J’ai toujours eu un préjugé favorable envers le bouddhisme étant donné qu’on me l’a toujours pointé comme étant « une philosophie plutôt qu’une religion ». Oui, vous le savez, je suis un condensé de mauvaise foi… Quoi qu’il en soit, le chef spirituel actuel du bouddhisme, le dalaï-lama, m’a fait déchanter dernièrement en prenant la part des religions et en repoussant d’autant la liberté d’expression :
Je comprends tout à fait son point, mais je me demande où se trouve la ligne entre pointer le débordement extrémiste d’un fidèle d’une religion – en soulignant obligatoirement celle-ci – et « condamner en bloc » cette religion? En serons-nous bientôt à demander aux médias d’exclure toute référence à la religion quand il est question d’un attentat terroriste, par exemple? D’autant plus qu’il y a divers degrés entre le fidèle modéré et l’extrémiste, et qu’il y a les paroles et les actes comme possibilités d’expressions de la dévotion, positivement ou négativement. J’ai l’impression qu’on tente de contenir la critique envers les manifestations du religieux dans un espace aussi propre que ce que tentent de nous imposer par la publicité les fabricants de produits domestiques : l’ultime stérilité. J’en comprends aussi qu’il est question de respect. Mais serait-ce que le respect est unilatéral?
Parce que la critique envers le phénomène religieux ne se résume pas à pointer les manifestations extrémistes. Elle est globale. Voudrait-on alors lui couper l’herbe sous le pied en passant par le chemin facile, celui de condamner ceux qui réprouvent les « fidèles qui portent en eux les germes de sentiments destructeurs »? Et, par ricochet, de bannir l’ensemble de l’oeuvre, comme le souligne Mathieu Bock-Côté : de tout bonnement enlever « Le droit au blasphème »?
Il ne faut pas oublier que les propos du dalaï-lama ont eu comme écrin la Deuxième conférence mondiale sur les religions du monde où on jetait dans la mare de la Déclaration universelle des droits de l’homme la proposition d’un nouvel article, 12.4, qui se lit comme suit :
Chacun a le droit que sa religion ne soit pas dénigrée dans les médias ou dans les maisons d’enseignement.
Cette idée porte sans aucun doute pour moi la signature du fondamentalisme. Parce qu’elle fait la promotion de l’idée que la religion est fondamentale à l’humain, ce avec quoi je suis profondément en désaccord. Et le chemin n’est pas loin pour laisser de côté les droits des areligieux… C’est même implicite. On a beau essayer d’échafauder une structure démontrant que l’athéisme est une religion, il n’en est rien. Il est question d’absence, il est question d’opposition claire, si bien sûr on peut toujours s’entendre sur le sens des mots. L’agnostique, l’antireligieux, l’irréligieux, l’impie, l’incroyant, le non-croyant n’auraient pas ce droit, puisque son existence même est en soi du dénigrement.
Mais il n’est pas tellement besoin d’un nouvel article de la Déclaration universelle des droits de l’homme pour bâillonner. Les exemples fusent, et pas seulement du côté musulman, et pas seulement du côté critique. L’exemple qui suit est à classer dans l’anodin (et elle est classée sur Cyberpresse dans la section « Insolite »), et pourtant…
Poster un lien vers un site « haineux » fera de vous un criminel
Poster un lien vers un site « haineux », même si c’est fait anonymement ou sans être conscient que le site en question contient du matériel jugé comme étant « haineux », risque fort bien d’être un crime, selon le nouveau projet de loi de Stephen Harper.
Le problème est que ce qui est défini comme étant « haineux » demeurera toujours aussi vague que la guerre contre le « terrorisme ». Quiconque devient un peu trop critique du Système est susceptible d’être déclaré un potentiel terroriste par les autorités. Bien évidemment, les sites pro-palestiniens font partie du lot, classés parmi les « sites haineux ». On peut alors comprendre que nous assistons à une démolition contrôlée de notre liberté d’expression et de nos droits fondamentaux.
Bien sûr, le motif semble noble en voulant punir le langage haineux, raciste et xénophobe, mais les conséquences et risques de dérapages légaux dans la réalité, ainsi que le but ultime réel, sont des plus graves.
Voici le projet de loi omnibus sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur de Stephen Harper et qui sera introduit bientôt pour être voté au Parlement canadien. D’après le site officiel du parlement canadien:
http://www.parl.gc.ca/About/Parliament/LegislativeSummaries/bills_ls.asp?ls=c51&source=library_prb&Parl=40&Ses=3&Language=E#a8 2 Description et analyse
2.1 Modifications au Code criminel
2.1.1 Modernisation des infractions 2.1.1.1 la propagande haineuse (articles 4 et 5) Les infractions de propagande haineuse doivent être commises contre un «groupe identifiable». L’article 4 du projet de loi ajoute «l’origine nationale» à la définition de «groupe identifiable» (8). L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, par exemple, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché.
Le problème est que sous le gouvernement majoritaire de Harper, qui est extrêmement influencé par la droite pro-sioniste, les campagnes de boycott et de désinvestissement d’Israël et de ses produits, l’étiquette d’État d’apartheid et la critique des actes et de la politique étrangère israélienne, sont vertement condamnés et considérés comme étant « antisémite ». En fait, la critique de l’idéologie politique et des actes perpétrés sous son égide qui peut être tout à fait légitime, tend à être considérée comme haineuse et antisémite. On cherche à faire des amalgames entre l’antisionisme et l’antisémitisme, embrouiller la frontière entre l’idéologie politique et une religion.
