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Ceci n’est pas une blague : nos jeunes sont bons à l’école!

On nous assomme depuis longtemps avec le discours comme quoi les jeunes Québécois ont de mauvais résultats à l’école, cela mêlés au problème du taux de décrochage. J’ai un ami professeur qui me dit depuis longtemps que c’est loin d’être représentatif de la réalité et il a fini par m’envoyer des articles pour me le prouver. Je vais donc partager ces quelques informations avec vous.

Pour ce qui est du décrochage scolaire, il y a bien sûr un problème. Selon l’OCDE, le Québec a un taux de décrochage de 22,5%, comparativement à environ 15% pour les autres pays. Par contre, pour ce qui est des résultats scolaires, c’est beaucoup plus rose.

En vrac. En 2006, toutes « les provinces affichent un rendement égal ou supérieur à la moyenne de l’OCDE en lecture et en mathématiques. Les élèves du Québec se classent au-dessus de la moyenne canadienne en mathématiques ». En 2007, les « élèves canadiens et québécois se maintiennent dans le peloton de tête international aux épreuves de lecture, de mathématiques et de sciences. » Et le Québec est champion des maths au Canada.

Aussi, on a toujours tendance à croire que les jeunes Québécois sont vraiment beaucoup moins bons que les jeunes Français, pour ne nommer que nos cousins avec lesquels nous avons depuis toujours un rapport amour/haine… Pourtant, en 2006, dans le test PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de l’OCDE, les jeunes Québécois « ont atteint dans le domaine de la compréhension de l’écrit des scores supérieurs de 30 points aux élèves français » (il faut quand même spécifier, pour avoir une bonne idée de ce dont il en retourne, que la moyenne des résultats est de 500 points et que le plus haut pointage est de 563 points pour la Finlande). Ça donne quand même à réfléchir…

Et là, ce qui devient un mystère pour moi, c’est pourquoi il y a un tel fossé entre la réalité et l’opinion publique. C’est peut-être simplement le réflexe de ne pas vouloir s’asseoir sur ses lauriers, qui sait? Parce que oui, quand même, nos résultats ne sont pas au top, mais ils sont loin d’être dans les bas-fonds!

Sources :

Décrochage scolaire: le Canada fait piètre figure

Programme pour le suivi des acquis des élèves – Le Québec et le Canada maintiennent leur position au classement international

PISA : une enquête bancale ?

PISA 2006 – résultats

La performance des jeunes du Canada en sciences, en lecture et en mathématiques

(Photo : matriver)

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Recrutement militaire dans les écoles

Cette semaine, j’aimerais apporter à votre attention la Coalition contre le recrutement militaire dans les établissements d’enseignement.

Cette coalition peu médiatisée a pour but de dénoncer les nouvelles pratiques de recrutement de l’armée auprès des jeunes en bas âge. Et avec raison. Il se trouve qu’une vaste campagne de recrutement des Forces armées canadiennes soit présentement en cours à travers le Canada et plus précisément, dans les écoles. Vous ne le saviez pas? Vous n’êtes pas les seuls. En fait, plusieurs parents ignorent même que leurs jeunes enfants sont courtisés et convoités par les militaires, à même la cour d’école.

Cela a d’ailleurs fait l’objet d’une chronique lors de mon émission L’Autre Monde du 9 septembre 2010 qu’il est possible de retrouver ici:

L’armée Canadienne manque de chaire à canon – Heureusement les enfants sont là !Partie 1/Partie 2/Partie 3

Vous pourrez retrouver plusieurs informations et articles importants sur cette situation inquiétante sur le site même de la Coalition: http://www.antirecrutement.info/

Voici une liste des documents qu’il est possible de trouver et télécharger pour ensuite être distribués, ce que la Coalition encourage fortement:

Téléchargement

Du matériel d’information varié et prêt à être imprimé et distribué dans votre milieu. Si vous avez des difficultés pour télécharger les documents, utiliser la fonction « enregistrer la cible sous » de votre navigateur en cliquant sur le titre du document avec la touche de droite.

Il est également possible de commander du matériel imprimé en nous contactant.

Fichier attaché Taille
L’armée dans les écoles secondaires – Dépliant 521.67 Ko
Les cadets militaires – Tract 26.02 Ko
Non à la propagande militaire – Tract 398.86 Ko
À savoir avant de s’enrôler – Dépliant 2.57 Mo
Éducation vs industrie militaire – Analyse 2.18 Mo
Non à la guerre – Affiche 55.47 Ko
Un sacrifice inutile – Affiche 275.55 Ko
Une carrère à ma mesure – Affiche 193.48 Ko
Vendez-vous – Affiche 137.04 Ko
Universités de destruction massive – Tract 43.42 Ko
Contrat d’enrôlement 102.62 Ko
Le recrutement et nos écoles – Dossier 2.5 Mo
Comment démilitariser son campus 504.22 Ko
Recherches militaires dans les universités – Analyse 2.86 Mo
Réaction de l’armée 1.74 Mo
Les enseignants sollicités par l’armée 883.16 Ko
Communiqué – le recrutement au primaire dénoncé 94.6 Ko
L’enrôlement militaire dès 9 ans 111.3 Ko

