Archives de Tag: art

Arpi: muraliste et designer d’intérieur

muralistes-jeunes-artistes-urbains-art-urbain-murals

Graffeur dans l’âme

Plusieurs de ses toiles décorent le local de Café Graffiti. Il est certainement un des graffeurs les plus en vue à Montréal. Arpi, de son nom d’artiste, ne chôme pas et sa tête non plus. Les idées fusent de partout. Portrait d’un artiste qui n’arrête jamais.

Frédéric Lacroix-Couture Dossiers Culture, Hip-hop, Graffiti

graffiteur_montreal_arpi_graffeur_writer_hip_hop_graffiti_art_urbain Rester assis bien tranquille ou habiter à la même place, le graffeur né à St-Hubert ne connaît pas. Il se doit de bouger. «Je suis vraiment quelqu’un d’hyperactif», avoue-t-il. C’est d’ailleurs à cause d’un  manque d’interactivité qu’il a quitté le programme de graphisme au Collège Ahuntsic.

«J’ai trippé pendant une session et demi. J’étais avec plein de monde créatif et dynamique, mais un moment donné j’ai eu un épiphanie dans mon cours du matin. Tout le monde était assis à regarder leur écran. Ils étaient «vedge». Je me suis dit que je ne pouvais pas faire ça 40 heures par semaine.»

Portrait de l’artiste Arpi

Son intérêt pour l’art du graffiti a débuté dès son jeune âge. Sa sœur l’a initié au début des années 90, mais il ne faisait qu’observer les autres et dessiner des tags. À la suite d’un voyage d’un an dans l’Ouest canadien, il revient à Montréal et fait la rencontre de graffeurs où il travaille. À ce moment-là, il développe un peu plus son talent.

L’art par le train

arpi_trains_graffiti_art_urbain_artistes_de_la_rue_graffer_trains Ses premières toiles ont voyagé énormément. Les trains de marchandises ont en fait été ses premiers médiums. Le train a donné une belle visibilité à ses œuvres. Tellement qu’il s’est bâti une notoriété sans le savoir.

«Quand je suis retourné à Vancouver et à Calgary pour des contrats auprès d’événements, la plupart du monde que je rencontrais savait qui j’étais par rapport aux graffitis». Même que certains ont pris des photos de ses œuvres et les documentent. Arpi ne cache d’ailleurs pas qu’il veut que ses œuvres soient vu par le plus de monde possible.

Mise à part l’avantage de la visibilité, faire du graffiti sur un train ne cause pas de dommages, estime-t-il. «Ça n’affecte pas vraiment la fonction du wagon. Je pratique cet art dans une optique de création et non de destruction.»

Aujourd’hui, l’artiste hyperactif a délaissé le train pour des murales et des toiles. Il a fait plusieurs créations pour diverses organisations telles que Labatt, les magasins  Simons et les Francofolies.

C’est au retour d’un autre périple dans l’Ouest que des avenues professionnelles se sont débouchées. Il s’est rendu dans un Carrefour jeunesse-emploi où on lui a offert un travail qui, ironie du sort, consistait à enlever des graffitis sur des maisons, des écoles et des commerces. À la suite de cet emploi, on lui permet de faire un documentaire pour sensibiliser les jeunes aux vandalismes. Après ce projet, on lui demande de produire une dizaine de toiles.

«J’ai eu plein d’opportunités. Ça m’enrichi et m’a permis de développer mes projets personnels en tant qu’artiste indépendant. J’ai pu ajouter des cordes à mon arc», reconnait-t-il.

Pourquoi le graffiti?

Le choix du graffiti s’est imposé un peu par lui-même. Une façon de vulgariser ses pensées plus facilement. «Je peins parce que pour moi c’est plus facile de m’exprimer par des actions non-verbales. La communication visuelle comme la photo et la vidéo, ça parle tellement mieux que des mots. J’ai de la misère à vulgariser mes visions, mes idées et mes feelings par des mots. Je  trouve que ça  laisse à l’interprétation.»

Quel que soit sa forme, l’art reste toujours une manière de s’exprimer, selon lui. «C’est dans la nature de l’être-humain de vouloir extérioriser son intérieur afin d’avoir en même-temps un feedback. C’est comme une thérapie pour moi. Ça me remet en perspective par rapport à moi-même.»

Il trouve d’ailleurs important de sensibiliser les jeunes au vandalisme et de leur expliquer ce que c’est réellement le graffiti. «On ne peut pas seulement montrer le côté cool du graff sans promouvoir le système des valeurs. Aujourd’hui, n’importe quel jeune peut s’acheter une canne d’aérosol n’importe où et faire n’importe quoi.»

Projets : vidéos et voyager

Le jeune graffeur a commencé depuis peu à explorer le monde de la vidéo. Il compte maintenant 6 montages vidéos où sous fond de musique il partage sa vision des choses. Comme pour le graff, il s’inspire des gens, de tout ce qui l’entoure et…. du métro.

Comme il ne peut rester en place, l’artiste aimerait à l’automne repartir vers de nouveau pays comme visiter l’Asie. «Un de mes plus gros défis, c’est d être sédentaire.» Pour lui, la vie est un voyage perpétuel.

Pour rejoindre les artistes du Café-Graffiti, (514) 259-6900.

