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Homosexualité masculine et capitalisme

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La Fierté Gaie est de retour sur Montréal. Une occasion nacrée de la regarder bien droit dans ce crucial angle sociohistorique qu’on esquive ou escamote trop souvent en ce qui la concerne. Suivez bien le mouvement. Par rapport à la féodalité, le capitalisme est libérateur. Il fait éclater les vieux rapports de vassalité, de métayage, de servage et leur substitue un rapport commerçant. L’esclavage disparaît avec l’ancien mode de production agricole (il laisse une trace idéologique que le capitalisme recycle: le racisme), la division sexuelle du travail s’effiloche graduellement (elle laisse une trace idéologique que le capitalisme recycle: le sexisme) et, avec elle, les vieux schémas phallocratiques et paternalistes basculent dans l’archaïsme. Les anciens esclaves, les femmes (dans certaines portions du monde même les enfants) sont désormais salariés. Tout est nivelé.

Les représentations idéologiques de nature féodale ne sont pas intégralement évacuées. De fait, comme la fumée après un grand incendie, l’idéologie traîne longtemps dans l’espace après l’extinction des conditions objectives de son engendrement. On peut même dire que la culture intime d’un groupe reste marquée par la phase historique de sa grandeur et que son idéologie en reste inévitablement teintée. La période dorée laisse de la poussière d’or qui colle à la surface des idées nouvelles. L’hétérosexualité masculine connut son âge d’or sous la féodalité. L’homme homosexuel en ce temps était marginalisé, tyrannisé, éradiqué, rejeté, nié. L’homme hétérosexuel fleurissait dans la soumission de sa femme, de ses serfs et du clocher du village à sa loi et à son ordre. Encore aujourd’hui, l’homme hétérosexuel cardinal est celui qui se comporte en gentleman, ce qui implique un gestus, un ensemble de pratiques ordinaire, un ton, un style (singé ou surfait, naturel ou exagéré) directement hérité des temps féodaux et jouant toujours un rôle non négligeable dans la dynamique de séduction hétérosexuelle. L’amour courtois et ses photocopies contemporaines sont un culminement hétéro…

Dans le torrent de tout ce qu’il libère, le capitalisme libère aussi l’homosexualité masculine. Tous les verrous de l’armure de masculinité du hobereau féodal sautent les uns après les autres et l’admiration, ouverte ou secrète, qu’il ressentait pour son propre groupe, l’intimité virile qu’il entretenait au sein de sa propre culture intime peut graduellement sortir de l’enclos circonscrit de la stricte camaraderie des cercles masculins et se débrider. Sur les quelques siècles qui nous voient passer du capitalisme industriel au capitalisme tertiarisé, commerçant, transnational, mondialiste et technologique de notre temps, l’homosexualité passe de la culture de résistance d’un Oscar Wilde et d’un John Keynes à la culture de masse des parades de la fierté gay et du mariage homosexuel.

L’hétérosexualité fut un phénomène de masse sous la féodalité. L’homosexualité devient un phénomène de masse sous le capitalisme. Cette médaille a évidemment son revers. La culture homosexuelle masculine sera donc, face à l’Histoire, une culture profondément et intrinsèquement marchande. Elle sera marquée aux coins de l’individualisme, du narcissisme, de la publicité, de la promotion de soi, de la compétition à outrance, de la mise en marché, de la surconsommation, du gaspillage, du cynisme insensible. Elle sera les USA du sexage, en quelques sortes. L’homme hétérosexuel s’engageait avec une femme et la trahissait crucialement en la trompant, car tout dans ses rapports de sexage procédait du lien voulu éternel s’établissant entre l’homme d’armes constant et la stabilité de la terre et du sain lignage du troupeau. L’homme homosexuel qui change de partenaires fait tout simplement rouler la marchandise. Il sélectionne un nouvel objet de plaisir, en évalue l’âge, le poids, l’attitude, la posture, le volume de la bite, les aptitudes de performance puis le consomme et jette après usage…

Notons, et c’est très important, que, même après la chute de la féodalité, la sexualité hétérosexuelle continue de fleurir et entre même dans une vaste dynamique de désaliénation qui la mène vers le droit au divorce, le caractère facultatif du mariage, une plus forte égalité dans le couple, un déclin de la soumission servile des enfants etc. (toutes ces caractéristiques sont des manifestations de la déféodalisation de la culture hétérosexuelle). L’hétérosexualité contemporaine vit sa phase post-impériale, post-hégémonique. Elle prend graduellement sa vraie place, plus modeste, non dominante, non exclusive, un peu comme la France après le Grand Siècle ou l’Angleterre après Victoria. C’est l’homosexualité maintenant qui vit les grandeurs et les affres de sa phase hégémonique. Aussi, il faut voir clairement ce qui se passe et le dire. Une bonne partie de la crise promiscuitaire, des jalousies haineuses et du cynisme insensible de l’homme homosexuel ne sont en rien des traits inhérents de l’homosexualité (comme cherchent à le faire croire maints réactionnaires mal avisés). Ce sont plutôt là des traits conjoncturels du capitalisme, contexte social d’émergence de l’homosexualité masculine comme culture de masse.

Que vive et fleurisse l’homosexualité (masculine et féminine). Et surtout, vivement qu’elle se libère du mode de production marchand qui la distord, restreint sa portée, rapetisse son universalité, enfreint son épanouissement légitime et l’expose aux jugements discriminatoires et aux descriptions superficielles de ses détracteurs d’arrière-garde.

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Classé dans Actualité, Paul Laurendeau

Laïcité et valeurs, le dernier combat

Par Renart Léveillé

Depuis quelque temps, le sujet de la laïcité revient et revient sous ma plume alors que je me dois d’écrire pour mon texte de la semaine sur Les 7 du Québec. C’est un hasard, et je le trouve heureux.

Juste comme je réfléchissais à quoi choisir comme sujet, je tombe via un tweet de Jeff Plante (@JF_Plante) sur le billet « Laïcité et éthique chrétienne ». Il y est question des avis divergents de Normand Baillargeon et Jean-Marc Piotte face au livre « La culture religieuse n’est pas la foi — Identité du Québec et laïcité » de Guy Durand, défendu par Jean Laberge, l’auteur dudit billet.

Dans le premier chapitre, Durand recueille de très nombreux témoignages de Québécois qui, aujourd’hui comme hier, ont façonné le Québec par l’héritage chrétien et ce, dans tous les domaines d’activités, voire même dans les institutions démocratiques elles-mêmes du Québec. On sait que la question de la laïcité de l’État québécois s’est cristallisée autour du fameux crucifix de l’Assemblée nationale. Les tenants de la laïcité intégrale ou stricte l’ont en horreur, même des croyants. Durand plaide pour conserver le crucifix car il fait partie de notre fibre d’être québécois, que nous soyons ou non des croyants, voire chrétiens.

Premièrement, le crucifix à l’Assemblée nationale ne me semble pas tellement cristalliser la question de la laïcité, même que je crois que ce serait le dernier symbole religieux à garder sa place, vu son caractère très historique. Par contre, en fouillant plus profondément dans l’Histoire, justement, il est clair que ce crucifix, en plus d’être le premier symbole du christianisme, est le puissant symbole du contraire de ce que la laïcité prône : « ce crucifix a été donné par l’archevêque de Québec à Maurice Duplessis pour sceller l’alliance entre l’Église et l’État. »

Et j’ai pris la peine de spécifier qu’il fallait fouiller « profondément » parce qu’il est certain que ce détail de l’Histoire échappe à la grande majorité des Québécois. Alors, ça me fait bien rigoler de lire que ce crucifix « fait partie de notre fibre d’être québécois ». Et c’est encore plus drôle quand on se rappelle que le changement de dénomination (et identitaire), de Canadien-Français à Québécois, s’est produit grâce à la Révolution Tranquille, qui était beaucoup une réaction au règne de Maurice Duplessis… Tentative de réécriture de l’Histoire?