Pour les gens qui n’auraient pas le temps de tout lire, voici quelques points importants relevés à travers divers documents et qui sont ici reproduis avec le plein consentement et les remerciements de la Coalition contre le recrutement militaire dans les établissements d’enseignement. Ces gens accomplissent un extraordinaire pour lutter contre l’endoctrinement militaire des jeunes en milieu scolaire et tout le crédit leur est rendu ici.

Voici la liste des organismes et groupes qui constituent cette coalition:

Organisations partenaires
www.EchecalaGuerre.org
Collectif Échec à la guerre

www.NonViolence.ca
Centre de ressources sur la non-violence

www.DemilitarizeMcGill.wordpress.com
Campagne Demilitarize McGill contre la recherche militaire dans les universités (majoritairement en anglais)

www.LaPaixOuLaGuerre.ca
La vérité sur le recrutement militaire, site conçu par le père d’un jeune militaire qui s’adresse aux autres parents

http://www.evb.csq.qc.net/index.cfm/2,0,1666,9544,3109,0,html
La campagne « Faites l’école, pas la guerre ! » de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

www.acp-cpa.ca
Alliance canadienne pour la paix

www.LaGuerreSaigneLeMonde.com
Campagne pour le retrait des troupes canadiennes d’Afghanistan

www.OperationObjection.org
La campagne Opération Objection au Canada anglais

www.ArtistesPourLaPaix.org
Les artistes pour la paix

Vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=iyCOdKA0LiQ&feature=player_embedded

Les organisations du milieu de l’éducation et du secteur communautaire sont nombreuses à s’être prononcées contre le recrutement militaire dans les écoles. Ces revendications sont notamment partagées au Québec par les principales fédérations de syndicats enseignants (FNEEQ-CSN et CSQ) et les principaux regroupements nationaux d’associations étudiantes (ASSÉ, FECQ et FCÉÉ).

Merci pour votre lecture,

François Marginean

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Numéro 17 — été 2009

Le recrutement militaire et nos écoles

Dossier spécial

Le militarisme et les jeunes — Les voies alternatives

Trousse d’outils et guide d’accompagnement

L’industrie militaire canadienne est en expansion fulgurante.

En dollars ajustés, le budget de notre armée est à ce jour à son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale, et il continue de s’accroître à un rythme sans cesse grandissant1.

Quotidiennement, plus de 55 millions de dollars sont dirigés vers l’armée. Alors que cette nouvelle orientation canadienne entraîne des répercussions certaines au Moyen-Orient où nos soldats font la guerre, elle transforme également nos communautés.

On peut facilement apercevoir, dans l’espace public, des publicités nous incitant à « Combattre avec les Forces ». Les milieux défavorisés et ceux fréquentés par la jeunesse sont régulièrement visités par ceux qui ont le mandat d’élargir les rangs de l’armée. Cette tendance ne peut que continuer à s’intensifier, puisque les centres militaires de recrutement et de relations publiques continueront à bénéficier d’augmentations budgétaires astronomiques pour les prochaines années.

Nous sommes la cible de publicités glorifiant le rôle des militaires et vantant les vertus de leurs entreprises à l’étranger. Dans les journaux, à la radio et à la télévision, on nous montre régulièrement des analyses nous présentant les « missions » de nos soldats comme une nécessité, l’industrie de l’armement comme un lieu d’investissement légitime et la carrière de militaire comme un engagement humaniste.

Quand il ne s’agit pas directement d’officiers en uniforme, ce sont habituellement des « experts indépendants » bénéficiant de millions en financement du ministère de la Défense qui nous adressent ce type de message. Peu importe leurs titres, ces acteurs semblent tous valoriser des interventions militaires nécessitant des investissements considérables dont les marchands de canons et les grandes pétrolières sont les premiers à tirer profit.

Nos dirigeants affirment que la lutte au terrorisme doit devenir la priorité de nos États et que l’on doit se doter des moyens nécessaires pour combattre la menace. On nous dit que la nouvelle vision plus agressive de la politique fédérale vise à nous protéger, à défendre nos valeurs et nos intérêts.

C’est ainsi que le Canada a abandonné les missions de maintien de la paix pour participer à des conflits offensifs. Cette nouvelle orientation nous rapproche-t-elle réellement d’un idéal d’équité, de justice et de paix?

Le recrutement à court terme de près de 50 000 nouveaux militaires est visé pour contrebalancer les départs à la retraite des « boomers » en plus d’accroître

de 25 000 les effectifs. Le nombre de recruteurs à l’échelle du pays a rapidement été multiplié dans l’espoir de rencontrer cet ambitieux objectif.

