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Créer une conscience mondiale unique

L’humanité à un moment décisif – 2e partie

«Les crises modernes sont, en fait, un produit de l’homme, et diffèrent beaucoup de celles du passé en ce sens qu’elles peuvent être réglées. » [Souligné dans l’original] – Mankind at the Turning Point, 1974 (p15)

L’humanité à un moment décisif: Le deuxième rapport du Club de Rome (1974) [1] (Titre original: Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome)  fait état de leur désir de créer un système mondial organique unifié (ou interdépendant) . Ce système est par définition totalitaire, comme cela a été discuté dans la première partie de cette série. Maintenant que nous savons où nous nous dirigeons, la prochaine question est quelle forme la transition prendra t-elle?

Le Club de Rome est un groupe de réflexion de premier plan composé d’environ 100 membres, dont des scientifiques, des philosophes, des conseillers politiques et de nombreux autres personnages qui se cachent dans l’ombre du pouvoir.

Machines du destin et la fin de l’humanité

Le point central du document Mankind at the Turning Point est un modèle informatique qui est supposé reproduire les principales caractéristiques de la problématique mondiale. Selon le Club de Rome, la problématique mondiale est l’ensemble de l’emboîtement des problèmes mondiaux, tels que, la surpopulation, la pénurie alimentaire, l’épuisement des ressources non renouvelables, la dégradation de l’environnement, etc. Sans surprise, leur modèle égoïste, fondé sur des données exponentielles, prédit l’effondrement complet de la société et peut-être de la biosphère. Naturellement, le fait de mettre en œuvre le Club de Rome de la solution d’un gouvernement mondial totalitaire se traduira par la fin possible de l’humanité.

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«C’est pourquoi nous nous sommes concentrés sur les efforts, dans ce rapport, sur un certain nombre de questions vitales dans le monde entier dont nous considérons la maîtrise comme étant essentielle pour la survie de l’homme et pour une éventuelle transition vers le développement durable, matériel et spirituel de l’humanité. » [Souligné par l’auteur] – 70

La transition – Création d’une nouvelle humanité

La transition vers ce gouvernement mondial totalitaire sera effectué en changeant les systèmes de valeurs de toute la planète, créant ainsi une conscience mondiale unique.

« Aujourd’hui, il semble que les valeurs fondamentales, qui sont enracinées dans les sociétés humaines de toutes les idéologies et les convictions religieuses, sont ultimement responsables de beaucoup de nos problèmes. Mais si nous voulons éviter les crises futures, alors comment ces valeurs doivent-elles être réajustés? « [Souligné par l’auteur] – 11

« Une analyse des problèmes et des crises comme indiquée dans les chapitres subséquents montrent (1) qu’une restructuration «horizontale» du système mondial est nécessaire, c’est-à-dire un changement dans les relations entre les nations et les régions et (2) autant que cela la concerne, dans la structure « verticale  » du système monde, des changements drastiques dans la strate des normes – donc, dans le système de valeurs et des buts de l’homme – sont nécessaires afin de résoudre les crises de l’énergie, de la nourriture et autres crises, à savoir, les changements sociaux et les changements des attitudes individuelles qui sont nécessaires pour que la transition à la croissance organique prenne place. » [Souligné par l’auteur] – 54

«Les changements dans les attitudes individuelles et sociales que nous recommandons requiert un nouveau type d’éducation … » – 148

«Le développement d’un cadre international pratique dans lequel la coopération indispensable pour l’émergence d’une nouvelle humanité sur une trajectoire de croissance organique deviendra une nécessité plutôt que d’être laissé à la bonne volonté et de préférence …» [Souligné par l’auteur] – 145

«La transition entre la présente croissance mondiale indifférencié et déséquilibrée et la croissance organique conduira à la création d’une nouvelle humanité [Souligné par l’auteur]. Une telle transition représente une aube, et non pas un châtiment, un début et non la fin. Est-ce que l’humanité aura la sagesse et la volonté pour faire évoluer une stratégie efficace pour réaliser cette transition? Compte tenu des précédents historiques, on peut légitimement avoir de sérieux doutes – à moins que la transition évolue de par nécessité. Et c’est là que les crises actuelles et futures de l’énergie, la nourriture, des matériaux et le reste, peuvent devenir des détecteurs d’erreurs, des catalyseurs du changement et comme tel, des bénédictions déguisées. Les solutions de ces crises détermineront sur laquelle, parmi les deux voies, l’humanité a choisi de voyager.  » [souligné dans l’original] – 9

La transition – une conscience mondiale unique

« En ce qui concerne les valeurs individuelles et les attitudes, les leçons suivantes semblent être particulièrement importantes pour la nouvelle éthique mondiale qui est implicite dans les exigences précédentes:

1) Une conscience mondiale doit être mis au point par laquelle chaque individu comprend son rôle en tant que membre de la communauté mondiale… Il doit devenir partie intégrante de la conscience de chaque individu que «l’unité de base de la coopération humaine et donc, de sa survie, est de migrer du niveau national à l’échelle globale. « 

2) Une nouvelle éthique dans l’utilisation des ressources matérielles doivent être développés qui se traduira par un style de vie compatible avec l’âge approchant de la rareté … On doit être fiers d’épargne et de conserver plutôt que de dépenser et jeter.

