Il faut vraiment que la guerre contre la pollution alimentaire soit le prochain grand combat citoyen (avec bien sûr celui plus général de toutes les pollutions environnementales, sans liens avec les changements climatiques). Parce que ce « qu’on mange contient des résidus de pesticides, de fongicides et d’insecticides, de l’aspartame et des colorants artificiels. Et ça nous rend malades ». C’est le propos du livre de la journaliste française Marie-Monique Robin « Notre poison quotidien, la responsabilité de l’industrie chimique dans l’épidémie des maladies chroniques, qui vient de paraître chez Stanké. »
Personnellement, je suis très heureux que ce livre pousse les grands médias à parler de ce problème (enfin, au moment d’écrire ces lignes, seulement La Presse et Radio-Canada en ont parlé). Parce que j’ai publié en 2007 un billet, titré « Bisphénol? Ah! », qui soulevait bien sûr le grand danger du bisphénol A, composé chimique utilisé dans la fabrication « d’une variété de produits de consommation en plastique, notamment des grands contenants en plastique servant à embouteiller l’eau. Il entre également dans la composition des résines de scellement appliquées sur les dents des enfants, de la résine composite des matériaux de restauration dentaire et des résines utilisées pour le revêtement des boîtes de conserve et des canettes. »
En 2009, dans « 243 entorses à la liberté », je soulignais plus généralement le problème (tous les produits chimiques dans l’environnement qui agressent les humains) en le reliant au fait que nous n’avons pas le choix de les « côtoyer » :
Comment peut-on parler de liberté, de souveraineté sur son propre corps quand l’environnement est chimiquement hostile, nous inoculant de multiples et hypothétiques bombes à retardement?
[…]
Comment se prémunir contre cette agression tout en conservant sa liberté de mouvement? Car oui, il serait possible de se terrer chez soi et de contrôler au maximum son environnement, de sortir de la maison avec un masque à gaz…
Mais pour revenir à la pollution alimentaire, au-delà de la somme d’informations que l’on peut trouver simplement dans l’article de Marie Allard, et qui fait dresser les cheveux sur la tête, les propos de l’auteure du livre envers notre gouvernement actuel sont très durs, tout autant que la comparaison avec l’Europe :
«Au Canada, excusez-moi, mais vous êtes mal barrés avec ce gouvernement très proche de l’industrie», a-t-elle estimé. En Europe, une nouvelle réglementation sur les substances chimiques a désigné 12 000 produits problématiques parmi les 100 000 examinés. «Les industriels ont cinq ans pour fournir de nouvelles données prouvant qu’il n’y a pas de problèmes», a indiqué Mme Robin. Déjà, 700 substances actives ont été retirées.
J’espère bien que ce combat contre ce fléau moderne, nous allons tous le mener ensemble, quelles que soient nos idéologies, puisque cela va au-delà de nos choix et de nos habitudes. Nous avons le droit d’exiger des produits de consommation exempts de substances chimiques possiblement dangereuses pour notre santé; et que ce soit la norme, et que nous n’ayons pas à payer plus, comme ce qui se passe actuellement avec la nourriture bio. C’est une question de précaution et de prévention.
Tel que vu dans l’article « Le Tchernobyl des pétrolières », la situation dans le golfe du Mexique n’est guère reluisante. En fait, il pourrait s’agir de la pire catastrophe pétrolière jamais connue. Et cela se poursuit de plus belle: le geyser de pétrole perforé par l’avarice des pétrolières dans une des réserves les plus profondes et pressurisées de la planète continu de jaillir sans arrêt dans le fond du golfe.
Ce désastre se classe déjà au-delà de ce qui pourrait être considéré le « Katrina » d’Obama. C’est le Tchernobyl des États-Unis; un désastre qui aurait pu être évité si ce n’était de la corruption et de la connivence du gouvernement américain qui a permis à BP de passer outre les régulations de sécurité, puis ensuite de dissimuler la véritable étendue de cette catastrophe.
Le gouvernement fédéral américain, piégé par ses propres mensonges proférés ces dernières décennies, est incapable de reconnaître ses erreurs et trop arrogant pour même envisager de présenter des excuses. Ils vont continuer, comme c’était le cas avec l’URSS et de Tchernobyl, d’éviter et évacuer cette catastrophe jusqu’à ce que toutes les options pour trouver un bouc émissaire soit épuisées pour ensuite transférer la responsabilité financière sur le dos de la population.
