Archives d’Auteur: pierreschneiderblog

À propos de pierreschneiderblog

Fort de plus de 40 ans d'expérience dans le journalisme, Pierre Schneider a publié trois livres à saveur indépendantiste, dont le recueil de poèmes "Paroles d'amour et de liberté". Il vit à Saint-Sauveur, au Québec, et se consacre à l'écriture.

Autopsie des dérives du PQ

Demain, le 16 février, aura lieu au Centre Saint-Pierre le lancement officiel d’un document choc de Me Pierre Cloutier intitulé: »De René Lévesque à Pauline Marois » Indépendance: LE PQ A TRAHI SES MILITANTS.

Première publication des Éditions Schneider, ce livre pamphlétaire suscitera, espérons-le, un salutaire débat sur les causes profondes du cul de sac politique dans lequel s’enlise ce parti qui fut l’espoir de toute une génération. Un parti qui vieillit mal, à force de tourner en rond et de répéter les mêmes euphémismes, qui refuse de parler carrément d’Indépendance nationale et de république, alors que ce sont les conditions essentielles au développement d’un Québec ouvert sur le monde, un Québec qui refuse le mode de vie de Stephen Harper et de ses ultra conservateurs aux allures fascisantes.

L’auteur, Me Pierre Cloutier, a milité durant 35 ans au Parti québécois et il a pu constater de l’intérieur à quel point est importante la dichotomie entre la base militante (ceux dont on se sert sur le terrain pour des fins électoralistes) et le cénacle des affairistes et opportunistes qui contrôlent cette machine qui commence à nous rappeler l’époque de Duplessis.

L’auteur, qui a occupé des fonctions de responsabilité importantes au sein du PQ, s’en prend vivement aux politiques de Pauline Marois qui ne visent qu’un petit pouvoir provincial et qui est devenue un véritable éteignoir pour tous ceux qui croient encore que le Québec peut prendre ses affaires en mains.

Jamais les conditions n’ont été aussi favorables pour la naissance du pays du Québec depuis que le rétrograde gouvernement Harper règne comme un despote sur son Canada monarchiste.

Mais, malheureusement, constate Me Pierre Cloutier, le PQ, toujours accroché aux politiques de l’agent double Claude Morin (référendisme et attentisme), risque de connaître le même sort que celui qu’a connu le Bloc au fédéral, car la population en a vraiment marre de se faire raconter des sornettes.

J’espère que ce livre saura réveiller tous ceux qui y croient encore. Car il est minuit moins cinq…et la République ne saurait plus attendre trop longtemps son pénible accouchement.

Si nous voulons nous ouvrir sur le monde, participer activement au mouvement mondial en faveur de politiques progressistes dans tous le domaines de notre vie sociale, il est temps de renverser les ordres établis- tant au PQ que dans les autres partis, et de laisser à la population le soin de prendre en main son destin.

C’est vraiment une question de vie ou de mort.

Le PQ a trahi ses militants,éditions Schneider, en vente partout dès le 16 février à 9,95$.

5 Commentaires

Classé dans Pierre Schneider

Pas facile de vivre au Québec

Avant d’élaborer sur la survivance des individus qui peuplent notre pays non abouti, quelques mots sur mon coup de coeur de la semaine: Le touchant et magnifique film de Marc-André Forcier intitulé « Je me souviens », qui est passé quasi inaperçu dans les salles obscures parce que c’est un film d’auteur et de grand créateur qui ne bénéficie pas du financement des multinationales du divertissement.
Cette oeuvre, dont l’action se déroule en Abitibi dans les années 45-55, sous Duplessis, illustre à travers des émotions à l’état brut le climat particulier de cette époque où, pour percer le mur de la misère noire, certains esprits plus éveillés que d’autres tentaient de mettre sur pied de vrais syndicats ouvriers non à la solde des richissimes employeurs et exploiteurs étrangers, pavant ainsi la voie à une future révolution, elle aussi inachevée.
Est-ce qu’on attend que Forcier soit mort pour reconnaître son génie ? En cette petite province de grisaille, d’incertitude, de corruption érigée en système et de mépris pour les vrais créateurs,on dirait bien que oui. Le monde regarde les débilités de la télé, sans se rendre compte que ce nouvel opium des peuples lessive les cerveaux et détourne leur attention des vrais problèmes. Quant aux oeuvres artistiques valables, qui faisaient jadis la fierté de Radio-Canada, il y a belle lurette qu’elles ont été évacuées des cases horaires par ces gestionnaires à la petite semaine dont le crédo n’est que rentabilité et profit monétaire.
Si vous avez manqué « Je me souviens », il est disponible dans les clubs vidéos. Et pas cher….

AINSI FONT FONT FONT…

Ainsi donc, les garderies des p’tits amis du Parti libéral du Québec se multiplient entre les mains des généreux donateurs à la caisse électorale….comme au beau temps de Duplessis, évoqué avec beaucoup de réalisme dans le film de Forcier. Époque où les « bâtards’ orphelins étaient envoyés dans le fond des mines pour trois fois rien afin de satisfaire les appétits voraces de ceux qui ont exploité et exploitent encore honteusement nos richesses naturelles.
Les régimes politiques ont beau changer, se maquiller comme de vieilles putes, l’homme ne change pas. Le pouvoir est une drogue qui rend fou. Il n’y a qu’à regarder Charest et Harper pour s’en rendre compte…
Moi, ce qui me turlupine le plus dans ces garderies à 7$ par jour, c’est bien plus le fait que tout le monde doit payer le même tarif. La monoparentale qui ne gagne pas 20 000$ par année
paye le même prix que le couple qui rentre 250 000$ par an à la maison ! Me semble qu’il y a quelque chose qui cloche dans ce système et que le tarif devrait être ajusté en fonction des revenus des couples en cette époque où le gouvernement a décidé d’augmenter les frais de tous ses services, dont ceux de besoins essentiels comme l’électricité. Je sais que je me répète sur ce point, mais je ne le prends tout simplement pas.

