Nos politiciens ne cessent de nous dire que nous sommes plus responsables que nos voisins du sud. Ce qui leur est arrivé ne pourrait pas possiblement nous arriver à nous. Vraiment? Voici quelques graphiques qui font réfléchir du blogue de Jonathan Tonge.
Les soldes de cartes de crédit en hausse de 458% depuis 1999.
Les hypothèques résidentielles en hausse de 242% depuis 1999
Les marges de crédit personnelles en hausse de 820%
Et finalement l’endettement des ménages est passé de $669 milliards en 2002 à $1,41 billions en 2009.
D’ici la fin de 2010, le rapport d’endettement sur le revenu disponible des canadien sera environ 155%. Y en a-t-il encore qui croient que nous ne sommes pas dans une bulle de crédit? Gare à vous lorsque les taux d’intérêts commenceront à remonter.
Ces chiffres sont très percutant et nous devons en prendre conscience. L’économie à continué son essor artificiel lors de la dernière décennie grâce au crédit accordé à des taux historiquement bas. La FED a littéralement crée de toute pièce cette bulle pour répondre aux besoins de Wall Street, dont ce besoin absurde d’une croissance continue dans un monde ou les ressources sont finis.
Inévitablement, les taux vont remonter en concert avec l’inflation rendu inévitable par la pression sur le coût des matières premières. Une guerre au moyen orient pourrait propulser le prix du baril de pétrole a des sommets stratosphériques. Les taux vont monter dans les deux chiffres comme lors de la crise du pétrole du début des années 80 et nous nous retrouverions alors les deux pieds dans une autre stagflation.
Mais bon, l’humanité va survivre, encore un peu, mais moins longtemps que les fourmis et les scorpions.
Faut toujours se méfier des banques. Souvenons-nous des années 1980, les taux d’intérêts hypothécaires sont passés d’environ 6% à plus de 16%, ce qui a fait doubler ou tripler les mensualités.
C’est toujours comme ça avec les banques, à cette époque, elles avaient fait de mauvais placements à travers la planète et elles se sont remboursée chez ceux qui avaient le plus de moyens de rembourser leurs erreurs, c’est à dire nous.
Bonjour Philippe,
Que dire de plus? À un certain moment, ce château de cartes va s’effondrer.
Je crois comme Iota que le prix de pétrole va monter en flèche en raison du conflit armé imminent au moyen-orient suite à la décision des É-U d’inspecter les navires cargo iraniens dans le golfe persique, ce qui va avoir un impact sur le prix de toutes les marchandises.
Combiné à l’évolution de la situation dans le golfe du Mexique qui pourrait entraîner l’évacuation de certains états, l’économie mondiale va planter, d’autant plus que le ratio d’endettement, à tous les niveaux, est beaucoup trop élevé.
Rien de ceci n’est vraiment surprenant car, comme nous savons tous, la monnaie requise pour rembourser l’intérêt sur la dette n’est jamais émise dans notre système monétaire fictif. Il est donc inévitable qu’après un certain temps, tout le monde, sauf le banquier, soit en faillite.
Mais est-ce que ces dettes sont vraiment légitimes? Si l’argent est créé à partir de rien, et que seul un petit groupe d’individus possède le pouvoir de créer cet argent (et d’imposer des intérêts), la dette est-elle vraiment légitime? Si le billet promissoire que vous signez pour obtenir du crédit est lui-même un effet négociable qui est échangé par la banque contre un crédit équivalent en dollars (fictifs) canadiens, n’est-ce pas votre propre argent qu’on vous prête?
Les efforts consacrés à trouver des solutions à la crise financière permanente que nous vivons tous devraient être réorientés afin de comprendre pourquoi une dette ainsi contractée est fondamentalement illégitime.
Les efforts consacrés pour améliorer la situation fincière sont inutiles car on sait, mathématiquement, qu’il n’y a pas assez d’argent en circulation pour rembourser le capital et les intérêts de toute la dette.
Donc, la solution doit se trouver ailleurs.
Aimé,
Voici un lien qui pourrait t’interesser concernant Goldman Sachs.
http://bigpicture.posterous.com/goldman-sachs-the-great-american-bubble-machi
Aimé,
Voici un autre lien interessant.
http://www.opensecrets.org/index.php
Alain B.,
Merci, j’avais déjà lu le premier article, lequel est très révélateur.
@ Iota
Les chiffres que je présente ici sont des statistiques canadiennes et l’éclatement de notre bulle ne s’est pas encore produite. Nous sommes en train de reproduire les mêmes erreurs que les américains avec environs 3 ans de retard. En 2008, on se pétait les bretelles en disant comment nous étions tellement plus brillants que les américains, mais nous n’avons absolument rien appris de leurs erreurs. La Banque du Canada maintient ses taux près de zéro depuis plus de deux ans, nous reproduisons le même fiasco de Fannie Mae et Freddie Mac avec la SCHL qui assure maintenant 60% des hypothèques canadiennes et qui ultimement seront garantis par les contribuables. Bref, le Canada fonce à pleine vitesse vers un iceberg et l’impact aura des proportions spectaculaires.
Essentiellement, vous avez raison quand vous dites que la bulle américaine a été fabriquée de toute pièce. Ce qui est le plus ironique est qu’après tout ça, le Dow Jones a fini la première décennie pratiquement au même niveau qu’il l’avait commencé. À toute fin pratique, les marchés boursiers ont eu une décennie perdue, pour les investisseurs du moins. Pour moi, c’est un argument de plus pour avoir une économie qui n’est pas contrôlée de façon centralisée et dont personne n’a accès aux leviers pour la manipuler. Une économie qui n’est pas artificiellement gonflée serait beaucoup plus soutenable.
@ Le Gentil Astineux
Bonne raison pour être responsable dans notre utilisation du crédit, mais malheureusement nos élites se préoccuppent beaucoup plus à nous endoctriner au multiculturalisme gnan-gnan que de nous fournir les connaissances pour gérer nos finances convenablement.
@ Aimé Laliberté
Le système complet est une énorme arnaque, je vous le donne en mille. N’ayez crainte par contre, il s’écroulera bien assez tôt. Ultimement, Nous n’aurons pas l’hyperinflation que beaucoup craignent car la destruction monétaire qui sera alimentée par toutes les faillites qui s’en viennent va anihiler la création monétaire présente. Cette spirale déflationnaire mondiale est inévitable. Ceux qui sont endettés seront probablement ruinés, mais ils n’auront probablement pas à rembourser toute leur dette. Ils ne pourront tout simplemeent pas.
@ Alain B.
Seriez-vous surpris d’apprendre que Marc Carney, le gouverneur de la Banque du Canada est un ancien employé de Goldman Sachs?
M.David
Non, mais est-il un ex employer, je ne suis pas si sur, n’ont-ils pas tous les mêmes patrons ?
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/06/29/016-Carney-Nomination.shtml
M. David, de quels élites parlez-vous ?
@ Alain B.
Once a Goldman man, always a Goldman man… D’après ce que j’ai entendu…
@ Le Gentil Astineux
Nos ingénieurs sociaux bureaucratiques.
Pingback: La bulle de l’endettement
Philippe,
Vous parlez d’hyperinflation, je me souviens d’en avoir discuté lors d’un billet ; l’hyperinflation pourrait avoir deux avantages majeurs pour nous, au Québec. L’hyperinflation, surtout sur une période de temps bien précise, a pour effet, la dépréciation de notre devise monétaire. Si notre devise avait à descendre sous les $0,75US, le secteur industriel québécois reprendrait du poil de la bête en exportant plus, les entreprises étrangères achèteraient donc davantage chez-nous (plus économique, plus compétitifs), et s’implanteraient également plus chez-nous. Plus d’entreprises de ce type sur notre territoire créerait une hausse du taux d’emploi, les gens d’ici seraient plus riches et pourraient voir la lumière au bout du tunnel concernant leur crédit. Le Québec revivrait de belles années économiques comme celles sous Lucien Bouchard (1996-2001), où les ménages vivaient plus selon leurs moyens et où le gouvernement était capable de rembourser une partie de notre dette publique, même après des coupures d’impôts de 3,2 milliards.
Le deuxième grand avantage, c’est la discipline que causerait une forte hausse des prix. Souvent, c’est lorsque l’homme sent la lame sur sa gorge qu’il décide de bien se prendre en main …
Fraddé
P.S : «Reconnais le moment favorable» – Pittacos de Mytilène
Parlant de billet promissoire, une stratégie utilisée pour se défendre contre une poursuite d’un créancier hypothécaire (banque) consite à exiger la production du billet promissoire à l’origine de la dette garantie par l’hypothèque.
@Gentil d’Astineux
« Souvenons-nous des années 1980, les taux d’intérêts hypothécaires sont passés d’environ 6% à plus de 16%, ce qui a fait doubler ou tripler les mensualités. »
Si les taux ont tant augmenté, ce n’est pas tant parce que les banques ont voulu « se rembourser », mais bien parce que le taux d’inflation était dans les deux chiffres.
Il y a trois composantes d’un taux d’intérêt:
1) Le taux sans risque (qui dépend de l’offre et la demande de crédit et d’épargne)
2) La prime de risque (dépend de l’emprunteur)
3) La prime d’inflation
Si les banques avaient prêté de l’argent à 6% pendant que l’inflation roule à 12%, elles auraient fait faillite! C’est comme vendre à moins de 50% du prix coûtant.
Dans les années 1980, l’inflation a été très élevée en raison de la création de monnaie engendrée par les programmes keynesiens des années 1970s.
À cette époque, on visait le plus bas taux de chômage possible, sans se soucier de l’inflation.
C’est Paul Volker qui a changé de politique et corrigé le tir à partir de 1980 en ralentissant le taux de croissance de la masse monétaire. Le taux d’inflation et les taux d’intérêt ont alors commencé à diminuer.
Il y a de bonnes raisons de se révolter contre le système bancaire actuel, mais il y en a aussi de mauvaises…
Dans la Bible, tout montant d’intérêt était considéré usuraire.
http://www.reformation.org/moneychangers.html
Plus de 90 % de la dette nationale du Canada est composée d’intérêts qui auraient pu être évités
Ne vous demandez pas pourquoi vous êtes pauvres.
http://dai.ly/a1utVE
M.David,
« Once a Goldman man, always a Goldman man… D’après ce que j’ai entendu… »
Vous aviez visé juste sur celle-ci,
http://www.businessweek.com/ap/financialnews/D9GLB2AO3.htm