Autres textes sur la culture Hip-hop:

Inauguration de la fresque de Fluke avec RFF

Vidéo murale graffiti pour l’agence de communication ID3 (idées aux Cubes)

Murale graffiti, animation de foule, peinture en direct, T-shirt

Mural de Michael Jackson au Festival de Jazz avec les graffiteurs Fluke et Omen

Fluke pour Oxygen

Projet graffiti pour Oakley

Graffiti calligraphie El Seed

Le mural Jean Talon

Rencontre avec Nawlz: Graffeur du monde

Breakdance, hip hop, rap, graffiti: présentation des artistes

Poster un commentaire

Classé dans Actualité, Raymond Viger

Pour vous souhaiter une Bonne Année 2010

 

Raymond Viger   Dossiers Culture, Hip-hopBreak-dance

J’ai la chance cette année d’être l’un des premiers billets mis en ligne sur les 7 du Québec pour la nouvelle année qui débute. Question de prendre des sujets plus festifs et plus joyeux que je n’ai l’habitude de faire, pour vous souhaiter une belle année 2010 rempli de Santé et de Sérénité, je vous propose un vidéo présentant une chorégraphie des breakdancers sur la même scène que l’Orchestre symphonique pop de Montréal. Le tout s’est déroulé en l’Église St-Jean Baptiste qui a été décoré pour l’occasion avec des toiles graffiti.

 

Le vidéo Concerto en aHÉROSol, avec la musique du film La Matrice, interprétée par l’Orchestre symphonique pop de Montréal. 7 breakdancers exécutent la chorégraphie de Cindy McAuliffe (Goldy Locks): Victor Sono (Vicious), Sandy Béland (Sunday), Ricky St-Jusna (Bowtox), Patrick Jean Charles (Prototype), Joe Danny Aurélien (Dingo), Yan Fradette (Asyan), Johnny Walker Bien Aimé (Skywalker).

Bonne Année 2010 à tous les internautes et collègues des 7 du Québec et de Cent Papiers.

Pour bien débuter l’année, je vous laisse un feu d’artifice!

La collection de vidéos sur les arts urbains.

Autres textes sur Culture, Hip-hop et Break-dance

Johnny Skywalker et Prototype se présentent

Stages: prologues prometteurs du Forum de la Jeunesse 2010

Danse sur Paris

Pourquoi sommes-nous à Tonnerre?

Party Hiphop, breakdance, funk, house

Matrice, le film, Breakdance et orchestre symphonique pop de Montréal

4 Commentaires

Classé dans Actualité, Raymond Viger

Financement de la presse indépendante et communautaire

 

PubMusicmanv5

Dossier Presse Communautaire

Reflet de Société est un magazine communautaire, non subventionné qui existe depuis maintenant depuis 17 ans. La vente d’abonnement de ce magazine d’information et de subvention permet le financement de notre intervention auprès des jeunes au Café-Graffiti.

Le monde des médias s’est écroulé. Cette nouvelle réalité n’a pas épargné les médias communautaires comme Reflet de Société. Cela met de la pression sur le Café-Graffiti pour trouver ses propres sources de financement indépendantes de Reflet de Société.

Ce sont les préambules qui nous ont amenés à organiser un concert bénéfice avec l’Orchestre symphonique pop de Montréal. La réalité des concerts et des spectacles est tout de même surprenante.

AXE -MR MUSCLE - 108X50 - 295$ copie Pendant que Grégory Charles sera au théâtre St-Denis avec un spectacle sur les Super-Héros avec MusicMan, Guillaume Girard, comédien de l’émission Frank VS Girard sur Vrak TV sera l’animateur du Concerto en aHÉROSol en l’Église St-Jean Baptiste. Le tout avec un orchestre symphonique. Héros VS Super-Héros, qui va gagner cette guerre artistique et culturelle?

Grégory Charles a été invité à canceller son spectacle du 28 novembre et de se présenter à l’Église St-Jean Baptiste pour participer au concert bénéfice du Café-Graffiti. Sera-t-il présent? Nous en reparlerons le 29 novembre prochain.

Pendant que Grégory Charles s’amuse avec les Super-Héros, le même thème utilisé dans le Concerto en aHÉROSol, le Groupe Spectacles Gillett et Another Planet présente le 25 novembre Star Wars In Concert, un événement combinant la musique de John Williams, interprétée par un orchestre symphonique avec chœur. Le concert bénéfice du Café-Graffiti jouera aussi des musiques de films, incluant Star Wars! Trois spectacles avec certaines similitudes!

L’Église Saint-Jean Baptiste sera décorée avec les toiles qui ont servi aux vitrines de la Maison Simons avec une mise en scène signée Pierre Gagnon.

Pour plus d’informations et de photos sur le Concerto en aHÉROSol. Cela fait maintenant six mois que nous nous investissons corps et âmes dans ce concert bénéfice. J’espère vous voir à ce spectacle de financement. Merci pour votre aide et soutien.

Pour l’achat de vos billets du Concerto aHÉROSol, par téléphone au (514) 256-9000, sur le site Internet de l’organisme ou encore sur le Réseau Admission. Vous pouvez aussi en profiter pour faire un don à l’organisme sur Paypal.

