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Le F-35 A: un chaudron à 100$ millions

Montage: Gaëtan Pelletier

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Plus on est de fous,  moins il y a de riz.

Coluche

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Jean-Claude Romand a pendant près de 20 ans raconté à sa famille et ses proches qu’il travaillait comme médecin à l’OMS, alors qu’en réalité il n’avait pas même passé son examen de seconde année de médecine. Alors que sa femme commençait à découvrir la supercherie, il l’assassina avec ses enfants et ses parents, seule façon apparemment pour lui de sortir de cette impasse. Mythomanie

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Emplettes du  Canada

Le gouvernement Harper achète 65 F-35 Lighting II à la compagnie américaine Lockheed Martin pour 9 milliards de dollars. En tenant compte des coûts d’entretien, qui n’ont toujours pas été négociés, la facture totaliserait près 16 milliards de dollars.

La livraison des appareils est prévue en 2016.

Les retombées de la construction des appareils pour l’industrie aéronautique canadienne pourraient atteindre 12 milliards de dollars. Ces données sont basées sur la commande de 3000 avions. Radio-Canada

Vitesse maximale 1 930 km/h (Mach 1,8)

Plafond,  18 500 m

Rayon d’action 850 km

Impressionnant! Invisible, en plus… Au moins, on pouvait voir passer Blériot qui a traversé la Manche en 1909 à 70 kilomètres  à l’heure … Pour les radars, je sais. Pour le reste, contactez votre Dr Œil  le plus proche.

Faites tourner le conteur

Alors qu’à l’origine, le JSF devait être un appareil à bas coûts au même niveau que le F-16, ses prévisions de budget ont augmenté d’année en année, le faisant devenir le plus onéreux programme d’avion militaire de l’histoire. Au mois de mars 2008, le Government Accountability Office  estime que le développement, l’acquisition, la maintenance et l’utilisation des 2 443 avions prévus dans les forces armées des États-Unis coûtera aux alentours de 950 milliards de dollars américains  soit une hausse de 38 milliards par rapport aux mêmes prévisions de 2007. Entre 2001 et 2006, le coût global du programme à augmenté de 29 %.

Estimé à 49$ millions pièce, le voilà rendu à 100$ millions . Et c’est une aubaine… Car, en fait, il est évalué à 120$ millions. C’est sans doute une bonne raison pour le Canada de se presser d’acheter. Sauf, qu’au moment de la livraison qui dit qu’il n’y aura pas un petit surplus de 30%.

Quand je pense que le party G8-G20 a coûté près de 1.1 $ milliard, nous aurions pu avoir une dizaine d’avions de plus…

Les retombées économiques

Maintenant que le Canada s’est engagé à acheter le F-35, les retombées pour l’industrie canadienne pourraient dépasser 12 milliards de dollars canadiens pour la production des aéronefs. Quant aux possibilités liées au soutien et au développement subséquent, elles ne font que commencer et elles se poursuivront durant les 40 ans que durera le programme. Par exemple, conformément aux accords de participation industrielle, les 19 entreprises canadiennes qui fabriquent des pièces pour le F-35 s’occuperont aussi des réparations et de la révision de ces composants pour l’ensemble de la flotte mondiale. Centre des nouvelles du Canada

C’est fou ce qu’on devenir riche en dépensant plus…

J’ignore à quoi carburent les « responsables », mais on dirait qu’ils sont botoxés aux conférences  de Jean-Marc Chaput, un « optimismologue » qui est comme le levier et la roue de secours dans la valise arrière de votre auto : vous y entrez à quatre pattes, fripés de la vie, dégonflés,  et vous en ressortez déplombés.

Vous volez…

Ne manque plus que des gélules de JMC, bientôt en vente en pharmacie… Vous devenez un F-35 pour 24 heures.

C’est l’homme de la rue qui paye. Les  pas trop riches  croustillent au  Cheez-Whiz qui n’est pas un fromage, mais une longue liste de produits transformés. Sans compter ceux qui n’ont pas de Cheez-Whiz….  Sa durée de vie est si longue – le fromage – qu’un enfant peut apprendre à marcher et à compter  en mangeant sur le même pot de Cheez-Whiz. En plus, il  a la réputation d’être un excellent calfeutrant pour fenêtres…

Le Canada aurait dépensé 2.6 $ milliards pour l’entretien et la mise à niveau des appareils désuets de sa flotte. Pour rien… Puisqu’il faut maintenant changer de modèle…

Je me demande combien de « pour rien » on va encore dépenser quand ils seront désuets.