Mais je ne voulais surtout pas écrire un billet au sujet du crucifix à l’Assemblée nationale (même si je pourrais seulement me concentrer ici à développer qu’en fait la possible disparition de ce symbole fait bien plus peur aux détracteurs de la laïcité que sa présence ne fait peur aux pro-laïcité). La question qui m’intéresse concerne plus amplement le lien entre la culture (l’« Ensemble des formes acquises de comportement de l’être humain. ») et la religion au Québec. Parce que l’essentiel du discours de Jean Laberge, nourri par Guy Durand, consiste en une énumération de l’ « héritage chrétien », avec l’aide de figures emblématiques du Québec comme Michel Chartrand et Camille Laurin, afin de justifier la place de la religion, enfin de sa tradition, aujourd’hui.

Le problème que j’ai avec ce discours, c’est qu’il déborde de la question étatique. C’est que même la laïcité stricte ne pourrait empêcher la population, si elle le désire, de célébrer son héritage chrétien. La culture en est bien sûr imprégnée, et un mur vide où était précédemment un crucifix, et un employé de l’État qui laisse dans sa poche un pendentif avec une croix, et une employée d’un service étatique qui laisse son voile à la maison, ne pourront changer ça. Et, pour ce qui est des valeurs, ce vers quoi tout le discours de Laberge tend, j’ai un gros bémol…

Je vais l’écrire d’emblée, son message prône l’emprisonnement, voire même la prise en otage de la culture et des valeurs par l’héritage de la religion. Et je me pose la question à savoir si le but est d’actualiser le lien entre la société et la religion (bien sûr catholique). Je m’explique, premièrement avec une question : même si je suis d’accord que les valeurs des êtres humains ont beaucoup été influencées par la religion — par son omniprésence historique dans les sociétés —, est-ce que ces valeurs sont indissociables de cet héritage?

La réponse est bien sûr non. Et la transmission de ces valeurs ne dépend pas exclusivement de la pratique religieuse, en plus. Si « Sergio Leone, le réalisateur des fameux westerns-spaghetti, bon athée et anarchiste, n’a pu s’empêcher d’user d’images religieuses chrétiennes dans son cinéma que la longue tradition catholique lui a légué en héritage », comme le souligne Laberge dans son billet, un athée comme moi peu bien élever sa fille selon une majorité de valeurs que la religion catholique ne nierait absolument pas. Alors, pourquoi toujours revendiquer la paternité religieuse des valeurs puisqu’elles ne disparaissent visiblement pas avec la remise en question de la religion, qui vient entre autres avec la laïcité? J’irais encore plus loin, elles ne disparaîtraient pas si une pilule distribuée à la totalité de la population mondiale réussissait à faire disparaître le phénomène religieux et la croyance en Dieu. Je dis qu’elles ne disparaissent pas, mais je sais très bien que le discours religieux actuel trouve justement sa base sur la peur, ou une certaine constatation — qui relève beaucoup à mon avis de l’hypocondrie — de la perdition du mode de vie occidental. À la base, c’est le propre du conservatisme et du traditionalisme d’avoir peur de l’évolution et du changement, alors ce n’est pas bien difficile à réfuter.

Et, parlant d’évolution, je crois que la religion a été nécessaire à l’évolution des sociétés humaines (beaucoup vers la gauche au Québec comme le souligne Laberge, et pourtant beaucoup vers la droite par exemple aux États-Unis…). La religion a institué une cohésion sociale qui aujourd’hui est bien assimilée (pas toujours avec bonheur, j’en conviens). Ce que la société rejette aujourd’hui de la religion est seulement ce qu’il lui reste de poussiéreux, d’archaïque. Et la religion était bien utile là où l’éducation était quasi inexistante. Alors, je crois que le défi actuel, étant donné que la population est beaucoup plus éduquée, est de remettre en question ces valeurs héritées de notre passé et, une fois le test remporté, de les célébrer en toute connaissance de cause. Cela serait bien tout le contraire d’écrire tout bonnement, comme l’a fait Guy Durand, comme une gifle à l’intelligence humaine : « Les valeurs chrétiennes sont nécessaires à la vie. » J’admets qu’en gommant l’adjectif « chrétiennes » l’énoncé a du sens, mais en gommant aussi la définition biologique en lien avec la vie. Personne ne peut mourir par manque de valeurs, encore moins chrétiennes…

Et dans cette idée de défi actuel, ce pour quoi toutes ces questions me sont intéressantes, il y a pour moi la conviction que l’abandon total de la religion (comme béquille sociale) ne pourrait que donner un coup de main à la réflexion globale. Et c’est déjà en cours de toute façon, depuis que l’État a purgé la religion de ses entrailles. Mais il reste encore des stigmates à éliminer, alors on voit clairement la terreur dans les yeux de certains croyants.

(Photo : brioso)

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Grandeurs et misères de la technologie

Par Renart Léveillé

 

Comme ceux qui me lisent, enfin la plupart si je ne m’abuse, l’ère technologique dans laquelle nous nous trouvons m’apparaît tout à fait positive. Elle nourrit beaucoup plus mes espoirs que mon cynisme, bien que le flot d’informations tend à démontrer le contraire. C’est-à-dire qu’elle fait miroiter un futur plus en phase avec le citoyen, bien qu’elle cultive l’impatience de ne pas y être déjà parfaitement et de toujours avoir l’impression qu’il y a pelletage en avant. Tout ce qui touche à la politique en est déjà un bon exemple.

D’un côté, en Islande, les travaux pour reviser la Constitution de ce pays avec l’aide des citoyens via les médias sociaux sont un succès :

en trois mois et demi de travaux, il y a eu plus de 3600 commentaires et 370 suggestions

La démarche doit maintenant faire le test de la réalité parlementaire pour se voir approuvée, modifiée ou rejetée, mais voilà déjà une belle preuve de l’utilité de la technologie. Et en espérant qu’elle fera d’autres petits (« le Maroc a aussi mis en place un site Internet où les citoyens du royaume peuvent discuter de la réforme constitutionnelle en cours »).

Plus près de nous, le gouvernement du Québec a mis en ligne un site de « Consultation publique Web 2.0 » où on peut y soumettre des idées. Au moment où j’écris, 80 idées y ont été soumises et c’est par celle de Nicolas Roberge (concernant nos chères infrastructures), promulgué sur Twitter, que j’ai pu le découvrir. Je suis quand même bien surpris de ne pas en avoir entendu « parler » avant…

Pour ce qui est de l’Islande, il n’y a aucun doute que le processus marquera cette société, si ce n’est pas déjà fait. Pour ce qui est de l’initiative québécoise, j’ai bien peur que ce ne soit que cosmétique, mais l’avenir nous le dira. Parce qu’il faut bien se l’avouer, c’est tout à fait dans l’air du temps de se donner des airs participatifs. Avoir l’air de se soucier de ce que pense le citoyen est bien utile pour adoucir l’air de supériorité d’un gouvernement. Mais au final, si la valeur de cette consultation ne fait qu’égaler les échanges banals de n’importe qui sur Twitter, Google + et Facebook, cela ne fera qu’engraisser le cynisme déjà balourd à souhait. Cela ne sera que de l’air. Aussi inutile que le phénomène du « air guitar »!

Mais là où la technologie prend des airs de film d’horreur, c’est au niveau « du marquage électronique de l’humain » :

Le congrès des États-Unis d’Amérique vient il y a quelques mois d’adopter une loi (HR 3200) qui permet de pucer l’être humain. Sous prétexte d’un accès au remboursement des soins de santé, par une identification des patients et des informations relatives à la santé, cette loi qui était un projet datant officiellement du 10 Décembre 2004 obligera l’américain moyen à se faire implanter un transpondeur à radiofréquences (qui réagira donc aux ondes radios) sous cutané capable de durer l’équivalent d’une vie.

Pour dire vrai, si c’est sur une base volontaire, je ne suis pas contre l’idée de voir la technologie faire son entrée dans le corps humain. Mais vous lirez l’article d’Agoravox, c’est loin d’être une superbe introduction en la matière… Cependant, au-delà de ça, si notre expérience humaine peut se magnifier par un mariage heureux entre la biologie et la technologie, nous serions bien perdants de le rejeter parce que cela serait « contre nature ». À ce compte-là, depuis que l’humanité est sortie de sa nudité originelle, tous les progrès sont en soi contre nature. Alors pourquoi la peau serait-elle l’ultime barrière du progrès?