1 commentaire

Classé dans Actualité, Raymond Viger

Falardeau Scissorhands

Source: Wikipedia

Source: Wikipedia

Gaëtan Pelletier

« – Serre-moi, lui dit-elle tout bas. – Je ne peux pas »‘,
répond Edward, ne sachant quoi faire de ses mains
tranchantes. (…)Ces ciseaux sont ironiquement ce
qui coupe Edward du monde extérieur et ce qui le
blesse corps et âme. Edward aux mains d’argent

_______________

Né à Montréal le 28 décembre 1946, Pierre Falardeau fréquentera le Collège de Montréal, rue Sherbrooke; à la vieille maison des Sulpiciens, il fait la connaissance de Julien Poulin qui restera son ami et complice jusqu’à la fin. Sportif, le jeune Falardeau s’adonne à la pratique du football et s’initie brièvement à la boxe qu’il a découverte grâce à Ernest Hemingway qu’il préférera toujours à Musset, comme il sera plus « allumé » par les muralistes mexicains, chantres de la révolution, que par les romantiques français. « Moé, les pots de fleurs… » Cyberpresse, Daniel Lemay

___________________

Si Pierre Falardeau était aussi gentil, charmant, humain, chaleureux que le disent ses proches, amis, collaborateurs, défenseurs, pourquoi choisissait-il alors de montrer en public cette personnalité cinglante, hargneuse, vulgaire? Par provocation? Je pense davantage que c’était par mépris. Commentaire sur le blog de Patrick Lagacé: FALARDEAU, TOUT EST LÀ

_____________________________________

Falardeau le propre

Falardau était un homme cultivé et propre. Intelligent. Sensible. Bien habillé  même… Dans ses jeunes années…

Il suffit de le regarder vider ses tripes dans certaines conférences. Le propre de Falardeau, c’est de s’être rendu compte à un certain moment que le propre ne peut pas combattre le propre. Sinon, on reste – où on s’intègre dans un système sale – pour nettoyer la crasse d’un club de «Beavers»  de la racaille élitiste. Et il a vite saisi que c’est cette racaille qui perdure un monde où l’on contrôle tout : les humains, les groupes, les petites nations. On ne mange pas que du cochon : on l’élève et on s’en sert pour engraisser ses avoirs et sa snobinardise au grand banquet romain anglo-saxon, et bien d’autres…

Car la culture, et son contrôle, fabriquent aussi des monstres ineptes, des enfants comme on sculpte de la pâte à modeler. Puis un peuple en entier… Comme on élève des poulets…

Dans son «Kentucky Boy ,  Pea Soup» (Patrick Lagacé, Extrait)

Patrick Lagacé  dit que tout est là… Il a sans doute raison : tout est là. Mais sans vraiment en comprendre le sens profond.   Car j’imagine  Falardeau en train de regarder ce qu’il a filmé, écouter le  dialogue que trop réaliste d’un enfant gras, mal léché,  porcelet, et pour emprunter son langage : «un mongol issu d’une culture qui n’a pas de culture» .  C’est l’Amérique (USA) de demain. C’est également la démonstration criante d’une race qui n’a plus aucune référence culturelle. Délavée, décolorée, risquant de s’éteindre. Une braise dans un bain de cendres froides…

Il n’y a pas plus bel échantillon d’Elvis Gratton… Ce garçon, c’est Elvis Gratton qui, pour s’en sortir, fera sa réussite au «Think Big» : le business. Un garage, mais un gros…

Tout est là, parce que c’est le pivot de l’œuvre du cinéaste. Mais c’est aussi le changement d’attitude.

Falardeau princesse se transforme en crapaud…

Tout est là n’est pas l’œuvre de Falardeau. J’ai remarqué qu’on a encensé – depuis son décès – son œuvre cinématographique, mais on l’a démarquée de l’homme.

Or, rien n’est plus faux. L’œuvre artistique de Falardeau ne vaut rien sans l’homme. Son «Pea Soup» aurait pu être tourné par un amateur qu’il  serait passé inaperçu. Ses Elvis Gratton  ( avec une coquille sur le net, suite à son décès : Elvis Grattin) ne seraient rien sans le soutien du pamphlétaire, n’en déplaise à ceux qui en ont mangé un peu gras de son langage ordurier.

La tendance des commentaires est la suivante : «Nous partageons les mêmes idées, mais nous ne sommes pas d’accord sur la façon de les exprimer».

C’est la manière la plus hypocrite de dire qu’il était un indépendantiste, qu’on en voulait, mais qu’on n’en voulait pas.  Et tous les indépendantistes sont les bienvenus au club «beaver» des indépendantistes.

Falardeau grand cinéaste ? Oui. Le Party (1989), Le Steak (1992), Octobre (1994) et 15 février 1839 (2001).

Rien pour amuser la galerie. La dénonciation d’une dureté extrême, de la survie du gars qui a mangé du poulet Kentucky, et deux fresques politiques…

Après, le club «Beaver» et ses valets ont voulu étouffer le Falardeau trop sérieux, et trop vrai…

Falardeau le sale

Edward Scissorhands n’est pas un garcon ordinaire.
Création d’un inventeur, il a recu un coeur pour aimer,
un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur
est mort avant d’avoir pu terminer son œuvre
et Edward se retrouve avec des lames de métal
et des instruments tranchants en guise de doigts.
Allociné

À travers cette démarche, Falardeau s’est muni d’un costume extérieur de personnalité cinglante, hargneuse, vulgaire. Pas de fini…Comme Edward.

Un cerveau, du cœur, mais pour de doigté… Au contraire d’Edward, on dirait que les lames poussent à mesure qu’il avance dans la vie.

