Tel qu’annoncé, je me suis mis en campagne électorale. Candidat indépendant. Un test pour le démocratie… On m’a refusé hier aux appartements « La Cité » – 1 600 logements – la permission d’y solliciter des signatures pour que je puisse officialiser ma candidature. Trois (3) résidents m’ont confirmé que les mandataires du Parti Libéral avaient quadrillé les mêmes édifices la veille dans le même but. On ne prête qu’aux riches… ou à ceux dont on croit qu’ils vont vous enrichir.
Quelques naïfs croient-il encore que nous soyons dans une démocratie ? Nous obéissons aux lois faites par une oligarchie pour ses propres intérêts. On feint de donner un choix à la population en lui présentant bonnet banc et blanc bonnet et on l’amuse à la faire voter. Chaque parti vient dire tout et son contraire en se gardant le droit de s’en dédire. Le PQ fera la Plan Nord et développera le gaz de schiste… tout comme le PLQ.
Et soyez sûr que, sur un appel de Sagard, la CAQ ou le PLQ demanderait d’Ottawa, en cas d’Union Nord Américaine, une « autonomie » qui ramènerait au Québec plus de vrais pouvoirs que la souveraineté-association de Lévesque n’en prévoyait !
La démocratie est un leurre. Une histoire pour endormir les enfants. On a dit « si les élections pouvaient changer quoi que ce soit, elle seraient interdites» . En fait elles le sont. La politique du gouvernement que nous aurons est déjà approuvée et s’appliquera. Les partis sont permis car ils ne prennent le pouvoir que s’ils sont intercheangeables
Des députés indépendants ne sont pas les bienvenus. Parce que des députés non alignés sur les comptines des partis poliques bien pensants risqueraient de changer quelque chose, ne serait-ce que poser une question inopportune, on fera TOUT pour qu’il n’y en ait pas. On veut que les discussion à l’Assemblée nationale demeurent du bien ficellé. Du déjà-vu, de l’insignifiant émaillé uniquement, pour éviter le soporifique, d’insultes molles et de quelques quasi-grossièretés .
Un débat de fond sur une question sérieuse ? N’y pensez même pas. On renverra à un Comité qui pondra un épais rapport alambiqué qui dira de faire mieux ce que l’on fait déjà et on passera à autre chose: on changera la loi et la société, quand ceux qui ont le pouvoir jugeront qu’il est de leur intérêt de les changer. Ou on créera un Commission qui nous fera un « treize-semaines » de prime time pour Radio Canada, puis on conviera à l’incendie publique rituelle des écuries d’Augias, après avoir mis les chevaux et le foin en sureté et n’y oubliant qu’un ou deux palefreniers qui parlent trop ou en ont vraiment trop vu.
Aujourd’hui la démocratie est un leurre. La population vote ce que la publicité lui dit de voter. On prétend rendre la publicité électorale équitable en la limitant à deux (2) volets : 1) les commentaires dans les journaux – TOUS CONTRÔLÉS PAR LE SYSTÈME ! – et 2) le viol du subliminal des badauds, par des affiches qui coûtent beaucoup d’argent… et ne montrent dès lors que ceux qui ont recu l’imprimatur potest du Systeme..
Cette année, l’Internet et Twitter sont en tentative d’évasion, mais il y a une longue traversée du désert. Voyons jusqu’où ils pourront aller. Bien improbable qu’ils aillent très loin, puisque le Systeme balise un route étroite dont on ne peut s’écarter, hors laquelle il n’y a pas de points d’eau, ( Lisez des guichets automatiques bien approvisionnés qui vous sont accueillants) Une élection marche sur deux pattes, dont la première est la pub et la deuxième la corruption.
On ne peut aller très loin sans changements majeurs. Une vraie démocratie commencerait par l’élection du gouvernement au scrutin universel, toutes circonscriptions confondues. On choisirait le Gouvernement pour son programme; c’est un « contrat» avec la population et il devrait l’accomplir, sous peine d’être révoqué par une Assemblée composée de députés, un par circonscription.
Ces derniers seraient choisis pour leur crédibilité et élus par un vote distinct de celui pour le choix du Gouvernement La première exigence pour un député serait donc qu’il ne soit préjugé en faveur d’aucun parti, puisqu’il devra juger des gestes posés par le Gouvernement issu de l’un des partis !
Un vrai député DOIT être indépendant, sans quoi il ne sert à rien d’avouable. Universaliser cette approche du gouvernement vraiment responsable – et du député représentant vraiment ses électeurs – introduirait une nouvelle démocratie. Beaucoup le souhaiteraient, quelques-uns… non.
Tôt ou tard il y aura une épreuve de force et il faudra chosir son camp. Lisez donc ce rapport et ces quelques notes sur ce que pourrait et devrait être la démocratie.Puis agissez selon votre conscience.
En 2012, au Québec, élire ne serait-ce qu’UN député indépendant votant selon sa conscience serait un premier pas, une geste précurseur d’une possibilité de changement. J’aimerais assez être celui par qui ce « scandale » arrive, tout en étant conscient qu’il pourrait m’en valoir des malheurs. Mais il n’est pas réaliste de même y songer
http://nouvellesociete.wordpress.com/2007/06/17/lassemblee-legislative/
Pierre JC Allard