Archives mensuelles : juillet 2012

Élections au Québec: les arbres et la forêt

 
 

 

Je vous ai annoncé, la semaine dernière, que je serais candidat aux élections de cet été au Québec. Pourquoi ? Pour dénoncer d’abord le rôle inutile dévolu aux députés que l’on va envoyer à l’Assemblé nationale et l’indifférence des citoyens quant à la faisabilité des programmes que proposeront les partis. Ces deux vices suffisent à faire de notre démocratie un leurre, mais il faut y ajouter le contrôle de l’information par les médias – tous aux ordres du système en place – et une corruption assumée et affichée.

Corruption ? Je ne parle pas ici de la corruption des individus – un autre sujet – mais de la coutume ahurissante de briguer OUVERTEMENT les suffrages en offrant à chaque groupe de le privilégier, ce qui n’est possible, bien sûr qu’au détriment des autres. Dire aux vieux et aux jeunes, aux chômeurs et aux étudiants, aux malades et aux assisté sociaux, au francophones et aux immigrants, aux agriculteurs et aux commerçants qu’on va spécifiquement leur donner un avantage à eux et pas aux autres, c’est la négation même de la gestion éclairée de la chose publique. C’est acheter des votes au détriment de l’intérêt général qui devrait toujours être le seul critère.

Une campagne électorale qui repose sur un milliard de dollars (1 000 000 000 $) de promesses ciblées pour satisfaire des besoins locaux, c’est l’ultime version du « diviser pour régner », à la sauce « démocratie ». C’est une infamie de le faire et une incroyable bouffonnerie de le dire. Notre façon de faire des élections est ridicule, ignoble, inefficace si on cherche vraiment à vivre en démocratie. On la croirait stupide… si on croyait un seul instant que son seul but n’est pas de cacher la vraie gouvernance qu’exerce une oligarchie qui ne nous dit jamais son nom ni ses objectifs.

Si qui que ce soit veut engager le débat sur cette question, je suis son homme. On sauvera bien du temps, toutefois, si vous lisez d’abord ce bref mémoire présenté en Commission parlementaire et très bien accueilli alors par tout le monde… avant d’être définitivement occulté.

Nos élections sont quelques arbres qui cachent la forêt du pouvoir… et on ne sait ni qui ni quoi se cache dans cette forêt. À remarquer que cette métaphore s’applique aussi à la campagne électorale pour rire qu’on va nous faire. Pourquoi pour rire ? Parce que, cette fois comme toujours, le choix restreint des thèmes dont on débattra durant cette campagne sera sciemment réducteur.

Ni vous ni moi ne pourrons contribuer significativement à en établir l’ordre du jour, le choix des enjeux sera celui des médias. Quoi que vous disiez, quoi que dise un candidat ou même un chef de parti, la discussion ne lèvera que si les médias en font la promotion constante. Cela est prévu, les thèmes sont déjà choisis, chacun bien pointu, mais présenté comme emblématique d’un pan entier de la forêt des questionnements de la société.

Chaque thème, adoubé par la presse avec ses sous-thèmes, comme autant de questions à choix multiple de réponses, va devenir cosmétique. Comme ces lisières de sapins bien taillés cachant l’« horreur boréale » dont parlait Falardeau. C’est de ces thèmes qu’on va discuter … et de rien d’autre.

Tenez, vous vous intéressez à l’éducation ? À la formation professionnelle ? À l’apprentissage, au rôle de jeunes dans la société ou à tout autre sujet connexe ? Allez faire la queue au micro « Conflit étudiant » et prenez position sur les frais de scolarité. Ne touchez pas à la pédagogie, à la didactique, à la quantité ou la quantité des enseignements et encore moins à celles des enseignants. Ne référez pas à la notion de culture, aux valeurs, ni aux besoins du marché du travail, sauf pour répéter des lieux communs. Ne soulignez pas de liens avec les médias, même dans le cadre d’une éducation permanente et n’approchez même pas des concepts de docimologie et de reconnaissance des acquis . Soyez simple. Soyez simplistes

En éducation, ne parlez que de frais de scolarité. Vous êtes pour ou contre ? Combien doit-on y mettre? Ne vous égarez pas, car on est nombreux en file au micro. … « Moi, je pense que… ». Comme le citoyen lambda n’a absolument pas les connaissances pour en discuter, il dira n’importe quoi, écoutera distraitement ce qu’on lui en rabâchera, puis repartira avec son opinion inchangée, celle-ci tout entière fondée sur ses préjugés de départ et ce qu’il a lu dans les médias ce matin de ce qu’on dit la veille d’autres lambdas, parlant au même micro.

Autre exemple. Vous êtes un fan de l’économie ? Chanceux, vous avez deux (2) micros ! Le chômage pour vous est une réalité ? La maîtrise des Québécois sur leurs ressources vous préoccupe ? La relation avec les Autochtones vous intéresse ? Passez d’abord au micro « Plan Nord » .

A ce micro, « Think big », comme dirait Elvis Gratton. Tout de suite – enfin, presque – on va créer des emplois dans les marches éloignées du royaume. Beaucoup d’emplois. Ensuite, un gros pactole. Gros travaux, gros investissements étrangers et grosses commissions. Ici, rien de mesquin : on ne parle que milliards. N’évoquez pas de conséquences à long terme et ne faites pas allusion à ces villes qu’encore une fois on fera et défera…

Concentrez vous sur le développement précaire à moyen terme, avec un horizon de 15, 20, 25 ans. Dans 20 ans, combien de nos politiciens, sauf Leo BB, seront encore là ? Serez-VOUS là dans 20 ans ? Alors restez donc sur l’important du moment présent : les « prix par tonne », les redevances, les pots-de vin à éviter et les droits ancestraux des Cris et des Inuits. Le reste, comme dirait l’Ecclesiaste, est « poursuite du vent ».

Après le micro « Plan Nord », surtout si l’environnement vous intéresse, passez au micro « Gaz de schiste ». Juste un minute, car c’est plus technique. Comme vous n’y connaissez rien et que ceux qui s’y connaissent, évidemment, ne diront rien, affirmez simplement ici votre loyauté à Gaïa et votre amour inconditionnel du Vert. Dites aussi, toutefois, dans la même phrase, que tout ce qui enrichit le Québec est du pain béni, qu’il faut s’affranchir de la tyrannie énergétique des Arabes et des Albertains et que le prix du pétrole a la pompe est insoutenable. Ensuite, on attend de vous que vous vous taisiez et attendiez, comme un vrai démocrate qui a fait son devoir.

Ne cherchez pas de troisième micro pour parler d’économie. Secteur industriel, secteur tertiaire, exportations, la dette publique, le système bancaire, réforme fiscale… Néant. Cette année, c’est la fête du secteur primaire – en fait, de la branche extractive du primaire, exclusivement – ce qui, pour le développement économique, nous met dans le même club que les gens du Sahel. Fin du dossier « économie ».