Mais il faut le dire, alors que la technologie devient de plus en plus intime, il y a un effet de balancier entre la peur de perdre le caractère privé de sa vie et l’immense joie de se la faciliter. C’est un cliché de dire que l’apparition de la radio en a épouvanté plusieurs, idem pour la télévision… C’est aussi un cliché de dire que nous n’avons pas besoin d’obligation pour embarquer dans le train des nouvelles technologies, puisqu’il y a l’effet d’entraînement pour jouer son rôle consensuel à merveille. Ceux-là diront que les médias sociaux sont une sorte de prison, et les prisonniers en question continueront avec raison leurs danses aériennes malgré leurs chaînes et leurs boulets. Tout ça pour dire que c’est du donnant donnant. Hier contre demain. On délaisse un peu d’un mode de vie pour en apprivoiser un nouveau. Et ainsi de suite.

Avec le progrès, la notion de liberté est en perpétuel changement. L’exemple du « puçage » états-unien est parfait pour jouer le rôle de signal d’alarme. Sinon, il faut creuser plus longtemps pour débusquer les possibles dangers (tous capable de tenir dans l’image du « Big Brother »), et la majorité des gens n’a pas de pelle, encore moins d’énergie pour creuser. Et entre l’alarmisme et l’angélisme, tenir en équilibre est assez étourdissant.

Voilà où nous sommes.

(Photo : lgb06)

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Abstention, proportionnelle, coalition, etc.

Par Renart Léveillé

Cyberpresse publiait un texte d’opinion de François Geoffroy, professeur de littérature au collège Montmorency, ayant pour titre : « Pourquoi je n’irai pas voter ».

Il fait à sa façon la démonstration que chaque vote n’a pas le même poids :

Les dernières élections fédérales ont démontré par l’absurde les limites du système actuel. Le Bloc, avec 1 379 565 voix, y a remporté 49 sièges. Les Verts, avec 940 747 voix… aucun.

Bien que je sois très d’accord avec l’utilisation de l’adjectif « absurde », ce qu’il oublie dans son calcul, concernant le Bloc, c’est que ce parti n’a de candidats qu’au Québec, ce qui multiplie quand même sa représentativité. Avec un taux de participation de 59,1%, 1 379 565 voix au Québec, c’est autrement plus représentatif que les résultats des Verts au Canada. Comme on dit, ne comparons pas des pommes avec des oranges…

Sinon, il est bien vrai que notre système fait des laissés pour compte comme les électeurs du Parti Vert. Mais son texte, malgré son propos abstentionniste, me semble seulement un bon argumentaire pour un système proportionnel. Et, à la place de « rejoindre le rang des désabusés », il serait beaucoup plus constructif, par exemple, de se faire le chantre dudit changement de système et de quand même se déplacer pour « envoyer annuellement à peu près la valeur d’un timbre-poste en financement public au parti de [s]on choix ». En tout cas, ça serait clairement moins défaitiste. Ce défaitisme qui tient beaucoup trop lieu de conscience politique, par les temps qui courent.

Alors, qu’est-ce que ce serait si tous les citoyens (un peu d’utopisme ici) talonnaient tous les partis politiques quant à leur position sur un changement de votation pour un système de style proportionnel? (Un référendum sur la question? Oups! désolé, n’importe quoi sauf un référendum… Pourquoi? Parce que.) En plus, ça serait une bonne cause pour rejoindre les gens qui ne votent plus, par dégoût du système, comme ceux que je décris plus haut. Mais bon, quand le cynisme aigu a bien grugé un citoyen, il est bien difficile d’espérer une guérison… à moins que…

Et puis, question de continuer sur la lancée d’une évolution du système, juste l’idée d’accepter comme légitime (par tout le monde) la gouvernance par coalition serait déjà un bon début. Parce qu’il faut le rappeler, une coalition n’est pas une invention du diable… Personnellement, j’espère qu’un hypothétique gouvernement minoritaire conservateur se transformera assez rapidement en un gouvernement de coalition, et qu’il donnera de bons résultats (en tout cas, question représentativité, c’est déjà un pas en avant). Et surtout, qu’il durera.

À partir de là, tout est possible. Pourquoi pas une concertation des partis en coalition pour un système proportionnel? (Étant donné que personne n’est en situation majoritaire, ce qui on le sait, tend à refroidir les ardeurs pour le changement — s’il faut le rappeler, un gouvernement majoritaire a rarement la majorité des votes.) Et, bien sûr, un retour de François Geoffroy au bureau de scrutin aux prochaines élections!

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Le multiculturalisme pour les nuls (et autres considérations)

 

Par Renart Léveillé

 

Le multiculturalisme n’est pas synonyme de tolérance. L’anti-multiculturalisme n’est pas synonyme de racisme ni de xénophobie. Et en discuter ne devrait pas être tabou. Le multiculturalisme représente le message étatique de la politique d’immigration. Le message, en amont et en aval. Autant pour ceux qui accueillent que pour ceux qui sont accueillis.

Pour ce qui nous concerne, c’est la position du Canada, celle du Québec se retrouvant sous le vocable « interculturalisme » (et je n’essayerai pas de faire ressortir dans ce billet les différences entre les deux, et s’il y en a). Bien que l’État québécois ait son « mot à dire » sur l’immigration, les immigrants débarquent officiellement au Canada. Alors, le message multiculturaliste a toujours priorité.

Le multiculturalisme, c’est donner le message aux nouveaux arrivants qu’ils peuvent « conserver leur identité », ce qui, dans un contexte d’intégration, n’est pas très loin de l’absurdité (la citation qui précède provient du site « Citoyenneté et Immigration Canada »). Dans l’optique que l’identité d’une personne est en constante évolution, le message du multiculturalisme est donc de ralentir cette évolution, voire de l’empêcher — comme dans le cas des immigrants qui s’enferment dans des ghettos culturels et qui n’ont aucun lien avec la société d’accueil.

Et internationalement, les critiques se font de plus en plus entendre. Après Nicolas Sarkozy et Angela Markel, c’était au tour de David Cameron de fustiger cette politique :

Avec la doctrine du multiculturalisme d’État, nous avons encouragé les différentes cultures à vivre des vies séparées, séparées les unes des autres et coupées de celle de la majorité. Nous avons échoué en ne proposant pas une vision de la société à laquelle ces communautés auraient pu se sentir appartenir. Nous avons toléré des communautés pratiquant la ségrégation et se comportant de manière totalement opposée à nos valeurs.

 

Et il faut ajouter que ce discours se place dans un contexte autrement plus difficile que le nôtre, où, par exemple, les intégristes sont beaucoup plus proactifs qu’ici. Mais ce n’est pas parce que ça va beaucoup mieux ici qu’en Europe qu’il faut pour autant balayer la question sous le tapis.

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Mais ici, au Québec, le piège du multiculturalisme s’amplifie par la problématique du fait français. Dans ces conditions, il est aisé de faire un lien entre le multiculturalisme et le multilinguisme (synonyme de bilinguisme). On en vient même à se demander si c’est seulement un hasard si l’ancien Premier Ministre du Canada Pierre-Elliot Trudeau, celui qui est derrière la politique du multiculturalisme, a déjà tenu les propos suivants :

Quand tous les Québécois seront bilingues, ils ne verront pas d’objection à passer à l’anglais.

 

Il est clair pour moi que son idée a déjà fait un bon bout de chemin. Les exemples fusent, on ne compte plus les francophones qui préparent le terrain à ce possible changement de paradigme linguistique. Et P.E.T. ne se doutait même pas comment la mondialisation allait l’aider…

Parlant mondialisation et multilinguisme, cet extrait trouvé sur Wikipédia est assez représentatif du contexte actuel :

 

Il existe une politique officielle du multilinguisme dans l’Union Européenne. Cependant, les résultats de cette politique ne sont pas aujourd’hui à la hauteur de l’espérance : livrés à eux-mêmes, les Européens se sont tournés logiquement vers la langue la plus utile, l’anglais […]

Cette attitude, pourtant prévisible, a grandement contribué à faire progresser l’influence de cette langue sur le plan mondial. Ironiquement, le laisser-faire européen a surtout profité aux intérêts commerciaux des États-Unis d’Amérique, en leur permettant d’exporter leurs chansons, leurs films et leurs livres, aux dépens des langues nationales et régionales de l’Europe, mais aussi aux dépens de la richesse du patrimoine culturel européen.