On dit que l’avenir est aux avions sans  pilotes…

Comme nos pays…

Ils voient le « monde » en projection dans un casque fermé.

Le F-35 sera équipé des systèmes suivants :

  • radar à antenne électronique active AN/APG-81 (issu du AN/APG-77 du F-22 Raptor) avec des modes air-air, suivi de terrain, détection de mobiles terrestres, écoute passive et des capacités de brouillage
  • brouilleur Sanders/ITT ALQ-214
  • AN/AAQ-37 Distributed Aperture System, comprenant 6 détecteurs infrarouges répartis en différents points de façon à fournir une vision à 360° autour de l’avion
  • Electro-Optical Sensor System (EOSS), système de localisation et désignation comprenant un FLIR, une caméra TV et un système Laser (télémétrie, désignation de cible)

Le traditionnel viseur tête haute est supprimé, les informations étant projetées directement sur la visière du casque du pilote.

Bon!  Il peut être chargé de 8, 38 tonnes de carburant. Pour une autonomie de 850 kilomètres.

850 kilomètres? Ce qui fait 1 tonne de carburant par 100 kilomètres. C’est comme Ottawa-Québec, aller-retour… Même moins…

Supposons ( dans la version F35-B) que l’avion à atterrissage vertical se pose pour remplir son réservoir dans les postes d’essence réguliers des villages du Québec. Il en a juste assez, même en vidant le réservoir du pompiste,  pour sauter d’un village à l’autre. J’espère qu’on lui fournira une bonne carte de crédit…

Une sauterelle à 100$ millions. On n’arrête pas le progrès! …

À 1$ le litre – je refuse de compter –  puisqu’il n’y a qu’un pilote, on n’épargnera pas trop sur le covoiturage.

Ma  Néon 2000 fait mieux. D’autant qu’on peut en charger le porte-bagages de chaudrons… Une bonne majorité  des soldats en Afghanistan ont été tués par des chaudrons cuisinés aux explosifs.

Pour ceux qui sont justiciers dans l’âme, envoyons 100$ millions aux talibans et ils vont s’équiper suffisamment pour gagner toutes les guerres.

En attendant, on pourra toujours s’amuser avec un simulateur de vol :

Ce sera possible très très bientôt grâce au développeur numérique italien
Dino Cattaneo qui finalise actuellement un F-35A pour le logiciel PC Microsoft Flight Simulator « FSX ».

Vous pouvez dès maintenant télécharger gratuitement le manuel de vol de base de ce futur F-35A « numérique » sur le site internet de Dino ici :

http://indiafoxtecho.blogspot.com/

Les faiblesses

En 2007, il a été stoppé pendant 7 mois, lors des essais, pour des pannes électriques.

C’est assez inquiétant… Le pilote est en train de se préparer à faire cuire un ennemi… Plouf! Plus d’électricité. Et à l’intérieur du casque? Le noir absolu… J’espère que son chaudron de siège éjectable fonctionne au propane.

Mais pire  encore :

Le 21 avril 2009, le Wall Street Journal révélait que des hackers avaient pénétré dans les réseaux protégés de l’administration américaine et avaient réussi à dérober des centaines de terabyte d’informations confidentielles portant sur le F-35. Cette information a fait l’effet d’une bombe dans la presse ainsi que dans la blogosphère spécialisée. Selon les premières informations circulant alors, les hackers seraient d’origine chinoise, et bien que les autorités démentent formellement, ceci serait en rapport avec les cyberattaques permanentes dont seraient victimes les infrastructures américaines, et, au-delà d’elle, les principaux alliés occidentaux, depuis le début du XXIe siècle. Les informations portaient sur les systèmes électroniques du chasseur, sur son informatique embarquée et ses systèmes de furtivité. Pour cette raison, le programme serait menacé dans ses fondements, puisque, disposant des informations adéquates, les contre-mesures seraient d’autant plus simples à mettre en œuvre [11],[12],[13]. Wikipedia.

L’avenir

Les sots parlent beaucoup du passé,

les sages du présent et les fous de l’avenir.

Marie de Deffand

On parle de ce « programme » jusqu’en 2050… « Philosophiquement »  parlant, on dirait qu’il existe  une mode : préparer l’avenir des autres en s’assurant que l’on ne soit pas de ce monde.

Pour l’avenir, regardez le passé. Je me demande combien d’argent a été investi au 20 e siècle  dans l’armement. Je pense que si vous essayez de tracer un chiffre, vous pourriez marcher assez longtemps dessus pour vous faire un pèlerinage à Compostelle…

Quand on constate qu’une boîte de cartouches de calibres .22 coûte maintenant aux alentour de 30$…

Imaginez!