Et à part l’économie ? Allons, allons, soyons sérieux ! Avec la « crise », croyez-vous que c’est le moment de parler d’autre chose que d’économie ? Musarder sur la santé, la justice,la culture, le revenu garanti, le rôle des secteurs public et privé, les services sociaux, la démocratie ? Pourquoi pas un projet de société et le sens de la vie pendant qu’on y est ! Il n’y aura pas d’autres micros pour parler de quoi que ce soit cette année. Ou plutôt, si, j’oubliais, on parlera aussi de souveraineté. Mais comme on n’aura rien de neuf à en dire…

Cette année, il semble qu’on parlera peu de la forêt. À moins qu’on ne tasse un peu les arbres, pour y voir clair et entrevoir ce qui s’y cache. On va essayer…

Pierre JC Allard

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Cosmologie, modèle standard!!!

Cosmologie  modèle standard:

Voici donc l’histoire officielle de la cosmologie avec mes « réticences » en italique. Il est possible que j’aie complètement tort; mais mon questionnement me semble valable. Le texte « officiel » est celui de Wikipedia.

Les deux principales caractéristiques de l’univers observable sont que celui-ci est homogène et isotrope à grande échelle, et qu’il est en expansion. Le but de la cosmologie est donc de proposer un modèle décrivant un tel univers, et expliquant les structures qui s’y sont formées. En pratique, la dynamique de l’expansion de l’univers est régie par la relativité générale, ou éventuellement une autre théorie relativiste de la gravitation2.

(Je ne conçois pas que la gravitation ait quoi que ce soit à faire avec l’expansion. L’expansion est conséquente du Big bang, époque où la gravitation ne pouvait exister puisqu’elle aurait empêché l’univers de prendre de l’expansion. Donc, placer la gravitation au moment du Big bang est illogique sinon, ridicule).

Celle-ci (la gravitation) prédit que si l’univers est, comme on l’observe, homogène et isotrope, alors celui-ci possède en général une dynamique (il est soit en expansion, soit en contraction).

(Je ne vois pas le lien qui permet de dire que ceci est une « prédiction » de la gravitation. La gravitation ne peut prédire une expansion; c’est également ridicule).

L’expansion observée de l’univers indique que celui-ci était plus dense et plus chaud par le passé. Un certain nombre d’indications, notamment l’abondance des éléments légers (issus de la nucléosynthèse primordiale), indique que cette phase chaude a atteint au moins une température de 1 milliard de degrés : c’est le Big Bang.

(Le Big bang n’est pas une question de température; c’est une question de la « production » de l’espace-temps. La température n’est qu’une conséquence de la densité d’énergie à cette époque).

L’univers actuel comporte un grand nombre de structures comme les étoiles, les galaxies, les amas de galaxies et les super amas : à grande échelle, il est homogène, mais est plutôt irrégulier à petite échelle.

(Encore une fois, ceci est contestable car à très grande échelle l’univers n’est pas vraiment homogène, au sens d’absence d’anisotropies (distribution de la matière en filaments dans l’univers à grande échelle).

L’observation de l’univers 380 000 ans après le Big Bang, par l’intermédiaire du fond diffus cosmologique montre par contre que l’univers était à cette époque bien plus homogène qu’il ne l’est aujourd’hui.

(C’est une façon de voir qui n’est pas très compatible avec la réalité) :

Cette image de COBE, est celle de l’univers âgé de 380,000 ans. Si vous faites se manifester  l’expansion des parties bleues sans restriction gravitationnelle et celle des parties rouges avec la restriction gravitationnelle, vous obtiendrez, 13,6 milliards d’années plus tard, une distribution identique à celle des filaments de l’image précédente.

Le mécanisme d’instabilité de Jeans permet d’expliquer que les objets astrophysiques puissent éventuellement se former à partir d’une répartition de matière initialement peu inhomogène, l’effet attractif de la gravité ayant tendance à aider des régions plus denses que leur environnement à attirer la matière voisine. C’est donc progressivement que les grandes structures de l’univers se sont formées. Les détails de ce processus de formation des grandes structures dépendent par contre de nombreux paramètres, en particulier les propriétés des formes de matière qui emplissent l’univers.

(Je ne suis pas d’accord pour accepter que la gravitation existant dans les parties rouge de l’image plus haut, puisse avoir une influence sur les parties bleues. La gravitation d’Einstein est une théorie « locale » et non « universelle » comme celle de Newton).

L’objectif d’un modèle cosmologique réaliste est donc de proposer un scénario qui permette de rendre de compte le plus précisément possible de l’ensemble des observations. L’on distingue essentiellement deux étapes :

  1. Celle qui relève de la cosmologie primordiale qui doit expliquer :
  • comment pendant le Big Bang l’univers a pu se trouver dans l’état très homogène que l’on observe par le fond diffus cosmologique,
  • (380,000 ans après le Big bang, l’homogénéité est disparues, on le voit très clairement sur l’image de COBE. L’homogénéité dont on parle est celle de l’image donnée par le fond diffus de 1960 qui n’était pas assez précise :
  • )
  • pourquoi à cette époque de petites irrégularités existaient déjà,
  • (Sur COBE, les « irrégularités » sont aussi importantes que les « régularités »)
  • comment les différentes formes de matière que nous connaissons (matière baryonique (c’est-à-dire les atomes), neutrinos,photons) ont pu être issus du Big Bang ;
  • (Elle ne sont pas issues du Big bang, elle sont une évolution de ce qui est issu du Big bang. Croire que la matière et les différentes formes d’énergie sont issues toutes ensemble du Big bang est aussi valable que la notion du super atome initial de Lemaître. C’est ridicule dans le « processus » du modèle standard qui donne un début à l’univers).
  1. Celle qui relève plus de la cosmologie observationnelle, qui doit expliquer :
  • la répartition actuelle des galaxies, amas de galaxies et super amas révélée par les catalogues de galaxies,
  • (Cette explication est simple et réside dans l’apparition de la gravité APRÈS le Big bang)
  • les propriétés physiques de ceux-ci (taille, masse, température, etc),
  • (La température est conséquente de la pression ambiante du moment; la masse est conséquente de la densité ambiante du moment et la taille est conséquente du niveau d’expansion du moment; tout cela n’a rien de « mystérieux »).
  • l’évolution de leur répartition que l’on observe en comparant la répartition actuelle de ces objets à celle qu’ils avaient par le passé en observant les époques plus anciennes de l’histoire de l’univers.
  • (On a vu l’évolution de la répartition de la matière en comparant les deux images plus haut et en y faisant « jouer » la gravitation dans les parties rouges. Notez que inverser les couleurs ne change rien au résultat).

