Philippe David
La gauche au Québec s’est toujours donné le monopole de la vertu. Ils se targuent souvent d’être les défenseurs de la veuve et de l’orphelin. Si leurs intentions sont bonnes, leurs méthodes font souvent tout le contraire et nuisent à ceux-là même qu’ils tentent d’aider, en plus de nuire à la société en général. La gauche dit aider les pauvres en utilisant deux méthodes. La première, en utilisant la force du gouvernement pour taxer les mieux nantis et redistribuer cette richesse et la seconde consiste à restreindre à certains l’utilisation de leur propriété pour la rendre accessible à d’autres.
Ce que les partisans de la gauche ne comprennent pas c’est que les méthodes qu’ils utilisent, le socialisme et l’interventionnisme, non-seulement n’aident pas, mais elles aggravent le problème de pauvreté qu’ils essaient de résoudre. En proposant des programmes sociaux, les gauchistes font une grave assomption: que la richesse existe dans la société. Après tout, s’il n’y avait aucune richesse à redistribuer, à quoi ça servirait d’avoir tous ces programmes? L’état-providence assume qu’il y a des gens qui produisent de la richesse ou en ont accumulé. Ce sont ces gens qu’is cherchent à taxer pour redistribuer aux pauvres.
Considérons une petite histoire de science-fiction. Supposons qu’on a découvert une nouvelle planète habitable dans notre système solaire. Afin d’alléger la surpopulation de nos prisons, nous décidons d’envoyer 50 000 prisonnier(ière)s pour coloniser la nouvelle planète. On leur donne assez de vivres, de vêtements et fournitures à chacun pour survivre 6 mois. Aussitôt arrivés, les bagnards élisent un gouvernment démocratique avec tous les pouvoirs pour éliminer la pauvreté et qui projette d’établir ipso facto, un état-providence avec système de santé gratuit, assurances chômage, pensions de vieillesse, congés parentaux, garderies, etc. Voyez-vous un problème? Le gouvernement lui-même n’est pas une source de richesse. Afin d’avoir l’argent pour établir ces programmes, il doit d’abord taxer les gens. Voyez-vous le problème suivant? Dans notre colonie, tout le monde est dans un état de pauvreté extrême. Il n’y a pas de richesse à redistribuer. Quoi faire?
En proposant ses programmes sociaux la gauche assume que la richesse pour les soutenir existe naturellement dans la société, comme si elle poussait sur les arbres. Elle ne considère pas pour un instant qu’une société ou la richesse croît peut être un grand bénéfice pour les pauvres ou que la taxation et redistribution puisse détruire la base de création de la richesse et appauvrir tout le monde.
Reprenons notre exemple, puisque que tout le monde dans la colonie est pauvre, on décide de tout mettre en commun. Le gouvernement est chargé de tout planifier, de décider les récoltes à être plantées, les commerces à créer, qui travaille où et comment allouer toutes les ressources de la colonie. Tout va bien au départ, ce genre d’arrangement va très bien au colons qui sont habitués à la vie de prison, mais après un certain temps, la nature humaine fait en sorte que personne ne veut travailler très fort. L’absentéisme est rampant, on a des pénuries de biens et services et la situation ne fait que s’empirer.
Cette situation s’est produite dans la première colonie américaine à Plymouth Rock. Ils ont tenté de fomer une société où toute propriété appartenait à la communauté (apparemment, Marx n’avait rien inventé). Le résultat fut la famine. Le gouverneur Bradford décida alors d’attribuer à chacun sa terre et donna le droit à chacun de conserver les fruits de son travail. Soudainement, tous les habitants de la colonie avaient plus d’ardeur au travail et d’excellentes récoltes. La solution à leur problème de famine fût la propriété privée et les marchés libre. Doit-on être surpris que le peuple américain soit le plus grand partisan de la libre-entreprise?
La même solution s’appliquerait à notre colonie hypothétique. Tout le monde est libre de partir en affaire dans le domaine qu’il veut et libre de poursuivre sont intérêt et appliquer ses talents particuliers à fournir des biens et services que les autres voudront acheter. Les gens seraient libres de transiger avec qui ils veulent et d’accumuler le fruit de leur travail.
