Mes propres « Canayens »!!!

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L’histoire de ma famille « canayenne » commence, simultanément, des deux côtés de l’océan Atlantique. Pendant que les Lefebvre vivent à Paris, île de France, les Duclos vivent à Trois-Rivières, en Nouvelle France où les Iroquois rodent constamment autour du village.

François Duclos, futur beau-père de Gabriel-Nicolas Lefebvre achète une maison d’Étienne Lafond, le 18 octobre 1664, près du fort St-François au Cap de la Madeleine et quitte Trois-Rivières. En 1681 il habite Batiscan depuis déjà un bon moment. Durant toute cette époque ce n’est qu’une bataille après l’autre avec les Iroquois, partout le long du fleuve.

Gabriel-Nicolas, né en France, un an après l’achat de la maison d’Étienne Lafond par François Duclos au Canada, est originaire de la paroisse Saint-Laurent de Paris. Son père se nomme Nicolas Lefebvre, décédé en avril 1699 (qui, lui, est fils de Napoléon Lefebvre) et sa mère, Marie Josse, décédé en juin 1698. Ils sont, tous les deux, inhumés en France.

Voici une photo de l’église de la paroisse St-Laurent où Gabriel-Nicolas Lefebvre est baptisé :

Personne, jusqu’ici n’a pu découvrir quand et sur quel bateau,  Gabriel-Nicolas Lefebvre est arrivé au Canada. Je cherche toujours cette réponse. Il faut garder à l’esprit que l’Édit de Fontainebleau qui révoque l’Édit de Nantes fut promulguée en 1685; et que les dragonnades persécutant les Huguenots avait commencé en 1681. À cette date, Gabriel-Nicolas est âgé de 16 ans. Cette politique de Louis XIV pousse plusieurs Huguenots français à fuir leur pays, surtout vers 1685 où les persécutions s’y généralisent. Est-ce le cas de Gabriel-Nicolas Lefebvre? On ne le sait pas. Par contre, on peut en douter puisqu’à Paris, la population n’a pas à vraiment subir ces horreurs; mais elle connait très bien ce qui se passe ailleurs et personne ne peut être assuré de ne pas subir le même sort, même à Paris, éventuellement.

Sur l’Acte de mariage de Gabriel-Nicolas (24 ans) on trouve les témoins : François Brousson(?), Jean Grimard, François Duclos et Jean Colet.

François Brousseau (23 ans) (1666 à 1740), né dans l’évêché de Beauvais, Oise, France, et décédé à Ste-Anne de La Pérade, est un ancien soldat de la compagnie de des Bergères arrivée au Canada, le 26 juillet 1685. Il est le gendre de Jean Collet qui lui, est né à Regny, France vers 1637, arrivé au Canada avant 1668 et décédé à Batiscan en 1699.  Jean Grimard, quant à lui, est né à La Rochelle en 1636, il habite Batiscan en 1661 et y décède en 1701. François Duclos, établi à Batiscan, originaire de Manerne en Normandie, arrive au Canada avant 1665 et s’adonne à la traite des fourrures depuis. Il est hors de doute que c’est François Duclos qui  initie Gabriel-Nicolas Lefebvre aux rudiments du métier de « coureur de bois ».

Nous savons que Gabriel-Nicolas Lefebvre porte un « nom de guerre ». On l’appelle « dit Lataille ». C’était l’habitude des soldats de donner ce genre de surnom, basé sur les aptitudes du « baptisé ». On peut donc stipuler que l’ancêtre de ma famille était soldat et se faisait remarquer au maniement de l’épée. D’ailleurs, dans toute son histoire personnelle, Gabriel-Nicolas n’aura jamais de démêlé avec qui que ce soit de son entourage. C’est peut-être là une des raisons; mais j’aime à penser qu’il était un excellent négociateur également.

L’équipement d’un soldat des compagnies franches de la marine comprend effectivement une épée. Ce qui explique le « nom de guerre » de cet ancêtre. Et comme il est un ami de François Brousseau invité à son mariage, il est plus que probable que notre Gabriel-Nicolas Lefebvre avait déjà fait parti de la compagnie franche de la marine de des Bergères lui aussi, et qu’il soit arrivé au Canada en 1685. Par contre, il est tout aussi possible qu’il fasse partie de la flibuste; ce qui justifierait tout autant son surnom de « Lataille », mais avec un sabre au lieu d’une épée.