Pour cela, un certain nombre d’observations sont à disposition :

  • la mesure de l’abondance des éléments légers : il est établi que quand la température de l’univers descend en dessous d’un milliard de degré, protons et neutrons qui existent alors se combinent pour former parfois quelques noyaux d’atomes à faible numéro atomique :deutériumhélium et lithium : c’est la nucléosynthèse primordiale. L’abondance relative de ces éléments dit « légers » dépend des conditions physiques qui régnaient à cette époque ;
  • (Époque de la nucléosynthèse qui est loin d’être celle du Big bang).
  • le fond diffus cosmologique, qui offre une photo de l’univers à l’époque où celui-ci est devenu suffisamment peu dense pour que la lumière puisse s’y propager librement (époque dite de la recombinaison, environ 380 000 ans après le Big Bang) ;
  • les observations des galaxies, amas de galaxies et super amas situés à différentes distances et donc vus à différentes époques,(Extrêmement important de prendre conscience de la relation distance/ durée)
  • la mesure de l’influence gravitationnelle de ceux-ci sur leur environnement par les effets de lentille gravitationnelle
  • (Qui se limite aux parties rouge de l’image de COBE. On peut évidemment observer cette influence dans une partie rouge comme dans une autre; mais la partie bleue intermédiaire n’en est pas affectée).
  • la mesure de l’absorption par de la matière non concentrée dans les galaxies du rayonnement des quasars lointains (forêt Lyman-α),
  • la mesure du taux d’expansion de l’univers (la constante de Hubble), ainsi que de son évolution au cours du temps par l’intermédiaire de la distance de luminosité de certains objets comme les supernovae de type Ia.
  • (Le taux d’expansion de l’univers, à ce moment-là, devient une « moyenne d’expansion » puisque celle des parties bleues est beaucoup plus rapide que celle des parties rouges de l’image de COBE; et, encore là, il faut calculer l’expansion entre deux supernova qui ne sont pas dans la même « partie rouge »; sinon on obtient exclusivement le taux d’expansion de cette partie rouge seulement).

Dans un avenir plus ou moins éloigné, il est envisageable d’observer d’autres phénomènes qui permettraient de sonder d’autres aspects de l’univers observable :

  • Le fond cosmologique de neutrinos, qui correspond à l’équivalent du fond diffus cosmologique, mais pour les neutrinos. Celui-ci a été émis bien plus tôt dans l’histoire de l’univers, une fraction de seconde après le Big Bang.
  • (Je dirais : au moment même du Big bang. Il est nécessaire d’y avoir une particule qui « concrétise » le mouvement de  l’expansion à l’époque).
  • Le fond cosmologique d’ondes gravitationnelles, qui représente des ondes gravitationnelles primordiales issues de l’époque où des effets de gravité quantique se produisaient dans l’univers. Il permettrait de sonder l’univers à des époques encore plus anciennes.
  • (Il est difficile d’accepter la présence d’ondes gravitationnelle dans la partie de l’univers qui est dit : « plat »; c’est une impossibilité à moins que ces ondes gravitationnelles n’aient aucune influence sur l’espace-temps. Ce qui est contraire aux observations).

J’espère que vous avez remarqué que mes commentaires répondent très bien au principe du rasoir d’Occam en évitant de compliquer la situation sans, pour autant éviter les évènements observés à cette époque de l’histoire de l’univers.

Amicalement

André Lefebvre

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LES PRÉDICTIONS QUI VISENT L’ANNÉE 2012

 
 

 

 

Vendredi 27 juillet 2012, Londres a fait entendre son immense cloche à l’occasion de l’ouverture officielle des Jeux olympiques 2012. Ces jeux qui nous reviennent tous les quatre ans sont des moments forts qui retiennent l’attention du monde et où s’illustrent les meilleurs (es) athlètes de la planète. Ce fut également l’occasion pour l’Angleterre de surprendre le monde avec une ouverture en tout exceptionnelle. Selon les journaux et les commentaires, ce fut l’inauguration la plus dispendieuse de toute l’histoire des Jeux olympiques. Rien pour faire penser à la dure crise économique qui secoue l’Europe et plusieurs pays dans le monde

Ces jeux sont également l’occasion pour certaines puissances de poser des gestes de provocation ou de conquête, sur d’autres points de la planète, à l’abri de l’opinion mondiale, absorbée qu’elle est par ces jeux. On se souviendra qu’à l’occasion des jeux de Pékin, en 2008, la Géorgie avait lancé une opération visant à récupérer l’Ossétie du Sud pour la soustraire à la Russie. Dans ce cas, la Russie intervint rapidement, mettant ainsi fin aux prétentions de la Géorgie et à ceux qui en étaient les instigateurs. 

Dans le cas présent, il faut s’attendre à certaines initiatives de l’Occident qui pourraient viser particulièrement la Syrie ou l’Iran, ou d’autres pays peu sympathiques aux politiques de l’Occident. L’inverse peut également se produire de la part d’autres groupes, mais, cette fois, à la vue des caméras du monde. De quoi justifier la présence de plus de 40 000 policiers et militaires pour prévenir toute action terroriste. Souhaitons que dans un cas comme dans l’autre, le monde n’ait pas à souffrir de ces actions de violence ni en Angleterre ni dans les autres parties du monde.

Quoi qu’il en soit, l’objectif du présent article n’est pas de spéculer sur ces intentions secrètes, mais de porter à votre attention un documentaire qui regroupe plusieurs prophéties et oracles qui concernent l’année que nous vivons. 

Comme des milliers d’autres, j’en ai pris connaissance sans pour autant modifier ma vie au quotidien. Il y a toutefois des faits qui ne peuvent nous laisser indifférents. Ces derniers nous ramènent au caractère fragile du monde dans lequel nous vivons, ils nous invitent à être, toujours plus et toujours mieux, des forces qui font progresser le bien dans la vérité, la justice, la solidarité et la compassion. Je ne retiendrai qu’un de ces documentaires sur une liste que vous pouvez consulter ici. Je vous signale particulièrement celui-ci.

Il faut, évidemment, recevoir ces informations avec discernement et un grand esprit critique. Seuls les faits comptent. L’avenir, quoi qu’il soit, devra être assumé avec responsabilité. 

À vous d’en juger.

 

Mon souhait est que tout se passe dans les meilleures conditions et que les prestations de nos athlètes soient un témoignage exceptionnel de leur unité dans une compétition honnête et juste. 

Pourquoi n’en serait-il pas ainsi pour nos hommes et femmes politiques tout comme pour nos hommes et femmes en affaires? Une compétition saine, sans tromperie, faisant appel au respect et à la performance humaine de chacun et de chacune. Si tel était le cas, notre monde serait sans doute bien différent.

 

Oscar Fortin

26 juillet, 2012

http://humanisme.blogspot.com

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Les dangers de l’intervention sociale

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Travail de rue et travail de milieu

J’ai désarmé des gens. Je me suis déjà placé entre deux personnes qui voulaient s’arracher la tête… Mais ce n’est pas le pire.

Raymond Viger Dossier Communautaire, Santé

J’ai été longtemps à dire que l’expérience la plus traumatisante a été de tenter de séparer deux filles qui se battaient dans une toilette. Peut-être parce qu’il m’était arrivé souvent de le faire avec deux hommes, j’ai dû sous-estimer le combat de deux filles dans un espace restreint comme des toilettes. Ce n’est pas une pratique courante de se mettre entre deux personnes qui veulent démolir leurs voisins. Il faut connaître les gens concernés, avoir une bonne relation avec elles.