3) Une attitude basée sur l’harmonie plutôt que la conquête envers la nature doit être développée. Ce n’est qu’ainsi que l’homme peut mettre en pratique ce qui est déjà admis en théorie – que l’homme est partie intégrante de la nature.

4) Si l’espèce humaine veut survivre, l’homme doit développer un sentiment d’identification avec les générations futures et être prêt à échanger des bénéfices aux générations futures avec des bénéfices pour lui-même. Si chaque génération vise à maximiser les retombées positives pour elle-même, l’Homo Sapiens est condamné d’avance. « [Souligné par l’auteur] – 147

« Afin de parvenir à un équilibre entre les régions en développement mondial, une vision régionale plus cohérente doit être développé dans différentes parties du monde afin que les « solutions préférables» arrivent de par nécessité plutôt que de bonne volonté… nous parlons d’un sentiment régional d’un destin commun qui trouvera son expression à travers des objectifs et concepts sociétaux et économiques appropriés… Une telle perspective régionale permettra de créer une « masse critique » nécessaire à la mise en œuvre pratique des façons nouvelles et novatrices de fonctionnement dans les domaines culturel, économique et agricole, surtout au niveau rural. « [Souligné par l’auteur] – 154

La transition – Réchauffement de la planète et l’humanité nouvelle

Cette méthode de prédiction du destin basée sur de complexes modèles informatiques supposément générés de manière « experte », mais pourtant invérifiables, a ensuite été menée en plein essor par les propagandistes du réchauffement climatique. Tous deux avaient exactement la même intention, faire peur aux gens en leur faisant croire que le monde était sur le point de s’effondrer et que la seule solution est un gouvernement mondial. En réalité, le mythe du réchauffement climatique est une extension du club des activités de Rome.

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«Les gouvernements et les organisations internationales sont actuellement trop préoccupés par des alliances militaires et la politique des blocs. Mais ce problème devient d’une importance secondaire … Par conséquent, sauf le suicide, l’humanité sera confrontée à l’épreuve la plus impressionnante de son histoire: la nécessité d’un changement dans la relation homme-nature et l’émergence d’une nouvelle perception de l’humanité comme un système vivant global. « [Souligné par l’auteur] – 146

«Précisément parce que les symptômes de ces crises mondiales pourraient devenir pleinement visibles que vers la fin du siècle, le temps est venu d’agir; lorsque les symptômes apparaitront clairement, le remède ne sera plus possible, comme cela a été démontré à maintes reprises dans le présent rapport. Dans l’avenir, l’histoire ne sera pas axée sur les personnalités et les classes sociales, comme cela a été caractéristique de l’histoire dans le passé, mais sur l’utilisation des ressources et la survie de l’espèce humaine. Le temps d’avoir un effet sur histoire est maintenant.  » [Souligné par l’auteur] – 146

On ne peut assez souligner l’importance de la citation ci-dessus. La crainte qui a été utilisée pour unifier nos sociétés nationales est passée de la personnalité des types comme Hitler/Saddam Hussein et les communistes/luttes de classes capitalistes à l’unité globale basée sur l’épuisement des ressources et la survie de l’espèce humaine.

En outre, en 1991, dans un livre intitulé La Première Révolution Globale: Un rapport par le Conseil du Club de Rome (The First Global Revolution: A Report by the Council of The Club of Rome) [2] et co-écrit par l’un des fondateurs du Club de Rome, Alexander King, ils ont admis choisir le réchauffement climatique et d’autres menaces dans le but d’unifier l’humanité sous un gouvernement mondial.