À VOTRE SANTÉ !

J’ai encore eu des problèmes de santé cette semaine et encore une fois j’ai pu constater à quel point notre système à milliards est fucké. Comme ce n’était pas un cas d’hôpital, j’ai tenté de voir un médecin dans une clinique sans rendez-vous. Attachez vos tuques si vous êtes malades car c’est un véritable parcours du combattant qui vous attend.
Pour résumer mon expérience personnelle, je me suis levé mardi matin à 5 hres pour aller faire la queue devant la clinique la plus près de chez-moi. Arrivé sur place à 6 hres, il y avait déjà un groupe qui attendait déjà devant la porte qui n’ouvre qu’à 9hres, debout dans un froid de canards. J’ai hésité et finalement pris mon courage à quatre mains pour aller me mettre en ligne. Arrivé au bout de cette dernière, j’apprends que la clinique ne recevra aujourd’hui que HUIT patients et que les huit « chanceux » sont déjà sur place depuis plus longtemps que moi.
« C’est beau hein notre système de santé, » m’a dit une dame dont la patience m’a laissé sans voix.
De retour à la maison avec ma tête qui faisait tellement mal que j’avais l’impression qu’elle allait éclater, je jette un coup d’oeil dans mon bottin téléphonique local, question de voir à quelles ressources je pourrais faire appel. On me réfère alors au site officiel du ministère de la Santé pour trouver les cliniques de mon secteur. Eh bien, croyez-le ou non, ce site, qui a sûrement coûté très cher à construire, est tellement « sophistiqué » que je n’ai jamais réussi à y trouver ce que je cherchais. Encore des millions et des millions de dollars gaspillés pendant que ceux qui n’ont pas les moyens de se payer de la médecine privée doivent se lever aux aurores et attendre debout, sous la pluie et dans le froid. Mes chiens sont mieux traités que ça chez mon vétérinaire. Pire que dans le temps des régimes communistes, je n’en doute pas une seconde.
Les solutions simples n’intéressent pas nos zouaves de gestionnaires et ministres férus des méthodes de production de la Toyota. Pourquoi (ce serait si simple) ne pas donner aux pharmaciens les mêmes pouvoirs qu’ils détiennent dans d’autres pays, ceux de prescrire ce qui est évident pour des maux facilement identifiables. Mais pourquoi, nom de Dieu ?
Le corporatisme quasi criminel des ordres de médecins ainsi que le manque de poigne de nos élus contribuent à cette détérioration inexorable de nos conditions de vie. Moi, j’appelle ça un crime contre l’humanité.

ENCORE LES TI-ZAMIS

Retour à la maudite télé porteuse de mauvaises nouvelles des perroquets de l’information qui répètent les mêmes âneries sur toutes les chaînes. Et voici qu’apparaissent le maire de Saint-Léonard et membre du comité exécutif de Montréal, Michel Bissonnette, et le ministre Tony Tomassi au milieu d’un party « privé » regroupant plusieurs contracteurs dans le cadre d’une rencontre le l’association Cattolica eraclea.
Cattolica eracle est le nom d’un petit village sicilien d’où sont issus nombre de membres de la Mafia montréalaise, dont les Rizzuto, ainsi que de grands contracteurs québécois, dont Frank Catania, qui assistait à la soirée mentionnée ci-dessus.

Je ne crois pas aux coïncidences.

Pierre Schneider

7 Commentaires

Classé dans Actualité

Le racisme anglophone se porte bien, merci

Fallait entendre cette semaine les réactions de haine et de racisme des Anglos du New Brunswick fulminant, la bave aux lèvres, contre le projet d’acquisition de leurs installations hydro-électriques par l’Hydro Québec et, par voie de conséquence, par le gouvernement du Québec.
Un peu plus et, dans la bouche déformée de ces Canadians, John James Charest était associé au séparatisme québécois !
Ils craignent qu’un futur État indépendant du Québec ait trop de pouvoirs et de contrôle énergétique sur la vente des l’électricité aux États-Unis. Et la meilleure preuve qu’ils sont racistes, c’est lorsqu’on leur demande s’ils auraient eu la même réaction devant la vente de la New Brunswick Power à la Nouvelle Écosse. Ici, pas de problème… Entre Anglos, tout est correct, mais si par malheur c’étaient des Québécois francophones, hop là: Trop dangereux.
Pour ceux qui, en 1995, se sont laissés prendre au piège du grand rassemblement canadian quand ils sont venus de partout au Canada nous crier qu’ils nous aimaient, voilà la preuve irréfutable que vous avez été bernés. Une fois de plus. Ils ne nous aiment pas, ils nous détestent…à moins que nous ne soyons soumis et dociles, que nous vivions selon leur volonté, leur langue et leur sous-culture.
Alors quand Jacques Parizeau parlait de vote ethnique et d’argent, il avait tout à fait raison. Mais les « bien pensants » qui l’entouraient ont cédé à la pression des médias, ce qui n’est pas du tout à leur honneur.
Près de quinze années ont passé depuis et on se retrouve dans la même situation où nous étions après le purgatoire et les séances d’auto-flagellation qui avaient suivi le timide référendum de 1980.
La prochaine fois, car il y aura sûrement une prochaine fois, j’espère qu’il ne sera pas trop tard car la régression du français à Montréal s’accentue et il ne faut pas compter sur les nouveaux Québécois issus de l’immigration qui viennent de prêter serment à la Reine pour nous épauler dans notre démarche de libération.
C’est d’ailleurs une des raisons qui me font opter pour une élection décisionnelle plutôt qu’un référendum où nous sommes piégés et où nous jouons selon les règles édictées par les fédéralistes et néo colonialistes d’Ottawa, de Bay Street et de Calgary.
Un gouvernement ou une coalition indépendantiste doit adopter une constitution transitoire républicaine avant de retourner et la faire ratifier par le peuple. C’est tellement simple qu’on se demande pourquoi les grands penseurs et salariés de la Souveraineté Inc. n’y ont pas encore songé.