Si tout cela échoue, nous pouvons compter sur ce gouvernement pour mettre en scène une distraction, très probablement une nouvelle guerre majeure, pour détourner l’attention loin du Deepwater Horizon. Il pourrait très bien s’agir de l’Iran ou de la Corée du Nord. Après la défaite en Afghanistan, l’URSS a tout essayé pour camoufler, à l’aide de fanfaronnades, la véritable portée de la catastrophe écologique causée par le réacteur détruit de Tchernobyl, ce qui entraina la fin de leur propre gouvernement.
À son tour, au milieu de la défaite en Afghanistan, les États-Unis tente de camoufler la catastrophe écologique provenant de la destruction du Deepwater Horizon et risque bien de faire couler leur propre gouvernement.
Les compagnies pétrolières, elles, ont profité d’une protection provenant du Oil Pollution Act qui inclut une limite maximale de $75 millions en responsabilité civile pour les dommages que BP, ou toute autre compagnie pétrolière pourrait être forcée de payer les coûts autres que le nettoyage du pétrole, qui demeure sous leur entière responsabilité.
Pour mettre ce $75 millions en perspective, il faut noter que BP a fait $93 millions de profits à chaque jour lors des trois premiers mois de 2010. En d’autres mots, il faut moins d’une journée de profit à BP pour couvrir les frais qui leur sont imposés. Le coût des dommages causés par BP sont enlevés de leurs épaules pour être ensuite placés sur le dos des gens et de la communauté qui doivent alors payer pour ce désastre corporatif. (Source)
Cette fuite constante de pétrole pourrait être 19 fois pire qu’il a été initialement estimé. Des images vidéos du geyser de pétrole situé dans les profondeurs du golfe du Mexique ont été rendues publiques il y a environ une semaine. Il apparait que ce serait autour de 95 000 barils de pétrole, soit un peu plus de 15 millions de litres, qui s’échapperait quotidiennement, selon ce qu’a indiqué un professeur en ingénierie au Congrès américain la semaine passée.
Ces images vidéos ne sont pas venues immédiatement après l’explosion de la plate-forme du Deepwater Horizon, comme il aurait dû logiquement se passer, mais bien un mois plus tard, seulement après que des scientifiques et membres du Congrès aient forcé BP de le faire. BP a d’ailleurs été accusée, en consultation du Congrès, de retenir des informations pertinentes concernant le fond marin, ainsi que de bloquer les efforts de scientifiques indépendants pour déterminer la quantité réelle de pétrole brut s’échappant quotidiennement dans le golfe du Mexique.
BP a concédé qu’effectivement, il y a beaucoup plus de pétrole qui se disperse dans le golfe du Mexique qu’ils ne le présageaient, alors que le pétrole brut lourd commence à toucher les zones humides de la Louisiane, 35 jours après l’explosion du Deepwater Horizon. D’ailleurs, il semble que ce qui est visible à la surface n’est que la pointe de l’iceberg. En effet, des scientifiques ont découvert qu’il existait de vastes colonnes de pétrole à la dérive sous la surface, dont une mesurant plus de 16km de long, 4km de large et 100 mètres d’épaisseur.
Une chose est certaine, ces corridors sous-marins de pétrole s’étendant sur des kilomètres pourraient empoisonner et suffoquer le vie marine à travers la chaîne alimentaire, entrainant des dommages pour les décennies à venir. Une menace non seulement à la faune marine, mais aussi pour la pêche commerciale et l’industrie touristique de la Louisiane jusqu’en Floride. Selon Samantha Joye, professeur en science marine à l’Université de la Géorgie, les chercheurs ont trouvé davantage de colonnes de pétrole sous l’eau qu’ils ne peuvent compter. Les principales conséquences de celles-ci sont de retirer de vastes quantités d’oxygène de l’eau par les microbes qui consomme le pétrole, un phénomène amplifié par les dispersants chimiques qui nourrissent ces microbes.
Ainsi, cette eau mélangée au pétrole est toxique pour certains organismes et néfaste pour la quantité d’oxygène contenu dans l’eau et cela peut interrompre la chaîne alimentaire à son plus bas échelon, ce qui aura un impact sur les autres organismes qui en dépendent. C’est pourquoi l’écosystème pourrait bien prendre des années, ou même des décennies pour s’en remettre.
Mais BP insiste qu’il s’agit d’un déversement modéré.