 

Ici, il est bien clair que ce phénomène est beaucoup plus marqué, dans cette américanité du nord hautement anglo-saxonne. Et quand le multiculturalisme se propose « d’aider les immigrants à apprendre une des deux langues officielles », on se retrouve véritablement avec des citoyens qui baragouinent l’anglais lors de leurs rares excursions hors de leurs ghettos. Et bien sûr aussi ceux qui s’intègrent à la minorité anglophone. Une chance que ce n’est pas la totalité, et que ça tend à s’améliorer pour la génération suivante.

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Donc, je ne donne pas ici dans le fatalisme. Mais je me dresse contre ceux qui ne voient pas le piège, ceux qui font de l’aveuglement volontaire. Et je n’écris pas non plus en réaction à de mauvaises expériences personnelles avec des immigrants. C’est plutôt le contraire. La garderie de ma fille est tenue par un couple d’Arabes et tout va très bien. (Par contre, alors que nous magasinions les places de garderies, nous avons remarqué que toutes les garderies disponibles étaient tenues par des gens d’origine arabe. Serait-ce le signe d’une certaine peur de beaucoup de parents de notre région? En tout cas, le lien est facile à faire…)

Et, pour terminer ce billet, je vais me permettre de raconter une anecdote. Elle illustre très bien un exemple d’intégration réussie (en tout cas, pas vraiment dans l’optique du multiculturalisme…).

En revenant de la garderie, en sortant de la voiture, ma fille de deux ans pointe le ciel et dit : manjou nouné! (Elle dit « mangou » pour « manger » et « nouné » pour « lune »). J’ai trouvé ça drôle, mais n’ai pas compris le sens sur le coup. Juste avant de me coucher le soir, j’ai fini par comprendre : comme la lune n’était pas pleine, elle pensait que le bout qu’elle ne voyait pas avait été mangé!

Le lendemain soir, quand je suis allé la chercher à la garderie, j’ai raconté l’anecdote à la dame qui s’en occupe. Elle a rétorqué, avec le sourire :

— Non, non, non! Je ne parle pas aux enfants en arabe! Je ne parle même pas arabe avec mes propres filles, elles ne le parlent pas de toute façon!

(Elle vient d’un pays arabe qui a comme deuxième langue le français et son conjoint non, visiblement, avec son fort accent.)

Encore, pour ce qui est de la religion, si elle est croyante rien ne m’indique qu’elle soit pratiquante. Vous pourrez me lancer autant de tomates que vous le voudrez, mais je dois avouer que c’est la situation idéale. Si ma fille a un rendez-vous avec Dieu, j’aimerais qu’elle le rencontre en toute connaissance de cause… Et je ne veux personne pour lui apporter l’existence de Dieu comme une vérité toute faite, ce qui est bien sûr le modus operandi de la perpétuation du religieux.

Et c’est ici que ça se termine, enfin, pour l’instant.

 

(Photo : appoulsen)

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La loi 101 sur les dents

 

Je dois bien être le 101e (minimum) à pondre un texte en réaction à la sortie de Maxime Bernier, qui ridiculise la portée ancienne, actuelle et future de la loi 101 sur la sauvegarde et la pérennité de la langue française au Québec. Qu’à cela ne tienne, je vais ajouter ma brique au rempart qui continue de se bâtir entre les amants du je-m’en-foutisme et les gens capables de perspective dans ce monde linguistiquement chambranlant, pour ne pas dire bancal. Et, même si la tentation est forte, je vais m’abstenir de ridiculiser en retour ce charmant monsieur…

Dans les derniers jours, j’ai discuté à la suite d’un billet paru sur Anarcho-pragmatisme : « J’appuie totalement Maxime Bernier… » Tout comme l’auteur du blogue, je pense que l’abolition de la loi 101 ne pourrait logiquement se faire qu’à la suite de l’accession du Québec à la souveraineté. Si un jour le peuple a assez de courage pour faire le grand saut, nul doute qu’il prendra grand soin de sa destinée linguistique sans avoir besoin de la législation actuelle. Mais pour l’instant, on remarque plus une tendance à glorifier la mondialisation anglicisante, le franglais et autres discours d’ouverture qui balayent sous le tapis la précarité du français, pour ne nommer que cette langue-là, et pour ne pas réexpliquer encore et encore le contexte nord-américain dans lequel nous baignons.

Un commentateur a soulevé un point qui ne semble pas avoir été soulevé ailleurs (enfin pas depuis la sortie de Colonel Jos Louis), soit les conséquences démographiques de l’adoption de la loi 101, donc le départ de beaucoup d’anglophones du Québec. Ce que j’en comprends, c’est que ce fait illustre en même temps une supposée dérive étatique et est un argumentaire se basant sur une victimisation à sens unique des anglophones, ce qui élude comme par magie ce qui a mené à ce mouvement de défense du fait français. Et il doit bien y avoir un fond de ce réflexe chez Maxime Bernier et les autres de sa trempe, à différents degrés, malgré un discours soi-disant pragmatique basé sur la sacro-sainte liberté de choix.

Ce que je crois, c’est que la dynamique linguistique au Québec devrait et aurait dû toujours être arrimée à l’idée de respect. Mais l’Histoire nous a démontré que le respect de la majorité linguistique francophone (dans une perspective provinciale) n’était pas de mise à l’époque, autant individuellement que collectivement du côté de la communauté anglophone. Cette communauté qui avait en plus le quasi monopole des pouvoirs économiques. Avec la loi 101, les francophones se sont « payés » du respect qu’ils n’auraient pu obtenir autrement. Si des anglophones sont partis parce que ce respect leur faisait trop mal, bon débarras! De toute façon, il y a pratiquement toujours des conséquences à un changement, il faut vivre avec. Et imposer le respect, ce n’est pas non plus comme imposer l’insupportable.

Du commentateur désigné plus haut, je retiens quand même ces propos, qui me semblent bien sages pour quelqu’un qui est contre cette loi :

Si vous êtes en désaccord avec la loi 101, svp, ne jetez pas le blâme sur la formation politique ayant fait passer cette loi. […] les élus ne sont qu’une interface entre le peuple et ses moyens publics. Les élus d’un peuple sont à l’image dudit peuple … et de sa volonté.

Et ce qui est clair, c’est que la volonté de préserver cet acquis est encore très forte. Mais il faut rester vigilant, on tente de salir ce respect par tous les moyens, surtout par la rhétorique. À ceux qui rétorqueront que le respect ne peut pas être décrété par une loi, je ferai remarquer que nous étions précédemment « tenus en respect » par le pouvoir monétaire, qui est tout comme une loi, mais en plus arbitraire.

 

(Photo – détail : tudor)

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Résistez !

Ceci est mon dernier billet sur les 7 du Québec … je tiens à remercier Mr Allard qui m’a ouvert cet espace pendant quelques mois, ainsi que les commentateurs qui ont bien voulu se pencher sur le partage proposé … à tous, merci, bon chemin !

Si la plupart de mes messages ( à part ma lecture de l’actualité) ici ou sur mon blog parle du cheminement vers le déconditionnement du mental, base minimale vers une libération mentale puis spirituelle, il reste que je suis vivant, actif, et non pas en train de me promener en robe blanche avec des fleurs dans les cheveux… devenir conscient, c’est aussi faire des choix dans la vie quotidienne qui refletent notre cheminement … un article du Activist Post donne quelques points sur lesquels vous pourriez vous aussi vous pencher , même en étant encore un citadin , par contre, le temps commence franchement à être compté, alors bougez !! bien qu’interpellant les citoyens américains, vous reconnaitrez facilement les actions à prendre, quel que soit votre pays :

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« Le systeme politique “démocratique” est clairement sous la coupe d’un cartel ploutocratique. Les banques multinationales ont détourné l’économie et sont en train de piller le public de ses biens. Les gouvernements locaux sont criblés de dettes insurmontables et impayables. Nos droits se reduisent en peau de chagrin. Des crimes qui ameneraient des citoyens normaux en prison sont maintenant perpétrés ouvertement par les élites et leurs organizations en toute impunité; et peut-être pire, la structure du pouvoir est en train d’établir un contrôle systémique de l’internet pour museler la dissidence.

De ce fait, il parait impossible d’effectuer de véritables changements. Quoiqu’il en soit, le contraire est totalement possible. La seule raison réele pour laquelle le systeme actuel est maintenu, est que la majorité des gens l’accepte.