Songez  à ce qu’on aurait pu accomplir si on avait investi tout cela dans la vie!…  Et la paix. Combien de souffrances nous aurions  pu épargner!

Non.

Les tatoués de médailles, en général – ou en particulier – ne font que cratériser une dette.

Un salarié moyen, à 20$ l’heure, pourra voir passer cette merveille pendant moins d’une seconde. Il et lui faudra travailler pendant près d’un mois rien que pour le carburant…

Il est furtif pas à peu près…

Et il a même  rejoint  l’économie furtive

Mais les irréfragables  furtifs sont ces mythomanes de luxe qui gèrent nos richesses.

On peut maintenant être déculotté  rien qu’à voir passer un F-35. Il peut vous transformer une plage en camp de nudistes.

C’est bien parti pour les peuples faisant partie des G.

Ce qui mériterait un chaudron dans l’orifice de certains dirigeants. Ça nous débarrasserait  de ceux qui pètent au frais.

Mais comme je suis citoyen canadien, et que parfois je songe à ma défense personnelle, je me suis offert  un canif  au Dollorama, il y a dix ans. Au cas où je rencontrerais un gars  sortant d’un restaurant et équipé d’un cure-dents à Club-Sandwich.

Après avoir vu ceci, on ne prend pas de chance :

Je viens de m’en procurer un nouveau, pour me mettre à niveau,  dans un marché aux puces, à 5$. Une lame de 3.5 pouces…  Et puis un sifflet pour faire fuir les animaux dans la forêt : c’est le temps de la cueillette des bleuets.

Je me vois en train de siffler,  avec mon canif dans une  main, face à un ours.

Aussi bien lui donner mon chaudron de bleuets…

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P.S. : Je suis en train de cogiter sur une expérience : si on souffle dans l’oreille d’un politicien, je me demande si ce qui sort à l’autre oreille ne suffirait pas pour oxygéner un enfant prématuré.

Ce doit être comme ça que fonctionne cette rangée de généraux : ils se soufflent à l’oreille  et ça fait le tour du monde.

C’est encore plus difficile que de calfeutrer un « coulée » du produit BP…

Si vous n’avez pas cliqué sur le lien  Mythomanie , en voici la définition… temporaire :

Le terme a été inventé en 1905 par l’aliéniste Ernest Dupré pour entre autres décrire un des traits de l’hystérie. Il désignait ainsi une tendance constitutionnelle présentée par certains sujets à altérer la vérité, à mentir, à créer des fables imaginaires (fabulations), enfin à imiter des états organiques anormaux qu’il voyait comme des simulations, d’où le lien à l’hystérie.

On dirait qu’on paye pour une culture en serre de  fous et de dérangés…

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

Budget Bachand : remède de cheval par une équipe d’ânes

Gaëtan Pelletier

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Le Québec a longtemps vécu au-dessus de ses moyens. Sa situation financière est intenable. Le ministre des Finances pouvait-il faire autrement ? Et si oui, comment ? Sybelpresse

Le parti libéral a tenté de trouver tout l’amidon  disponible pour recoller les grands morceaux de leur vase grec échappé au ralenti pendant sept ans.

Les politiques à court terme, ou pas de politique du tout – sauf celle de l’asphalte et du serpent keynésien qui se ronge la queue avec l’argent des québécois –  le parti libéral est vraisemblablement le meilleur coureur de fonds aux olympiques de l’auvent couvert. ( Bon! Un petit jeu de mots de temps en temps, ça relaxe un peu…)

Le parti « rouge » porte bien son nom. On en est rendu à cracher le sang de nos portefeuilles.

Un parti de cireurs de souliers de coins de rue…

On frotte la cuirette jusqu’à s’en faire un miroir de Narcisses qui se vautrent dans le pouvoir pour noyer le citoyen.

Du nid de poule au Grand Canyon

Si le parti libéral avait pour tant soit peu voulu être sérieux dans sa démarche, telle que stipulée en 2003, il aurait lentement évité ces « vieilles manières de faire »  tout au long de ses 7 années de « règne ». Comme les garderies à 7$ et le dossier du financement des universités, et des cadres moins « peinturés ». Une œuvre d’art au Louvre des SS… Comme dans tsutt! Silence on tourne.

Il a lancé le Québec dans un vaste programme de « mise en chantier »… Au point tel, ou l’offre était plus forte que la demande. De sorte que les ouvriers et les « ensembles » de l’industrie de la déconstruction se sont gavés du plat à en avoir les babines rouge-à-lèvre.