Pourtant, le pétrole visqueux se retrouvant dans le dédale de marais le long de la côte du golfe pourrait se révéler impossible à nettoyer, laissant un ragoût toxique mortel pour les poissons et la faune, selon des fonctionnaires et des scientifiques indépendants. Les fonctionnaires envisagent des solutions radicales et risquées: ils pourraient mettre le feu à des zones humides, ou inonder des zones dans l’espoir de faire flotter l’huile et la récupérer.
Ils ont averti qu’un nettoyage agressif pourrait ruiner les marais et faire plus de mal que de bien. La seule option viable pour de nombreuses zones touchées est de ne rien faire et laisser la nature dissoudre le pétrole. C’est précisément ce que la déréglementation dans le secteur pétrolier a finalement créé: des ravages écologiques.
L’environnement n’est pas le seul à payer le prix de la corruption, de l’indifférence et des agissements criminels du gouvernement et du secteur privé. Tout comme dans le cas du 9/11, c’est les travailleurs et les équipes de secours qui s’intoxiquent suite à l’utilisation de produits toxiques sans qu’on leur apporte les protections nécessaires. Des pêcheurs rapportent aussi des malaises causés par les produits chimiques utilisés par BP. Mais d’un autre côté, les médias ignorent le fait que Goldman Sachs, le Blackstone Group et Apollo Management sont propriétaires Nalco, le fabriquant du dispersant Corexit utilisé par BP. La question posée par la journaliste Paula Quinlan du New York Times est bien simple: pourquoi utilise-t-on Corexit alors qu’une douzaine d’autres dispersants sont moins toxiques et plus efficaces.
L’idée que les crèmes solaires préviennent le cancer est un mythe. C’est un mythe soutenu par l’industrie du cancer et celle des compagnies de crèmes solaires, unies dans un effort pour générer des profits. L’industrie des lotions solaires fait de l’argent en vendant des produits qui contiennent des éléments chimiques cancérigènes. Ensuite, ils donnent une portion de cet argent à l’industrie du cancer via des organismes à but non-lucratifs comme l’American Cancer Society, qui en retour, produisent des publicités à faire briser le coeur incitant les gens à utiliser de la crème solaire pour «prévenir le cancer».
Les évidences scientifiques, cependant, montrent clairement que les lotions solaires favorisent le développement du cancer de la peau en bloquant l’absorption du rayonnement ultraviolet (UV) par le corps qui produit de la vitamine D dans la peau. La vitamine D, tel que démontré par de récentes études, aide à prévenir 77 de tous les cancers chez les femmes (cancer du sein, du colon, du cerveau, des poumons, tumeurs cervicales, le myélome multiple, etc). Pendant ce temps, les produits chimiques toxiques entrant dans la composition de la plupart des crèmes solaires sont en fait cancérigènes et n’ont jamais été testés pour leur sécurité ni approuvé pour leur sécurité par la FDA (Food and Drug Agency – agence de régulation et contrôle émettant les autorisations de mise sur le marché aux US). (Source)
Presque tout ce que vous mettez sur votre peau passe dans la circulation du sang. Il est alors surprenant qu’il n’existe aucune règlementation pour les substances causant le cancer contenues dans les produits de soin de la peau. Il existe présentement plus de 150 substances toxiques cancérigènes utilisées dans la fabrication de produits cosmétiques. Il est requis par la loi fédérale de signaler le danger lorsque des produits contiennent des substances cancérigènes. Mais la FDA n’applique pas la loi en ce qui concerne les cosmétiques ou des produits de soins personnels. Les consommateurs achètent donc ces produits potentiellement nocifs pour la santé tel que la crème solaire.
La peau absorbe facilement les produits chimiques
Mis à part l’eau, un grand nombre de substances pénètrent par la peau. Ce simple fait a été nié pendant des années par les partisans de la médecine traditionnelle qui disaient que la peau agissait comme une sorte de barrière. Ceci c’était avant qu’ils ne se rendent compte qu’ils pouvaient utiliser la peau pour faire absorber des médicaments; maintenant nous avons des systèmes de patchs pour la nicotine, le contrôle des naissances, et même des patchs contre la maladie d’Alzheimer qui en fait fournissent une certaine dose de médicaments par la peau.