Le général Rick Hillier, le chef d’état-major ayant lancé cette campagne, explique bien le changement de cap : « Nous passons d’une approche de recrutement passive où essentiellement nous attendions que l’on vienne nous voir à une approche différente, davantage active et agressive »2.

Il ajoute que chaque militaire doit contribuer activement à l’effort de recrutement, peu importe son statut : « Le recrutement est l’affaire de tout le monde. Je m’attends à ce que chaque marin, soldat, aviateur ou aviatrice reconnaisse son rôle en tant que recruteur potentiel des Forces canadiennes »3. Selon le général, la campagne de recrutement actuelle est également un outil pour provoquer un « changement de culture » au sein de la société canadienne et vise à faire accepter une présence plus grande du secteur militaire dans nos vies.

1. « Objectifs d’expansion de l’armée » La Presse, 24 mai 2009

2. Activist Magazine, Toronto, Septembre 2006

3. Site web du ministère de la Défense :

http://www.mdn.ca/hr/cfpn/graph/3_06/3_06_admhrmil_op-connection_f.asp

Le recrutement à l’école : L’État de la situation

PAR LA SECTION QUÉBÉCOISE DE LA CAMPAGNE ÉTUDIANTE OPÉRATION OBJECTION

Urgence de recruter

La plus grande campagne de recrutement militaire canadienne depuis la Seconde Guerre mondiale est en cours. Lancée en 2006 par le ministère de la Défense nationale, cette entreprise colossale doit se poursuivre jusqu’à ce que soit rencontré le principal objectif, augmenter de 20 % la taille de l’armée. Les analystes militaires eux-mêmes reconnaissent que cet objectif ne pourra pas être rencontré avant plusieurs années et que la campagne de recrutement actuelle devra se poursuivre au-delà de l’échéance initiale de 2011.

Militarisme

LE MYTHE DE LA DÉFENSE CANADIENNE

Selon la croyance populaire, le Canada est mondialement reconnu dans le domaine des missions multilatérales de maintien de la paix à travers le monde.

On n’a qu’à penser à l’initiative des Casques bleus des Nations Unies qui ont été fondés par l’ancien premier ministre Pearson au cours des années 50. Or, cette période d’engagement pour la paix est maintenant révolue. Depuis le début des années 2000, le Canada s’est massivement retiré des missions de l’ONU pour s’engager, aux côtés des Américains, dans des campagnes offensives.

La paix n’est définitivement plus une priorité pour notre gouvernement, et les ressources dérisoires qui y sont consacrées peuvent en témoigner. Ce sont seulement 56 soldats canadiens qui sont maintenant engagés dans les missions des Casques bleus, ce qui ne représente que 0,08 % des effectifs de la force multilatérale (c’était 10 % dans les années 90)1.

LE RÔLE DE NOS SOLDATS DANS LE CONFLIT AFGHAN3

Des indices de plus en plus nombreux portent à croire que le déploiement militaire en Afghanistan n’a rien à voir avec les belles intentions professées par les généraux. La démocratie et la condition des femmes n’ont fait que se détériorer et la lutte à la

menace terroriste à l’intérieur de nos frontières n’est qu’un leurre. La guerre en Afghanistan n’a pas été autorisée par les Nations Unies, elle a été lancée par les États-Unis sans même l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le conflit afghan s’est déjà étendu sur une période plus longue que la durée de la Seconde Guerre mondiale, sans réel gain concret. Même le premier ministre Harper admet que : « nous n’allons pas gagner cette guerre en restant en Afghanistan »4. Il a

d’ailleurs reconnu que l’Afghanistan a presque toujours connu des insurrections dans son histoire et qu’il est impossible pour une force étrangère à elle seule d’y instaurer la paix.

Par ailleurs, l’ancien commandant des Forces canadiennes en Afghanistan, le major-général Andrew Leslie, affirme : « À chaque fois que vous tuez un jeune homme en colère à l’étranger, vous en créez quinze autres qui vous pourchasseront par la suite »5. Ainsi, si on applique cette logique, on peut en déduire que la présence de troupes occidentales en Afghanistan ne permettra jamais de résoudre le conflit, mais seulement de l’attiser.

LA DÉMOCRATIE

Selon Human Rights Watch, plus de la moitié des membres du nouveau parlement instauré par les Occidentaux sont liés à des groupes armés ou sont coupables de violations de droits de la personne.

LES VÉRITABLES MOTIFS DE LA GUERRE

Les raisons qui sont données aux Canadiens pour justifier la guerre en Afghanistan, tout comme celles utilisées pour l’Irak, ne tiennent pas la route. Les motifs sont d’ordres politique et économique. L’Afghanistan a toujours été un endroit de convoitise en raison de sa situation géographique.

