Archives mensuelles : septembre 2011

Les inconvénients de la redistribution de la richesse

 
 

Selon le Conseil National du Bien-être Social, dans son rapport déposé cette semaine, nous pourrions sauver des millions en éradiquant la source de la pauvreté. Naturellement, il va sans dire que pour le Conseil, ça passe par une plus grande redistribution de la richesse. Le Conseil veut que nous considérions ça comme un « investissement » et que cet investissement nous économisera de l’argent à la longue.

Malheureusement, ça ne fonctionnera pas. La raison la plus évidente est que la pauvreté est une condition relative et que tant et aussi longtemps qu’il existera des disparités de revenus dans la société, il y aura des gens qui seront relativement riches et d’autres que seront relativement pauvres. Il est donc illusoire de penser que nous puissions éradiquer la pauvreté, à moins de vouloir suivre le modèle économique de la Corée du Nord et encore, nous ne serions pas égaux dans la richesse, mais égaux dans la misère.

Une autre raison est que pour une majeure partie des gens, la pauvreté est une phase transitoire. La plupart des « pauvres » ne le restent pas toute leur vie. Ils finissent par s’enrichir, puisque la grande majorité des gens faisant partie du quintile le plus pauvre de la population dont des jeunes, des étudiants et des nouveaux immigrants qui se joignent au marché du travail en quête de leur premier emploi et que lorsqu’ils en ont trouvé un et acquièrent de l’expérience, leurs revenus augmentent. Ils n’ont donc pas réellement besoin d’aide.

Finalement, contrairement à ce qu’on voudrait faire croire, nos programmes sociaux sont loin « d’éradiquer » la pauvreté. Au contraire, ils engendrent de la pauvreté et la cultivent. Voici quelques raisons:

  1. Les taxes récoltées pour financer nos programmes sociaux découragent le travail et la création de richesse. À quoi bon travailler plus si la moitié du surplus qu’on fait nous est retiré en taxes de toutes sortes. Puisque nous travaillons moins que nous ne le ferions autrement, nous produisons moins de biens et services et la société entière est appauvrie.
  2. Les transferts de richesse découragent les bénéficiaires à se trouver du travail ou se perfectionner pour améliorer leur sort. Si vous diminuez le coût de ne pas travailler, vous réduisez l’incitatif au travail et aussi à la quête de perfectionnement qui est la clef de la mobilité sociale.
  3. Les bénéficiaires des transferts deviennent également plus dépendants de l’aide gouvernementale et moins aptes à s’aider eux-mêmes.
  4. Les bénéficiaires de l’aide, quand celle-ci persiste trop longtemps, donnent le mauvais exemple aux autres membres de leur famille, en particulier leurs enfants, qui voient qu’il est possible de subsister sans travailler, créant une culture de dépendance.
  5. Puisque les paiements sont inégaux pour divers groupes de bénéficiaires, il se crée du ressentiment et une compétition malsaine entre ces groupes. Ainsi, les jeunes reçoivent beaucoup moins que les plus vieux, par exemple.
  6. S’il existe des tensions entre divers groupes de bénéficiaires des largesses de l’État, il en existe de même entre les différents groupes de contribuables. Ainsi, les contribuables plus jeunes seront révoltés d’apprendre que tout ce qu’ils paient au régime des rentes va presque directement dans les poches des plus vieux et qu’ils auront à payer beaucoup plus leur vie durant pour avoir droit aux mêmes prestations que leurs parents ou leurs grand-parents, qui sont pourtant plus riches qu’eux.
  7. Le résultat des deux derniers points est une fracture de plus prononcée des liens communautaires pour être replacée par un affrontement de groupes d’intérêts.
  8. Anciennement, il existait de nombreux groupes communautaires dont le but était d’aider les moins fortunés à réacquérir leur indépendance. Maintenant que le gouvernement s’en charge, ces groupes ont graduellement disparu pour être remplacés par une enveloppe et un chèque, mais aucune aide morale.
  9. Il en est de même pour les organisme de charité privés qui reçoivent de moins en moins de dons, plus le gouvernement s’ingère.
  10. Plus les gens abandonnent les organismes de charité et de bienfaisance communautaires et se fient au gouvernement et plus ils deviennent aptes à accepter des ingérences futures, augmentant d’autant plus la dépendance.
  11. Le haut niveau et la complexité de la taxation engendrent des coûts astronomiques juste pour se conformer aux lois de l’impôt, par exemple. Les gens doivent engager des comptables et des fiscalistes pour s’y retrouver. Toutes ces ressources ne sont pas utilisées à produire des biens et services qui ont une valeur pour les consommateurs et par conséquent, la société en est encore appauvrie.
  12. Autant les contribuables doivent mobiliser des ressources pour s’éviter de payer trop de taxes et se conformer aux lois trop complexes, autant les bénéficiaires doivent également mobiliser des ressources, organiser des groupes de pression, etc. afin de maintenir ou augmenter ce qu’ils reçoivent. Ces ressources ne sont pas engagées à la production et par conséquent, cette richesse est également perdue par la société.

Je pourrais certainement continuer à vous réciter d’autres coûts sociaux d’une distribution de la richesse excessive, mais je préfère vous épargner une longue litanie. Suffise de dire que ces coûts excèdent largement leurs bénéfices. Au final, les seuls qui y gagnent au change sont les politiciens et bureaucrates.

N.B. Ceci était mon dernier texte sur les 7 du Québec. En effet, de nouveaux projets m’interpellent et nécessitent que j’y consacre plus de temps et qui me laisse moins de temps pour autres choses.  Je suis maintenant le propriétaire de mon propre journal en ligne, Contrepoids, (Eh oui! Je me suis tanné d’attendre après PKP 😀 ) qui saura, je l’espère,  se tailler une place dans le marché de l’information sur le Web. Ne vous réjouissez pas trop vite cependant puisque je serai remplacé par un autre libertarien tout aussi radical que moi…

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Classé dans Actualité, Philippe David

Solidarité… ou n’importe quoi

J’ai été intepellé, il y a quelques minutes, par l’appel au secours sur Rue 89 d’une prof d’italien perdue a l’Education nationale qui a quatre heures de déplacements quotidiens qu’elle doit faire à ses frais… Son message m’a intepellé, mais surtout un commentaire qu’il a suscité. Ça ma fait réfléchir et je vous partage cette réfléxion…

« Autant que ça sorte de notre poche plutôt que de la leur, non ?  » …. dit un prof sarcastique

Sauf que, puis qu’on s’adresse ici a une majorité de contribuables qui ne sont pas profs, il faudrait dire « Autant que ça sorte de LEUR poche plutôt que de la nôtre… « . Tout le monde a compris.

Nous ne sommes plus une société de solidarité, visant une certaine excellence, mais un cheptel exploité avec cupidité par une toute petite classe d’exploiteurs. Au sein du troupeau, dans les champs, c’est chacun pour soi pour l’accès au trèfle et à la luzerne. Et si l’autre part pour la boucherie, c’est une bonne nouvelle puisque que ce n’est pas soi. Pas encore.

Entre le corporatisme du syndicat et celui du fonctionnariat, on ne fait son job avec un peu de soin que si l’on est un Saint Pierre Claver égaré. Au diable l’éducation et les élèves. Au diable les autres.

href= »http://nouvellesociete.wordpress.com/education/ »>http://nouvellesociete.wordpress.com/education/

Le crime du Système n’a pas été seulement de nous appauvrir, mais de tuer la solidarité et de transformer un peu tout le monde en demi-con et en demi-salaud. A quoi bon le bac ou l’agrégation, s’il ne s’agit que de décliner plus élégamment que tout ça est de la merde et les autres des pléiades d’enculés ?

Pour l’éducation, on pourrait agir. Pour la santé, la justice, la culture, le travail aussi. On pourrait régler la crise financière.Facilement. Mais après ? Est-ce que l’on veut vraiment vivre ensemble ?

http://nouvellesociete.wordpress.com/2008/03/12/900-les-objectifs-ns/

Apres, il n’y a rien. On ne s’aime plus vraiment, les uns les autres. N’IMPORTE QUOI qui apporterait un valeur a respecter, un projet de société ou un but à la vie serait le bienvenu. Tous les moyens seraient bon, mais ils sont tous mauvais. De sorte que l’Occident pense a laver la crasse de ses mains sales au vitriol et à se suicider pour se distraire. Tuer des méchants, puis finir par une guerre.

http://nouvellesociete.wordpress.com/2011/06/26/quand-lindividu-se-fache...

Et ça, ca mène è tuer des adolescents en Norvège, et àtuer un peu de tout le monde en Libye. Mondo cane. Une réaction de chiens en cage.

L’Occident a un problème simple qu’on rend infiniment complexe. Se trouver un sens et des valeurs. Au moins une. On en fait un problème pour agrégés. Il y a des siècles qu’on se veut complexes. Les particules simples sont devenues infiniment complexes. On voit les Hare Krishna et l’on ne comprend pas… mais ils sourient

Quand on ne veut pas chanter des cantiques mais sourire quand même, on pense à ne plus tant se casser la tête. On pense à une foi. Nous en avions une, mais elle a bien servi, on veut du neuf…

Alors en regarde autour… et on voit que lq vraie force de l’Islam – qu’on peut voir aussi comme un danger – ce n’est pas qu’il envahit le territoire, c’est qu’il investit les esprits. C’est qu’il propose une solution simple. On ne peut pas ne pas y penser.

http://nouvellesociete.wordpress.com/2010/08/09/songe-dune-nuit-dete-lis…

Pierre JC Allard

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Classé dans Actualité, Pierre JC Allard

IL Y AURA UN JOUR UN ÉTAT PALESTINIEN SOUVERAIN !