Évidemment, au départ la pauvreté est manifeste. Il est plus difficile d’accumuler du capital alors qu’on fait à peine assez pour survivre, mais déjà la deuxième génération jouit d’un meilleur niveau de vie et est capable d’accumuler un peu d’épargne qu’elle passera à la troisième génération. Dans quelques décennies, le système commencera non-seulement à produire ses premiers millionnaires, mais le niveau de vie de ceux au bas de l’échelle aura aussi augmenté. Tout aussi important, les plus pauvres sauraient qu’il peuvent eux aussi rejoindre les rangs de la classe moyenne en travaillant fort et en épargnant.
Cette situation n’est pas si hypothétique, c’est celle qui prévalait pendant la révolution industrielle. Pendant cette période, les gens étaient relativement libres de transiger sans règlementation excessive et étaient très peu taxés. Les quelques premières décennies de cette période furent difficiles, comme pour toute société avec une base de richesse limitée.
Comme d’habitude, les partisans de la gauche sont vite à critiquer cette période. Ils sont vites à nous rappeler les horreurs des usines de l’époque où femmes et enfants travaillaient de longues heures. Mais ils manquent un point important, dans une société qui n’est pas encore riche, ces usines, aussi horribles soient-elles offrent une chance de survie à ceux qui y travaillaient. Une société qui n’a pas une base de richesse et aucun moyen d’en accumuler va inévitablement voir des gens crever de faim. Les pères de familles de l’époque n’envoyaient pas leur femme et leurs enfants à l’usine parce qu’ils les haïssaient, mais parce que ça leur donnait une meilleure chance de survie. Plus tard, alors que les familles ont réussi à accumuler un peu d’épargne, le besoin pour les femmes et les enfants de travailler est devenu moins criant et ils ont pu arrêter. Ultimement, lorsque nos gouvernements ont légiféré contre le travail juvénile, il n’y avait que très peu d’enfants qui travaillaient encore et leurs familles ont dû souffrir, privées de ces revenus. Ce qu’on ne vous dira pas non plus de cette période, c’est que la vie avant la révolution industrielle, pour 80% de la population était courte, brutale et miséreuse avec un taux de mortalité infantile rampant et une espérance de vie sous les 40 ans. On vous l’enveloppera plutôt de romantisme pour vous cacher qu’en fait, le niveau de vie de la révolution industrielle était supérieur au mode de vie agraire qui prévalait avant ou seule la noblesse était privilégiée, vivant de ses pillages, et que peu qui naissaient au bas de l’échelle sociale avaient de chance de changer de station. La clef d’un niveau de vie croissant est donc l’épargne et l’accumulation de capital.
Imaginez qu’un fermier emploie un homme de main qui n’est équipé que d’une bêche pour travailler une terre de 100 hectares. Le fermier paie cet homme de main $10 000 par an et a $5000 de dépenses additionnelles. À la fin de la saison il vend sa récolte $30 000, empochant un profit de $15 000. Supposons aussi que notre fermier considère qu’un profit de $15 000 est le strict minimum qu’il doit avoir pour nourrir sa famille et rester en opération. Une ferme est un investissement risqué et rien ne garantit le prix et la quantité des récoltes d’année en année. Si les choses restent les mêmes d’une année à l’autre, il est donc impossible au fermier d’augmenter le salaire de son homme de main. Puisque ses profits n’augmentent pas, le fermier ne peut pas se permettre d’augmenter ses salaires.
Mais supposons, que le fermier puisse augmenter sa production? Supposons qu’il puisse doubler le rendement de ses 100 hectares? S’il pouvait faire ça, il pourrait aussi augmenter le salaire de son employé. Que ferait-il pour y parvenir? Il pourrait mettre un certain montant de ses profits de côté, disons $1000 à chaque année et dans quelques années il pourrait s’acheter un tracteur usagé qui permettra à son employé d’augmenter le rendement de sa terre. Est-ce que l’employé dépend du bon vouloir du fermier pour obtenir son augmentation? Pas du tout parce qu’il peut aller visiter les fermes voisines pour découvrir combien les employés y sont payés et exiger l’équivalent de son employeur. Si l’employeur refuse, l’employé est libre d’accepter une meilleure offre ailleurs, laissant le fermier sans employé pour l’aider à cultiver sa terre.
Donc, même les travailleurs au bas de l’échelle bénéficient de l’augmentation des profits de leur employeur. Ils ont un intérêt, tout autant que leur employeur à la réussite de l’entreprise. Et plus il y a d’entreprises qui font de même, et plus ils feront augmenter les salaires réels des travailleurs.