LES VERTS DE TERRE

À peu près tout le monde est pour la vertu et contre le vice. Pour l’écologie et contre un statu quo suicidaire. Mais quand les Verts du Québec veulent avoir Stéphane Dion comme chef de leur parti, ils me font penser au NPD, qui a toujours été un parti fédéraliste très centralisateur. Raison pour laquelle il n’a jamais réussi à prendre racine au Québec.
Avec le Père de la loi sur la clarté référendaire, les Verts québécois se condamnent à un avenir de vers de terre. Ni plus, ni moins et c’est dommage.

LE P.M. TEFLON

Le Québec est presque unanime à réclamer une enquête publique sur la collusion criminelle entre entrepreneurs de la construction et le pouvoir établi, tant dans les municipalités qu’au niveau provincial où la ministre des Transports ferme les yeux sur de graves anomalies en donnant des contrats à des compagnies déjà condamnées pour malversation. De toute façon, même si ces compagnies étaient bannies, elles n’auraient qu’à repartir sous un autre nom pour continuer de nous arnaquer.

Et devant cette quasi unanimité, le P.M. teflon Charest, sur qui aucun scandale ne semble vouloir coller, semble trouver ça drôle. On le voit sourire à l’Assemblée nationale après les assauts verbaux de l’Opposition officielle. Comme s’il était au-dessus de la démocratie. Mais pourquoi s’en faire face à une chef de l’Opposition maladroite et confuse qui soutient une chose et son contraire dépendant de l’air du temps ?
Et son ministre des Finances, le suave et souriant Bachand persiste à nous promettre des hausses de nos tarifs d’électricité. Il paye même à gros prix des profs pour signer une étude endossant ses prétentions.
Pourquoi faire payer le consommateur, déjà surchargé d’impôts et de taxes de toutes sortes ?
Pour se payer l’improvisation du projet Grand Nord ou pour l’achat de la New Brunswick Power ?
C’est tout simplement indécent ! Mais les indécences et les magouilles peuvent se poursuivre en paix en ce pays endormi qui n’en est même pas un vrai.
Si nous avons ce que nous méritons, alors honte à nous tous qui laissons aller ces choses sans faire plus que de rouspéter un peu avant de retourner à nos petites affaires personnelles.
Chacun pour soi. Le soi étant diamétralement opposé au NOUS.

Pierre Schneider

21 Commentaires

Classé dans Actualité

Péril en la demeure

À la veille de son prochain Conseil national, un documnt de réflexion du PQ proclame que « En 2009, au Québec, les problèmes et les énormes défis à relever sont à Montréal (i.e. dans l’île)…ailleurs au Québec, le français se porte très bien, même si de grands progrès doivent être faits au chapître de l’enseignement du français écrit ».
C’est complètement faux et la timidité du PQ n’a d’égale de sa tendance à se complaire en fermant les yeux sur la réalité.
Le professeur Charles Castonguay a le mérite de remettre les pendules à l’heure juste, en soulignant cette semaine, que Gatineau s’anglicise au galop et que le français se porte très mal aussi ailleurs dans la région de Montréal. « Entre 2001 et 2006, souligne-t-il, le français, langue d’usage au foyer, a reculé au profit de l’anglais au même degré dans la couronne métropolitaine que dans l’île »,
Le constat du PQ est faux. Il précise qu’en deux générations, le français ( de 50% en 2006) pourrait diminuer à 43%.
« Or, de 2001 à 2006, en cinq ans seulement, le poids du français dans l’île vient de chuter de 3,4%…et si ça continue au même rythme on en sera à 43% en 2016, pas dans deux générations ! »
Le français recule également à un rythme effréné dans le 450 et ce n’est pas l’étalement urbain, tel qu’avancé par Pierre Curzi, qui fait problème: C’est le statut inférieur du français face à l’anglais.
« Ce problème commande d’urgence une solution définitive », ajoute l’émérite chercheur. qui se demande comment un tel document de réflexion ne soulève même pas la question du financement outrageusement disproportionné des universités et hôpitaux anglais ( deux mégacentrres hospitaliers universitaires financés à égalité ne renvoient-ils pas l’image d’un Montréal bilingue mur à mur ? »

Le dernier arrêt de la Cour suprême du Canada sur la langue d’enseignement achève de planter le clou dans le cercueil de la loi 101, qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était à l’origine.

Seul espoir à l’horizon en cette période d’indifférence collective et d’individualisme consumériste, un Rassemblement des forces vives de la nation va être mis sur pied pour mobiliser la population que les partis politiques traditionnels, PQ y compris, ont abandonné à elle-même.
Lundi soir, le 16 novembre, à 19hres, une première étape de cette mobilisation aura lieu à la salle Studio du Musée Juste pour rie, 2102, boul. Saint-Laurent. La SSJB, le MMF, l’Impératif français, la FTQ, la CSN, le RRQ, l’Action nationale en seront…ainsi que Pierre Curzi et Marc Laviolette du PQ. Enfin, le Québec français va relever la tête et, quant à moi, il n’y a qu’une solution: Nous débarrasser de la Cour suprême canadian et de sa marionnette de lieutenant-gouverneur…et proclamer notre République.
Invitation particulière à tous les lâcheux et sceptiques: Ce poison (l’anglais) qu’on nous impose est beaucoup plus néfaste que tous ces vaccins que vous dénoncez !

Célébrités bafouées

Ainsi donc, le RRQ a encore une fois damé le pion aux autorités coloniale fédérales. Après avoir fait annuler la reconstitution de la bataille des Plaines, il a réussi à gâcher l’entrée du Prince Charles dans son régiment des Black Watch, rue de Bleury. Le Prince et sa dame ont été forcés de passer par la porte de service arrière où ils ont été escortés entre poubelles et rats des villes. Une autre belle victoire du RRQ qui fait beaucoup plus que le PQ et le Bloc réunis pour mobiliser les Québécois et leur redonner le goût du pays.

