trouvé les deux autres. Diel a réuni les trois.
À part ça, superbe commentaire de votre part!
@Druide
très intéressante lecture, je découvre.
Dommage que vous vous serviez de la philosophie pour une démonstration de l’imposture de la psychanalyse: vous montrez une ignorance profonde des deux.
Ça laisse rêveur sur le niveau universitaire du Canada français. Et je ne parle pas de vos supporters antisémites…
En tous les cas, Freud n’est vraiment pas mort pour susciter autant de haine, de terreur et d’acharnement de votre part et de celles de vos admirateurs! Vous deriez vraiment tenter une psychanalyse afin d’éviter de vous exposer ainsi…
Have a great day!
@François, t’as bien raison, j’avais mal lu / mal compris ton commentaire. Il aurait pu cependant être plus clair, car un lecteur non-averti pourrait ne pas savoir à quelle « pulsion » il faut associer respectivement Freud, Jung et Adler (d’autant plus qu’elles ne sont pas présentées dans le même ordre d’énumération de ces penseurs).
@Westwood
Peut-être que je te comprends mal, mais je trouve que ton analyse témoigne d’une courte vue, par opposition au regard profond que je décrivais plus haut, soit celui de l’anthropologue Bernard Arcand.
La question de l’antisémitisme est extrêmement pertinente dans le cas de Freud. Freud a fait ses observations et ses généralisations (abusives) auprès d’une communauté juive de Vienne. Ses patients étaient en majeure partie des juifs bourgeois, et les femmes dont il faisait le suivi étaient presque toutes hystériques. À partir de ses observations d’une communauté juive moderne très malade, Freud s’est permis de généraliser sur la psychologie toute l’humanité normale. C’est extrêmement abusif.
Comme le montrait l’anthropologue Bernard Arcand, autant Freud que Marx et Lévi-Strauss réagissaient à la position structurelle des juifs dan l’Europe moderne. Position structurelle signifie « position relative par rapport aux autres éléments » ici par rapport aux autres communautés.
Et autant Marx, que Freud et Lévi-Strauss ont été marqué par l’hypocrisie et le caractère malsain de leur propre communauté (juive) — ce qu’ils se sont empressés de généraliser à toute la civilisation européenne, occidentale! C’est là que se trouve la grande erreur de leur théories respectives selon moi. Ils ont fait de la projection (voyez, je peux pas m’empêcher de parler comme Freud…). Ils tiennent à blâmer en particulier le christianisme et les traditions et les peuples européens. Freud, Marx et Lévi-Strauss n’avaient rien de juifs religieux, donc on ne peux dire qu’ils sont animés de la même haine du christianisme qu’on peut constater en lisant le Talmud, les commentaires du Talmud et les grands textes de la Kabbale. Leur rejet du monde moderne civilisé, propre, poli, en contrôle de soi qu’ils jugent hypocrite « refoulé » et malsain (selon Freud) « capitaliste » et « corrompu » (selon Marx), « supérieurement civilisé » et « prétentieux » (selon Lévi-Strauss), etc., leur vient en fait de leur contact avec la communauté juive et de leur protestation vis-à-vis de la position structurelle des juifs, dont ils reconnaissaient des représentants éminents de la modernité. Des réformateurs comme Luther ont reconnu les juifs comme étant les pires hypocrites, Freud a reconnu qu’ils sont pervers et vicieux, Marx a reconnu qu’ils sont les pires capitalistes, Lévi-Strauss a reconnu qu’ils sont grossiers sous leurs apparences de savoir-faire et de bonnes manières. Et partant de ce constat assez juste, ils généralisent cela (abusivement) à toute l’humanité, et en particulier l’occident. Donc pour eux, toute la morale chrétienne ne peut être que supercherie et moralisme creux, dépourvu de réalité. C’est ce que j’appellerais une vision ANTI-traditionnelle (destruction des traditions) par excellence. Et en s’érigeant en nouvelle traditions, elles sont devenues des parodies de traditions détentrices d’un pouvoir et d’une influence pernicieuse très dangereuse, elles sont devenue de puissantes centrales de CONTRE-Tradition (fausse tradition dangereuse et menant vers des états inférieurs – voire infernaux – de l’être humain). Le freudisme, le marxisme et le courant de Lévi-Strauss ont déclaré la guerre à la civilisation chrétienne européenne et à ses traditions spirituelles, en insistant que l’humain n’est qu’un animal vicieux, un capitaliste véreux et un sauvage prétentieux qui se croit supérieur. De ce point de vue, le salut se trouve dans l’animalité brute et grossièrement sexualisée (Freud), dans la mécanisation de la société et l’uniforme socialisation des modes de production (Marx), et dans le retour à l’état sauvage cru et primitif nécessitant l’abandon des savoirs-faires (Lévi-Strauss).