LES PLEUREUSES ONUSIENNES

Assurément, il y aura un jour un État palestinien souverain mais ce ne sera jamais ce bantoustan croupion que quémandent les collabos de l’Organisation de « Libération » de la Palestine, du Fatah et de l’Autorité palestinienne de Ramallah, ainsi que les États-Unis, l’Union européenne et les gouvernements occidentaux pro-sionistes.

Ils sont venus du monde entier par centaines de milliers signer la pétition de la capitulation, sans y être autorisés, sans même le demander (1). Ils espéraient de l’ONU  réparation pour l’injustice que cet organisme avait commise en 1947 ; et ce que l’ONU leur proposa c’est de consacrer définitivement par une seconde Résolution inique, pilotée cette fois par les soi-disant représentants des sacrifiés de Palestine, le déni du droit palestinien. Imaginez, des renégats arabes proposant de dépouiller définitivement le peuple palestinien de ses droits légitimes, sans l’avoir consulté évidemment, et avec le soutien de millions de personnes venues de partout à travers le monde, quelle aubaine pour les sionistes et pour leurs maîtres impérialistes !

Ils étaient si nombreux à trahir les intérêts du peuple palestinien au cri de « Vive l’État palestinien fantoche » que les voix discordantes ne pouvaient se faire entendre, même si ces voix, autorisées, fusaient de partout en Palestine et au cœur du monde arabe.

Un héros de la résistance arabe le disait encore récemment : « Personne n’a reçu mandat des peuples palestinien et arabes de renoncer à 80 % de la terre de Palestine, à Al Quod et au droit de retour des millions de réfugiés palestiniens. », personne, et surtout pas la coterie de Ramallah. C’est le rôle joué par l’Autorité palestinienne, par ceux qui vivent du racket des frauduleux « pourparlers de paix » – lesquels ne peuvent que stagner puisque la puissance coloniale israélienne ne peut rien céder de ce qu’elle a spolié – que d’accréditer cette Résolution, trahison des droits des Palestiniens, dans laquelle se complaisent ces États dupés par cette Autorité illégitime.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers, nus et maigres tremblant dans leur bagne enflammé sous la pluie des bombes au phosphore qui déchiraient la nuit de leurs ombres battantes pendant que l’hydre israélien brûlait leur cité ravagée, et que s’affairaient les « négociateurs profiteurs » de l’Autorité sans autorité – dont le mandat du Président potiche (Mahmoud Abbas) est échu depuis plus de deux ans sans que les justiciers de la pseudo « démocratie » occidentale et onusienne ne trouvent à redire à propos de l’illégitimité et de l’indécence du polichinelle de Ramallah.

LE CAMP SIONISTE DES « MOUS »

Le camp sioniste et pro-sioniste est divisé en deux factions sur cette question de la reconnaissance d’un État palestinien croupion et de son éventuelle admission à l’Assemblée générale de l’ONU à titre d’État participant – demande du 23.09.2011 (2).

Une faction du camp pro-sioniste souhaite, en entérinant cette Résolution bidon à l’Assemblée générale de l’ONU, renoncer à 80 % de la terre de la Palestine de 1947 ; renoncer à Al Quod (Jérusalem) et renoncer définitivement au droit de retour sur leur terre pour les millions de réfugiés de 1948, 1967 et 1973. Ceux-là mystifient des millions des gens sincères – signataires de pétitions – en laissant croire qu’une telle résolution sans signification, sans effet pratique sur le terrain de l’occupation, forcera l’envahisseur et occupant sioniste à un jour reconnaître l’État fiction, le bantoustan palestinien, sur environ 20 % restant de la terre colonisée de la Palestine historique.

Cette faction du camp pro-sioniste est formée des représentants de l’OLP illégitime, de plusieurs pays arabes soi-disant pro-palestiniens à l’exemple de l’Égypte post Moubarak. Rappelez-vous de cette « Révolution » qui a abouti à la non ouverture du terminal de Rafah et à la poursuite du blocus de Gaza par les généraux arabes de la sanguinaire armée-égyptienne-sans-Moubarak (3). Enfin, plusieurs troublions occidentaux et tiers-mondistes font également la promotion de cette résolution de capitulation et ils voudraient culpabiliser les États-uniens qui n’ont jamais caché leur préférence pour leurs affidés israéliens (4).  

LE CAMP SIONISTE DES « IRRÉDUCTIBLES »

La faction « dure » du camp sioniste et pro-sioniste refuse obstinément cette Résolution « anti-palestinienne » à l’ONU car ses tenants sont convaincus que de recevoir ainsi, de la part des traîtres de Ramallah, la cession officielle de 80 % des terres palestiniennes ; la renonciation à Al Quod  et au droit de retour ce n’est pas suffisant; ils estiment en effet qu’il sera possible d’obtenir encore davantage des collabos de Ramallah aux abois. Rien ne presse, pensent Netanyahu, Obama, Harper, une centaine de députés français etc. (5).

Ceux-là se disent : « Laissons cette bande de traîtres mijoter dans leur jus désespéré, d’autant que tôt ou tard le « Président » fantoche Abbas devra se présenter devant son électorat aigri sans rien dans les mains, si ce n’est la fumisterie d’un État bantoustan à autoproclamer, un État sans droit, sans pouvoir, sans réalité concrète si ce n’est l’aumône reçue d’Occident. Sans même avoir obtenu de l’occupant qu’il lève le siège de Gaza emmuré. Il se présentera devant son peuple non consulté et enragé sans que le Mur de la honte ne soit tombé en Cisjordanie, sans que la colonisation n’ait cessé ni l’épuration ethnique diminué, ni que les milliers de prisonniers soient libérés, alors que Jérusalem sera totalement judaïsée, sans que l’eau ne soit assurée, avec tout juste un drapeau et un chiffon de papier sans dignité entériné par l’Assemblée générale de l’ONU disant que le peuple palestinien peut encore espérer s’accrocher aux 20 % de terres « concédées » par l’ONU sans autorité.

Il est assuré que, désespérés devant cette perspective humiliante, les « éternels négociateurs de Ramallah » capituleront à nouveau et rouvriront d’autres « négociations de trahison nationale » ; et que les sionistes obtiendront davantage que 80 % des terres palestiniennes.

Ce n’est pas pour 20 % de sa terre ancestrale, sans Al Quod et sans le retour des réfugiés, ni libération des prisonniers, que le peuple palestinien résiste et verse son sang depuis soixante quatre ans. C’est pour la libération totale de la terre palestinienne, toute la terre de Palestine usurpée suite précisément à une précédente Résolution illégitime de l’ONU (Résolution 181 – 1947).

UN ÉTAT PALESTINIEN MAIS LEQUEL ?

Un spécialiste du « processus de paix » se demandait récemment quel sera l’État qui pourrait surgir de ces décennies d’agressions meurtrières et d’occupation sanguinaire, et il résumait ainsi son propos « Un État palestinien mais lequel ? Un État ou deux États ? » (6). Un journaliste réputé proclamait quant à lui, pour la dixième fois en carrière, que le « Moyen-Orient ne serait plus jamais pareil » car, pontifiait l’éditorialiste : « plus jamais les États-Unis et Israël ne pourront espérer qu’au simple claquement de leurs doigts, les Arabes obéiront à leurs ordres. » (7). Foutaise monsieur le thuriféraire, jamais les sultans (Qatar, Oman), les émirs (Émirats arabes), les princes et les rois (Arabie, Koweït, Bahreïn, Maroc, Jordanie), le rais (Égypte), les présidents d’opérette (le maire de Ramallah, Tunisie, Algérie, Yémen) n’ont été aussi soumis et foulés au pied par leur maître américain pour ne pas avoir su maintenir leur peuple sous le joug et résigné. Croyez-vous que ce pauvre Abbas avec son chiffon de papier obtenu de l’ONU changera la donne dans cette partie du monde en révolte ?  

Contrairement aux spécialistes, aux éditorialistes, aux experts et aux « négociateurs professionnels » défaitistes qui ont pendant des décennies tenté d’accréditer l’idée mensongère que des négociations avaient lieu entre le peuple palestinien occupé, tué, emprisonné, assoiffé, humilié, exploité, sous blocus et emmuré ; et le gouvernement sioniste israélien occupant, fasciste et génocidaire (8), nous croyons qu’il y aura un jour un État palestinien souverain sur la totalité de la terre palestinienne de 1947. Mais cet État national indépendant ne sera jamais obtenu en « pourparlant » avec les sionistes menteurs, leur puissance de tutelle américaine, les occupants hypocrites et les criminels de guerre repentis. Il sera obtenu de la même manière que le peuple libanais assure aujourd’hui son indépendance vis-à-vis l’impérialisme israélien et étatsunien, par la puissance des armes qui tiendront leurs ennemis en respect.