Le Canada sous influence
À voir et à revoir – le documentaire produit par Radio-Canada:
Le projet de loi sur le crime rendrait illégal l’anonymat et les hyperliens au Canada
Soumis par Erin Brown-John, le jeu, 12/05/2011 – 00:12
Anonymat et hyperliens seront-ils illégaux au Canada?
Un nouveau projet de loi sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur laisse penser qu’ils pourraient le devenir. Le projet de loi, un des nombreux prévus pour être présentés au Parlement, imposerait de nouvelles limites sur la création d’hyperliens vers des contenus considérés comme illégaux ou à l’aide d’un pseudonyme en ligne.
En surface de l’idée paraît ridicule. Ces deux choses sont essentielles pour faire de l’Internet ce qu’il est – un véhicule pour le dialogue centré sur les citoyens et le partage d’informations. Certes, le gouvernement n’adopterait jamais une telle position!
Mais au cours de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a clairement indiqué qu’il avait l’intention de faire adopter une série de projets de loi sur la criminalité à l’intérieur ses 100 premiers jours de son mandat. Ces projets de loi comprennent, entre autres choses, la permission au gouvernement d’accroître son pouvoir de surveiller vos activités en ligne. Ils comprennent également une disposition qui pénalise les gens pour des liens vers du contenu qui est considéré comme un «discours haineux» et pour avoir utilisé des noms qui protègent leur anonymat en ligne.
Ces lois visent à donner plus de pouvoirs aux policiers pour lutter contre le discours haineux et le harcèlement, mais comme l’indique l’article récent de Macleans, elles sont mal écrites et vagues, laissant beaucoup trop de place à interprétation.
Bien que la propagation de la haine ne doive absolument pas être tolérée, ce projet de loi mis sur le crime ne fait pas de distinction entre les personnes qui répandent la haine et celles qui la commentent. Ne devrait-il pas être de notre droit en tant que citoyens d’être en mesure de commenter les choses, indépendamment de leur contenu? Restreindre notre capacité à le faire constitue une violation grave de notre liberté d’expression.
Tel qu’il est écrit, le projet de loi sur la criminalité nous tient responsable pour les actions d’autres personnes. Le contenu des sites Internet change tout le temps. Ce à quoi vous reliez un jour donné pourrait contenir des propos haineux le lendemain, et vous n’avez aucun contrôle sur ce contenu.
Ce projet de loi inhibera le dialogue qui doit avoir lieu dans notre société et punira les gens pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.
Les Canadiens ont besoin d’un Internet axés sur les citoyens et abordable, qui leur permet de parler ouvertement des enjeux qui comptent pour eux. Il est clair que ces nouveaux projets de loi sur le crime nous conduisent dans la mauvaise direction.
C’est pourquoi il est si important de cultiver notre communauté Pro-Internet et de continuer à faire pression sur le gouvernement afin de promouvoir un Internet ouvert et abordable qui sert le public. Ensemble, nous pouvons tenir le gouvernement responsable et l’internet gratuit.
Il est dit que le prix de la liberté est la vigilance éternelle et c’est tout aussi vrai aujourd’hui, après la victoire des conservateurs, que cela l’était avant.
Je suis sûr que certains partisans conservateurs ont dansé dans les rues en chantant Let Freedom Reign (« Laissons la liberté régner »), mais de faire un acte de foi envers un parti politique c’est de la foi aveugle.
Le gens qui sont au pouvoir sont ceux dont nous devrions souvent en fait avoir le plus peur, sans nom, des bureaucrates anonymes au pouvoir immense d’établir des règlements qui peuvent être impossible à renverser. Et puisque nous ne votons pas pour eux, ils n’ont aucune raison de nous craindre.
Les politiciens ne mènent pas vraiment la danse, ils donnent simplement des directions et j’espère que les bureaucrates le comprennent.
Nous espérons que nos élus agissent en superviseurs en notre nom, mais nous ne pouvons pas compter sur eux.
Si vous ne voulez pas que des lois intrusives viennent s’immiscer dans nos vies, si vous ne voulez pas que votre liberté s’érode, alors c’est à vous de monter la garde.
Les Conservateurs prévoient introduire, lorsque la Chambre reprendra ses travaux, un projet de loi omnibus du crime qui comprend l’ensemble de leur législation précédente en une seule loi.
Le projet de loi est présenté comme s’il devait permettre à la police de traquer et de mettre la main au collet des pervers qui font circuler de la pornographie impliquant des enfants et leur permettre de mettre à jour leurs techniques de surveillance pour traiter avec le monde informatique en constante évolution dans lequel nous vivons.
Ça m’a l’air bien. Qu’est-ce qui pourrait y avoir de mal à cela?
En fait, il n’y a rien de mal avec cette partie, mais il y a beaucoup à s’inquiéter en ce qui concerne ce qu’ils proposent de faire contre les crimes haineux.
Le projet de loi prévoit de criminaliser le fait de poster un lien vers un site Web qui diffuse de la haine.
Voici ce que la Bibliothèque du Parlement dit à propos du projet de loi sur son site Internet: «L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché, par exemple. «
Pour avoir simplement posté un lien vers un site Web affichant du matériel que quelqu’un d’autre juge odieux, vous pourriez aller en prison pour deux ans et être marqué comme étant un criminel.
