Archives quotidiennes : 6 septembre 2012

Le désarroi des violences

 

 

Notre société a perdu son innocence. Il est de plus en plus nécessaire de se barricader, de se protéger, de prévoir les violences qui pourraient se produire. Mais la violence gratuite – ou celle provenant d’un désarroi mental – ne peut se planifier.

Deux cas au cours des dix derniers jours laissent un goût très amer au cœur.

Une première femme chef du gouvernement

Mardi soir, nous assistions à un événement historique avec l’élection d’une femme comme Première Ministre au Québec. Madame Pauline Marois, après plus de trente années d’implication politique et de persévérance malgré les attaques et les critiques des autres partis, mérite le respect pour son cheminement.

Indépendamment des partis pris, on ne peut que souligner la détermination de cette femme qui n’a jamais renoncé à son rêve.

Hélas, sa victoire fut ternie au moment même où elle délivrait son discours par un incident très déplorable causé par un individu qui a tiré à bout portant sur deux personnes dans la foule réunie au Métropolis. L’une d’entre elles est décédée, l’autre est toujours dans un état critique.

La question est la suivante : qu’allons-nous faire de cet individu, Richard Henry Bain? Comment sera-t-il jugé?

Il y a une lassitude inavouée de la part d’un grand nombre de personnes quand on invoque la maladie mentale dans un cas d’agression.

Si une personne souffre d’une maladie mentale, il faudrait l’encadrer et la soigner. Surtout pas la remettre en circulation.

Le cas de Tanya St-Arnauld, brûlée à l’acide

Un jeune couple dans la vingtaine qui ne s’entendait pas très bien. Le jeune homme, Nikolas Stefanos, était jaloux et agressif.

Agressif au point où il y a dix jours il a aspergé d’acide sa compagne quelques heures après une réunion avec des amis. La jeune femme a été transportée au Centre des Grands Brûlés de l’Hôtel-Dieu à Montréal.

Tanya St-Arnauld a reçu de l’acide au visage, dans les yeux, au-dessus des seins, dans le dos et sur les jambes. Son corps est brûlé à 21 %. Elle n’a plus de cheveux, elle pourrait aussi perdre la vue. Elle est défigurée.

L’agresseur est accusé de voies de fais et de voies de fait causant des lésions. Il doit suivre une évaluation psychiatrique.

La question est la suivante : comment sera-t-il jugé?

Il serait dangereux de remettre ce jeune homme en liberté. Le simple fait qu’il ait posé ce geste pourrait donner envie à d’autres de l’imiter. C’est ainsi qu’une société se décompose.

La justice se doit de protéger la société.

Carolle Anne Dessureault

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