Cette même année de 1685 le 1er août voit l’arrivée d’un grand nombre de militaires de noblesse comme Desjordy de Cabanac (19 ans), Jean-Louis de la Corne de Chapt (19 ans), Jean Sicard de Carufel (19 ans) et d’autres qui viennent de La Rochelle à bord du vaisseau « la diligente ». Ils sont tous du même âge que Gabriel-Nicolas et seront tous impliqués dans l’histoire de cette famille Lefebvre. Ils nous apprendrons également le genre de « caractère » qui anime nos ancêtres. Nous savons que les miliciens de Montréal appellent ceux de Québec : les « moutons », et que ceux-ci ripostent en désignant les miliciens de Montréal, les « loups sauvages ». Comme les coureurs de bois de Montréal sont pour la plupart, originaire de la région de Trois-Rivières et de Batiscan, je n’ai aucune peine à m’imaginer le caractère de ces derniers.

L’année 1685 est celle où le gouverneur Joseph Antoine Lefebvre de la Barre quitte le Canada, remplacé par Jacques-René Brisay Marquis de Denonville qui sera gouverneur jusqu’en 1689. Le roi Louis XIV envoie des forces pour remédier, une fois pour toutes, à la menace des Iroquois. Après les attaques de 1687 contre les Iroquois, les escarmouches continuent avec la Nouvelle Angleterre. Pendant ce temps,  la France déclare la guerre à la Hollande (le 26 novembre 1688), l’Empire allemand déclare la guerre à la France (le 11 décembre 1688), l’Angleterre déclare la guerre à la France, le 17 mai 1689 et, finalement, La France déclare la guerre à l’Espagne (le 15 avril 1689). On jurerait que la France a décidé de s’attirer les foudres de tout le monde.

Le 16 février 1689 on installe le « Bill of Rights » en Angleterre; ainsi naît la démocratie moderne. Pendant tout ce temps, nos Canayens font à leur tête comme le leur ont apprit leurs amis Amérindiens. Ils se considèrent des « hommes libres » et ne concèdent pas tellement aux autorités en place. Ils adoptent le nom « d’habitants » pour marquer leur indépendance face aux autorités en place.  Ajoutons que Pehr Kalm, scandinave en visite au Canada en 1749 consigne dans ses notes : « que tous les gens nés au Canada sont les meilleurs tireurs qui peuvent exister et ratent rarement leur coup » ? Il n’y a « aucun d’entre eux qui ne soit capable de tirer remarquablement, ni qui ne possède un fusil ».

Cette « aptitude » à tirer juste, se développe au tout début de la colonie; et les nouveaux arrivants apprennent rapidement ce que les Canayens leur enseignent. Par contre, il faut comprendre qu’un fusil est assez dispendieux et donc, lorsque les autorités demande aux Canayens de porter les armes, ceux-ci répondent qu’ils n’en ont pas, ou arrivent avec des fusils brisés. On leur en fournit alors des neufs, qu’ils conservent par la suite. Les armes ne manquent donc pas dans les chaumières. Plusieurs canayens apportent une petite « modification » à leurs fusils, leur permettant de garder la poudre d’ignition en place même si on manipule l’arme en courant. Les fusils de chasse provenant de Tulle sont leurs préférés. Ces fusils de Tulle avaient un mire au bout du canon mais n’en avait pas près de la mise à feu. Je soupçonne que nos Canayens ajoutaient cette petite « modification » additionnelle qui augmentait leur précision; mais je ne peux le prouver. Le Canayen qui se respecte porte toujours une hachette à sa ceinture et trois couteaux; un à la taille, l’autre à la jarretière de sa mitasse, en bas du genou et le troisième suspendu au cou qui lui sert surtout comme ustensile.