La police de l’Internet. Seulement au Canada.
Il ne s’agit pas de protéger les gens contre un génocide ou même des menaces de mort, la façon dont la loi est écrite aujourd’hui est beaucoup plus large.
«Quiconque communique des déclarations, autrement que dans une conversation privée, fomentant volontairement la haine contre un groupe identifiable est coupable. »
Il y a aussi la question épineuse de savoir qui décide de ce qui est « haineux »?
Est-ce que le site web promouvant la Semaine de l’Apartheid Israélien, qui occupe aujourd’hui une place importante sur les campus universitaires partout au Canada, va mener des gens en prison? Qu’en est-il des messages postés sur le web concernant le génocide des Arméniens, que ces derniers blâment sur les Turcs bien que les Turcs le contestent?
Il s’agit d’une proposition ridicule qui n’a pas lieu d’être dans un pays qui prétend chérir la liberté d’expression.
Nous avons l’habitude de dire: « Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire ». Maintenant il semble que la société canadienne croit « Je désapprouve ce que vous dites et je vais vous poursuivre en justice. »
Les conservateurs de Stephen Harper ont remporté la majorité lundi, ils peuvent passer ce projet de loi sans avoir recours à l’appui de tout autre parti. Mais ils ont encore besoin de votre soutien et de vos dons et le public canadien devrait leur dire qu’ils auront ni l’un ni l’autre s’ils mettent de l’avant des projets de loi comme celui-ci qui attaque la liberté.
Pour exprimer votre désapprobation, voici quelques courriels pour les rejoindre: Harper.S @ parl.gc.ca Layton.J @ parl.gc.ca Rae.B @ parl.gc.ca
et info@greenparty.ca
Vous pouvez également leur envoyer par la poste… et, à votre député parlementaire à l’adresse: Parlement du Canada, Ottawa, Ontario K1A 0A9. Aucun postage n’est nécessaire!
Le lien pour la liste mise à jour des membres du parlement est ici.
……………..
Voici le texte intégral du Protocole d’Ottawa qui explique que l’antisionisme c’est de l’antisémitisme.
… tel que publié à la fin de la réunion d’hier de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme.
Le Protocole d’Ottawa sur la lutte contre l’antisémitisme
Préambule
Nous, représentants de nos parlements respectifs à travers le monde, réunis à Ottawa pour la deuxième Conférence et sommet de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme, soulignons et réaffirmons la Déclaration de Londres sur la lutte contre l’antisémitisme comme un modèle de document pour la lutte contre l’antisémitisme.
Nous craignons que, depuis la Conférence de Londres en Février 2009, il continue d’y avoir un accroissement dramatique des crimes de haine antisémites et des attaques ciblant des juifs et des biens, et institutions religieuses juives, éducatives et communautaires.
Nous restons inquiets de l’antisémitisme génocidaire sanctionné par l’État et des idéologies extrémistes rattachées. Si l’antisémitisme est la plus vivace des haines, et le génocide le crime le plus horrible, alors la convergence de l’intention génocidaire incarnée dans l’idéologie antisémite est la plus toxique des combinaisons.
(…)
Nous sommes alarmés par l’explosion de l’antisémitisme et la haine sur Internet, un médium essentiel pour la promotion et la protection de la liberté d’expression, la liberté de l’information et la participation de la société civile.
Nous sommes préoccupés par l’échec de la plupart des Etats participants de l’OSCE à mettre pleinement en œuvre les dispositions de la Déclaration de Berlin de 2004, y compris l’engagement à:
«Recueillir et conserver des informations et de statistiques fiables sur les crimes antisémites, et autres crimes haineux, commis sur leur territoire, rapporter périodiquement ces renseignements au Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme de l’OSCE (BIDDH), et rendre cette information accessible au public. »
Nous sommes préoccupés par les signalements d’incidents antisémites sur les campus, comme les actes de violence, violence verbale, de l’intolérance liée au rang, et les agressions contre ceux qui sont attachés à la liberté d’investigation, sapant ainsi les valeurs fondamentales universitaires.
Nous renouvelons notre appel aux gouvernements nationaux, aux parlements, aux institutions internationales, aux dirigeants politiques et civiques, aux ONG et à la société civile à affirmer les valeurs démocratiques et humaines, à bâtir des sociétés fondées sur le respect et la citoyenneté et à lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme et toutes les formes de discrimination.
Nous réaffirmons la définition de travail de l’EUMC – maintenant l’Agence des droits fondamentaux (FRA) – de l’antisémitisme, qui énonce que:
« Des exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, les écoles, les lieux de travail, et dans la sphère religieuse pourraient, en tenant compte du contexte global, inclure, mais ne pas être limités à:
+ Appeler à, soutenir, ou justifier de tuer ou blesser des Juifs au nom de l’idéologie radicale ou d’une vision extrémiste de la religion.
+ Faire des allégations fallacieuses, déshumanisantes, diabolisantes, ou stéréotypées sur les juifs en tant que tels ou la puissance des Juifs collectivement – telles que, tout spécialement, mais pas exclusivement – le mythe d’une conspiration juive mondiale, ou de juifs contrôlant les médias, l’économie, le gouvernement ou d’autres institutions de la société.
+ Accuser les juifs comme peuple d’être responsables des méfaits réels ou imaginaires commis par une seule personne juive ou d’un groupe, ou même pour des actes commis par des non-Juifs.
