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Discrimination, racisme, xénophobie et autres confusions

Par Renart Léveillé

[Avertissement : lorsque vous lisez un texte, si vous n’êtes pas assez intelligent pour l’analyser et en comprendre les sens et les subtilités, comme l’ironie et le sarcasme, abstenez-vous donc de le commenter…]

 

C’est bien connu, je suis le pire des racistes. Puisque « pro-laïcité » et « athée » en sont des synonymes avérés, paroles de quelques génies autoproclamés. Dans son habitat naturel, qu’il voit sombre alors qu’il est en vérité rose nanane sucé longtemps, le raciste remet en question maladivement tout ce qui touche à la religion, ce qui est mal, par définition. Le Mal.

La preuve, je trouve vraiment très drôle l’image qui suit (en fait, je ne la trouve pas juste drôle) :

(Traduction maison, sujette à caution : La religion, c’est comme un pénis. C’est bien d’en avoir un. C’est bien d’en être fier. Mais S’IL VOUS PLAÎT, ne le sortez pas en public pour le montrer à tout le monde, et, DE GRÂCE, ne tentez pas de le faire avaler de force à mes enfants.)

Aussi, à la place d’écrire que quelqu’un est pour la défense du français au Québec, on peut écrire qu’il est raciste, ça va plus vite. Ça va moins vite d’écrire « xénophobe », mais ça fonctionne aussi. Petit tuyau, les chasseurs de racistes devraient regarder du côté de Charles Castonguay, un traître anglophone ontarien, qui avoue bien candidement qu’au Québec le français dégringole! alors qu’en vérité il n’y a vraiment, mais vraiment aucun problème (ce que je suis incapable de me rendre compte, comme tout bon xénophobe, ça va de soi).

En plus, je suis pour la discrimination (ici, il faut vraiment bien suivre). Je serais d’accord pour qu’on écrive « une loi qui prohibe la discrimination » arbitraire (Arbitraire : « Qui provient de la volonté, du caprice, du bon plaisir de qqn. » « Qui ne tient pas compte de la réalité, de la raison. » « Qui est choisi sans règles précises; qui ne relève d’aucune règle. »). Donc, pour ce qui est du marché du travail, je suis d’accord qu’à l’embauche il y a toujours lieu de faire de la discrimination, puisqu’il faut faire des choix et y aller par élimination. Par exemple, je crois que le critère de beauté est acceptable pour un patron de bar lorsqu’il a à choisir une nouvelle serveuse, et même de choisir exclusivement des femmes pour ce travail, comme des hommes pour le travail de « bussboy ». Et encore, et c’est là que ça rejoint le racisme comme c’est pas possible, je crois que « cela justifierait d’emblée le refus par l’État d’engager des gens incapables de ne pas arborer des signes religieux ostentatoires pendant qu’ils travaillent », dans le sens où l’État choisirait la laïcité stricte (mais bon, il serait raciste, alors…). Je sens vos regards froids en direction de ma turpitude.

Afin de finir de mettre la table à l’opprobre général en ma direction, je vous avoue avoir lu un article relatant une étude qui indique que l’adolescence (le règne de l’impulsivité) se termine à l’âge de 22 ans, et de tout de suite avoir fait un lien avec le sujet des permis de conduire délivrés à partir de l’âge de 16 ans. J’ai aussi pensé à la petite Bianca Leduc, fauchée par un testostéroné adolescent en 2007. Qu’est-ce que c’est si ce n’est pas un heureux mélange de discrimination et de xénophobie, alors qu’en plus j’entame la quarantaine? Et, si on pouvait trouver le moyen de classer les tranches d’âge par races, je serais encore plus raciste!

Mais le comble de mon ignominie, c’est d’avoir le goût d’acheter le livre du scientifique Stephen Hawking, « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers? », qui explique sans rire que « L’Univers n’a pas besoin de Dieu pour exister ». C’est raciste parce qu’il a des gens de toutes les races, la mienne incluse, qui croient le contraire et qui ne veulent surtout pas se faire contrarier, ce qui est bien normal. C’est aussi de la xénophobie parce qu’il y a des étrangers qui sont croyants. C’est discriminatoire, parce qu’en m’acoquinant de cet avis (minoritaire en plus!), je fais une séparation entre un groupe social et un autre, j’ostracise les croyants.

Je ne devrais même pas avoir le droit d’offrir gratuitement mes écrits sur le web.