Retournons maintenant à notre colonie fictive et propulsons la 100 ans dans le futur. À ce point, le niveau de taxation et de règlementation étant demeuré bas, la société a accumulé une grande quantité de richesse. Bien sûr, certains auront eu plus de succès que d’autres, mais même les plus pauvres ont un niveau de vie enviable comparativement à ce qu’ils avaient 100 ans auparavant et tout le monde comprend que leur niveau de vie dépend de l’épargne et l’accumulation de capital des plus riches et de tout le reste. Arrivent les partisans de la gauche qui s’exclament comment il est injuste qu’il existe de si grands écarts de richesse
« Nous devons faire la guerre à la pauvreté » disent-ils, « Et nous débarrasser de ce capitalisme sauvage et établir un état-providence ». Les gens finissent par céder à leur chant de sirène. Au départ, tout fonctionne bien. Les personnes âgées ont un revenu de retraite garanti, les gens ont des soins de santé gratuits, les entreprises recoivent des subventions, les enfants reçoivent une éducation gratuite.
Par ailleurs, les gens négligent de remarquer un étrange phénomène. Le nombre de riches commencent à diminuer, dû au fait que ceux qui se situaient à la limite entre la classe riche et la classe moyenne retombent à la classe inférieure à cause des impôts qu’ils doivent payer pour financer ces nouveaux programmes. Au fur et à mesure que le temps avance, le gouvernement doit élargir son assiette fiscale pour inclure la classe moyenne. Et ceux qui se trouvaient dans la marge entre la classe pauvre et la classe moyenne retombent dans la classe inférieure. Graduellement, l’assiette fiscale continue de s’élargir et les impôts continuent d’augmenter jusqu’à ce qu’il se présente un autre phénomène: le taux d’épargne et l’accumulation de capital, la clef de la richesse, commencent à diminuer.
Ce scénario n’est pas si hypothétique non-plus. C’est exactement ce qui se produit au Québec depuis la Révolution Tranquille. Notre fardeau fiscal étant l’élément de notre budget familial qui a le plus augmenté depuis 1960. Une augmentation de plus de 1600%! Lorsqu’on se compare avec l’Ontario, on note que nous avons 42% des québécois qui sont trop pauvres pour payer de l’impôt, contre 29% en Ontario et nous n’avons que 1.6% de riches contre 2,9% en Ontario. Nous sommes donc, grâce à notre état nounou plus lourd et expansionniste que toutes les autres provinces, de plus en plus riches en pauvres et pauvres en riches. C’est ce que nous a donné notre modèle québécois.
Le modèle socialiste retourne éventuellement les gens à l’état de pauvreté jusqu’à ce que tous atteignent l’égalité; soit également pauvres. Cuba est un excellent exemple. En confisquant au riches leurs commerces, leur propriétés et leur comptes en banque, soit-disant pour aider les pauvres, Fidel Castro a amené son pays jusqu’à la conclusion logique de ce système. Le résultat est une pauvreté manifeste où la grande majorité des habitants survivent à moins de $1 par jour. N’eût été de prêts provenant de l’URSS et maintenant de la Chine, Cuba aurait sombré depuis longtemps dans la famine.
La seule raison pourquoi nous n’avons pas eu une telle érosion au Québec encore, c’est que l’entreprise privée est arrivée à accumuler le capital un peu plus rapidement qu’il ne lui est confisqué et encore, l’investissement privé est en sérieuse baisse depuis plusieurs années et avec le déclin démographique, notre manque de productivité va s’empirer et l’écart avec la moyenne américaine et canadienne va s’accentuer grandement. Dépêchez-vous à faire payer les riches. Bientôt, il n’y en aura plus.
Les gauchistes semblent croire que tout ce qui compte en implémentant leurs programmes, ce sont d’avoir de bonnes intentions. En autant qu’ils se croient bienfaisants, ils croient que les moyens qu’ils utilisent sont justifiés. Malheureusement, leur compréhension de l’économie est assez sévèrement limité au point de croire qu’ils peuvent défier les lois de l’économie et du gros bons sens en abolissant la pauvreté par une loi. (Eh oui, sans blague!) Ils se croient vertueux, mais dans la réalité, il semble qu’un grand nombre d’entre eux seraient satisfaits de voir les pauvres plus pauvres, si en revanche, les riches étaient moins riches.
@Philippe David, Claudius et Marc
Effectivement. J’en possède aussi et je souhaiterais acquérir un peu d’argent, je pense que ce métal précieux est aussi à veille d’exploser, d’autant plus que l’argent fiat est à veille de s’effondrer un fois de plus…
C’est une protection plus que n’importe quoi.