Nous savons que les conditions d’une telle solution véritablement arrachée puis négociée, mais sous un rapport de force bien différent que présentement (un peuple occupé ne peut négocier à son avantage qu’au moment où, comme les Vietnamiens l’ont démontré, ce peuple a inversé le rapport de force militaire en sa faveur) ; ces conditions disions-nous ne sont pas réunies pour le moment (9). Dans ce cas, inutile de s’agiter à l’ONU pour quémander un bantoustan à administrer pour quelques paumés de Ramallah; il suffit de patienter, d’attendre que la conjoncture évolue en faveur du peuple palestinien.

La crise économique mondiale à laquelle est confrontée la puissance de tutelle américaine, et son satellite impérialiste israélien, les troubles à l’intérieur même de l’État israélien où les grèves et les manifestations contre les ajustements structurels se radicalisent ; les révoltes multiples et pas du tout terminées des peuples arabes partout en Afrique du Nord et au Proche-Orient ; les défaites américaines et françaises en Afghanistan, en Irak, au Liban, en Somalie et bientôt en Libye ; l’ensemble de la conjoncture incendiaire du baril de poudre du Proche Orient milite en faveur de la retenue et de l’expectative. D’ici là personne ne doit compromettre par des résolutions saugrenues le droit inaliénable du peuple palestinien sur la totalité de sa terre

Il aura fallu 190 ans à leurs ancêtres arabes pour chasser l’occupant – Croisé – des terres arabes de l’Est de la Méditerranée et pour démanteler le dernier Royaume chrétien d’Orient (Saint-Jean d’Acre, 1291).

Le peuple palestinien a déjà parcouru 64 ans de son « chemin de Damas ». Laissons-lui encore cinquante ans. Quand les arabes seront plus de quatre cent millions à encercler le dernier Royaume judaïque au Levant, nous verrons bien ce qu’il adviendra du « Reich » israélien de mille ans, comme le proclamait récemment le prétentieux Benjamin Netanyahu (10).    

D’ici là soutenons la résistance et poursuivons le  boycott – BDS contre l’État sioniste.

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(1)  Avaz. Palestine : le moment est venu.19.09.2011 https://secure.avaaz.org/fr/time_for_palestine/?vl
(2
)  Le Devoir http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/332177/demande-historique-des-palestiniens?utm_source=infolettre-2011-09-24&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne .
(3)  Sortir de Gaza par l’Égypte reste un calvaire. Aloufok. 13.09.2011.   http://www.aloufok.net/spip.php?article5313  et  Robert Bibeau. La « révolution » démocratique égyptienne. L’armée va trancher. 5.02.2011 http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4956

(4) Hugo Chavez. Lettre de Hugo Chavez. 17.09.2011. http://cbparis.over-blog.com/article-creation-de-l-etat-palestinien-lettre-de-hugo-chavez-a-l-onu-84853591.html

(5) Cent députés français opposéshttp://www.alterinfo.net/notes/100-parlementaires-Francais-opposes-a-la-demande-d-un-Etat-palestinien-a-l-ONU_b3286862.html.
(6)  Dominique Vidal. Un État palestinien mais lequel ? 14.09.2011. http://www.michelcollon.info/Un-Etat-palestinien-mais-lequel.html
(7) Robert Fisk.  Le Moyen-Orient ne sera jamais plus pareil. http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/fisk/robert-fisk-why-the-middle-east-will-never-be-the-same-again-2357514.html
(8)  Silvia Cattori, Ziyad Clot. Journal d’un négociateur en Palestine. 18.09.2011 http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=26634
(9) Robert Bibeau. Négocier ou ne pas négocier avec Israël ? 24.08.2010. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=20756
(10) Robert Bibeau. Travailleurs, libérez la Palestinehttp://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8638

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Le « Surf intellectuel »; un sport national!!!


Il y a 20 ans, on ne faisait que “parler pour parler”. Aujourd’hui, on « pense pour penser ».

On m’a demandé : « Que penses-tu d’enlever le crucifix sur le mur du centre municipal? »

J’ai répondu : « Ça fait combien de temps qu’il est là? »

-Plus de tente ans, je pense.

-Si vous l’enlevez, la peinture sous le crucifix sera de couleur différente du reste du mur et la marque du crucifix y restera gravée. Ça ne changera rien, vous aurez quand même un crucifix sur le mur.

-On n’a qu’à repeindre le mur.

-Et tu vas faire comment pour repeindre ton esprit où le crucifix est accroché depuis plus longtemps que sur le mur?

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On m’a demandé : « Que penses-tu de la laïcité? »

J’ai répondu : « La laïcité ou la religion n’ont aucune importance. »

-Qu’est-ce que tu veux dire?

-L’importance est d’avoir une parole et de ne pas changer d’opinion avec les coups de vent et surtout les intérêts personnels. L’honnêteté envers soi-même est plus importante que la religion ou la laïcité.

-Mais tout change autour de nous??? Comment pouvons-nous garder toujours la même opinion?

-Il n’est pas question de toujours garder la même opinion; il est question de nous en tenir à notre parole lors d’une entente de principe. Cela n’empêche pas nos opinions d’évoluer.

-Mais si ton opinion sur l’entente évolue, tu devras changer l’entente?

-Évidemment! Mais je ne peux pas changer l’entente unilatéralement. Je dois demander une nouvelle négociation de l’entente.

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On m’a demandé : « Que penses-tu du fait qu’Obama dit que la solution Palestine/ Israël ne se trouve pas dans la reconnaissance d’un État Palestinien? »

J’ai répondu : « Il a raison. La solution est dans la « négociation ».

-Donc tu crois qu’il ne faut pas reconnaître la Palestine?

-Non. Je crois qu’il faut reconnaître la Palestine; car l’idée de négociations entre Israël et « quelque chose qui n’existe pas » est tout à fait imbécile. Pour que la négociation prenne place, il faut deux « négociateurs » reconnus; c’est indéniable.

-Par contre, le monde arabe ne reconnait pas Israël.

-Le monde arabe n’a rien à y voir. Aussi longtemps que la Palestine ne sera pas reconnue, le monde arabe pourra se mêler des négociations; et c’est exactement ce qui se passe depuis 1948. Lorsque la Palestine sera reconnue, elle restera seule à la table des négociations et Israël devra négocier sérieusement.

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On m’a demandé : « Que penses-tu de la transparence en politique? »

J’ai répondu : « Je pense que c’est la meilleure façon de cacher des choses. Quand elles sont transparentes, on ne les voit pas ».

-Mais on se rend compte que le gouvernement cache énormément de choses!!!

-Évidemment! Il a promit que tout soit transparent. Depuis 2004, tout a toujours été transparent, sauf les informations que nous furent divulguées par des « fuites ». Chacune de ces « fuites » a fait apparaître des scandales. Ils n’étaient plus transparents.

-Mais ce n’est pas là, la signification de « transparent ». Transparent signifie qu’on ne doit rien cacher; pour qu’on puisse « voir » tout ce qui se passe.

-Cette définition est la tienne; qu’est-ce qui te prouve que c’est celle du gouvernement? Est-ce que le gouvernement répond à ta définition de la « transparence »?

-Non; pas du tout.

-Alors c’est qu’il a adopté l’autre définition. Celle qui t’empêche de voir ce qui est « transparent ». La preuve est que tout le monde « sait » qu’il y a corruption dans tout le système; mais personne ne peut le « prouver » puisque leur « transparence » fait que rien « n’apparaît ».

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On m’a demandé : « Qu’est-ce que tu penses du vœu de chasteté chez les prêtres? »

J’ai répondu : « Ça ne me regarde pas, je ne suis pas prêtre ».

-Mais les prêtres font le vœu de chasteté et la plupart semble avoir une vie sexuelle???

-Je croyais que tu étais en faveur de la laïcité? Pourquoi veux-tu, maintenant, te mêler de la « chasteté » des prêtres?

-Parce que ça n’a pas de sens. Un homme normal ne peut pas ne pas avoir de vie sexuelle. C’est probablement là, la cause de toutes les « déviations » sexuelles du clergé.

-Les même « déviations » se retrouvent dans la laïcité. Ce n’est pas l’apanage exclusif des prêtres.

-Mais c’est plus fréquent statistiquement, dans le clergé que dans le public.

-« Statistiquement » ne veut rien dire; puisqu’il y a moins de prêtres qu’auparavant. Lorsqu’il n’y aura plus qu’un seul prêtre, à sa première érection assouvie, tes statistiques s’élèveront à 100%. Si un prêtre accepte l’entente du vœu de chasteté, lorsqu’il brise cette entente, il manque à sa parole comme n’importe qui dans n’importe quel domaine. Il doit donc « renégocier » cette entente. S’il ne le peut pas, il doit « choisir » entre démissionner ou respecter l’entente qu’il a fait.

-Le problème est justement là : Il ne démissionne pas et continue sa vie sexuelle.

-Alors il devient un « visage à deux faces » comme tous les autres qui ne respectent pas leur parole. C’est devenu « acceptable » dans le public, pourquoi le reprocher au clergé?

-Donc, tu es d’accord pour laisser la situation telle qu’elle est?

-Au contraire. Je suis d’accord pour que tout individu qui ne respecte pas sa parole soit déclaré comme tel publiquement. Mais je n’aime pas « noyer le poisson » en insinuant que c’est un problème strictement du clergé. Le « visage à deux faces » est un problème généralisé dans notre société.

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On m’a demandé : « Que penses-tu du rapport Duchesneau? »

J’ai répondu : « Il confirme ce que tout le monde sait depuis longtemps. Le système de notre société est pourri jusqu’à l’os ».