(Parenthèse: Hollywood suit la même ligne, il faut le reconnaître: le héro américain typique est brutal, grossière sexualisé, tout refoulement est vu comme malsain, il combat des méchants véreux et rêve de retour au Far Ouest sauvage… Et Hollywood dispense sa syphillis morale aux quatre coins de la planète. La présence communiste (rappelons les purges du maccarthyisme), l’influence psychanalytique-freudienne et le mythe du bon sauvage sont omniprésents dans le cinéma hollywoodien. Mais cela n’est même pas l’aspect le plus important de la problématique…)
On remarque souvent que les juifs sont des experts de la projection. Ils fabriquent une fausse menace « antisémite » qui camoufle en fait leur propre hostilité et leur propre haine envers les non-juifs! Et, pire encore, ils affirment que c’est l’antisémite qui fait de la projection en accusant les juifs d’être animés de mauvaises intentions et de vouloir se débarrasser des non-juifs. La réalité est exactement l’inverse de ce qu’ils disent. Ils [Netanyahou] accusent notamment l’Iran d’être « dirigé par des intégristes religieux » et de vouloir la bombe nucléaire pour « rayer Israël de la carte ». Inversez les mots « Iran » et « Israël » et vous avez devant vous la réalité, comme dans un miroir: Israël est dirigé par des intégristes religieux et détient un arsenal nucléaire qu’il souhaite utiliser pour rayer l’Iran de la carte. C’est un phénomène qu’on pourrait qualifier d’ « inversion accusatoire », pour ne pas dire simplement « projection ».
Rappelons qu’une part importante de l’antisémitisme ne vient pas seulement de l’opposition aux capitalistes et aux usuriers juifs (comme l’a montré Marx, qui a écrit notamment « L’argent, Dieu des Juifs ») mais surtout de leur association intime avec la modernité, force éminemment anti-traditionnelle, comme tout le monde lsait.
L’antisémitisme a depuis longtemps été motivé par le fait que les européens voyaient chez le juif une force de dissolution des traditions et de modernisation, avec ses conséquences de dénaturation des civilisations… Rappelons que traditionnellement les juifs religieux de la diaspora (après la mythique destruction du Temple en l’an 70, qui fonde la légende du Juif Errant http://spfc441.blogspot.com/2009/02/le-juif-errant.html ) s’excluaient eux-mêmes du reste des sociétés et s’enfermaient dans des ghettos, sous la tutelle des rabbins. Telle était leur position structurelle. Des juifs modernes, qui ont goûté à la liberté et à l’intégration citoyenne complète depuis 1781 en Europe, se sont mis à combattre les restants du monde traditionnel, car ce monde traditionnel faisait d’eux des usuriers exclus de TOUS les métiers et de toutes les professions, exclus de toutes les guildes de travailleurs et reclus dans leurs ghettos. Ils ont voulu abolir cet ordre traditionnel qui les excluait et les opprimait en fomentant des révolutions partout en Europe. Animés d’espérances messianiques (kabbalistiques) du Retour à l’Age d’Or, ils ont donné un second souffle aux idées libérales, démocratiques, socialistes et même communistes, se sont associés aux loges maçonniques qui répandaient les idées révolutionnaires. Ainsi les juifs sont devenus progrsesivement les plus grandes vedettes de la révolution – 95% des hauts fonctionnaires bolchéviques étaient juifs.