Comme un petit air sournois de vampires dont les canines sortent même la bouche fermée.

On avait un nid de poule… On a un Grand Canyon.

Et là, on cherche la terre et les camions pour remplir cette béance. Pour faire pire, il ne reste plus qu’un météorite frappant la Terre.

Mais essayez donc de faire un film avec un budget?

Le pas fait et  « l’à faire » …

Le résultat de la brique  reçue avec tous ces fanaux, c’est qu’elle  aurait due être fragmentée avant d’être lancée. En ce sens, tous les gouvernements qui passent ont la manie de sauter la réalité en se disant que pour un mandat, bof!  À force de laisser moisir l’eau et le ciment, ça fossilise un État et le fige.

Et dans le collier de perles de ces mandats, les successifs gouvernements  se renvoient leurs erreurs, leurs lichettes, comme des bouviers en mal de se faire aimer. Et Dieu sait qu’ils ont la langue longue et la gueule d’une grue de chantier.

On se lègue et relègue des chantiers abandonnés.

C’est le peuple qui ramasse les morceaux.

Quant aux « coupures » dans la fonction publique, on verra. Mais il n’y a jamais eu quelque chose à voir dans ces mesures de pastiche de morale. La chorale des petits chanteurs  à voix de bois aurait besoin de cesser de faire du lip-synch…

À vouloir rouler au dessus de la limite permise, M. Charest a pris le clos. Le voilà à tenter de recoller les morceaux du véhicule  accidenté qu’est le Québec.

Les politiciens sèment, les citoyens récoltent.

Mais il n’y a jamais assez de blé pour nourrir un enclos de cowboys pour qui nous sommes des vaches.

La hache 1 du parti Passe-Partout

Et les 220 $ Millions pour l’escouade de l’aiguille? Et toutes ces publicités pour nous annoncer une Shoah québécoise? Et ces salles louées non utilisées? Et les bavures cachées?

Il faudrait se trouver une « Truth One One . Le camouflage est le mensonge gris des ânes a recouvert un énorme tapis avec sept années de poussière.

Oublions la petite balayeuse à succions (budget) pour déloger la crasse. Je ne fais pas que le procès du parti libéral, mais d’une succession de déculottés qui mignardent un peuple au lieu de le respecter. Car le percevoir incapable de comprendre ce qu’il faut pour un Québec en santé financière, c’est faire preuve d’irrespect. Ne rien faire pour le rendre fier et fort, c’est le considérer comme bas et à la hauteur d’un petit représentant de la race canine à dresser.

Un tort à partager

Il n’y a pas que M. Charest de frisé au Québec. Les ânes ont hélas bien des moutons!  Et une filière de journaux et de postes de télévision qui ont la peau épaisse comme un ballon de fête. Avec un petit ruban rose… Même Radio-Canada nous a présenté une barbe-à-papa dans le dossier de ce célèbre H1N1. De quoi se méfier des autres dossiers traités   par la suite.

L’agenouisme (sic)  commence à coûter cher au peuple.

Ne reste plus qu’à trouver un vaccin pour les hachoirs de nos avoirs. Du moins ce qu’il en reste…

On a la tête sur le billot…

On a un passé de bûcherons…

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Ce qui me rappelle une chanson :

Laissons-les

Laissons-les

Laissons-les s’aimer…

Je veux bien, mais les rejetons de ces aventures de lit sont bardés de trop de préservatifs pour enfanter.

Au Québec, on fait la culture des fœtus depuis des décennies.

On se croirait dans cirque des années 20 – de l’autre siècle – mais c’est nous qui regardons les fêtards,  recroquevillés dans le bocal.

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

Prix à la consommation : comme une odeur de prise d’otage

Il y a de ces choses qu’on sait, mais quand on se les refait remettre en pleine face, elles puent. C’est ce qui m’est arrivé quand j’ai cliqué sur le lien donnant la réponse à la question d’un blogueur : « Combien ça coute à fabriquer les cochonneries que l’on achète? »

Ça m’a mené sur le site Sympatico, section Finances, où on explique combien ça coute approximativement produire un CD :

Le coût pour convertir les chansons d’un musicien en un CD inclut le prix de l’enregistrement et du mixage audio. Il faut aussi payer les droits d’auteur et la licence pour la distribution. Avec les dépenses supplémentaires des matières premières et de l’artwork, James Wilkinson de Goldirock Records évalue le coût de production pour une grande nouveauté à 2,50 dollars. L’album Dangerous – Remastered [de Michael Jackson] se vend présentement à 14,99 dollars.