-Mais il ne parle pas de tout le système; il parle de la construction.

-Il ne parle pas du tout de la construction. Il parle des « collusions » pour l’obtention de contrats dans le domaine public. Ce qui implique les hommes d’affaire, les ingénieurs, les constructeurs et les inspecteurs;  mais au-dessus de tout ça, pour que la « collusion » puisse fonctionner, il faut des « fonctionnaires » malhonnêtes au gouvernement qui sont dirigés par des députés ou des ministres véreux qui, également, contrôlent l’information. Ça commence à englober tout le système; tu ne trouves pas?

-Justement! Il faut que les coupables soient traduits en justice et condamnés.

-Ils sont tous coupables. L’important n’est pas de trouver des coupables. Pour l’instant l’important est de découvrir le système derrière tout ça. On doit faire comprendre le système en place pour l’éliminer. Déterminer des coupables ne dévoilera pas le système.

-Et tu penses, j’imagine, qu’une commission d’enquête publique permettra de dévoiler et d’éliminer le sytème? La commission Bastarache n’a certainement pas éliminer le système des « post-it ».

-La commission Bastarache était une comédie. Prend plutôt en exemple la commission de la CECO. Elle a permit d’éliminer le système installé pour nous faire bouffer de la viande avariée. Il semble que cela ait fonctionné. Si je me rappelle bien, cette commission a résulté en condamnation et en enquêtes policières plus poussées.

J’ajouterai que je suis heureux que Duchesneau demande à enquêter sur l’Hydro-Québec. D’ailleurs, je me demande comment il se fait qu’il soit obligé de demander la permission. S’il a des « indications », il n’a qu’à faire une « saisie » de documents sur place. C’est ce qu’il fait partout ailleurs; pourquoi ce statu privilégié pour l’hydro-Québec?

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On m’a demandé : « Comment réagis-tu devant la découverte d’un chenil où 527 chiens étaient maltraités? »

J’ai répondu : « À chaque fois qu’un scandale éclate en politique, on trouve des chiens ou des animaux maltraités pour saturer les informations. La politique devrait être nettoyée; ça donnerait peut-être une chance aux animaux. Sinon ça en donnerait une aux humains.

-Tu sais? Je commence à en avoir marre de te parler. Tu ne dis absolument rien qui ferait améliorer la situation.

-Ça tombe bien, je commence à en avoir assez de te répondre des choses qui sont évidentes et que tu devrais voir par toi-même. Alors …au plaisir.

-Ouais. C’est ça. Au plaisir!

Amicalement

André Lefebvre

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Jacques Duchesneau et les faiseurs de rois

 


 

Le Québec est dans l’émoi. La corruption est partout et la confiance nulle part.  On se demande le rôle de ces ombres de mafieux et de financiers derriére le trône. On s’interroge sur la démocratie.  Tout a l’air si bien ficelé et nous si bien ligotés… Où est le Sauveur ?  Exultez, braves gens, tremblez malfrats, Duchesneau arrive.  Il entre…

Trompettes et roulements de tambours ? Pas tout de suite. Une formalité : le sacre. Tant que le Roi n’est pas oint du Saint-Chrême, il ne guérit pas les écrouelles et le crime prospère  Qui va oindre le monarque ? Les medias, bien sûr: les faiseurs de rois. Il y a autant de “faiseurs de rois” au Québec qu’il y avait d’augures à Rome, mais ils ne sont pas tous égaux: l’Esprit souffle où il veut.

Si on enlève les prophètes mineurs, la grâce divine, aujourd’hui, ils sont deux à la donner.  D’un côté l’équipe Gesca, sous les couleurs Cyberpresse, et de l’autre un tigre tout seul dans son repaire : Guy Lepage sur le  plateau de “Tout le monde en parle” (TLMEP).  Qui ceux-là oindront, règnera.

Quand arrive Duchesneau, on n’est pas si chaud, côté Gesca. Gesca, c’est l’establishment Desmarais. On roule pour le Parti Libéral du Québec et donc pour Charest.  C’est le gouvernement qui a nommé Duchesneau et en principe tout baigne, mais Duchesneau à la réputation d’un homme férocemment indépendant et n’est donc  pas le vassal rêvé… GROSSE inquiétude, donc,  chez les Puissants, quand on a appris qu’il passerait à TLMEP, parlant au peuple par dessus la tête des hommes de Gesca.

DANGER !  Ce dimanche 25 septembre, la majorité des électeurs francophones sérieux du Québec –  (étant sérieux, disons, ceux qui savent que René Levesque a été Premier Ministre ET qui pourraient peut-être voter aux prochaines élections…)  – va se river devant son téléviseur pour entendre le verdict qui sortira de TLMEP.  Duchesneau est-il « Celui qui doit venir » ou devons-nous en attendre un autre ?

Danger, car on a vu cet été Jack à TLMEP et le Québec en masse virer orange.  Maintenant c’est Jacques…  et s’il « passe » bien  on peut penser que les Québécois suivront.  Pas tous, mais assez d’entre eux pour nous donner un roi.    On peut se raconter des histoires, mais c’est Lepage qui a fait Layton, et c’est parce que Layton est devenu l’Oint du Seigneur que le Bloc Québécois est mort et que le NPD est né.  Personne au Québec n’est plus influent que Lepage.   On doit  penser beaucoup  en Haut Lieu…

Dans la plupart des pays du monde, les gens comme Lepage, on les achète ou on les tue.  Pas ici, naturellement, nous sommes une démocratie.  On y va donc plus soft, envoyant toute l’equipe Gesca aux barricades. Ils font ça, de temps en temps, avec une belle unanimité, dans les grandes occasions –

Ils l’ont fait, aux dernières élections municipales, pour dénigrer Richard Bergeron et s’assurer que le Maire Tremblay garderait la main et continuerait ses bonnes oeuvres, simple volet de cette corruption sur laquelle on voudrait toujours justement une enquête   Ils l’avaient fait, aussi, quand a plané la menace d’une entente PLC-NPD qui aurait pu remplacer Harper à Ottawa par une coalition de centre-gauche.

Gesca le fait quand le Système des banquiers et autres magouilleurs est en péril, pour lutter contre les méchants gauchises… ou pour s’assurer  qu’un homme qu’on ne contrôle pas ne prenne pas un peu trop d’importance.

Duchesneau n’est pas  facile à contrôler. L’armada Gasca commence  donc à le canonner.  Un tir de salve  samedi 24.  Il y a du meilleur et du pire.  Voyez les liens, ça vaut le coup.

D’abord Marissal, qui est bien organisé dans sa tête, est le vaisseau-amiral.

“Jacques Duchesneau devait-il accepter l’invitation de TLMEP?  (…) Je pense qu’il aurait dû passer un tour” … “Jacques Duchesneau aime bien les médias… qui, depuis des années, le lui rendent bien (…) Personne à Québec ne contrôle M. Duchesneau, et celui-ci, visiblement, a décidé de s’occuper lui-même de son plan de communication.”… “ Bon coup pour TLMEP, mais erreur de jugement de Jacques Duchesneau….” .   Les tirs encadrent la cible.

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/201109/22/01-4450460-lego-avant-le-devoir.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4450819_article_POS5

Lysiane Gagnon, l’est beaucoup moins…

(Duchesneau  va parler)… “à  tout le monde et à n’importe qui, alors qu’il était convoqué à une commission parlementaire pour mardi prochain. Interview au Devoir, passage à Tout le monde en parle… et tant pis pour les élus, qui devront attendre leur tour (…) Voilà un comportement qui suinte le mépris envers la classe politique et qui a de quoi vous faire douter, sinon de la crédibilité, du moins du sérieux de M. Duchesneau.”    Elle ne semble pas comprendre que la population est diablement plus importante que les élus. On lui expliquera…

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201109/24/01-4451012-la-politique-autrement.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_lysiane-gagnon_3265_section_POS1

Gilbert Lavoie mitraille aux rumeurs. Un peu vache. Disons à l’uranium appauvri:

“Jacques Duchesneau fait le tour des médias d’information sous l’étiquette des incorruptibles. Sa décision d’aller à Tout le monde en parle avant de présenter son rapport en commission parlementaire fait sourciller. M. Duchesneau voudrait faire campagne aux côtés de François Legault qu’il n’agirait pas autrement. Legault voudrait-il d’un tel électron libre? Pas sûr!

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201109/23/01-4450912-labeaume-est-endette-jusquau-cou.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_gilbert-lavoie_3276_section_POS1

François Bourque  du Soleil, lui, y va dans le “ad hominem” .  À boulets rouges sous la ligne de flottaison. C’est le salissage “ésotérique” de Richard Bergeron qui croyait aux OVNI qui recommence:

(Duchesneau) “Ses leçons de vie qui flirtent avec l’ésotérisme et les cours de croissance personnelle….” “Un ton et une forme inhabituels pour un sujet qui commanderait de la sobriété (…)  La même sobriété qui aurait voulu que M. Duchesneau attende peut-être d’avoir comparu en commission parlementaire avant de comparaître à Tout le monde en parle””… “Il y en a qui à l’évidence aiment plus que d’autres se retrouver devant les médias….”

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201109/23/01-4450917-le-risque-des-grands-projets.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_francois-bourque_3257_section_POS1

En renfort, Cyberpresse amène un peu de vraie expertise avec Simon Ruel, dans Le Soleil.