Et si on aimait Falardeau c’est qu’il était d’une authenticité âpre à l’encontre de ceux qui noient leur gin dans l’eau. Il n’y a pas de compromis. La tiédeur est un mélange de chaud et de froid. Et ce mélange a donné au Québec – et à toutes les autres cultures – l’exploitation coloniale féroce qui a anéanti bien des peuples, des cultures.

Et c’est malheureusement ce qu’elle continue de faire.

Au-delà du Québec, du  canadien français, il y a bien plus chez Falardeau qu’un seul peuple. L’ethnologue voit plus loin, mais il voit d’abord ici.

S’il a flagellé les haut-placés de l’ordre exploitante, tempêté dans ses écrits, il a fini par écorcher les valets, les agresser, les  blâmer, les calomnier, les  discréditer, etc.

Ce que le commentateur du blogue de Patrick Lagacé n’a pas compris, c’est que Falardeau – à l’encontre des faux combattants – ne se fabriquait pas une personnalité de combattant : il était le Le Steak (1992).

La survie est saignante… Comme à la guerre. La tendresse est saignante : comme dans 15 février 1839 (2001), une douleur rappelée dans un long mouvement de caméra, de visages, de silences.

Ce que les gens n’ont pas vu de Falardeau c’est le combattant à la manière des anciens : l’épée, l’arc, la flèche. Et le couteau pour le ventre…

Ce que le «monde ordinaire» a compris de Falardeau c’est qu’il était un boxeur amoché, avec une vieille douleur de  238 ans .

La leur. Et encore plus… C’est celle qui se perpétue depuis le «début des temps».

Ce que Falardeau livrait vraiment,  c’est son combat contre toute forme de colonialisme.

On en a gardé le souvenir d’un combattant de l’indépendance du Québec.  Et un salaud…   Falardeau poignardait les journalistes pour leur rôle et non pas pour «la personne».

Il ne faisait pas la différence. Ce fut là  sa grande erreur de «marketing» : les tripes brûlantes n’ont jamais pu saisir et accepter la tiédeur et le compromis.

Les siennes étaient un volcan en feu.

Le propre n’est qu’une apparence qui crée de la réelle saleté.

Il fallait un peu de cette saloperie de Falardeau pour discréditer la saleté cachée.

C’est un salaud, à n’en pas douter. Il haïssait les journalistes pour leur «désinformation» et les traitait de «vendus» et de toutes les injures à en gagner un prix qu’on court. Son rêve avait été d’être journaliste… Il l’a avoué. Mais qui donc veut de deux paires de ciseaux? Il faut bien une main douce et docile pour manier l’autre.

Sa notion de «désinformation» n’est pas trop nuancée : c’était celle qui ne convenait pas à son vieux discours…

Mais il eut, à la fin, raison… Si on peut dire… Falardeau fumait dans les studios de télévision pour  défier….  On a plusieurs fois annoncé sa mort due à un cancer du poumon… Or, un document du CHUM, datant d’aujourd’hui ( 28 septembre 2009), précise que Falardeau est décédé d’un cancer du rein métatastique. Lucie Dufresne, Communication SCHUM

On est toujours content que les gens meurent de leur non-conformisme.

Et que les moutons noirs meurent en noir.  Ce qui donne «raison» aux «blancs» de ce monde pour contrôler la connaissance, le savoir, dans un conformisme de porc béat et bien habillé.

Non, tout n’est pas là, tout est ici. ( Le temps des bouffons).

Quinze minutes de filmographie, 15 minutes à railler   des glorieux. Et tout ça, dans une langue sale de narration.

Dans le ring, le «steak» boxait avec des ciseaux. C’était sa façon de renvoyer la saleté qu’il voyait dans les sociétés.

Moé,  les pots de fleurs.

C’est bien là ce qui le définissait le mieux : une roseraie pamphlétaires qui n’a produit que quelques roses et une de nombreuse épines.  Des lames naturelles, des ciseaux, mais l’aura d’une fleur barbouillée.

La moufette à l’aura de rose.

Salut! Stie d’sale!

P.S.: On t’aimait parce que tu n’avais pas que des mains… Tu avais appris, et l’avait bien dit : «C’est parce que tu es à genoux qu’ils sont grands».

_________________________________________________________

Quelques falardises, au hasard :

Jacques Hébert, socialiste à voiture de sport; Rabinovitch, président de Radio-Vichy; Monseigneur Steven Guilbault; le Père Hubert Reeves; le Cardinal Bernard Voyer; les Cowboys mélangés; l’autre mongol à barbiche, Suzuki, Kawasaki, Yamamoto ou quelque chose du genre venu à Montréal nous faire la morale in English only; les collabos de Gesca; l’unifolié, un pavillon de complaisance ; les intellectuels à gages de Paul Desmarais; les Japonais, à Montréal, nous polluent la vue et le cerveau; Jacques Godbout fait le jars à la radio de Christiane Charrette; Boom Desjardins, une jolie tête de ruminant domestiqué; la grosse Nathalie à junior qui n’est pas sans rappeler Soeur Marie de la Transpiration des Saints Pieds de Jésus; Lysiane Gagnon, une pitoyable blondasse; la colorée gouverneure générale et la grande tarte à Lafond; mon ami Dieudonné; Patrick Lagacé, le blagueur de La Presse (suivi d’une violente bordée d’insultes impubliables car diffamatoires); le professeur Lauzon, de la marde de gauche; la grosse Bazzo; René-Homier Roy et son parterre de mémés-sur-le-retour-d’âge; Odile Tremblay, une petite gueule pincée de Madame-bien-élevée-de-la-Haute-Ville; Robert Lévesque, le pape de la critique insignifiante pour enfants de choeur attardés; Amir Kadhir et son houdinisme idéologique; Françoise David et son catalogue de bons sentiments; alouette…