+ Nier la réalité, l’ampleur ou les mécanismes (les chambres à gaz) ou l’intention du génocide du peuple juif aux mains du national socialisme et de ses partisans et ses complices au cours de la Seconde Guerre mondiale (la Shoah).
+ Accuser les juifs en tant que peuple, ou Israël en tant qu’Etat, d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste.
+ Accuser les citoyens Juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou envers les priorités alléguées des Juifs du monde entier qu’envers les intérêts de leur propre nation.
Des exemples de façons dont l’antisémitisme se manifeste à l’endroit de l’État d’Israël en tenant compte du contexte global pourraient inclure:
+ Appliquer un double standard (deux poids deux mesures) en exigeant d’Israël un comportement n’est attendu ni requis de toute autre nation démocratique.
+ Utiliser les symboles et des images associées à l’antisémitisme classique (par exemple la mise en accusation des Juifs pour avoir tué Jésus ou le « libelle de sang », c-à-d le meurtre rituel) pour caractériser Israël ou les Israéliens.
+ Comparer la politique israélienne actuelle à celle des nazis.
+ Tenir les juifs collectivement responsables des actions de l’État d’Israël
Cependant, la critique de l’État d’Israël similaire à celles portées contre tout autre pays ne peut pas être considérée comme antisémite.
Soyons clairs: La critique d’Israël n’est pas antisémite, et ce serait une erreur de dire cela. Mais singulariser Israël pour en faire l’objet d’une condamnation et d’un opprobre sélectif – et à plus forte raison nier son droit d’exister ou chercher sa destruction – est discriminatoire et haineux, et ne pas le dire serait malhonnête.
Les membres de la réunion du Parlement à Ottawa s’engagent à:
Appeler nos gouvernements à respecter les engagements internationaux sur la lutte contre l’antisémitisme – comme les Principes de l’OSCE de Berlin – et collaborer avec l’Organisation des Nations Unies à cette fin. Dans les termes utilisés par l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, « Il est […] dit à juste titre que l’Organisation des Nations Unies est née des cendres de l’Holocauste. Et un agenda des droits de l’homme qui ne parvient pas à lutter contre l’antisémitisme nie sa propre histoire. »;
Appeler les parlements et les gouvernements à adopter la définition de travail de l’EUMC et à ancrer son application dans la législation existante;
Encourager les pays à travers le monde à établir des mécanismes de rapport et de suivi de l’antisémitisme national et international, à l’instar de la «Loi lutte contre l’antisémitisme de 2010» récemment présentée au Congrès des États-Unis;
Encourager les dirigeants de toutes les religions – également représentés à cette conférence – à utiliser tous les moyens possibles pour combattre l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discrimination;
Appeler le Forum parlementaire de la Communauté des démocraties à faire de la lutte contre la haine et l’antisémitisme une priorité dans leur travail;
Appeler les gouvernements et les parlementaires à réaffirmer et mettre en œuvre la convention sur le génocide, reconnaissant que lorsqu’il y a incitation au génocide, les États parties ont l’obligation d’agir;
Travailler avec les universités pour les encourager à lutter contre l’antisémitisme avec le même sérieux avec lequel ils sont confrontés à d’autres formes de haine. Plus précisément, les universités devraient être invités à définir clairement l’antisémitisme, donner des exemples précis, et à faire respecter les codes de conduite fermement, tout en assurant le respect de la liberté d’expression et le principe de la liberté académique. Les universités devraient utiliser la Définition de travail de l’antisémitisme utilisée par l’EUMC comme base pour l’éducation, la formation et l’orientation. En effet, il devrait y avoir une tolérance zéro pour toute forme de discrimination contre quiconque dans la communauté universitaire sur la base de la race, le sexe, la religion, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou le positionnement politique;
Nous encourageons l’Union européenne à promouvoir l’éducation civique et la société ouverte dans sa politique européenne de voisinage (PEV) et à répondre au financement au développement démocratique et au respect des droits de l’homme dans les pays partenaires de la PEV;
Mettre en place un Groupe de travail international de spécialistes de l’Internet comprenant des parlementaires et des experts pour créer des indicateurs communs afin d’identifier et surveiller l’antisémitisme et les autres manifestations de haine en ligne et élaborer des recommandations pour les gouvernements et les cadres internationaux afin de résoudre ces problèmes;
En s’appuyant sur la représentation africaine à cette conférence, développer des relations de travail accrues avec les parlementaires en Afrique pour la lutte contre le racisme et l’antisémitisme;
Nous demandons instamment à la future présidence de l’OSCE, la Lituanie, de faire de la mise en œuvre de ces engagements une priorité pour l’année 2011 et d’appeler à reconduire le mandat des représentants spéciaux pour aider dans ce travail.
Voici le texte intégral de la Loi de 2010 sur la Lutte contre l’antisémitisme mentionnée ci-dessus, tel que présenté au Congrès américain par le député républicain du New Jersey Christopher Smith. Verrons-nous un projet de loi similaire être présenté par le gouvernement – ou, dans l’alternative, un projet de loi proposé à l’initiative de l’un des membres de la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme?