Avec des hommes, tu vois les coups venir. Tu les sens. Tu les devines. Mais quand le combat commence entre deux femmes… Ça grafigne de partout. Ça tire les cheveux. Aveuglé par la violence j’ai eu l’impression qu’elles se battaient les yeux fermés. S’agrippant à n’importe qui qu’elles pouvaient accrocher, que ce soit moi ou son adversaire. J’ai même eu l’impression qu’à un moment donné, j’avais les 4 griffes sur moi!

Une violence différente entre hommes et femmes

J’ai déjà mis un homme sur mes épaules et retenu le 2e avec mon autre bras. Un homme ne m’aurait pas battu. Ce n’était pas son objectif. Il aurait attendu de pouvoir atteindre son adversaire. Peut-être que j’ai eu un abus de confiance par la taille, le poids et l’expérience de combat que j’avais en comparaison avec ces deux frêles femmes. Je ne m’attendais pas à tant d’énergie destructrice qui allait éclater dans toutes les directions dans un espace aussi restreint que les toilettes. Pas grand place pour prendre du recul. Je suis demeuré à porté de toutes ces griffes qui cherchaient de la chair à déchirer.

Depuis cette expérience traumatisante, j’ai maintenant de grandes réserves avant de me placer entre deux femmes qui veulent combattre.

La pire violence

Mais il y a pire que ces quelques anecdotes de violence que j’ai vécu. Je cotoye des personnes marginalisés avec des troubles de santé parfois inquiétants. Le Sida ne m’inquiète pas à outrance. Tant que je n’ai pas à tenter de réanimer une personne qui baignerait dans son sang, le risque est nul. Mais qu’en est-il des autres maladies transmises par voie aérienne telle que la tuberculose et autres?

Je pourrais en parler avec mon médecin de famille quand j’ai des inquiètudes. Seul hic… Je n’ai pas de médecin de famille. Malgré mes problèmes de diabète et de cholestérol je suis obligé de faire renouveller mes prescriptions dans des cliniques sans rendez-vous. Et si je ne vérifie pas moi-même les dates que je devrais renouveller mes prises de sang, personne ne va m’en aviser. Même pas le pharmacien qui peut continuer à me fournir mes prescriptions pendant une année après la date de péremption de la prescription!

Le droit à un médecin de famille

Tout citoyen devrait avoir le droit d’avoir un médecin de famille. Un intervenant social qui cotoye des gens qui ont toutes sortes de maladies et de problèmes de santé encore plus. En tant que citoyen mais aussi en tant que travailleur à risque.

Malgré tout, je demeure sur des listes d’attente depuis peut-être une dizaine d’année. Qu’en penserait les normes du travail?

Vive le système de Santé du Québec!

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Les JEUX OLYMPIQUES DE VANCOUVER, y pensez-vous encore?

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Bon, eh sicroche, barbez-moi! Londres, rah, rah, rah… Encore une de ces foutues années olympiques. La dernière, c’était en 2010. Vous vous souvenez? Les Jeux Olympiques de Vancouver (Canada), y pensez-vous encore? La bassinade les concernant est déjà vieille, elle, de trois ans, en fait. En effet, la couverture médiatique des Jeux Olympiques de Vancouver s’amorce dès octobre 2009, et on nous explique alors (vous en rappelez-vous?) que les athlètes canadiens devraient se faire vacciner contre la grippe H1N1. Des développements amphigouriques et soporifiques sont alors aussi servis sur le bilinguisme promis des Jeux. Puis, à partir de décembre 2009, on se met à suivre le trajet de la flamme olympique. Parfois, comme en Montérégie (au Québec), des résistants autochtones menacent de bloquer le parcours de ladite flamme olympique. On évoque le souvenir des Jeux Olympiques de Montréal, en 1976 (le maire du Montréal de 2009 affirme ne pas vouloir ravoir les Jeux) et on porte une attention particulière aux athlètes qui se blessent à l’entraînement et rateront ainsi les Olympiques. On analyse en long et en large les «espoirs» québécois. On évalue (et hypertrophie hyperboliquement) ce que les Jeux feront pour l’image mondiale du Canada. À partir de janvier 2010, on commence à solliciter l’attention des lecteurs et des auditeurs, beaucoup plus assidûment. On conditionne. On chauffe au rouge, on chauffe à blanc. La publicité emboîte alors le pas. La Société des Transports de Montréal parle de sa présence à Vancouver. Bell Canada utilise l’image d’athlètes olympiques dans ses encarts publicitaires. La Fondation David Suzuki donne une «médaille de bronze» environnementale aux préparatifs des Jeux. À partir du 7 février 2010, une chronique spéciale sur les Jeux Olympiques est ouverte dans la section des sports des principaux quotidiens canadiens. L’aspect touristique n’est pas négligé non plus. On décrit ostensiblement les atouts récréatifs et paysagers de Vancouver et de Whistler. Tout démarre officiellement au 14 février 2010. Le Canada apparaît vite comme un arriviste compétitif insensible, qui veut gagner à tous prix. Trente athlètes d’autres pays se font pincer pour du dopage avant que tout ne commence. Mort tragique d’un lugeur géorgien (pourriez-vous me dire son nom?) sur une piste trop rapide et insécuritaire. On le fera passer pour un maladroit et un inexpérimenté. Gloire d’Alexandre Bilodeau (dans quelle discipline déjà?). Drame du deuil et de la médaille de bronze de Joannie Rochette. Victoire de l’équipe masculine et de l’équipe féminine de hockey. On observe (sans trop l’analyser) la supériorité athlétique des femmes canadiennes, notamment des hockeyeuses et des patineuses de vitesse. Tout retombe abruptement, et sort vivement de l’actualité, aussitôt que les Jeux Olympiques d’hiver sont terminés. On nous annonce encore, le 16 mars 2011, que Joannie Rochette ne participera pas aux championnats du monde de patinage artistique. Notons, en toute impartialité critique, justement pour mémoire, que Mademoiselle Rochette a totalement eu raison de continuer sa quête olympique malgré un deuil. Je ne cite pas souvent Jésus, mais là, ça s’impose: Laisse les morts enterrer les morts et occupe toi des vivants. Aussi: Enfin cela introduisit un peu de vibrato dans ces Olympiques de Vancouver, autrement largement soporifiques (cette seconde citation est à considérer comme apocryphe)… Et… bon… pour ce qui en est de sa performance (sa médaille de bronze), ce serait un peu le temps de rappeler le fameux aphorisme des Olympiques de grand-papa: «L’important, c’est de participer». Oh, mais excusez-moi, faites excuses… L’Olympisme Stéroidal Néo-Libéral Contemporain a pulvérisé ce point de doctrine parcheminé. Il n’existe tout simplement plus. Tant pis pour nous tous, hein. Le deuil Rochette, c’est celui-là aussi… pourtant… Oh et, j’allais presque oublier, le 21 mars 2011, on mentionne discrètement trois médailles d’or canadiennes aux Jeux Paralympiques de Vancouver…