Lancer une Commission d’enquête peut entraver les poursuites criminelles “ la voie des enquêtes et poursuites criminelles est privilégiée ou encore la tenue d’une enquête publique est favorisée – les deux n’apparaissent pas conciliables, du moins tant que les enquêtes policières sont en cours” … “ Une commission d’enquête sur l’industrie de la construction, un pensez-y bien…

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201109/23/01-4450790-lenquete-publique-un-pensez-y-bien.php

Et puisque le « reste du Québec » doit aussi s’exprimer, un article de la « Voix de l’Est » de Granby vient nous dire que « Jacques Duchesneau joue à la vedette »

http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/opinions/collaborateurs/201109/23/01-4450819-jacques-duchesneau-joue-a-la-vedette.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4450065_article_POS4

 ***

Tous ces chroniqueurs de Cyberpresse qui chantent en canon sur un même ton ne me donnent pas une bonne opinion de la l’impartialité de la presse.   Où est la liberté d’action du rédactionnel face à l’administration de Gesca. ?

Cette levée de boucliers est apparue bien inutile, dimanche soir, car Duchesneau en demandant une « enquête publique à huis-clos devant trois juges » n’a rien proposé qui puisse mettre le gouvernement Charest dans l’embarras.  Il lui offre au contraire une merveilleuse procédure qui lui permettra de sembler donner raison à la population… tout en gardant la vérité sous le boisseau.. Car peut-on douter que ces trois juges seraient parfaitement discrets ?  Il pourra s’en discuter des choses sous ce boisseau …

Ceux qui souhaitaient un choc brutal entre le gouvernement et Duchesneau seront déçus.  Le gouvernement ne perdra pas la face… mais Duchesneau garde tous ses atouts. Gesca a servi une semonce qui semble mal placée et perd un peu plus de crédibilité,  mais ce seront les événements qui suivront qui nous permettrons d’en juger. Le grand gagnant de cette affaire, toutefois, demeure TLMEP… et on le verra dans les sondages de la semaine prochaine.

Je suis curieux de voir comment ceux qui ont le pouvoir politico-financier s’accommoderont  de celui grandissant de ce citoyen Lepage qui est à devenir l’unique faiseur de rois.

Pierre JC Allard

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L’athée fidèle 1

Yan Barcelo, 25 septembre 2011

Après avoir lu le brûlot de Michel Onfray, son Traité d’athéologie, j’ai entrepris la lecture d’un autre livre « athéologique », L’Esprit de l’athéisme, Introduction à une spiritualité sans Dieu, d’Albert Comte-Sponville.

Voilà un ouvrage beaucoup plus substantiel que celui d’Onfray (dont j’ai été fort déçu). Mais je lui trouve des failles importantes.

Comte-Sponville propose un « athéisme fidèle », c’est-à-dire la position d’un homme qui, ayant perdu la foi dans les propositions religieuses et spirituelles chrétiennes, n’en demeure pas moins fidèle aux valeurs et vertus héritées de ces propositions. Comme il l’écrit, « la fidélité, c’est ce qui reste de la foi quand on l’a perdue ».En bref, il s’agit d’une sorte de christianisme, mais sans Dieu et, surtout, sans l’Église.

Il ne se contente toutefois pas de faire table rase, ce que fait Onfray. Il propose un autre chemin, une « spiritualité athée » aux accents fort authentiques et qui s’apparente à la spiritualité zen bouddhiste. Il appuie son propos sur quelques expériences « mystiques » qu’il a connues et qui ont le même caractère que l’expérience du kensho, véhiculée dans le zen. C’est-à-dire un moment d’illumination où l’être du monde se dévoile dans sa totale ainsité immédiate, où les frontières de l’ego se dissolvent pour laisser place à la vision de notre unité totale et indissoluble avec tout. À un tel moment de dévoilement se greffent des perceptions  très fortes de plénitude, de sérénité, de présence immédiate de l’éternité, de lien à l’absolu.

En un mot, c’est tout le programme bouddhiste de l’illumination que propose Comte-Sponville, mais en faisant l’économie de tout le corpus religieux et métaphysique que le bouddhisme traîne forcément. Le vocabulaire demeure occidental et résolument tourné vers l’héritage philosophique et religieux chrétien : on ne parle pas de compassion, mais bien d’amour ; on ne parle pas de dharma, mais de loi morale; on ne parle pas de l’illusion de la réalité, mais de justice sociale.

Son livre s’article en trois grands moments. Dans le premier, il remet en question le bien-fondé des religions; dans le second, il remet en question la croyance en Dieu; dans le troisième, il propose son programme spirituel et mystique.

Il y a dans tout cela quelques failles fondamentales. La plus importante, à mon sens, est de se méprendre sur l’impulsion essentielle de la religion et de la spiritualité. Il croit que cette impulsion est fondée dans la figure illusoire de Dieu et dans l’espérance, tout aussi illusoire, que porte cette figure, c’est-à-dire l’attente d’un monde meilleur et parfait qui va nous consoler des brutalités et de l’imperfection de celui-ci.

Tel n’est pas, je crois, l’impulsion originelle des religions. Cette impulsion, elle provient de la simple station de l’homme dans l’existence, dénué d’orientation claire, et surtout, nu et totalement ignorant devant le grand inconnu de la mort. La question fondamentale des religions n’est pas Dieu ou non-Dieu; la question fondamentale est la mort ou l’immortalité.

S’il y a la mort, si celle-ci est radicale et définitive, alors tout le sens de la vie, de sa valeur morale et spirituelle, sont remis en question. Plus encore, se dissolvent. Or, toutes les religions et spiritualités ont répondu que la mort n’est pas la fin. Que « les choses » continuent au-delà, pour le meilleur et pour le pire. Toutes les religions ne croient pas en Dieu. Comte-Sponville indique à juste titre que le bouddhisme, le confucianisme et le taoisme en sont trois exemples évidents. Cependant, toutes les religions croient que la mort n’est pas définitive, que « quelque chose » (âme, esprit, nœuds karmiques) se poursuit, et que cette continuation se fait en réponse aux actions et aux attitudes bonnes ou mauvaises que nous avons manifestées dans notre vie. Dans le christianisme, cette continuité se fait dans les après-mondes du purgatoire et de l’enfer; dans le bouddhisme et l’hindouisme, elle peut se faire dans des après-mondes de dieux ou de démons, ou dans d’autres incarnations sur Terre.

(Suite la semaine prochaine.)

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Plantation et production de pot

plantation de pot canabis

Au pays de l’or vert

Pendant plusieurs années, le seul revenu d’Anna provenait de la culture du cannabis.

Claire Gaillard    Dossiers Drogue, Criminalité

Anna a 30 ans et travaille à temps plein pour la même compagnie depuis 3 ans. Elle vit une relation amoureuse stable et est entourée d’amis fiables. Son entourage a pourtant toujours pensé qu’elle ne mènerait jamais cette vie «normale». Pendant plusieurs années, le seul revenu d’Anna provenait de la culture du cannabis.

À chaque nouvelle récolte, Anna part travailler dans différents coins du Québec.

Selon la taille de la récolte, on restait de 2 à 5 jours. Il y a des gens de vraiment tous les milieux, de tous les âges. Il y avait même un comptable qui arrangeait mes impôts pour que tout soit officiellement correct. Le transport et les repas étaient fournis et l’on dormait où on pouvait sur place. Je gagnais environ 150 $ par jour, raconte-t-elle.

Son employeur la prend sous son aile pour lui apprendre à faire pousser elle-même, jusqu’à ce qu’un conflit interrompe leur coopération. Elle a ensuite commencé à trimer pour un autre. À deux reprises, Anna se voit confier une maison de pousse. Elle y vivra, éloignée de la ville et sans voiture, jusqu’à ce que la place devienne chaude.

La première fois, le propriétaire réclamait de plus en plus d’argent pour se taire. Mais ça a été pour le mieux: le lendemain du déménagement, la police est venue.

La fois suivante, elle est interpellée par les autorités au moment où elle déménage ses affaires personnelles. Elle décide de retourner récupérer la totalité du stock et du matériel la nuit même. Elle explique que cultiver du pot implique surtout de changer tout son mode de vie.

L’isolement est difficile, surtout au début. En plus, il faut que tu mentes à tout le monde, sauf à ton entourage très proche. Tu dois t’inventer une vie et être cohérente dans tes histoires. Je vivais dans une très belle maison mais je ne pouvais recevoir personne, soit pour garder le secret, soit pour ne pas risquer de leur créer des problèmes.

Elle a aussi dû apprendre à gérer l’argent autrement.

Ton nom vaut rien pour les banques, tu peux faire ni prêt ni gros dépôt. Ta paye, c’est une épaisse liasse de billets. Je les cachais. Il fallait toujours que j’aille dans un dépanneur différent pour pas attirer les soupçons.

Anna rencontre ensuite quelqu’un qui veut acheter son propre entrepôt. Elle s’associe au projet.

Ça m’a coûté environ 15 000 $ sur nos premières ventes. Ensuite, on faisait nos propres profits et on a commencé à embaucher des employés. On payait aussi quelqu’un pour utiliser son nom sur le contrat de propriété.

Elle se rend quotidiennement sur place comme si elle avait un emploi traditionnel. Un jour où il n’y avait personne, la plantation est découverte par la police.

