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Chronique environnementale

Le 28 juillet dernier, Michel Monette demandait : « Sommes-nous vraiment coupables du réchauffement climatique? » Pour ma part, comme je le dis toujours, différemment, je m’en fous un peu, là n’est pas le problème, ce sont les pollutions qui le sont, même en se basant seulement sur le principe de précaution. N’empêche, regardons les choses en face : « un nombre croissant de scientifiques remettent en question les idées reçues sur le changement climatique ».

Rendu là, je comprends tout à fait qu’on en vienne à avoir peur qu’un renversement du paradigme environnemental actuel — où le réchauffement causé par l’activité humaine est une vérité immuable — donne le OK à un laisser-aller encore plus grand. Pour ma part, je suis assez optimiste. Malgré le caractère torrentiel des critiques antiécolos, la conscience environnementale a fait des petits, les entreprises s’y sont mises, même si, comme l’indique en conclusion de son billet Michel, il faut maintenant se méfier comme de la peste de l’écoblanchiment

Et optimiste, je le suis aussi parce que le progrès peut provenir des endroits les plus insoupçonnés. En effet, j’ai appris via « La terre va trembler » qu’un adolescent de 16 ans a fait la preuve qu’un sac de plastique pouvait se biodégrader en trois mois en présence d’un cocktail de microbes et de bactéries. Comme quoi, en fin de compte, il n’y a pas de « dommages » qui soient irréversibles.

Par contre, pour ce qui est du climat, personne ne peut nier qu’il y a des changements : mais seront-ils seulement irréversibles? En tout cas, ils sont palpables. Ma conjointe me faisait remarquer dernièrement que de plus en plus, avec les années, l’été arrive tard, et ainsi de suite. Alors, si cette tendance se poursuit, il faudra peut-être déplacer le moment des vacances pour les écoliers et étudiants, par exemple (pour ce qui est des travailleurs, j’ai entendu que les vacances de la construction avaient été déplacées). Il y a pire comme conséquence d’un changement… Cela dit sans pour autant amoindrir les répercussions extrêmes où il y en a. Mais pourquoi s’autoflageller quand tout fait en sorte de pointer qu’il s’agit d’une fatalité?

Le message que je veux transmettre est : je ne veux pas être écolo simplement, je veux qu’on me donne les moyens de l’être le plus facilement et le plus véritablement possible.

(Image : Jude Buffum)

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Les agrocarburants qui alimentent l’exclusion

Quand on compare les mérites des agrocarburants à leurs désavantages, il nous vient vite à l’esprit leur rôle dans la crise alimentaire ou les sérieux doutes sur la diminution réelle des gaz à effet de serre qu’ils entraîneraient. On oublie cependant trop souvent un troisième aspect : la dépossession de leur terre dont sont victimes de nombreux petits propriétaires terriens à travers le monde. Une récente étude de l’International Institute for Environment and Development – Fuelling exclusion? The biofuels boom and poor people’s access to land – attire l’attention sur cette face cachée de la filière de ces carburants dits propres.

Là où on laisse jouer les «lois du marché», ont constaté les auteurs de l’étude, c’est plutôt la loi de la jungle qui prévaut. Les petits paysans perdent carrément l’accès à la terre au profit des producteurs d’agrocarburant que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique latine.

En revanche, les auteurs ont trouvé des cas où les petits producteurs ont pu profiter de ce nouveau marché pour améliorer leur sort.

Comment expliquer qu’il y ait des perdants et des gagnants? Il semble que les gouvernements ont un rôle clé à jouer en assurant qu’il y a de solides garde-fous protégeant les petits producteurs.

Le fait pour les producteurs d’être regroupés n’est pas étranger non plus à leur capacité de profiter des marchés. Des modèles alternatifs à celui de la très grande propriété foncière sont tout à fait viables, pour peu qu’on leur donne la chance de se développer.

Les ONG et autres organisations de la société civile peuvent aussi être d’excellents chiens de garde contre des décisions qui défavorisent les petits propriétaires fonciers et la population en général (dans ce dernier cas en la rendant dépendante des marchés internationaux pour se nourrir convenablement).

En somme, il faut cultiver la démocratie participative pour récolter le mieux-être collectif.

Faut-il pour autant accepter les agrocarburants?

L’étude au format PDF (en anglais)

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