Archives quotidiennes : 12 octobre 2010

Des V-2 et des ‘drones’

Les États-Unis ont fait des excuses aux Pakistanais, ces derniers jours. Car des hélicoptères militaires américains ont fait feu sur des soldats pakistanais – en territoire pakistanais – un pays ‘allié’ – et les ont tués.

Rappelons que, depuis près de deux ans, l’armée américaine franchit les frontières pakistanaises pour ‘aller à la poursuite de ces ‘talibans’ qu’ils n’aiment pas beaucoup.

Or ces ‘frappes’, comme on dit, se font par la voie des airs et principalement avec des ‘drones’, c’est-à-dire des avions sans pilotes dont l’intelligence est limitée et qui ne peuvent faire la distinction entre un Taliban et un Pashtoun. Et ce ne sont pas toujours les méchants Talibans qui écopent. Tout ceci en territoire ami, et sans la permission des dits ‘amis’. Ces ‘drones’ sont des sortes de fusées mortelles, un peu comme les V-2 allemandes qui ont tant terrorisé les britanniques pendant la dernière guerre.

On peut comprendre que les Pakistanais ne soient pas très enchantés et que cette violence inouïe puisse produire des effets désagréables. L’incident de cette semaine  été le fait d’hélicoptères. Mais cela ne rend pas l’incursion de meilleur goût. Et, comme de raison, la violence produit la violence et le Pakistan a fermé un poste frontalier, ce qui a permis aux insurgés de dévaster les convois de ravitaillement paralysés à la frontière.

Il est permis de penser que ces bombardements et ces fusillades en territoire ‘ami’ ont produit cette réaction – car la violence produit naturellement la violence – et que le gouvernement pakistanais soit complice de ce qui se passe. Comment réagirions nous si des ‘drones’ américains venaient bombarder la Petite Italie de Montréal sous prétexte qu’elle veut nous débarrasser de la mafia? Et sans nous demander la permission?

Il faut dire, ici, que pendant sa campagne électorale d’il y a deux ans, le président Obama nous avait prévenu. Il avait dit – formellement – que si les choses se gâtaient en ces deux guerres d’Irak et d’Afghanistan, il se permettrait d’aller faire des incursions militaires en territoire pakistanais pour aller à la poursuite des guérilleros.  Oui mais personne n’avait imaginé que ces ‘incursions’ consisteraient à envoyer des nuages de ‘drones’ et qu’ainsi la croisade américaine se transformerait en une guerre des boutons électroniques, celle-ci faisant fi du bien-être, de la vie des civils d’en bas. On voyait plutôt des ‘boys’ se promenant dans les montagnes, peut-être, mais pas toute l’armurerie américaine se déchainant contre une nation : celle des Pashtouns habitant la frontière ouest du Pakistan.

S’il y a une réprobation à donner au président Obama, c’est bien celle-ci : se permettre de bombarder un pays ‘ami’ allié, sans sa permission et avec des moyens techniques démesurément meurtriers. La guerre de l’Afghanistan n’est peut-être pas légitime elle-même… mais au moins elle est au vu de tous; en tout cas il y a fort à parier que les électeurs centristes des États-Unis – il y en a – ne se bousculeront pas aux urnes, en novembre, pour cautionner de pareilles actions.

Ce qui est le plus dérangeant en ces affaires, c’est que la population américaine,  pas plus que la québécoise, n’est informée directement de ce qui se passe. D’abord où ces avions sans pilotes sont-ils construits, combien coûtent-ils l’unité et d’où partent-ils pour aller dévaster la frontière pakistanaise? Et combien de temps cette méthode guerrière sera-t-elle utilisée pour régler des différends internationaux? Est-ce que les ‘drones’ américains constituent un test pour une prochaine guerre? Un test comme les Allemands en ont fait un à Guernica, en Espagne un peu avant la dernière guerre? Le test d’une guerre sans soldats, mais sans sentiments non plus qui donnera bonne conscience aux fonctionnaires et aux dirigeants : les ‘boys’ n’auront plus à se mettre les pieds dans la boue!

Devons-nous aller jusque là?  Ne serait-il pas bon que les journaux ‘consacrent quelques colonnes’ comme on dit, à cette évolution?

