Deux amoureux se sont inventé un projet pour voyager ensemble: aidés d’Équiterre, ils vont dresser un portrait des réseaux cyclables d’Allemagne, de Suisse et de Hollande, pour inspirer le Québec.
Dominic Desmarais Dossier Famille, Environnement
Mark Schanzleh et Amélie Racine se sont rencontrés en Nouvelle-Zélande. Lui découvrait ce pays à vélo, elle, en voiture. Lui, originaire des Pays-Bas, elle du Québec. Mark a tout quitté pour venir rejoindre Amélie à Montréal. Ils viennent de partir pour un séjour de 6 mois en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas. Mark et Amélie vont pédaler et s’informer sur le réseau cyclable de ces trois pays cités en exemples pour leurs aménagements cyclistes.
«On va voir si les services sont vraiment adaptés aux besoins des touristes. On veut rencontrer les penseurs, ceux qui ont eu l’idée des réseaux cyclables. Quel a été le rôle des gouvernements? Des commerçants? Est-ce qu’il y a un engouement général? On va assister à des congrès. On va créer un réseau», dit Amélie.
Boutique de plein-air et cyclo-tourisme
Mark est arrivé le 4 janvier à Montréal. Il repartait de zéro, après avoir vendu et remisé ses biens au Pays-Bas. Il ne parlait pas français. «Comme il n’est pas autorisé à travailler ici, on voulait créer notre emploi. On voulait ouvrir une boutique de plein-air, on souhaitait trouver un projet de voyage… Pas juste pour voyager. Pour travailler. Des fois, tu remets des choses à demain et tu ne les fais jamais.»
«Je connaissais Jeunes professionnels à l’étranger, un programme fédéral pour les moins de 30 ans. Notre projet a été accepté.» Il faut souligner qu’Amélie avait été sélectionnée par le Réseau de veille en tourisme de la Chaire de tourisme de l’UQAM. Au retour, le rapport du jeune couple pourra inspirer le Québec si la province se décide à développer un véritable réseau cyclable.
Équiterre et le vélo
Les deux tourtereaux ont bâti un projet qui leur ressemble : voyager, respecter l’environnement, apprendre, rencontrer des gens… «On s’est tourné vers l’organisme environnemental Équiterre puisqu’on partait à vélo. On s’est dit qu’on pouvait faire un geste concret.»
Le jeune couple partagera avec l’organisme les sommes amassées auprès des commanditaires qui leur donnent un certain montant pour chaque kilomètre. Une façon écologique de se déplacer.
On a sollicité des commanditaires, innovateurs, différents de la masse, avec un programme environnemental. On a été très sélectifs, car avec Équiterre, il y a des restrictions imposées par leur code d’éthique. On partage les dons avec Équiterre.» Leur site est traduit en 4 langues: français, anglais, néerlandais et allemand.
Du cyclisme international
Plus que tout, ce projet est une ouverture vers l’avenir du couple. Un pari en quelque sorte. «Pour nous, c’est d’être en mesure d’avoir une business ensemble. C’est dans nos projets et ça va marcher, on sait qu’on est capable si on veut développer d’autres entreprises.»
Mark et Amélie reviendront dans la prochaine édition nous raconter leurs aventures outre-mer. On peut suivre leur itinéraire sur leur site à l’adresse: www.equicycle.com ou encore leur écrire à info@equicycle.com.
Autres textes : Dossiers Famille, Environnement
Témoignage: l’impuissance d’un père
Conflit de génération, dossier famille