Le gars dont on utilisait le nom a bien essayé de me soutirer plus d’argent sous peine de me dénoncer, mais je n’ai pas cédé.

Consciente qu’elle a failli se faire prendre trois fois d’affilée, Anna décide de raccrocher. «Je voulais pas pousser ma luck. J’ai pris ma retraite. J’ai vécu un temps sur mon cash puis je suis retournée à l’école.» Elle a alors 24 ans. Aujourd’hui, Anna se félicite de s’être si rapidement construit une vie plus traditionnelle quand personne ne l’en croyait capable.

Tout ce qu’il me reste de cette période c’est un char, entièrement payé, et 1000 $ dans mon compte. Arrêter, ça n’a pas été difficile parce que j’avais toujours gardé en tête que ça ne durerait pas. Ça a juste fini soudainement. J’aurais peut-être fait 10 000 $ de plus pour être confortable.

Depuis quelques mois la jeune femme ne consomme plus de drogue. Elle souligne qu’il aurait été facile de devenir accro à de nombreuses substances auxquelles elle avait accès gratuitement en côtoyant le milieu.

Je ne voulais pas de ça pour mon avenir. C’était juste une manière de faire de l’argent facilement, d’arriver à mes fins plus rapidement qu’avec une job normale.

Après avoir cessé ses activités, la plus grosse difficulté d’Anna a été de voir son niveau de vie baisser.

Mais au final, ç’a été un gros soulagement d’arrêter. Le stress tombe. Tu ne passes plus ton temps à checker tes arrières pour pas te faire stooler. Quand tu fais ça, tu prends le risque de ne pas rentrer chez vous le soir.

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La reconstruction scolaire.

Le weekend dernier, j’ai eu le plaisir de participer à un forum sur l’éducation organisé par le Réseau Liberté Québec, section Grand-Montréal et j’avais promis d’écrire un article là-dessus. Une centaine de participants sont venus pour y écouter divers conférenciers s’exprimer sur les problèmes de notre système d’éducation. Ce fût aussi une chance de revoir certains bons amis. Les envolées verbales de Réjean Breton furent certainement le clou de la journée.

Des différentes personnes qui sont venus exposer leurs idées, Robert Deschamps, fondateur de la section Grand-Montréal a retenu mon attention avec un plan pour la reconstruction du système scolaire. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Robert Deschamps est un diplômé en Lettres et en Droit qui est enseignant de français. Il est également l’auteur du livre « Manifeste d’un Surtaxé » que je recommande d’ailleurs. Je vous le dis d’emblée, ce qu’il propose est loin d’un système libertarien. Ce n’est donc pas le modèle que je prônerais comme système idéal. Il est trop ancré dans l’étatisme. Mais je comprends que M. Deschamps a choisi ce modèle par pragmatisme plus que par conviction étatiste. Un modèle purement libertarien serait impossible à vendre au Québec actuellement. Ça demanderait un changement de mentalité majeur. Hélas, la libéralisation du Québec n’est pas pour demain. Donc, en attendant que fait-on?

Manifeste d'un Surtaxé

Il y a quelque mois, François Legault et sa Coalition pour l’Avenir du Québec ont fait quelques remous avec leurs propres propositions de réforme. Les proposistions de M. Deschamps ont certainement des points communs avec celles de la CAQ. Selon lui, il faut également éliminer les commissions scolaires. Il faut également évaluer les enseignants et mieux les rémunérer. Mais c’est là que les similarités s’achèvent.

Le modèle que Robert Deschamps propose relèguerait le Ministère de l’Éducation à la définition des orientations et des programmes scolaires; à gérer l’évaluation des étudiants avec l’aide d’un examen national pour chaque matière et chaque niveau; et finalement, allouer les ressources financières aux écoles.

Les écoles seraient relativement autonomes et seraient responsables d’embaucher leur propre personnel sous réserve d’un plafond salarial, de dispenser les cours et d’entretenir leurs bâtiments. En plus du budget alloué par le ministère, elles pourraient supplémenter à l’aide de diverses campagnes de financement afin d’offrir des activités supplémentaires. Les différentes écoles seraient mises en compétition les unes avec les autres, puisque les parents pourraient confier leurs enfants à l’établissement de leur choix.

Les étudiants seraient évalués bi-anuellement à l’aide d’un examen national objectif issu du Ministère. Seule la réussite à ces examens déterminerait l’avancement des élèves. Le taux de réussite à ces examens, déterminerait la rémunération des professeurs et du personnel de direction de l’école.

Les enseignant seraient rémunérés selon un salaire de base de $40 000/an pour un taux de réussite de 60% et recevraient un boni de $1000 pour chaque point de pourcentage excédant 60% jusqu’à 90% et $2000 pour chaque point de pourcentage au-dessus de 90%. Ceux qui auraient un taux de réussite de moins de 60% se verraient pénaliser de $500 par point de pourcentage sous 60%. Ceci n’est qu’un exemple cependant. Les véritables montants pourraient être changés. L’idée ici étant de donner un incitatif clair à l’excellence.

Le personnel de direction serait rémunérés de façon similaire, mais avec des bonis basés sur le taux de réussite de tous les élèves de l’école. Puisque l’évaluation des étudiants ne relève pas du personnel de l’école, il ne peut pas y avoir de situation ou un prof ou un directeur fait « passer » un élève arbitrairement. La seule façon d’augmenter le taux de réussite est d’enseigner la matière de façon à ce qu’elle soit assimilée par le plus grand nombre d’élèves.

Le système abriterait aussi quatre types d’écoles qui desserviraient les étudiants selon leurs aptitudes et besoins particuliers.

Comme je le disais plus haut, ceci ne constitue pas un système idéal à mon sens. M. Deschamps le qualifie lui-même d’embryonnaire. Il comporte cependant de bonnes idées sur lesquelles on peut bâtir. Il adresse certainement certains points faibles des propositions de la CAQ, particulièrement au sujet de l’évaluation et la rémunération des enseignants. Ce serait certainement un pas dans la bonne direction. Je ne peux qu’applaudir M. Deschamps pour ses efforts et son initiative.

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Classé dans Actualité, Philippe David

Laïcité et valeurs, le dernier combat

Par Renart Léveillé

Depuis quelque temps, le sujet de la laïcité revient et revient sous ma plume alors que je me dois d’écrire pour mon texte de la semaine sur Les 7 du Québec. C’est un hasard, et je le trouve heureux.

Juste comme je réfléchissais à quoi choisir comme sujet, je tombe via un tweet de Jeff Plante (@JF_Plante) sur le billet « Laïcité et éthique chrétienne ». Il y est question des avis divergents de Normand Baillargeon et Jean-Marc Piotte face au livre « La culture religieuse n’est pas la foi — Identité du Québec et laïcité » de Guy Durand, défendu par Jean Laberge, l’auteur dudit billet.

Dans le premier chapitre, Durand recueille de très nombreux témoignages de Québécois qui, aujourd’hui comme hier, ont façonné le Québec par l’héritage chrétien et ce, dans tous les domaines d’activités, voire même dans les institutions démocratiques elles-mêmes du Québec. On sait que la question de la laïcité de l’État québécois s’est cristallisée autour du fameux crucifix de l’Assemblée nationale. Les tenants de la laïcité intégrale ou stricte l’ont en horreur, même des croyants. Durand plaide pour conserver le crucifix car il fait partie de notre fibre d’être québécois, que nous soyons ou non des croyants, voire chrétiens.

Premièrement, le crucifix à l’Assemblée nationale ne me semble pas tellement cristalliser la question de la laïcité, même que je crois que ce serait le dernier symbole religieux à garder sa place, vu son caractère très historique. Par contre, en fouillant plus profondément dans l’Histoire, justement, il est clair que ce crucifix, en plus d’être le premier symbole du christianisme, est le puissant symbole du contraire de ce que la laïcité prône : « ce crucifix a été donné par l’archevêque de Québec à Maurice Duplessis pour sceller l’alliance entre l’Église et l’État. »

Et j’ai pris la peine de spécifier qu’il fallait fouiller « profondément » parce qu’il est certain que ce détail de l’Histoire échappe à la grande majorité des Québécois. Alors, ça me fait bien rigoler de lire que ce crucifix « fait partie de notre fibre d’être québécois ». Et c’est encore plus drôle quand on se rappelle que le changement de dénomination (et identitaire), de Canadien-Français à Québécois, s’est produit grâce à la Révolution Tranquille, qui était beaucoup une réaction au règne de Maurice Duplessis… Tentative de réécriture de l’Histoire?

Mais je ne voulais surtout pas écrire un billet au sujet du crucifix à l’Assemblée nationale (même si je pourrais seulement me concentrer ici à développer qu’en fait la possible disparition de ce symbole fait bien plus peur aux détracteurs de la laïcité que sa présence ne fait peur aux pro-laïcité). La question qui m’intéresse concerne plus amplement le lien entre la culture (l’« Ensemble des formes acquises de comportement de l’être humain. ») et la religion au Québec. Parce que l’essentiel du discours de Jean Laberge, nourri par Guy Durand, consiste en une énumération de l’ « héritage chrétien », avec l’aide de figures emblématiques du Québec comme Michel Chartrand et Camille Laurin, afin de justifier la place de la religion, enfin de sa tradition, aujourd’hui.