Sur le rapport intime liant les juifs modernes à l’impulsion de modernité anti-traditionnelle, je cite Norman COHN (1967), un spécialiste des protocoles de Sion et de l’antisémitisme:
« les juifs en vinrent à symboliser le monde moderne aux yeux de ses plus implacables adversaires. La chose s’expliquait ais.ment. Des siècles durant, les Juifs, par la force des choses, avaient été des citadins, et ils restaient concentrés dans ls villes, surtout dans les capitales. Du point de vue politique, ils manifestaient une tendance toute naturelle à militer dans le camp libéral et démocratique, le seul qui pouvait garantir et accroître leurs libertés. Certaines carrières leur demeurant traditionnellement fermées, ils firent office de pionniers dans de nouvelles branches d’activité: et ce faisant, quelques-uns d’entre eux devinrent extrêmement riches. D’une manière générale, on peut dire que le sentiment d’une énergie soudainement libérée insuffla aux Juifs un esprit exceptionnel d’entreprise et d’innovation. Dans l’industrie et dan le commerce, dans le journalisme et dans la vie politique, ils étaient couramment identifiés avec l’esprit de modernité. C’est de la sorte que, dans la seconde moitié du XIXe siècle, il fut possible de voir dans les ‘Juifs’ l’incarnation même de la modernité, tout en continuant à les considérer comme des personnages troublants et semi-diaboliques. (…) En faisant passer pour l’oeuvre des juifs, la démocratie, le libéralisme et le laïcisme, il était facile de les rendre suspects aux yeux du corps électoral, qui grandissait par le nombre et non par les lumières » (COHN, N. « Histoire d’un mythe: la « conspiration » juive et les protocoles des sages de Sion », 1967, p.27-28)
Entrevue avec Onfray à la télé française sur son livre.
On peut voir qu’il n’a pas vraiment le sens de l’humour et qu’il fait ce qu’il dénonce (ce que la plupart des gens font à mon avis) Dans ce vidéo,
il dénonce la foire aux égos, le moi-je, moi-je, l’absence d’intelligence collective et l’incapacité des intellectuels de travailler ensemble.
Pourtant, dans le premier vidéo ou il parle de son livre sur Freud, il s’engage dans une obstination épique que seul les français peuvent faire aussi profondément. Jusqu’au point ou il cesse d’argumenter et tombe dans l’auto-dérision.
Je n’enlève rien à son intelligence, mais je trouve qu’il semble être incapable d’être plus grand que lui même pour prendre suffisament de recul pour tuer son égo. Son ton dénonciateur tout azimut devient fatiguant et lourd.
Violemment pris à partie par des docteurs juifs du juteux business psychanalytique, Michel Onfray a définitivement signé son arrêt de mort en affirmant dans Médiapart qu’il n’était qu’un :
“goy du terroir du bocage de basse Normandie”
Saluons Onfray pour ce courage soudain et cette franchise. Il y a fort à parier que l’émission de télévision ou il a été tancé par Jacques Attali, lequel se permit d’ironiser sur le “génie” Onfray et ses activités normandes, ait joué un rôle certain dans sa rebuffade.
Source: http://anonymouse.org/cgi-bin/anon-www.cgi/http://www.le-projet-juif.info/?p=542
Je n’aime pas particulièrement son positionnement philosophique, qui me paraît nihiliste. ..
« Casser du mythe », selon moi, c’est pas vraiment un travail productif en soi, c’est plutôt un travail d’hygiène, comme prendre sa douche, ou aller à la toilette… On pourrait pas se libérer de cette nécessité, même si on voudrait. Mais on passe pas non plus sa journée à faire ça!
Je crois que les psychanalystes vont l’anal-yser comme un « type anal »: le genre qui « fait chier » et qui aime faire chier, s’obstiner dans son point de vue, comme s’il cherchait la confrontation constante…
Dans son cas, c’est pas que de l’hygiène, c’est pratiquement du pesticide en concentré: c’est pas ça qui cultive vraiment les bonnes graines (même que ça peut tuer les bonnes graines)! Ce qui cultive les bonnes graines, c’est le savoir positif ce qu’est le monde), pas le savoir négatif (ce qu’il n’est pas). Le savoir négatif permet de reconnaître et dépasser des erreurs. Mais chercher les poux e toute chose, c’est souvent faire l’économie d’une véritable pensée critique et objective, celle qui crée et qui ne détruit rien. Onfray est en mode combat, comme un militaire, ce qu,i faut c’est cultiver ce qu’il y a de bon en toute chose, de sorte que le mauvais soit transformé ou bien meure de lui-même parce qu’on a cessé de le nourrir.