La deuxième vague de la crise approche, on la voit déjà à l’horizon. Oh quelle est grosse cette fois…
Chuis trop cassé actuellement pour bouger/acheter sur quoi que ce soit, et comme mentionné plus haut, je ne considére ça que comme une ultime bouée de sauvetage, rien de plus …
Dommage pour Denis G, j’aimais bien ses commentaires …
Interview de Ron Supinski qui est Directeur des relations médiatiques pour la Reserve Fédérale (FED) de San-Fransisco :
Journaliste : – M. Supinski, mon pays contrôle-t-il le Federal
Reserve System ?
M. Supinski : – Nous sommes un bureau qui représente le
gouvernement.
J. : -Ce n’est pas ma question. Est-ce-que mon pays contrôle
ce système ?
S. : – C’est un bureau du gouvernement qui a été créé par
le Congrès.
Journaliste : – Le Federal Reserve System est-il une entreprise?
S. : – Oui.
Journaliste : – Mon gouvernement tient-il un inventaire des
actes du Federal Reserve System ?
S. : – Non, ce sont les banques associées qui le font.
J. : – Les banques associées sont-elles des sociétés
privées ?
S. : – Oui.
J. : – Les billets de la Federal Reserve Bank sont-ils nantis ?
S. : – Oui, par les biens de la Federal Reserve Bank, mais
principalement par le pouvoir du Congrès de répartir les impôts
sur les citoyens.
J. : – Vous disiez, – par le pouvoir d’encaisser les impôts .,
c’est ce qui garantit les billets de la Federal Reserve Bank ?
S. : -Oui.
J. : – À combien s’élève la totalité des biens de la Federal
Reserve Bank ?
S. : – La San Francisco Bank possède 36 milliards $ d’actifs.
J. : – En quoi consistent ces actifs ?
S. : – De l’or de la Federal Reserve Bank, et des garanties
d’État.
J. : – Quel est le taux d’une once d’or dans ses livres ?
S. : – Je n’ai pas l’information, mais la San Francisco Bank
possède 1.6 milliards $ en or.
J. : – Voulez-vous dire que la Federal Reserve Bank de San
Francisco possède 1.6 milliards $ en or, en tant que banque,
le solde de cette fortune sont les garanties d’État ?
S. : -Oui.
J. : – Où la Federal Reserve se procure-t-elle les billets ?
S. : – Ils sont autorisés par le Trésor.
J. : – Combien la Federal Reserve paie-t-elle un billet de
IO$?
S. : – De O à 70 cents.
J. : – Combien payez vous un billet de 100.000 $ ?
S. : – Le même montant, de 50 à 70 cents.
J. : – 50 cents pour 100.000 $, c’est un profit énorme.
S. : – Oui.
J. : – La Federal Reserve Bank paie 20.60 $ pour une valeur
nominative de 1.000 $, c’est-à-dire un peu plus de 2 cents
pour une facture de 100.000 $, est-ce correct ?
S. : -C’est bien cela.
J. : – La Federal reserve Bank n’utilise-t-elle pas les billets
qu’elle paie 2 cents l’unité pour racheter les obligations d’État
au gouvernement.
S. : – Oui, mais c’est aussi plus que cela
J. : – Dans l’ensemble, c’est ce qui se produit.
S. : – Oui, dans l’ensemble c’est vrai.
J. : – Combien de billets de la Federal Reserve Bank sont-ils
en circulation ?
S. : – II y en a pour 263 milliards $, mais nous ne pouvons
rendre compte que pour un faible pourcentage.
J. : – Où sont passés les autres billets ?
S. : – Enterrés sous les matelas des gens, et l’argent de
la drogue.
J. : – Depuis que les dettes sont payables en billets de la
Federal Reserve Bank, comment pourrait-on rembourser 4.000
milliards $ de dettes publiques avec la totalité des billets en
circulation ?
S. : -Je ne sais pas
J. : -Si le gouvernement fédéral récoltait chaque billet en circulation,
serait-il mathématiquement possible de rembourser
ces 4.000 milliards $ ?
S. : – Non.
J. : – Est-ce correct si je dis que pour 1 $ de dépôt dans
I une banque affiliée, 8 $ pourraient être prêtés, avec assez de
marge politique ?
S. : – À peu près 7 $.
J. : – Corrigez-moi si je me trompe, mais ce seraient 7 $ de la
Federal Resewe Bank qui n’ont jamais été mis en circulation.