Le site donne quelques autres exemples. L’iPod Nano (8 Go) coute 96 dollars à produire, « un chiffre qui n’inclut pas le coût de la main-d’œuvre », et il est vendu à l’Apple Store 169 dollars. Pour 300 grammes de café, le plus récent prix était de 85 cents, pour une revente de 5 dollars, après « avoir été torréfié, moulu et emballé ». Pour le riz, c’est 33 cents versus 3 dollars pour un kilo. Les souliers de course, 10 dollars versus 80 dollars (« ce chiffre n’inclut pas les budgets des compagnies en ce qui concerne la recherche et développement, la publicité et le transport »). Les jeans, 20 dollars versus 70 dollars.

D’un autre côté, on apprend que Sony ne fait pas de profit avec sa Playstation 3, mais se rattrape un peu avec son lecteur Blu-ray : 115 dollars versus entre 300 et 350 dollars. Apple avec son iPhone 3G en fait beaucoup moins que les premiers exemples : un prix de vente à 299 dollars pour un cout de production de 208 dollars. Et pour terminer, la voiture électrique Tesla se vend environ 120 000 dollars pour un cout de production de 90 000 dollars.

Je ne remettrai pas en cause ici l’idée du profit, mais il faut avouer qu’il y a de l’abus pour quelques produits, comme les CD de musique. Et il semble que les consommateurs prennent leur revanche en ce moment avec les possibilités de téléchargement illégaux, et même légalement, puisqu’on peut se payer des chansons à la pièce. Mais loin de moi l’idée de blâmer toute l’industrie de la musique. Elle était une pompe à fric pour les grands « majors », pas vraiment pour les petits joueurs, puisque pour ces derniers il n’y a pas de volume, enfin si peu.

Mais pour des produits comme le riz, aliment de base d’une grande partie de l’humanité, c’est tout à fait déraisonnable. Il y a comme une odeur de prise d’otage qui se dégage. L’article dit clairement que malgré une baisse de près de la moitié (de 62 cents à 33 cents le kilo), le prix coutant était à la hausse en 2008. En sachant cela, j’ai le loisir d’opter pour d’autres aliments, et je pourrais très bien arrêter mon raisonnement là…

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Appui d’Ignatieff : bonne ou mauvaise chose?

En y regardant bien, c’est une bonne chose que Michael Ignatieff appuie le budget. Ce budget que renie la droite économique et qui obtient un accueil mitigé du côté opposé. Si on regarde tout ça en calculant, ça ressemble à un budget assez au centre, quand même. Bon bon, OK, beaucoup à gauche pour ceux qui croient que l’interventionnisme rime obligatoirement avec la gauche…

Parlant de droite économique, justement, Martin Masse de Le Blogue du Québécois Libre titre un de ses billets « Le Parti conservateur n’a plus de raison d’être » et commence ainsi :

Bon, c’est maintenant officiel: il n’y a plus que des partis socialistes, corporatistes, dirigistes (utilisez votre terme favori) au Canada, c’est-à-dire des partis qui considèrent que l’État doit planifier le développement économique et contrôler les décisions économiques des individus et des entreprises.

Je suis d’accord, mais d’un autre côté « conservateur » ne veut pas dire non plus « libertarien »… Si l’idéologie politique conservatrice penche beaucoup, comme je ne suis pas le seul à le croire, vers l’interventionnisme moral, le pas vers une attitude semblable du côté économique n’est pas si surprenant. Donc, l’appui des libertarien pour le PC ne s’appuyait que sur du pur fantasme… L’image de Stephen Harper le bon papa omniprésent cadre très bien avec le budget qu’a présenté son gouvernement, somme toute. Passons là-dessus.

Mais dans un monde idéal, je n’aurais pas commencé mon billet en écrivant que c’est une bonne chose que Michael Ignatieff appuie le budget. C’est que je constate aussi surtout que c’est l’argent qui a mené le plus la danse dans cette prise de décision. Explication par des questions imagées : imaginez un système électoral qui demande peu de frais? Imaginez une vie politique et partisane qui ne s’appuie pas sur des fonds laissés à l’aléatoire des donations?

Si l’économie canadienne roulait sur l’or, si des élections ne venaient pas faire des trous dans le trésor et si le PLC avait ses coffres pleins, nous serions pour sûr en préparation pour aller aux urnes.

Qui a dit que l’argent ne mène pas le monde?

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