Malgré cela, l’industrie cosmétique continue de fabriquer des produits contenant des produits chimiques extrêmement dangereux. La FDA affirme que ces produits sont inoffensifs parce qu’ils ne sont pas consommer par voie orale. Vous seriez surpris de voir quels sont les produits autorisés à la vente par la FDA tant qu’ils portent la mention « seulement à usage externe ». On présume qu’ils resteront à l’extérieur et qu’ils ne seront pas absorbés dans le corps, donc leur toxicité n’est pas reconnue. Mais nous savons maintenant que ce n’est pas vrai. Les produits chimiques toxiques appliqués sur la peau mènent rapidement à avoir un sang contaminé dans le corps. (Source)
Les bienfaits de la crème solaire sont un mythe. Les promoteurs disent qu’elles préviennent les coups de soleil, mais en réalité, la cause réelle des coups de soleil n’est pas vraiment l’exposition aux rayons UV. Il s’agit plutôt d’une nutrition déficiente en antioxydants. Commencez à manger beaucoup de baies, des micro algues (spiruline, astaxanthine (voir ceci aussi), algues bleu-vert, etc.), des carottes et vous allez commencer à produire une protection solaire interne qui va protéger votre peau des coups de solaire, mais de l’intérieur. Les coups de soleil sont véritablement causés par des déficiences nutritionnelles qui rendent la peau vulnérable aux mutations de l’ADN par radiation; mais si vous renforcez votre nutrition et protégez votre système nerveux avec des nutriments à base de plantes, vous résisterez naturellement aux coups de soleil. Ces mêmes nutriments, en passant, protègent aussi le nerf optique et l’oeil des dommages causés par le rayonnement solaire. C’est pourquoi la consommation de baies et de carottes est historiquement associée à une bonne santé oculaire. Les mêmes nutriments qui protègent les yeux protègent aussi la peau.
La vitamine A se transforme en vitamine D dans le corps lors de l’exposition à la lumière du soleil. À son tour, la vitamine D ainsi produite agit comme une lotion solaire interne. Son effet est si important qu’une recherche conduite à l’école de médecine de l’Université de Creighton au Nebraska a trouvé qu’un supplément accru de vitamine D et de calcium pouvaient réduire les risques de cancer de 77%. Cela inclut le cancer des seins, du colon, de la peau et d’autres formes de cancer. Cette recherche apporte de fortes évidences que la vitamine D est le médicament le plus efficace contre le cancer, surpassant de loin les bénéfices de n’importe quel médicament de la science moderne.
Donc, si les crèmes solaires sont si mauvaises pour les humains, alors pourquoi est-ce que les médecins les recommandent? Ceci peut paraitre difficile à croire, mais il n’y a pas si longtemps les docteurs recommandaient de fumer des cigarettes aussi. Le Journal of the American Medical Association a publié plusieurs publicités faisant la promotion des cigarettes Camels comme étant «recommandées par plus de docteurs que n’importe quelle autre cigarette!». Les docteurs parlaient des «bénéfices» de fumer des cigarettes, invitant les gens à commencer à fumer dans le but d’améliorer le fonctionnement du cerveau et même pour renforcer les dents! La réalité est que les médecins sont facilement influençables par les intérêts commerciaux et sont amenés à recommander pratiquement n’importe quoi, peut importe la toxicité des produits en question. Seulement qu’à penser au cas de Vioxx pour nous fournir un exemple éloquent. Gardons à l’esprit aussi que les médicaments prescrits par des médecins et les erreurs médicales sont la quatrième cause de décès aux États-Unis. Entre 44 000 et 98 000 Américains meurent chaque année, suivant les conseils de leur docteur. Les liens que possède l’American Cancer Society avec les compagnies pharmaceutiques, chimiques et de radiologies sont aussi déconcertants.
L’industrie pharmaceutique et celle du cancer savent pertinemment que si les médecins se mettaient à prescrire du soleil et de la vitamine D pour prévenir et toutes sortes de cancers, leurs profits en souffriraient énormément. Est-ce que cela veut dire de courir dehors et de s’exposer brutalement au soleil pendant des heures? Évidemment que non. Si vous commencez à manger des aliments riches riches en nutriments, vitamines A, D et en calcium, il faut compter une période de 30 jours pour augmenter les niveaux de protection naturelle de la peau aux rayons UV. Il faut aussi fait des tests graduels d’exposition au soleil pour connaitre notre niveau de tolérance personnel. Portez un chapeau lorsque de longues périodes temps à l’extérieur s’imposent et si vous choisissez d’acheter une crème solaire, en choisir une qui est biologique et complètement naturelle, sans produits pétrochimiques. Puisque qu’à peu près tout ce qui est en contact avec la peau est absorbé et passe dans le sang, certains donnent comme principe ultime de précaution de ne pas mettre sur la peau autre chose qu’on serait prêt à mettre dans notre bouche.