Les Canayens se battent en embuscade. Ils ne sont pas du tout fervents à servir de cible à l’ennemi au milieu d’une clairière. Ils subissent bien quelques revers à l’occasion, mais tellement peu souvent que, confiants dans leur bravoure, ils se croient quasi invincibles. Par ailleurs, la guerre de raids, telle qu’ils la pratiquent, est tellement pénible que peu d’hommes ordinaires parviennent à la mener. Au retour d’une expédition, il arrive qu’ils soient tellement épuisés et affamés, que certains se laisseraient mourir au pied d’un arbre, si les autres ne les forçaient à suivre. « Quand ils arrivent, ils sont méconnaissables et ils ont besoin de beaucoup de temps pour pouvoir se remettre ».

Voilà l’apprentissage que dû subir Gabriel-Nicolas Lefebvre dit « Lataille » avant de se  « mériter » une épouse canayenne. Voici l’acte de mariage de Gabriel-Nicolas Lefebvre et de Marie-Louise Duclos :

Notre Gabriel-Nicolas épouse donc, à Champlain le 17 janvier 1689, à l’âge de 24 ans, Mlle Marie-Louise Duclos âgée de 16 ans, fille de François Duclos et de Jeanne Cerisier. Les époux ne savent pas signer leur nom. Au mariage sont présents: François Brousson, Jean Grimard et Jen Colet. Le père Claude Volant est le curé, qui « officie ».

Mais pourquoi le « Canayen » décide-t-il de faire la traite des fourrures pour survivre, au lieu de défricher sa terre? Premièrement, il défriche sa terre, mais seulement suffisamment, au début, pour subvenir aux besoins de la famille. Lorsque la famille est formée, le défrichement, qu’ils appellent « désertement », s’intensifie. Deuxièmement, une information que l’on trouve dans le « Cahier des dix » qui traite des « Coureurs de bois », nous apporte une autre réponse importante :

1)      Les fourrures sont payées dix francs la livre au lieu de 52 sous

2)      Les marchandises « anglaises » sont moins dispendieuses que les françaises.

3)      Les marchandises en question sont de meilleure qualité sauf la poudre à fusil.

La famille Lefebvre de Batiscan traitera avec la Nouvelle York, sans jamais se faire prendre. Cette même famille n’aura jamais de malentendus « officiels » avec leurs voisins; ce qui signifie que les problèmes se règlent à l’amiable. Les Lefebvre de Batiscan n’ont aucun besoin des autorités pour régler leurs dilemmes. Ils commercent jusqu’à Montréal et ont leurs entrées chez plusieurs membres importants de la communauté de Champlain, de Batiscan , de Trois rivières et de Montréal. Gabriel-Nicolas choisit de s’installer à un endroit où il peut « voir venir » sur la rivière, quiconque se dirige vers chez lui. Qu’ils viennent de la forêt ou du bord du fleuve. De plus, il est le premier sur la route des Amérindiens qui descendent du Nord par la rivière. Ce qui lui donne un net avantage.

Voici un relevé des terres de Batiscan de l’époque :

Et voici où sa terre se trouve (en haut à droite = flèche) :

 C’est la terre au centre de l’image indiquée : Gabriel Lefebvre.

Nous somme donc en 1689.  Gabriel est installé sur sa terre qu’il a un peu défriché avant son mariage. Il y a bâti une « cabane » en bois rond d’environ 16 pieds sur 16 pieds. Une réserve de bois de chauffage est appuyée à deux des murs de la cabane. Il a construit un âtre assez grand pour y faire brûler ses bûches de 3 pieds de long, longueur normale des bûches de l’époque. Il ne possède pas de poêle pour faire la cuisine; mais qu’à cela ne tienne, Marie Louise est installée exactement comme sa mère et elle sait très bien faire ses repas dans le foyer qui réchauffe la demeure en ce mois de Janvier 1689.

Gabriel n’est pas délaissé au fond de sa terre; ses beaux-frères et belles-sœurs viennent souvent à la maison. Nous allons les rencontrer tout de suite; peut-être y trouverez-vous vos ancêtres, vous aussi?