Et pendant ces temps à la fois sombres et lumineux, des artistes de grand talent démontraient à quel point, en dehors de la scène sur laquelle ils triomphent, ils pouvaient dans la vraie vie être de trous du cul.
D’abord, Claude Dubois, qui s’est effrontément imposé en passant par dessus la foule qui attendait le fameux vaccin sous la pluie au CSSS de Saint-Sauveur, sous prétexte qu’il avait rendez-vous. Ce qui s’est avéré totalement faux. Non content d’avoir court-circuité ses concitoyens, il a menti à tous les médias. Dégueulasse.

Puis, le sénateur Jean Lapointe, qui fait une croisade de tous les instants, contre les machines vidéo-poker: Il a été surpris lundi dernier, jouant seul sa paye sénatoriale, devant une de ces machines, au Casino de Montréal, par un journaliste de Ruefrontenanc.com
Nommé sénateur par son ami André Ouellet, qu’il a supplié de lui trouver un job parce qu’il se disait ruiné par son problème de jeu, Jean Lapointe persiste à prêcher l’abstinence…pour les autres, alors que lui, incapable d’honnèteté, continue d’agir comme s’il était au-dessus de la mêlée…
Pauvres artistes…Seul élément positif: Julie Snyder et ses enfants faisaient la file comme tout le monde devant le CLSC de Saint-Sauveur.
Et pourtant, Dieu sait si elle aurait eu les moyens de faire autrement.
C’est ce qu’on appelle le civisme et le respect des autres.

Pierre Schneider

13 Commentaires

Classé dans Actualité, Pierre Schneider

Quand le 8-1-1 ne répond plus…

Après avoir longtemps tergiversé, hésité, lu, analysé, soupesé, médité et pesé le pour et le contre, je me suis résigné il y a une dizaine de jours à me faire inoculer le fameux vaccin contre la grippe A (H1 N1). J’avais comme tout le monde pris connaissances des théories de la grande conspiration planétaire, mais quand le docteur Amir Khadir, médecin microbiologiste et député de Mercier de Québec Solidaire s’est rangé du côté de la science académique, je me suis dit qu’il devait connaître cela mieux que moi et je me suis fait piquer.

C’est huit jours plus tard que les problèmes ont commencé: Céphalées sévères et résistantes à tous les Tylenol de cette terre, tremblements et frissons, fièvres me conduisant aux portes du délire, maux musculaires et j’en passe. Un une journée, je n’étais plus que l’ombre de moi-même tellement j’étais affaibli.

C’est alors que j’ai décidé de m’adresser au fameux 811 où, après des heures d’attente, une infirmière, m’a posé le diagnostic suivant: Vous deviez avoir cette grippe A bien avant votre vaccin ! Ah bon ! Et moi qui me portais très bien jusqu’à ce qu’on m’inocule le poison…Bref, elle
me conseille les Tylenol, boire beaucoup de breuvages et reposez-vous-merci-bien.

Le lendemain, jeudi, neuf jours après avoir reçu ce fameux vaccin, mon état se détériore rapidement. Les poussées de fièvre se multiplient et je me rapproche dangereusement du 40 degrés Celcius. De peine et de misère, je m’accroche à mon téléphone et je signale à répétition les trois chiffres magiques 8-1-1 afin qu’on me dise si je dois continuer mon traitement sommaire, me précipiter à l’hôpital ou réviser une dernière fois mon testament…

Mais voilà qu’en ce jeudi 5 novembre de tous mes malheurs,je passe de nombreuses heures accroché à une tonalité toujours occupée tant les appels affluent à la centrale. Mais je suis patient (a-t-on le choix avec notre système de Santé dont le modèle est la chaîne de montage du fabriquant d’automobiles Toyota ?) et je persiste des heures durant à tenter de parler à autre chose qu’ à un système informatisé.

Cinq heures plus tard, je suis épuisé, je frissonne de partout, j’ai peine à me mouvoir, quand enfin mon numéro est déclaré gagnant: J’ai enfin le privilège rare de parler de mon état et de mes vives inquiétudes à une véritable infirmière. Qui me conseille, après avoir écouté le récit de mes malheureux déboires, de me rendre illico à l’hôpital de Sainte-Agathe-des-Monts où je me traîne de peine et de misère car je me sens vraiment très affaibli.

J’y suis accueilli par une jeune infirmière inexpérimentée…qui me fait avaler une pilule de Motrin, après avoir constaté que ma fièvre ne cesse de monter. Puis, elle me dit d’aller m’asseoir et de revenir la voir dans une heure…

Il est alors 23hres et, malgré mes questions demeurées sans réponses, je n’ai d’autre choix que de me faire patient. Dans la salle feutrée, ultra moderne et aseptisée, j’entends certaines personnes dire qu’elles attendent depuis plusieurs heures. Y-a-t-il un médecin dans la salle ? Si oui, il se cache bien… J’observe les employés, très détendus, se promener d’un bureau à l’autre avec des piles de paperasses sous le bras. Tout est silence, sauf les gémissements d’une pauvre dame qui souffre visiblement beaucoup…et à qui on demande de pratiquer cette vertu bien québécoise qu’est la patience.

Une heure plus tard, je retourne voir l’infirmière qui m’avait demandé de retourner la consulter à minuit et- ô surprise !- elle vient de terminer son chiffre, comme par hasard ! Non, mais nous prennent-ils pour de parfaits demeurés, nous les patients impatients qui payons leur salaire et avantages sociaux tout en leur permettant de traverser la crise qui secoue le Québec dans une atmosphère de salle de yoga ?

Puis, je parviens à parler avec sa remplaçante qui m’affirme que mes symptômes sont tout à fait normaux après une vaccination, que ce sont mes anticorps qui combattent le poison qu’on m’a injecté, bref qu’il n’y a pas grand chose à faire. Je lui suggère que je suis mieux d’aller me soigner dans mon lit plutôt que de passer la nuit à attendre…et elle me donne raison, disant ne pas comprendre pourquoi l’infirmière du fameux 8-1-1 s’est dite préoccupée par mon état qu’elle qualifie de « normal »…

Dans un coin retiré de cette grande salle feutrée, j’aperçois d’interminables files de citoyens qui attendent le vaccin de leur délivrance sous la neige et sous la pluie. Et ça me rappelle les images qu’on nous montrait, quand j’étais plus jeune, des méfaits du régime soviétique où les citoyens faisaient le pied de grue, dans d’interminables files d’attente, en attendant qu’on appelle leur numéro.