C’est d’ailleurs ce qui lui a valu d’être au coeur d’incessants conflits: les empires britanniques et soviétiques ont tour à tour tenté de dominer le pays au cours du siècle dernier. Quiconque s’assure de contrôler les frontières afghanes se dote d’une grande influence sur le développement économique des pays avoisinants que sont l’Iran, la Russie, la Chine, l’Inde et le Pakistan. La plupart d’entre eux entretiennent depuis longtemps des relations diplomatiques tendues avec les États-Unis; il est donc politiquement avantageux pour eux de contrôler les accès aux ressources naturelles de l’Asie centrale.

Les réserves de combustibles fossiles de la région de la mer Caspienne nécessitent un oléoduc pour pouvoir être exploités par des entreprises occidentales avec un maximum de profits. L’ancien premier ministre Jean Chrétien s’est d’ailleurs assuré que c’est ce qui se produirait en participant personnellement aux négociations de la création d’un nouvel oléoduc trans-afghan. Il est curieux de constater que celui-ci se situe en grande partie dans la région de Kandahar, là où les soldats canadiens mènent aujourd’hui des combats.

Depuis le 11 septembre 2001, le Canada contribue à bâtir le nouveau dogme de la lutte contre le terrorisme qui a remplacé la menace soviétique. Il permet de maintenir la mobilisation militaro-industrielle en Occident face à un ennemi qui peut en tout temps frapper n’importe où. La mission en Afghanistan est le coeur et l’âme de la mise en application de ce dogme de la menace et de la peur. Faire la guerre au Moyen Orient est pourtant une démarche contre-productive pour lutter contre le terrorisme, puisque cela ne fait que semer le désespoir et attiser la haine.

LES PERSPECTIVES À LONG TERME

Lors de son déclenchement en 2001, la guerre en Afghanistan a été présentée comme une courte intervention : le contrôle du pays devait être rapidement transféré aux nouvelles autorités afghanes. Initialement, nos soldats devaient demeurer au pays jusqu’en février 2009. Or, le gouvernement a décidé en catimini de poursuivre minimalement sa participation au conflit jusqu’en 2011. Toutefois, selon les mots de notre premier ministre, c’est seulement « la mission telle qu’on la connaît actuellement » qui prendra fin en 2011. Les soldats canadiens demeureront donc en sol afghan durant encore de nombreuses années.

« De nombreux soldats de retour d’Afghanistan souffrent de troubles mentaux », La Presse canadienne, 27 octobre 2007.

28% des 2700 soldats des Forces canadiennes examinés à leur retour [d‘Afghanistan] montraient les symptômes d’un ou de plusieurs troubles mentaux, incluant la dépression nerveuse, les attaques de panique et les tendances suicidaires. 9

La guerre en Afghanistan poursuit des objectifs stratégiques et économiques peu nobles : positionnement face à l’Iran, la Russie et la Chine; contrôle des ressources d’hydrocarbures de la mer Caspienne, contrats juteux à se partager entre grandes corporations…

« Le ralentissement économique mondial n’empêchera pas les Forces canadiennes de dépenser 60 milliards pour de nouveaux équipements. » – Peter MacKay, ministre de la Défense3

On peut être porté à croire que notre pays est peu impliqué dans l’industrie militaire. C’est l’image qu’on nous présente dans les médias, qui ne ratent pas une occasion de véhiculer l’impression selon laquelle « le Canada doit s’équiper d’armement plus sophistiqué pour répondre aux exigences de la communauté internationale ».

Or, la réalité est tout autre1: Le budget militaire canadien est de près de 19 milliards par année : c’est le 13e plus important au monde.En dollars ajustés, le budget militaire est à son plus haut point depuis la Seconde Guerre mondiale : il dépasse même le sommet atteint lors de la guerre froide.

Les dépenses militaires auront augmenté de 37 % entre les années financières 2000-2001 et 2009-2010. En 2008, le gouvernement conservateur a annoncé une nouvelle hausse des dépenses, qui devrait atteindre 490 milliards au cours des 20 prochaines années. Des dépenses astronomiques.

En moyenne, chaque foyer canadien débourse annuellement pour plus de 1500 dollars en impôts destinés à l’armée. Le coût d’un seul hélicoptère de transport de troupes de type Chinook, 111 millions, équivaut au budget de fonctionnement annuel de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Le Canada a commandé 16 de ces hélicoptères en 2007. 13 % de ce que la population québécoise verse à l’armée permettrait d’abolir les frais de scolarité postsecondaires dans la province. L’achat de six frégates de type Halifax représente une dépense de 4,5 milliards. Ce montant permettrait d’abolir les frais annuels de scolarité dans toutes les universités, cégeps et collèges du Canada.