« Dans la recherche d’un nouvel ennemi pour nous unir [toute l’humanité], nous en sommes arrivés à l’idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, des pénuries d’eau, la famine et ainsi de suite, ferait l’affaire. Dans leur totalité et dans leurs interactions, ces phénomènes constituent une menace commune qui, constituant l’ennemi, nous fait tomber dans le piège contre lequel nous avons déjà mis en garde, à savoir confondre les symptômes avec les causes. Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine et ce n’est que par des changements d’attitude et de comportement qu’ils peuvent être surmontés. Le véritable ennemi est alors l’humanité elle-même. » [Souligné par l’auteur]

[1] Citations de Mihajlo Mesarovic et Eduard Pestel, Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome (1974). ISBN 0-525-03945-7

[2] Citations d’Alexander King et Bertrand Schneider, The First Global Revolution: A Report by the Council of The Club of Rome (1991). ISBN 0-671-71107-5

* Texte basé sur le matériel original de Brent Jessop : « Mankind at the Turning Point, Part 2 – Creating A One World Consciousness »

Traduction par François Marginean

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Questions d’habitudes

Hier, ma conjointe m’a posée une question et il s’en est suivi une bonne discussion à laquelle je me réfère pour écrire ce billet. À la base, cela est en lien avec une dame de l’âge d’or que l’on connaît bien, et qui a de gros problèmes de santé. Elle souffre de maux en rapport avec ses poumons et elle est branchée continuellement sur une machine à oxygène. Son médecin lui a sommé d’arrêter de fumer, elle a tenu le coup pendant un certain temps, a recommencée, mais hier elle est repartie à l’hôpital pour une deuxième fois depuis qu’elle a recommencée…

Alors, la question c’est de savoir si on devrait commencer à faire payer les gens pour les soins de santé, dans le cas où ce sont de mauvaises habitudes qui les rendent malades. Subjectivement, nous avons arrêté de fumer et changeons nos habitudes alimentaires, entre autres, pour améliorer nos chances d’être en santé le plus longtemps possible, et pour minimiser les chances d’être un poids pour la société, etc., mais objectivement, on ne peut pas le regarder de cette manière.

Ce que j’ai toujours pensé, c’est que le tabagisme est un problème culturel, point. Alors, comment pointer du doigt quelqu’un qui est pris par une addiction physique et psychologique, même si aujourd’hui les campagnes de dénigrement de cette culture vont bon train? Il n’y a que la bonne volonté comme moteur de changement, et ce n’est pas donné à tout le monde de voir le changement d’habitude comme un défi positif. Et encore moins de voir d’un bon oeil l’hypothétique, l’incertitude, dans cette quête de l’amélioration de sa santé.

Ça me fait penser à un reportage au Téléjournal. On y présentait une étude scientifique qui démontre un « lien entre la consommation de viande rouge et l’accroissement du risque de mortalité. » Au début, on voit un homme, bien joufflu, répondre à une vox populi :

— La viande rouge c’est bon en maudit. Je pense que ça fait partie de notre quotidien. Je changerai pas à cause des études… c’est plein d’études anyway astheure!

C’est écrit dans le ciel que cette personne avec cette attitude — et possiblement fumeur, se gavant sûrement de sel et de sucre — va nous coûter la peau des fesses collectivement pour ses soins de santé à la brunante de sa vie — et peut-être même bien avant. Et c’est à la vue de ce genre d’individu que me vient le désir de le voir payer de sa poche, de nous voir donner complètement le système public de santé aux dents du loup privé!

Mais non, on ne peut pas se baser là-dessus pour faire cette réflexion, parce que, tout comme le tabagisme, ces habitudes sont très culturelles, surtout ici, en Amérique, dans le cas de la viande rouge. Si on extrapole, est-ce que c’est trop fort de penser que toutes ces habitudes, qui nous paraissent aujourd’hui majoritairement mauvaises, viennent du fait de la conservation des aliments qui, anciennement, passait par le sel, le sucre et le gras? Sans oublier les traditionnels repas hyper caloriques qui servaient bien nos ancêtres ruraux. Donc, des habitudes qui étaient bonnes et qui sont devenues mauvaises avec le temps. Et même, encore plus que la donnée culturelle, que ces goûts sont inscrits en nous génétiquement? Surtout quand on remarque les avancées scientifiques dans le domaine de la génétique et les preuves que les gènes sont modifiées en cours de vie par les interactions avec l’environnement, tant du côté physique que psychologique.

C’est comme si notre culture, nos moeurs n’étaient pas en phase avec la réalité, qui est aussi le résultat d’un amalgame d’évolution culturelle. En regard de tout ça, toute la propagande en matière de santé me semble plus acceptable malgré le fait qu’elle est irritante, autant pour ceux qui l’acceptent positivement que négativement : quand tu fais déjà des efforts, ça devient lassant de te le faire répéter, et encore plus quand tu t’en contrefous… Sinon, comment s’y prendre personnellement, comme avec l’homme cité plus haut, pour influer sur l’attitude? Pour le cas de la dame dont je parle en début de billet, nous n’y sommes jamais résolus… En espérant que l’espoir de moins de souffrances lui donnera le coup de pouce pour suivre les conseils de son médecin. S’il n’est pas déjà trop tard.

(Image : David Asch)

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