Ce n’est peut-être pas nécessaire, selon ce communiqué de presse diffusé après la conférence du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Jason Kenney, dont le ministère aurait fourni 450 000 $ en financement pour la conférence de cette semaine. Dans ce document, il affirme que le protocole « complète ce que le Canada fait déjà … entre autres choses, il invite les dirigeants des groupes confessionnels à lutter contre la haine et la discrimination, y compris l’antisémitisme; les gouvernements de réaffirmer et de mettre en œuvre la convention sur le génocide; la mise en place d’une force opérationnelle internationale visant à identifier et surveiller la propagande haineuse sur Internet et; le développement d’une installation complète pour enregistrer tous les crimes haineux, y compris l’antisémitisme « .
Ce dont Kenney ne donne pas la moindre indication c’est qu’une nouvelle législation est en préparation. Mais encore là, peut-être qu’il attend que le susmentionné CPCAA publie son rapport, qui, aux dernières nouvelles, n’est pas prévu avant le printemps prochain au plus tôt.
Si on se fie aux conclusions du Protocole de Toronto, dire qu’Israël commet des crimes de guerre est antisémite, c’est-à-dire haineux. Donc cela va tomber sous le coup de la loi omnibus de Harper.
Stephen Harper a reparlé de cette loi omnibus au discours du Trône et cela lui démange d’enfin passer cette loi. Les conservateurs veulent voter une loi pour faire en sorte que cela devienne un CRIME de poster sur internet, par exemple, un lien vers un site jugé « haineux ». Ceci risque d’être terrible s’ils se mettent à appliquer cette loi de manière vraiment draconienne. Ce pourrait être un vrai massacre de tout ce qui pouvait rester de pensée indépendante dans la population. Parce que pour eux, un site « haineux », c’est un code pour pro-Palestinien.
Il n’y a qu’à regarder la position officielle du Canada concernant l’attaque de la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales survenue l’année passée et de l’arrêt de la flottille durant les semaines passées, de l’attaque sauvage et les crimes de guerre commis par Israël durant l’opération Plomb durci, ainsi que le traitement des Palestiniens qui vivent quotidiennement sous occupation militaire et l’apartheid d’Israël. Dans plusieurs des cas, nous avons été la seule nation au monde, avec les États-Unis, à défendre l’injustifiable. Ceci ne représente certainement pas les vues et opinions des Canadiens et Québécois en général. Une chose est certaine, c’est que les gens qui oseront vocaliser leur mécontentement et leurs critiques sur l’Internet vont risquer de se voir accusé d’être des criminels.
Orwell doit se retourner dans sa tombe. Le crime de la pensée est maintenant à nos portes, citoyens.
Si le projet de loi passe – et il va passer éventuellement puisque les Conservateurs sont majoritaires (Harper a déclaré vouloir le faire à l’intérieur des 100 premiers jours de son mandat majoritaire) – du coup les effectifs policiers seront plus importants et il sera possible de dresser des listes d’internautes « à problèmes » (listes probablement fournies par l’ADL et son pendant canadien!), rejoindre les webmestres pour exiger qu’ils retirent certains contenus, par exemple en censurant des (ou tous les) commentaires. Il pourrait éventuellement y avoir des arrestations à domicile, ce qui pourrait ouvrir un débat public… Mais il sera déjà trop tard car une fois adoptée, une loi est difficilement retirée.
Tout cela risque de devenir ingérable, causant un découragement des gens par rapport à l’état de la liberté d’expression des Canadiens sur le web qui à ce moment-là rendra tout simplement l’âme. Et c’est un peu ça le but. Ils envoient déjà des provocateurs afin que les sections commentaires deviennent ingérables. Les sites indépendants, les forums internet indépendants et les sections commentaires surtout, où l’anonymat est encore possible, tout ces espaces de liberté doiventdisparaître définitivement.
N’ayant plus de forum public pour discuter d’idées et de faits librement et publiquement, ne pouvant plus évacuer et canaliser leur trop-plein d’indignation dans ce mode d’expression et de diffusion de l’information, les gens (mieux informés) seront davantage démoralisés et marginalisés, plus prompts à rentrer dans le moule. Les gens vont probablement continuer à s’informer comme ils le faisaient avant, mais ne pouvant plus partager leurs connaissances, ils se sentiront encore plus isolés qu’avant et la mouvance de la « dissidence internet » s’évaporera. Il faudra probablement revenir à l’écriture traditionnelle, au journal clandestin, à l’action concrète et aux groupes et organisations non-gouvernementales… Fonder des structures d’action citoyenne qui perdureront, retourner au concept d’une résistance anonyme et sans leader… ce qui préoccupe aussi énormément les tireurs de ficelles.
Note: Mes sincères remerciements à Dave pour les informations et l’inspiration.
Mieux vaut le dire d’entrée de jeu, il serait préférable de cesser de prendre l’avion vers les États-Unis pour les temps à venir. C’est la consternation dans les aéroports américains depuis que la TSA (Transportation Security Administration), l’Agence nationale américaine de sécurité dans les transports qui fut créée après les événements du 11 septembre 2001, a introduit ces fameux scanneurs corporels et surtout, de nouvelles procédures de fouilles corporelles.
La raison évoquée par les autorités américaines, canadiennes et de nombreux autres pays européens est la sécurité. Il faut assurer la sécurité des passagers contre des attentats terroristes. Cela s’est accentué et justifié davantage depuis l’attentat bidon d’un étudiant nigérien de 23 ans, Umar Farouk Abdulmutallab, qui avait supposément tenté de détoner une bombe à bord du vol 253 de Northwest, en partance d’Amsterdam vers Détroit, le 25 décembre 2009.