DIDIER FESSOU, LE SOLEIL, PIERRE?FALARDEAU. Rien n’est plus précieux que la liberté et l’indépendance, vlb éditeur, 264 pages

27 Commentaires

Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

Hiphop et Orchestre symphonique pop de Montréal

Raymond Viger Dossier Culture

ospm_big_thumb Pour soutenir le Café-Graffiti et son intervention auprès des jeunes, Reflet de Société organise un événement-bénéfice. Une soirée originale avec l’Orchestre symphonique pop de Montréal (OSPM).

Pourquoi Concerto en aHÉROSol? Concerto pour la musique symphonique. HÉROS parce que l’orchestre va interpréter des musiques de films de héros et de super-héros. aHÉROSol pour faire le lien avec les canettes aérosol.

aherossol_canette_argent_copie[1] Pour rajouter une touche d’originalité (et un coefficient de difficultés), pendant que les 50 musiciens de l’OSPM s’exécuteront, une chorégraphie sera présentée avec des Breakdancers.

Je ne pouvais pas organiser un événement avec un orchestre symphonique sans y impliquer la culture Hiphop. Pour ceux qui avaient assister à notre événement Choc des cultures présenté avec le Festival Orgue et couleurs en 2006, oui, l’église St-Jean Baptiste sera décorée avec des toiles des artistes graffiteurs, comme nous l’avions fait avec l’église St-Nom-de-Jésus.

L’OSPM sera dirigé par Mark Dharmaratnam.

Une date à bloquer à votre agenda: le 28 novembre 19:30 heures. Un spectacle inédit qui mérite d’être écouté. Pour le plaisir d’entendre et de voir 50 musiciens et 7 breakdancers. Pour le plaisir de soutenir le Café-Graffiti. Pour le plaisir d’être présent à la seule représentation de ce mélange symphonitftfque et culture Hiphop. Le tout se déroulera à l’église St-Jean Baptiste, rue Rachel, près de St-Denis.

Le prix des billets inclus les taxes.

  • Enfant ( 0 à 12 ans) 20$
  • Admission générale 45$
  • Privilège 75$
  • VIP 100$

Les billets suivant incluent une réception après le spectacle pour rencontrer les principaux artisans de ce spectacle avec un sac rempli de souvenirs de cet événement spécial:

  • Partenaires 250$
  • Commanditaires 500$
  • Commanditaires VIP 1000$

Pour l’achet de vos billets du Concerto aHÉROSol, par téléphone au (514) 256-9000, sur le site Internet de l’organisme ou encore sur le Réseau Admission. Pour soutenir notre travail auprès des jeunes, vous pouvez aussi faire un don sur Paypal.

Merci pour votre soutien. Merci de faire parvenir cette invitation à tous vos amis sur Facebook, Twitter, vos blogues…

Merci à Pat White, La Fêlée et aux 7 du Québec pour la visibilité de cet événement.

Informations sur la mise en scène de Pierre Gagnon.

Dévoilement du logo du concerto en aHÉROSol.

Autres textes sur Culture

Can you jam? Can you rock

Manon Barbeau et la Wapikoni mobile

Call Out Back to school

Underpressure 2010, convention internationale graffiti

Samajam, le bonheur des percussions

Démolition de l’échangeur Turcot et lutte citoyenne

1 commentaire

Classé dans Actualité, Raymond Viger

Plaidoyer pour l’art contemporain

Mon confrère Yan Barcelo a, six fois plutôt qu’une, exposé sur Les 7 du Québec tout le mal qu’il pensait, et de l’art contemporain, et des institutions qui le supportent ( SIDA de civilisation – Les arts : Partie 123456). Et l’idéateur de ce blogue, Pierre JC Allard, a résumé sa pensée par ce qui va suivre :

la musique concrète est une forme de bruit particulièrement désagréable, et une bonne part de ce qui est accroché aux murs du Musée d’Art Contemporain est du niveau de la Période Jaune de mes enfants, c’est à dire celle où ils mouillaient encore occasionnellement leurs couches

Je ne peux pas faire autrement que de leur répondre, au moins minimalement, puisque je suis de l’autre côté de la clôture : étant Bachelier ès Art Plastique, ayant autrefois parfait une démarche singulière que l’on pouvait imbriquer dans la catégorie « art contemporain », et étant bien sûr un amateur dudit art, encore aujourd’hui.

À la base, je vois l’art dans une perspective historique, donc il me semble normal que les démarches des artistes tendent à se répondre, ce qui donne comme résultat que le public se retrouve souvent à la remorque, j’en conviens. Mais la question principale est : est-ce qu’il serait souhaitable de freiner la créativité des artistes parce que la majorité du public ne comprend pas (ou plutôt, ne veut pas comprendre) leurs oeuvres?