Ceci dit, le changement n’interviendra pas en changeant la structure politique par le vote, car peu importe la noblesse d’esprit des protagonists, ils devront toujours jouer un jeu corrompu et faussé. Le changement ne viendra pas de protestations violentes ou par un hacktivisme cybernétique offensif; ceci n’incitant qu’au enforcement de l’État policier déjà en place.

Nous nous devons d’arrêter de supporter le systeme, individuellement, de façon a le changer.

Parce que notre démocratie representative est devenue une fraude et que les medias et les cours de justice sont gelés pour les oligarques, notre seule action possible devient la rébelilon non-violente, une personne et une communauté a la fois. Nous pouvons exposer les crimes et l’immoralité de la coporatocratie par la désobéissance civile et l’objection de conscience. Nous avons la possibilité de punir les compagnies multinationals qui commettent des fautes flagrantes sur l’humanité et l’environnement simplement en les boycottant. De plus, nous pouvons reconquérir de maniere pacifique notre liberté en devenant de moins en moins dependant du systeme pour nos besoins de base.

Voici dix solutions pour un activisme non-violent:

1. Acheter local: Un des cartels le plus puissant qui a ses tentacules dans le(s) gouvernement(s) est le cartel de l’agro-alimentaire. Son agenda a toujours été de controller les resources de base de la nourriture telles que le blé, le maïs, le soja ou le riz. Le meilleur moyen de conquérir ce cartel est de consommer et de manger local: produisez votre propre alimentation, rejoignez et contribuez a des cooperatives locales et engagez vos voisins dans une communauté pour plus de solutions locales au probleme de la nourriture. Les cooperatives locales sont également un excellent moyen de commercer localement des productions artisanales voire meme des services. De maniere évidente, faites de votre mieux pour éviter les OGM et mangez bio des que et aussi souvent que possible. Enfin, soyez vocaux et actifs contre les OGM et le cartel qui contrôle les instances gouvernementales de l’agriculture et de ses agences de sécutité a la consommation et production.

2. Devenez plus autonôme: Notre société moderne nous a rendu dependants de quelque chose ou de quelqu’un autre que nous-mêmes pour la plupart des nécessités de la vie telles que l’électricité, la nourriture, l’eau, les soins médicaux, la sécurité et l’éducation. Cette dépendance nous livre pieds et poings lies a l’État cartélisé. Ainsi, la seule entité qui a le pouvoir de nous redonner la liberté est nous-mêmes et nous pouvons reprendre notre indépendance par l’auto-suffisance.
Être auto-suffisant veut dire apprendre les techniques qui vous aideront vous et votre famille a survivre les marasmes de l’économie et autres situations d’urgence.
Ceci vous aidera sans doute également a être moins dépendant de votre fonction sociale dans la mesure ou cela vous fera devenir un producteur indépendant plus utile, et potentiellement un leader de votre voisinage et de votre communauté vers une production plus efficace et éloignée au plus possible de toute dépendance

3. Être en meilleure santé: L’augmentation du rythme de vie semble offrir énormément de distractions quant a l’importance de vivre une vie saine, équilibrée et libre. Notre monde moderne offer beaucoup de choix faciles tells que le fast food a a place de produits frais, la télévision a la place de la lecture, de l’exercice ou de la meditation; l’internet et son réseau de “socialisation” au lieu de relations personnelles empiriques, etc… Identifiez les zones de manqué dans votre vie et changez en consequence de façon a améliorer votre santé, votre condition physique, vos facultés mentales et intellectuelles and votre evolution spirituelle. Ces domains sont ceux qui nous maintiennent a la fois dans les bons et les mauvais moments, et non pas les téléphones portables, les jeux électroniques et le monde virtuel.

4. Achetez de l’argent et de l’or: Les Etats-Unis ont besoin d’une révolution monnétaire avant que le dollar ne soit sujet a un effondrement complet.
Comme toute révolution, ceci doit commencer par une action de rebellion de la base. Le meilleur moyen de commencer est de convertir votre dollar qui se dévalue en argent ou or physique. Ceci va punir les banques, tres spécifiquement JP Morgan et le reserve fédérale ainsi que protéger vos acquis financiers. De plus, si le dollar continue a s’effondrer, l’argent et l’or vont tres certainement redevenir des monnaies d’échange viables de nouveau dans la société, comme cela l’est déjà dans une bonne partie de l’état du Michigan. Acheter de l’argent au poids est quleque chose que tout le monde peut faire et cela est maintenant plus que recommandé.

5. Exposez l’agenda: Cet “agenda” est celui de la consolidation de la richesse, du pouvoir, et du contrôle dans tous les domanes possibles et imaginables. L’élite transnationale est en phase de tout controller de maniere unique, ce qu’ils appellent “dominance totale (NDT: full spectrum dominance en anglais) des economies et des sociétés. En d’autres mots, la souveraineté nationale, locale et individuelle est finie. Il est tres important d’engager votre communauté locale, spécifiquement les leaders locaux et les forces de police, a reitérer leurs voeux de servir la communauté et l’intérêt general sous couvert de la Constitution et de ne pas suivre les orders et requisitions illégales fédérales. Surtout, ne pas se laisser aller a la tentation de l’apathie des que vous commencez a compendre les rouages du systeme de contrôle. Ces systemes de contrôle comptent en premier lieu sur l’ignorance des citoyens, ensuite sur leur manqué de courage a réagir. De fait, dites haut et clair ce en quoi vous croyez, tel que la paix, la liberté, l’égalité et la justice avec plus de force encore que ce pour quoi vous hurlez n’être par d’accord.

6. Boycott: Aux Etats-Unis (et en occident), il est evident qu’un systeme a été développé économiquement pour une seule chose fondamentale: la consommation. Ceci est LA valeur qui a été donnée a chacun des sa naissance. Ainsi, une des meilleures façon d’exprimer votre opinion et votre mécontentement est avec votre porte-feuille. Chaque achat que vos faites va soit donner plus de puissance ou de perte de marché par le boycott a cette structure corporatiste et industrielle. Renseignez-vous sur qui est le veritable propriétaire et de quelles pratiques inhumaines résultent les produits que vous achetez; de cete façon, vous pourrez prendre des decisions importantes, réfléchies et intelligentes qui supporteront votre santé et feront la promotion de l’égalité et de la justice.
Additionnellement, il est tres important de connaitre la nature réelle des produits que vous achetez, ainsi vous ne serez pas victime de la publicité éhontée faite et des leurres du gros business. Rejoignez ou créez des campagnes d’information pour éduquer les consommateurs et forcer pour un meilleur étiquettage des produits pour que ce soit plus facile a la fois de s’y reconnaitre et aussi de boycotter en consequence.

7. Politique locale: Ne perdez pas votre temps et votre énergie sur les politiques d’États. Ceux-ci ont été achetés il y a longtemps par des instances financiers supérieures qui financent leurs campagnes électorales a coup de dizaines de millions. Au lieu de cela, soyez impliqués dans la politique des villes et des initiatives communautaires. Le future sera rebâtit de la base, a commencer par votre communauté de voisinage. La politique locale est le levier par lequel vous pouvez influencer des changements notables. Tout ce qui peut être fait pour virer les produits chimiques de votre eau potable, jusqu’a virer la TSA de votre aéroport local, ou refuser le recrutements militaire et les centre de fusion de l’information dans votre environnement en contestation de la guerre factice contre le terrorisme; tout cela peut-être fait au niveau local. Chaque petite victoire enverra des ondes de choc dans les autres communautés ainsi que dans le pays. Soyez sûr de bien documenter les étapes menant a la victoire locale et partagez, diffusez l’info aux autres pour créer une emulation de terrain.

8. Refus de l’effort militaire: Ne contribuez pas a l’effort de ces guerres frauduleuses et criminelles en Afghanistan et en Iraq et ne succombez pas a la pression mise de ne pas “être un patriote”. Il y a de tres nombreux groupes de veterans qui ont vus a travers les mensonges des gouvernements qui ont induits de nombreuses morts inutiles, ainsi qu’a la destruction du pays. Il n’y a en fait rien de oplus patriotique que de demander que nos troupes soient utilisées pour renforcer le pays et non l’affaiblir. Pour certaines personnes, il n’y a aucune excuse a entrer en guerre, jamais et le fait de de perpétrer la guerre assure l’affliction du pays. C’est une affirmation profonde de courage que de vivre par ses convictions. Ainsi, si s’opposer aus guerres illegales et crimininelles est votre conviction la plus profonde, devenez objecteur de conscience et contribuez a la paix et non a la guerre. Comme Gandhi le disait en son temps: “Il n’y a pas de voie de la paix, la paix est la voie.”

