
De même que la chenille ignore le papillon tant qu’elle est chenille, le papillon, une fois qu’il sera devenu papillon, comprendra ce qu’était la chenille, mais pas avant. ( Autres Dimensions)
Conclusion et fin :
j’aurais pu prendre probablement 10 thémes différents et en faire un exposé aussi glauque que ceux que j’ai fait … la surveillance électronique, l’industrie de la guerre, la malbouffe, les banques centrales, la pauvreté, c’est pas les horreurs qui manquent pour faire du contenu et nous laisser la langue pendante devant l’ampleur du mur à abattre …Si j’ai choisi les armes de répression, c’est qu’il y a là un choix, où on peut fonctionner dans l’action/réaction ou dans le choix conscient et éclairé … on a le choix de continuer sans fin à examiner toutes les facettes de la prison qui nous entoure, en connaitre ses mécanismes et ses méandres , ses maîtres et ses esclaves, et penser qu’on peut changer quelque chose de ce monstre à 10 000 têtes de psychopathes … ou on a le choix de prendre sa vie en main en examinant objectivement ce qu’on fout ici bas et examiner les répercussions sur notre vie de ce type de choix concret…
La Bête a peur de notre mécontentement …utilisant notre production, elle en profite pour mieux s’armer et se protéger au cas où… en plus, on nous apprend par toutes sortes de leviers à éviter cette rogne à cause du questionnement qui en découlerait, comme une putain d’écharde dans le talon qui serait toujours là mais qu’on met pas le doigt dessus ….en nourissant ce questionnement jusqu’à ce que l’étincelle devienne une flamme et qu’on soit perpétuellement mécontent de tout – du travail, de la famille, de la traditionnelle course à l’argent, à la situation, des religions,du pouvoir – là on se mettrait tous vraiment à penser, à découvrir.
Or, en vieillissant, on se rend compte qu’il est très difficile de maintenir cet esprit de mécontentement. La crise d’adolescence achéve plus ou moins tard …On a des enfants à nourrir, et les exigences de notre boulot ( quand on en cherche pas ) à prendre en compte, l’opinion des voisins, de la famille, du boss, de la société qui se referme sur vous, et très vite on commence à perdre cette flamme ardente du mécontentement…on en jase, ça défoule. Alors, on se confirme qu’on vaut quelque chose en vérifiant auprès des autres, de l’exterieur, on allume les gadgets électroniques, on lit sur des gourous, on commente dans des blogs ou des forums, on s’inscrit à Facebook ou Twitter, on boit ou on se dope, on prie Dieu, on court après les femmes les hommes les chêvres – tout est bon pour étouffer la flamme.Pis on meurt, dans un soubresaut en ralant sur l’injustice de cette chienne de vie …Yééé
Or, sans cette flamme du mécontentement, on n’aurait jamais l’initiative qui est le commencement de la créativité. Pour découvrir la vérité, il faut être en révolte contre l’ordre établi.
Alors, que faire de cette révolte ? Qu’est ce qui définit votre réalité ? d’où viennent ces définitions ?
Cette réalité n’est qu’un espace où tout le monde pisse de peur, l’odeur doit monter jusqu’à Alcyone dans la constellation des trouillards …En réalité, nous avons pratiquement tous peur. Nos parents ont eu peurs, nos ancétres ont eu peur… les gouvernements et les religions ont aussi peur que vous deveniez un individu à part entière, car ils veulent tous qu’on reste bien à l’abri au sein de la prison que sont les influences de l’environnement et de la culture. Mais seuls les individus qui brisent le carcan des schémas sociaux en les comprenant, et qui cessent par conséquent d’être prisonniers du conditionnement de leur propre esprit – seuls ceux-là sont en mesure de faire éclore une nouvelle civilisation, un fort de résistance, et non ceux qui ne font que se conformer aux schémas en place, ou qui résistent à un moule donné parce qu’ils ont été moulés dans un autre. La quête de Dieu ou de la vérité ne consiste pas à demeurer dans la prison, mais plutôt comprendre la prison et à s’en échapper et ce mouvement vers la liberté crée une nouvelle culture, un monde différent.
Le problème est le même dans le monde entier. L’homme cherche une nouvelle réponse, une nouvelle approche de la vie, car les voies anciennes s’écroulent, que ce soit en Europe, aux Usa ou ici. La vie est un perpétuel défi, et ne faire qu’instaurer un ordre économique meilleur n’est pas la réponse totale à ce défi, qui est perpétuellement neuf ; et quand des cultures, des peuples, des civilisations sont incapables de répondre en totalité à ce défi, ils sont anéantis.On arrive à ce type de transition dans notre civilisation selon ma perception..
Avant que le changement ne se passe dehors, massivement, hors peur, il doit être individuel, en solo, comme un petit enfant qui chemine le long d’un chemin et qui se retourne quand même de temps en temps en se demandant si quelqu’un ne va pas finir par lui prendre la main mais qui avance pareil, sans peur…Lui donner un nom, Eveil, Initiation, Passage, Fin, ne ferait que re-compartimentaliser ce qui Est, tout simplement …
Voilà pourquoi il est si important de comprendre la société, l’environnement dans lequel on vit, et, par ce processus de compréhension, de rompre les liens avec tout cela.Faire un pas en arrière, re-examiner objectivement nos connaissances, notre culture, nos acceptations au nom de… pour mieux plonger sur comment notre perception des choses, souvent dictées par notre ego, nous empeche de voir la porte de la cage, grande ouverte …
Marc Lafontan