Le scepticisme systématique et l’athéisme militant (qu’Onfray professe ouvertement), selon moi, c’est plus une parodie de pensée critique qu’autre chose. J’admire Nietzsche, mais les nietzschéens et les nihilistes, bof! Etre vraiment objectif ce n’est pas douter de tout, c’est d’abord retenir son jugement et juger seulement après s’être fait une bonne idée des faits. Donc ni accepter ni rejeter d’emblée, mais expérimenter d’abord et ce afin de pouvoir juger en connaissance de cause. Et il ne s’agit pas de s’obstiner à démontrer son objectivité, il faut aussi avoir la flexibilité mentale nécessaire pour pouvoir voir une chose sous différents points de vue et admettre que notre point de vue est toujours subjectif et que cette subjectivité est ce qui justement permet d’acquérir de l’expérience au contact du monde.
« Carl-Gustav Jung (1875-1961), lorsqu’il fonda la psychologie analytique, le fit en rupture et en contradiction avec l’école psychologique de son mentor Sigmund Freud. L’école jungienne et l’école freudienne reflètent l’opposition entre les visions-du-monde germanique et juive dans le domaine de la psychologie. En effet, il semble que les observations de Freud ont été faites principalement sur des patients juifs. Jung commenta: «… C’est une erreur assez impardonnable d’accepter les conclusions d’une psychologie juive comme généralement valables.»
L’esprit qui anime le Freudisme a été remarqué par d’autres observateurs qualifiés, aussi bien juifs que non-juifs. L’historien juif Howard Sachar considère que la motivation principale des Freudiens juifs est «le désir inconscient des Juifs de détruire la respectabilité de la société européenne qui les rejetait … La loge viennoise de la B’naï B’rith, par exemple, se délectait en écoutant Freud exposer ses théories» (H. Sachar, Le cours de l’histoire juive moderne).
Thomas Szasz, professeur de psychologie, de l’Université de l’Etat de New York, écrivit que «l’hostilité de Freud envers les non-juifs» était «un aspect important de sa personnalité et de ses prédilections.»
L’inconscient collectif
Jung apporta une importante contribution à la science avec sa théorie selon laquelle il n’existe pas seulement un inconscient individuel mais aussi un inconscient collectif, incluant un inconscient racial et ethnique, qui a un impact important et qui détermine l’Etre profond et l’identité [de cette race ou de cette ethnie]. Ce fut un développement scientifique et une élaboration du concept soutenu par des philosophes allemands tels que Herder, postulant que chaque peuple, ou chaque nation, possède sa propre «âme».(…)
Le désir de Jung de voir se réaliser «l’individuation» du peuple germanique l’amena au contact des énergiques mouvements völkisch qui avaient émergé pendant la fin du 19ème siècle, et qui étaient encore plus déterminés avec l’humiliation de l’Allemagne et de l’Autriche après la 1ère Guerre Mondiale. De la même manière, ces mouvements comprirent la compatibilité de la psychologie jungienne avec leur propre idéologie. »
http://library.flawlesslogic.com/jung_fr.htm
Clash: Le psychanalyste juif Gérard Miller contre Michel Onfray
http://tv.lepost.fr/2010/04/22/2043275_clash-michel-onfray-a-gerard-miller-pour-en-finir-avec-des-charlots-comme-vous-fullhdready.html
Lire un chapitre du livre d’Emmanuel Ratier: Mystères et Secrets du B’nai Brith, qui parle de Karlx Marx et Sigmund Freud
télécharger: conspiration.cc/control/freud_bnai_brit.pdf
Lire un bon résumé du livre en lien avec Freud et la controverse suscitée par le livre de Onfray:
intransigeants.wordpress.com/2010/05/14/michel-onfray-face-aux-psychanalystes-%C2%AB-bourgeois-%C2%BB-lisez-herve-ryssen-et-emmanuel-ratier/
La question à se poser est : La psychiatrie est-elle une science ?
Ma réponse sera non, une science est la connaissance issue d’expériences reproductibles menant à une somme de résultats prévisibles.