9. Arrêtez d’utiliser les banques: Les banques ont prouvé avec le temps qu’elles étaient une des formes les plus immorales de la planete. Au-dela de leur style maffieux, frauduleux de casino Wall Street style ainsi que de la fraude des prêts immobiliers/expulsions/repossessions, ces institutions profitent égalament grassement des guerres, des trafics de drogue au Mexique et ailleurs et de la tonte generalisée du public. Certaines trouvent leurs actions si horribles qu’elles préferent declarer banqueroute plutôt que de donner de l’argent. A l’extrême, nous ne devrions plus endorser des banques ou toutes insitutions financiers engages dans les prêts a intérêts, les cartes de credit, les prêts d’achat de véhicules etc… Utilisons des petites banques locales en dehors des cartels financiers. Une autre action efficace est de commencer a supporter une monnaie locale en compétition avec la monnaie de singe de l’état. A l’échelon federal, nous pouvons influer pour que nos élus supportent les effort de Ron Paul afin de légaliser des monnaies compétitives a l’échelle nationale.

10. Résistance a l’impôt: Devenir un resistant a l’impôt est une action de désobéissance civile puissante et a risqué pour le citoyen, a mons d’être un des privilégiés comme Geithner qui ne paie pas d’impôt. Quoi qu’il en soit, alors que le systeme bipartite est une farce prouvée, le gros business gagne a tous les coups et la volonté du peuple n’est plus représentée dans les medias et les coures de justice; ainsi les citoyens n’ont plus d’autre recours que la désobéissance civile pour se faire entendre et agir efficacement comme moyen de rebellion non-violente sous toutes ses formes. Le boycott de l’impôt est souvent utilisé par les objecteurs de conscience pour ne pas justifier l’utilisation de l’argent du contribuable vers le développement militaire et les guerres illégales, l’autorisation de la torture, le développement de l’État policier et les sauvetages financiers frauduleux des banques lors de crises économiques. D’autres boycotteurs de l’impôt sur le revenu refuse de le payer en expliquant qu’il est de fait illegal et anticonstitutionnel.

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J’y rajouterai un 11 perso :
11 Informez vous, apprenez à discerner la vérité de la propagande, la Connaissance protége, lisez, lisez, mais réfléchissez au lieu de lire 45 articles par jour sur 10 blogs et juste gober, apprenez à vous faire confiance, à suivre votre intuition …
Non pas une intuition basée sur vos émotions qui viennent de vos croyances, de votre culture, de votre mari/femme, de vos conditionnements, de votre religion, non, l’intuition qui vient de votre cheminement à rejoindre votre centre, là où Est le « JE » derriere la personnalité quotidienne ..Y a des « techniques », apprenez et pratiquez… quand vous aurez « travaillé » à rejoindre plus facilement ce centre là, ce silence intérieur, cette connection, vous arrêterez de gober aussi bien les conneries du systéme que les conneries délivrées par ceux qui se pensent en marge du systéme mais qui en fait sont juste une simple mesure de contrepoids et qui s’effondreront face à la réalité de la situation versus leurs fantasmes.

En passant, sur les 10 points de l’article , j’en remplis 8 .. la politique locale, bof, et l’achat d’or ou d’argent, ben je préfére investir dans du concret ( outillages, génératrices, graînes, cave froide… par exemple) et acquérir différentes compétances manuelles utiles ( charpenterie, menuiserie, électricité, mécanique…) en plus de mes compétances professionnelles…

Ça fait 20 ans que je le dis : arrêtez de voter, arrêtez d’utiliser les banques, consommez local, devenez autonome , arrêtez de nourrir le systéme, il ne tient que par votre production et votre manière de consommer et par vos peurs des « si » .. y a pas un « illuminati » ou un « reptilien » ou un « vénusien » qui peut vous obliger à faire ce qui ne vous tente pas, alors déconditionnez vous et agissez , résistez !!

Fin de transmission
Marc

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2011: Bons voeux aux éclaireurs !!

« N’allez pas où le chemin vous mène, allez au contraire là où il n’y a pas de chemin et laissez une piste. » Ralph Waldo Emerson


« Éclaireurs : celui qui a pour mission de partir en avant, d’observer les lieux et rapporter les informations susceptibles d’aider ceux qui sont restés en arriere « 

En ce début 2011, nous vivons dans une société humaine moribonde. Parce qu’ils ne favorisent ni l’égalité ni la fraternité, tous les systèmes politiques sont des échecs sur le plan humain. Nous sommes également rendus dépendants de la mécanique de la consommation, du profit, du labeur contraint, de la compétition ainsi que des injustices et violences qui en résultent. Une simple lecture objective de notre actualité au quotidien suffit à voir les limites atteintes, il n’y aura plus de retour, les choses ne redeviendront plus ce qu’elles étaient …

Ce n’est pas seulement un échec, nous sommes en train de verser dans la dictature.

Toute tentative de restaurer quelque chose de plus sain est automatiquement imbriquée dans le moule dont nous sommes les artisans et les victimes.
Nous sommes dans une impasse qui fait fleurir les prédictions les plus sombres. Tout le monde un minimum conscient le pressent, il faudrait une catastrophe mondiale pour que ce systéme soit ébranlé, parce que trop monumental, trop enraciné maintenant pour être changé. Pourquoi vouloir changer ceux qui ne le veulent pas ?

Alors, vous, les Éclaireurs que j’ai l’honneur de croiser sur ce blog et ailleurs dans cet espace virtuel, vous portiez en vous cet appel secret bien avant qu’on ne se rencontre … pas celui de la révolte, celui de la conscience. Vous acceptez que la société des hommes ait suivi ce chemin, mais vous en esperez un autre … nous savons qu’on ne pourra pas refaire le monde, mais ça serait quand même insensé de ne pas essayer hein ?

Les éclaireurs n’ont plus besoin d’explications, de théories, de connaissances, le plus gros des sacs ont été posé, ils savent ce qui est, parce qu’ils ont dans leur coeur la référence qui leur indique leur emplacement au carrefour qui se présente, juste avant la dernière ligne droite que sera cette année 2011 …
Porteurs d’une connaissance au delà des mots, les éclaireurs ont cet espoir qui n’a pas été enseveli sous les masques et les ambitions du systéme. Il y a beaucoup d’éclaireurs, prêts depuis longtemps, attendant le signal pour se rassembler. Je vous vois comme une famille dispersée dont les membres se retrouvent ici et là, dans le rêve de cette réalité ou dans le rêve du virtuel, je vous aie croisé, peintres, artistes, paysans, chercheurs, blogguers, jeunes, vieux, hommes ou femmes de tout âge, ayant déjà fait vos choix de vie et cheminant dans votre réflexion …

Le paradis et l’enfer sont en nous; leurs portes sont très proches l’une de l’autre; avec la main droite nous pouvons en ouvrir une et avec la main gauche nous pouvons en ouvrir une autre. D’un simple changement du mental, notre être est transformé et nous passons de l’enfer au paradis et du paradis à l’enfer. Chaque fois que nous agissons inconsciemment, sans vigilance, nous sommes en enfer; chaque fois que nous sommes alerte et agissons en pleine conscience, nous sommes au paradis.
Nous ne voulons pas d’une révolution sanglante, nous voulons re-inventer le rêve .
Nous n’avons plus l’exaltation des missionnaires ou des nouveaux croyants, nous sommes déjà pénétrés de la joie simple d’être vivants, du désir de partager, nous ne sommes plus attachés aux dogmes qui veulent dissocier le monde de l’Esprit et celui de cette dimension, nous ne sommes pas repliés dans une philosophie ou une religion de reclus, nous sommes simplement des porteurs d’une Conscience qui s’éveille, de mots qui se sément et d’énergies qui s’échangent …

Je vous salue, les temps approchent où la flamme va vaciller face au grondement du monde, la folie des populations , la peur va s’installer subtilement comme une maladie, il faudra rester centré sur cette dernière ligne droite à travailler à une prise de conscience collective., en paix, en conscience, ensemble .. merci d’être là, bonne année mes amis !