La sécurité et les risques d’être tué dans un attentat terroriste
Au nom de la « sécurité », on demande à la population de se soumettre docilement à des fouilles perverses ou à poser nu pour des agents du gouvernement tout en se prenant une dose de radiation. Il serait alors peut-être bon de mettre les choses en perspective avant de sombrer dans l’hystérie collective et de réclamer plus de ces coûteux scanners dans les aéroports. Pour évaluer le bien-fondé de cette dite « sécurité » qui ne fait que reculer nos droits et libertés, il faut analyser les risques véritables de terrorisme qu’encourent les voyageurs aériens. Pour ce faire, cet article est des plus éloquents: LES CHIFFRES RIDICULES DU TERRORISME.
Voici ce qu’on peut y trouver:
– Ces dix dernières années, aux États-unis, il n’y a eu que six attentats ou tentatives d’attentat terroriste à bord d’un avion : les avions du 11 septembre, la bombe dans la chaussure de Richard Reid en 2001 et enfin la bombe dans le slip sur le vol NWA 253 en décembre dernier.
– Sur la même période, aux Etats-unis toujours, il y a eu 99 320 309 vols commerciaux qui ont atterri ou ont décollé (chiffres TSA). Si on divise par six, cela fait un attentat ou une tentative d’attentat tous les 16 553 385 envols ou atterrissages.
– Mis bout à bout, ces vols ont parcouru environ 69 415 786 000 miles nautiques (111 713 878 704 Km). Il y a donc eu environ un incident terroriste aérien aux Etats-unis tous les 11 569 297 667 miles parcourues. Cela équivaut à environ 1 459 664 fois le tour du monde, 24 218 allers-retours entre la Terre et la Lune ou deux allers-retours vers la planète Neptune.
– Si on estime une vitesse de vol moyenne de 425 miles/h (env. 600 Km/h), nos avions ont donc passé 163 331 261 d’heures en vol. Il y a donc eu environ un incident terroriste aérien aux Etats-unis toutes les 27 221 877 heures de vol. Ou si vous préferez, un incident terroriste tous les 1 134 245 jours de vol. Ou encore, un incident terroriste toutes les 3 105 années de vol.
Il y avait un total de 674 passagers, sans compter l’équipage ou les terroristes, sur les vols où se sont produits ces incidents. Sur la même période, il y a eu 7 015 630 000 passagers de vols commerciaux aux Etats-unis.
Ces dix dernières années, un passager aérien avait donc une chance sur 10 408 947 d’être sur un vol affecté par un attentat terroriste. Par comparaison, aux Etats-unis, vous avez environ une chance sur 500 000 d’être frappé par la foudre. Je ne vois personne se mobiliser pour faire installer des paratonnerres dans tous les lieux publics.
En 2005, le « Center for Disease Control » aux USA a publié les statistiques suivantes:
1 chance sur 126 de mourir d’une crise cardiaque
1 chance sur 169 de mourir d’un cancer
1 chance sur 400 d’avoir une malade cardiaque
1 chance sur 520 d’attraper un cancer
1 chance sur 1 245 de vous faire assassiner si vous viviez dans une grande ville dans les années 1990
1 chance sur 2 900 de mourir dans un accident
1 chance sur 7 000 de mourir dans un accident de voiture
1 chance sur 9 200 de vous suicider
1 chance sur 12 400 d’attraper la maladie d’Alzheimer
1 chance sur 18 100 de mourir assassiné
1 chance sur 21 004 de mourir du SIDA
1 chance sur 43 000 d’attraper une hernie
1 chance sur 88 000 de mourir dans un attentat terroriste
1 chance sur 1 500 00 d’être victime d’un attentat terroriste contre un centre commercial, partant du principe qu’il y aurait un attentat par semaine et que vous consacrez deux heures par semaine à faire vos courses.
1 chance sur 55 000 000 d’être victime d’une attaque terroriste contre un avion de ligne, partant du principe qu’il y aurait une attaque par mois et que vous prenez l’avion une fois par mois.
Voilà qui devrait mettre les choses en perspective. Pas encore convaincu? Voici une autre statistique qui fait réfléchir. Le Wall Street Journal a publié un article, accompagné d’un complément, qui traite de ce sujet en analysant quelques surprenantes statistiques. Depuis l’an 2000, les probabilités de mourir d’un acte de terrorisme à bord d’un vol commercial américain sont de 1 sur 25 millions. Les probabilités d’être frappé par la foudre sont de 1 sur 500 000. C’est bien cela, on a cinquante (50) fois plus de chances d’être frappé par la foudre que de mourir dans une attaque terroriste à bord d’un avion. N’est-ce pas révélateur?
Par conséquent, si les autorités et les médias hallucinent littéralement sur la « menace » terroriste au point de terroriser la population entière et de lui imposer des mesures de sécurité liberticides et criminellement envahissantes, où est le branle-bas de combat pour prévenir et protéger la population de la foudre? Où sont les dispositifs de sécurité et les pages premières de journaux?
De plus, les « terroristes », ils ne sont pas cons. Du moins, pas tous. Même si une sécurité pouvait être efficace à 100% et sans failles, ce qu’il est impossible à atteindre, les terroristes choisiront de faire exploser leurs engins ailleurs! S’ils ne peuvent monter à bord d’un avion, ils les feront exploser dans l’aéroport même, dans un autobus, un centre d’achats ou tout autre endroit public. Le résultat sera le même! Pourquoi prendre le risque de monter à bord d’un avion? Il y a énormément d’endroits encore plus sensibles et stratégiques.