Personnellement, ça fait deux ans que je n’utilise plus de crème solaire et que je préconise la production naturelle de protection solaire par le corps. J’ai de très bons résultats, aucun coup de soleil même sous le soleil d’Asie et beaucoup moins de problèmes qu’avec l’utilisation de crème solaire. Par contre, ces informations sont offertes sur une base informationnelle seulement et ne constitue en aucune manière un conseil médical et ne doit pas être interprété comme tel. Il est primordial de consulter un professionnel qualifié de la santé avant d’effectuer des changements à votre diète, prescription de médicaments, ou autre facette de votre santé. Ces informations sont présentées tel quel et le lecteur assume tous les risques découlant de l’utilisation, de la non-utilisation ou de la mauvaise utilisation de ces informations.
Trouvé via l’Agence Science Presse, publié sur le site de l’Université Montréal, l’article nommé « Docteur, j’ai 243 produits chimiques dans mon sang… » pointe le sujet important de la toxicologie humaine. « Phtalates présents dans les jouets, solvants causant l’infertilité chez l’homme, bactéries dans l’eau potable, exposition des enfants de garderie aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, lien entre organochlorés et cancer du sein… Les problèmes associés aux produits toxiques font la manchette et l’objet de diverses publications. »
Je suis seulement en partie d’accord avec la dernière phrase, puisque je trouve que ce sujet n’est pas assez abordé dans les médias. Voilà aussi pourquoi je l’ai choisi : une brique de plus au bâtiment ne fera pas de tort… Et le sujet n’étant pas assez abordé dans les médias, l’outrance de la population s’en trouve au minimum. Pourtant, il y a là tous les ingrédients pour nous atteindre fondamentalement : biologiquement et philosophiquement.
Comment peut-on parler de liberté, de souveraineté sur son propre corps quand l’environnement est chimiquement hostile, nous inoculant de multiples et hypothétiques bombes à retardement?
Le problème, c’est que cette perte de contrôle est inscrite dans les fondements de nos sociétés basées sur les progrès. Ces progrès ayant été promus dans un emballage ultra positif, laissant les après-coups aux seules mains de la médecine qui se trouve à y trouver aussi un moteur assez performant pour la suite des choses. Cela n’est rien de moins qu’un cercle vicieux.
Nous en sommes venus à considérer ce monde contaminé comme étant seulement une fatalité que le confort « à l’occidentale » vient apaiser, mais c’est toute notre liberté qui est remise en cause. Comment se prémunir contre cette agression tout en conservant sa liberté de mouvement? Car oui, il serait possible de se terrer chez soi et de contrôler au maximum son environnement, de sortir de la maison avec un masque à gaz…
Pour illustrer plus amplement ma pensée, j’aimerais utiliser l’exemple de la cigarette. On a beau dire que les jeunes (et même les adultes) ont le choix (donc la liberté) de fumer ou non, mais il va sans dire qu’il y a une pression énorme, publicitaire et culturelle, pour qu’ils « essayent », avec les conséquences qui s’en suivent. Alors, il est bien évident qu’il n’y a pas que l’individu pour choisir de s’embarquer dans cette mésaventure, qui peut paraître comme une belle aventure pour certains, j’en conviens, mais là n’est pas le point. Un fumeur a la liberté de s’enivrer de son activité, mais ce que je dis, c’est qu’il a perdu une autre liberté a priori, puisque le phénomène du tabac est hautement circonstanciel. Si l’accident de l’inhalation de la fumée de la feuille de tabac et sa mise en marché n’avait pas eu lieu dans l’histoire, gageons que le même individu aujourd’hui fumeur heureux vomirait toutes ses tripes après avoir fait cette découverte…
Donc, c’est notre addiction à la société de consommation qui nous fait prendre à la légère ces entorses à la liberté. Comme des fumeurs heureux, nous considérons l’air toxique autour de nous comme de la fumée aromatique. L’effet calmant de l’achat compulsif est comme la première bouffée après l’attente.
Je ne pense pas qu’il faille tout freiner, mais bien de réparer les dommages en fournissant un succédané, une sorte de méthadone, pour nourrir notre dépendance au bonheur matériel — notre auguromanie — en éliminant de la chaîne les éléments pathogènes.
À l’écriture de ce billet, c’est bien l’égoïsme qui me meut, néanmoins je ne me sens pas du tout coupable…