Et tout ce que j’entends à longueur de journée sur RDI, c’est toujours la même phrase-mantra
des chefs de notre santé collective : « On s’ajuste à la situation »…Je suis ressorti, soulagé de regagner ma chaumière et mon lit douillet. Je préfère m’ajuster moi-même…

Car quand je constate avec effroi que le 8-1-1 ne répond plus, je me permets de questionner le »modèle Toyota » appliqué à notre système de santé et je constate que nous ne sommes que des pièces numérotées sur la chaîne de montage paralysée du système implacable et trop souvent inhumain dans lequel nous acceptons de vivre. Et je me demande pourquoi, même si j’en connais la réponse corporative, pourquoi on n’accorde pas plus de pouvoirs aux pharmaciens, ce qui pourrait certes désengorger les bouchons systémiques de notre façon de vivre en santé.

Et je me surprends à rêver de cette époque bénie où le médecin se déplaçait et se rendait dans les maisons rencontrer ses malades. Mais faut croire que c’était dans un autre millénaire…bien avant que nous l’on soit victimes des grands progrès technocratiques au sein desquels j’ai l’impression que nous sommes tous devenus des prisonniers d’un goulag virtuel.

Pierre Schneider

98 Commentaires

Classé dans Actualité, Pierre Schneider

Ordures intellectuelles dans les poubelles de la démocratie

Je me suis retenu pendant 24 heures avant de faire une autre maudite montée de lait, mais, tout bien réfléchi, je ne peux plus étouffer la colère que suscitent chez moi toutes les ordures intellectuelles imposées aux Québécois par ceux et celles qui possèdent, du haut de leur chaire universitaire, LA VÉRITÉ.

Un récent sondage Angus Reid publié mardi démontrait clairement que les Québécois, tant à Montréal qu’en région, en ont plein le c.. des accommodements déraisonnables que les bien-pensants veulent nous imposer.

68 % d’entre-nous jugent que le Québec accorde trop d’accommodements raisonnables à ceux qui ne veulent pas s’intégrer à nos valeurs culturelles. 72% estiment que le coûteux et risible rapport Taylor-Bouchard n’a rien clarifié avant de prendre le chemin des tablettes. 90% sont contre la séparation des garçons et des filles à la piscine. 76% sont contre le fait d’accorder un espace religieux à l’école ou au travail…et 64% se disent d’avis que le port du hijab doit être interdit dans la fonction publique. C’est-y assez clair ? Les Québécois francophones, de mentalité laïque, veulent que les nouveaux arrivants s’intègrent et ne contribuent pas à désintégrer un Québec déjà fragilisé de toutes parts par les institutions britanniques fédérales.

Mais c’est quand j’ai pris connaissance de la réaction de Marie McAndrew que j’ai perdu mon sang froid, que je me suis senti profondément insulté et méprisé. Mme Mc Andrew est une intellectuelle qui pontifie de sa tour de Babel, à l’Université de Montréal, où elle est titulaire de la chaire en relations ethniques.

Je la cite et vous laisse le soin de tirer vos propres conclusions:  » Heureusement que les droits (des immigrés) sont protégés par les chartes et qu’ils ne sont pas soumis à la volonté de la majorité ».

Vous avez bien lu: Je présume qu’elle insinue que la majorité (vous et moi ainsi que le voisin d’à-côté, sommes xénophobes, racistes et intolérants. Heureusement que dans ce pays au système de monarchie constitutionnelle britannique, nous ne sommes pas en République où le pouvoir citoyen est beaucoup plus respecté que celui de la petite clique de politiciens véreux et décadents, ainsi que des intellectuels hautains et snobs, qui, en toute connivence, sont à des années-lumières du pauvre troupeau que nous sommes.

Le PQ ne fait pas mieux…

Et ce matin, la cerise sur mon sundae: j’apprends dans Le Devoir qu’un associé de Tony d’Accurso, qui enfouit illégalement des déchets toxiques à Mascouche, organise des campagnes de financement à la fois pour le Parti libéral et le Parti québécois.

Hommes d’affaires et contracteurs aiment bien avoir nos minables politiciens dans leur petite poche et ils y réussissent fort bien. Le PQ, un parti populaire voué à l’Indépendance ? Ça c’était avant-hier. Aujourd’hui, ce vieux parti ressemble de plus en plus à l’Union nationale, de triste mémoire.

Et j’apprends que l’Acadie est en feu car le gouvernement en place ne reconnaît plus les droits des francophones dans ses services de santé.

Décidément, la guerre n’est pas finie. Nos ennemis et leurs valets de service veulent notre mort collective. Et pendant ce temps, j’entends Robert Charlebois vanter les mérites du Canada
qui aurait permis l’épanouissement du français…Il y a malheureusement une grande partie de
ma génération qui vieillit très mal….c’est ce qui arrive quand on joue au golf avec Paul Desmarais qui menace (ahaha) de fermer La Presse.