OUVRIR LA PORTE À LA MILITARISATION DES ÉCOLES

Un des principaux éléments de la stratégie de recrutement, selon le site web de l’armée, est : « l’établissement de relations efficaces et de partenariats avec des institutions d’enseignement et des conseillers en orientation » et de « positionner les Forces canadiennes comme un employeur de choix »4.

Du recrutement au primaire?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’armée sollicite des enfants aussi jeunes pour son programme d’intéressement à la ligue navale des cadets. Il s’agit d’un programme spécialement conçu pour les 9 à 12 ans où l’on retrouve une panoplie d’exercices d’initiation à la vie de cadets. L’objectif est évidemment d’inciter les participants à joindre les cadets et, par la suite, l’armée.

À quand le recrutement militaire dans les classes de maternelle ?

Les cadets de l’armée

Dès la fin de l’école primaire, à l’âge de 12 ans, vos enfants peuvent être approchés par un recruteur des Cadets royaux de l’armée canadienne. Il leur fera miroiter la chance de se faire de nouveaux amis, de vivre une expérience d’aventure et de voyager. À travers le Canada, ce sont 50 000 jeunes qui sont embrigadés dans les corps de cadets de l’armée de terre, de l’armée de l’air ou de la marine.

L’État canadien investit annuellement dans les cadets plus de 200 millions par l’entremise du budget du ministère de la Défense.

Le jeune cadet, en uniforme militaire, côtoie, à chaque semaine, des instructeurs formés par l’armée.

La croyance est souvent que la discipline et l’entraînement militaire canaliseront leur énergie vers un usage constructif et leur évitera de sombrer dans la délinquance. Est-ce réellement de la discipline que l’on transmet aux jeunes, ou est-ce plutôt un conditionnement à la soumission?

(Note: Voir aussi cet article pour plus de détails: L’armée recrute dans les écoles primaires – Les enseignants sollicités par la marine)

Ce que disent les recruteurs Ce que l’on doit savoir

Un emploi hors de l’ordinaire, rempli de défis

On n’est pas embauché dans l’armée, on s’enrôle, et on n’en sort pas facilement. La durée minimale d’engagement est de 3 à 9 ans (selon le métier) et il est très difficile d’en sortir avant la fin du contrat (sous peine d’emprisonnement).

Même après son service, on peut être remobilisé en tout temps.

Une occasion de servir son pays

L’enrôlement est un engagement sans contrepartie : on s’engage à tout et l’État ne s’engage à rien. Le contrat d’engagement (70 pages), est difficilement compréhensible pour quiconque n’a pas une formation juridique. Les militaires perdent les libertés citoyennes fondamentales telles que la liberté d’expression et d’association.

Une occasion de combattre la peur, la détresse et le chaos.

L’armée canadienne ne participe pratiquement jamais à des missions de sauvetage. Les déploiements servent plutôt lors de conflits armés. Or, les armes sont la voie du désespoir et ne règlent pas les conflits.

Des études supérieures Gratuites

L’armée ne garantit pas que vous pourrez accéder à la profession visée, ni à l’éducation gratuite qui l’accompagne. Une fois enrôlé, vous pouvez être affecté à n’importe quelle tâche selon les besoins du moment.

Une formation professionnelle sans frais

Un grand nombre de métiers militaires n’ont peu ou pas d’équivalent dans le domaine civil : il est souvent difficile de se trouver un emploi après avoir quitté l’armée.

Un entraînement hors du commun, une occasion d’acquérir de la discipline.

Le cours de recrues (obligatoire pour tous) a pour but de briser les aspirations d’autonomie, de conditionner à l’obéissance aveugle et former les soldats à leur mission ultime, tuer efficacement. Dans l’armée, on obéit sans poser de question.

L’accès à de multiples services et ressources

L’état de santé physique et mental des militaires est inférieur au reste de la population. La détresse psychologique, dont souffrent plus du quart des militaires au retour de mission à l’étranger, est tabou et peu d’entre eux reçoivent les traitements disponibles.

La communauté internationale a besoin du Canada pour la paix

Le Canada ne s’implique pratiquement plus dans les missions de l’ONU (0,08% des Casques bleus sont canadiens). Notre pays participe dorénavant aux conflits offensifs des américains et de l’OTAN.

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Le présent dossier sur le recrutement militaire dans les écoles démontre que l’armée canadienne ne se sent pas tenue de respecter les principes du consentement libre et éclairé avec les jeunes. Les parents ne sont pas informés de la venue de recruteurs; le contenu de l’information véhiculée auprès des élèves ne reçoit aucune validation indépendante; personne ne s’assure que les jeunes consentent à être exposés à de tels discours et aucune mesure ne vient mitiger l’écart de pouvoir évident entre les recruteurs et les élèves.