Mais je dirais, par manque de vocabulaire, créés à partir de
rien, les crédits et les 2 cents de valeur numéraire n’ont jamais
été payés. En d’autres termes, les billets de la Federal Resewe
Bank n’étaient pas réellement imprimés et créés, seulement
générés comme entrée comptable et prêtés avec intérêt. Estce
correct ?
S. : – Oui.
J. : – Est-ce la raison pour laquelle il n’y a que 263 milliards
$ en circulation ?
S. : – C’est en partie la raison
J. : – Est-ce que j’interprète bien quand je dis que la loi qui a
été votée en 191 3 a transféré le pouvoir de frapper la monnaie
du Congrès à une société privée. Et mon pays emprunte
maintenant ce qui devrait être notre argent à la Federal Reserve
Bank, plus les intérêts. Est-ce correct – Les dettes ne pourront
jamais être remboursées – sous le régime monétaire que nous
avons ?
S. : – Dans le fond, oui.
J. : -Je sens là un piège, vous pas ?
S. : – Désolé, je ne peux pas répondre à cette question, je
travaille ici.
J. : – Les comptes de la Federal Reserve Bank ont-ils été
vérifiés ?
S. : – Ils sont vérifiés.
J. : – Pourquoi y a t il une résolution (No1486) pour une vérification
complète des livres par la GAO, et pourquoi la Federal
Reserve Bank fait-elle de la résistance ?
S. : -Je ne sais pas.
J. : – La Federal Reserve Bank régule-t-elle la valeur de ses
billets, et les taux d’intérêts ?
S. : – Oui.
J. : – Expliquez-nous comment le système de la Federal
Reserve Bank peut être constitutionnel, si seul le Congrès a le
pouvoir constitutionnel de frapper la monnaie, de la diffuser et
de réguler sa valeur (Article 1, section 1 et 8) ? II n’est écrit nulle
part dans la Constitution que le Congrès a le droit de transférer
un pouvoir constitutionnel à une société privée, ou bien ?
S. : – Je ne suis pas un expert en droit constitutionnel, mais
je peux vous conseiller notre département juridique.
J. : – Je peux vous le confirmer, j’ai lu la Constitution. Elle
ne permet pas le transfert d’un pouvoir à une société privée.
N’est-il pas spécifié que tous les pouvoirs appartiennent à l’État
et aux citoyens, pas à une personne privée ? Est-ce valable
pour une entreprise privée ?
S. : – Je ne pense pas, mais nous avons été créés par
l’Assemblée constituante ?
J. : – Êtes-vous d’accord avec moi si je vous dis que c’est
notre pays et que ce devrait être notre argent, comme le dit
la Constitution ?
S. : -Je comprends ce que vous dites
J. : -Pourquoi devrions-nous emprunter notre )> argent à une
société privée qui nous demande en plus des intérêts ? N’estce
pas la raison pour laquelle nous avons fait une révolution,
devenir un peuple souverain avec des droits propres ?
S. : – (ne veut pas répondre).
J. : – Est-ce-que ce sujet a été contrôlé par la Cour constitutionnelle?
S. : -Je crois qu’il y a une jurisprudence à ce sujet.
J. : – Y a-t-il eu des cas devant la Cour suprême ?
S. : -Je pense que oui, mais je ne suis pas sûr.
J. : – La Cour suprême n’a-t-elle pas confirmé à l’unanimité
dans le A.L.A. (Schlechter Poultry Corp. vs US, et Carter vs.
Carter Coal Co.) que le décret constatant corporation est
une délégation ariticoristitutionnelle du pouvoir législatif?
ec (Transférer le pouvoir est le réguler). C’est une délégation
législative sous sa forme la plus choquante ; en soi, ce n’est
pas une délégation envers un groupe, une corporation ou une
société officielle, qui régule de façon désintéressée sans doute
ce qui est commun, et de façon intéressée les affaires privées
d’une personne. (Carter vs. Carter Coal Co.)
S. : -Je ne sais pas, mais allez donc voir notre département
juridique.
J. : – Le système monétaire actuel n’est-il pas un château de
cartes qui DOIT s’écrouler, parce que les dettes ne pourront
jamais être remboursées ?
S. : – II semble que oui. Je peux vous dire que vous connaissez
bien le sujet et que vous voyez clair. Cependant, nous avons
une solution.