Marc Lafontan

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2011 : quel vent dirigera votre bateau ?

Un juriste dit : Mais qu’en est-il des nos Lois, maître ?
Et il répondit : Vous vous délectez à établir des lois, mais vous éprouvez un délice plus grand encore à les violer. Tels des enfants jouant au bord de l’océan, qui construisent avec persévérance des châteaux de sable, puis les détruisent en riant. Mais pendant que vous construisez vos châteaux de sable, l’océan apporte d’avantage de sable à la plage, et quand vous les détruisez, l’océan rit avec vous. En vérité, l’océan rit toujours avec l’innocent.


Mais que dire de ceux pour qui la vie n’est pas un océan, et pour qui les lois humaines ne sont pas des châteaux de sable, mais pour qui la vie est une roche, et la loi un ciseau avec lequel ils voudraient la tailler à leur propre image ? Que dire du paralysé qui hait les danseurs ? Que dire du bœuf qui aime son joug, et pour qui l’élan et le daim de la forêt sont des choses égarées et vagabondes ? Que dire du vieux serpent qui ne peut plus perdre sa peau, et pour qui tous les autres sont nus et sans pudeur ? Et de celui qui arrive le premier à la fête du mariage et qui, repu et fatigué, s’en va clamant que toutes les fêtes sont des forfaitures et les convives des hors-la-loi ?
Que dirais-je d’eux sinon qu’ils se tiennent aussi dans la lumière, mais tournent le dos au soleil ?
Ils ne voient que leurs ombres, et leurs ombres sont leurs lois.Et que signifie le soleil pour eux, si ce n’est ce qui projette les ombres ? Et qu’est-ce que reconnaître les lois, sinon se baisser et tracer leurs ombres sur le sol ?

Mais vous qui marchez face au soleil, quelles images dessinées sur le sol peuvent vous arrêter ?
Vous qui voyagez avec le vent, quelle girouette dirigera votre course ?
Quelle loi de l’homme vous contraindra, si vous ne brisez votre joug sur aucune porte de prison faite par l’homme ?
Quelle loi craindrez-vous, si vous dansez et ne trébuchez sur aucune chaîne de fer forgée par l’homme ?

Khalil Gibran

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Classé dans Actualité, Marc Lafontan

Imagine


Quand nous avons déménagé ici en forêt boréale à l’extreme nord du Lac St Jean, il y a …. quelques années maintenant (déjà ?), on se disait qu’on aurait la paix, dans la nature pour faire pousser une flopée de gamins et de chiens … Juste derriere notre terrain on a une rivière, une belle chûte d’eau , la forêt, le soleil du nord qui te cuit et te rougit, les roches ferreuses , la mousse, les loups, les ours, les orignaux, les couleurs, les senteurs, pas de voisineurs, pas d’inspecteurs, pas d’emmerdeurs.


Notre toute petite municipalité endettée a récemment vendu la chute d’eau à une compagnie qui va développer un barrage dont l’électricité va permettre d’alimenter une mine plus au nord… mine qui devrait fournir, bien évidement, du travail à la population locale maintenant qu’ils ont rasé / replanté / débroussaillé toute la forêt locale jusqu’au cercle artique pour la 3 ième fois en 40 ans, et que l’industrie du bois est en faillite et que les arbres sont sous l’attaque de la « tordeuse » vu qu’ils n’ont pas replanté en diversité mais juste mis aux 6 pieds du pin norvégien non adapté à notre place et donc plus enclin à attraper les maladies… bref , tout le monde est content, la municipalité va faire du bacon, les chômeurs vont miner, l’État subventionne à tour de bras pour remplir la boîte à vote aux prochaines élections, le journal local fait de beaux portraits de tout ce monde avec de belles dents blanches ben content, pis la nature, ben on s’en calisse, ça repoussera ben, pis on est tellement loin de tout , faut bouffer et payer les dettes, y a que les citadins pour brailler sur une chute dont tout le monde se calisse de toute façon , pis y en a d’autres des chutes de toute façon, back off le grano … ok.

Presque tous les matins quand je me réveille je me demande si je devrais écrire sur ce blog ou aller exploser ce foutu barrage.

Ceux qui sont au pouvoir ont réussi à rentrer dans la tête du monde de nous associer à eux, pour que nous fassions partie de ce ‘nous’ et devenions inséparables d’eux. De cette façon ils ne peuvent être mis en jeu, remis en cause ou renversés sans nous attaquer nous-mêmes. C’est le but ultime du nationalisme, de fusionner une nation entière dans un accord avec les dirigeants, de sorte qu’aucune action, et peu importe son obscénité, ne soit remise en question.

L’esclave ne peut arracher sa chaîne du mur de la démocratie, hey , c’est la majorité qui a décidé, majorité élue par le vote qui représente la preuve que tout va bien dans la bulle démocratique et qu’on a donc choisi , assume ton opinion bonhomme, t’as participé …. ils ont d’ailleurs piqué la pattern au chistianisme, pour quivous êtes né du péché parce qu’Adam et Eve ont désobéi à Dieu. C’est incroyable d’ailleurs à quel point on peut étirer une fiction. Bref, cette vie est une punition, vous devez souffrir. Cette misère, cette souffrance, cette anxiété, vous les avez créées vous-même, et tout ce que vous pouvez faire, c’est souffrir patiemment afin d’être récompensé dans une vie future. En politique c’est pareil. T’as voté ? souffre, et attends la prochaine élection.

Peut-être que c’est pour cette raison, quand j’accuse le gouvernement, le capitalisme, le complexe techno industriel , la culture dans son ensemble ou les croyances et autres dogmes religieux et les -ismes, beaucoup de gens se mettent sur la défensive, comme si j’avais insulté leur mère.


Nous sommes donc le problème selon eux. C’est nous les incompétants. On leur fournit notre production, notre argent, notre vie parfois, et nos gestionnaires sont en train de nous dire que nous sommes coupables et responsables. J’utilise du papier toilette donc je suis responsable de la déforestation. Je conduis une voiture donc je suis responsable du réchauffement global. Et peu importe si je n’ai pas créé les systèmes qui en sont la cause et que ce soit eux qui aient crée ces multiples chaos. Je n’ai pas créé l’exploitation forestière industrielle. Je n’ai pas créé l’économie pétrolière. La civilisation détruisait la planète depuis bien longtemps déjà avant que je naisse, et continuera – à moins que moi et d’autres, dont le monde naturel, stoppent tout ça – après ma mort.

Nous tuons la planète, je dis. Bien, non, pas moi, mais merci de me penser si puissant. Parce que je prends des douches chaudes, je suis responsable de l’assèchement des aquifères. Et bien, non. Plus de 90% de l’eau utilisée par les humains l’est par l’agriculture et l’industrie. Les 10% restants sont partagés entre les municipalités (qui ont des terrains de golf à entretenir et un systéme de distribution défaillant) et les humains réels. Nous détruisons 107000 hectares de forêt par jour, et bien, non, je ne détruis pas. C’est sûr, je consomme du bois et du papier, mais ce n’est pas moi qui ai fait ce système. Quand je coupe un arbre j’en replante deux, des feuillus si possible. Si nous avons des troupes en Afghanistan, c’est pour protéger notre démocratie … et bien non, je vois bien que c’est pour leur piquer leur pêtrole avec tout un agenda économique derriere, d’ailleurs moi j’ai rien contre les afghans, j’irai bien fumer une pipe avec l’ancien du village. Si nous devons payer de nouvelles taxes au carbone, c’est parce que je conduis un pick up 4×4. Et bien non, comment se fait il depuis le temps que les compagnies de bagnoles n’aient pas inventé un moteur moins polluant ? quand t’habites icitte, tu ne drives pas une trotinette pour sortir d’un rang de 12 km en bouette ou en slush … Mon poele à bois fait un trou dans l’ozone ? mais que fait l’armée Us en Irak et ailleurs qui produit 75% des gaz à effet de serre ? du tourisme haut de gamme ? Si le gouvernement n’a pas d’argent pour monter un meilleur systéme d’éducation pour nos enfants ou aider des personnes agées survivant dans la misére , c’est parce que nous ne sommes pas assez taxés, y a pu de fric dans les caisses … Et bien non, je file déjà 30% de ma paye alors qu’il est prouvé que les plus riches en payent moins que moi en gagnant 100 fois plus que moi .. où est la partage du fardeau fiscal ? comment vous gérez nos impôts gang de tarlas aux salaires faramineux ? si le gouvernement donne des milliards qui étaient introuvables auparavant pour les écoles mais que là ils les ont pour sauver des banques c’est parce qu’elles sont trop importantes pour les laisser faire faillite après avoir joué au loto de la bourse, et bien non, je dis qu’elles nous ont déjà plumé assez, qu’elles crévent sacrament…

En fait, quel que soit le sujet, ceux qui prétendent gouverner nous remettent la faute sur le dos et payer les conséquences tout simplement parce que c’est plus payant que de rêgler la cause. Ça me fait vraiement penser à une multitude mouches qui ne foutent rien à part tournoyer et te donner de la marde parce que ta bouse n’est pas assez grosse pour les nourrir …

Voici l’histoire réelle: Si je veux stopper la déforestation, je dois démanteler le système qui en est responsable.Point.