Pour l’instant la psychiatrie n’en est qu’aux balbutiements, différentes écoles s’affrontent à l’image de ce que les Grecs disaient la terre ronde et les Romains la disaient plate .
Le gros souci actuel c’est que nous ayons hissé une étude au rang de science…
Il serai bon que la psycho-psychia soient enfin prises pour ce qu’elles sont.
S’appuyer sur des psys pour les affaires juridiques et le recrutement en entreprise n’est à mon sens pas plus futé que de faire intervenir une voyante.
J’ai adoré ce commentaire de Druide :
FREUD: “Au fond, vous êtes tous des pervers vicieux” et “c’est malsain de vouloir refouler cela et le nier n’est que sublimation”
MARX: “Au fond, vous êtes tous des capitalistes crapuleux et si vous le niez vous êtes de sales hypocrites”
LÉVI-STRAUSS: “Au fond, malgré vos bonnes manières occidentaux, votre savoir-faire intellectuel, vous êtes tous des sauvages, votre pensée n’est pas différente – encore moins supérieure – à la pensée sauvage ”
Il me semble que chacun des trois « théoriciens » ne parle que de sa propre personne …
Quand trois pseudos-scientifiques de l’esprit sont capables de donner trois analyses aussi différentes sur un même sujet cela ressemble plus à de la masturbation d’égo qu’à une science.
Ce que disait Bernard Arcand sur le freudisme, le marxisme et le structuralisme de Lévi-Strauss se résume à ceci:
L’historien juif Howard Sachar considère que la motivation principale des Freudiens juifs est «le désir inconscient des Juifs de détruire la respectabilité de la société européenne qui les rejetait … La loge viennoise de la B’naï B’rith, par exemple, se délectait en écoutant Freud exposer ses théories» (H. Sachar, Le cours de l’histoire juive moderne).
http://library.flawlesslogic.com/jung_fr.htm
au hasard si quelqu’un lit encore ce blog, il faut lire André Lamouche « l’homme dans l’harmonie universelle » et là vous avez la suite de Diel et la révélation de l’harmonie et de la simplicité dans l’évolution de la nature qui utilise les choses simples pour élaborer les structures complexes qui poursuivent la finalité harmonieuse de l’amour (explicative par la physique quantique).
Selon moi, l’erreur principale de Michel Onfray est de rejeter en bloc l’oeuvre de Freud, car il s’agit de se référer au livre de Paul Diel paru en 1968 : « culpabilité et lucidité » où Diel reconnait le génie novateur de Freud (même si il a été inspiré par d’autres spécialistes comme Charcot). Ce que Diel remet en question chez Freud, c’est la théorie de la pan-sexualité dont le « complexe d’Oedipe » révèle une interprétation tout à fait erronée du mythe grec. Diel a élaboré une science d’une profondeur inouïe qui remet l’Homme devant ses responsabilités et nous invite à harmoniser nos désirs spirituels avec nos désirs matériels et sexuels…le monde entier vit à l’heure actuelle son « complexe d’Oedipe », car il désire tuer l’esprit vivifiant qui vit en lui (et que Diel appelle le désir essentiel) et épouser les désirs terrestres, sacrifiant son « moi » réel au bûcher des séductions fallacieuses….
Michel Onfray s’attaque à Freud et à la psychanalyse mais par quoi compte t’il remplacer toutes ces fausses théories ? Par l’athéisme militant ? Moi, je pense qu’il y a peut-être un début de prise de conscience mais le chemin est très long avant que l’humanité fasse un nouveau pas évolutif qui est de savoir contrôler son imagination et laisser grandir son désir essentiel….Paul Diel avait déjà constaté toutes les anomalies chez Freud dont parle Onfray, mais il ne s’est pas arrêté là : il s’est servi des bases du Freudisme pour aller encore plus loin et permettre à l’Humain de trouver en lui la saine réconciliation entre son Esprit et son corps….les réponses aux questions fondamentales de l’Humanité sont en nous plus ou moins élaborées….mettre en place la méthode de la psychologie de la motivation a pris de très nombreuses années et a commencé par un travail de fourmi sur lui même….que nous devrions faire chaque seconde….