L’argument principal de Yan Barcelo tient dans le fait que l’art contemporain est beaucoup subventionné, donc qu’il devrait être redevable du public qui contribue par ses deniers. Comme réponse, j’ai le goût de faire un parallèle avec la recherche scientifique via les deux premiers paragraphes de la fiche « Financement de la recherche » sur Wikipédia :

Les activités de recherche scientifique, et particulièrement de recherche fondamentale, ne peuvent pas garantir une rentabilité commerciale à court ou moyen terme. Elle ne peut donc que marginalement être financée dans la cadre de la loi du marché en attirant des investisseurs au sens classique du terme.

Les États ont donc développé des systèmes spécifiques de financement pour ces activités, qui peuvent faire intervenir aussi bien des fonds publics que privés. Ces modes de financement doivent être adaptés à l’exigence d’autonomie de la science, et soulèvent le problème de l’évaluation de la pertinence des travaux effectués.

C’est tout à fait comme ça que je vois le financement étatique de l’art contemporain (cela, sans faire entrer là-dedans le débat de société concernant la place de l’État dans nos vies…). Pourquoi les résultats des recherches des artistes seraient-ils moins importants que celui des scientifiques? Parce qu’ils ne sont pas du domaine de l’utilitaire? Je suis bien d’accord que l’apport des artistes à la société est beaucoup moins palpable, surtout quantifiable, mais qui ira jusqu’à dire sérieusement qu’il est complètement nul?

Parfois, je me dis que j’aurais dû noter le nombre de fois où j’ai vu des influences de l’art contemporain dans des domaines comme le graphisme, la déco, la mode, même le style de vie, le web, et j’en passe. Et j’espère ne pas être le seul à le remarquer. En fait, je pense que je ne le note pas parce que je suis bien, contrairement aux détracteurs, avec le fait que l’art contemporain fait partie de la vie, conjoncturellement, qu’il n’est qu’une dénomination permettant de pointer l’art vivant aujourd’hui, et non pas un complot pour empêcher les vrais artistes de s’exprimer!

Pour terminer avec le problème de l’inaccessibilité des oeuvres, il n’y a que l’éducation pour le régler. Quand on pense qu’à l’époque où les impressionnistes commençaient à déconstruire la représentation, la majorité n’y voyait que des gribouillages, et aujourd’hui, c’est ce que les gens aiment, même que les peintres « populaires » répètent inlassablement la même formule. Est-ce que l’art contemporain serait alors un art pour le futur? Si la réponse est oui, moi je pense que le futur, c’est maintenant!

(Photo : oeuvre de Sam Jinks, trouvée sur Mange mon blog.)

Ajout :

Si le sujet vous intéresse plus amplement, Simon Dor a publié un billet où il réfute les arguments de Yan Barcelo : http://www.simondor.com/blog/2009/07/lart-contemporain-nest-pas-un-sida-de-civilisation.html

37 Commentaires

Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

La culture sans taxe

L’enthousiasme manifesté par certains dans les milieux culturels quant à la promesse libérale d’exempter les produits culturels québécois de la TVQ révèle la profondeur du malaise que ceux-ci traversent. Il y a nettement confusion des genres. Rappelons que les Québécois ont prouvé à maintes reprises qu’ils peuvent manifester autant d’enthousiasme envers des artistes et des œuvres d’ici que d’ailleurs, peu importe la différence dans les prix sur le marché, pour peu que cela les intéresse. Mais la cultur, est beaucoup plus qu’un chiffre de vente et c’est là où le bât blesse.

Ce qu’il y a de pervers dans l’idée de détaxer les produits culturels québécois, c’est de laisser entendre que l’industrie culturelle québécoise d’ici n’a pas tant besoin de soutien par les contribuables que de soutien par les consommateurs. Par opportunisme politique, on oublie que la culture est un objet hybride, en partie bien public qui contribue au mieux-être de la société, en partie bien privé consommable qui contribue à l’enrichissement d’une branche industrielle de cette même société.

La culture n’est pas seulement, je dirais même pas principalement, un produit «Fait au Québec» ou «Made in USA». Elle est d’abord un besoin fondamental de toute société.

Que certains artistes s’enrichissent, que certaines entreprises culturelles soient un succès qui retentit même au-delà de nos frontières, cela est excellent. Par contre, il y a des œuvres moins commercialisables ou même pas du tout commercialisables, il y a aussi des auteurs et même des artistes qui rejoignent des publics restreints, qui n’en sont pas moins essentiels.

Si l’on se fie à certains matamores, ces œuvres, ces auteurs, ces artistes, ne devraient pas être subventionnés. L’idée de rendre les produits culturels plus concurrentiels en diminuant leur prix à la caisse par rapport aux produits culturels étrangers va exactement dans la même ligne de pensée. Ce qui compte pour tout ce beau monde, c’est le chiffre d’affaires. Hors du guichet point de salut.

Stanley Paen a bien résumé, en 2005, tout le MAL à la culture qui résulte d’une telle approche : «partout, on suit le courant néolibéral, on parle de profits, d’entreprises culturelles, d’industries culturelles. (…) Le néolibéralisme objectivise tout, et la culture à ses yeux est un objet, une marchandise. Elle n’est plus aussi précieuse, un surplus d’âme ou ce qui nous définit – et ce, quoi qu’ils en disent dans leurs discours. Il faut se battre contre cette objectivation de la culture.» (Statut de l’artiste et financement de la culture.)