Plus nous laissons ceux au pouvoir nous convaincre qu’on peut nous blâmer pour nos actions, plus nous serons incapables de séparer ce que nous faisons de ce que nous sommes forcés de faire ou de ce que les dirigeants font en notre nom.

Je ne pense pas que la plupart d’entre nous, en dehors du monde réduit de la blogosphére, aient conscience de ce qui se passe réellement dans le monde. Et encore, on pourrait se demander ce que les « blogophages » font concrétement de l’info récoltée à part virer parano … La population lit les journaux, regarde la télévision, va à des causeries politiques ou religieuses, mais tout ce que cela leur fournit ce sont des explications superficielles. Comment rêgler les conséquences, jamais la cause. Ah Monsieur, qu’est ce qu’ils sont pourris les politiciens, mais à la prochaine élection, ça changera ! Mais si on peut aller au-delà de tout cela, en laissant de côté le superflu et en observant d’assez près, on voit à quel point l’humanité se détériore et dégénère. Travail, rythme de vie, éducation, nourriture, médicaments, pollution du corps et de l’esprit, technologies inutiles, zombie nation, atlantide bis, Pompei en attente, prenez vot billet , poussez pas derriere….

La dégénérescence survient quand on dépend totalement de l’extérieur, c’est-à-dire quand la matière – ce qui est matériel – est devenue le plus important.

Nous avons scindé la terre comme si elle nous appartenait – ton pays, le mien, ton drapeau, son drapeau, la religion d’ici et celle de l’autre, là-bas.
Le monde, la terre est divisée, en morceaux. Nous nous battons et nous disputons pour la possession, et les politiciens exultent de pouvoir maintenir cette division, sans jamais considérer le monde comme un tout. Ils n’ont pas l’esprit global sauf quand le fric rentre sous la bannière du commerce et des délocalisations. Jamais ils ne ressentent ni ne perçoivent l’immense potentiel de n’avoir pas de nationalité ni de division. Diviser pour rêgner est un des enseignements de Machiavel qu’ils ont bien retenu. Toi noir, moi blanc, toi chomeur moi payeur d’impôts, toi pédé moi hétéro, toi laid moi beau, toi « pov con » moi power.
Ils préférent ne pas se pencher sur la laideur de leur pouvoir, de leur position, de leur sentiment de supériorité, sur leur psychopathie. Ils sont comme vous et moi, mais ils occupent le siège du pouvoir avec toute la mesquinerie de leurs désirs et de leurs ambitions et les entorses à la morale qu’il a fallu faire pour enfin arriver au sommet. Ainsi, ils assurent la survivance d’un comportement « tribal » que l’homme a toujours eu à l’égard de l’existence. Australopithéques en chasse au mammouth ou ruée dans Wall-Mart un jour de soldes, même combat, sauf que l’Humain est maintenant devenu aussi obése qu’un mastodonte avec la merde qu’il ingurgite. Ils n’ont pas l’esprit libre de tout idéal ou idéologie, l’esprit qui dépasse les divisions entre les races, les cultures, et les religions que l’homme a inventées et soutenues pour perpetuer une élite au pouvoir et se replier dans la peur.

Les gouvernements seront nécessaires tant que l’homme ne sera pas sa propre lumière, tant qu’il ne mettra pas de l’ordre et de l’affection dans sa vie quotidienne, et qu’il ne portera pas un soin attentif à son travail, à ses observations, à son apprentissage. Il préfère être dirigé dans ses actes, comme il l’a été depuis toujours, par les anciens, les prêtres, les gourous, les économistes, les staticiens, les mathématiciens, les gratte-papiers et autres pousse crayons inutiles. Et il accepte les ordres de ceux-ci, leurs curieuses pratiques destructrices, comme s’ils étaient des dieux incarnés, comme s’ils connaissaient toutes les conséquences de cette vie si extraordinairement complexe.

Y a-t-il une différence entre ce qui arrive dans le monde extérieur et ce qui se passe à l’intérieur de nous ? Il y a, dans le monde, de la violence, une course en accéléré vers le précipice, une crise après l’autre, il y a des guerres, des divisions entre nationalités, des différences religieuses, raciales et communautaires, un ensemble de concepts systématisés se dressant contre un autre. Est-ce différent de ce qui se passe à l’intérieur de nous-mêmes ?
Nous voulons faire quelque chose dans le monde, avoir de meilleures institutions, de meilleurs gouvernements, etc., mais jamais nous n’admettons que nous avons créé ce monde tel qu’il est. Si nous ne changeons pas, il ne pourra changer.

Peut-on découvrir pourquoi on ne change pas ? Est-ce parce qu’on espère qu’il se trouvera quelqu’un d’autre pour mettre de l’ordre dans le monde et qu’on n’aura plus qu’à s’y glisser ? Pensez vous réellement qu’un politicien va soudainement surgir de ce systéme et en changer les paramêtres ? Qu’un nouveau jesus Christ ou une entité ou des Et vont soudainement débarquer et nous dire qu’il faut arrêter ? que 2012 va permettre de remettre les pendules à l’heure pendant que vous regardez les aiguilles de l’horloge en plein deni de la situation actuelle ? Est-ce parce que nous sommes indolents, psychologiquement paresseux, inefficaces ?

Nous sommes toujours des hôtes sur cette terre, avec l’austérité que cela implique. L’austérité est plus profonde que le renoncement des possessions ou une « simplicité volontaire » grand mantra des baby-boomers vieillissant du plateau et de sa culpabilité aux excés de jeunesse et de chemises fleuries à Woodstock qui les ont mené aux BMW et aux condos. Ce mot d’austérité a également été spolié par les religions… la mafia aime aussi l’austérité, surtout celle des caveaux de la banque du Vatican. Personne ne veut être austére, sauf ceux qui sont en bas de l’échelle sociale et qui la vivent sans pouvoir la nommer.

Pourtant, l’austérité n’avait pas de sens là-haut, dans la solitude de la Nature qui ne se comptabilise pas en ressources mais simplement en Être, en des multitudes de pierres, de petits animaux, de végétaux. Et dans le lointain, au-delà des collines, la grande mer des arbres brillait, étincelait des milles épines sous le gel et la rivière courait, courait, courait …..

Tiens, regardez ça et prenez un break du texte :

Ne restez pas assis sur le rivage à spéculer à propos de la rivière ; sautez dedans et suivez le courant de cette prise de conscience, et vous trouverez par vous-même à quel point sont extraordinairement limitées nos pensées, nos sentiments, et nos idées. Nos projections des dieux, sauveurs, maîtres – tout cela devient si évident, si puéril. La connaissance de soi est le début de la compréhension ; sans cette connaissance, les contradictions et les conflits existeront toujours. Et pour connaître le processus total de soi-même l’on n’a besoin d’aucun expert, d’aucune autorité. La soumission à l’autorité n’engendre que la crainte. Aucun expert, aucun spécialiste ne peuvent nous montrer comment comprendre le processus de notre moi. Chacun de nous doit s’étudier soi-même. Vous et moi pouvons mutuellement nous aider en en parlant, mais personne ne peut mettre au jour nos replis secrets, aucun spécialiste, aucun sage ne peuvent les explorer pour nous.

Là est la vraie Révolution selon ma perception.
Ce que vous êtes, le monde l’est.

Fin de transmission
Marc Lafontan

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