La vulnérabilité du public mineur, le déséquilibre qui existe entre les moyens de la machine militaire à recruter et les publics visés, de même que les informations incomplètes ou carrément trompeuses véhiculées dans la publicité militaire sont tous des facteurs allant à l’encontre du recrutement dans les écoles. Il est inconcevable que les portes soient ouvertes aux recruteurs sans que l’école (les administrateurs, les éducateurs, les parents, les élèves et la communauté qui l’entoure) n’ait entretenu un dialogue à propos de ce qu’elle juge être un discours acceptable ou inacceptable à y être véhiculé. Les critères énoncés plus haut nous semblent former une bonne base de départ pour une discussion à cet égard. Ils présentent l’avantage de ne pas simplement reproduire des clivages entre « promilitaires » et « anti-militaristes » qui peuvent déboucher sur des dialogues de sourds.

L’objectif est simple : énoncer clairement les standards de vérité et de pertinence sociale attendus par toute la communauté scolaire et filtrer les discours qui ne répondent pas à ces standards avant de mettre l’école au service de l’institution militaire.

Source: http://www.antirecrutement.info/

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Classé dans Actualité, François Marginean

La suprématie de Dieu

Dernièrement, j’ai appris qu’une Église du Connecticut, la Manifested Glory Ministries, s’adonnait à l’exorcisme. Mais pas n’importe lequel, celui contre le démon de l’homosexualité

On pourrait presque dire que l’« Église » évolue, puisque ce genre de pratique est assez inédit. Une manière d’aller récupérer quelques brebis sodomites égarées?

Parlant évolution, justement, saviez-vous que la constitution canadienne (dernière version : 1982) débute par « Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu » alors que l’« ancienne version qui date de 1867 était parfaitement laïc »?

La lecture de la page Wikipédia au sujet de ce préambule est assez éclairante sur comment les religieux sont perdus dans leurs obsessions, ce qui peut donner, ultimement, des exorcismes du genre cité plus haut. Avec son aplomb légendaire, le Premier Ministre de l’époque, Pierre Elliot Trudeau, aurait dit : « Je crois que Dieu s’en fout d’être dans la Constitution ou non. » C’est plutôt rare, mais cette fois-ci je suis d’accord avec lui, même si par cette phrase il avoue croire en Dieu, à moins que ce soit simplement du sarcasme pur. Je n’irai pas jusqu’à vérifier, sa vie personnelle ne m’intéresse pas…

Mais ce que je constate, c’est que le Canada n’avait pas besoin de ce préambule avant 1982, puisque la vie religieuse a pu suivre son cours quand même. Par contre, à partir du moment où « la suprématie de Dieu » y est inscrite, cela ouvre des portes inquiétantes. Le Parti de l’Héritage Chrétien se sert de ce préambule pour appuyer sa propagande pro-vie et pro-famille (comme si les athées et agnostiques étaient tous des célibataires sans enfants…), essayant d’amputer moralement les droits et libertés selon leurs principes. La loi de Dieu avant la loi des hommes. Même logique tordue du côté des musulmans : ce préambule déroulerait le tapis rouge pour la loi islamiste au Canada. Et je n’ai aucun doute que les chrétiens ne sont pas très contents de ça. C’est d’un humour!

Je ne m’inquiète pas pour vrai. Seulement si un jour le système de justice est gangréné par les ultras religieux, ce qui ne semble vraiment pas le cas pour l’instant. Mais quand même, est-ce qu’il faut s’attendre à voir prochainement des exorcismes pour déloger le démon athée?

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

Projet de loi C-6 – Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation

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Nos bons mandarins à Ottawa travaillent fort pour notre bien et ils ont plusieurs manières de le manifester. Cette fois, cela prend la forme du projet de loi C-6 ou Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation. Selon la présentation que Santé Canada en fait sur son site officiel, ce projet de loi C-6 «est une proposition législative qui aiderait à protéger les familles canadiennes contre les produits de consommation dangereux.»

«Le gouvernement du Canada a déposé le projet de loi C-6 le 29 janvier 2009. La Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation remplacerait la partie I de la Loi sur les produits dangereux et instaurerait un nouveau régime règlementaire. Elle a pour but de moderniser et de renforcer les lois sur la sécurité des produits en modifiant les règles actuelles pour mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens. La nouvelle loi permettrait d’adopter les mesures concrètes nécessaires pour rendre les produits de consommation plus sécuritaires pour les Canadiens et leur famille grâce à l’interdiction de fabriquer et d’importer des produits dangereux. La nouvelle loi donnerait en outre au gouvernement le pouvoir d’ordonner le rappel de produits dangereux.»

C’est toujours une bonne nouvelle de savoir que notre gouvernement veille à notre sécurité et qu’il travaille ardemment pour nous protéger. Alors pourquoi ce fait-il que des personnes comme Shawn Buckley, avocat constitutionnel et président de la Natural Health Products Protection Association, sont inquiets?