Les analyses sur les retombées économiques de la culture ne manquent pas. Celles sur les retombées sociales ou psychosociales sont beaucoup plus rares (un exemple de ces retombées sociales est celles qu’engendre l’ASCO, une entreprise montréalaise d’économie sociale en culture).

Si nous reconnaissions d’abord la culture comme processus de médiation, «au cœur des rapports entre les membres d’une collectivité et le monde qu’ils construisent» (Jean Caune, La médiation culturelle : une construction du lien social), peut-être pourrions-nous alors en saisir toute l’importance en tant que productrice de ce qui donne un sens à la vie en société.

Le paradoxe de la culture non commerciale qui refuse de jouer le jeu du marché, qui se veut à la limite marginale par rapport à la sphère marchande, c’est qu’elle peut contribuer à sortir des groupes et individus de la marginalité. Ce n’est pas pour rien que les travailleurs sociaux utilisent l’art dans leurs pratiques favorisant l’insertion sociale.

Même pour le «citoyen ordinaire», la réduction de la culture à sa consommation est dangereuse. Le dispositif social et technique qui peut donner lieu à la mascarade du 8 décembre prochain ne repose-t-il pas précisément sur cette culture de consommation où tout fluctue selon l’offre et la demande? Le «nouveau Charest» est sur toutes les tablettes, tandis que le Marois se vend mal et que le Dumont a l’air d’un fromage atteint de listériose que les électeurs s’apprêtent à jeter à la poubelle. Nous referions le même exercice dans six mois que cela pourrait tout aussi bien être l’inverse.

Au contraire, la culture qui se veut à la fois lieu et occasion de regard critique sur la société, est présentée comme un luxe que nous ne pouvons plus nous payer. Tellement plus nous payer que s’est en privant l’État de revenus qu’on prétend soutenir la culture. La vérité, c’est qu’elle est dangereuse.

Plusieurs artistes ont vite réalisé qu’il n’y avait pas de quoi applaudir dans la promesse libérale. Mais le MAL était fait.

Jean Caune sera parmi la trentaine d’intervenants du Canada, d’Espagne, des États-Unis, de France et de Grande-Bretagne qui convergeront vers Montréal les 4 et 5 décembre prochain, à l’occasion du 5e forum international sur l’évolution des pratiques de démocratisation de la culture au Québec et dans le monde.

2 Commentaires

Classé dans Michel Monette

Messageries de presse Benjamin achètent Diffusions Raffin: impact sur les auteurs Québécois

roman de cheminement croissance personnelle apprendre à s'aimer Messageries de presse Benjamin achètent Diffusions Raffin: impact sur les auteurs Québécois

Raymond Viger Dossiers Médias et publication, Culture

Changements drastiques dans le monde de l’édition, Diffusions Raffin, un distributeur de livres indépendant vient d’être acheté par Messageries de presse Benjamin. Quel est l’impact d’une telle transaction sur les auteurs québécois?

Notre organisme communautaire, le Journal de la Rue, a réussi depuis les 16 dernières années à publier des livres de cheminement personnel, des guides d’intervention, des  livres de poésie urbaine de jeunes auteurs par  l’intermédiaire de son projet les Éditions TNT.

Pour rendre les livres disponibles aux libraires du Québec, Les Éditions TNT avaient une entente de distribution avec Diffusions Raffin, un distributeur indéperecueil de pensées à méditer pour apprendre à mieux se connaîtrendant, spécialisé dans le genre de livres que les Éditions TNT publient. Changement majeur, Messageries de presse Benjamin, spécialisé dans la distribution de magazines, achètent Diffusion Raffin. Sans parler aux éditeurs, Messageries de presse Benjamin, intéressés que par les chiffres de vente, décident de faire du ménage  et ne conserver que les éditeurs qui peuvent produire des chiffres. Les petits éditeurs communautaires comme les Éditions TNT se retrouvent donc à la rue, sans distributeur pour offrir le  service aux libraires.

Au Québec, il n’est pas facile d’éditer des livres. La  concentration de plus en plus grandes des différents intermédiaires ne facilitent pas le travail d’édition et sa diversité. Parce que les grands intermédiaires veulent des chiffres. Des résultats de vente rapide. Des livres qui se vendent. Et quand les chiffres n’y sont pas, on met le tout à  la poubelsuicide se suicider crise suicidaire prévention interventionle. Le mot d’ordre est simple et se limite à la rentabilité court terme.

Après avoir été représenté par Diffusions Raffin pendant 16 ans, Messageries de presse Benjamin n’a pas été très cavalière dans sa façon de mettre à la rue un éditeur  communautaire. Un libraire qui veut commander un des livres des Éditions TNT et qui appelle Diffusions Raffin se fait transférer chez Messageries de presse Benjamin pour se faire répondre qu’ils ne représentent pas les Éditions TNT. Ils  auraient pu au moins laisser nos coordonnés pour que les  libraires nous contactent.

Nous avons fait plusieurs publicités et représentations dans notre magazroman de cheminement croissance personnelle apprendre à s'aimerine Reflet de Société, sur l’Internet et même lors de l’émission Vie de couple à TQS pour annoncer fièrement que nos livres étaient disponibles dans toutes bonnes librairies. En espérant que celles-ci pourront nous retracer dans le méandre de la concentration des intermédiaires.