Eh oui, Falardeau, le temps de bouffons se perpétue…

Pierre Schneider

7 Commentaires

Classé dans Non classé

The supreme court a coupé la langue du Québec

L’arrêt tant attendu sur la validité de la loi 104, qui avait été adoptée en 2002 pour éviter que les allophones puissent étudier en anglais à nos frais, est tombé du Banc de la Supreme court of Canada jeudi, le 22 octobre. Et le Québec français se voit décapité d’un des outils essentiels qu’il s’était donné pour sa survie.
J’ai lu l’arrêt (fastidieuse lecture s’il en est) au complet et toute la question tourne autour des droits du Québec à défendre la langue française avec sa Charte. Le débat dure depuis quelques années déjà et, après d’innombrables péripéties juridiques, sept juges néo-colonialistes viennent de décréter que les alinéas 2 et 3 de l’article 73 de la Charte de la langue française étaient inconstitutionnels parce qu’ils contreviennent au paragraphe 23(2) de la Charte canadienne.
La dernière instance décrète que  » la charte canadienne n’établit aucune distinction entre le type d’enseignement reçu par l’enfant, le caractère public ou privé de l’établissement d’enseignement ou encore le source de l’autorisation en vertu de laquelle l’enseignement dans une langue est dispensé ».
En langage plus direct, ça veut dire: Québec français, prend ton trou et crève » !
Ce jugement très politique vient confirmer celui rendu par la cour d’appel du Québec. Auparavant, l’affaire avait été entendue par le tribunal administratif du Québec, qui avait confirmé la validité de la Loi 104. Puis, la Cour supérieure du Québec entérine la décision du tribunal administratif. Jusque là, tout baigne dans l’huile pour la reconnaissance de nos droits.
Mais ça se gâte peu après en Cour d’appel du Québec, qui renverse les jugements préalablement rendus. Siégeaient à cette cour d’appel, les juges Hilton, Dalphond et Giroux.
Ce dernier est dissident, mais les deux juges anglophones forment la majorité et ils gagnent ce combat contre la langue des Québécois.
Dernière manche: On se retrouve en Cour suprême où, on le savait d’avance, le Québec allait en manger toute une. Et c’est ce qui est arrivé jeudi alors que les sept juges du plus haut tribunal de la monarchie canadienne ont débouté complètement les prétentions des Québécois à défendre, comme ils l’ont voté, leur avenir comme peuple francophone.

Après avoir lu le torchon, c’est-à-dire le jugement, je me suis livré à une petite recherche sur les sept juges qui viennent d’enlever au Québec une loi qui avait enfin des dents.
Me croiriez-vous si je vous disais que, parmi les sept, il n’y avait qu’un seul Québécois francophone !!! Eh oui, vous avec bien lu, on en a mangé toute une de la part des British et des juifs anglos.
Voici ce que j’ai découvert:
1) La juge en chef se nomme Beverley Mc Lachlin. Elle vient de la Colombie britannique et elle a étudié à Edmonton, Alberta.

2) Le juge William Dan Corneil Binnie a étudié à McGill, à Toronto et à Cambridge (Angleterre). Reçu un doctorat honorifique du barreau du Haut-Canada…Admis au Barreau d’Angleterre en 1966, il pratique par la suite le droit au prestigieux cabinet d’affaires McCarthy-Tetrault. Puis, de 86 à 98, il est nommé conseiller spécial par le gouvernement pour examiner l’Accord du Lac Meech ! En 79, il était évidemment nommé conseiller de la REINE.

3) Louise Lebel: Née à Québec en 1939, études à l’Université Laval…et maîtrise en droit à Toronto ! C’est la seule Québécoise francophone de ce tribunal dont les Québécois ne devraient pas reconnaître l’autorité. Parce qu’il fait la sale « job de bras » des néo-colonialistes qui ne veulent qu’une chose: notre disparition par l’assimilation.

4) Morris J. Fish, fil d’Aaron Fish, est né à Montréal. Études à Mc Gill et membre des barreaux de l’Ile du Prince Edward et de l’Alberta, en sus du Québec. Il a été associé avec le célèbre criminaliste Sidney Leithman, abattu par la pègre colombienne dans un règlement de compte relié au trafic de la cocaïne.

5) Rosalie Silberman Abella. Née en Allemagne en 1946 de parents juifs déplacés, arrive au Canada en 1950. Etudes à Toronto. Membre du comité consultatif du premier ministre sur la confédération de 77 à 82 et co-présidente, à Vancouver, des conférences constitutionnelles de 92. Première femme d’origine juive, selon son CV officiel, à siéger à la Cour suprême.

6) Louise Charron: Avec un nom semblable, on la croirait québécoise, mais non, elle a étudié et grandi à Sturgeon Falls, Ontario. Autres études à Carleton et à Ottawa. Membre du Barreau de l’Ontario. Doctorat honorifique du Barreau du Haut-Canada ainsi que des universités Nipissing et Sudbury.

7) Enfin, le dernier des larrons, Marshal Rothstein. Né à Winnipeg, a fait carrière au Manitoba et reconnu comme conseiller de la reine en 1979. Et il a aussi dans son CV juge de la cour d’appel de la Cour martiale du Canada.

Voilà donc le portrait, l’image réelle de ces néo-colonialistes qui viennent de faire subir au Québec un cuisant échec. Parce que désormais, les petits allophones, par un tour de passe-passe, pourront aller à l’école publique anglaise où ils vont apprendre que le français est une langue morte. Grande victoire du melting pot multiculturel et défaite aussi désastreuse que celle des Plaines d’Abraham pour les Québécois (j’exagère à peine).

Que nous reste–t-il à faire si on veut survivre en tant que peuple ? Rien de moins que la révolution nationale. Nous sommes légalement coincés par un jugement inique rendu par l’ennemi qui, il ne faut jamais l’oublier, est en guerre contre nous. Allons-nous prendre encore une fois notre trou ou nous lever massivement pour prendre la rue, assiéger l’Assemblée nationale, sortir cul par dessus tête les députés du Bloc d’Ottawa, où nous n’avons pas d’affaire. Ce pays nous est non seulement étranger, il nous est hostile et ses attaques répétées nous placent en situation de légitime défense.

Nous ne reconnaissons pas sa constitution, nous ne reconnaissons pas ses lois, ses juges, ses lieutenants gouverneurs et toute sa racaille politique anglaise.
Nous avons le droit de nous défendre par tous les moyens. C’est l’Histoire qui jugera nos actes, pas les tribunaux au service des assassins de notre culture.