C’est que le projet de loi C-6, se trouve à être l’ancien projet de loi C-52, mais sous un nouveau nom. Ce dernier avait été rejeté en juin 2008, suite aux énormes pressions de plusieurs Canadiens et de groupes de pression qui sont montés aux barricades contre les projets de loi C-51 et C-52. Le ministre de la Santé, Tony Clement, avait dû accepter les demandes de modification de la part de l’industrie des produits naturels pour la santé qui avait alors organisé des campagnes contre les restrictions sur la médecine homéopathique et des herbes médicinales. C’est que lorsque Clement avait proposé des amendements à la Loi sur les aliments et drogues en avril 2008, les herbes médicinales avait été placées sous la même catégorie que les produits pharmaceutiques, soulevant des inquiétudes qu’ils deviendraient ainsi sujets au même type de surveillance qu’eux.

La Natural Health Products Protection Association avait alors lancé une campagne pour dénoncer les pouvoirs de type «État policier» qui permettaient aux agents de Santé Canada de fouiller à leur gré des propriétés privées pour chercher et perquisitionner des produits illégaux. Il y avait des préoccupations quant au manque perçu d’absence de garanties pour protéger nos droits et libertés et la propriété privée dans l’exercice des nouveaux pouvoirs prévus par les inspecteurs. Le gouvernement avait alors été forcé de modifier ses amendements pour clarifier les termes dans lesquels les inspecteurs peuvent saisir des produits et des biens et la durée de temps permise parce que ces confiscations ont évidemment des impacts financiers potentiellement significatifs dans le cas particulier des petites compagnies.

Maintenant, nous avons ce projet de loi C-6 qui est introduit au nom de la «sécurité publique». S’il est finalement adopté, il va créer un dangereux précédent en ce qui a trait au type de pouvoirs que les inspecteurs de Santé Canada auront à leur disposition ainsi que la façon dont ils seront appliqués.

Pour le moment, il est à noter que sous la loi C-6, les médicaments et la nourriture sont spécifiquement exemptés de cette juridiction. Mais il n’y a pas de mention spécifique quant aux produits de santé naturels. En regard de la règlementation, les produits de santé naturels sont considérés comme une sous-catégorie de «médicaments». S’agirait-il d’une échappatoire sémantique délibéré? Pour éviter la confusion, nous devons insister que les produits de santé naturels soient spécifiquement exemptés. De ne pas le faire pourrait mettre en péril et éliminer des milliers de ces produits naturels.

De plus, le gouvernement peut à tout moment passer un nouveau règlement, sans qu’il soit nécessaire d’être débattu au Parlement ou que la population soit consultée, et y inclure les produits de santé naturels.

Mais attention, le projet de loi C-36 ratisse large, très large. Son nom l’indique bien: Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation. Cela revient à dire que tous les produits de consommation dans votre domicile sont concernés par cette loi. Il donne le pouvoir aux inspecteurs gouvernementaux de bloquer l’importation ou la vente de produits, de saisir des propriétés et des documents et tout cela, basé sur «des motifs raisonnables de croire qu’un produit de consommation présente un danger pour la santé ou la sécurité humaines» (section 30. (1)).

Il n’y a aucune exigence pour l’inspecteur de produire quelconque preuve documentée ni d’évidence scientifique appuyant son jugement. Par contre, il y a exigence de se procurer un mandat de perquisition si les biens et évidences qui sont l’objet de la saisie se trouvent dans un domicile personnel; mais ce mandat peut être obtenu par téléphone, d’un juge qui baserait sa décision entièrement sur les présomptions de l’inspecteur.

L’inspecteur qui saisit une chose en vertu de la présente loi peut :

Entreposage

a) l’entreposer dans le lieu où elle a été saisie ou dans un autre lieu, sur avis et aux frais de son propriétaire ou de la personne qui en avait la possession, la responsabilité ou la charge au moment de la saisie;

b) ordonner à son propriétaire ou à une telle personne de l’entreposer à ses frais dans le lieu où elle a été saisie ou dans un autre lieu. (section 23. a) & b))

Les amendes exorbitantes peuvent atteindre jusqu’à $5 000 000 et un emprisonnement de deux ans.

Les inspecteurs auront aussi un droit de passage sur votre propriété privée, ce qui est contraire au fondement de la loi depuis des centaines d’années en plus d’obtenir le droit de vous épier chez vous. Sommes-nous en danger à un point tel avec les produits de consommation que nous devons abolir la loi ancestrale sur le droit de passage sur les propriétés privées?