En perdant un distributeur indépendant comme Diffusions Raffin, quel en sera l’impact sur les petites maisons  d’édition au Québec et sur les auteurs qu’elles  représentent? Nous verrons dans les prochaines années. Une chose est certaine, ce n’est pas un événement qui va faciliter notre travail.

Les Éditions TNT vont s’auto-diffuser pour rendre disponible ses livres aux libraires. Je laisse les coordonnés aux libraires qui nous cherchent. Ces coordonnés sont les même que celles que le public avaient qui veut commander nos livres:

Éditions TNT

4233 Ste-Catherine Est, Montréal, Qc. H1V 1X4

Tél. (514) 256-6900 Fax: (514) 256-9444 courriel: journal@journaldelarue.ca

Merci à nos lecteurs qui nous soutiennent depuis maintenant 16 ans. Merci aux libraires qui vont continuer de nous représenter.

6 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, Raymond Viger

Une murale en l’honneur de Freddy Villanueva

Une murale en l’honneur de Freddy Villanueva

Raymond Viger Dossier Montréal-Nord, Gang de rue

Suite au décès de Freddy Villanueva et des émeutes survenus dans Montréal-Nord, plusieurs membres fréquentant le Café-Graffiti ont été touché par les événements.

Certains demeurent à Montréal-Nord, d’autres demeuraient à Montréal-Nord avant de venir habiter dans Hochelaga-Maisonneuve, plusieurs comptent parmi leur cercle mural_graffiti_arpi_l d’amis des gens de Montréal-Nord. Entre Hochelaga-Maisonneuve et Montréal-Nord, il n’y a aucune muraille de Chine qui empêche les jeunes de circuler. De plus, plusieurs jeunes sont animés par la culture Hip Hop, une culture urbaine et underground qui n’a pas de frontière.

Un artiste du Café-Graffiti, Hérésy est venu me rencontrer. Lui-même immigrant du Chili, a été particulièrement touché par le décès de Freddy Villanueva. Il s’est offert pour réaliser une murale bénévolement. Le Café-Graffiti étant prêt à soutenir financièrement la réalisation de celle-ci.

Avec toute la pression et le deuil que la famille Villanueva traverse, je n’ai pas voulu accabler la famille et les proches de Freddy Villanueva. J’ai profité de l’occasion pour parler avec Christine Black, de l’organisme Escale 13-17 et qui est une des responsables du mouvement communautaire Solidarité Montréal-Nord. Ce regroupement d’organismes communautaires a le mandat de concerter les actions qui seront réalisées à Montréal-Nord.

Solidarité Montréal-Nord a bien apprécié le geste et a endossé la réalisation de cette murale. Cependant, nous ne voulons pas nous limiter à ne faire qu’une murale. Sa réalisation va s’intégrer dans un processus de consultation avec le quartier et la communauté.

Pour cette consultation, un intervenant accompagnera l’artiste pour parler directement avec les citoyens pour trouver le meilleur lieu et la meilleure conception pour que cette murale représente la communauté et ses besoins.

Pour nous mettre à la fine pointe de la technologie, les blogues serviront aussi à la consultation. Les gens concernés par la réalisation de cette murale, c’est-à-dire les citoyens de Montréal-Nord pourront laisser leurs commentaires et leurs réflexions sur le processus qui s’entame. De notre côté, le blogue permettra de donner l’information sur la réflexion en cours et de la rendre publique.

Nous attendons impatiemment vos commentaires sur la réalisation de cette murale pour Montréal-Nord.

Autres textes sur Gang de rue

Les filles dans les gangs de rue

Genèse d’un gang de rue

Les jeunes nous parlent sexe et gang de rue

Rap et gangster rap

Gangster rap

2 Commentaires

Classé dans Actualité, Raymond Viger

Présent!

Si vous ne me connaissez pas encore, je me présente, Renart L’éveillé, personnage qui épand ses idées par les mots sur le web depuis environ une année et la moitié d’une autre. J’ai accepté avec grande joie l’invitation de Pierre JC Allard de me joindre à ce groupe de blogueurs, qui tournera autour de la politique, sujet très, mais très vaste, et surtout très vague, si on ne se concentre pas trop sur sa mécanique, et ses potins…

Étant donné que la liberté me pousse à écrire sur tous les tons et beaucoup de sujets, cela sera mon nouveau défi hebdomadaire. Et j’adore travailler avec le carcan souple de ce genre de projet, qui fait converger la pensée multiple, éparpillée, comme notre monde.

Je me trouve ici bien plus par curiosité que parce qu’on m’y a invité, ou parce que je m’y dirigeais objectivement. C’est la beauté du hasard qui semble faire se placer les événements. Je ne suis donc pas un spécialiste et si j’en suis un, c’est seulement en art, de par la preuve de mes diplômes. Mais qui pense qu’un artiste ne peut pas avoir d’avis sur la politique, ce domaine qui entre autres domine? Je me classifierai donc seulement comme citoyen conscient de l’être, et bon amant de l’humanisme, dans son sens le plus relationnel, envers tout ce qui entoure l’aventure humaine.

Donc, voilà un peu où je me trouve, s’il faut me placer quelque part d’assez flou. La politique n’est pas très loin de la philosophie et j’aime bien faire résonner mes pensées entre ces deux pôles. Les quelques textes plus bas vont de ce côté, si j’ai assez réussi à vous mettre l’eau à la bouche!

2 Commentaires

Classé dans Renart L'Eveillé