Si une bombe venait qu’à exploser dans un centre d’achats, devra-t-on y installer des scanners corporels et instaurer des fouilles manuelles par des agents du gouvernement ou de compagnies privées de sécurité?
Tout le monde y passe
Cette histoire concerne tous les voyageurs aériens, partout dans le monde. Mais la situation est plutôt explosive et extrême aux États-Unis ces derniers temps. C’est qu’on ne permettrait pas à un étranger de prendre une photo à nu de soi ou encore de se faire toucher partout sur le corps par un inconnu. Seulement que l’idée de voir votre femme, votre jeune enfant ou votre vieille mère se faire palper par un individu inconnu ou de se faire prendre en photo complètement nu pourrait en mener plusieurs à la violence ou à des poursuites judiciaires pour attouchements sexuels ou même pédophilie.
Les scanners corporels – utilité et effets sur la santé
Ces scanners sont-ils réellement utiles, efficaces et sans danger pour la population? Voici quelques faits intéressants:
– Les scanners corporels sont un gaspille d’argent, selon un expert israélien de la sécurité aérienne. Rafi Sela a expliqué au gouvernement canadien qu’il avait perdu des millions de dollars en installant ces machines « inutiles » dans les aéroports à travers le pays. «Je ne sais pas pourquoi tout le monde se précipite pour acheter ces machines coûteuses et inutiles. Je peux surmonter les scanners corporels avec assez d’explosifs pour abattre un Boeing 747», a-t-il déclaré aux parlementaires d’une étude sur l’état de sécurité de l’aviation au Canada. «C’est pourquoi nous ne les avons pas installés dans notre aéroport « , a déclaré Sela, se référant à l’aéroport international David-Ben-Gourion à Tel Aviv, qui est parmi les plus sévères dans le monde au niveau de la sécurité. Sela, ancien chef de la sécurité de la Israel Airport Authority et un vétéran de 30 ans dans la sécurité aéroportuaire et de la technologie de défense, a aidé à concevoir la sécurité à Ben-Gourion.
– Les scanners corporels ont «des effets mutagènes». Un professeur en biochimie d’une université californienne a déclaré que l’affirmation de l’administration Obama selon laquelle les scanners corporels ne posent pas de risques pour la santé des voyageurs aériens, est une «erreur».
– Les scanners corporels pourraient être dangereux, selon des scientifiques. Ces scientifiques américains ont averti que les scanners à rayons X qui sont utilisés pour contrôler les passagers et les équipages des compagnies aériennes dans les aéroports à travers le pays, peuvent être dangereux: «Ils disent que le risque est minime, mais statistiquement, quelqu’un va développer un cancer de la peau, dû à ces rayons X», a déclaré le Dr. Michael Love, qui dirige un laboratoire de rayons X dans le département de la biophysique et la chimie biophysique à l’Université de médecine de Johns Hopkins University.
– Les scanners dans les aéroports sont tout aussi susceptibles de vous tuer qu’un terroriste à la bombe faisant exploser votre avion dans le ciel, un éminent chercheur a révélé. Ces machines controversées ont été installées dans les principaux aéroports à travers le monde, y compris au Royaume-Uni, faisant craindre qu’une exposition accrue aux rayons nocifs pourrait causer le cancer. Maintenant, un professeur de physique des États-Unis a ajouté au débat en affirmant que les scanners sont redondants parce que les gens sont tout aussi susceptibles de développer un cancer suite à l’exposition aux radiations que vous l’êtes de mourir dans un attentat terroriste sur un avion.
Un sergent-major de la US Army, qui sert aujourd’hui en Afghanistan, a écrit à propos de la nouvelle procédure de fouille accrue de la TSA. Le résumé de son message très puissant: dans le but d’éviter d’offenser gravement la population afghane et d’éviter de projeter l’apparence d’un état de sécurité hors de contrôle, l’armée américaine a interdit l’utilisation sur les civils afghans des mêmes pratiques que la TSA est en train de faire subir aux voyageurs civils dans les aéroports des États-Unis.
Qui profite?
Le gouvernement américain a utilisé 25 millions de dollars des fonds de relance économique pour acheter et installer des scanners corporels dans les aéroports dans un effort de renforcer la sécurité et créer des emplois. La TSA a utilisé ces fonds pour l’achat de 150 scanners corporels, selon la porte-parole de la TSA, Sarah Horowitz. Ces scanners qui utilisent les rayons X pour fournir des images détaillées d’objets cachés dans ou sous les vêtements d’une personne, sont fabriqués par Rapiscan, une filiale de Hawthorne (OSIS). Le coût unitaire des scanners est de $150 000 à $180 000, selon la compagnie.
Depuis la tentative d’attentat contre un avion américain le jour de Noël dernier, l’ancien secrétaire du Homeland Security, Michael Chertoff, a donné des dizaines d’entrevues aux médias vantant la nécessité d’acheter plus de scanners corporels pour les aéroports par le gouvernement fédéral. Ce qu’il n’a pas mentionné, c’est que le Groupe Chertoff, son agence de conseil en sécurité, possède un client qui fabrique ces machines. Chertoff divulgué ce lien sur un programme de CNN, en réponse à une question.