Un historien américain, Peter Beinart, quant à lui, vient de publier un brillant livre sur la psychologie sociale appliquée aux dirigeants Américains; cela à partir du début de l’époque moderne, celle de Woodrow Wilson et des autres présidents qui ont suivi.

Lorsque les présidents se laissent emporter par des objectifs excessifs, par la Raison pure, par la Puissance absolue ou par des idéaux de Pureté inatteignables, cette sorte de ‘Hubris’ pathologique, dit-il, les affaires guerrières tournent toujours à la catastrophe.

Les présidents se lancent vers le ciel, font d’impitoyables conquêtes et la cire de leurs ailes fondent et tout retombe en désordre sur Terre : les exemples sont nombreux :  Cuba, Vietnam, ne sont pas les moindres.

Le  président Obama est-il atteint par ce syndrome fort dangereux ? Il est trop tôt pour le dire; l’histoire en parlera. Mais il est certain que le bombardement du Pakistan par des drones, fut-il efficace,  ne nous mènera pas facilement à des compromis de paix; certes ce violent stratagème, pourra faire surgir des violences pareilles, soit en vengeances, soient en légitimes défenses….les explosions des camions qui ont frappé l’imagination de tous, la semaine dernière ne sont-elles pas le commencement d’une escalade guerrière?

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Éducation: le génie pédagogique des Hell’s Angels

Gaëtan Pelletier

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Pour le Medef, « la compétence professionnelle est une combinaison de connaissances, savoir-faire, expériences et comportements, s’exerçant dans un contexte précis. Elle se constate lors de sa mise en œuvre en situation professionnelle à partir de laquelle elle est validable.  CV.com

En résumé, pour lui, la compétence n’est pas un état, elle est indissociable de l’action. Plus encore, elle « ne peut être séparée de ses conditions de mises en application » (1994, p. 20) : elle dépend de la situation et du contexte dans lesquels elle s’exprime. En 1994, il avance l’idée que l’essentiel de la compétence est le savoir-agir : c’est-à-dire savoir-mobiliser, savoir-intégrer, savoir-transférer des ressources dans un contexte professionnel. ( Guy Le Boterf )

Qui sont les Hell’s Angels?

Une organisation qui, comme toute organisation,  a ses règlements, ses lois, et s’adonne au développement d’activités lucratives. Des businessmen sur deux roues… En fait, c’est l’image qu’on s’en fait. Dans la réalité, c’est tout autre chose…

 

Le contrôle de l’alcool ayant été pris  par l’État, ainsi que le recul de ce même État pour « légaliser la prostitution », le registre des armes à feu également soumis au contrôle étatique, le racket des affaires entre les mains des rats souterrains de certaines compagnies flamboyantes et vantées par l’État, ceux-ci durent développer leurs propres compétences transversales.

Dans les marchés suivants :

Trafic de stupéfiant
Trafic d’armes
Racket
Recel
Proxénétisme
meurtre

On a oublié : fraudes  financières… Ce qui signifie des investissements dans des secteurs commerciaux « blancs »… Soit, l’envers des investisseurs « blancs » qui fouinent  les paradis fiscaux.

Le mal s’investit dans le bien, et le bien investit dans le mal.

C’est le Ying-yang  des yo-yo occidentaux.

Les règlements et conduites chez les Hell’s

Les membres du club sont liés par une forte loyauté et cette loyauté a très vite été utilisée par certains éléments durs du gang pour développer des activités criminelles. Ainsi, les hell’s se sont vite impliqué dans le narcotrafic et le trafic d’arme. Plus récemment, le gang a fait parler de lui pour des activités d’extorsions et de fraudes financières. Source

Chaque chapitre dispose aussi de sa propre charte qui oblige les membres a etre assidus lors des réunions ou sorties (avec un systeme d’amende en cas de manquements). La politique de recrutement du gang est trés stricte et certains affiliés doivent attendre plusieurs années avant de rejoindre les hell’s.

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La première étape est celle du rapprochement durant laquelle un individu peut sympathiser avec des membres du gang et participer a quelques événements. La seconde étape est celle ou l’individu devient un « prospect » (il devient lié au gang sans en en être un membre a part entière) et entame une période d’apprentissage où il est appellé a faire ses preuves et a montrer sa loyauté (souvent on demande aux prospects d’aller récupérer les insignes de membres de gangs rivaux ou non officiels). Enfin la dernière étape est celle de l’initiation pendant laquelle le membre jure loyauté aux gangs et promet de respecter la charte. Source

1. Les membres doivent posséder une moto Harley-Davidson.

2. Aucun Noir ne peut être membre.

3. Il est strictement défendu d’être en contact avec de l’héroïne ou d’en consommer.
4. Il est strictement défendu d’utiliser des seringues.