L’inspecteur qui agit dans l’exercice de ses attributions et toute personne qui l’accompagne peuvent pénétrer dans une propriété privée et y circuler, et ce, sans encourir de poursuites à cet égard. (section 20.(4))

Le propriétaire ou le responsable du lieu visité, ainsi que quiconque s’y trouve, sont tenus d’accorder à l’inspecteur toute l’assistance possible dans l’exercice de ses attributions et de lui fournir les renseignements qu’il peut valablement exiger. (section 20.(5))

Le projet de loi C-36 donne aussi à Santé Canada le pouvoir de prélever des pénalités criminelles pour ce qui n’est ni plus ni moins des allégations de violations de règlements départemental. La seule chose qu’une personne a à faire pour commettre une «violation» est de contrevenir à un «ordre» bureaucratique. Que la violation soit non-intentionnelle ou qu’aucun dommage n’ai été causé à personne n’importe plus. C’est le fondement de notre système judiciaire qui est jeté par la fenêtre. La présomption d’innocence est changé en présomption de culpabilité jusqu’à preuve du contraire et les principes de l’état de droit qui nous protègent contre les confiscations arbitraires de nos biens et propriétés par gouvernement disparaissent soudainement. Les personnes accusées de violations règlementaires et présumées coupables ne pourront plus se prémunir des deux défenses légales de base, soit le plaidoyer de diligence raisonnable et de croyance erronée mais sincère.

Les agents gouvernementaux pourront ainsi confisquer ces biens et propriétés et les garder pour un temps indéterminé ou même dans certains cas les détruire, sans ordre spécifique de la cour et sans avoir à les déclarer. Tout cela à vos frais. Si vous êtes jugé coupable de violations aux règlements bureaucratiques par des agents du gouvernement, qui conservera les biens et propriétés confisqués? Ce même ministère gouvernemental. N’y a-t-il pas conflit d’intérêt important ici?

À la lumière de toutes ces informations, est-ce que vous vous sentez plus en sécurité que:

-l’État puisse abolir la loi sur les droits de passage sur votre propriété?

-l’État puisse obtenir un mandat pour entrer dans votre domicile sans évidence de crime?

-que le gouvernement puisse saisir votre maison sans mandat et la conserver sans le déclarer à une cour de justice?

-que le gouvernement puisse détruire vos biens ou votre propriété sans ordre de la cour?

Selon l’avocat constitutionnel Shawn Buckley, il s’agit de la pièce de législation la plus dangereuse qu’il n’ait jamais vu, et avec raison. Nous sommes dans un nouveau paradigme où nous ne pouvons plus assumer que le gouvernement protégera nos droits et libertés.

Je vous invite à voir cette éloquente présentation de cet avocat canadien qui explique comment le gouvernement passe des lois pouvant limiter la liberté des gens. (En anglais, mais l’essentiel des informations sont reproduites dans ce billet).

François Marginean

Partie 1

Partie 2

Image Flickr: archer10 (Dennis)

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Jean charrie!

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J’avais bien l’intention de rester au Québec pour discuter élection en pianotant sur mon clavier pour vous, mais même ici c’est la crise fédérale qui prime, bien évidemment. Ainsi, allons-nous voter au final pour le parti qui a le mieux réagi à cette crise? Et ce n’est presque pas une blague!

Alors, il est bien amusant de voir Jean Charest tenter de calmer le jeu au sujet de la montée du « Quebec bashing » dans le ROC à cause de la crise à Ottawa. Et c’est bien normal, car cela déroge de son agenda qui répète inlassablement « économie », « économie »…

Pourtant, le fait que les regards sont tournés vers là-bas lui permettrait de faire son petit bonhomme de chemin sans trop se faire remarquer en direction du 8 décembre. Alors, pourquoi s’égosille-t-il? Par excès de logique, parce qu’il le faut bien? Parce qu’il a peur que tout cela dérape en crise constitutionnelle, ce dont il a peur comme un chat a peur de l’eau! Doutons quand même qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Notre Patapouf n’est surtout pas un contrepoison en soi!

À mon avis, il est même coupable de tenir un double discours :

Selon lui, l’unité canadienne n’est pas en cause dans la crise à Ottawa. «L’instabilité» n’est pas au Canada mais au gouvernement fédéral, a-t-il précisé.

Ce qu’on entend, c’est que le « Quebec bashing » est généralisé, c’est-à-dire, pas seulement au niveau du milieu politique. Même au Québec, bien des citoyens fédéralistes en beurrent pas mal épais sur le dos de Gilles Duceppe qui avoue simplement préférer faire affaire avec les Libéraux et le NPD, rien de plus. Le Bloc n’est pas qu’un parti souverainiste, s’il faut le répéter!

Et Johnny brandit l’unité canadienne comme si c’était un des éléments basiques de l’univers! L’instabilité est au gouvernement ET visiblement dans les réactions. Ce n’est pas une partie de hockey, un divertissement qu’on regarde en se gavant de croustilles. Est-ce que le chef du PLQ serait en train de dénigrer l’importance de la politique dans la vie des gens? Le pas est en tout cas facile à faire.

C’est pas grave, laissez-faire, je m’occupe de tout!

Le cynisme en politique a maintenant un nom.

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