L’État a toujours le beau jeu puisque le peuple ne se rend pas compte qu’il en est lui-même le maître.
(Phrase de mon cru en guise d’introduction.)
La réaction viscérale de certains face à l’idée de rendre obligatoire l’épargne pour la retraite est très compréhensible. C’est que cette idée de l’ex-ministre Claude Castonguay semble être la preuve que le système ne fonctionne pas, ou plutôt, mal, voire très mal, désastreusement. Et cela donne des munitions à ceux qui voudraient qu’on se débrouille tous par nous-mêmes, sans avoir à se fier aux bons soins que nous sommes en droit d’attendre de nos gouvernements, tous paliers confondus, étant donné que nous avons en masse payés et payons encore.
Mais, c’est en donnant en pâture notre pouvoir que nous en sommes arrivés là, cela dit avec en tête l’Histoire. D’autres diront qu’on nous l’a pris ce pouvoir. Soit, la vérité doit bien se trouver quelque part entre les deux. Parce que rétroactivement, nous pouvons dire que la situation actuelle est le résultat d’une suite de mollesses citoyennes et, bien sûr, de mensonges ou de travestissement de la réalité par les décideurs.
Voilà plus de vingt ans, il était clair que la retraite n’était pas une affaire personnelle. Et cela c’est désagrégé jusqu’à ce que le sigle RÉER soit devenu à la mode, et l’inquiétude qui est venue avec. Parler pour parler, on en vient même à penser que cette inquiétude a été inoculée pour amoindrir les chances d’une longue retraite (comme on se doute, le stress n’est pas bien compatible avec les records Guiness de longévité). C’est bien clair que c’est du domaine des élucubrations, ce qui est parfois le seul luxe de certains citoyens sous pression.
Pour revenir à un propos plus terre-à-terre, Michel Arsenault, le président de la FTQ :
Les citoyens n’ont pas à faire les frais de la mauvaise gestion qui prévaut depuis trop longtemps. Une bonne partie de la classe moyenne est déjà prise à la gorge, et c’est une bonne bouffée d’air qu’il lui faut, pas une idée aussi asphyxiante.
Et à l’Assemblée nationale, il semble y avoir consensus autour du refus de cette idée. Espérons que le problème ne sera pas tout simplement balayé par-devant comme on le voit trop souvent depuis longtemps.
Parce que c’est la raison, le pourquoi nous en sommes à ce triste résultat.
(Photo : nickpoulson4)
5 pays européens viennent de (vont) piger directement dans les fonds de pensions(publics et même privés), des citoyens.
Alors merci FTQ, mais non merci.
Alors merci état pour la RRQ, mais non merci.
Et merci mais non merci M.Castonguay.
Ça suffit de piger dans NOS poches sans notre consentement explicite et sans passer par des consultations populaires.
Et même si les cotisations à la RRQ augmentent, cela ne corrigera pas les iniquités intergénérationnelles. Pire encore, le Québec détient le record nord-américain par rapport aux taxes sur la masse salariale. Même si les impôts sur les profits sont bas ici, ils ne sont pas assez bas pour nous rendre compétitifs.
« D’autres diront qu’on nous l’a pris ce pouvoir. »
Exactement.
Le problème avec les programmes sociaux universels obligatoires, c’est que dans leur « adn », l’échec est déjà programmé. Il arrive toujours des imprévus dans tout ce qui existe (mauvais gestionnaires, corruption, inversement de la pyramide d’âge, etc, dans le cas de la RRQ), et l’état est rarement capable de corriger ces problèmes avant la catastrophe.
AUCUN, MAIS AUCUN étatiste ou socialiste arrive à comprendre ça.
p.s.
Le taux d’épargne au début des années 70?
—» environ 25%-30% au Québec
Aujourd’hui?
—»1%-2%
Taux d’endettement au début des années 70?
—»environ 60%
Aujourd’hui
—»120%
Etc
Savez-vous pourquoi?