Bon, alors question. L’intox promotionnelle canadienne vous rejoint-elle encore, deux ans plus tard? Allons, admettez avec moi, quand on se repasse le ruban en accéléré, avec le recul, que c’est chiant en grande et que la magie de toc s’est quand même un peu pas mal racornie. La malhonnêteté des médias en matière de couverture des Jeux Olympiques n’est plus une nouveauté. Les Olympiques sont une foire ouverte de propagande que chaque pays utilise pour se faire mousser. Les médias canadiens n’ont pas couvert la chose autrement. Chauvinisme crasse et partialité veule. Gros titres pour les victoires canadiennes, entrefilets pour les défaites canadiennes et les victoires des autres. Promotion de soi. Mutisme sur les autres. Impossible de relativiser la position du Canada dans le concert musclé-dopé des nations, avec ce genre de couverture. Lyrisme et faux héroïsme, «courage», «persévérance», tous ces fallacieux mérites de l’industrie du sport-spectacle sont hypertrophiés. Il y a vraiment peu d’informations utiles pour une véritable compréhension critique du monde, des politiques sportives canadiennes, de l’impact social du sport professionnel et de l’industrie multinationale du sport, dans ces événements et leur couverture contemporaine. Il est passé dans quel goulot d’évacuation, le journalisme, bondance de la vie!

Et ce cirque inique et pharaonique se déploie désormais mécaniquement, aux deux ans (hiver, pause, été, pause, hiver, pause, été, etc). La barbe, la barbe, c’est reparti…

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Classé dans Actualité, Paul Laurendeau

Un petit test de créativité

Amusons-nous un peu.

Je vous propose aujourd’hui un test simple, mais intrigant.

Il s’agit de tester votre créativité à résoudre les problèmes. Ce test pourra servir de modèle dans la plupart des situations que vous rencontrerez dans votre vie.

Une façon renouvelée d’envisager un problème et d’y apporter une solution.

Dans le processus de recherche d’idées nouvelles, la pensée fait des bonds qui l’amène à passer du mode de pensée habituel et logique au mode de pensée intuitif et imaginaire, celui qui fonctionne à tâtons et puise ses idées dans l’inconscient.

On l’appelle aussi la conscience primordiale.

La créativité

La créativité serait l’aptitude à concevoir la réalité autrement.

Que ce soit en art, en thérapie ou en affaires, – et dans les situations de crise dans notre vie – la créativité permet d’élargir notre champ de perception et d’action.

Le potentiel créatif nécessite simplement, pour s’épanouir, d’être mis en pratique. Il serait donc accessible à tous.

Les instructions

Voici ci-dessous neuf points.

Le test consiste à relier les neuf points du diagramme en traçant quatre lignes droites, sans soulever le crayon.

                       

.               .               .

.               .               .

.               .               .

     Ÿ   Ÿ   Ÿ

La solution apparaît ci-dessous.

En suivant les lettres alphabétiques pour tracer les lignes, on arrive à la forme ci-dessous.

F

Ÿ E           ŸG           ŸA

D           B           H

C-L          K           J           I

 

Conclusion

Étonnant, n’est-ce pas?

Il faut parfois sortir des cadres appris! Prendre des cadres différents!

Notez que les instructions n’indiquaient aucunement qu’il fallait s’en tenir à un carré, et qu’il ne fallait pas sortir du cadre.

Merci de votre participation.

Bonne journée, créative et agréable à souhait!

Carolle Anne Dessureault

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Classé dans Actualité, Carolle-Anne Dessureault

Élections Québec : L’effet Léo Bureau-Blouin


«Le dividu de race libérale était en cavale depuis le 14 avril 2003. Connu des milieux informés pour être l’homme au post-it, nouvelle méthode pour le trafic d’influence, il a perdu ministres et crédibilité plus que tout autre avant lui. Il serait à la tête d’une organisation cultivant la collusion pour se financer.» 10-04

Mise à jour: Pour ceux qui ne connaissent pas Claude Poirier «Le vrai négociateur», il s’agit d’un pastiche de son style. Il faut croire qu’au PLQ, on n’écoute jamais LCN…

Source: image et texte, Écran Radar

Gaëtan Pelletier

 

 

Léo Bureau-Blouin

Le Parti Québécois vient de réaliser un coup de maître avec la venue dans ses rangs d’un jeune homme d’à peine 20 ans. Le coup de maître, c’est l’image : ce leader étudiant est représentatif d’à peu près toutes les opinions des québécois depuis le début du « printemps érable ».

Si les québécois se chauffent à l’érable – en plus d’en faire du sirop – , il se pourrait que M. Charest soit grillé lentement sur le bûcher.

D’autant que son parti, « vieillissant », se dégrade de par les départs, sans se revitaliser d’une jeunesse qu’il s’est mis à dos en l’ignorant dès les premières manifestations.

La suite est venue gâcher le portrait du leader sur la scène mondiale.

Loi 78. Etc.

***

Trop jeune et peu expérimenté, dira-t-on.

Certes, mais le but n’est pas l’expérience. Le but est d’avoir trouvé ce qui incarnait  toute la frustration des québécois.

On l’a…

L’effet secondaire est d’avoir atténué l’effet leader de Madame Marois. Désormais, ce n’est plus un parti d’un leader, mais d’une équipe.

Dans le comté de Rivière-du-Loup-Témiscouata,  un autre candidat pourrait déloger Jean d’Amour : Michel Lagacé, préfet du comté. Un homme intègre et respecté.

Extrait du blogue de Mathieu Bock-Côté

Un mot aussi sur Léo Bureau-Blouin. C’est l’archétype du futur ministre. Il parle un peu la langue de bois. Mais il évite les excès révolutionnaires rendant la discussion politique impossible. Ce n’est pas avec ce genre d’homme qu’on porte une crise à son paroxysme mais c’est avec eux qu’on peut espérer les dénouer positivement. En un sens, il représente l’aile modérée du gouvernement étudiant, celle qui demeure centrée sur la question de la hausse des frais de scolarité, celle qui pourrait s’entendre avec le gouvernement du Québec, parce qu’elle ne rejette pas le système dans lequel il s’inscrit.

Il faut des hommes pour protester, il en faut d’autres pour gouverner. Les premiers et les seconds sont rarement les mêmes. Gabriel Nadeau-Dubois est du premier type, Léo Bureau-Blouin du second. Léo Bureau-Blouin semble avoir un respect pour les institutions qui manque à Gabriel Nadeau-Dubois. Hier, à deux reprises, à CBC puis à LCN, il a rappelé que les étudiants acceptaient la logique des concessions réciproques. On comprenait le message suivant : si le gouvernement propose une hausse moins marquée, les étudiants pourraient l’accepter en plus d’accepter le principe de la hausse. En disant cela, Léo Bureau-Blouin s’est comporté en leader responsable soucieux de la crédibilité de nos institutions. Il lui reste une semaine à son mandat. Il devrait en profiter pour prendre le leadership étudiant une fois pour toutes. Ce n’est pas impossible.