5. Pas de « burns » ou autres pratiques susceptibles d’entacher la réputation du club.

6. Pas de viol.

7. Le vote unanime des membres du chapitre est requis pour passer de « official hangaround » à prospect ou de prospect à membre.

8. Un vote provincial est suffisant pour créer un nouveau chapitre ou un chapitre prospect (éventuel). La création d’un nouveau chapitre ou d’un chapitre éventuel dans une nouvelle province doit être entériné par un vote national.

9. Tout nouveau membre ou nouveau chapitre est sujet à une période probatoire d’un an.

10. Une division de chapitre doit être approuvée par tous les chapitres ou, en cas d’impasse, par une majorité de 66% des voix.

11. Toute modification des règles canadiennes doit être approuvée par tous les chapitres ou, en cas d’impasse, par une majorité de 66% des voix.

12. Les chapitres sont tenus de faire une sortie sur la route.

13. Un membre qui a des problèmes d’alcool ou de drogue sera mis en quarantaine.

14. Un membre ne peut avoir qu’un seul jeu de patches.

15. Il faut six membres (dans la rue) pour créer un chapitre ou un chapitre éventuel.

16. Les membres peuvent être 30 jours sans moto en état de marche après une sortie sur la route pendant la saison de moto.

17. Il n’y aura ni coup de feu ni feu d’artifice lors des réunions du club.

18. Un membre peut se faire tatouer son back patch après cinq ans.

19. Un membre a droit à un tatouage des Hells-Angels après un an.

20. Un membre qui quitte dans l’honneur doit faire dater son tatouage des Hells-Angels.

21. Un membre qui quitte dans le déshonneur ou qui est expulsé doit faire enlever ou couvrir son tatouage des Hells-Angels.

22. Le membre ou prospect qui prend sa retraite ou qui démissionne doit retourner à son chapitre d’origine s’il veut changer de chapitre. Ce transfert doit être approuvé par les deux chapitres. Un prospect doit devenir membre de son chapitre d’origine avant de pouvoir changer de chapitre. Mémoire du Québec

Bref, les règlements sont similaires à ceux de tout membre d’une organisation gouvernementale, de compagnies sérieuses, de membres des ordres professionnels, des députés, et…des policiers.

66% des voies requises dans les votes. Une véritable leçon de démocratie…

L’école des Hell’s

L’organisation des Hell’s a été fondée en 1948. Depuis, on  reconnaît la compétence des Hell’s Angels dans leur savoir-faire, leur savoir-être, et leur système d’apprentissage. Le  pupitre et les livres sont accessoires :  Pas de bureaux, pas de secrétaires, pas de paperasse inutile, pas de commissions à l’interne pour régler des conflits ou des « soupçons » de corruption ou de trahison.

C’est la rentabilité qui compte.

Ce qui, en termes d’approche pédagogique,  a été nommé  alternance « école-travail ». S’ajoute un  suivi rigoureux dans les embauches : Pas de comités de sélection bidon…

Ils sont assez intelligents pour se méfier de leur propre avocat…

Droit au but : celui qui passe outre la réglementation n’est pas condamné à 1/6ième de sa peine, mais à 7/6ème .

Le triptyque basique

  1. Connaître
  2. Assimiler
  3. Maîtriser

La question est la suivante : comment ont-ils pu développer une expertise du marché, une compétence aussi intrigante et, surtout, une réussite,  sans organigrammes compliqués et une armée de pédagocrates affectés? Prenez Google et tapez simplement COMPÉTENCES. Il y a là suffisamment d’organigrammes  pour tapisser le parlement du Québec.

C’est la chapelle Sixtine cornichonne de l’ère moderne.

Mais à jeter un œil sur les morphogrammes, voici une prise d’écran des deux premières pages par recherche google :

On dirait un tableau de Dali, expliqué, mais sans tableau…

Du « désart », comme dans désert…

Hell’s Angels et domaine artistique

Œuvre de Michel-Ange : Jugement dernier. Chapelle Sixtine.