François Duclos et sa femme Jeanne Cerisier ont eu plusieurs enfants. Les beaux-frères et belles-sœurs de Gabriel-Nicolas sont : Nicolas Duclos (23 ans) célibataire mais qui épousera Marie Madeleine Lafond dit Mongrain le 11 février 1709 à Batiscan. Marie-Anne Duclos (21 ans) qui vient d’épouser François Gignac (32 ans) en 1688. Geneviève Duclos (18 ans) qui vient, elle aussi d’épouser Pierre Perrault en 1688. Francois Duclos dit Carignan (14 ans) qui épousera Marie-Charlotte Duteau le 11 fev 1710. Marie Madeleine Duclos (13 ans) qui épousera Julien Trottier sieur Desrivières. Marie-Marguerite Duclos (10 ans) qui épousera Jacques Duteau le18 janvier 1707 à Batiscan et Charles Duclos (7 ans) qui décèdera âgé de 21 ans. Il était voyageur depuis deux ans.

À noter que Pierre Lafond dit Mongrain, né en 1655, père de Marie Madeleine est réputé pour ses 36 voyages de traite qu’il fit dans le Nord-Ouest. Par contre François Duclos n’est pas en reste. Il fait plusieurs voyages dans l’Ouest également. Tous ces gens-là son « coureurs de bois ».

Le 3 décembre de la même année 1689, le premier fils de Marie Louise et de Gabriel, qu’ils appellent Nicolas, meurt à sa naissance. Coup du sort? Probablement puisque cela était fréquent à l’époque; mais on peut deviner que Gabriel-Nicolas n’a pas encore terminé toutes ses installations; ce qui peut rendre la vie plus difficile à ses débuts. Ce sera leur seul enfant qui décèdera à sa naissance. Le couple Gabriel/Marie-Louise y veillera. La jeune maman retombera enceinte fin juin 1690.

En février 1690, se déroule à Batiscan un fait divers qui implique un ami de Gabriel-Nicolas Lefebvre. Le 13 novembre 1687, Jacques-François Hamelin de Bourgchemin et de l’Hermitière, lieutenant de la marine, avait épousé Élisabeth Disy âgée de 15 ans, fille de Pierre Dizy dit Montplaisir. Ainsi en février 1690 l’épouse de Bourgchemin Élisabeth Disy,  s’étant attiré, par son dédain, une réplique assez vive d’un habitant de Batiscan, le mari décide de châtier l’impertinent le lendemain.

Arrivant à la demeure de l’habitant en question, il le trouve en train de se sculpter un manche de hache. J’imagine que l’habitant ayant peur, veut lui donner un coup du manche de hache. Bourgchemin pare avec son épée, lui arrache le manche des mains et lui en assène un coup suivit d’un coup du plat de son épée sur la tête et le laisse là, assommé le visage ensanglanté. L’habitant porte plainte évidemment, mais Bourgchemin parvient à calmer les choses quelques jours plus tard, en lui donnant 200 livres en dommage et intérêts. Les jeunes nobles de l’époque ont l’honneur assez sensible et la mèche assez courte.

Le 16 octobre de la même année, c’est au tour de Phipps, venant de Nouvelle Angleterre avec 32 bateaux, qui a l’impertinence de venir essayer de prendre Québec. Déjà, cela ne va pas très bien pour lui; car avant d’arriver devant Québec, il débarque des soldats de la milice « américaine » à la rivière Ouelle pour saccager le village et s’approvisionner. Le curé du village, Pierre de Francheville, sort son fusil de chasse, rassemble 30 villageois armés et fiche une bonne raclée aux 150 envahisseurs qui retournent en courant à leur bateau. On peut dire que c’est plutôt mal parti. Mais voici, pour les curieux, le nom de ces « Canayens » aux couilles de fer:

François et Joseph Deschamps, fils de monsieur de la Bouteillerie, Robert Lévêque, Pierre Hudon, Charles et Jean Miville, Galleran Boucher et ses deux garçons, Pierre et Philippe, Michel Bouchard et ses trois fils, Étienne, François et Pierre, Pierre Dancosse, Joseph Renault et son fils Joseph, Guillaume Lisot (Lisotte) et son garçon Claude, René Hoûallet (Ouellette) et quatre de ses enfants: Abraham, Mathurin-René, Grégoire et Joseph, Jean et Noël Pelletier, Jean Lebel et son garçon Jean-Baptiste, Pierre Emond, Mathurin Dubé, Jean Mignot dit Labrie, Jean Gauvin et son fils Jean, Pierre de Saint-Pierre, Nicolas Durand et son garçon Nicolas, François Hautin [Autin], Sébastien Boivin et Jean de la Voye (Delavoie). Quelques Sauvages chassant dans les environs ont du sans doute se joindre à l’expédition.