Source

Les aspirateurs à richesse

Il est aisé de prévoir que la prochaine élection sera CONTRE le Parti Libéral du Québec. En ce sens, tous les petits partis s’affairent à faire exploser le « vieux système ».

Cela ne changera pas le monde, ni le Québec.

Espérons seulement, tel qu’il se dessine en ce moment, que la politique cesse d’être une « politique-secte » pour enfin accéder à une démocratie meilleure.

Et c’est peut-être sans le savoir que le P.Q. refait son équipe de gens qui veulent sortir le Québec des vieilles recettes du néo-libéralisme et du pouvoir plus ou moins douteux dont le but est dévié du peuple.

C’est peut-être là la preuve, que lentement, les nouveaux arrivants – informés du climat mondialiste – pourraient modifier et sculpter lentement une autre société.

Un être à la fois…

Un humain…

Gaëtan Pelletier

25 juillet 2012

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En 1759, Langlade réussit presque, à capturer James Wolfe!!!

 

 

En 1759, Pouchot, commandant au fort Niagara, envoie une lettre à Vaudreuil annonçant que Charles Mouet de Langlade avec ses « sauvages », accompagné du chevalier de la Vérendrye avec les siens, descendent l’Outaouais à la tête de 1200 amérindiens.

Sauf que Langlade force les étapes et arrive, à la tête d’une avant-garde de 230 « Outaouais » le 29 juin 1759, vers 7hre du soir, à la ville de Québec. La Vérendrye, quant à lui, s’arrête à Montréal.

Habillé comme ses compagnons indiens, enseigne de la marine depuis 1755, Langlade est âgé de 30 ans. Fils du « canayen » Augustin Mouet Sieur de Langlade et de Domitilde, fille du chef outaouais Nissowaquet, Charles-Michel de Langlade est à demi-sauvage, malgré son instruction assez bonne. Son arrière-grand-père, Pierre Mouet sieur de Moras, était enseigne dans le régiment de Carignan, à son arrivée au canada, en 1665.

Charles-Michel subit son baptême du feu à l’âge de 10 ans avec ses « frères » Outaouais. Les Amérindiens avaient demandé à son père la permission d’amener l’enfant avec eux, lors d’un « coup » chez des ennemis. Le « coup » ayant réussit, depuis ce jour, les indiens croient Charles Langlade indestructible. En fait, il le fut, d’une certaine façon, puisqu’il décède très âgé, dans son lit, après avoir participé à 99 combats au cours de sa vie.

Il est également un des héros méconnus de l’histoire de la guerre de sept ans. « Méconnu de l’histoire », d’accord; mais très loin d’être méconnu des « canayens » de son époque.

À la bataille de la Monongahéla de 1755, celle de la « Malengueulée » comme disaient les « canayens », il commande l’embuscade qui écrase le général Braddock, pendant que Jean-Daniel Dumas attaque de front. De Beaujeu venait d’être tué au début du combat. Il est très possible que lui-même se croit indestructible, tellement il reste de glace durant un combat. Lors de la bataille de Carillon, ayant tiré de son fusil au point d’en faire chauffer le canon, il l’appuie à un arbre, près de lui, pour le laisser refroidir. Il s’assoit, le dos appuyé contre ce même arbre, sort tranquillement sa pipe et l’allume. Pendant qu’il fume tranquillement en regardant le combat, les balles sifflent partout autour de lui et ne semblent pas le déranger plus que des moustiques. L’un de ses compagnons, Amable de Gere dit Larose, racontera encore cette histoire 20 ans plus tard, tellement il en avait été impressionné. Personnellement, j’aurai réagi exactement comme lui. Eh oui!  J’aurais eu le même sang-froid; sauf que j’aurais été assis et appuyé…derrière l’arbre.

Le 21 janvier 1757, il est encore de la partie lors de l’embuscade où tombe Robert Rogers près du fort Carillon. On comprend, ici, que lui et ses indiens accompagnent ceux de Levreau de Langis à qui nous avons déjà crédité cet exploit.

À l’été 1757, il sert sous les ordres de Montcalm lors de la prise du fort William Henry (fort George).

Au cours du même été il capture une flottille britannique sur les Grands Lacs.

En septembre 1757 Vaudreuil le nomme commandant en second au fort Michilimakinac.

C’est donc, cet homme-là qui vient de débarquer, ce soir, sur la grève de Québec. La population l’accueille chaleureusement et les indiens sont heureux de se dégourdir les jambes en sautant de joie avec les Québécois.

Le jour du 26 juillet 1759, un détachement d’environ 2000 soldats anglais, commandé par Wolf, fait une reconnaissance en amont de la rivière Montmorency. Langlade et ses « sauvages » les aperçoivent. Ils se placent en embuscade et Langlade envoie le message à Repentigny d’avertir Lévis de lui envoyer la milice canayenne en renfort. Il lui fait savoir que les Anglais sont tombés dans un piège et que leur défaite est inévitable si on attaque tout de suite après leur avoir coupé toutes possibilités de retraite.

Repentigny accourt chez Lévis qui hésite et tergiverse malgré qu’il sait très bien que les soldats anglais ne font jamais le poids, en forêt, devant les canayens et les indiens. Lévis demande des ordres à Vaudreuil qui se trouve alors à 5 kilomètres de là. Vaudreuil répond d’attendre son arrivée, car il veut juger par lui-même des risques de l’attaque.

Se demandant quel était la cause du retard des miliciens, Langlade se rend lui-même auprès de Lévis pour appuyez sa demande et insister sur l’opportunité qui se présente. Lévis ne veut pas prendre le risque et attend Vaudreuil. Langlade revient faire sa demande à Lévis deux fois de suite.

Finalement sous l’insistance du chevalier Johnstone, aide de camp de Lévis, qui lui fait remarquer que « Lorsque la chance se présente, il faut la saisir avidement ! » celui-ci fait semblant d’accepter et dépêche un mot à Repentigny lui disant d’attaquer avec ses 1,100 miliciens, à la condition qu’il croit vraiment à la certitude du succès. Autrement dit, il remet la responsabilité du succès sur les épaules de Repentigny. Celui-ci lui retourne une demande pour des ordres clairs et précis. Lévis se décide enfin et donne l’ordre à Repentigny d’aller supporter Langlade.

Au moment où ses miliciens approchent de l’embuscade, Repentigny entend une volée de coup de feu. Les « sauvages », après cinq heures de camouflage étendus dans les herbes longues,  en ont assez d’attendre et attaquent pour « lever des scalps ». Les Anglais prennent la fuite et Wolf n’est pas vraiment menacé à aucun moment. Il retraite avec la majeure partie de son armée vers la Pointe Lévis.