Il a fallu 9 ans  à Michel-Ange pour réaliser les œuvres de la Chapelle Sixtine.

Il fut baptisé : CHUM. Pour Conflit Humano Universel Mondial. On était patient à l’époque… (Celle-là, je l’ai inventée).

Chapelle Six-Pack : Michel –Angel

Par souci environnemental, le Hell utilise son corps comme t emple, en se sculptant une voute taillé au ciseau houblon…

Vous le trouvez dégueulasse?  Bien sûr, vous avez en tête l’image de ce type parfait, mince, affable, qualifié. C’est  une image de marque…

La réalité est celle-ci :

Image: Homme d’affaires sans scrupules, obligé de se dévêtir pour entrer dans son auto.

Projet : bâtir une table

Les Hell’s procèdent par des éléments intégrés et des normes simples : Loyauté, rigidité, simplicité.

Ce qu’on ne trouve ( mais ce con se trouve)  plus dans nos  sociétés. En occident c’est : Nombrilisme, élasticité, complexité…

Une triste trilogie qui fait qu’on peut fabriquer un train en un mois, mais il faut six ans pour en décider. Encore faut-il attendre la table pour en discuter.

Si un Hell’s  se sauve avec le magot, il a une durée de vie de six semaines.

Si un investisseur s’enfuit avec le magot, il a une durée de vie…

Le Hell’s est mécanicien ( il apprend à réparer sa HD),   frère ( ou aidant naturel), psychologue  à ses minutes ( au lieu de ses heures)…

Les Hell’s règlent leurs problèmes autour d’une table de cuisine. Le monde de l’éducation fait fabriquer ses tables par des Dr en pédagogie qui vous expliquent le cerveau d’un ouvrier pendant dix ans avant d’embaucher un enseignant avec dix-sept ans de scolarité pour expliquer la méthode du pédagogue afin d’en arriver à une table.

Si les Hell’s avaient engagé des organigrammeurs (sic)  pour réaliser leurs buts, ils en seraient au …début.

Les Hell’s abattent un homme en quelques jours, un système scolaire abat une génération en 10 ans… Et encore…

Je leur reproche toutefois de ne pas accepter de « noirs » dans leur club. Il faut dire qu’en 1948, un « noir » en bus, c’était un nègre …

Mais personne n’est parfait… Car même les pédagogues ne font pas confiance à un « simple enseignant » : ils en font des nègres et blâment ces êtres inférieurs de ne pas saisir la subtilité du froufrou de leurs propos.

Euthanasie des Hell’s et euthanasie sociale

Les Hell’s, sans recourir à des commissions coûteuses,  appliquent l’euthanasie  en forme « prédicat », sans  demander la signature du « patient ». Étant donné qu’ils ne prennent pas de drogues, ils sont contre la seringue et la lenteur des procédures affectées.  Ils optent alors pour une méthode simple : l’eau et le ciment.

C’est fluide : on les coule…

En éducation, 13% , depuis 2005, coulent. Nous ignorons qui a décidé du pourcentage, mais il doit y avoir un calcul de dix ans pour en arriver là.

Hell’s et socio-constructivisme

D’abord ils procèdent à l’inverse du socio-constructivisme : le socio-déconstructivisme.

Le rôle premier de l’école est donc de faire prendre conscience à l’élève de la manière dont il construit ses schèmes et de l’encourager à en construire d’autres en espérant qu’il deviendra un constructeur de bonne qualité. » Ernst Von Glasersfeld

C’est là où le bât égratigne le talon d’Achille : une fois devenu citoyen, un sociétaire aura tendance à construire des modèles narcissiques. Hell’s, c’est le diable, Dieu c’est le citoyen.

Le post-doctorat chez les Hell’s

Il ne semble pas exister  de doctorat ou de post-doctorat  en Hellsangelerie. Ils ne vont pas étudier des théories pour construire des théories, ils  s’adonnent au socio-constructivisme de manière naturelle par souci  d’efficacité mais également dans une approche consciente de la réalité individu-groupe. Ni religion, ni crédo : loi. Un système judiciaire interne, sombrement efficace. Bien bouturé :

Si y ment = ciment.