J. : – Quelle est cette solution ?
S. : – La carte de débit.
J. : – Parlez-vous de I’EFT Act (Electronic Funds Transfer) ?
N’est-ce pas inquiétant quand on connaît la capacité des
ordinateurs ? II donnera à l’État et à ses délégations, la Federal
1 Resenfe Bank inclue, des informations comme : vous étiez à
la pompe à essence à 2h 30, vous avez acheté pour 10 $
d’essence sans plomb à 1.41 $ le gallon. Puis vous avez
été au supermarché à 2h 58, vous avez acheté du pain, de
la viande et du lait pour 12.32 $, et à 3h 30 vous êtes allés
à la pharmacie où vous avez acheté des médicaments pour
5.62 $. En d’autres mots, vous sauriez quand et où nous allons,
combien a payé le grossiste et combien de bénéfice il a fait.
i Avec ce système EFT vous sauriez tout sur nous. N’est-ce
pas inquiétant ?
S. : -Oui, c’est surprenant.
J. : -Je sens un piège énorme qui a roulé notre Constitution
dans la farine. Ne payons-nous pas une contribution énorme
sous forme d’impôt sur le revenu à un consortium privé de
banques ?
S. : – Je n’appelle pas cela une contribution, ce sont des
intérêts.
J. : – Les banques en question ne sont-elles pas assermentées
pour défendre la Constitution vis-à-vis d’ennemis de l’intérieur
ou de l’extérieur ? La Federal Reserve Bank n’est-elle pas un
ennemi de l’intérieur dans ce cas précis ?
S. : -Je ne dirais pas cela.
J. : – Nos fonctionnaires de la Federal Reserve Bank sont
coupables de favoritisme personnel, ils détruisent notre
Constitution, ce qui est une trahison. La peine de mort n’estelle
pas le châtiment pour une trahison ?
S. : -Je pense que oui.
J. : – Merci pour les informations et le temps que vous nous
avez accordés, si je pouvais je vous dirais d’entreprendre
les démarches nécessaires pour vous protéger vous et votre
famille, et retirer votre argent des banques, avant que le système
ne s’effondre. Moi je le ferai.
S. : – La situation n’est pas bonne.
J. : – Puisse Dieu être miséricordieux pour les esprits qui sont
derrière ces actions anticonstitutionnelles et criminelles que
l’on appelle The Federal Reserve a,. Si les masses toutespuissantes
se réveillaient et comprenaient ce tour de passepasse,
elles ne le prendraient pas pour un grain de sable.
C’était un plaisir de parler avec vous et je vous remercie pour
votre disponibilité. J’espère que vous suivrez mon conseil avant
que tout ne s’effondre.
S. : – Malheureusement, cela ne se présente pas bien.
J. : – Passez une bonne journée et merci encore.
S. : – Merci pour votre appel.
Marc, Filtaquer, Darwin, Michel G., Terez L.
Merci pour vos commentaires. Je constate que vous structurez votre penséz et pensez donc implicitement « articles », autant que commentaires. Puis-je vous inviter à publier sur Centpapiers.com dont je suis maintenant l’éditeur ? La diffusion plus ouverte de toutes les opinions mène à la liberté ET à la solidarité. Profitez-en.
Pierre JC Allard
P.S.: Un « poke », aussi, à Aimé Laliberté qu’on ne voit plus, mais que je soupçonne, d’avoir simplement changé de pseudo quand il est devenu possible de l’identifier par certains de ses commentaire… ce que je ne me permettrais jamais.
@ Philippe David
Vous ne me répondez plus que sur des points de détail… Et sur les questions de dogme, bien sûr, mais les croyances ne me troublent pas…
Petit bémol au point 5: On s’entend que le travail seul n’est pas la seule clef à l’enrichissement. Depuis que l’humanité existe que l’homme travaille, ce n’est que très récemment que son niveau de vie a augmenté. Il faut non seulement travailler, mais restreindre un peu notre consommation pour épargner. La mentalité de surconsommation actuelle est un problème.
Mettant un soupir après le bémol. Le travail est bien le seul facteur actif de la création de richesse. Si vous épargnez, puis investissez en capital fixe, votre travail est multiplié, mais épargner est une décision qui SUIT la création de richesse. ( Nous avons déjà discuté ailleurs de la « vertu » de l’épargne :-)) dans une société d’abondance.
Au point 9, je suis d’accord si on s’entend que ce n’est pas nécessairement l’état qui doit être le véhicule de la solidarité.
Bien sûr. La solidarité est un prérequis à la permanence de tout groupe. La société est simplement le plus englobant de ces groupes et l’État est celui qui, par definition, doit assumer la responsabilité finale pour que cette solidarité existe bien dans la société. Mais je dis en détail au lien ci-dessous comment des entités distinctes de l’État, plus proches des individus, doivent en exprimer l’exercice concret. Je parle de société-gigogne.
http://nouvellesociete.wordpress.com/societe-civile/
Pierre JC Allard
@ Marc
Bel exposé sur la Fed. Je crois que nous sommes au moins d’accord que ce système doit être aboli….
It is often said that capitalism is the most efficient system for producing wealth. It would be more accurate to say that what the system accomplishes is to produce a concentration of wealth. Capitalism does not generate wealth from the thin air. It seizes it. The price for this concentration of wealth in the hands of the few is poverty and misery on an extraordinary scale, yet we rarely if ever hear the cries of those who are trampled underfoot in the stampede for riches.
Capitalism is a global system, and capital flows where it stands to reap the highest returns :
– The Alejandro Apparel plant in Honduras is representative of sweatshops throughout the Third World, with its barbed-wire fence, locked gates and armed security guards. Situated in the Choloma Free Zone, the firm is exempt from all taxes, import and export duties and tariffs. An average worker at Alejandro Apparel earns a wage of 86 cents per hour and sews 230 T-shirts in a ten and a half hour shift. Thus, a worker earns just four cents per shirt, less than one percent of its retail price. This plant supplies several American corporations, including Nike, Adidas and Hanes. In contrast to the insignificant sum a worker is paid for actually producing a shirt, Nike spends over two dollars to advertise it.
– Southeast Textiles, also located in the Choloma Free Zone : The quota set for a production line was to sew 2,288 shirts per shift; a goal intentionally set at an impossible level. The best that could be managed during a regular shift was half that amount, so workers were customarily required to work unpaid overtime in order to “compensate” management for the shortfall.
– At Niagra Textiles in Bangladesh, workers sew garments for Disney and Wal-Mart, earning the princely sum of 11 to 20 cents per hour. Helpers are paid even less than sewers, just 7 to 8 cents an hour. The workweek is 14 hours a day, seven days a week. At best, employees are given one day off a month. On top of that schedule, employees are required to work a 19-hour shift once a week, from 8:00 AM until 3:00 AM the following morning.
– Western Dresses factory in Dhaka, Bangladesh, Robina Akther usually worked from 7:45 in the morning until 10:00 or 11:00 PM, and seven or eight nights a month she was ordered to work until 3:00 AM. “The factory never shuts down,” she reported. “In the first six months I did not have a single day off.”
– At a factory in Thailand producing clothing for Reebok, Adidas and Levi’s, amphetamines were added to the large drink containers during busy production periods, enabling employees to work up to 48 hours straight. The practice was so commonplace that many workers became addicted to the drugs and sought them on the black market.
– At Kin Ki Industrial on the outskirts of Shenzhen, the Etch-a-Sketch toy is manufactured. Workers there are paid 24 cents an hour, little more than two-thirds of the legal minimum wage. The workweek consists of 12-hour shifts, seven days a week.
Le capitalisme ne marche pas, il est juste une lutte pour le profit sur le dos des autres , qu’on ne vienne pas me dire qu’ils ont le choix …Over half of the world’s population subsists on less than $2 a day, while the 200 richest individuals own more wealth than 41 percent of the world’s population, or in other words, more than 2.6 billion people.
http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=19193
@Marc
Merci pour ce texte. Pendant les années 80, j’avais vu un documentaire de Carole Poliquin, intitulé Turbulence et qui expliquait les liens entre l’accident de Bhopal et la caisse de retraite des Teachers. C’est là que j’avais compris à quel point tout est lié et à quel point nous sommes tous responsables lorsqu’on exige d’avoir un pourcentage en plus sur le rendement de nos placements. C’est aussi là que j’ai décidé de ne pas nourrir ce système, même si autour de moi, on me taxe de naïveté.
Non, ils n’ont pas le choix, quand, en plus, les multinationales leur ont confisqué leur terre pour bien s’assurer qu’ils ne peuvent plus survivre hors du salariat.
Vos interventions sont toujours précieuses.