Le problème que j’ai avec ce discours, c’est qu’il déborde de la question étatique. C’est que même la laïcité stricte ne pourrait empêcher la population, si elle le désire, de célébrer son héritage chrétien. La culture en est bien sûr imprégnée, et un mur vide où était précédemment un crucifix, et un employé de l’État qui laisse dans sa poche un pendentif avec une croix, et une employée d’un service étatique qui laisse son voile à la maison, ne pourront changer ça. Et, pour ce qui est des valeurs, ce vers quoi tout le discours de Laberge tend, j’ai un gros bémol…

Je vais l’écrire d’emblée, son message prône l’emprisonnement, voire même la prise en otage de la culture et des valeurs par l’héritage de la religion. Et je me pose la question à savoir si le but est d’actualiser le lien entre la société et la religion (bien sûr catholique). Je m’explique, premièrement avec une question : même si je suis d’accord que les valeurs des êtres humains ont beaucoup été influencées par la religion — par son omniprésence historique dans les sociétés —, est-ce que ces valeurs sont indissociables de cet héritage?

La réponse est bien sûr non. Et la transmission de ces valeurs ne dépend pas exclusivement de la pratique religieuse, en plus. Si « Sergio Leone, le réalisateur des fameux westerns-spaghetti, bon athée et anarchiste, n’a pu s’empêcher d’user d’images religieuses chrétiennes dans son cinéma que la longue tradition catholique lui a légué en héritage », comme le souligne Laberge dans son billet, un athée comme moi peu bien élever sa fille selon une majorité de valeurs que la religion catholique ne nierait absolument pas. Alors, pourquoi toujours revendiquer la paternité religieuse des valeurs puisqu’elles ne disparaissent visiblement pas avec la remise en question de la religion, qui vient entre autres avec la laïcité? J’irais encore plus loin, elles ne disparaîtraient pas si une pilule distribuée à la totalité de la population mondiale réussissait à faire disparaître le phénomène religieux et la croyance en Dieu. Je dis qu’elles ne disparaissent pas, mais je sais très bien que le discours religieux actuel trouve justement sa base sur la peur, ou une certaine constatation — qui relève beaucoup à mon avis de l’hypocondrie — de la perdition du mode de vie occidental. À la base, c’est le propre du conservatisme et du traditionalisme d’avoir peur de l’évolution et du changement, alors ce n’est pas bien difficile à réfuter.

Et, parlant d’évolution, je crois que la religion a été nécessaire à l’évolution des sociétés humaines (beaucoup vers la gauche au Québec comme le souligne Laberge, et pourtant beaucoup vers la droite par exemple aux États-Unis…). La religion a institué une cohésion sociale qui aujourd’hui est bien assimilée (pas toujours avec bonheur, j’en conviens). Ce que la société rejette aujourd’hui de la religion est seulement ce qu’il lui reste de poussiéreux, d’archaïque. Et la religion était bien utile là où l’éducation était quasi inexistante. Alors, je crois que le défi actuel, étant donné que la population est beaucoup plus éduquée, est de remettre en question ces valeurs héritées de notre passé et, une fois le test remporté, de les célébrer en toute connaissance de cause. Cela serait bien tout le contraire d’écrire tout bonnement, comme l’a fait Guy Durand, comme une gifle à l’intelligence humaine : « Les valeurs chrétiennes sont nécessaires à la vie. » J’admets qu’en gommant l’adjectif « chrétiennes » l’énoncé a du sens, mais en gommant aussi la définition biologique en lien avec la vie. Personne ne peut mourir par manque de valeurs, encore moins chrétiennes…

Et dans cette idée de défi actuel, ce pour quoi toutes ces questions me sont intéressantes, il y a pour moi la conviction que l’abandon total de la religion (comme béquille sociale) ne pourrait que donner un coup de main à la réflexion globale. Et c’est déjà en cours de toute façon, depuis que l’État a purgé la religion de ses entrailles. Mais il reste encore des stigmates à éliminer, alors on voit clairement la terreur dans les yeux de certains croyants.

(Photo : brioso)

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

LA CRISE ÉCONOMIQUE LES BALAIERA TOUS !

 

 

 

 

 

 

 

 

LES SOUTIONS DU GROUPE ATTAC

Au milieu de cette crise récurrente du système économique qui n’en finit plus de tituber et de hoqueter sous ses propres contradictions insolubles – incapable de sauver sa destinée, sinon en transférant le poids immense des dettes souveraines sur le dos des différents peuples appauvris –, voilà qu’une voix venue de France susurre ses « solutions » et apporte sa contribution afin d’empêcher ce système moribond d’effectuer le grand plongeon.

Suzanne George, présidente d’honneur d’ATTAC-France et auteur prolifique, était en visite à Montréal pour consolider l’Université d’été des Nouveaux Cahiers du Socialisme, un groupe de militants contrits de voir s’étioler ce système économico – politique « démocratique » qu’ils ont tant chéri (1).

Madame George et ses semblables, analystes de « gauche » de moult horizons, sont outrés de constater les disparités de revenus entre les riches et les pauvres, conséquences inéluctables et fondement du système capitaliste. L’auteur du livre « Leurs crises, nos solutions » présenta donc une série de statistiques révoltantes démontrant hors de tout doute raisonnable que les riches sont toujours plus riches et que les pauvres toujours plus pauvres, jusqu’à la famine et la multiplication des SDF (sans domicile fixe), pourrions-nous surenchérir aux propos de Madame George.

Puis, constatant que l’État bourgeois (pas du tout démocratique comme chacun a pu le constater lors du G-20 à Toronto à l’été 2010), l’État au service des riches, l’État des capitalistes géré par leurs hommes de main contre forte rémunération ; constatant disions-nous que tous les États nationalisent les dettes souveraines et privatisent les actifs publics, dégrèvent la fiscalité des riches et surchargent la fiscalité des travailleurs et de la petite bourgeoisie en voie de paupérisation (d’où leurs récriminations) ; la présidente honoraire crie au scandale et propose non pas la destruction de ce système inique mais plutôt des solutions pour le sauver de l’extinction.

À la traîne de Gérald Fillion, l’analyste de service à la télévision de Radio-Canada, Suzanne George déclame, et nous citons : « Il fallait les sauver (les banques) parce que l’on ne pouvait pas laisser tout le système s’écrouler, c’aurait été les assurances, la sécurité sociale, les investissements, les retraites et tout, alors cela n’était pas possible (…).  Il fallait dire aux banques : vous êtes partiellement ou totalement socialisées,  voilà un cahier des charges que vous allez suivre et vous allez investir un quota dans les PME-PMI qui ont un projet vert ou qui ont un projet d’investissement pour le bien de la communauté… Vous allez suivre ce cahier des charges et vous allez payer des taxes normalement et vous allez rémunérer vos directeurs normalement. Il fallait  reprendre le contrôle de cette finance qui était devenue folle (Ajoutez à cette panoplie la taxation des transactions boursières selon le principe de la taxe Tobin. NDLR). Il faut limiter les hauts salaires. Tout doit être codifié dans la loi. (…)  Ce qui manque c’est la volonté politique de le faire. » (2). Mélenchon ou le Nouveau Parti Anticapitaliste français n’auraient pas dit autrement (3).

Comment se fait-il que personne n’y avait pensé auparavant? Tous ces « traders » boursiers astucieux, assez du moins pour frauder la bourse, le public et les gouvernements ; tous ces analystes financiers ingénieux ; tous ces banquiers industrieux, capables de doper la profitabilité de leurs institutions en pleine crise financière ; tous ces milliardaires frauduleux, suffisamment du moins pour voler le fisc pendant des années, mais pas assez futés pour suivre les conseils de madame la présidente émérite qui, à la fin, ne souhaite que leur bien !  C’est à désespérer de réchapper leur système capitaliste en faillite. Pourquoi ne peuvent-ils s’autodiscipliner ces accapareurs de la richesse collective ?

En effet, plutôt que de laisser s’écrouler leur système économique désuet, elle leur offre l’opportunité de le sauvegarder en lui refaisant une virginité. Qu’y a-t-il à redire à ce projet philanthropique du groupe ATTAC et de madame Suzanne ? L’auteur prolifique  devrait pourtant observer que dans tous les États occidentaux les assurances collectives, la sécurité sociale, les budgets à l’éducation et aux services de santé, les retraites et les investissements publics qu’elle prétend sauver vont à vau-l’eau et sont attaqués de toutes parts justement dans le but de dégager les crédits requis pour rehausser la profitabilité des banques, comme elle le souhaite ; pourtant malgré cet effort titanesque la crise capitaliste s’approfondit (4).

Un pays qui imposerait à ses banques transnationales les politiques proposées par ATTAC et l’universitaire réputée verrait celles-ci vider leurs coffres et expatrier leurs capitaux vers les paradis fiscaux (Macao, Bahamas, Caïmans et Monaco), ce qu’elles ont déjà amorcé de toute façon (5).

UN CHERCHEUR RÉALISTE ET ENRAGÉ

Appelons maintenant à la barre un expert analyste du système « néolibéral » comme se plaisent à l’appeler les opportunistes de service.

Monsieur Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS à Paris est une sommité en son domaine. Il affirme que : « Le néolibéralisme est un régime d’endettement généralisé : ménages, institutions financières, États. La crise menace de mettre à bas tout le système des institutions financières, car si la puissance publique a pu sauver les banques de la crise de la dette privée, il n’est pas certain qu’elle puisse y parvenir pour les dettes publiques (dettes souveraines NDLR). ».

C’est aussi ce que nous pensons et,  comme le professeur Lordon,  nous constatons que : « Le système européen actuel touche à l’absurde. D’un côté, les marchés financiers, pour être « rassurés », exigent l’austérité pour que toutes les sources de revenus des pays leur soient versées au travers du remboursement des dettes ; mais d’un autre côté, l’austérité empêche la croissance qui seule peut générer les recettes fiscales permettant de rembourser les dettes… Les plans européens continuent à fabriquer des surendettés futurs pour « sauver » les surendettés présents. » (6).

Ce monsieur Lordon est un fin limier exaspéré par l’entêtement de ces banquiers et de ces milliardaires qui ne veulent rien écouter de ceux qui tentent de les sauver; le directeur lance donc l’appel insurrectionnel que voici : « Jamais un groupe d’intérêt aussi puissant que celui qui s’est constitué autour de la finance ne renoncera de lui-même au moindre de ses privilèges, seule peut le mettre à bas la force d’un mouvement insurrectionnel – puisqu’il est bien clair par ailleurs qu’aucun des partis de gouvernement, nulle part, n’a le réel désir de l’attaquer. » (7).

Nous apprécions à sa juste valeur la franchise du professeur. Ce n’est pas tous les jours qu’un directeur du CNRS appelle à l’insurrection généralisée. Mais nous regrettons que l’auteur n’aille pas jusqu’au bout de son labeur puisque en conclusion il propose ceci : « Sur ces ruines fumantes – tout rebâtir ». Monsieur Lordon ne semble pas avoir compris que c’est le projet de construction capitaliste qui est fautif. Le capitalisme version améliorée ne peut être que la copie conforme du capitalisme version détériorée. C’est « built in » comme disent les anglais, ce système est ainsi fait.

Le capitalisme sans la recherche du profit maximum et l’accaparement de la plus value ce n’est plus du capitalisme. Si un magnat de la finance refuse d’appliquer cette loi et d’absorber ses concurrents, c’est lui qui sera avalé et qui se retrouvera un jour salarié de son coéquipier.

UN MILITANT ALTERMONDIALISTE UTOPISTE ET DÉSESPÉRÉ

Terminons notre tour d’horizon de penseurs qui présentent  – La crise et leurs solutions –.  M. James Petras, comme son homologue Noam Chomsky, se situe à la « gauche » du kaléidoscope politique américain. Il est donc difficile de critiquer ces  auteurs car un préjugé favorable auréole chacune de leurs humeurs. La petite bourgeoisie réformiste adore ces parangons de la refondation du système d’exploitation capitaliste teinté d’anarchisme.

L’altermondialiste Petras constate que les États-Unis dépensent des sommes faramineuses (3 200 milliards de dollars depuis 2001, dit-il) pour soi-disant éradiquer le terrorisme mené par une petite organisation nébuleuse du nom d’Al Qaïda, et le militant désespère de faire entendre raison au Pentagone et aux Présidents américains qui font fausse route et ruinent le pays selon lui.  

Voici un extrait de son analyse des causes profondes des agressions américaines successives au Moyen-Orient : « Les Think tanks américains lourdement influencés par Israël, les experts et conseillers qui dépeignaient les adversaires islamistes comme étant ineptes, inefficaces et lâches, se sont totalement trompés sur le compte de la résistance afghane. » (8), et des résistances iraquienne, libanaise, somalienne et pakistanaise, pourrions-nous ajouter.

Changez de think tank et vous changerez le système politique et le système économique en place, laisse entendre le professeur Petras. Il serait beaucoup plus sage pour les riches américains (1% de la population détenant plus de 18% du PIB national selon Petras) qui ont placé Obama à la tête de leur état-major, de cesser de se comporter en impérialistes et de se métamorphoser en gentils coopérants aidant ces peuples farouchement anti-Yankees à se développer économiquement et « démocratiquement », redorant ainsi le blason de l’empire en décrépitude (9).

Mais il suffisait d’y penser voyons. Plutôt que d’éliminer le renard furetant dans le  poulailler, il vaudrait mieux le convaincre de protéger les poules et de s’en faire des amies plutôt que des proies pour sa survie. Bonne chance dans ce projet de conversion pacifiste, monsieur Petras. D’ailleurs, le Pentagone est déjà convaincu du bien fondé de l’argumentation de monsieur Petras. À preuve, le chef d’État-major inter armées des USA a déjà expliqué qu’il massacrait les populations d’Irak, d’Afghanistan, du Pakistan, du Yémen, du Soudan, de Somalie et de Libye pour leur bien, afin de leur apporter la « démocratie occidentale » et de libérer les femmes musulmanes de leur voile et de l’oppression grâce à de nombreuses  bombes à fragmentation et à l’uranium appauvri. Il est déjà installé au milieu des poulaillers irakien, afghan, pakistanais, soudanais, somalien et libyen, votre renard généreux et désintéressé, monsieur Petras.

Mais ce qui désespère au plus haut point ce diplômé de Berkeley, c’est que son segment de classe petit-bourgeois est en voie de paupérisation. Depuis 2001, des milliers d’emplois aux salaires moyens sont disparus, gémit-il. Qui défendra le système capitaliste de la vindicte populaire, se lamente le militant de « gauche », si la petite bourgeoisie appauvrie ne joue plus son rôle de chien de garde opportuniste de la dictature des riches ? Alors, vous les riches, pourquoi ne pas laisser une petite part de vos énormes bénéfices à la classe moyenne qui pourra vous rendre de grands services « Le Grand Soir » venu? Vous vous rappellerez que madame George a lancé ce cri d’alarme et fait cette suggestion précédemment. Malheureusement, n’y comptez pas, chers militants  altermondialistes, car l’impérialisme c’est le profit maximum et la guerre optimum.

RENVERSER LE SYSTÈME – LES CONDITIONS

Pour que survienne le renversement de ce système économique, politique et idéologique désuet, un certain nombre de conditions objectives et subjectives doivent être rassemblées dans un pays ou un groupe de pays donné. La première condition objective c’est la généralisation de la crise économique très difficilement surmontable pour la grande bourgeoisie qui abandonne alors la petite bourgeoisie (classe moyenne) à son sort, la laissant amère et rancunière. La seconde condition objective suppose que cette crise économique entraîne une crise politique où la classe dirigeante, celle qui contrôle le pouvoir d’État et détient le monopole de la violence légale, ne parvient plus à concilier les intérêts divergents de ses différentes factions, ce qui entraîne des conflits et des tensions intestines sérieuses et l’impossibilité pour elle de gouverner. Alors l’anarchie se répandrait dans toute la société et la petite bourgeoisie aigrie ne parviendrait plus à jouer son rôle de chien de garde du système malgré ses efforts pour répandre ses pis aller et ses solutions bidon (la crise du rehaussement du plafond de la dette étatsunienne a failli entraîner une telle conjoncture en mai-juin 2011). Ce sera probablement pour la prochaine.

Les conditions subjectives portent sur le niveau de conscience de la classe révolutionnaire qui doit avoir atteint le stade de la conscience économique en soi et de la conscience politique pour soi, c’est-à-dire le niveau où la classe révolutionnaire (souvenez-vous de la Révolution française et de la Constituante) pose la question de la prise du pouvoir d’État et du renversement total du système économique et politique puis idéologique en place.

Cette dernière condition subjective requiert qu’une organisation révolutionnaire fondée sur une théorie révolutionnaire puisse prendre la direction du mouvement de révolte spontanée et le dirige consciemment vers la prise du pouvoir d’État. Hors de ces conditions tout mouvement de révolte populaire n’est qu’une révolte éphémère sur le front des revendications économiques qui, tôt ou tard, sera désorientée et éradiquée dans le sang (ce que Madame Hillary Clinton, soutenue par les opportunistes de gauche et les intégristes de droite, a réussi dans la plupart des révoltes arabes qui tentent présentement de retrouver un second souffle, le bon souffle cette fois), de même dans les révoltes anti-austérité dans les pays occidentaux.

Tous les efforts des collaborateurs opportunistes et intégristes des régimes capitalistes et néo-colonialistes infiltrés dans les mouvements de révolte populaire spontanés ne visent qu’à empêcher l’éclosion de ces conditions objectives et subjectives afin de donner un chance supplémentaire pour que ce système pourri survive et perdure par delà le bien et le mal.

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(1) Susan George. Leurs crises, nos solutions.   http://www.pressegauche.org/spip.php?article7970    

(2) Susan George. Crise après crisehttp://www.youtube.com/watch?v=cS4tyRNWRw4

(3) http://www.jean-luc-melenchon.fr/

(4) Les bourses européennes rechutenthttp://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/330783/les-bourses-europeennes-rechutent-lourdement?utm_source=infolettre-2011-09-06&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

(5) Robert Bibeau. Comprendre la crise économique. http://www.centpapiers.com/comprendre-la-crise-economique-et-financiere-2/56027

(6) Frédéric Lordon.  Le commencement de la finhttp://www.m-pep.org/spip.php?article2343 

(7) Frédéric Lordon.  Le commencement de la finhttp://www.m-pep.org/spip.php?article2343 

(8) James Petras. Les multi milliards de la chasse aux terroristes et l’évaporation de la classe moyenne.  http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=25574

(9)  James Petras. La classe laborieuse en Europe et aux USA. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=26362

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