Un copier-coller amélioré et optimisé.

Comme un grand nombre d’étudiants,   ils font un copier-coller des travers des businessmen des sociétés. Ils empruntent donc la voie des hommes d’affaires et du copinage.

Comme à l’école :

(Québec) Achat de travaux en ligne. Copier-coller de sites Web. Recyclage d’anciens travaux. Le plagiat a toujours existé, mais grâce au cyberespace, les tricheurs peuvent compter sur un nouvel allié. Entre les murs des universités, le malaise s’est installé. Daphnée Dion-Viens

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Application : Les Hell’s investissent dans des secteurs « blancs »

Les Hells Angels ont tenté de prendre le controle d’un secteur de l’industrie de la construction

L’infiltration des Hells Angels dans le secteur de la construction a mené hier à un nouveau coup de filet de la SQ. L’industrie de la maçonnerie a échappé de peu à un monopole du gang criminel.
(…)
Le groupe de Ouimet pouvait ainsi faire entrer sur des chantiers des travailleurs non qualifiés et instaurer peu à peu un régime de terreur, de fausse facturation et de paiement des salaires au noir, visant à recycler les profits de la vente de drogue. Le but de Ouimet était clair: «prendre le contrôle de la totalité de l’industrie de la maçonnerie au Québec», a lancé l’inspecteur Michel Forget, directeur adjoint des enquêtes criminelles à la SQ. Le Devoir

J’ai enlevé trois paragraphes. Tout simplement parce qu’en vérité – d’après une enquête – 1 trafiquant sur 25 est « attrapé ».

Comme dirait le passager du Titanic : « Ce n’est que la pointe de l’Iceberg ».

Alors, quand on en attrape un, on l’étend comme le beurre du pauvre sur une tartine. Chez les Hell’s, quand on en attrape un, on l’écrase comme une tartine.

Les Hells auraient influencé des élections à la FTQ-Construction

La Presse canadienne 23 septembre 2009  Justice

Un vote crucial pour la FTQ-Construction a été manipulé avec l’aide des Hells Angels, selon ce qu’a rapporté Radio-Canada hier.

Lors de cette élection, tenue en novembre 2008 à Laval, les 122 délégués des syndicats affiliés à la FTQ-Construction ont alors voté pour choisir les successeurs de leur président, Jean Lavallée, et de leur directeur général, Jocelyn Dupuis.

M. Lavallée a pris sa retraite, tandis que Jocelyn Dupuis a été forcé de démissionner en raison d’une controverse sur ses allocations de dépenses. Le Devoir

Le succès des Hell’s : un chef . Le ratage de l’école… pas de chef.

Voilà le portrait de l’école sous la réforme et l’enfer des enseignants. L’absence d’autorité :

Toute notion d’autorité est également évacuée : maîtres et élèves ont les mêmes droits et les mêmes responsabilités. Voici la tâche de l’enseignant exposée par l’un des initiateurs de la réforme : « L’enseignant doit se creuser la tête pour créer des situations-problèmes, à la fois mobilisatrices et orientées vers des apprentissages spécifiques. (…) Il doit pratiquer un certain détachement du programme ; posséder une grande connaissance des processus mentaux des élèves ; oublier sa propre expertise pour se mettre à la place de l’apprenant ; pratiquer une gestion de classe souple dans un environnement complexe. C’est un intervenant qui planifie et organise les activités, conseille, accompagne, encourage, soutient, apprend en cours de route, fait des suggestions, mais n’impose jamais. Il soutient l’apprenant et tient compte de ses possibilités, forces, besoins et sentiments. »

C’est un sapré beau passage. Tout le monde est chef dans une démocratie de paperasse boulimique et qui mène  aux fausses-couches. La génération Jell-o… C’est ce qu’on donne aux édentés en fin de vie dans les hôpitaux. Ils ne sont plus capables de mâcher pour vivre. Notre pédagogue a pensé que « l’apprenant » n’a pas encore de dents au cégep. Passé au robot culinaire, l’apprenant,  peut  « sucer son savoir »… On l’a remit au biberon…

C’est que dans les écoles, les chefs sont devenus des couvre-chefs : ils aiment le chapeau. Pour le reste : l’habitude fait le moine. Les atrophiés des réunions confabulent… C’est dire, plus simplement, qu’ils parlent, écrivent alentour d’une table fabriqué par un crétin d’ouvrier.