@Philippe David
J’aimerais bien que vous citiez les sources en ce qui concerne le gouverneur Bradford et Plymouth Rock. Tout ce que je trouve sur le sujet, c’est que le premier hiver qui a suivi l’arrivée du Mayflower, de nombreux puritains sont décédés du scorbut et qu’un chef autochtone a aidé les survivants l’année suivante en leur enseignant ce qu’ils devaient semer. L’année suivante, comme la récolte a été bonne, ils ont tué un dindon et ce fut la première Thanksgiving. Puis, il y a eu l’arrivée d’un autre navire avec de nombreuses personnes et presque pas de provision, ce qui a imposé une lourde charge à la colonie naissante. Puis, à la mort du chef autochtone, les colons ont massacrés sa tribu, probablement pour remercier d’avoir tant aidé la colonie. Bref, ça ne ressemble pas du tout à ce que vous nous racontez. Pourriez-vous nous indiquer vos sources? Personnellement, j’aime bien pouvoir vérifier la véracité de ce qu’on m’affirme.
Ma référence à la colonie de Plymouth est ici.
Voici l’extrait:
Tiré du journal de William Bradford.
@ François Marginean.
«C’est que les gens sont confus avec deux termes qui n’ont pas la même signification: “mondialisation” et “globalisation”, Jean-Luc-Proulx-condensé…»
Exact et il faudrait bien, un jour, différencier ces deux termes qui ne veulent pas dire la même chose!!!
Mais, pourquoi me qualifiez-vous de condensé???
@Philippe David
Autant demander au Cardinal Ouellet de défendre l’avortement.
Ce Bradford était un puritain, un calviniste. Et dans votre exemple, c’est le gouverneur qui décide quoi planter pour tout le monde. Il était peut-être là le problème, et dans votre exemple, et à Plymouth. Pourquoi les gens n’avaient-ils pas droit au chapitre? Ce Bradford se percevait probablement comme un expert voulant imposer sa manière de voir aux autres. De toute manière, cette année-là, 1623, 3 ans après l’arrivée du Mayflower en 1620, un autre navire arrivait avec plusieurs nouveaux colons et peu de vivres. Dans l’extrait que vous nous soumettez, nous apprenons qu’il y a eu débat et que le gouverneur a tranché.
Si la première colonie avait été Quaker plutôt que puritaine, il est probable que les choses auraient été différentes. Mais ces puritains arrivaient déjà avec leur propre système de croyance qui pronaît déjà l’individualisme et qui postulait la prédétermination.
« Selon Jean Calvin, Dieu a de toute éternité destiné certains hommes au salut et condamné les autres à l’enfer (dogme du double décret ou de la prédestination). Le fidèle calviniste va alors chercher dans son activité professionnelle les signes de sa confirmation : la réussite dans la recherche des richesses lui semblera être le témoignage de son statut d’élu. Seuls, en effet, les élus peuvent avoir du succès dans l’activité que Dieu a donné à accomplir aux hommes pour sa plus grande gloire, c’est-à-dire dans le Beruf (la profession) comme vocation. Pour s’assurer de leur statut d’élu, les calvinistes vont ainsi transformer leur vie en une recherche méthodique des richesses dans le cadre de leur profession ; bien entendu, il est hors de question de transformer les richesses ainsi produites en luxe ou démonstrations ostensibles. C’est dans cette ascèse, centrée sur l’acquisition rationnelle de richesses, que le capitalisme trouvera selon Weber l’impulsion fondamentale à son essor. »
Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mergence_du_capitalisme_selon_Max_Weber
Alors, on peut douter de la neutralité de votre source.
Les Quakers, quand à eux, rejetaient toute hiérarchie et prônaient l’égalité de tous, hommes et femmes, et accordaient même un statut d’humains aux autochtones, ce qui était considéré comme hérétique à l’époque. Mais « dans la colonie de la baie du Massachusetts, les quakers étaient bannis sous peine de mort. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_religieuse_des_Amis
Il me semble que si ce mode de production était vraiment le meilleur, il n’aurait pas eu besoin d’autant de menaces pour s’imposer.
P.S.: On s’entend aussi qu’entre le tout communal et le tout privatif, il y a une multitude de possibilités qui peuvent être explorées. Comme vous voyez, les petites querelles idéologiques ne datent pas d’hier.
@Jean-Luc Proulx
Parce que vous aviez écrit cela à propos de Denis G. que je respecte beaucoup et qui raison sur plusieurs points:
« Mon préféré dans cette enfilade? Denis G., cette espèce de condensé de tout ce qui ne marche pas au Québec, anti-mondialisation en prime!!! Absolument incroyable!!!! »