PIERRE SCHNEIDER

8 Commentaires

Classé dans Pierre Schneider

Petit journal d’un citoyen libre

En ces temps où la société (lasse des accommodements pas raisonnables) monte aux barricades virtuelles pour promouvoir un laïcisme clairement enchâssé dans notre Charte québécoise, j’aime me rappeler que, bien que républicain et entièrement d’accord avec ce principe, je pense qu’il ne faudrait pas pour autant disposer de notre patrimoine avec l’eau du bain multiculturel.
Je déplore vivement, et ce depuis de nombreuses années, la foire commerciale de la surconsommation et de l’endettement outrageux, par cartes de crédit interposées, ce qu’est devenu le Noël de mon enfance où l’on nous racontait une belle légende baignée dans une atmosphère de féérie et de partage. Noël est devenu un vaste festival de la surconsommation marchande et les échanges de cadeaux, tous plus inutiles et artificiels les uns que les autres, a été promue avec succès par un marketing agressif de petits et grand commerçants pour qui n’est sacré que l’argent qui tinte dans leurs grosses poches.
Oui, je préfère mille fois mieux qu’on en revienne à la tradition millénaire de la célébration du solstice d’hiver, du bon vieux feu de camp dans la neige et sous les étoiles. Mais, du même souffle,je n’aimerais pas que l’on bannisse, au nom de la neutralité religieuse, nos beaux sapins de Noël, qui font partie de notre patrimoine culturel (même si leur origine est allemande). Enlever le traditionnel sapin de l’hôtel de ville pour accommoder non croyants et néo québécois insensibles à nos symboles traditionnels relève de l’hérésie et du phénomène du colonialisme culturel et religieux. N’ayons donc pas peur d’être nous-mêmes et de célébrer comme bon nous l’entendons cette période de festivités et de tous les abus. Mais évitons, de grâce, les pièges mercantiles des achats à outrance qui, bien souvent, deviennent une pénible corvée. De l’amour, plutôt que des bébelles éphémères « made in China »…

On apprend aussi qu’après avoir culpabilisé automobilistes et fumeurs, nos gouvernants qui nous endettent en dilapidant nos sous, se réjouissent du retour à Montréal de la Formule Un du détestable Bernie Ecclestone que l’on va subventionner afin qu’il puisse nous rendre malades avec son grand festival clinquant de la pollution sonore et de gaz à effets de serre. Comme toujours, on culpabilise le petit et on encense les grands. Démocratie, il y a longtemps que tu nous a désertés…en douce et sans que personne ne proteste car nous sommes abrutis par les insignifiance télévisuelles qui nous empêchent de réfléchir. et dire qu’on m’a récemment défendu d’allumer une clope dans un bar de la Grande Allée où tout le monde fumait le cigare avec la bénédiction de notre gouvernement de merde…

Et puis, le clown milliardaire,au nez rouge comme un clochard céleste, est revenu sur terre après s’être payé un trip de douze jours dans l’espace. Au nom d’une fondation…et au coût de 35 millions de dollars. Je serais bien curieux de savoir si cette aventure poétique de supermarché va être payée par la Fondation, afin d’échapper aux impôts que vous et moi devons payer jusqu’à plus soif…Je n’accuse pas: Je pose la question qu’aucun journaliste n’a posée…

Et puis, un petit mot sur la contestation à l’ère internet. Je me suis inscrit, comme tout un chacun, sur facebook où se multiplient quotidiennement les groupes et mouvements revendicateurs. Qui contre la Monarchie, qui contre la pâte à dents…il y en a pour tous les goûts. On banalise ainsi les mots comme s’ils suffisaient, une fois que l’on s’est exprimé, à faire changer l’inacceptable. Comme si les mots suffisaient et qu’après les avoir écrits sur un mur virtuel, on pouvait passer à autre chose.
Pour moi, militant révolutionnaire et patriote, je crois que les mots doivent servir de détonateurs. Ils ne sont utiles que s’ils contribuent concrètement à déclencher la Révolution nationale qui devra se faire dans la rue et non dans les officines aseptisées de l’Assemblée nationale où la Reine d’Angleterre impose sa loi.

Je suis prêt à mettre un p’tit deux sur le fait que les avocats (à nos frais) de l’ex-lieutenante-gouverneuse accusée d’avoir volé les Québécois vont invoquer en défense le fait qu’en droit d’origine royal, « nul ne peut poursuivre la Reine…ou,par extension, ses représentants officiels !!!
On verra bien.

Et sur ce, je dois vous quitter: mes amis m’attendent pour aller « chauffer les oreilles » du Prince Charles, invité à nos frais par Ottawa à venir nous faire chier en réitérant la suprématie de la monarchie sur nos aspirations républicaines.

Falardeau a beau être mort, des centaines de Falardeau vont bientôt se lever avec dignité pour refuser avec éclat l’asservissement et revendiquer le droit inaliénable à l’Indépendance et à la liberté.

Enfin, l’autre « clown de la semaine », John James Charest a carrément perdu le Nord, après annoncé en grandes pompes son fameux plan pour le développement du grand nord. Or, la baloune s’est dégonflée: IL N’Y AVAIT PAS DE PLAN. C’ÉTAIT JUSTE UNE PROMESSE ÉLECTORALE. Un mensonge qui m’incite à croire que notre premier ministre aurait du se recycler en arracheur de dents. Il aurait été moins nuisible au Québec. Mais quel enculé !

PIERRE SCHNEIDER

17 Commentaires

Classé dans Actualité, Pierre Schneider

Pertes de la Caisse: Le temps est venu de payer

Le premier ministre Charest vient de faire son lit: Ce sont tous les Québécois dépendants de l’énergie hydro-électrique qui vont faire les frais des pertes astronomiques de la Caisse de dépôt et de placements (45 milliards), pertes dont les origines douteuses n’ont jamais été l’objet d’enquêtes sérieuses et rigoureuses afin qu’on sache qui exactement a profité de ce détournement de nos fonds publics.
Mais les Québécois, malgré leur devise, ont souvent la mémoire courte et il ne faut pas compter sur les journalistes à gages pour remonter la filière de cette arnaque dont nous ferons maintenant les frais.
L’Hydro-électricité, qui était depuis des années considérée comme notre héritage collectif, verra son tarif considérablement majoré au cours des prochains mois. Probablement par décret, les libéraux, sans opposition musclée, vont mettre la hache dans ce fleuron de notre patrimoine. Et ça va nous coûter la peau des fesses !
Il faut entendre les chantres de cette augmentation sauvage nous en vanter les mérites. Ils prétendent que nos tarifs actuels sont un encouragement à la consommation et qu’ils profitent davantage aux nantis.
Quel ratoureux sophisme: Comme si les riches allaient se priver de consommer à outrance après une hausse des tarifs. Les riches ont toutes sortes de trucs pour ne pas payer cher. Ils forment des compagnies et reçoivent des subventions, ils déduisent de leurs impôts plein de frais que ni vous ni moi ne saurions même imaginer. Pourtant, le très riche Clément Gignac (celui-là même que Pauline Marois courtisait pour qu’il soit candidat du PQ aux partielles) et qui est le nouveau ministre du développement économique, en a fait son credo.
C’est sûrement pas lui qui va se les geler cet hiver quand nous devrons baisser nos thermostats afin d’éviter la catastrophe économique dans nos budgets de monde ordinaire qui trouvons qu’on paye déjà assez cher pour jouir de cette richesse collective.
Ça m’enrage d’autant plus que, tous les jours, en feuilletant les bulletins des actualités, je constate les innombrables gaspillages à tous les niveaux de nos administrations. Une orgie de dépenses inutiles auxquelles nul n’a le courage de s’attaquer de front.
Pendant que le président de l’Hydro garroche ses faramineux profits en « bonnes oeuvres » favorisant ses amis, nous du peuple chiâleux mais silencieux ne levons même pas le petit doigt pour protester… exactement comme si nous vivions sous une dictature.
Nos cerveaux ont-ils été à ce point lessivés par l’abrutissante télé qu’on ne réagisse même plus quand on se fait détrousser de notre héritage patrimonial ?
Les riches magouilleurs (pléonasme voulu) prétendent que tous les savants spécialistes sont d’accord avec cette hausse sauvage parce que le gouvernement (qui dépense sans compter pour toutes sortes de niaiseries) a un pressant besoin de cash.
On voit bien que l’imagination n’est pas au pouvoir et qu’au lieu de dépenser des centaines de millions pour l’éducation dite traditionnelle (qui est de toute façon un échec retentissant), on pourrait dès maintenant couper dans les dépenses scolaires et mettre en place un réseau de formation par internet sous la supervision de tuteurs. On pourrait ainsi sauver des montagnes de dépenses et cesser de s’attaquer à notre bien le plus précieux: L’eau qui produit cette énergie dont on ne saurait se passer dans ce pays de grands froids. Cette même eau, richesse collective des Québécois, qu’on laisse filer par de gros producteurs venus nous siphonner en toute impunité.

Vivement le pouvoir citoyen. Vivement la République francophone du Québec.

PIERRE SCHNEIDER

21 Commentaires

Classé dans Actualité

Les indécences de la grosse Presse

Le nègre de Jean Charest contre-attaque

Jean Charest et ses ministres, bien qu’invités à participer au Moulin à paroles, doivent regretter amèrement d’avoir décliné l’invitation que leur avait faite les organisateurs meuniers de cet événement historique auquel
ont participé les chefs des premières nations avec un enthousiasme beau à voir et à entendre.
Le premier ministre du Québec a sûrement réalisé qu’il avait manqué le bateau et commis une autre de ses innombrables erreurs coutumières.
Il a donc demandé à son conseiller en communication de prendre sa plume de nègre et d’attaquer l’intégrité de l’événement qu’il avait boudé. Richard Vigneault a donc trempé sa plume dans un fiel démagogique pour dénoncer ce qui s’est fait et, évidemment, le journal de Paul Desmarais, à Montréal, a repris son texte en manchette dans son forum.
Vigneault n’y va pas par quatre chemins dans sa dénonciation publique d’une commémoration que nombre de fédéralistes ont appréciée. Il dit avoir ressenti l’impression d’une interminable souffrance de 400 ans des Québécois. Comme si cette lecture publique de centaines de textes avait été axée sur des lamentations et des geignements de tout un peuple conquis.
Il est évident que nous n’avons pas assisté à la même prestation, D’ailleurs, était-il sur les lieux pour en parler d’une façon aussi biaisée ? Il n’a, semble-t-il qu’entendu des textes indépendantistes. Pas un mot sur les recettes québécoises de Jehane Benoit, pas un mot sur les turluttes de la Bolduc, sur la participation de l‘ex-ministre conservateur fédéral Benoît Bouchard, pas un mot sur tous ces chefs amérindiens dont les incantations étaient si belles à voir et à entendre.
Le Vaisseau d’Or d’Émile Nelligan serait-il un texte indépendantiste ? La lettre de Pierre Laporte à son « ami » Robert Bourassa, le suppliant de lui sauver la vie était-elle une apologie du terrorisme ? Le texte lu en anglais de Mordecai Richler servait-il la cause souverainiste ?
Non, vraiment je n’ai pas assisté au même Moulin que le scribe à gages de Jean Charest ! Pas trop fort en connaissances littéraires ce conseiller spécial qui prétend mêler poésie, patriotisme et propos partisans et électoralistes.
Oui, monsieur Vigneault, il y avait tous les ténors souverainistes et les chefs amérindiens sur les Plaines et ce fut un événement historique que même un reporter de CTV m’a décrit comme extraordinaire !
Votre boss et ses ministres ont décidé de boycotter l’événement, eh bien tant pis s’ils s’en mordent les doigts à la suite de son immense retentissement. Votre malhonnêteté intellectuelle est bien à l’image de ceux qui vous payent pour écrire de telles sottises.

Pierre Schneider

4 Commentaires

Classé dans Non classé