Il suffirait de placer quelques Hell’s dans une organisation scolaire pour y mettre de l’ordre.

La démocratie qui a coulé les Hell’s

La guerre des motards ne fut pas l’apanage des Nomads, l’escouade de guerre des Hells Angels dirigée par Maurice Boucher, et de leur filiale des Rockers, comme l’ont cru les enquêteurs pendant de nombreuses années. En juillet 1994, tous les membres des cinq succursales du gang à Montréal (Sorel), Longueuil, Sherbrooke (Lennoxville), Québec et Trois-Rivières auraient voté pour la guerre afin de ravir par le meurtre le monopole de la vente de drogue aux Rock Machines (Bandidos) et aux revendeurs indépendants.

Les votes auraient été tenus de façon séparée, section par section, mais il n’en demeure pas moins qu’un exercice démocratique aurait mené les Hells Angels à se débarrasser de la concurrence, selon les informations fournies à la police par Sylvain Boulanger, l’ex-sergent d’armes des Hells Angels de Sherbrooke. La démocratie aurait coulé les Hells, Le Devoir

Ô! Dont tell me!

La démocratie du CHUM, à Montréal a fait avorter le CHUM… La démocratie elle-même est en train de faire avorter des pays : l’hyper-démocratie… Elle consiste à multiplier les décideurs pour donner l’image d’une démocratie en camouflant les intérêts intérieurs et,  d’un coup, bousillant les sociétés.

L’apport des Hell’s à la pédagogie

La simplicité et la rigidité d’une organisation.

Et la contre-complexité (sic) . En échappant à ça :

L’étonnement peut se penser indépendamment de l’autre, ou avec un autre transcendantal ou épistémique toujours plus ou moins représenté en termes d’objet. L’autre concret, incarné, historique, vécu, est toujours présent et actuel dans la surprise. A l’ambition de cohérence d’une logique ensidique risquant parfois l’insignifiance, a force de procédures et de rituels, une lecture transversale voudrait justement opposer un retour aux interrogations sur le sens. Transversalité, J. Ardonio

En langage de San-Antonio, ça donne ceci :  les neurones bullent au champagne.

D’après ce que je peux en saisir, on voudrait abolir l’insignifiance. Je ne sais si M. Ardonio a poursuivi son raisonnement… En abolissant l’insignifiance, il s’abolit « lui-même », emportant avec lui la race de givrés  des  neurones qui s’agitent comme des vers dans le ventre d’un ex Hell’ s Angel ayant  nagé par boursoufflure jusqu’à la plage… Le ciment s’étant désagrégé….

 

Le mystère compétence

Comme personne ne semble avoir compris, je vais vous expliquer comment on a voulu faire du ciment avec des mots.

La méthode des pédagogues pour en arriver à cette « réforme pédagogique » est d’une telle simplicité que 99% d’entre vous en refuseront l’explication.

Cette méthode  consiste à brouiller la vision de quelqu’un par une surcharge de propos et de concepts  pour suppléer au gros bon sens. C’est simplet, direz-vous. Mais la formule a bien fonctionné.

 

Les pédagogues ont tout simplement observé les élèves en apprentissage. Ils ont   disséqué, séquencé, image par image, le film de leur apprentissage et leur capacité à s’auto-développer par ledit et célèbre transversal,  et le reste.

C’est comme regarder fonctionner un moteur de tondeuse, le défaire et le remonter.

Il n’a fallu alors que  vendre cette « recette »,  ou tour de magie,  à des officiers de l’État.

C’est tout bêtement la vieille fable du renard et du corbeau.

Le renard serine au corbeau son discours savant pour s’emparer du morceau de fromage.

Il y a là une  étrangeté  saisissante : le renard ayant été élevée à la basse-cour des universités où l’on s’échange des mémoires et des thèses- dont  90% de ces œuvres ne sont pas lisibles par le simple des mortels – réussit à voler à ce perché social le fromage qu’il détient.

Le génie pédagogique des Hell’s, c’est de ne pas avoir payé quelqu’un pour leur vendre une drogue qui ne se vend pas.

Et la stupidité du système scolaire est d’essayer de faire flotter des élèves en mettant de plus en plus d’eau dans le ciment.

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier