Le site NEMESIS TV a publié un article et des vidéos sur les maladies à créer qui servent le bien des grandes pharmaceutiques.
Le lien est http://mega-streaming-info/vido/YKKNW4RX472M/Maladies-à-vendre
La nouvelle tendance
Jusque dans les années 1980, l’industrie pharmaceutique orientait ses efforts vers la guérison des maladies existantes, même si les pathologies affectant les populations pauvres, comme la malaria, étaient négligées parce que peu rentables! Désormais, la tendance s’est inversée. Pour garantir les retours des investissements et recycler leurs médicaments, les firmes inventent des pathologies sur mesure, préférablement chroniques.
Comment est-ce possible?
Élargir de plus en plus les critères d’une maladie afin qu’elle soit accessible à plus de personnes possibles.
Ce fait est possible en élargissant les critères dans la durée et les seuils de la définition de la maladie afin que cette dernière soit accessible au plus grand nombre de personnes possibles.
Il semble qu’il soit nettement plus simple d’inventer des maladies qui n’existent pas, et par la suite, trouver un médicament pour ces maladies. En réalité, c’est sécuritaire, car personne n’osera se plaindre, puisque peu de personnes seront vraiment malades.
La problématique des pharmaceutiques
Toute la problématique des pharmaceutiques (ou autres sortes d’industries) est de développer de nouveaux marchés. En pharmaceutique, les efforts seront ciblés non pas sur la maladie, mais sur les marchés possibles de développement.
Voici quelques maladies dont on a élargi passablement les critères afin de recevoir un plus grand nombre de clients, donc un plus grand développement du marché. C’est un vif intérêt à faire évoluer les critères d’évolution de la maladie.
LE SYNDROME DYSPHORIQUE MENSTRUEL
Une vidéo nous montre une femme au supermarché bousculant un panier de marchandises. On voit qu’elle est de mauvaise humeur. La voix du narrateur précise qu’elle souffre du syndrome dysphorique menstruel.
Qu’est exactement ce syndrome? Le Professeur Philippe Even dit qu’en tout cas ça sonne bien. On parle d’un trouble menstruel, instable, qui pourrait se traiter. Et comment le traiter? En découvrant une nouvelle molécule … en fait qui ressemble étrangement au Prosac, sauf par la couleur et par le coût qui est quatre fois plus cher … Il faut bien comprendre que ce médicament ne se prenant que cinq jours par mois, l’industrie doit rentrer dans son argent.
TENSION ARTÉRIELLE
Encore une fois, rappelons l’importance pour l’industrie pharmaceutique d’élargir les critères de définition des maladies pour rejoindre le plus grand nombre de personnes. Pour celles qui ont une tension artérielle entre 160 et 190 mm mercure, 10 % d’entre elles auront évité des problèmes cardio-vasculaires, ce qui est bien. Mais la grande majorité des gens auront pris ce médicament sans bénéfice pour leur santé. Si on pousse le seuil encore plus, on va augmenter le marché et bien des personnes auront été exposées aux effets indésirables du médicament.
LE TAUX DE CHOLESTÉROL et les MALADIES CARDIOVASCULAIRES
Une vidéo nous montre une femme très belle et sûre d’elle descendre d’une voiture et se présenter sur un tapis rouge, encerclée d’admirateurs. Des chiffres apparaissent à l’écran sur sa taille, son poids … et son cholestérol. Elle respire l’image du bonheur. Dans la vidéo, une voix souffle «Et vous, quel est votre taux de cholestérol?» Cette pub vise à ce que chaque personne s’identifie à son cholestérol.
Le Dr David Healy, psychopharmacien, affirme que le marché pharmaceutique a réussi à nous convaincre que notre taux de cholestérol devrait s’approcher de celui d’une personne de 25 ans en bonne santé.
Du point de vue de la pharmacie, c’est un marché formidable.
Le Dr John Abramson, expert auprès des Tribunaux, explique que le nouveau discours sur le cholestérol a incité de plus en plus de gens à prendre des statines, faisant passer les consommateurs de 13 millions à 36 millions, mais dont la plupart (environ 23 millions) n’avaient pas de maladie cardiaque.
Le Dr Abramson poursuit son explication. Lorsqu’un patient va voir son médecin pour son cholestérol, que se passe-t-il vraiment? Si le taux est un peu élevé, le médecin lui conseillera de faire de l’exercice et de manger moins gras, et de revenir dans trois mois. Pendant cette période, supposons que le patient se mette à faire de l’exercice et modifie son alimentation. Au bout de trois mois, il retourne chez son médecin, mais cela n’aura pas fait baisser son cholestérol. Le médecin, probablement, lui prescrira alors un médicament anti-cholestérol.
Cependant, selon le Dr Abramson, le médecin aura raté la cible, car en changeant ses habitudes de vie, et surtout si le patient n’a jamais eu d’infarctus, s’il n’a pas de surplus de poids, s’il s’alimente bien, s’il fait de l’exercice régulièrement, le patient a fait ce qu’il devait faire pour éviter les maladies cardiaques de 80 %. Alors qu’en prenant ce médicament sans nécessité, le risque de mortalité du patient augmente.
L’exercice et la diététique ne peuvent être basés sur le taux de cholestérol, par contre, ils font baisser les risques cardiovasculaires.
PROSTATE et DYSFONCTION ÉRECTILE
Une campagne de Bob Dole, le candidat républicain battu par Bill Clinton, a accepté de devenir le porte-parole de la campagne sur cette maladie. Puis, par la suite, le porte-parole sur le médicament Viagra. On recherchait pour cette campagne un personnage important, conservateur, crédible, qui rejoindrait l’Amérique. M. Dole était la personne idéale. Sénateur, venant du Sud, ancien combattant, respecté, il cumulait les médailles. Il était donc parfait pour parler de la dysfonction érectile.
Avec le médicament Viagra, l’industrie a réussi à convaincre les hommes que la moindre mollesse de la verge pouvait être liée à une dysfonction érectionnelle. Pour élargir le marché encore plus, les adolescents sont encouragés à prendre du Cialis afin d’être performants à 100 % en toutes circonstances.
Une pub dans un magazine faite sur ce médicament disant «Prenez Cialis tous les jours» encourageait le lecteur à découper le coupon et de l’apporter à son médecin. Grâce au génie du marketing, ce médicament devenait un médicament à prendre journalièrement.
LA SUITE SUIVRA LA SEMAINE PROCHAINE
Carolle Anne Dessureault