Les indiens reviennent avec trente-six scalps après avoir tué plus de 150 Anglais; mais la chance de couper la retraite aux anglais s’était envolé. Les « sauvages » de Langlade sont loins d’être  heureux que les « Français » aient refusé de les seconder pour récolter plus de scalps. À partir de cet évènement, les amérindiens et même plusieurs « canayens » seront moins portés à risquer leur peau pour des « soldats » qui ne les appuient pas lorsqu’il est temps de combattre. On s’était déjà rendu compte, depuis un bon moment, que les « soldats » avaient tendance à rester en retrait et laisser combattre les miliciens et les Améridiens à leur place.

Lors de cet « engagement »,  Wolf était dans l’impossibilité de recevoir du renfort de l’autre côté du Fleuve. Si Lévis n’avait pas tant hésité, Langlade, ses « sauvages » et les miliciens « canayens », écrasaient le quart de l’armée Anglaise et tuaient, ou faisaient prisonnier, le général James Wolf lui-même. C’en aurait été terminé de la « conquête » anglaise et les « Canayens » ne seraient jamais devenus des « Québécois ». De plus la langue française serait répandue à partir du St-Laurent jusqu’à la Louisiane, dans un immense « croissant fertile » traversant l’Ouest américain.

C’est incroyable comme une simple petite hésitation peut changer le cours de l’histoire; vous ne trouvez pas?

Amicalement

André Lefebvre

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Pourquoi je serai candidat aux prochaines élections


D’abord, pour garder la forme, bien sûr. Voir si je pourrai, comme il y a huit ans, marcher du matin au soir en montant des escaliers et faire mes 500 km durant la campagne électorale.  Aout, septembre, quelle jolie saison, pour faire des élections au Québec !  Il est sympa, notre Premier Ministre. Espérons que ce ne sera pas une fausse rumeur et qu’il ne nous renverra pas en février !

Février, avec les snowbirds en Floride, qui sait quel biais ça introduirait aux résultats… Pas que ça ait une quelconque importance, mais qui suivrait les « Soirées de Lutte » à la TV, si les lutteurs ne frappaient pas très fort en heurtant le matelas et ne faisaien pas des grimaces ?   Il faut montrer une belle démocratie et donc ce sera une fin d’été.  Bravo. !  Je vais pouvoir marcher et garder la forme.

Je vais même faire plus. Parizeau nous ayant déjà dit qu’« au Québec on pouvait faire plusieurs choses en même temps », je vais donc marcher, mais en profiter pour parler un peu, aussi …  Pas parler à n’importe qui : parler aux Anglais. « «Anglais », ici au sens large, signifiant anglophones.  Je vais profiter de cette campagne pour peaufiner un peu mon anglais.   Pour m’assurer  que, quoi qu’il arrive, je pourrai toujours prendre un café grec, manger des sushis, des tapas, des arepas, un spaghetti ou un chowmein sans avoir l’air d’un étranger.

Peaufiner mon anglais va orienter ma démarche électorale. Oh, je sais bien qu’on peut tout faire en anglais à Montréal, même à Hochelaga, mais pourquoi risquer  une immersion contaminée par des idiotismes et truffée d’expressions québécoises ?   Le choix réel Charest-Marois qui est le seul qui nous reste prouvant que nos yeux de Québécois « pure laine » sont parfaitement fermés, je vais aborder cette élection avec les yeux des autres.  Je vais me dépayser.

J’hésite pour l’instant entre D’Arcy-Mcgee,  NDG,  Westmount… D’autres suggestions ?  Puisque je ne traiterai pas de problématiques locales dans cette campagne, le seul  facteur important pour le choix de la circonscription est que le résultat n’en soit pas en doute…   Je ne voudrais pas risquer de faire pencher la balance dans un scrutin serré.

Je sais de bonne source qu’on ne me le pardonnerait pas car, en 1994, alors que catastrophé par la navrante campagne qui se profilait je m’étais présenté à la Mairie de Montreal, pour y insuffler un peu de vie,  on a décidé  de m’exclure SPÉCIFIQUEMENT des débats médiatisés.  Un responsable m’avait expliqué, avec une grande franchise que, n’ayant pas un « parti » je n’étais pas un candidat sérieux, mais que la façon dont on m’avait vu  débattre laissait craindre que je puisse faire mal paraître les « vrais » candidats….   Il est resté de cette aventure quelques propositions pas trop bêtes que j’ai léguées au domaine public et que les curieux peuvent voir.

Donc, soyons sérieux, il est TRES improbable que je sois élu. A quoi  donc pourra  bien alors servir  ma candidature ?  À attirer l’attention sur quelques vices et petits travers de notre « démocratie pour rire »… puis à donner aux électeurs l’occasion de dire NON au  système. Non à ce choix d’alternance PLQ – PQ , dont on peut très bien ne PAS vouloir sans trouver amusant de jouer du QS ou de la CAQ pour enjoliver le tableau.  Voter pour un indépendant, c’est une abstention, mais en plus appuyé :-)

Quels sont ces vices et travers qu’il faut dénoncer ?

D’abord, la totale inutilité du député.  L’électeur vote pour un parti et son programme. Il ne veut rien savoir du candidat, ne l’écoute pas et ne veut même pas le voir.  Le sort des transfuges qui changent de partis et croient naïvement que leur popularité les fera réélire est l’expression pathétique de cette réalité.  Je m’attends à être bien reçu par tous les électeurs.  Je parie qu’ils me trouveront sympa… mais, normalement, ils ne voteront pas pour moi et ne se souviendront même pas de mon nom.

L’électeur SAIT que son député n’a aucun pouvoir et ne le représente pas, mais est un jeton entre les mains du chef de son parti. Si on n’aime aucun des programmes, la logique normale est de ne pas voter… ou, si on est vraiment furax, de voter pour un indépendant qui sera une épine au flanc du système.  J’aimerais donner une occasion aux “furax” de se lever et d’être comptés.

Ensuite, autre travers, le désintérêt absolu des citoyens lambda pour toute idée un peu complexe et pour tous les MOYENS de réaliser les plans qu’on lui propose.  Le citoyen veut répondre OUI ou NON  à une idée simple et essentiellement émotive. Le « comment » des politiques l’ennuie. Priorité, donc, aux concepts comme Dieu, Patrie, Liberté, Justice ou n’importe quoi qui fait consensus parce que  chacun le définit a sa façon.  La cohérence importe peu. Ça gêne normalement peu l’électeur que tous les partis promettent d’augmenter les services, de diminuer les taxes et de réduire la dette et tout ca en même temps …! Sauf quand l’électeur est furax, bien sûr…

L’opinion de l’électeur québécois est normalement déjà faite quand la campagne électorale commence. Elle repose sur son choix viscéral pour ou contre l’idée de souveraineté,  modulé par sa sympathie et sa confiance envers le leader qui défend celle de ces deux options qu’il préfère. Les seules variables pendant la campagne sont cette confiance et cette sympathie,  lesquelles peuvent croître ou décroitre par l’action massive et bien coordonnées des médias, puisque le message médiatique est le seul intrant significatif que reçoit l’électeur.