Donc notre Phipps installe ses quatre plus gros bateaux de guerre devant Québec et dépêche un messager sommant Frontenac  de lui livrer Québec. L’ordonnance bostonaise, le major américain Thomas Savage, présente un ultimatum à Frontenac devant ses officiers, intimant, tout en sortant sa montre de sa poche, qu’il a une heure pour rendre Québec. Le bonhomme Frontenac est vieux mais son sang de noble est du même type bouillant que celui de Bourgchemin face à l’impertinence. Les oreilles lui virent au rouge et il rétorque à l’émissaire :  « Je ne connais pas le roi Guillaume, usurpateur qui a violé les droits les plus sacrés du sang en voulant détrôner Jacques II, son beau-père ; quant à votre général, qu’il sache que je n’ai point de réponse à lui faire que par la bouche de mes canons et à coups de fusils ; qu’il apprenne que ce n’est pas de la sorte qu’on traite un homme tel que moi et, quand bien même je voudrais me rendre, tous ces braves officiers que vous voyez n’y consentiraient jamais.» On réinstalle la « capuche » sur la tête de l’émissaire et on l’escorte jusqu’à sa chaloupe, sous les quolibets et les rires moqueurs des habitants sur son parcours.

Le lendemain, des renforts dirigés par M. de Callières arrivent de Montréal. Mais le 18, les miliciens de Phipps débarquent à Beauport, pendant que quatre de leurs navires bombardent Québec. Ceux débarqués à Beauport reçoivent leur quote-part d’horions et rembarquent aussitôt servis. L’attaque navale qui dure trois jours, s’avère un échec; et Phipps, finit par remarquer qu’aussitôt qu’il descend de ses bateaux, il se fait talocher le museau à chaque fois. La cerise sur la gâteau  est que l’un des frères de d’Iberville, sachant viser et tirer du canon, coupe le mat du bateau de Phipps du premier coup. Le drapeau anglais qui y flotte échoue dans le fleuve, où il est récupéré à la nage, par les canayens.  Phipps en a marre de ces « sauvages » qui ne savent pas se battre (comme du vrai monde » et quitte définitivement la Nouvelle-France après avoir échanger des prisonniers. La Nouvelle Angleterre ne viendra plus embêter les Canayens. Ils opteront plutôt d’armer et envoyer certains Iroquois qui reprendront les attaques sur la colonie. Cela ne réussira pas plus, parce que nos « coureurs de bois » se mettent à attaquer les colonies anglaises. Les Canayens répliquent également en éliminant graduellement les Iroquois responsables. Jacques-François de Bourgchemin est de ceux qui prennent part à ce « nettoyage ». Il en tirera une confirmation de lieutenant en 1693.

L’année suivante, en 1691, un bébé arrive dans la chaumière du couple Gabriel et Marie-louise. C’est une fille à qui on donne le nom de Marie Marguerite. Son parrain est son oncle, le futur  juge et notaire de l’endroit, Sieur Nicolas Duclos; et sa marraine est, comme on le verra plus loin, une autre femme de caractère nommée Marguerite Disy dit Montplaisir , belle-sœur de Jacques-François de Bourgchemin.

Le 22 novembre l’oncle d’un ami de Gabriel, Joseph Desjordy de Cabanac épouse Madeleine Pézard à Champlain. L’ami en question est témoin au mariage de son oncle et signe François Desjordy de Cabanac. Lui aussi est du même acabit que Hamelin de Bourgchemin avec qui il est lié d’amitié comme seuls les combats peuvent développer. Il sera également le parrain de l’un de nos grand héros canayen dont j’ai déjà raconté l’histoire, Jean Baptiste Levreau de Langis né à Batiscan, lui aussi.

À suivre…

André Lefebvre

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