(Image du haut trouvée là : http://www.webdesigncore.com/2009/12/15/30-unusual-and-incredible-surreal-artworks/)

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Péril en la demeure

À la veille de son prochain Conseil national, un documnt de réflexion du PQ proclame que « En 2009, au Québec, les problèmes et les énormes défis à relever sont à Montréal (i.e. dans l’île)…ailleurs au Québec, le français se porte très bien, même si de grands progrès doivent être faits au chapître de l’enseignement du français écrit ».
C’est complètement faux et la timidité du PQ n’a d’égale de sa tendance à se complaire en fermant les yeux sur la réalité.
Le professeur Charles Castonguay a le mérite de remettre les pendules à l’heure juste, en soulignant cette semaine, que Gatineau s’anglicise au galop et que le français se porte très mal aussi ailleurs dans la région de Montréal. « Entre 2001 et 2006, souligne-t-il, le français, langue d’usage au foyer, a reculé au profit de l’anglais au même degré dans la couronne métropolitaine que dans l’île »,
Le constat du PQ est faux. Il précise qu’en deux générations, le français ( de 50% en 2006) pourrait diminuer à 43%.
« Or, de 2001 à 2006, en cinq ans seulement, le poids du français dans l’île vient de chuter de 3,4%…et si ça continue au même rythme on en sera à 43% en 2016, pas dans deux générations ! »
Le français recule également à un rythme effréné dans le 450 et ce n’est pas l’étalement urbain, tel qu’avancé par Pierre Curzi, qui fait problème: C’est le statut inférieur du français face à l’anglais.
« Ce problème commande d’urgence une solution définitive », ajoute l’émérite chercheur. qui se demande comment un tel document de réflexion ne soulève même pas la question du financement outrageusement disproportionné des universités et hôpitaux anglais ( deux mégacentrres hospitaliers universitaires financés à égalité ne renvoient-ils pas l’image d’un Montréal bilingue mur à mur ? »

Le dernier arrêt de la Cour suprême du Canada sur la langue d’enseignement achève de planter le clou dans le cercueil de la loi 101, qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était à l’origine.

Seul espoir à l’horizon en cette période d’indifférence collective et d’individualisme consumériste, un Rassemblement des forces vives de la nation va être mis sur pied pour mobiliser la population que les partis politiques traditionnels, PQ y compris, ont abandonné à elle-même.
Lundi soir, le 16 novembre, à 19hres, une première étape de cette mobilisation aura lieu à la salle Studio du Musée Juste pour rie, 2102, boul. Saint-Laurent. La SSJB, le MMF, l’Impératif français, la FTQ, la CSN, le RRQ, l’Action nationale en seront…ainsi que Pierre Curzi et Marc Laviolette du PQ. Enfin, le Québec français va relever la tête et, quant à moi, il n’y a qu’une solution: Nous débarrasser de la Cour suprême canadian et de sa marionnette de lieutenant-gouverneur…et proclamer notre République.
Invitation particulière à tous les lâcheux et sceptiques: Ce poison (l’anglais) qu’on nous impose est beaucoup plus néfaste que tous ces vaccins que vous dénoncez !

Célébrités bafouées

Ainsi donc, le RRQ a encore une fois damé le pion aux autorités coloniale fédérales. Après avoir fait annuler la reconstitution de la bataille des Plaines, il a réussi à gâcher l’entrée du Prince Charles dans son régiment des Black Watch, rue de Bleury. Le Prince et sa dame ont été forcés de passer par la porte de service arrière où ils ont été escortés entre poubelles et rats des villes. Une autre belle victoire du RRQ qui fait beaucoup plus que le PQ et le Bloc réunis pour mobiliser les Québécois et leur redonner le goût du pays.

Et pendant ces temps à la fois sombres et lumineux, des artistes de grand talent démontraient à quel point, en dehors de la scène sur laquelle ils triomphent, ils pouvaient dans la vraie vie être de trous du cul.
D’abord, Claude Dubois, qui s’est effrontément imposé en passant par dessus la foule qui attendait le fameux vaccin sous la pluie au CSSS de Saint-Sauveur, sous prétexte qu’il avait rendez-vous. Ce qui s’est avéré totalement faux. Non content d’avoir court-circuité ses concitoyens, il a menti à tous les médias. Dégueulasse.

Puis, le sénateur Jean Lapointe, qui fait une croisade de tous les instants, contre les machines vidéo-poker: Il a été surpris lundi dernier, jouant seul sa paye sénatoriale, devant une de ces machines, au Casino de Montréal, par un journaliste de Ruefrontenanc.com
Nommé sénateur par son ami André Ouellet, qu’il a supplié de lui trouver un job parce qu’il se disait ruiné par son problème de jeu, Jean Lapointe persiste à prêcher l’abstinence…pour les autres, alors que lui, incapable d’honnèteté, continue d’agir comme s’il était au-dessus de la mêlée…
Pauvres artistes…Seul élément positif: Julie Snyder et ses enfants faisaient la file comme tout le monde devant le CLSC de Saint-Sauveur.
Et pourtant, Dieu sait si elle aurait eu les moyens de faire autrement.
C’est ce qu’on appelle le civisme et le respect des autres.

Pierre Schneider

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