Tout passe par les médias et c’est donc sur ce point que doit travailler quiconque veut apporter sa pierre et avoir au moins un tout petit impact sur l’évolution des choses. Au cours de cette campagne, j’enverrai quelques textes aux médias – avec copie sur http://nouvellesoc1ete.wordpress.com –   suggérant  des changements concrets, non pas à la structure même de la société, mais aux services qu’on peut rendre à la population, puisque c’est à ce palier qu’il est réaliste aujourd’hui d’intervenir à court terme.

Mais si tout se règle dans les médias, pourquoi être candidat, aller marcher et serrer des mains ?  Parce que les médias chercheront à ignorer toute proposition nouvelle qui ne viendra pas du PQ ou du PLQ.  Par apathie, mais aussi par crainte d’être ensuite accusés d’avoir, par inadvertance, diffusé des  idées qui pourraient déranger. Or, il est juste un peu plus difficile d’ignorer complètement quelqu’un qui s’est porté candidat et qui est VISIBLE.

Les médias vont d’abord ignorer mes propositions. Mais si certaines de ces propositions sont reprises sur le web, le petit caillou dans la chaussure deviendra plus gênant.   Le plus gênant n’étant pas les propositions elles-mêmes, mais l’évidence éblouissante du soin qu’on met à les occulter et à ne pas en débattre…

Le résultat le plus tangible de ma candidature sera alors que quelques-uns qui ne le voyaient pas encore puissent prendre conscience de la mauvaise foi du système et de l’acharnement de nos gouvernants à garder toute leur attention sur leur propre enrichissement sans PERDRE UNE MINUTE DE LEURS TEMPS à résoudre les problèmes de la population. Cette prise de conscience n’est pas sans valeur.

Quand vous verrez  les Chefs de partis dans le débat télévisé, regardez leurs visages et leurs mimiques, puis fermez les yeux, écoutez le son et le timbre de leur voix puis suivez votre instinct et demandez vous : cette personne  s’intéresse-t-elle VRAIMENT à moi, à ma vie et à mes problèmes ? Est-ce que je crois qu’elle veut VRAIMENT faire un effort pour m’aider ?

Ensuite, allez voter selon votre conscience

Pierre JC Allard

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DES ÉLECTIONS AU QUÉBEC

DES THÈMES À NE PAS ESCAMOTER

Tout semble indiquer que le Parti libéral de Jean Charest va exploiter au maximum le dernier conflit étudiant pour se faire réélire. Ce serait dommage que l’augmentation de 0.50ç par jour par étudiant soit au cœur des débats de cette campagne électorale d’à peine d’un mois. D’autres sujets, autrement plus importants, en termes financiers, devraient vite s’imposer et devenir l’enjeu majeur de cette prochaine élection. C’est, entre autres, le cas du gaz de schiste et du Plan Nord. 

D’abord, on ne peut passer sous silence la question de l’exploitation du gaz de schiste. Il faut que les divers partis politiques en débattent amplement pour que la population sache à quoi s’en tenir.

 

Des débats récents ont mis en évidence qu’il s’agissait d’une richesse importante dont dispose le Québec, mais que son exploitation, à ne pas être bien contrôlée, peut devenir un danger pour l’environnement et la santé de la population. 

« Début 2011, un rapport d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (Bape), un organisme chargé de recueillir les opinions de l’industrie et de la population, révèle que 19 des 31 puits inspectés ont des fuites17. À la suite de cette information, les associations d’usagers ont demandé un moratoire sur l’exploration de ces gaz controversés18. » 

Les divers partis politiques doivent nous dire, tout à la fois, quelles seront les redevances exigées des entreprises intéressées par cette richesse naturelle et quelles seront les conditions imposées pour son extraction et sa transformation. 

 

En second lieu, il en va de même pour le Plan Nord. Ce Plan doit être débattu en long et en large. Il s’agit de milliards de dollars du peuple québécois que le Gouvernement va y investir et de millions de tonnes de minerais qui vont y être exploités. Il faut que les divers partis politiques nous disent en quoi le Peuple québécois en sortira grand gagnant. Il ne suffit plus de dire que la monnaie d’échange pour les minerais dont vont s’emparer les entreprises privées sera la création d’emplois de ceux qui vont en rendre possible l’extraction. Il y a dans cette argumentation de la création d’emplois quelque chose de trompeur. Une argumentation qui permet de taire bien d’autres choses. On utilise cet argument pour vendre un projet et donner l’impression que les entreprises privées nous rendent un grand service. 

La main d’œuvre québécoise est également une richesse qui doit s’additionner aux richesses naturelles et être payée au meilleur prix du marché. Ces deux richesses sont parties du bien commun du peuple québécois. Il devrait être clair pour tous et toutes que la création d’emplois ne peut servir de monnaie d’échange aux initiatives privées, pas plus que de justification pour déposséder le Québec. 

« L’équipe libérale du gouvernement Charest a beau défendre jour après jour son Plan Nord, les critiques se multiplient. Hier, l’ancien premier ministre Bernard Landry a dénoncé le manque de réflexion dans l’élaboration de cet ambitieux projet de développement industriel. Il a aussi ajouté sa voix à toutes celles qui estiment que les citoyens québécois n’obtiennent pas leur dû des énormes quantités de ressources minérales exploitées sur leur territoire. »

  

Tous les autres thèmes, tels ceux de l’indépendance, d’une constitution québécoise, de la corruption, de la santé, de l’éducation, de la fiscalité seront évidemment abordés, mais ne devraient pas se substituer à ceux du gaz de schiste et du Plan Nord. Là sont les milliards de dollars nécessaires pour le développement d’un Québec, économiquement et politiquement indépendant. 

Nous ne pouvons nous permettre d’escamoter l’approche des partis politiques quant à l’exploitation de nos richesses naturelles à travers les projets du gaz de schiste et du Plan Nord. Il faut que nos élus soient nos meilleurs négociateurs pour rentabiliser nos richesses au profit du Bien commun de l’ensemble de la société québécoise. Actuellement, ils donnent l’impression d’être des mandataires de certains secteurs privés pour ajuster les dispositifs de l’État au meilleur profit de ces derniers. 

Il appartient aux partis politiques d’opposition d’imposer cet agenda et d’obliger l’actuel gouvernement d’en débattre. Il ne faudrait pas qu’au lendemain de cette élection, les promoteurs de ces deux grands projets se sentent libres d’en disposer comme bon leur semble. Le peuple doit faire entendre sa voix sur ces projets. 

Que soient élus ceux et celles qui sauront le mieux nous convaincre que leur approche est la meilleure pour assurer les intérêts économiques et politiques du peuple québécois.

 

Oscar Fortin

Québec, le 14 juillet 2012

http://humanisme.blogspot.com 

 

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