Tim Carney du Examiner, souligne qu’une société nommée Rapiscan a obtenu un contrat de 165 millions de dollars pour les scanners corporels seulement quatre jours après l’incident du vol 253 de Northwest de Noël dernier. Rapiscan est politiquement connecté, observe Carney, sans surprise. Tel qu’il l’est pour les autres connexions politiques de la compagnie, il apparaît également que nul autre que George Soros, le financier milliardaire, détenait 11 300 parts de OSI Systems Inc, la société qui possède Rapiscan. Le stock d’OSI s’est considérablement apprécié au cours de l’année. Soros est certainement un investisseur avisé.
Le chef de la direction de l’une des deux entreprises autorisées à vendre des scanners corporels à la TSA, a accompagné le président Barack Obama en Inde plus tôt ce mois-ci, un signe clair des liens profonds entre les politiciens de Washington et les entreprises des pressions pour que les scanners corporels soient installés à tous les aéroports américains. Deepak Chopra, président et chef de la direction des systèmes OSI (aucun lien avec le spiritualiste New Age), faisait partie d’un certain nombre de dirigeants qui ont voyagé avec le président lors de son voyage de trois jours en Inde, qui a porté essentiellement sur l’élargissement des liens commerciaux entre les États-Unis et la nouvelle puissance asiatique.
Le fait qu’un fabricant de scanners corporels ait accompagné le président américain lors de son voyage à l’étranger montre l’étendue des liens entre l’industrie et le gouvernement des États-Unis. C’est le fabricant d’un des scanners corporels a accompagné le président américain sur un voyage à l’étranger montre l’étendue des liens entre l’industrie et le gouvernement des États-Unis. De nombreux observateurs ont attiré l’attention sur Michael Chertoff, l’ex-secrétaire de la sécurité intérieure, et le fait que le Groupe Chertoff compte OSI comme client. Mais les dirigeants de la TSA ont affirmé ne pas être au courant des conflits d’intérêts de Chertoff. D’ailleurs, le chef de la TSA, John Pistol, a réitéré que l’administration n’avait absolument aucune intention de changer leurs politiques de surveillance, assurant que la TSA est «la dernière ligne de défense du gouvernement US» et que tous les incidents d’attouchements étaient «appropriés» pour arrêter les terroristes.
Un agent de la TSA a été arrêté le 3 janvier au Terminal Un à Los Angeles (LAX). Il venait tout juste de terminer son travail et se comportait de façon erratique, en disant: «Je suis Dieu, je suis en charge. » Pendant ce temps, une enquête interne de la TSA a permis de mettre à jour des preuves selon lesquelles des agents de la TSA à LAX avaient utilisé de la drogue lors d’une fête.
Alors, qu’elle est la véritable menace pour les voyageurs?
L’opposition fuse de toute part
Heureusement, une forte résistance se dresse devant ces mesures tyranniques. Dans ce sondage, plus de 97% des répondants se sont dits contre ces procédures et ont manifesté l’intention de changer leur habitude de voyage et de transport. Un large groupe de citoyens ont démarré une initiative ayant pour but de refuser de prendre l’avion pour se déplacer: WE WON’T FLY!
En ce 24 novembre, une rébellion est organisée pour inviter les gens à ne pas voyager par avion. Les gens de tous les horizons rejettent la mise en place de ces machines d’imagerie à radiation dans les aéroports et se défendent contre la brutalité et de tâtonnement auxquels les femmes et les enfants sont soumis de la part des responsables de la TSA. Plusieurs syndicats et associations de pilotes ont conseillé à leurs membres d’éviter les scanners, tout en dénonçant les fouilles sommaires renforcées comme étant humiliantes et sur un pied d’égalité avec le harcèlement sexuel. Dans un coup dur pour les scanners de la TSA, le président de l’Association des pilotes alliés (APA) a publié une lettre demandant instamment à tous les pilotes de ne pas utiliser les scanners corporels, aussi connus sous le nom Advanced Imaging Technology (AIT). «Les dispositifs AIT en cours de déploiement produisent des rayonnements ionisants qui pourraient être nuisibles à votre santé», a écrit le président de l’Allied Pilots Association, Dave Bates. Les agents de bord ont aussi envoyé le même message à la TSA.
Des protestants en Allemagne ont défilé presque nus dans un aéroport pour lutter contre ces scanners. Le sénateur Michael J. Doherty (R-Hunterdon, Warren) et le sénateur James Beach (D-Camden) ont annoncé qu’ils allaient présenter des résolutions au Sénat et à l’Assemblée, demandant au Congrès américain de mettre fin à des procédures de dépistage de la TSA. Leur action vient en réponse aux nombreuses préoccupations sur la vie privée et de radiation, ainsi que les rapports de conduite inappropriée des agents de la TSA au cours du processus de dépistage. L’aéroport international de Sanford à Orlando a décidé de se retirer du dépistage de la TSA. Il est temps de démanteler la TSA.
Vu toute cette opposition, est-ce que l’administration ou autres agents néfastes prépareront un «évènement terroriste» pour qu’Obama et la TSA puissent dire: «nous avons tout essayé de vous protéger, mais vous avez refusé de nous obéïr»?
Conclusion
Terminons avec un peu d’humour provenant d’un grand comédien américain qui savait dire les choses telles qu’elles sont, le tant regretté George Carlin: