Il y a l’histoire officielle WikiLeaks. On m’a pointé une série de textes qui la remet en question. J’ai bien voulu m’y ouvrir.
Nous sommes assurément en terrain conspirationniste, mais, contrairement à ce qu’on voit habituellement, les États-Unis ne sont pas le personnage principal. Plutôt quelque chose comme l’arroseur arrosé, ou encore mieux, un bouc émissaire :
Se basant sur le fait qu’aucune information diplomatique coulée par ce site ne met en danger Israël, on argue que le but de tout cela est de déstabiliser les États-Unis et d’ainsi pointer l’éclairage sur ce pays (lire : détourner l’attention du public) tandis qu’on ouvre la voie à une attaque de l’Iran. Je reste sur ma faim quant à l’Iran et je ne me taperai pas la lecture de toute l’information sur WikiLeaks pour vérifier l’assertion comme quoi Israël est plus blanc que blanc dans cette histoire, d’autres semblent avoir déjà fait le travail, et très bien en plus!
Autre théorie, cette avalanche de documents mis en disponibilité pour le public et les médias justifierait dans le futur une guerre globale des gouvernements contre la liberté d’information que permet le web, parce que cela constituerait une menace pour la sécurité internationale.
Pour justifier ces théories, il y a quand même un argument assez intéressant du côté de Pierre Bellefeuille :
Et il y a l’arrestation du grand manitou de WikiLeaks, Julian Assange, pour une affaire de « viol, d’agression sexuelle et de coercition » perpétrée sur deux Suédoises. À la base, le fait qu’il s’est rendu lui-même aux autorités est assez surprenant. Et du côté du site infowars.com on écrit que cela ressemble à un coup monté politique, car il a été révélé qu’une des deux femmes, une militante féministe qui a publié un guide sur « comment se venger des hommes et les faire souffrir », a des liens avec la CIA.
Personnellement, j’ai peine à m’y retrouver. Si tout cela s’avère véridique, c’est risible comment les États-Unis se font manipuler. Mais si c’était plutôt nous, en fin de compte, qui étions manipulés, et à plusieurs degrés?
Je n’ai malheureusement pas la réponse, mais ça donne froid dans le dos.
Théorie du réchauffement climatique – aucun consensus (et la tyrannie des réchauffistes)
Le slogan de ceux qui croient au réchauffement climatique causé par l’homme est que la science aurait définitivement prouvé leur théorie et qu’il y aurait donc un « consensus scientifique » à ce sujet. Pourtant, cela ne pourrait pas être plus éloigné de la réalité. Voici une liste de 800 documents rédigés par des scientifiques respectés et honorifiques qui questionnent ou contredisent la théorie du réchauffement climatique anthropologique. La science n’est pas une question de « consensus » et en ce qui concerne la climatologique, elle est loin d’être à point et surtout, d’être définitive.
Et qu’est-ce que cette « science » lorsqu’elle est manipulée et tordue pour produire les résultats désirés? David Evans a publié une collection de photos qu’il a rassemblé dans ce document (PDF) démontrant la nature frauduleuse de l’arnaque climatique perpétrée par plusieurs à l’intérieur de l’establishment scientifique occidental. Ces photos mettent en lumière la localisation des thermomètres climatiques officiels qui sont intentionnellement placés proche de sorties extérieures d’unités d’air climatisé, et de sortie de ventilation, ou même en position de recevoir des jets de courants d’air chaud provenant d’avions à proximité, alors que d’autres de ces thermomètres manquent pas carrément. Troublant et incroyable.
Cette hystérie frauduleuse du réchauffement climatique causé par l’homme n’a d’autre but d’enrichir quelques individus et de servir à installer une gouvernance mondiale (tyrannique) pour manipuler les gens à accepter un contrôle complet sur leur vie « pour leur propre bien ». Le premier pas concret vers cet objectif est sur le point d’être mis à l’essai sur l’ile de Norfolk, en Australie. La population va peut-être bientôt devoir demander la permission aux réchauffistes pour manger. Il n’y a pas d’exagération lorsqu’on dit que le réchauffement climatique est le dernier outil des totalitaires.
Chaque fois qu’il achèteront du pétrole, de l’électricité ou un vol aérien, ils se verront déduire des « unités de carbone » de leur réserve fixe allouée disponible sur leur carte. Des unités en plus seront perdues chaque fois que les gens achèteront des aliments gras ou d’autres qui sont importés sur de longues distances. À la fin de l’année, s’il reste des unités de carbone, ils pourront choisir de les vendre, mais s’ils auront dépassé ce qui leur aura été alloué, ils devront en acheter plus. Le truc est que chaque année, le nombre d’unités de carbone permis sera coupé, entrainant ainsi leur augmentation de prix et par ricochet, celui du prix de la nourriture et du pétrole parce que l’idée est de couper dans l’émission des gaz à effet de serre et de rendre les gens de Norfolk mince et moraux. Mais la question qui se pose est que se passe-t-il si les gens viennent qu’à manquer d’unités de carbone et qu’ils ne peuvent plus se permettre d’acheter des unités supplémentaires pour se procurer du pétrole, de l’électricité ou de la nourriture? On laisse les ces personnes et leurs enfants devenir affamés?
Les étranges activités de BP dans le golfe du Mexique
Lors d’une conférence de presse le 19 septembre 2010, BP a confirmé que les opérations de colmatage du puits du MC252 dans le golfe du Mexique étaient maintenant complétées. Depuis que ce puits (n’y en a t-il qu’UN SEUL et ont-ils vraiment été colmatés?) a finalement été confirmé comme colmaté, BP a complété le processus de boucher ce puits et de l’abandonner. Ils ont aussi commencé le démantèlement et la récupération l’équipement, ainsi que la décontamination des navires ayant été utilisés dans la région du site du Deepwater Horizon. Le coût de ces opérations de nettoyage, de colmatage du pétrole et de dédommagement depuis le 19 septembre se chiffre à environ 11,2 milliards de dollars.
Ce qui est bizarre, c’est que les activités sur le site, au lieu de diminuer et de se résorber, ne font qu’augmenter. Le nombre de bateaux travaillant dans la région ont augmenté ces derniers temps et il y a maintenant une nouvelle plateforme de forage en haute mer qui vient de se joindre à l’armada: le West Sirius. Sur ce site, il est possible de trouver le positionnement de cette nouvelle plateforme de forage pétrolier qui vient s’ajouter aux deux autres déjà présente dans le secteur du réservoir du Macondo. Le West Sirius s’y trouve depuis le 27 octobre dernier. S’il était envoyé pour remplacer une des deux premières plateformes, pourquoi sont-elles toutes encore sur place? Ces deux plateformes nommées DD2 et DD3 sur les images ont été originellement commissionnées pour forer les puits de secours C et D depuis le mois de mai. Chacune de cette plateforme coute entre un demi million et un million de dollars américains par jour. Pourquoi est-ce que BP voudrait trois plateformes dispendieuses à ce site?
Cela n’a aucun sens, spécialement lorsqu’il n’y a eu aucune annonce officielle de nouveaux forages au site du Macondo. A-t-on besoin de trois plateformes couteuses pour percer un nouveau puits? Cela cache-t-il un problème dont la population ignore? Dossier à suivre…
Harper pense à demeurer en Afghanistan jusqu’en 2014
Pourquoi sommes-nous en Afghanistan? Est-ce qu’on s’en rappelle? Cela fait si longtemps que nous y sommes qu’on en vient qu’à se demander ce qu’on fait encore là, quelle est notre « mission », quel est le but de tout cela. Pendant qu’on se pose ces questions, le secteur de l’armement et militaire privé fait des tonnes de profits, car disons-le clairement, ces guerres en Irak et en Afghanistan sont semi-privées. Il y a autant, sinon plus, de personnel provenant de compagnies privées qu’il y a de soldats réguliers et de personnel militaire reliés à l’armée. Lorsque des guerres rapportent autant au secteur privé, il va sans dire qu’ils ont tout intérêt à ce que ces guerres s’éternisent le plus longtemps possible. Ils sont sur la bonne voie: la guerre en Afghanistan a déjà duré plus longtemps que la Deuxième guerre mondiale et la guerre du Vietnam; un fait qui est loin d’être anodin.
Le Canada a commencé sa participation à cette guerre et occupation militaire à la fin de 2001. Depuis, il a été bien établi que cette guerre est simplement illégale et immorale. Le gouvernement canadien nous avait vendu le concept en se drapant des couleurs fades de la défense de la démocratie, de vouloir aider les femmes opprimées et de défaire les Talibans maléfiques que les États-Unis avaient auparavant laissé prendre le pouvoir, ces Talibans qu’ils accusaient alors de cacher le vilain Ossama Bin Laden, ou Tim Osman, l’homme de la CIA.
Depuis, le Canada nous avait promis de se retirer rapidement un coup la mission accomplie. Résultat, les femmes sont en pire situation qu’avant 2001, les Talibans contrôlent presque tout le territoire et les troupes de l’OTAN subissent des pertes de vie grandissante, avec 2009 et 2010 étant les pires années depuis le début de cette mésaventure colonialiste et impériale. La majorité des Canadiens et surtout des Québécois étant contre la participation infâme de nos troupes à occupation de l’Afghanistan, le gouvernement canadien nous propose des échéanciers pour se retirer, mais chaque fois que la date butoir arrive, il décide, contre notre gré, de poursuivre et de demeurer en Afghanistan quelques années de plus.
La dernière fois, le Premier ministre Stephen Harper avait promis de retirer les troupes canadiennes en 2011, mais voilà qu’encore une fois, les autorités songent à garder sur place des centaines de soldats jusqu’en 2014. La mission doit se poursuivre. Cette fois, les soldats auraient un rôle hors-combat, d’entrainement des forces afghanes en coopération avec l’OTAN. La décision pourrait être prise rapidement pour régler la question en vue du sommet des dirigeants de l’OTAN à Lisbonne, Portugal, le 18 novembre prochain.
Conclusion
Finalement, les autorités ne portent pas à la confiance, loin de là. S’ils sont des autorités, ils ne le sont que dans le domaine du mensonge, de la tricherie et de la manipulation. Prenons garde et soyons conscients…
Pour mieux comprendre un mouvement, il faut retourner à sa base historique de manière objective. Derrière chaque mouvement politique, religieux ou idéologique se trouve des gens et une histoire. Par exemple, derrière l’islamisme se trouvent à l’origine des arabes. À la base du bouddhisme on retrouve à l’origine des asiatiques, alors que le mouvement souverainiste du Québec se compose principalement de Québécois. On ne saurait se faire taxer de racisme ou de tenir un discours haineux si on identifiait des Français à la base des Gaullistes ou bien des Allemands derrière le nazisme. Pourtant, c’est bien ce qu’on risque lorsqu’on parle des juifs. Personne ne se ferait condamner d’être anti-Allemand en mentionnant que des Allemands étaient derrière le mouvement nazi. Il s’agit de faits bien établis historiquement qu’il est possible de vérifier.
Le danger est toujours de généraliser et tout mettre les gens dans un même panier en combinaison avec des préjugés sans fondement; un piège évident à éviter. Ce n’est pas parce que les nazis étaient allemands que cela signifie que tous les Allemands étaient de méchants nazis. Il s’agit souvent en fait d’un groupe minoritaire, d’une classe dirigeante ou d’un groupe d’idéologues qui forme la tête d’un mouvement.
Or, dans le cas du mouvement Néo-conservateur qui est bien connu mais néanmoins très mal compris du public en général, on serait surpris d’y retrouver un grand nombre d’idéologues pro-Israël et/ou juifs. Ceci est un fait avancé et documenté par différentes sources crédibles dont certaines sont israéliennes, tel qu’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, qui nomme les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire« .
Les grands médias ont acclamé le nouveau livre Neoconservatism: The Biography of a Movement de Justin Vaïsse, un spécialiste français de la politique étrangère américaine et membre de la Brookings Institution, comme étant le meilleur livre sur le mouvement Néo-conservateur. Les grands éloges à propos de ce livre, cependant, semble être dues en grande partie à sa minimisation de deux questions tabous: la nature juive du mouvement Néo-conservateur et sa focalisation sur Israël. Le livre brise ce qui était jusque-là largement un non-dit dans les médias, c’est-à-dire le rôle majeur joué par les Néo-conservateurs dans la mise en marche de la guerre en Irak. Cependant, même le fait de s’attarder sur les Néo-conservateurs pourrait être pris comme un signe «d’antisémitisme».
Le cri de l’antisémitisme a été façonné et utilisé en 1847 pour détourner l’attention des hostilités chargées d’émotions invoquées par la mention d’un peuple qui a été initialement identifié comme ayant une désignation raciale hébreu, Israélites comme origine nationale et juive comme désignation tribale. L’antisémitisme, en tant que stratagème défensif, détourne l’attention de la charge émotionnelle négative dirigée contre l’approche individuelle et la redirige vers une fabrication impersonnelle intellectuelle utilisée pour communiquer et mouler les interactions sociales, les normes de comportement et la construction des valeurs. Ainsi, la notion fallacieuse l’antisémitisme peut plus précisément désormais être comprise pour représenter les personnages du monde réel qui donnent lieu à des sentiments anti-juifs. Dans la plupart des cas en réaction politique et éthique face à la politique tribale juive, le sionisme, Israël, lobbying israélien, des affaires du sionisme mondial, l’idéologie juive, la suprématie juive, les crimes de guerre israéliens et ainsi de suite. – Atzmon Gilad.
Pour ceux qui pensaient que la fin de l’administration Bush signifierait la fin pour le mouvement néo-conservateur, détrompez-vous.
Selon un rapport publié en mai (PDF) par la Brookings Institution, à Washington DC, les Néo-conservateurs associés avec des personnalités comme l’ancien secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, l’éditeur du Weekly Standard Bill Kristol et l’expert Richard Perle sont encore largement actifs, malgré la politique manquée liées à l’invasion de l’Irak en 2003.
Justin Vaisse de la Brookings Institution, fait valoir que, parce que les néocons n’ont jamais eu le degré d’influence que leurs opposants leur attribuent, et aussi par méconnaissance générale de leur histoire, les observateurs ne comprennent pas pleinement la trajectoire du mouvement Néo-conservateur qui a commencé bien avant l’invasion de l’Irak et qui continue encore aujourd’hui.
«Le Néoconservatisme reste à ce jour une voix distincte et très significative de l’establishment à Washington», insiste Vaisse. Leur influence demeure grande même sous l’administration Obama. Stephen Walt, professeur de relations internationales à la Kennedy School de Harvard et co-auteur de The Israel Lobby and US Foreign Policy, déclare que l’endroit le plus évident où les néo-conservateurs sont toujours influents est dans la politique américaine envers l’Iran, où l’administration Obama «continue l’approche de base de l’administration Bush, mais avec un visage « plus gentil et plus doux». L’évaluation de Walt cadre avec un certain nombre de récents articles d’opinion dans les pages du Wall Street Journal par Richard Perle, Abram Shulsky, Douglas Feith et Danielle Pletka, cette dernière ayant également témoigné à propos de l’Iran devant le Comité sénatorial sur la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales au mois de juin 2010. (Source)
Alors, plus que jamais, à la lumière d’une autre guerre qui se pointe à l’horizon en Iran, il est important de retourner à la racine de ce mouvement, à son passé historique pour mieux comprendre la nature de ce mouvement. Pour ce faire, vous êtes invité à découvrir ce texte courageux écrit par pascasher.blogspot.com. Les lecteurs sont invités à vérifier les sources et les informations de ce texte pour se rendre compte de la validité de cette thèse.
On entend souvent parler des néocons en lien avec Bush, Cheney et Rumsfeld. Or, ces sinistres individus sont loin d’être les véritables idéologues du néo-conservatisme. Ils n’en ont été que les porte-paroles et représentants les plus en vue à l’intérieur de l’administration Bush et Reagan, qui sont les deux administrations américaines au sein desquelles les néo-conservateurs ont eu le plus d’influence. Pour comprendre le phénomène des néo-conservateurs, il importe de mettre en lumière qui sont les penseurs et quels sont les fondements idéologiques de ce mouvement. Cette petite enquête sur le mouvement néo-conservateur nous fera découvrir un petit groupe d’idéologues juifs, puisant aux idéologies trotskiste et sioniste.
Du trotskisme au néo-conservatisme
Wikipedia identifie les premiers penseurs néo-conservateurs comme étant d’anciens trotskistes juifs:
Mais qu’est-ce que le trotskisme? Pour le comprendre, il nous faut faire un bref retour sur l’idéologie communiste et la révolution bolchévique en Russie.
Léon Trotsky, un des plus grands bourreaux de l’histoire
Petit-fils de rabbin, Karl Marx a été formé à la pensée communiste par l’érudit talmudiste Moses Hess, qu’il surnommait « mon rabbin communiste » (Source: Judaism Discovered, Michael Hoffman).
Enfin, selon les statistiques fournies par le Nobel de littérature et survivant des goulags Alexandre Soljenitsyne dans son livre L’archipel du goulag, plus de 66 millions de Russes ont été massacrés par les bolchéviques. Dans le second tome de L’archipel du goulag, il rappelle que les administrateurs des goulags étaient des juifs. C’est dire que même si l’on oublie les 120 millions de Chinois massacrés par le régime de Mao Tsé Tong, l’Holocauste communiste se révèle incomparablement pire que l’Holocauste nazi! Le fait est que pour vraiment rendre justice aux crimes communistes, il faudrait y consacrer une bibliothèque entière…
Selon Soljenitsyne: « les bolchéviques étaient dirigés par des non-Russes qui haïssaient le peuple russe. » D’où une telle haine peut-elle bien venir? Probablement du fait que les juifs (incluant des nombreux descendants des Khazars) ne l’ont jamais digéré d’avoir été évincés de Russie par les Chrétiens Russes.
Sur cette image de promotion du premier gouvernement bolchévique en Russie, on constate que quatre des cinq principaux dirigeants sont juifs (seul celui en haut à droite n’est pas juif). Nous avons donc les juifs Lénine (en haut), Zinoviev (Aaronovitch, en haut à gauche), Trotsky (centre), Kamenev (Rosenfeld, en bas à gauche) et Sverdlov (Solomon, en bas à droite). (Voir ici d’autres photos de juifs communistes soviétiques et d’oligarques capitalistes.)
Un conflit éclata entre Staline et Trotsky quant à l’avenir de l’état soviétique et du marxisme-léninisme. Staline était nationaliste et son communisme concernait la nation russe avant tout, à l’inverse du communisme de Trotsky qui était en mode international. Les trotskistes étaient les communistes les plus intimement liés aux grands financiers internationalistes de Wall Street. Les trotskistes prônent la révolution mondiale, internationale. Ils ont vite compris qu’il valait mieux prendre le contrôle du capitalisme de l’intérieur pour ensuite étendre la révolution à l’échelle mondiale. C’est ainsi qu’ils ont pris d’assaut les centres de pouvoir américains pour en faire leur chien de combat, leur instrument de domination mondiale par lequel ils pourront fomenter des guerres afin de renverser des régimes partout dans le monde.
Les trotskistes américains ont vite rejoint l’empire américain contre les staliniens et l’Union soviétique. (En fait, de nombreux grands financiers favorisaient les communistes, comme par exemple le milliardaire juif Armand Hammer qui fut un grand ami de Lénine.) Au centre du complot pour assassiner Staline (tué en 1953 le jour de le fête juive de Pourim, exactement comme le légendaire ennemi des juifs, Haman, dans le Livre d’Esther) se trouvaient des médecins juifs (voir « le complot des blouses blanches ») et des agents liés à des organisations anti-fascistes, que Staline avait reconnues comme étant en réalité des façades des sionistes. Dès 1939, Staline a lancé des purges anti-juives et surtout antisionistes, en raison des liens évidents entre les capitalistes et les sionistes. C’est surtout à partir de ce moment que l’Union soviétique a été dépeinte dans les médias comme l’incarnation du mal et Staline comme le plus effrayant croque-mitaine après Adolf Hitler. Voici une citation surprenante de Staline, prononcée en août 1939: « Le Sionisme veut dominer le monde. Il se vengera de nos succès et accomplissements. Le Sionisme international, avec toute sa puissance, s’efforcera à détruire notre Union de sorte que notre pays ne puisse jamais se rétablir. »(« Zionism strives for world domination. It will take revenge for all our successes and achievements. International Zionism with all its power will strive to destroy our Union, so that our country would never recover. ») Il apparaît clairement que, à l’inverse des staliniens qui ont rejeté les sionistes, les trotskistes ont rallié les sionistes et l’empire mondialiste américain qui les ont accueilli à bras ouvert d’autant plus facilement qu’ils avaient en fait jamais été très loin l’un de l’autre.
Le néo-conservateur Nathan Sharansky fait partie de ces juifs qui ont dû fuir l’Union soviétique sous Staline et qui se sont vus refuser par Staline le « droit » de plier bagage pour aller s’établir en Israël (d’où le nom de « refuzniks »). (Staline avait plutôt créé le Birobijan, le premier état juif autonome, au Nord de la Chine, en 1934, bien avant la création d’Israël par l’ONU en 1948). La haine des trotskistes et des futurs néo-conservateurs vis-à-vis Staline et l’Union soviétique n’a cessé de croître depuis. Dès lors, les néo-conservateurs, ces anciens communistes trotskistes, se sont lancés dans une grande croisade contre l’Union soviétique et, hypocritement, contre le communisme. C’est la période de la guerre froide. L’influence anti-soviet de ces néo-conservateurs se fera sentir plus spécialement dans l’administration Reagan.
Il est hautement significatif que le président George W. Bush a déjà dit que le livre sur lequel se fonde sa pensée est le livre de Nathan Sharansky(The Case for Democracy: The Power of Freedom To Overcome Tyranny and Terror). Dans ce livre, Sharansky explique que c’est la mission consacrée des États-Unis de faire la guerre aux régimes tyranniques afin de porter le flambeau de « la démocratie et la liberté » aux quatre coins de la planète. Sharansky fut en fait le mentor intellectuel et conseiller secret de Bush.
Qui sont les néo-conservateurs?
Rappelons comment Wikipedia décrit le néo-conservatisme:
Les penseurs néo-conservateurs américains les plus influents sont donc d’anciens trotskistes juifs: le gourou Leo Strauss, les Kristol père et fils, les Podhoretz père et fils, les Kagan père et fils, Perle, Ledeen, Pipes, Krauthammer, Peretz, etc., qui ont toujours été proches des juifs les plus radicaux de la branche fasciste du sionisme. La plupart d’entre nous l’ignorons pour la simple et bonne raison qu’ils ont l’habitude de mettre au pouvoir des façades non-juives (ex: Dick Cheney) qu’ils influencent à distance, en restant plus ou moins dans l’ombre.
Paul Wofowitz lors d’une conférence de l’AIPAC devant le Capitole
Perle et Cheney, tous deux membres du Council on Foreign Relations (CFR), ont été tour à tour directeur du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), un puissant lobby sioniste similaire à l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) et tout aussi partisan de la guerre au terrorisme, de la guerre en Irak et de la prochaine guerre contre l’Iran. Perle est un ancien lobbyiste pour des vendeurs d’armes israéliens et il est très proche des juifs sionistes Michael Ledeen (le théoricien de la « destruction créatrice » du Moyen-Orient) et Elliott Abrams (le gendre du gourou belliciste néo-con Norman Podhoretz). Les liens un peu trop étroits de Perle avec Israël lui ont valu de faire l’objet d’une enquête en 1970 pour avoir passé des secrets à Israël, comme Wolfowitz l’a été en 1978.
Voici une liste un peu plus longue des principaux signataires du PNAC, tous néo-conservateurs, impliqués dans la politique américaine ou dans les médias américains. Les noms juifs sont marqués d’une astérisque.
Le premier paragraphe d’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, résume en une seul phrase qui sont les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire » (« The war in Iraq was conceived by 25 neoconservative intellectuals, most of them Jewish, who are pushing President Bush to change the course of history. ») C’est exactement cela qui s’est produit.
Il n’est donc pas surprenant que les promoteurs du « surge » (remontée en force, déferlante) aient été pratiquement tous juifs, comme le signalait l’édition du 24 août 2007 du journal israélien JTA: « Pro-‘surge’ group is almost all Jewish : Four of five members of the board of a campaign promoting President Bush’s policies in the Iraq war are Republican Jews ».
Le PNAC est, grosso modo, une réitération d’un document antérieur, intitulé « Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm« , écrit par Richard Perle, Douglas Feith et James Wurmser (tous juifs) et inspiré par la clique d’extrémistes de Benjamin Netanyahou, à la tête du Likoud (le parti israélien d’extrême-droite). Le document appelait les États-Unis à se rapprocher d’Israël et à envahir et détruire l’Irak pour le bien d’Israël, puisqu’il était forcément, selon eux, dans l’intérêt des États-Unis de se débarrasser de Saddam Hussein. Et le document Clean Break suivait la même ligne pensée que le plan de l’Organisation sioniste mondiale intitulé A Strategy for Israel in the 1980’s.
Le PNAC préparait donc la guerre en Irak. À la tête d’un pays très fort économiquement et politiquement, Saddam Hussein, un nationaliste qui soutenait activement la cause palestinienne et nouait des alliances économiques avec des puissances des quatre coins du monde, représentait une grande menace aux yeux des sionistes. Les néo-conservateurs et les sionistes ont même tenté de blâmer l’attentat d’Oklahoma City sur les Irakiens, mais le président Clinton s’y est fortement opposé, ce qui l’amena à privilégier la thèse du « fou solitaire » Tim McVeigh. (Un geste d’obstruction que les néo-conservateurs lui ont fait payer cher: Bill Kristol a « révélé » le premier aux médias les détails de l’affaire Lewinsky, une affaire qui allait entraîner la destitution de Clinton. Hillary Clinton parlait d’un « grand complot de la droite » contre son mari; peut-être voulait-elle parler de la droite israélienne?)
C’est dans le PNAC que les faucons de la guerre en Irak révèlent avoir besoin d’un événement révolutionnaire, un «nouveau Pearl Harbor», pour catalyser l’expansion hégémonique américaine et plus spécifiquement au Moyen-Orient: «Le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, est susceptible d’être long, en l’absence d’un événement catastrophique catalyseur comme un nouveau Pearl Harbor». Le 11 septembre fut précisément ce «nouveau Pearl Harbor». L’analogie est d’autant plus pertinente que le traître Roosevelt savait pertinemment que le Japon allait attaquer la base de Pearl Harbor, mais il n’a rien fait l’empêcher, car l’objectif était de convaincre les Américains d’entrer en guerre.
VIDEO – Les fauteurs de guerres (discours de Lindbergh du 11 septembre 1941)
Comment s’est fait la subversion néoconservatrice (israélienne) du Pentagone et de l’administration Bush? Il fallait placer des hommes aux postes-clé afin de faciliter la tromperie et la déclaration de guerre à l’Irak. Dans les années 80, sous Reagan, les néocons ont pris soin d’infiltrer la CIA en constituant une « équipe B », destinée à remplacer et neutraliser la CIA (appelée « équipe A »). Plus récemment, et pour une très courte durée (2003-2004), Paul Wolfowitz et Douglas Feith ont constitué le Office of Special Plans (OSP), qui regroupait la plupart des plus importants agents israéliens néoconservateurs: Richard Perle (alors directeur du Defense Policy Board), Abram Shulsky (protégé de Perle) et Eliott Abrams. C’est l’OSP, plus précisément Perle et Shulsky, qui sont à l’origine des fausses informations sur les prétendues « armes de destruction massives irakiennes » qui allaient servir à justifier la guerre voulue par Cheney-Rumsfeld et Wolfowitz. L’OSP a aussi fondé le Committee fo the Liberation of Iraq (CLI) qui comptait parmi ses membres: Richard Perle, Rep. Newt Gingrich, James Woolsey de la CIA, Bill Kristol (Weekly Standard), John McCain et Bob Kerry.
Douglas Feith et Paul Wolfowitz, les numéros 2 et 3 au Pentagone à l’époque, se révèlent donc être les principaux responsables de la destruction de la nation irakienne.
À quand leur procès pour crimes de guerre?
Les juifs néocons qui ont tiré les ficelles pour faire la guerre en Irak:
William Kristol, Richard Perle, Paul Wolfowitz, Elliott Abrams, Douglas Feith
Mis à part Abrams, ils ont tous déjà été à la réunion de Bilderberg.
Paul Wolfowitz a quitté son poste au Pentagone lorsque ça a commencé à chauffer pour les néocons qui faisaient l’objet d’une enquête du FBI (pour plus de détails, voir le scandale d’espionnage israélien à l’AIPAC). Après avoir quitté son poste, Wolfowitz devint président de la Banque mondiale.
Dans cette affaire d’espionnage d’une ampleur sans précédent (en raison de l’importance de l’organisation AIPAC, qui représente le plus puissant lobby aux États-Unis et rallie des appuis aussi bien des démocrates que des républicains), seule une poignée de bouc émissaires (Libby, Rosen, Weissman) ont été inculpés, bien que les néocons les plus importants aient dû se soumettre à des entrevues avec le FBI. L’AIPAC et les principaux agents israéliens néocons (Perle, Feith, Wolfowitz, Shulsky) étaient sous surveillance et sous enquête du FBI depuis des décennies. Il est possible que le scandale d’espionnage à l’AIPAC soit en quelque sorte une vengeance de la CIA contre ces néocons qui ont réussi à marginaliser la CIA et à faire en sorte que le gouvernement ignore ses mises en garde concernant les fausses informations sur les armes de destruction massive.
L’union maudite du fascisme sioniste et de l’anti-fascisme des ex-trotskistes
La position ultra-sioniste des néo-conservateurs est en droite ligne avec la pensée du fasciste juif Vladimir Jabotinsky (dénoncé par Einstein dans une lettre au New York Times), le fondateur du Bétar et l’inspiration de l’organisation terroriste Irgoun, qui a perpétré le massacre de Deir Yassin, qui a fait sauter l’hotel King David, sous la direction du futur PM Menachem Begin, pour enfin se métamorphoser en parti de droite extrémiste: le Likoud. (C’est ce même parti qui, sous le mandat d’Ariel Sharon, en 2002, érigera le Mur entourant la Palestine, réalisant ainsi le rêve du «Mur de Fer» imaginé en 1923 par Jabotinsky.) À l’inverse de la posture économique et communiste (matérialiste et athée) du penseur sioniste Theodor Herzl, la posture sioniste de Vladimir Jabotinsky était identitaire: raciste, ultra-religieuse et fasciste. Netanyahou, le dirigeant du Likoud et actuel premier ministre d’Israël, est le meilleur exemple de la continuité sans faille des Likoudniks avec la pensée des fascistes juifs: non seulement son père BenZion était secrétaire de Jabotinsky, mais en plus Netanyahou est un étudiant assidu de la pensée de Jabotinsky. Netanyahou est directement connecté aux néo-conservateurs et l’on reconnaît son influence dans le contenu du Clean Break, écrit principalement par son proche ami Richard Perle. En fait, toute l’idée de la guerre au terrorisme vient du livre de Netanyahou paru en 1986, intitulé «Terrorism: How the West Can Win». Il prédit jusqu’à la guerre en Irak et en Afghanistan et appelle l’Occident à combattre les ennemis d’Israël, les Palestiniens et les Arabes, qui ne sont pour lui que des terroristes à supprimer. Le jour même du 11 septembre, Netanyahou déclarait que le drame du 11 septembre était «très bon pour les relations entre les États-Unis et Israël» (New York Times). Il a répété cette affirmation scandaleuse en 2008.
Quelques exemples de fascistes juifs sionistes:
Certes, les néo-conservateurs sont liés aux fascistes sionistes, mais quand on remonte aux théoriciens néo-conservateurs, on constate qu’ils étaient des communistes trotskistes, anti-staliniens et anti-soviet. Le fait qu’ils se proclament « anti-communistes » relève de la pure hypocrisie, voire du mensonge.
Les trotskistes étaient les champions du mouvement et de la posture « anti-fasciste ». Historiquement, nul ne conteste que « l’anti-fascisme » est né du trotskisme. Mais avant de traiter d’anti-fascisme, il faut clarifier le sens du mot « fascisme ». Alors que les trotskistes épousaient la pensée libérale et promouvait démocratie comme vecteur de révolution internationale, en réaction au libéralisme – qu’il soit communiste ou capitaliste – s’est érigé une opposition: le fascisme. Le mouvement fasciste prônait le nationalisme, le patriotisme, la religion, les valeurs morales et un État fort qui prenne en main non seulement l’État de droit mais aussi la culture et surtout l’économie. Le nationalisme fasciste se voulait un rejet brutal, d’une part, de l’internationale libérale-capitaliste, c’est-à-dire la droite, et, d’autre part, de l’internationale communiste, c’est-à-dire la gauche. Plus tard, le terme « fasciste » servira à désigner globalement l’extrême-droite et servira aux trotskistes pour salir leurs ennemis. Toujours est-il que l’anti-fascisme des trotskistes a à ce point pénétré la psyché populaire que très peu de gens se souviennent de ses origines trotskistes.
Wikipedia rappelle que les néo-conservateurs sont juifs anti-fascistes et anti-nazis à la sauce « Plus Jamais Auschwitz »: » Le néo-conservatisme se distingue du conservatisme traditionnel et du néolibéralisme. Anticommuniste et antifasciste, le néo-conservatisme est né sur le principe de « plus jamais Auschwitz». « (Rappelons ici que cet anti-communisme était en réalité un anti-soviétisme d’inspiration trotskiste et non pas seulement capitaliste.)
Le slogan « Plus Jamais Auschwitz » et la rhétorique ostensiblement « anti-fasciste » des néocons est décelable jusque dans leurs écrits. On remarque facilement que les néocons et autres agents sionistes sont toujours en train de traiter les musulmans et les groupes identifiés comme « terroristes » d’être des nazis et des fascistes, des hitlériens, des chemises brunes, des chemises noires, etc. Ils accusent systématiquement leurs ennemis d’être des fascistes et, tout comme ils ont traité Saddam de fasciste et de tyran, dépeignant le moyen-orient en entier comme étant le terreau de « l’islamofascisme », ils accusent la Chine de devenir un « régime fasciste ». Alors que nous sommes tous témoins de la chute du prétendu « monde libre » dans la dictature et la tyrannie la plus totale (exemple: Google utilisé comme outil de censure et de collecte de renseignements personnels pour les services secrets occidentaux), un tel niveau d’hypocrisie est proprement consternant. (Faut-il en rire ou en pleurer?) Les néocons en ont particulièrement contre la « vieille Europe », associée à l’émergence du nationalisme, du nazisme et du communisme. en fait ils en veulent surtout à l’Europe pour la même raison qu’ils en veulent à l’ONU: parce que ces entités politiques ne reculent pas devant la nécessité de condamner les exactions commises par Israël contre les Palestiniens (pour plus de détails, voir la conférence de Durban, qui s’est tenue 4 jours avant le 11 septembre 2001). On peut constater cette tendance anti-fasciste dans les articles de Michael Ledeen, néo-conservateur et théoricien de la destruction créatrice: Beijing Embraces Classical Fascism, paru dans le Far Eastern Economic Review, et Black Shirts in Red China, paru dans The Wall Street Journal. Autre exemple flagrant: « China is actually the world’s first mature fascist state. It was fascism not national socialism but the kind of fascism that people like Mussolini installed in Italy in the 1920’s that we’re talking about. The economy is a mixed economy; mixed public and private economy. And there is a certain degree of private initiative that’s left in the hands of entrepreneurs and business leaders and even trade unions.« (tiré de Michael Ledeen on Fascist China, Epoch Times) Ledeen a consacré ses 15 premières années de travail à l’étude du fascisme (Michael Ledeen on Fascism & War on Terror on National Review Online).
VIDEO –
En France, on dénombre aussi une bonne quantité de néo-conservateurs à la solde de l’atlanto-sionisme. Prenons par exemple Bernard Henri Lévy qui s’époumone à dénoncer le « fascislamisme » (voir les vidéos suivants: « Fascislamism » by Bernard-Henri Lévy et BHL contre le fascisme) C’est une constante évidente chez les néo-conservateurs: tous pro-fascistes en ce qui concerne Israël, mais anti-fascistes lorsque vient le temps de réclamer des guerres pour abattre « les bourreaux de la liberté et de la démocratie », c’est-à-dire tous ceux qui osent leur tenir tête!
Ouverture
S’il n’y a qu’une seule leçon à tirer de ce portrait peu enjôleur de la réalité néo-conservatrice, c’est bien celle-ci: gare aux anti-fascistes qui stigmatisent sans arrêt « l’islamo-fascisme » et les « tyrans » justifiant des guerres impérialistes qui n’en finissent plus sous prétexte de défendre la liberté et la démocratie, car il s’agit en fait pour eux de répandre aux quatre coins du globe la plus odieuse tyrannie que l’humanité ait jamais connu.
Michael Collins Piper, The High Priests of War: How America’s “Neo-Conservative” Trotskyites Came to Power and Orchestrated the War Against Iraq as the First Step in Their Drive for Global Empire (lire l’intro et des extraits; section photo)
Michael Collins Piper, The Judas Goats — The Enemy Within: The Shocking Story of the Infiltration and Subversion of the American Nationalist Movement (lire l’intro et des extraits; section photos) (scribd)
Cliquez sur l’image pour agrandir. Image Flickr de: Martin Beek
Par François Marginean
« Le monde à l’envers » dépeint la vie dans un village typique. Ce tableau de Pieter Brueghel est une illustration de la folie des hommes. Vous trouverez une note sur quelques-uns des près de 100 proverbes connus qui sont représentés dans ce travail complexe. Certains ne se traduisent pas parfaitement, mais on peut avoir une idée de ce qui se passe. Il semble que très peu de choses ont changé en quatre cents ans.
Bienvenue dans le la-la land. Un monde à l’envers où l’état d’esprit déconnecté de la réalité est la norme. Un état d’esprit caractérisé par des attentes irréalistes ou un manque de sérieux; un lieu réputé pour son activité frivole. Frivole: qui est superficiel et s’attache à des choses futiles. Futile: langage soutenu qui n’a pas beaucoup de valeur ou d’intérêt. Dans le la-la land, on y mène des guerres humanitaires, on attaque des convois d’aide humanitaire, les victimes sont des agresseurs et les agresseurs se transforment en victimes. Dans ce monde fantastique, on donne des Prix Nobel de la Paix à des criminels de guerre, des médailles à des massacreurs et les psychopathes gèrent le monde. Ce qui est toxique devient un remède et bon pour la santé. On y distribue des vaccins inutiles et dangereux à une population cobaye contre des pandémies inexistantes, mais il est interdit de se servir de la pharmacie de la nature.
Les mots. Ils servent non plus à communiquer et à informer, mais plutôt à manipuler la perception de la réalité et finir par créer des réalités virtuelles, un monde mental déconnecté de la réalité dans lequel sont engluées les masses. Pour ce qui est des quelques malheureux penseurs indépendants, activistes pour la paix et dissidents politiques qui demeurent, ils sont accusés d’être des ennemis d’État, terroristes, extrémistes politiques, fous, théoriciens du complot et de menace à l’ordre établi. Certains sont passés maitres dans la manipulation des mots et de la perception de la réalité. Ils sont les Rois du la-la land, les Pharisiens des temps modernes moyenâgeux. Le règne de la loi est à deux vitesses optionnelles où certains sont au-dessus d’elle et d’autres sont en-dessous.
Dans ce monde merveilleux et irréel, un pays neutre comme le Canada, sous la gouverne de Stephen Harper, se métamorphose en « pauvre caniche de l’État sioniste d’Israël » et souligne la venue du premier ministre israélien en visite au Canada dans la foulée d’une autre tuerie d’Israël envers des militants d’une flottille de la liberté apportant de l’aide humanitaire à des citoyens emprisonnés dans un camp de concentration des temps modernes, la Bande de Gaza. Des personnes comme Stéphane Gendron s’en étonne peut-être, mais c’est la réaction normale d’un étranger lorsqu’il débarque à la-la land.
Bienvenue au Canada! C’est en ces termes que Stephen Harper a souligné la venue du premier ministre israélien […] Dégueulasse et répugnant. J’ai jamais eu honte à ce point d’être Canadien. […] Un gouvernement digne des plus grands criminels contre l’Humanité. Dix-neuf personnes tout juste exécutées, l’odeur de sang encore sur le bras d’Israël qui nous déverse depuis hier sa désinformation à travers les micros du monde entier : «Nous avons dû agir envers ces terroristes infiltrés par l’Iran et le Hamas». Mensonge et démagogie meurtrière.
Stephen Harper -au lieu de convoquer l’ambassadeur d’Israël à son bureau et lui demander des comptes -en rajoute : «Je suis désolé que cet événement porte ombrage à votre visite. Mais je suis ravi que nous ayons pu nous rencontrer dimanche soir et aujourd’hui. Nous avons eu des discussions importantes. Bienvenue au Canada encore une fois.» J’ai mal d’entendre ces paroles aussi stupides de la bouche d’un chef d’État comme le nôtre.
Ras-le-bol
Comment expliquer à Stephen Harper le triste sort d’un enfant emprisonné parce qu’il n’a d’autre arme que des pierres pour se défendre contre un État meurtrier digne des pires années de l’apartheid en Afrique du Sud? Ce même Israël qui a tué sa famille tout en le reléguant dans une prison à ciel ouvert autour d’un mur de 25 pieds de haut, dans les immondices et le manque de matières de première nécessité ? Et on s’étonne que le germe du terrorisme puisse prendre racine à Gaza ?
Qui sème le vent récolte la tempête. Voilà la devise de l’état illégitime d’Israël. Et je ne suis pas le seul à le penser. Plusieurs juifs en ont ras le bol de cet État guerrier qui utilise la Shoah pour faire taire toutes les critiques et qui nous plante le pseudo-terrorisme qu’il a lui-même attisé pour justifier ses actes de barbarie. Israël possède l’arme nucléaire, mais on s’émeut que l’Iran puisse en faire autant. On a pendu Saddam Hussein pour son crime envers les Kurdes, mais on a passé l’éponge sur le massacre de populations palestiniennes au nom de la sécurité nationale. (Source)
Trois points importants: armes nucléaires israéliennes, l’Iran et Saddam Hussein. Il en sera question dans un instant. À cela, un quatrième point s’ajoutera: la Corée du nord et le nucléaire. Mais pour le moment, Israël, l’intouchable.
Puisque le blocus israélien contre la bande de Gaza viole la loi internationale, Israël a perpétré un acte illégal de guerre en attaquant la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales, peut importe qui a attaqué en premier. Donc si l’état de siège médiéval est illégal, chaque action qu’Israël entreprend pour faire respecter ce blocus est nécessairement un crime.
La Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU affirme que le blocus israélien imposé à la bande de Gaza est « illégal et doit être levé ». La fonctionnaire des Nations Unies, Navi Pillay, a déclaré « qu’il est interdit par le droit international humanitaire d’affamer des civils comme méthode de guerre, et… qu’il est également interdit d’imposer une punition collective contre les civils ». (Source)
La loi internationale
Mais dans le la-la land, cela ne tient pas la route. La loi internationale n’est qu’une illusion, un mirage holographique. Punition collective, un crime de guerre? Pour qui? Si les tribunaux de Nuremberg ont monté chapiteau pour juger les crimes de guerre et contre l’humanité des nazis, les beaux rideaux cachaient les ficelles du vainqueur pour produire un beau spectacle de poudre aux yeux et travestir ce qui aurait pu devenir une vraie loi internationale uniformément appliquée. Bien sûr, quelques individus durent être torturés pour les aider à avouer leurs crimes, alors que les plus éminents cerveaux de la machine nazis furent rapatriés tranquillement aux États-Unis sous le projet Paperclip pour fourbir les rangs de la future CIA et de la Nasa et que les plus grands crimes de la guerre commis par les Alliés étaient simplement ignorés: le massacre par le feu et les bombes des civils de Dresde et l’anéantissement par deux bombes atomiques de deux villes japonaises (largement chrétiennes) remplies de civils .
Loi internationale? Voici d’autres valeureux exemples de son application dans le monde du la-la land:
• L’Irak fut attaquée en 2003 sous le prétexte que Saddam Hussein y cachait des armes de destruction massive, alors les inspecteurs de l’ONU savaient déjà qu’il n’y en avait plus depuis 1991, date de la première guerre contre l’Irak sous George H.W. Bush père. Le fils Bush a dû d’ailleurs admettre publiquement qu’il n’y avait effectivement aucune arme chimique ni biologique en Irak. Cependant, Saddam Hussein devait être pendu rapidement, après un procès bâclé et organisé de A à Z par les conquérants, d’après des allégations selon lesquelles Saddam Hussein aurait commis des crimes de guerre et des exactions contre son peuple. Mais les raisons principales expliquant la précipitation pour le pendre rapidement étaient d’éviter qu’il révèle au monde qu’il était un homme de la CIA et qu’il fut mis en place avec l’aide de celle-ci, mais aussi que dans les années 80, au sommet de la guerre Iran-Irak alors que ces deux pays faisaient l’utilisation d’armes biologiques et chimiques, c’était l’américain Donald Rumsfeld qui était à Bagdad pour serrer la main de Saddam et lui apportait de l’aide militaire et stratégique en vendant des armes biologiques et chimiques à l’Irak. Le but des États-Unis était alors de déstabiliser l’Iran. Le résultat est qu’environ 3 millions d’Irakiens ont trouvé la mort depuis 1991, tué directement et indirectement par les guerres et les sanctions internationales contre ce pays. (Source)
• La guerre « humanitaire » de 1999 en Yougoslavie: le « médiamensonge » était que les Serbes commettaient un génocide sur les Albanais du Kosovo, alors qu’on apprendra plus tard que c’était une invention pure et simple de l’OTAN, comme le reconnut Jamie Shea, son porte-parole officiel. Le véritable objectif fut d’imposer la domination de l’Otan sur les Balkans et sa transformation en gendarme du monde, incluant l’installation d’une base militaire US au Kosovo. Les conséquences: deux mille victimes des bombardements de l’OTAN, pollution de plusieurs régions à l’uranium appauvri et nettoyage ethnique du Kosovo par l’UCK, protégée de l’OTAN. Le Kosovo est maintenant le lieu de transit pour la drogue Afghane et les mercenaires de la guerre, les profiteurs de la mort Dyncorp et Halliburton, se font prendre à gérer un réseau d’esclaves du sexe, d’enfants et de femmes en Yougoslavie suite à la guerre « humanitaire » de 1999 et rien n’a encore été fait contre ses compagnies et les rayer les contrats que ces compagnies ont avec le gouvernement américain.
Slobodan Milosevic, qui se défendait depuis quatre ans au Tribunal international de la Haye contre 66 chefs d’accusations de génocide en Yougoslavie, était une menace embarrassante pour l’OTAN et les Américains qui ont réellement commis des crimes de guerres durant leur guerre « humanitaire » de 1999. C’est que l’OTAN et les É-U ont bombardé des centaines d’installations civiles, des infrastructures publiques telles que des ponts, des écoles, des médias, des stations de traitement des eaux, sans compter l’utilisation d’uranium appauvri, tandis que seulement quelques installations militaires furent touchées. Milosevic était sur le point de témoigner de ces crimes, à l’aide Milan Babic qui était dû pour apparaitre en Cour, mais dans la même semaine Milosevic sera trouvé mort et Milan Babic se suicidera, chacun dans leur cellule de la Haye. L’avocat de Milosevic découvrira une lettre écrite par ce dernier la journée précédant sa mort, déclarant que les docteurs tentaient de l’empoisonner en le traitant avec des mauvais médicaments, lui qui souffrait de problèmes cardiaques. Il demandait son transfert vers Moscou pour être traité. Le sang de Milosevic contenaiteffectivement des traces de médicaments qui n’étaient pas recommandés pour lui.
Comme on peut le voir, la loi internationale et le bon sens prennent un drôle de sens au la-la land. Dans ce monde à l’envers bizarroïde et paradoxal, les plus forts sont protégés et on frappe sur les plus faibles. Les terroristes sont les gentilles victimes et les victimes sont les méchants à anéantir. Un génocide devient une libération démocratique et humanitaire.
Comment y arrive-t-on? Facile: par la manipulation des mots et des images, par la désinformation et la propagande.
Articles interdits: la sauge, la cardamome, le cumin, la coriandre, le gingembre, confiture, halva, le vinaigre, la muscade, le chocolat, conserves de fruits, graines et noix, des biscuits et des bonbons, des croustilles, du gaz pour les boissons gazeuses, fruits secs, viande fraîche, du plâtre, le goudron, le bois de construction, ciment, fer, glucose, sel industriel, plastique / emballages en verre / métal, de la margarine industrielle, bâches pour des huttes, tissus pour vêtements, cannes à pêche, filets de pêche, des bouées, des cordes pour de pêche, des filets en nylon pour les serres, les couveuses et les pièces de rechange pour les couveuses, les laiteries pour les étables, les systèmes de tuyaux d’irrigation, cordes pour attacher les serres, les planteurs pour les jeunes arbres, appareils de chauffage pour élevages de poules, des instruments de musique, du papier de format A4, matériel pour écrire, carnets, journaux, jouets, rasoirs, machines à coudre et pièces de rechange pour automobile. (Source)
Israël, l’Iran, la Corée du Nord et les armes nucléaires
Au la-la land, les États-Unis peuvent oblitérer deux villes japonaises avec des bombes atomiques et augmenter la prolifération nucléaire en aidant le Pakistan et l’Inde à se procurer un tel arsenal. Israël peut posséder son propre arsenal nucléaire sous les radars depuis des décennies et vendre sa technologie à des États tyranniques. Mais l’Iran, qui se soumet aux inspections internationales, qui est signataire de l’Accord de non-prolifération nucléaire et qui se plie aux exigences de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ne peut même pas espérer produire de l’électricité sans être menacé d’être attaqué militairement dû à des doutes qu’elle chercherait à produire des armes nucléaires sous son programme nucléaire civil pacifique. Les deux poids deux mesures sont la norme dans ce monde.
Le président Barack Hussein Obama a donné l’ordre à l’armée américaine de se préparer à l’éventualité d’un conflit avec la Corée du Nord et envoie tout un contingent pour mener des exercices navals et anti-sous-marins avec la Corée du Sud. Pourtant, la belligérance nucléaire nord-coréenne est presque exclusivement une création du gouvernement américain en ce sens qu’ils ont armé l’État stalinien à la fois directement et indirectement, par l’intermédiaire de marchands d’armes mondiaux sous leur contrôle, à savoir le Dr Abdul Qadeer Khan. Bien qu’ils aient étiqueté la Corée du Nord comme faisant partie de « l’axe du mal », le gouvernement américain a financé avec enthousiasme le programme nord-coréen d’armement nucléaire à toutes les étapes. Tant les administrations Clinton que celle de Bush ont joué un rôle clé en aidant Kim Jong-Il à développer les forces nucléaires nord-coréennes à partir du milieu des années 1990.
Tout comme pour les armes chimiques et l e programme d’armes biologiques de Saddam Hussein, Donald Rumsfeld et les États-Unis ont joué un rôle clé dans l’armement de Kim-Jong-Il. Rumsfeld était l’homme qui a présidé à la signature d’un contrat de 200 millions de dollars pour fournir des équipements et des services de construction de deux stations à réacteurs à eau en Corée du Nord dès janvier 2000, alors qu’il était directeur général d’ABB (Asea Brown Boveri). Wolfram Eberhardt, un porte-parole d’ABB, a confirmé que Rumsfeld était à presque toutes les réunions du conseil au cours de sa participation à la société.
Rumsfeld prenait simplement le relais de l’administration Clinton qui, en 1994, avait décidé de remplacer les réacteurs nucléaires construit par la Corée du Nord par des réacteurs nucléaires à eau légère. Les soi-disant «experts» financés par le gouvernement ont fait valoir que les réacteurs à eau légère ne pouvaient pas être utilisés pour fabriquer des bombes. Mais selon Henry Sokolski, directeur du Non-proliferation Policy Education Center à Washington, «les REL peuvent être utilisés pour produire des dizaines de bombes au plutonium de qualité militaire en Corée du Nord et en Iran. Cela est vrai de tous les réacteurs à eau légère – un triste fait que les décideurs américains ont réussi à dissimuler ».
[…] Le Département d’État américain a affirmé que les réacteurs à eau légère ne pouvait pas être utilisés pour produire du matériel de qualité militaire et pourtant, en 2002 ils exhortaient la Russie de mettre fin à sa coopération nucléaire avec l’Iran pour la raison qu’il ne voulait pas voir l’Iran avec des armes de destruction massive. À l’époque, la Russie construisait des réacteurs à eau légère en Iran. Selon le Département d’État, les réacteurs à eau légère en Iran peuvent produire des bombes nucléaires, mais en quelque sorte, la même règle ne s’applique pas à la Corée du Nord.
En avril 2002, l’administration Bush a annoncé qu’il libérerait 95 millions de dollars de dollars des contribuables américains pour commencer la construction de réacteurs à eau légère «sans danger» en Corée du Nord. Bush a soutenu que d’armer le dictateur mégalomane Kim Jong-Il d’une capacité de produire une centaine de têtes nucléaires était « vital pour les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis ».
La construction des réacteurs a finalement été suspendue, mais la Corée du Nord avait une autre source à travers laquelle ils pouvaient obtenir les secrets nucléaires essentiels pour bâtir un arsenal de bombes atomiques – un agent de la CIA et contrebandier international d’armement: AQ Khan.
En 2004, le Dr Abdul Qadeer Khan, le père du programme pakistanais de la bombe atomique, a admis avoir partagé la technologie nucléaire par l’intermédiaire d’un réseau de contrebande dans le monde entier qui comprenait des installations en Malaisie et qui a fabriqué des éléments clés pour les centrifugeuses.
Collaborateurs de Khan, la B.S.A. Tahir dirigeait une entreprise de façade (front company) à Dubaï qui livrait des composantes de centrifugeuses à la Corée du Nord. Malgré le fait que les autorités néerlandaises se méfiaient des activités de Khan, la CIA les a empêché de conduire son arrestation à deux reprises depuis 1975. […] (Source)
Washington est soupçonné d’avoir autorisé les activités de Khan, parce que le Pakistan était un allié clé dans la lutte contre les Soviétiques dans le tournant des années 70 et 80. À l’époque, le gouvernement américain a financé et armé les moudjahidines, comme Oussama bin Laden (Tim Osman), qui deviendront plus tard l’Al-Qaïda. Ils ont été formés par de renseignement pakistanais pour combattre les troupes soviétiques en Afghanistan. En 2005, l’ancien président pakistanais Pervez Musharraf reconnu que Khan avait fourni des centrifugeuses et de leurs plans de conceptions à la Corée du Nord. Donc grâce à leur politique D’aider la Corée du Nord à construire des réacteurs à eau légère, et grâce à la CIA et son agent AQ Khan qui a été protégé à chaque étape du processus, ils ont aidé la Corée du Nord à développer les moyens de construire un arsenal nucléaire et donc, le gouvernement américain lui-même est directement complice dans l’armement nucléaire du dictateur nord-coréen Kim Jong-Il qui menace maintenant de les utiliser contre l’allié américain de la Corée du Sud.
Malgré la crise financière mondiale, les dépenses militaires mondiales ont presque doublées au cours des dix dernières années, pour atteindre 1,53 trillions de dollars en 2009, selon un think-tank suédois. Dans son édition 2010 Annuaire, le Stockholm International Peace Research Institute, ou SIPRI, a déclaré que les dépenses entre 2008 et 2009 ont augmenté de 5,9 pour cent. Les États-Unis demeurent les plus grands dépensiers, eux qui représentent environ 54 pour cent de l’augmentation, selon le rapport. Les données montrent également que l’Asie et l’Océanie sont en rapide augmentation dans leurs dépenses militaires. Les turbulences financières mondiales ont peu d’effet sur les gouvernements qui continuent de vouloir moderniser leurs forces armées, même dans les pays dont les économies ont été les plus durement touchées, selon le porte-parole du SIPRI, Sam Perlo-Freeman. Il poursuit en expliquant que « pour les grandes et moyennes puissances – comme les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil – les dépenses militaires représentent un choix stratégique à long terme qu’ils sont prêts à faire même dans une conjoncture économique difficile ».
La-la land: Le pétrole de BP et le gouvernement corrompu
Dans cette contrée du non-sens, les experts transforment la vérité en mensonges rapidement, sans cligner des yeux. Les images d’oiseaux imbibés de pétrole brut et de plages souillées, combinée à une méfiance générale vis-à-vis l’industrie et le gouvernement, font qu’il est difficile pour un public sceptique de croire qu’il n’y aura pas d’effet grave pour la santé provenant de la marée de pétrole dévastatrices dans le Golfe du Mexique, mais pourtant, les experts nous affirment que les dégâts auront des effets mineurs. Pour le prouver, BP se dépêche à dissimuler les animaux morts et à interdire les journalistes d’accéder aux endroits les plus touchés par le désastre. Une équipe de CBS s’est même vu menacée d’être mis sous arrestation s’il leur prenait l’étrange idée de filmer et de prendre des photos de la marée noire. La Garde côtière et BP travaillent à l’unisson dans ce travail édifiant de cacher la vérité à la population. Leur dernier accomplissement à être révélé est l’orchestration de la réponse suite à la fuite du geyser de pétrole qui impliquait de ne pas montrer au public les vidéos et les images qui démontraient une situation infiniment pire que ce qu’ils décrivaient devant les médias, dont une vidéo qui montrait un torrent de pétrole se déversant dans le golfe du Mexique.
Qu’à cela ne tienne, BP prévoit tout de même verser les dividendes de l’ordre de $10 milliards à ses actionnaires. Ce qui est frappant, c’est de se rendre compte à quel point l’histoire se répète, mais qu’on n’apprend toujours rien de nos erreurs du passé. En 1979, à peu près les mêmes acteurs étaient responsables de deux autres fuites de pétrole désastreuse, l’une sur les côtes de l’Alaska et l’autre au large du Mexique, Ixtoc, qui fut la plus grande catastrophe pétrolière jusqu’à aujourd’hui.
La-la land: L’OMS, le H1N1 et les compagnies pharmaceutiques
Un rapport conjoint sur le traitement de la grippe H1N1 a constaté que certains scientifiques qui ont conseillé aux gouvernements de stocker des vaccins et médicaments, avaient déjà été à la solde de grandes compagnies pharmaceutiques. Tandis que ceux qui avaient décidé de se servir de leur cerveaux, de faire leurs propres recherches et exercices de la pensée critique, le reste de la population les ridiculisait en les traitant de conspirationnistes. Pourtant, il s’avère aujourd’hui que ces recherches étaient fiables et légitimes:
Les scientifiques qui ont rédigé les directives essentielles de l’Organisation mondiale de la Santé pour conseiller les gouvernements à stocker des médicaments en prévoyance d’une pandémie de grippe, avaient dans le passé été payés par les compagnies pharmaceutiques qui allaient profiter de façon très lucrative de l’hystérie, selon un rapport publié aujourd’hui.
Une enquête menée par le British Medical Journal et le Bureau du journalisme d’enquête, […] montre que les recommandations de l’OMS publiées en 2004, ont été rédigées par trois scientifiques qui avaient déjà reçu un paiement pour d’autres travaux de Roche, qui fabrique le Tamiflu, et de GlaxoSmithKline (GSK), fabricant de Relenza. (Source)
Voici un autre dossier à lire dans la revue Protégez-vous de mai 2010. Un dossier québécois sur la collusion entre l’industrie pharmaceutique et le monde médical, sur les études bidons réalisées par des équipes de scientifiques financées par les compagnies elles mêmes, rédigées par des « écrivains fantômes » et cautionnées par des éminents scientifiques qui n’ont jamais participé aux études.
« Coïncidence troublante, 95 des 170 experts qui ont participé à l’édition la plus récente du DSM (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) de l’Association américaine de psychiatrie, la « bible » des psychiatres en Amérique du Nord et en Europe, entretenaient des liens financiers avec l’industrie. »
« Il n’est donc pas étonnant, relève-t-il, que « certains nouveaux médicaments, notamment pour traiter l’hypertension et la schizophrénie, s’avèrent en fin de compte cliniquement moins efficaces que leurs prédécesseurs bien qu’ils soient vendus jusqu’à 10 fois plus cher. »
« Au total, les pharmas investissent plus de 60 000$ dans chacun des quelques 700 000 médecins étasuniens; au pays, ce montant serait de l’ordre de 20 000$. »
« Cela va du financement commercial des universités aux essais cliniques biaisés, des pseudo-publications scientifiques à l’abaissement régulier des seuils de facteurs de risque pour certaines maladies, de l’éducation continue des médecins aux visites incessantes des représentants pharmaceutiques, qui nous apportent des échantillons gratuits. Sans oublier le financement des congrès, les repas payés à l’hôpital ou au cabinet, les réunions commanditées et les soupers-conférences dans de grands restaurants. »
« Même le médecin le plus compétent n’est plus en mesure d’obtenir des informations neutres et objectives lui permettant de prescrire les produits les plus efficaces pour ses patients. » Marc-André Gagnon, Université McGill
« À l’arrivée, on finit donc par se retrouver avec une littérature biaisée ».
« Plusieurs études indiquent que les essais financés par l’industrie sont de trois à cinq fois plus susceptibles de fournir des résultats favorables que ceux qui sont réalisés avec des fonds indépendants. »
« Les abus sont si fréquents que la plupart des grandes pharmas doivent régulièrement répondre d’accusations de pratiques commerciales frauduleuses. En 2004, par exemple, Pfizer a accepté de payer 450 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites engagées à son encontre aux États-Unis. »
« De 2004 à 2009, Pfizer, Eli Lilly, Bristol-Myers Squibb et quatre autres compagnies ont ainsi déboursé plus de sept milliards en amendes et pénalités de toutes sortes. »
« Les pharmas débordent d’imagination. L’an dernier, à l’occasion d’un procès en Australie, on a découvert que pour faire mousser les ventes de son très controversé anti-inflammatoire Vioxx, Merck avait créé un faux journal médical, publié sous le label d’Elsevier, un éditeur scientifique réputé. »
Bienvenue à la-la land… le monde du n’importe quoi.
Dans le secteur pétrolier, il y a des déversements de pétrole. D’autres fois, il y a déversements catastrophiques de pétrole, comme dans le cas de l’Exxon Valdez. Finalement, dans sa nouvelle catégorie bien à part, il y a le déversement de pétrole causé par la plate-forme Deepwater Horizon, opérée par Transocean Ltd., qui exploite le gisement de Macondo situé sous le Golfe du Mexique, une propriété/location de la pétrolière British Petroleum (BP) qui en est ultimement responsable.
Pour donner une ordre de grandeur, le désastre écologique causé par l’Exxon Valdez au large de l’Alaska en 1989, fut le résultat du déversement de 11 millions de gallons de pétrole, constituant un des pires déversement en mer jusque là. C’est environ 257 000 barils de pétrole qui se sont retrouvés dans l’océan. En 1979, le pire déversement à affecter les eaux territoriales américaines s’est effectué après l’explosion à bord du Ixtoc, une plate-forme mexicaine qui a déchargé au moins 130 millions de gallons pétrole au large des côtes du Texas, un déversement qui a pris neuf mois à colmater. Au Canada, nous consommions 2.29 millions de barils de pétrole par jour en 2004. Les États-Unis affichaient une demande quotidienne de 20.52 millions de barils à pareille date. Le champ de pétrole et de gaz naturel de Macondo renferme, selon les meilleures estimations, autour de 44 millions de barils de pétrole, soit 1.8 milliards de gallons. À plus de 1.6 km sous l’eau, la pression à la sortie du trou percé par BP dans le fond du Golfe du Mexique qui atteint un total de plus de 6 km à 10 km de profondeur, selon les sources, le pétrole mélangé au gaz sort à plus de 135-165 000 PSi. C’est massif.
Le résultat est que cette tragédie entre dans une toute nouvelle catégorie qui ne constitue pas qu’un simple « déversement » de pétrole, mais bien un « volcan » sous-marin rejetant des quantités de pétrole faramineuses et dévastatrices sans arrêt.
Le 20 avril dernier, alors que Halliburton complétait une base de béton pour solidifier l’embouchure drillée par Transocean, il y aurait eu une fausse manoeuvre en retirant la tête perceuse, combiné à une base de béton défaillante et des valves de sécurité inopérantes, ce qui aurait causé la montée d’une bulle de très haute pression de long du puits de forage et l’explosion finale de la plate-forme Deepwater Horizon qui coula peu après, avec 770 000 gallons de diesel à bord et tuant 11 personnes. Le tuyau de forage long de 1.6 km s’est replié sur lui-même, entrainant trois fuites importantes de pétrole dans les bas-fonds du Golfe du Mexique. Un survivant raconte ce qui s’est passé dans cette entrevue radiophonique.
Tandis que Sarah Palin, ancienne gouverneur de l’Alaska, faisait la promotion des forages de pétrole en haute-mer en tenait des propos tels que « drill, baby, drill« , et que Barack Obama de son côté venait tout juste d’approuver une expansion de l’exploitation pétrolière dans le Golfe du Mexique, se préparait le Tchernobyl des pétrolières. Depuis le déversement, Obama, qui est le plus grand récipiendaire de l’argent électoral distribué par BP avec $77,051 récolté durant la dernière campagne électorale, a accordé 27 exemptions à des sociétés pétrolières et gazières de faire des études approfondies environnementales par rapport au danger de l’exploration et la production pétrolière dans le golfe du Mexique. De plus, le ministère de l’Intérieur a exempté la calamiteuse BP d’une analyse d’impact environnementale détaillée l’année dernière, selon des documents du gouvernement, après que trois analyses de la zone concluaient qu’une marée noire était peu probable.
Pourtant, BP est loin d’avoir un passé reluisant. En fait, BP est un grand pollueur. Au début de 2009, BP présente son plan de forage au Mineral Management Service (MMS). Le Secrétaire Salazar a permis au MMS d’approuver – sans examen environnemental – l’opération de forage BP qui a explosé le 20 avril 2010, tuant 11 travailleurs et déversant des millions de gallons de pétrole dans le golfe du Mexique, une catastrophe qui sera bientôt, si ce n’est déjà fait, la plus vaste marée noire de l’histoire américaine.
Plutôt que de soumettre le plan à un examen détaillé des impacts environnementaux avant de l’approuver, tel que requis par le National Environmental Policy Act, l’agence a déclaré que le plan soit « catégoriquement exclu » de l’analyse environnementale, car « il ne pose pratiquement aucune chance de nuire à l’environnement ». Comme BP l’ a elle-même souligné dans sa lettre du 9 avril 2010 au Council on Environmental Quality, les exclusions catégoriques sont à utiliser uniquement quand un projet n’aura que de «minimes ou inexistants » impacts environnementaux. Le MMS a publié sa lettre d’approbation d’une page à BP le 6 avril 2009. (Source)
L’ analyste de l’industrie pétrolière, Antonia Juhasz, souligne que: « BP est l’une des sociétés les plus puissantes d’exploitation aux États-Unis. Ses revenus de 327 milliards de dollars en 2009 sont suffisants pour classer BP au troisième rang dans ce pays. BP se consacre activement à influencer la politique des États-Unis et la surveillance réglementaire. « La puissance et la richesse que BP et d’autres géants du pétrole exercent sont presque sans équivalent dans le monde, et constituent une menace pour la vie des travailleurs, à l’environnement et à nos perspectives pour la démocratie. (Source: BP: Billionaire Polluter)
Il y a soixante ans, BP se nommait Anglo-Iranian Oil Co. (AIOC). Le gouvernement iranien populaire, progressiste et élu démocratiquement de Mossadegh Mohammed avait demandé à l’AIOC, un monopole largement détenue par les Britanniques, de partager ses bénéfices provenant du pétrole iranien avec le peuple d’Iran. L’AIOC ayant refusé, l’Iran a nationalisé son industrie pétrolière. Cela n’a pas fait l’affaire des États-Unis, de sorte que la CIA a organisé un coup d’État contre le Premier ministre Mossadegh Mohammed. Après avoir été déposé, le AIOC, rebaptisé British Petroleum, retrouva une grande partie de son monopole sur le pétrole iranien et les Iraniens, eux, ont subi la brutale dictature du Shah d’Iran qui leur ont été imposé, ce qui a semé les graines de la révolution iranienne de 1979.
Ainsi donc, en 2000 la British Petroleum se rebaptise sous BP et entreprend une croissance dynamique et des bénéfices scandaleux malheureusement enchevêtrés d’antécédents de catastrophes liées au pétrole. En 2005, la raffinerie de BP au Texas City explose, tuant 15 personnes et en blessant 170. En 2006, un pipeline de BP en Alaska souffre d’une fuite de 200 000 gallons de pétrole brut, provoquant ce que l’Environmental Protection Agency appellera «le plus grand déversement jamais survenu sur le versant Nord de l’Alaska. » BP a été condamné à une amende de $60 millions pour les deux catastrophes. Puis, en 2009, la sécurité et la santé au travail (OSHA) donne une amende à BP d’un montant additionnel de 87 millions d’euros pour l’explosion de la raffinerie. Le Secrétaire du Travail Hilda Solis a déclaré: « BP a permis à des centaines de risques potentiels de se poursuivent sans relâche. … La sécurité au travail est plus qu’un slogan. C’est la loi. » BP a répondu en contestant formellement l’ensemble des charges de l’OSHA.
BP est maintenant confrontée à une amende de £3 milliards pour la marée noire au large de la Louisiane qui risque de devenir la pire catastrophe écologique de l’histoire – et elle est maintenant accusée ne pas avoir prévenu la catastrophe. Des documents ayant émergé montrent que BP avait minimisé la possibilité d’un accident catastrophique à la plate-forme. Elle est allée jusqu’à suggérer dans son plan d’exploration de 2009 et d’analyse des impacts environnementaux que les dommages aux plages, les poissons et les animaux – étaient peu probables ou pratiquement impossibles.
BP, la société propriétaire de la plate-forme pétrolière en Louisiane qui a explosé, a passé des années à combattre les régulateurs fédéraux sur les mesures de sécurité nécessaires pour empêcher ce type d’accident en eau profonde. Un sujet de préoccupation immédiat, selon des experts de l’industrie, est le manque d’un système à distance qui aurait permis aux travailleurs de fermer la tête du puits en eau profonde de Deepwater Horizon pour éviter qu’il continue de faire jaillir du pétrole. Dans une lettre envoyée l’an dernier au ministère de l’Intérieur, BP s’est opposé à des règlements proposés pour de nouvelles règles afin de renforcer les normes de sécurité. «Nous croyons que la sécurité actuelle de l’industrie et les statistiques de l’environnement montrent que les programmes volontaires … continuent d’être très fructueux. » (Source)
Ainsi, l’agence fédérale américaine qui a pour rôle de réglementer les puits de forage en haute-mer a changé ses règlements il y a deux ans pour exempter certains projets de forage dans la région centrale du Golfe du Mexique, ce qui explique pourquoi le géant pétrochimique BP n’avait pas préparé de plan d’urgence dans le cas d’un déversement majeur de pétrole dû à une explosion dans son projet de Deepwater Horizon. (Source)
Le forage en eau profonde est un jeu aux risques très élevés. Ce n’est pas exactement un « casino », en ce sens qu’il existe un lot de science bien établie, d’ingénierie et de technologie en cause. Mais il est certain que nous allons trouver avec grande peine l’étendue des risques en jeu. Et il devient de plus en plus clair que la totalité des risques représente une cible mouvante. Il y a des risques géologiques, des risques techniques d’ingénierie et des risques pour l’environnement, pour le capital-risque et le risque de marché. À chaque puits profond que l’on perce, ces risques viennent se combiner sur une très petite surface au fond de l’océan. (Source)
Ce sont des risques inutiles. Cette catastrophe n’avait pas besoin de se produire, les dommages auraient pu être contenus lors du premier jour et la corruption du gouvernement et des médias ont rendu possible ce désastre écologique et économique. Si les responsables américains avaient effectué un suivi du plan de 1994 en matière de réponse en cas de déversements de pétrole majeurs dans la région du Golfe, il est possible que le déversement aurait pu être maintenu sous contrôle et loin des côtes américaines. Le problème: le gouvernement fédéral n’avait pas un seul dispositif de contrôle à portée de main.
Le fait que ce déversement émane du fond du gouffre (1 600 mètres de profondeur), où la température de l’eau est d’environ 1 degré centigrade (alors que le pétrole est chaud), signifie qu’au moment où le pétrole atteint la surface, il a été mélangé avec de l’eau et donc ne semble pas être du même genre de nappe macabre qui est si célèbre dans les catastrophes précédentes. C’est une aubaine de PR pour BP qu’il en soit ainsi, car cela signifie que le déversement de pétrole reste caché à la vue du public. Cela ne signifie toutefois pas qu’il n’y a pas de tragédie énorme se déroule, dévastant l’environnement. (Source)
Pour disperser et escamoter ce déversement volcanique pétrolier, BP a recours à des dispersants de dénomination commerciale « Corexit ». Il est à souligner que le pétrole est toxique pour la faune, mais les dispersants chimiques le sont tout aussi et la toxicité des deux combinés est supérieure à la somme des parties. Les règles de relations publiques de BP semblent être les suivantes:
1 – sous-estimer la quantité de pétrole déversé et dommages environnementaux causés.
2 – surestimer l’efficacité de la réponse de la compagnie pétrolière.
3 – Essayez d’acheter les locaux pour une bouchée de pain en échange à une renonciation de poursuite en justice contre BP.
4 – Obtenir le silence du plus de gens que possible.
Certains commencent à suggérer que cette catastrophe record risque de tuer les océans de la planète, alors que le pétrole giclant à grande pression du « volcan » sous-marin pourrait bien dériver le long de la côte Est et jusqu’en Europe avec les courants marins. Cela nous démontrera le vrai coût de l’ère du pétrole alors que 50% des fruits de mer que les Américains consomment proviennent du Golfe du Mexique. Cette région est littéralement la toilette des États-Unis qui y rejettent quantités de produits chimiques, contaminant la chaîne alimentaire au mercure et autres déchets industriels. Le Golfe du Mexique porte l’une des plus grandes « zone morte » de la planète, soit de 15 500 km2 d’eau où rien ne vit. Et ça, c’était avant le déversement du Deepwater Horizon.
Le président de BP a déclaré que ce n’était pas leur accident, mais qu’il nettoierait la marée noire, essayant de la sorte de se déculpabiliser. Le truc, c’est qu’en vertu de la loi établissant la réserve de fonds nommée Oil Spill Liability Trust Fund, la responsabilité civile de BP se limiterait à $75 millions, après quoi c’est les taxes sur l’essence payées par les Américains qui débourseront les frais, selon le New York Times. Ce désastre écologique pourrait entrainer l’effondrement économique des États-Unis, s’il était pour s’étendre jusque dans l’océan Atlantique et au-delà. Les coûts seront simplement astronomiques. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, comme le dit le dicton. Cela, Goldman Sachs le sait très bien et des allégations apparemment vérifiées pointeraient vers le fait que GS ait spéculé et misé sur la baisse des actions de Transocean quelques jours avant le début du tragique évènement.
En conclusion, à la lumière de toutes ces informations, il apparait sage de planifier un passage rapide à d’autres sources d’énergie plus propres, abondantes et libres. L’ère du pétrole doit se terminer rapidement, car il pourrait déjà être trop tard pour éviter une des pires catastrophes écologiques de l’histoire, causée par une substance et des cartels qu’on aurait dû quitter il y a belle lurette.
Nous avons vu hier qu’un homme, un américain, aujourd’hui en procès aux Etats-Unis est inculpé d’être responsable des attentats de Mumbaï (Bonbay). Son passé de membre de la DEA, très souvent perçue comme le paravent idéal de la CIA, n’est pas sans inquiéter, lorsque l’on cherche à établir les responsabilités réelles de l’attentat. Ici-même, nous avions noté la participation obligatoire de plusieurs Etats dans ces attentats meurtriers où il semble bien qu’on ait manipulé un groupuscule islamiste afin de provoquer une situation de crise dans la région. Phénomène sur lequel est venu se greffer un troisième larron, à savoir des fondamentalistes d’extrême droite indiens, pressés de ce débarrasser de leur bête noire de la police. Un attentat aux ramifications complexes donc, mais dans lequel la responsabilité d’un homme émerge aujourd’hui au grand jour. On s’attendrait à voir l’individu jugé dans le pays où a eu lieu le drame, sous la forme d’une procédure d’extradition qui a été refusée à l’Inde. Et c’est bien là l’une des clés aussi du problème !
C’est vrai, ça : pourquoi donc alors l’arrêter aux Etats-Unis ? Très simple, comme le relève toute la presse indienne qui ne se fait plus aucune illusion : parce qu’il est un espion américain, tout simplement ! Comme ça l’Inde, qui le réclame car elle a retrouvé les traces de ses voyages et de l’usage de ses cartes bleues, ne peut plus le faire, et ne peut plus prouver non plus la traîtrise de certains de ses services secrets, qui ont aidé manifestement au déroulement de l’attaque !!! Un individu lié à la CIA arrêté pour ne pas être extradé ? Voilà qui rappelle fortement quelqu’un ! Ali Abdul Saoud Mohamed, « un employé de la CIA ayant eu d’énormes responsabilités dans les années 80 et 90. Celle de faire monter en puissance l’organisation de Ben Laden. Celui qui lui a fourni les armes nécessaires et formé les hommes. Un employé lui aussi de Fort Bragg, puisqu’on y revient à chaque fois. Un égyptien d’origine devenu citoyen américain, et dont on a tout d’un coup effacé toute trace, à ne pas savoir ce qu’il est devenu depuis 2001″. Une technique connue de la CIA, donc ! Jeté en prison pour ne pas être interrogé ailleurs ! Et disparaître un jour discrètement des registres de la prison… comme on a pu le faire avec Abdul Saoud Mohamed, dont on est sans nouvelles depuis des années ! Non, décidément, la CIA se répète indéfiniment ! Bizarrement, aussi, note cette même presse indienne, les papiers de Headley et de Rana ont disparu subitement du Consulat Indien à Chicago !!! Plus de traces des voyages ! Qui a bien pu aller supprimer ces documents et pourquoi donc ?
Quatre mois à peine avant les attentats, il avait pourtant bien sillonné et photographié Mumbaï, on l’a vu… en repérage, insiste le journal. Toutes ses dépenses avaient été effectuées avec des cartes de crédit américaines, celles qui le condamnent aux yeux des indiens. Comme couverture, ou pour s’approcher de la synagogue de Mumbai qui sera dévastée, Headley s’était même prétendu juif en portant ostensiblement un livre, marqué « Comment prier comme un juif », précise même le rapport du FBI ! Difficile on suppose en effet d’y parvenir déguisé en islamiste pratiquant… Bref, notre homme a joué un rôle éminent dans la préparation des attentats en visitant consciencieusement toutes les cibles et en les prenant méthodiquement en photo ! C’est indéniable, comme est indéniable son passé au sein de la DEA et de la CIA ! Bien entendu, le 17 décembre 2009, Marie E. Harf, la porte-parole de la CIA déclare que « toute suggestion sur le fait que cet individu ait pu travailler pour la CIA tombe à plat »… oubliée la période DEA, envolée d’un trait de plume ! De même qu’à Chicago on ne retrouvera rien au consulat, pas la peine d’espérer un seul cm2 des archives de la CIA à se mettre sous la dent avec le nom de Daood Sayed Gilani dessus !
L’arrêter donc, pour le soustraire à la justice indienne : oui, certes, mais comment y arriver….discrètement ? Alors-là, c’est simple : il suffisait de lui trouver une excuse bidon, comme celle d’en faire un dangereux terroriste dont le FBI, bien sûr, aura déjoué les plans dangereux. Passés maîtres en la matière de déguiser ses mauvais coups en actions à saluer, la CIA va dégotter une excuse assez extraordinaire pour pouvoir garder au frais indéfiniment son propre espion pour lui éviter l’extradition indienne. Il suffit pour ça d’en faire un extrémiste musulman déchaîné qui aurait bondi sur la première occasion qui se présentait d’aller tuer quelqu’un qui aurait « sali » la religion islamique… on songe automatiquement à l’affaire des caricatures… et ce sera en effet ça qui sera choisi par la CIA comme tentative de masquage des faits. La presse annonce en effet aujourd’hui ceci : « soupçonné par les agents fédéraux américains d’avoir planifié un attentat contre le Jyllands Posten, journal danois à l’origine des incendiaires « caricatures de Mahomet », avec son complice Tawahur Hussain Rana, un Canadien d’origine pakistanaise installé aux Etats-Unis, David Coleman Headley est depuis devenu un suspect dans l’enquête sur les attentats de Bombay qui ont fait 166 morts en novembre dernier. » Décidément, le voilà partout ! C’était donc lui aussi à Copenhague ? Or les deux personnes arrêtées pour avoir tenté la chose le 12 février 2008, sont deux ressortissants tunisiens et un Danois d’origine marocaine ! Aucun américain dans le coup à cette époque là !
Un autre homme pense lui aussi à cette thèse du complot mettant en cause une partie des services secrets indiens : c’est S. M. Mushrif, un des adjoints d’Hermant Karkare, pour qui la mort de son patron n’est pas du fait de deux terroristes islamistes comme l’enquête bâclée à pu le conclure. Dans son livre « Qui a tué Karkare » il est formel : les services secrets indiens savaient à l’avance pour Mumbaï, et n’ont rien fait pour l’empêcher de se produire ! « J’ai analysé les attentats de Bombay en profondeur. Tous les rapports qui sont disponibles suggèrent que le Bureau International (les services secrets indiens) était au courant de l’attaque au moins cinq jours à l’avance. Ils savaient tout de l’opération, le chemin que ces terroristes prenaient. Toutefois, il est étrange qu’ils n’ont passé aucune information à ce sujet à la police de Mumbai. » S. M.Mushrif va plus loin encore, en accusant un groupe politique d’être derrière l’attaque dévastatrice : « ce manque de renseignements a conduit aux attaques de Mumbai et certains groupes de droite ont tenté de profiter de la situation pour tuer Karkare ». C’est exactement la thèse que je défendais voici plus de 16 mois maintenant ! Karkare était sur le point de conclure et de prouver que les horribles et dévastateurs attentats de Malegaon du 8 septembre 2006, qui avaient semé la terreur dans des trains bondés (37 morts, 125 blessés), n’étaient en rien le fait de mouvements terroristes islamistes, mais bien celui de mouvements d’extrème droite liés au PJB ! Déjà, à l’époque, la piste du Lashkar-e-Toiba avait été évoquée. La découverte de RDX, un explosif militaire, notamment par Karkare, avait laissé supposer autre chose.
On a donc ce système à trois bandes dans cette affaire, avec un attentat préparé au Pakistan, comme j’avais déjà pu le dire, mais supervisé par la CIA et l’ISI qui ont travaillé la main dans la main sur ce sujet, la CIA se chargeant de doubler l’ISI dès qu’elle le pouvait, et sur lequel vient se greffer un groupe d’extrême droite indien, qui y voit deux espoirs : au mieux renverser le gouvernement et à minima d’éliminer son pire ennemi au passage, le chef de la police Hermant Karkare, le seul probe et l’inflexible de l’histoire. Et le symptôme évident de cette énorme emprise de la CIA sur le dossier, c’est le débarquement de toute la tête de l’establishment US juste après les attentats. Cela aussi je l’avais noté. « Bref, en moins de trois jours, on a vu trois sommités de la diplomatie US, sous l’image de doux envoyés de la paix, débouler fissa pour conjurer les indiens de ne pas chercher à savoir exactement ce qui se trame au Cachemire ou dans les zones tribales afghanes… En réalité la chasse gardée de la CIA, dans tout le secteur depuis plus de 30 ans ! Les trois rois mages de la politique extérieure US venus entonner ensemble un nouveau chant de Noël aux indiens ébahis par tant de soudaine sollicitude « disais-je, sans même connaître le rôle, alors, de David Headley. Le pouvoir indien, miné par une frange conspirationniste de ses services spéciaux, ne peut en ce cas savoir le fond de l’histoire de Mumbai qu’en demandant l’audition d’Headley. Le schéma de son incarcération américaine est donc clair. C’est bien pour le protéger d’une extradition et de la crainte de le voir avouer son rôle au sein la CIA !
Reste l’hypothèse que soulèvent eux-mêmes les américains : David Headley aurait été un agent double, qui travaillait pour l’ISI en priorité, et qui, juste avant l’assaut, aurait cessé d’avertir les USA sur les préparatifs de l’attaque ! Encore un islamiste qui aurait été employé pendant des années par l’administration US et qui tout à coup se serait radicalisé ? Le syndrome d’Humam Khalil Abu-Mulal al-Balawi, l’agent recruté pour infiltrer Al-Qaida qui a infligé à la CIA ses plus lourdes pertes (8 agents tués) en se faisant sauter dans une caserne le 30 décembre 2009 !!! Décidément, on verse beaucoup islamiste en ce moment à la CIA. Un peut trop dirons nous. Et c’est reparti dans la presse pour les épisodes sur sa « double vie » ! Il faut bien légitimer la bascule du type de vie ! Adieu, filles, alcool drogues, voilà notre ancien dealer (20 ans de carrière minimum, sinon davantage !) sobre comme un chameau et prude comme un pape (euh, peut-être pas en ce moment !). Or cette hypothèse de la soudaine radicalisation d’Headley ne tient pas la route deux secondes : selon les deux témoins retrouvés par la chaîne de télévision anglaise, Headley ne s’était jamais présenté à eux comme islamiste ou musulman mais bien comme un « yankee », selon leurs termes, allant au MacDo… même pas halal ! Jamais devant eux, durant tout le temps où il les a croisés, il n’a montré de signe de radicalisation ou même d’islamisme. Un américain bon teint, donc, n’ayant strictement rien d’un radical religieux.
La « double vie » d’Headley découverte par Channel4 n’est donc pas une invention : mais ce n’est pas celle attendue. Il n’était en rien islamiste radical, comme les juges américains peuvent le clamer aujourd’hui, mais bel et bien agent américain de la CIA ! « Je suis convaincu Headley travaillait pour les Américains, pour le FBI, dit Rahul Bhatt, un body-builder dingue d’armes et soi-disant star de cinéma, et fils d’un grand producteur de Bollywood » répète Channel4. C’est le fils en effet du réalisateur connu Mahesh Bhatt, prénommé Rahul. L’un des deux body-builders anciens amis de Deadley n’en démord pas en effet : « Il n’était pas, et de loin un fondamentaliste islamique d’aucune sorte. Il était, parlait et marchait…yankee, un americain à tous égards, avc un grand sens de l’humour, il était extrêmement bien informé, était sensible et c’était un bon ami. Un mec vraiment bien. C’est le David Headley que je connaissais ». Bref, tout le contraire du portrait dressé aujourd’hui dès les premières auditions de son procès, celui d’un islamiste radical ! L’homme « pas coupable » plaidant subitement coupable est bien étrange en effet ! Un deal a bien été passé avec la justice américaine ! Un de plus ! Tout raconter pour éviter la peine de mort, la belle affaire ! Le « canari » de 1998 a toujours eu la langue bien pendue !
En réalité, « l’enquête » sur le cas de David Headley a été comme d’habitude bâclée et est surtout entachée d’allégations et d’erreurs grossières de la part du FBI, qui a semble-t-il dû boucler un dossier dans l’urgence, sous les indications de la CIA. Ainsi sur l’affirmation d »un des enquêteurs, Lorenzo Benedict, du FBI, qui, pour assurer son propos sur l’implication d’Headley dans le cas des caricatures, écrit dans une note que le prix Nobel 2001, VS Naipaul est décédé, alors qu’il est toujours en vie ! Comment à partir de là croire aux sornettes d’un Headley n’ayant aucun rapport avec la CIA ? Tout le dossier est ridicule, jusqu’au nom de code utilisé par Headley pour les attaques de Mumbaï : « Mickey Mouse Project ». Ou ses prétendus mails envoyés à ses deux amis déjà décrits du type « nous vous vengerons »… ou d’autres où il aurait défendu les décapitations d’otages par les talibans. Des mails, rien d’autre : quand on sait la facilité à en fabriquer de faux… Pour les indiens, il n’y a pas : Headley était bel et bien un agent américain, et rien d’autre. Selon B. Raman, un ancien du contre-terrorisme indien du « Research and Analysis Wing« , le sentiment, en Inde, est que les Etats-Unis n’ont pas été transparents ». Complètement opaques, plutôt, dirons-nous !
L’enquête de la télévision indienne sur le cas Headley est d’une clarté exemplaire : on y interviewe le père de l’ami sur place de l’américain, on y voit les doubles de son passeport, dûment estampillés. La vérité et les mensonges de l’enquête ont été étudiés par les médias indiens et ont conclu avec force qu’Headley était bien un agent américain. Tout a été retrouvé, y compris sa visite à l’inquiétant Oshro Ashram… de Pune. A deux reprises, confirme un officiel de la police. Depuis, la secte du gourou de Prune est sous surveillance. L’intérêt pour Headley d’être allé là : fort simple. C’est un endroit fermé où la police ne met pas les pieds. L’endroit idéal pour se constituer une base arrière en cas d’attentat ! Qui irait songer dénicher des armes dans une secte dédiée à la paix et à la contemplation, où la police ne contrôle rien : le meilleur paravent existant dans le pays, sans aucun doute ! Le 13 février 2010, la bombe qui avait sauté tuant 8 personnes et en blessant 33 avait été déposé en face de l’Ashram… à côté du « Koregaon park« …
L’Oshro est un autre cas au sein même de cette affaire. C’est est un piège à post-hippies ou babas américains comme il en existe plein, et où l’argent du gourou n’a jamais eu d’odeur. Y compris celui de la CIA, qui y a vu depuis longtemps un terrain fertile, celui qui lui rappelait ses expérimentations des années 60… le point de départ financier de l’Oshro est en effet une petite secte américaine installée dans le new-jersey, le « Meditation Center » de Chidvilas. Ma Anand Sheela, sa directrice et adepte, avait eu maille à partir dans les années 80 avec le pouvoir local, empiétant régulièrement sur la constitution américaine. Il est évident qu’elle a été mise très vite sous surveillance de la CIA elle aussi, déployant un activisme et un prosélytisme douteux et jugé dangereux. Devant un tribunal un témoignage avait révélé que le groupe de Sheela avait essayé d’empoisonner les deux communautés locales en vidant des salmonelles dans des plats de restaurants ! Au final, un accord avait été passé avec le gouvernement US et Sheela était repartie libre à Pune après avoir versé 500 000 dollars aux restaurants attaqués : l’accord entre la CIA et la secte date de longtemps ! Avec la CIA, il y a toujours moyen de s’arranger.
Selon des documents découverts après-coup, l’administration Reagan, via Edwin Meese III, le “président fantôme” qui prenait les décisions à la place de Reagan, déjà sénile, avait fait surveillé le gourou Rajneesh dès 1982 ! Le 29 juillet 1983, trois bombes avaient explosé dans un hôtel de Portland : celui détenu par la secte ! A l’époque, Meese souhaitait avant tout supprimer le gourou : Dans son livre « Passage to America« , Max Brecher révèle que deux mercenaires avaient reçu de l’argent pour tuer Rajneesh. Dans deux cas, les deux individus étaient sûrs que la CIA était derrière l’offre de paiement. L’un des deux avait admis aussi travailler pour la CIA sur plusieurs opérations secrètes, dont la livraison d’armes au Nicaragua… Le fameux gourou avait de la secte sannyas été finalement arrêté dans l’Oregon, à bord d’un avion où il y avait des armes... puis relâché. Comment, pourquoi, rien n’avait filtré. Trente ans après, la secte devenue florissante en Inde sert de relais de déstabilisation de l’Inde à la CIA ! Le retour sur scène de la secte infernale ne transparait en rien dans le jugement actuel : or tout la logistique de l’attaque y réside ! Qu’a négocié le gourou (mort en 1990) avec la CIA en 1985 reste un mystère. Comme l’est aujourd’hui le fonctionnement financier de sa secte et ses liens avec l’extrême droite indienne ! Selon la presse indienne aussi, Headley aurait filmé l’entrée de la secte pour en faire un autre objectif possible d’attentat… rien n’est moins sûr quand on épluche le dossier du gourou et ses anciennes activités aux USA et de l’accord passé avec l’administration pour éviter les poursuites !
De ce coté-là, en Inde, c’est du bon travail d’investigation de la part des médias, qui osent interroger les journalistes US compétents, y compris américains : « il n’a jamais eu de problèmes pour voyager et retourner aux Etats-Unis », affirma Gerald Posner, du Daily Beast. C’est en effet un des points forts de la contre-enquête : dans un pays où la parano post WTC bat son plein, difficile de croire qu’on a pu laisser circuler aussi librement un individu d’origine pakistanaise et venant juste d’américaniser son nom ! Dans le hit parade des suspects du FBI, Headley aurait dû se situer en tête haut la main ! On ne peut dire mieux : au pays du Homeland Security, les nombreux allez-retours d’Headley sans aucun problème le confirment comme agent, obligatoirement. Il a bénéficié, c’est très clair, de passe-droits répétés ! Selon les indiens, la coopération entre services secrets US et indiens est bien en dessous de ce qu’on peut espérer avec la fameuse théorie de la « guerre au terrorisme« …. son enfermement est bien le moyen de lui éviter l’extradition, confirme un officiel indien. La fameuse « guerre au terrorisme » n’a jamais exclu la fabrication de terroristes supplémentaires, ça se se confirme avec brio aujourd’hui !
Ma conclusion de décembre 2008 sur Mumbaï était donc bien la bonne » On est donc très loin d’une attaque suicidaire décidée à la va-vite au vu des armes utilisées : elle a été planifiée dans ces moindres détails, avec longs repérages préalables. Par des militaires et non par un obscur groupuscule islamiste. Des militaires, comme ceux disposés au sein de cette énorme base US de Tarbella installée au Pakistan même, et dont on vous a déjà parlé lors de l’attaque de l’hôtel Mariott (…) Qu’on ne me dise pas après ça que l’on ignorait tout de cette attaque, ou que les autorités indiennes n’ont pas écouté les alarmes. « Les attentats de Mumbai sont bien l’œuvre conjointe de la CIA et de l’ISI, qui s’est fait doubler dans l’entreprise où David Headley a eu un rôle prépondérant. Le but visé était bien l’effondrement du pouvoir indien, miné par ses factions au sein même de ses services secrets défaillants. Jouer un pareil jeu dans cet endroit du monde est la preuve que la CIA est bien l’hydre incontrôlable que je vous décris ici depuis des semaines : l’éventualité d’un conflit nucléaire, ici entre l’Inde et le Pakistan ne l’effraie pas. Au contraire, elle en fomente les préparatifs. Jouer avec le feu, fut-ce t-il nucléaire ?
Cela fait plus de cinquante ans que la CIA applique les mêmes méthodes. L’islamiste de dernière minute David Headley est sacrifié sur l’autel des agents découverts et mis à l’abri des regards indiscrets, dans un deal ultime censé le faire échapper à la peine de mort. Il va rejoindre l’aide de camp de Ben Laden, Abdul Saoud Mohamed, condamné, emprisonné et depuis introuvable dans les prisons américaines. Une parodie de justice à grands renforts de dessins de prétoire où un Headley qui n’a jamais porté la barbe en porte une. Pour faire davantage islamiste, ce qu’il n’a jamais été de sa vie. De la privation de rasoir comme méthode médiatique. Les apparences sont sauves, la CIA peut continuer ses turpitudes dans le monde. A l’abri des regards indiscrets, d’autres Headley ont déjà pris la relève.
Le 19 mars, on avait en même temps l’épilogue et la conclusion de toute l’affaire. Finalement, la police indienne pourra bien lui poser quelques questions sur place, à notre prisonnier, mais ne pas l’extrader des Etats-Unis vers l’Inde : « la police indienne pourra interroger David Headley, un Américain de 49 ans inculpé aux Etats-Unis pour complicité dans les attentats de Bombay qui ont fait 166 morts en novembre 2008, a déclaré samedi à New Delhi le sous-secrétaire d’Etat américain Robert Blake. Il a en revanche jugé impossible d’extrader David Headley vers l’Inde en l’état actuel des charges retenues contre lui. Headley coopère avec les enquêteurs américains depuis son arrestation en octobre dernier ». Toute la duplicité des USA et de la CIA dans une seule déclaration : symptomatique de ce qui a été fait à Mumbaï. Sachant cela, on peut aussi, hélas, dans ce cas, repenser à ce qui s’est passé à l’hôtel Mariott, à propos duquel j’avais émis les plus vives réserves….
Qui dirige réellement les Etats-Unis, sommes nous tenté de dire à la fin de cette enquête : à voir en effet les louvoiements et les tergiversations de l’administration de Barack Obama, on est en droit de se poser la question. Et très vite, on va en trouver la réponse, en la personne de l’homme sans conteste le plus intelligent du lot. Et très certainement aussi le plus dangereux pour le pouvoir en place. Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, qui a réussi à ce jour une rare prouesse, celle de réussir à travailler avec des présidents démocrates ou républicains, à force de s’être rendu indispensable aux deux. Gates est en effet incontournable depuis des années. Et pour une raison qui n’est pas due à ses seules capacités intellectuelles. Gates est tout simplement un ancien de la CIA, dont il a forgé depuis des années le portrait actuel : à savoir qu’il est particulièrement au courant de ses dérives récentes ou passées, et qu’il continue, aujourd’hui encore à en tirer les ficelles, en se heurtant chaque jour qui passe à celui nommé à la tête de l’organisation, Léon Panetta, dont on est en droit déjà de poser la question de sa place à ce poste, tant il paraît dépassé par l’ampleur de la tâche. Retour sur le deus ex machina de l’Amérique, l’homme qui possède un pouvoir immense et sait en jouer avec un réel talent, à vrai dire.
L’importance de Robert Gates se mesure à un exemple simple : lors du serment de prise de pouvoir de Barack Obama, le 20 janvier 2009, le Figaro nous ressort une énième histoire d’attentat possible, émanant de Somaliens cette fois. Une histoire plutôt vague, ressortie comme par hasard après la tentative abracadabrantesque de l’homme au slip piégé. Et au coin de cet article sentant fort le storyteller, une pépite : « Comme le veut le protocole, le remplacement du chef de l’Etat a été prévu en cas d’assassinat : le secrétaire à la Défense Robert Gates, nommé par George Bush et maintenu à son poste par Barack Obama, a été été mis à l’abri, dans un endroit tenu secret, pour succéder au président, au cas où ce dernier serait assassiné« . Le vice-président Joe Biden a dû apprécier : mais il est vrai qu’il devait aussi être sur place. Mais cette anecdote précise bien le fait indubitable que le vrai second personnage du pays, c’est bien lui. Biden, le roi de la gaffe, étant juste bon, on le sait, à poser avec des pique-assiettes ! Ce jour-là, l’homme le mieux caché des Etats-Unis était Gates ! Quant à Obama lui-même, laissons-lui le loisir au moins de découvrir les règles journalières de ce fichu protocole… En tout cas, on veille sur lui, semble-t-il… selon les infos du FSB (enfin, qui semblent en provenir !). Il est vrai qu’il vaut mieux se méfier de ce N46F.. sachant d’où il vient habituellement (« The Farm »). Ce jour-là sans trop prévenir…
Pour expliquer l’importance du personnage, il faut retourner en arrière. On a souvent historiquement relié le soutien aux Moudjahidine afghans à une date ultérieure à l’invasion russe, dont la date exacte est le 24 décembre 1979. « C’est faux« , nous apprend fort tardivement (en 2007) Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du Président des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981. Selon lui en effet, « c’est le 3 juillet 1979 que le président Jimmy Carter a ordonné les opérations clandestines aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul« . Selon Brzezinski toujours, et c’est plutôt une révélation, ce seraient mêmes ces actions de la CIA qui auraient déclenché l’invasion !
Historiquement, pourtant, tout le monde s’était engouffré dans ce qui était perçu comme un mensonge soviétique, qui affirmaient avoir dû intervenir en raison d’actions d’espionnage et de tentatives de déstabilisation américaine ! Il aura fallu plus de 29 ans pour que la vérité éclate ! Or qui va venir au secours de cette déclaration explosive ? Robert Gates, le « soviétologue » qui à la sortie de son livre de mémoires « From the Shadows : The Ultimate Insider’s Story of Five Presidents and How They Won the Cold War » , affirme bel et bien que « nous avons pensé à créer une légion arabe contre les Soviétiques ». L’armée de Ben Laden, chargée de saboter l’avancée russe ! En 1979, Gates est déjà la CIA depuis 13 années, et en qualité de grand spécialiste de L’URSS a été obligatoirement consulté sur la question. Cela, tous les faits le prouve, y compris notre phénomène qu’était Ali Abdul Saoud Mohamed, l’homme clé du système Ben Laden dont je vous ai conté l’incroyable histoire : un jour à Fort Bragg, le lendemain avec Ben Laden ! L’homme qui est bien une créature de la CIA (*1) !
Dans son livre, Gates prend la défense de manière inattendue de…. Jimmy Carter, affirmant qu’il avait trouvé le talon d’Achille des russes, qui n’était pas du tout d’ordre militaire : c’était la question des droits de l’homme dans le pays ! Et le magnifie, pour avoir provoqué par sa décision de les attirer par des provocations, dans le piège afghan. Automatiquement, il faut le reconnaître, cela remet doublement les pendules à l’heure : l’homme qui détient aujourd’hui les rênes du Pentagone affirme haut et clair que ce sont bien les USA qui sont à l’origine de Ben Laden, et que la guerre en Afghanistan est ingagnable, puisque c’était là, en tablant sur leur défaite, que la CIA avait attiré les russes !
Or cette opinion n’est pas du tout perçue de la même façon par Counter Punch et John Chuckman (*2) : « Si vous voulez une bouffée de la nature inévitablement bureaucratique et politique du « grand service intelligence’, allez donc chercher quelques un des mémos sur les interventions écrits par Robert Gates, qui a servi de directeur de 1991 à 1993 » écrit l’auteur. Selon le même, le gouvernement actuel de l’Irak est similaire à ceux que l’agence a installé dans les dictatures d’Amérique du Sud (on ne saurait lui donner tort à voir sa corruption endémique), et rien d’autre, et les troupes entraînées avec leur matériel fourni par les américains ont alimenté les terroristes à la base du 11 septembre, pas moins ! Et ça on ne peut le nier non plus, quand on connaît la saga d’Ali Mohamed par exemple ! Et tout cela avait un coût énorme. L’auteur finissant sa charge par un « avec tout l’argent dépensé dans la CIA pour les opérations spéciales on aurait pu rééquiper toutes les classes ou mis à jour en quelques années… » Robert Gates aurait-il une nature à tirer la couverture à lui et à s’attribuer des exploits qui n’en seraient pas ? Sans nul doute : sous des aspects charmants (c’est le préféré des journalistes car il ponctue tous ses interviews d’anecdotes et de vannes pendables), cet homme est un carnassier de grande envergure !
Car en Afghanistan, il y a une belle contradiction que relève CounterPunch : le calcul fait était biaisé, et Robert Gates, qui a participé à son élaboration s’était trompé. Les russes partis, le pays allait obligatoirement tomber dans le chaos des factions talibanes et des déchirements des chefs de guerre entre eux. C’était avoir vu à court terme, et l’auteur, John Chuckman n’est vraiment pas tendre avec Gates qu’il rend largement responsable de se fiasco. Et d’autres, qui avaient précédé. Selon Melvin Goodman qui fut membre de la CIA pendant 24 ans, Robert Gates a également fabriqué aux petits oignons une lutte reaganienne contre les russes digne de la guerre froide, avec assassinats ciblés ou opérations de contre-terrorisme. L’auteur cite la manipulation de l’auteur de la tentative d’assassinat de Jean Paul II (le 13 mai 1981) par les services secrets de l’Est (Bulgares) en exemple : c’est la digne poursuite de l’assassinat de Lumumba, et une continuité évidente chez la CIA. En 1991, lors de son audition au Senate Armed Services Committee, en qualité de DDI (« deputy director for intelligence ») 31 sénateurs démocrates lui avaient fait le reproche, comme ils avaient levé le lièvre de son implication directe dans l’Irangate. La CIA était alors sous la direction du faucon William Casey, mais Gates était là depuis longtemps. Melvin Goodman affirme surtout avoir intercepté un mémo signé Gates donnant des directives dans ce sens : or en 1983, Gates avait déclaré que les russes n’étaient absolument pas impliqués dans la tentative d’assassinat ! En citant une source de l’armée russe, alors que s’ils étaient intervenus, c’eut été via le KGB. Robert Gates en sait bien plus qu’il n’en dit dans ses mémoires ! Robert Gates a de lourds secrets derrière lui… et sa constance aux plus hautes fonctions de l’état ne peut qu’intriguer : serait-il un Hoover bis ?
Après huit mois d’attente et d’incertitudes, Obama le choisit au Pentagone, là où il est déjà depuis 2006, où il avait été nommé par G.W. Bush. Une nomination à la surprise générale ou faute de candidats compétents (ou qui ne sont pas rongés par l’ambition comme Petraeus (*3), se mettant à dos ceux qui s’y croyaient déjà, dont Petraeus, chez qui on découvrait récemment un cancer de la prostate, et qui continue à rêver de Maison Blanche, et ce, même au plus haut niveau. L’homme avait travaillé avec quatre présidents, chacun ayant loué sa malléabilité et son sens de la négociation. Le choix surprend, donc, mais on le comprend très vite : Robert Gates s’était déjà montré chaud partisan d’un changement de doctrine en armements : selon lui, les projets démarrés il y a vingt ans ne correspondaient plus aux guerres modernes. Et on ne peut que constater la chose : il a entièrement raison.
Pour le F-22 dont le premier prototype remonte à 1990, ça sonnait le glas de ses espérances….. Gates est surtout le seul à pouvoir faire passer une énorme pilule aux militaires, spécialement dans l’US Air Force ou il va se permettre de sabrer dans les grandes largeurs le programme F-22 et mettre au rencart des projets dispendieux, au grand dam de ce surpuissant lobby militaire. L’Amérique a besoin de piétaille, de drones pour assassinats ciblés, pas de merveilles technologiques inadaptées aux guerres modernes, martèle Gates depuis des années maintenant. Des avions parfois particulièrement mal pensés : le F-22 consomme trop, ne communique ni avec le sol ni avec les autres avions, ses trappes de largage sont trop petites et il faut donc créer de nouvelles bombes et de nouveaux missiles (un super plan pour vendre du matos qu’il faut construire spécialement !), des trappes se corrodent, son cockpit coince, etc. L’Air Force en demandait 482, Gates en accordera 187… et en traînant des pieds ! La Navy voulait des destroyers DDG-1000 Zumwalt partout, elle en aura 3 seulement ! Les joujoux de l’armée ne seront pas livrés aux militaires.
Or, malgré les réticences, le discours de Gates passe ! Pour quelle raison ? L’homme est fort adroit : il sabre le F-22 mais conserve le F-35 dont le programme est en train de partir en quenouille avec des prix qui grimpent et des délais qui ne pourront plus être respectés : à chacun son A-400M ! Car Robert Gates, contrairement aux apparences, doit sa place au lobby industriel lié aux armements et aux militaires. Ce qu’il reste en effet en travers de la gorge des généraux US, c’est la décision de Rumsfled de privatiser la guerre. Les mercenaires coûtent moins cher en assurance-décès, certes, mais les mercenaires sont payés des fortunes : les généraux US ont abreuvé pendant des années le Pentagone de mémos sur les énormes disparités qui fabriquent des vases communicants ne fonctionnant que dans un seul sens (les anciens militaires passent chez Blackwater en masse), où évoquent l’indiscipline chez les contractuels. Les mercenaires sont par définition incontrôlables. La base râle, et cela n’est pas bon. Or les généraux US sont aussi fidèles à leurs troupes, qu’elles défendent, ce qui n’aura jamais été le cas de Donald Rumsfeld. Qui avait aussi demandé l’abandon de l’Osprey, dont le coût faramineux de développement à nourri des milliers de familles ! Mais dont la finalité est toujours douteuse et le coût d’exploitation une tare fondamentale. Le V-22 est à lui seul un scandale.
Car Gates est surtout l’anti-Rumsfeld : les soldats américains n’avaient pas du tout apprécié ses réponses évasives et dédaigneuses sur l’équipement déplorable dont ils disposaient aux premières heures du conflit, notamment l’envoi de « kits » ridicules d’améliorations véritables galères à monter malgré la propagande officielle qui en montrait l’installation : les soldats de Rumsfeld ont payé un lourd tribu à l’impréparation chronique de leur armée. Leur amélioration n’est que bricolage. Qui ne sert à rien. Inutile d’imaginer en faire un véhicule sûr. Les Humvees à fond plat se sont révélées de véritables tombeaux pour des centaines d’entre eux. La première décision de Gates et d’augmenter la cadence d’envoi des nouveaux véhicules à fond en V, et même de poser en photo fièrement devant. Celui-là à tout compris depuis longtemps. Cet homme gère parfaitement son image : dans les revues d’aviation il se fait photographier au bord du fameux Doomsday Aircraft… le Boeing E4-B, en affirmant qu’il s’y sent comme dans son bureau. Or cet appareil singulier n’est autre que celui qui faisait des cercles au dessus du Pentagone… en étant l’avion le plus susceptible d’intercepter ou de créer les communications téléphoniques au sol… l’avion qu’utilise le plus Robert Gates survolait le désastre le 11 septembre… avec qui à bord ce jour là ? Rumsfeld était dans l’aile opposée de l’impact, au Pentagone, Cheney resté à la Maison Blanche… et G.W. Bush perdu dans le ciel de Floride. En train de recevoir une menace « le prochain sera l’ange« , le code secret de l’avion présidentiel… provenant d’où ?
Politiquement, Gates assure donc une continuité : en 1989, Gates change à peine de chapeau, il est nommé conseiller adjoint du président George Herbert Walker Bush au sein du Conseil national de sécurité où il travaille avec Condoleezza Rice. Engagé sous Reagan, apprécié par Carter, promu par Bush père… il devient en 1991 le directeur de la CIA, jusque 1993 a-t-on déjà dit. L’année où il entre en fonction, justement, les télévisions montrent les prêches anti-américains d’un jeune barbu nommé Ben Laden. L’homme vient juste d’être expulsé d’Arabie Saoudite, suite à l’invasion du Koweit et du débarquement US qui suit. Deux avant, il a fondé son organisation et créé ses camps d’entraînement avec notre « ami » Ali Mohamed ... membre éminent de la CIA, proche d’Ayman Zawahiri. L’année suivante l’ambassade du Yemen explose, en 1993 le WTC subit sa première attaque : Robert Gates est aux premières loges.. son organisation a financé les troupes de Ben Laden jusqu’au départ des russes de 1989 et bien plus tard encore : elle soutenait l’Alliance du Nord de Massoud, certes, mais gardait aussi un œil sur les talibans. Ce n’est qu’en février 1996 que les américains s’aperçoivent que cela peut être gênant, et encore : à propos de la prise de Kaboul, Madeleine Albright déclare en effet à ce moment là que « c’est un pas positif » !!! Ben Laden fait sa première déclaration anti-américaine ce jour-là… en lançant son célèbre appel à « attaquer les intérêts américains partout dans le monde « Tim Osman« , le surnom qu’il avait eu de la CIA s’est bien moqué d’eux. Ou travaille davantage avec eux. Un Ben Laden totalement « made in USA« …
En résumé, durant toute la période où Robert Gates est directeur de la CIA, Ben Laden est un de ses employés… parmi les plus efficaces ! Et Robert Gates n’est pas le seul à provenir de ce sérail de dirigeants de la CIA, toujours en train de magouiller quelque part dans le monde : le conseiller Brent Scowcroft, cet autre faucon, l’accompagne, or lui aussi provient… de la CIA, ayant travaillé depuis 1980 sous les deux William, Casey et Webster… sous les auspices du père Bush. De tous, Robert Gates est celui qui aura duré aussi longtemps que … Dick Cheney. C’est un proche en fait de Rumsfeld, alors qu’il est tout son contraire : lors des bombardements des premières heures de la guerre en 2003, il raconte que la « Maison Blanche priait et brûlait des cierges pour que Saddam soit tué. » Or, ça, pour le savoir, il fallait être auprès de Marc Garlasco… toujours aux premières loges, Robert Gates.
Alors, quand le 6 décembre dernier Robert Gates vient annoncer devant les caméras que « cela fait plusieurs années que les USA ne savent pas où est Ben Laden« , on se dit qu’il est temps, maintenant d’abaisser les masques. Le pouvoir précédent en a fait un chiffon rouge à agiter quand il le fallait : or c’était déjà Robert Gates qui tenait le fanion, et qui nous disait que c’était pour bientôt, son arrestation, pour sûr. Aujourd’hui, on se prépare à expliquer aux gens qu’on ne sait pas où il est passé, exactement comme on ignore où est passé Mohamed Ali. Avec la téléphonie, les américains ont toujours su où il était, pourtant. Maintenant qu’ils disent ne plus savoir, il ne reste que deux solutions : où ils le protègent, ou il est mort. Et ça, celui qui suit toutes les opérations spéciales le sait. Mais peut-être pas son propre président. Barack Obama a nommé l’individu le plus dangereux pour lui en espérant le contrôler. Il faut se rendre aujourd’hui à l’évidence : on ne contrôle pas la CIA. Et aux dernières nouvelles, l’homme le plus puissant de la planète prendra sa retraite dès l’année prochaine (*4) : le casse-tête de sa succession va reprendre et mettre Obama dans l’embarras, sinon en grand danger. Des attentats tortueux, on risque d’en voir apparaître d’autres dans les mois à venir (*5).
(1) « Not only was the Soviet Union already beginning to unravel during those years—again, momentous developments of which the CIA as an institution remained ignorant—but the training, money, arms, and incitement the CIA contributed to Afghan rebels virtually created the groups associated with 9/11. The CIA’s practice of bringing shadowy characters back and forth by the hundreds to the United States on visas American embassies were forced to issue without examination unquestionably helps explain how nineteen suicide-bombers entered the country on legitimate visas. The shoulder-held anti-aircraft missiles the CIA supplied wild mountain men to shoot down Soviet helicopters found their way later to various places for attacks on civilian airliners. How’s that for a return on your tax dollar ? »
(2) « Many of the CIA’s most costly operations appear successful when viewed superficially. Its operation in Afghanistan during the 1980s, where it spent billions to help drive out the Soviets, is a good example. Eventually, the Soviets left and were embarrassed by their failure, but if you examine the operation over a longer time-horizon, you see that it was in fact a catastrophic failure. If you want a whiff of the unavoidably bureaucratic and political nature of Big Intelligence, go find some of the op-ed pieces written by Robert M. Gates who served as Director from 1991 to 1993. »
(3) « Gen Petraeus, head of Central Command or Centcom of the US Armed Forces,said on Sunday that Iran could « certainly be bombed » if necessary. « The level of effect would vary with who it is that carries it out, what ordnance they have, and what capability they can bring to bear, » he said in an interview with CNN. Most significantly, Washington has also revealed that the key « bunker-buster » weapon that would be needed to destroy all Iran’s nuclear facilities, some of which are buried underneath mountainsides and in tunnels, will not be ready until the end of this year ».
(4) « Le principal collaborateur de George W. Bush recyclé dans le gouvernement Obama, le secrétaire à la Défense Robert Gates, restera à son poste au moins une année de plus, a appris l’Associated Press. »
(5) Nor can we dismiss out of hand the analysis offered by the World Socialist Web Site that the failed Christmas Day airline plot was a maneuver by extreme right-wing elements deeply embedded in the U.S. National Security State « to destabilize and undermine the Obama administration. » To this can be added Richard Wolffe’s provocative statement that factions within the secret state may have had their own « alternative agenda, » and thus failed to act.
(Photographer: Pete Souza/The White House via Bloomberg)
François Marginean
La version hollywoodesque du Dalaï-lama a conduit des millions de personnes autour du monde à croire que cet homme est un Saint. Pourtant, la vérité est loin de là. Ce moine tibétain a participé et même dirigé un régime féodal répressif contre le peuple tibétain dans les années ’50, alors qu’il organisait une insurrection contre la Chine avec le soutient de la CIA. Il a avoué lui-même recevoir annuellement des millions de dollars de la CIA pour entrainer ses troupes de guérillas pour se séparer de la Chine. Il appartenait alors à la classe riche et dominante tibétaine, mais lorsqu’il s’aperçut que l’insurrection ne fonctionnerait pas dû au manque de soutien populaire de la masse, il décida de s’enfuir avec cette caste d’aristocrates tibétains en Inde en 1959.
Oui, un moine tibétain créé en partie par Allen Dulles qui est sur la liste de paye de la CIA, vous avez bien lu, sans oublier l’argent des George Soros de ce monde et de leurs révolutions colorées financées par le cheval de Troie de la CIA qu’est la NED, etc… Pas ce qu’il a de plus spirituel.
Dans le contexte où Obama a reçu le Dalaï-lama à Washington, cela sert de provocation directe à la Chine. Cela, combinée à l’affaire Google, des armes vendues à Taïwan par le Pentagone (114 missiles Patriot (2,81 milliards de dollars), de 60 hélicoptères Black Hawk (3,1 milliards), d’équipements de communication pour les chasseurs F-16 taïwanais et de navires chasseurs de mines sous-marines, pour un montant global de 6,4 milliards de dollars), des troubles au Xinjiang avec le mouvement séparatiste des Ouïgours, on peut s’apercevoir que les États-Unis ont peur de la Chine qui est en passe de devenir la plus grande puissance industrielle et économique du monde.
Les États-Unis n’y peuvent rien pour empêcher cette émergence et tentent donc de jouer la carte de la déstabilisation et essaient ainsi de contenir les efforts chinois de mettre la main sur les ressources et le pétrole des régions avoisinantes, dont le précieux pétrole iranien. Ils espèrent ainsi couper les routes d’alimentation en énergie, de briser et éviter les accords commerciaux que la Chine tisse avec plusieurs pays du monde ainsi que de ternir ses liens diplomatiques grandissants avec ses voisins.
Cela explique bien pourquoi les États-Unis sous Obama sont en train de déplacer la guerre afghane vers le Pakistan, le nouveau théâtre militaire américain, qui sert de transit au pétrole iranien vers la Chine. La même chose peut être dite du cas du Yémen, le nouveau front de la « guerre contre le terrorisme » du Pentagone, combiné à la guerre silencieuse menée en Somalie. Le but étant évidemment de contrôlerle détroit d’Ormuz, où 40% du pétrole transporté par voie maritime transige, ce qui représente 20% des échanges de pétrole mondiaux.
Voici un passage révélateur des enjeux dans la région du Xinjiang:
Le Xinjiang est limitrophe de six pays où l’on trouve une forte majorité musulmane: l’Afghanistan, le Pakistan, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. En compagnie du Turkménistan, ces quatre derniers pays forment le groupe de cinq pays de l’Asie centrale qui, jusqu’en 1991, ont fait partie de l’Union soviétique et constituent un pont entre la Chine et la Russie.
Depuis 1759, la province du Xinjiang a appartenu à la Chine sans interruption, sauf entre 1932 et 1934 et entre 1944 et 1948, quand, en raison de la guerre, le pays avait été frappé par le chaos.
Dans cette province du Xinjiang, les gens d’origine ouïgoure constituent 45 pour cent de la population. Les Chinois han, le plus important groupe de population de la Chine, représentent 40 pour cent. Les 15 pour cent restants sont composés d’autres groupes ethniques minoritaires, comme les Chinois hui.
Xinjiang est sans doute la province la plus vulnérable du pays. Elle a 5.000 kilomètres de frontières communes avec des pays qui sont tout, sauf stables. Depuis trente ans, les États-Unis essaient d’assurer leur contrôle sur cette région. C’est pourquoi, depuis 1979, la guerre y sévit en permanence. Celui qui dominera cette région dominera en même temps le bas-ventre de la Russie et, plus important encore, le chainon entre l’Europe et l’Asie. L’Afghanistan, le Pakistan, la province du Xinjiang et les cinq républiques de l’Asie centrale sont cruciales pour le contrôle de la région du monde la plus vaste, la plus riche et la plus peuple : l’Eurasie.
En 1997 est sorti aux États-Unis un bouquin qui a fait beaucoup de bruit. Il a été rédigé par Richard Bernstein et Ross Munro et s’intitule « The Coming Conflict with China » (Le conflit à venir avec la Chine). À la page 5, on peut lire ceci : « Depuis un siècle déjà, les États-Unis tentent d’empêcher qu’un seul pays asiatique puisse dominer la région. C’est précisément ce que la Chine est occupée à faire aujourd’hui. Les intérêts américains sont ici en jeu. »
Le vieux stratège américain Henry Kissinger déclarait, deux ans plus tard : « Le domination sur l’une des parties eurasiatiques – l’Europe et l’Asie – par un seul pays constitue un danger stratégique pour les États-Unis. Car, ainsi, ce pays aurait la capacité de dépasser les États-Unis économiquement et militairement. Et, quoi qu’il en soit, nous devons combattre ce danger. »
Un autre vieux briscard dans ce domaine n’est autre que Zbigniew Brzezinski. Il est aujourd’hui conseiller du président Barack Obama. Dans son fameux ouvrage, « Le grand échiquier », il écrit : « Tous les défis politiques et économiques potentiels de l’Amérique sont eurasiatiques. »
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, Brzezinski admettra en 1999 qu’en 1979, lui et le président Jimmy Carter avaient provoqué la guerre de l’Union soviétique en Afghanistan. Brzezinski : « C’était quand même une idée brillante ! Les Russes sont tombés dans le piège afghan et vous voudriez que j’en éprouve du regret ? »
Trente ans et des millions de morts plus tard, on peut regarder en arrière. La guerre contre l’Afghanistan a été le début d’une cascade de conflits : la guerre contre l’Union soviétique, la lutte post-djihadique pour le pouvoir en Afghanistan, la guerre civile au Tadjikistan, l’agitation terroriste en Asie centrale, dont la province chinoise du Xinjiang reçoit également sa part.
Le terrorisme, l’arme des Américains
L’«idée brillante» de Brzezinski consistait dans le soutien militaire et logistique de ceux qui, plus tard, deviendraient les Taliban et qui, aujourd’hui, s’appellent toujours «al-Qaïda». Le Nouvel Observateur posait à Brzezinski la question que voici : «Mais vous avez soutenu l’intégrisme musulman. Vous avez donné des armes à de futurs terroristes. Vous n’en éprouvez aucun regret ?» Réponse de Brzezinski : «Et pourquoi donc ? Qu’est-ce qui s’avérera comme la chose la plus importante, dans l’histoire : les Taliban ou l’effondrement de l’empire soviétique ?»
La tactique des Américains consistait donc à armer les intégristes musulmans. Non seulement en ne tenant pas que l’Afghanistan à l’œil. En 1999, l’écrivain et spécialiste de l’islam Dilip Hiro résume la chose dans le journal The Nation: «L’intention est de créer un mouvement qui, avec un mélange de nationalisme et d’extrémisme religieux, doit être en état de gagner toute l’Asie centrale.» À partir du milieu des années 80, pour accélérer ce processus, des unités de moudjahidine quittent l’Afghanistan pour gagner les républiques voisines de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan. On peut le lire à la page 170 de l’ouvrage très encensé, «L’ombre des Taliban», d’Ahmed Rashid. Les Américains confient la direction de cette opération à Gulbuddin Hekmatyar, un proche ami d’Osama Bin Laden.
Leur mission : déstabiliser via des attentats terroristes. Dès la fin des années 80, c’est ce qui se produit aussi dans la province chinoise voisine, le Xinjiang.
La déstabilisation via le terrorisme est une vieille arme politique utilisée par tous les empires que ce monde a connus pour faire avancer leur agenda. Elle est employée sans cesse par les États-Unis et Israël de nos jours.
La crise dans le Caucase est étroitement liée au contrôle stratégique des oléoducs de ressources énergétiques et les couloirs de transport. Il est évident que l’attaque géorgienne du 7 août 2008 en Ossétie du Sud avait été soigneusement planifiée. Des consultations de haut niveau ont été tenues avec les États-Unis et l’OTAN dans les mois qui ont précédé les attaques. Les attaques contre l’Ossétie du Sud sont survenues une semaine après que les États-Unis et la Géorgie aient terminé leurs imposants exercices militaires (du 15 au 31 juillet 2008). Les attaques ont également été précédées par d’importantes réunions au sommet organisées sous l’égide du GUAM, une alliance régionale militaire parrainée par les États-Unis et l’OTAN. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10025)
La Géorgie est un avant-poste des États-Unis et des forces de l’OTAN, aux frontières immédiates de la Fédération Russe et à proximité du théâtre de guerre du Moyen-Orient, en Asie Centrale. L’Ossétie du Sud est aussi au carrefour stratégique de l’itinéraire des pipelines pétrolier et gazier. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9798)
Dans un document confidentiel du Pentagone (Nuclear Posture Review) présenté au Sénat au début de l’année 2002, l’administration Bush a mis en place des plans pour une «première attaque offensive» avec des armes nucléaires, non seulement contre l’«axe du mal» (l’Irak, l’Iran, la Libye, la Syrie et la Corée du Nord), mais aussi contre la Russie et la Chine. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7146)
Est-ce que l’OTAN, Israël et les États-Unis pourraient mettre le feu aux poudres et ainsi déclencher une Troisième guerre mondiale? Cette menace est bien réelle, considérant que la Deuxième guerre mondiale a été issue d’une série de petites occupations culminant en une attaque sous faux pavillon sur la Pologne (false flag attack) et que la Première guerre mondiale démarra suite à un seul assassinat politique dans un contexte d’empires en compétition. Il se pourrait alors que les « joueurs d’échec » derrière la scène politique aient plus en tête qu’une simple visite entre le président Obama et un exilé religieux. Toutes les étapes de provocations sont en place.
Si une guerre était pour être initiée, une opération sous faux pavillon pour tuer des Américains et blâmée sur le dos de l’Iran serait un scénario fort probable. Ce scénario pourrait mener à une conflagration de tout le Moyen-Orient qui est déjà à feu et à sang, avec plusieurs pays sous occupations militaires. La question qui se pose est la suivante: combien faut-il de pays sous attaques militaires avant que l’on considère cela comme étant une guerre mondiale? Avec des fronts militaires contre l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie, le Pakistan, la Palestine, et l’occupation militaire d’Haïti, la question se pose de soi. Considérant le fait que des provocations et des plans d’attaques contre l’Iran, le Liban, la Syrie sont en place, que le Vénézuela soit dans la mire du Pentagone, que la Chine soit visée et que la Russie soit l’objet d’une menace directe par le déploiement de missiles Patriot américains en Pologne, à moins de 56 km de la frontière russe et de Kaliningrad, la question est hautement légitime et d’une importance particulière à considérer.
Et puis il y en a un à part. Un ignoré, un que l’on a quasiment effacé du circuit quand c’est devenu trop chaud pour son grade. Un employé de la CIA ayant eu d’énormes responsabilités dans les années 80 et 90. Celle de faire monter en puissance l’organisation de Ben Laden. Celui qui lui a fourni les armes nécessaires et formé les hommes. Un employé lui aussi de Fort Bragg, puisqu’on y revient à chaque fois. Un égyptien d’origine devenu citoyen américain, et dont on a tout d’un coup effacé toute trace, à ne pas savoir ce qu’il est devenu depuis 2001. Bientôt neuf années de silence, neuf années pour faire oublier les quinze années à aider un dénommé Ben Laden, véritable créature lui-même à la Frankenstein de cette fameuse CIA. L’homme qui a longtemps tiré les ficelles. Ali Abdul Saoud Mohamed, devenu Ali Mohamed, ou « Ali l’américain », celui par qui tout est arrivé.
L’homme est resté un inconnu depuis. Car cela fait près de dix ans qu’on a perdu sa trace. Or, de toute évidence, c’est lui la clé du système Ben Laden. Ali Abdul Saoud Mohamed, l’homme le plus mystérieux de la longue saga Ben Laden. Son histoire pourrait commencer le 16 juin 1993. Ce jour là, à l’aéroport, un individu attend le débarquement à Vancouver d’un autre, appelé Essam Marzouk, qui à lui l’habitude de se balader avec un large choix de faux papiers sur lui. L’homme vient de Damas, via Francfort, et possède sur lui deux faux passeports saoudiens : ça a l’air déjà d’être une belle salade, et ça en est une : on a les trois endroits fondamentaux de l’activité de la cellule terroriste qui deviendra plus tard célèbre (huit ans après !). La Syrie, l’Allemagne et l’Arabie Saoudite !
C’est la police montée canadienne (« Royal Canadian Mounted Police » ou RCMP) qui l’arrête lors d’un banal contrôle de douanes : très vite, elle découvre que le second, interpellé en même temps que l’homme aux deux passeports, celui qui l’attendait, tout bêtement appelé « Ali Mohamed », serait un des leaders d’une organisation terroriste récente, recherchée par les USA, et qui porte le nom étrange d’Al-Qaida. L’homme est égyptien d’origine, mais se dit californien : il résiderait depuis des années aux Etats-Unis. A peine arrêté, il ordonne aux policiers de téléphoner à un numéro du FBI, à un dénommé John Zent, dont il se réclame être l’adjoint. Arrêté en fin de mâtinée, il ressort à 16H30 complètement libre des locaux de la police. Entretemps, les canadiens ont fait quelques découvertes précieuses : leur homme est bien californien, a épousé une américaine de Santa Clara, où il habite, et … il est aussi militaire, travaillant au John F. Kennedy Special Warfare Center et à Fort Bragg, la base déjà connue à l’époque où s’entraînent les Forces Spéciales US. Fichtre, ce n’est pas n’importe qui ! Sans le savoir, ils viennent de mettre à jour une des plus grandes énigmes de ces vingt dernières années.
Les autorités canadiennes ne se font donc pas prier pour relâcher le (très) gros poisson. Mais retiennent une chose : l’organisation terroriste dont ils doivent surveiller les déplacement est déjà infiltrée par le FBI : l’homme serait l’adjoint du second personnage de l’organisation. On est en 1993, et Al-Qaida a déjà revendiqué plusieurs attentats. Ceux à Aden au Yemen. à l’hôtel Movenpick Hôtel celui sur le parking du Goldmohur Hôtel. Deux ratages monumentaux : les soldats US visés étaient… dans d’autres hôtels ! Le 26 février 1993, le WTC subit une attaque à la bombe, mais elle est signée de Ramzi Yousef avec ses co-auteurs Mahmud Abouhalima, Mohammad Salameh, Nidal Ayyad, Abdul Rahman Yasin et Ahmad Ajaj. Al-Qaida n’est pas alors cité. L’attaque avait été financée par Khaled Shaikh Mohammed, qui n’est autre que l’oncle de Yousef. En fait d’explosifs, dans son interrogatoire, Essam Marzouk avouera avoir vu à plusieurs reprises Ali Mohamed en transporter, notamment vers l’Afghanistan où il se rend souvent : des explosifs classiques comme des explosifs miliaires. En Afghanistan ou au Kenya, à Nairobi, où auront lieu les attentats de 1998 qui seront beaucoup plus meurtriers. En résumé, Marzouk balance aux canadiens tout le système en place : en Afghanistan il existe des camps d’entraînement, tous fournis en matériel par le FBI ou la CIA, et où Ali Mohammed joue un grand rôle. Là-bas, il s’y fait appeler « Abu Mohamed al Amriki » (« Father Mohamed the American« ), ce qui est révélateur de ces liens étroits avec les services de renseignement US. Entre temps, il infiltre une mosquée californienne déjà citée ailleurs où seront vus deux des pirates de l’air du WTC. Notre homme est en fait sur tous les fronts à la fois. Il ne cesse de voyager, à grands frais, et Marzouk l’accompagne souvent.
Selon Marzouk, décidément bien bavard (et qui ne sera détenu qu’une année), Ali Mohamed a été recruté en Egypte même en 1984, alors qu’il était membre de la partie égyptienne du Jihad Islamique, fondée par un médecin extrémiste, Ayman Zawahiri, l’adjoint direct de Ben Laden. Selon des sources avisées, il aurait aussi été un membre des services secrets égyptiens (et Ayman Zawahiri émargerait à la CIA selon eux également !). Selon Marzouk toujours, la vie de Mohamed est assez mouvementée, il est constamment entre deux vols entre Fort Bragg, où il a le statut d’instructeur, et où il fait des conférences dont certaines enregistrées en vidéo avec des militaires et des conseillers de haut rang (voir l’image fournie en bas de cet article), et les camps afghans qui lui prennent beaucoup de temps. Bref, il existe donc un homme aux Etats-Unis, à cette époque, qui se dit membre d’une organisation terroriste, qui prend régulièrement l’avion, en emportant parfois des explosifs militaires… et tout cela serait normal pour les américains ? Tout en présentant extérieurement la vie paisible d’un père de famille californien, un militaire, qui de temps à autre se rend à l’étranger muni de puissants explosifs ? On écarquille les yeux, mais il va vivre plus de dix années ainsi. Quinze, selon les renseignements que l’on possède. Certains de ses voyages le mènent à Francfort (où il débute d’ailleurs), où une cellule bien organisée existerait. On y trouve d’ailleurs un dénommé Mohammed Atta. Tous ces déplacements doivent coûter un argent fou, songe notre homme. D’où lui vient l’argent ? Ce n’est pas sa solde de militaire qui les lui permet.
Quelques années auparavant, aux Etats-Unis, en 1986, à Secaucus dans le New Jersey, une société intitulée BMI inc est constituée. Selon les papiers officiels, c’est un organisme d’entraide pour musulmans et à la fois une sorte de banque pratiquant le système bien connu maintenant de l’hawala. Un système idéal, on l’a vu, pour blanchir l’argent sale. Toute la composition de l’organisme explique la mise en place d’un véritable système. Ben Laden n’a jamais eu de problèmes d’argent, on le sait. Et pas seulement en raison de sa fortune familiale. A sa tête, on trouve Soliman Biheiri, un des banquiers des Frères Musulmans (et l’un de ses dirigeants influents, Yousuf Abdullah Al-Qaradawi). L’homme est en liaison avec une banque, l’Al Taqwa Bank, dirigée par Ghaleb Himmat et Youssef Nada, qui seront accusés après le 11 septembre d’avoir financé le terrorisme. A côté de Soliman Biheiri, se trouve Abdullah Awad bin Laden, un neveu d’Osama bin Laden, qui investira 1/2 million de dollars dans BMI… Comme couverture dans le pays, il s’occupe officiellement de la World Assembly of Muslim Youth (WAMY) une organisation de jeunes musulmans. Il y aussi Nur et Iman bin Laden, deux jeunes femmes de la famille de Ben Laden. Et également Mousa Abu Marzouk, un des leaders du Hamas ! Il y a aussi inévitablement un saoudien… milliardaire : Yassin al-Qadi, qui soutient et finance alors une compagnie d’ordinateurs appelée Ptech. Ptech a été créée par Oussama Ziade, Hussein Ibrahim et James Cerrato. Hussein Ibrahim, le vice-président de Ptech est aussi vice président de BMI ! Les vues de Ptech du marché n’ont jamais été très claires… on sent bien que la vente d’ordinateur n’est pas le but de la société.
Mais figurent aussi à la tête de BMI Saleh Kamel, dirigeant du Dallah Al-Baraka, un conglomérat de banques : c’est lui qui paiera les fausses études de deux des pirates de l’air, inscrits à la Fac mais n’y allant jamais : Khalid Almihdhar et Nawaf Alhazmi. Malgré leur jeune âge, c’était déjà des « vétérans », étant allés tous deux en Bosnie et en Tchetchénie, entre 1996 et 1998. Les deux se faisaient appeler directement par le téléphone satellite d’Osama Ben Laden. Surveillé on le sait par la CIA qui le capte et le déchiffre. Une autre partenaire influente est la Kuwait Finance House. Il y a aussi Tarek Swaidan, un koweitien associé à al-Qadi, un des leaders de la branche koweiti des Frères Musulmans. Il y a également Abdurahman Alamoudi, le dirigeant de l’American Muslim Council, qui mènera longtemps Bill Clinton en bateau avant d’avouer faire partie du Hamas (en 2004, il écopera de 23 ans de prison !). En 1994, il affirmait « non le hamas n’est pas une organisation terroriste« … ce que l’administration Clinton a cru pendant des années.
Mais aussi deux autres organisations, « The International Islamic Relief Organization » (IIRO) et la »Muslim World League », qui collectent l’argent d’organismes de charité pour le transformer en argent pour terrorisme selon la CIA. Du blanchiment d’argent pur et simple ! Selon le Financial Times, la première est en tout cas entièrement financée par le gouvernement saoudien. La banque BMI fonctionne bien : en 1992, elle dégage un chiffre de 25 millions de dollars. L’argent est brassé, mais quand elle va s’effondrer, en 1998, des gigantesques trous vont apparaître dans sa gestion. Beaucoup d’argent s’est évaporé. Comme Ben Laden, parti alors au Soudan ! Ou avec Ben Laden ? Ou via Mohamed Ali ?
En 1993 était resurgi notre phénomène : il accompagnait le très étrange périple d’Ayman al-Zawahiri aux USA (*1), alors que l’homme était recherché… sans l’être vraiment : une tournée pour rassembler des fonds pour Al-Qaida. Au vu de tous. Al-Zawahiri dormira dans la maison californienne de Mohamed, qui l’introduit partout aux USA. Selon le New-Yorker, cette visite a lieu juste après le premier attentat contre le WTC.. et personne à la CIA ou au FBI ne songera à aller arrêter le leader du Jihad Islamique en tournée professionnelle aux USA ! Aberrant ! Mieux encore : une scène assez extraordinaire va se passer.
Tout d’abord, un fait incroyable : lors de l’arrestation d’El Sayyid Nosair, un des poseurs de bombe du WTC en 1993, les inspecteurs découvrent les plans de l’immeuble chez lui. Oui, mais pas n’importe lesquels : ceux volés quelques semaines auparavant par Ali Mohamed à Fort Bragg (*2) ! L’affaire avait secoué la base en effet quelque temps avant : toute l’enquête interne avait convergé vers Mohamed… et toutes les charges avaient disparu quelques jours après, Ali ayant été totalement blanchi par un coup de baguette magique et trois coups de fil venu d’en haut. Et ce n’est pas tout : Nosair, avant de dynamiter le WTC avait été impliqué dans un autre acte grave : l’assassinat en novembre 1990 du rabbin extrémiste Martin David Kahane, plus connu sous le nom de Meir Kahane, à l’hôtel Mariott, à Manhattan. Or, quelques heures à peine auparavant, Meir Kahane discutait tranquillement avec…. Ali Mohamed ! Non, décidément, ce Mohamed-là n’est pas un gars ordinaire !
Le 14 août 1996 est une date à retenir dans cette longue naissance d’Al-Qaida : c’est le Département d’Etat US lui-même qui l’annonce : selon lui, Osama Ben Ladin, sa famille et des familles de « marchands sympathisants de le région du Golfe » ont mis sur pied parait-il « l’Islamic Salvation Foundation », ou « al-Qaida ». La première fois que le pouvoir en parle, c’est pour en faire une organisation classique appelée « La Base » !!! Le groupe, ajoute le département d’état, « a fait des centres de recrutement en Egypte, en Arabie Saoudite, pour enrôler et héberger des centaines d’arabes pour aller combattre les soviétiques. »Ce réseau est resté actif » précise la note…. qui démontre un certain embarras : Al-Qaida nous a bien aidé à lutter contre les russes, mais il a créé un « réseau » qui est resté « actif » après le départ des russes ? Ne serait-ce pas plutôt le premier texte pour préparer le public à une… trahison ??? Effectivement : dans l’original, c’est une charge très sévère contre ce réseau devenu soudainement extrémiste ! Voilà même Ben Laden bombardé du jour au lendemain dans ce texte financier de toutes les actions extrémistes ? En 1996, la première fois que les américains entendent parler de Ben Laden, c’est DEJA un monstre !
Un monstre qui a comme adjoint Ayman Zawahir, qui a pour ami « Al-Amriki, the American » ? non, là ça ne va plus du tout ! Si le public apprenait ça. Jusqu’ici, le public, malgré le WTC, dont il n’a rien su qui avait refilé les plans, n’a pas été un attentat majeur : un symbole certes, mais au nombre de victimes limités. Beaucoup de blessés (1042) mais seulement 6 tués. Avec les attentats de 1998 contre les ambassades US, on est passé à une autre dimension. 223 morts pour les deux, le public commence à réagir. Il est temps de sortir Ali Mohammed du jeu : on a découvert qu’il avait fait les repérages des deux ambassades US (*3). Ben Laden est assez détesté désormais, il est temps de rentrer les meubles… devenus trop encombrants. Il ne faut pas qu’on le trouve dans le décor, celui-là.
Le 10 Septembre 1998, en montant dans un avion pour un vol vers l’Egypte, comme d’ordinaire, dirions-nous, il est arrêté. Il est emprisonné 8 mois et passe en jugement en 1999. Selon la presse et CBS news, il avait plaidé coupable et sa sentence n’a jamais été prononcée. En prison, mais sans condamnation ? Et depuis, plus personne ne sait ce qu’il est advenu de lui. Pas un journaliste non plus pour retrouver sa famille en Californie : ce doit être loin la Californie, sans doute…aussi loin que l’Egypte ? Un an, en gros, avant le 11 septembre, où l’on va désigner Ben Laden comme auteur de tout et monstre en chef des horreurs des attentats, un de ses principaux adjoints, qui l’a aidé à devenir ce qu’il est, ou plutôt ce qu’on a fait de lui, disparaît corps et biens dans un océan de mensonges. Selon l’ agent du FBI Jack Cloonan, il était encore en prison après le 11 septembre. Selon l’auteur, qui l’aurait alors rencontré, il connaissait déjà tous les détails des attentats… Comment savait-il, Cloonan ne peut l’expliquer… Selon le procureur qui s’occupe de son inculpation, il serait« l’homme le plus dangereux qu’il m’ait été donné de rencontrer » (*4). Selon Benjamin Weiser du New York Times il a littéralement été enterré vivant au fond d’une prison, ce que j’ai beaucoup de mal à croire (*5)…
Au même moment, en août 1998, le mossad téléphone à la CIA. Il vient d’arrêter Ihab Saqr, à la suite d’un appel téléphonique écouté de ce dernier à un iranien, qu’il doit rencontrer à Bakou. Selon leurs informations, Saqr serait l’aide de camp ou le responsable du bureau d’Ayman al-Zawahiri. Grosse prise en vue. La CIA se charge de l’arrestation. A la place de l’iranien prévu, ils tombent sur… Essam Marzouk et Ahmad Salama Mabruk. Marzouk, présenté comme l’entraîneur aux explosifs des poseurs de bombes des deux ambassades US volatilisées. Tous trois sont condamnés… en Egypte : Marzouk hérite de 15 ans de prison, Mabruk de la prison à vie, et Ihab Saqr se volatilise…. comme Mohamed Ali ! Selon la presse, l’ordinateur de Mabruk regorge d’informations sur Al-Qaida : on n’en doute pas une minute… toute l’histoire est racontée par Michael Ross dans » The Volunteer : The Incredible True Story of an Israeli Spy on the Trail of International Terrorists » ». Les deux hommes sont bien les hommes clés (*6) de la saga Ben Laden.
J’ai comme d’avis, moi, plutôt, qu’il doit y en avoir deux, avec un nouveau visage, un surtout, en tout cas, qui se la coulent douce quelque part… loin de leur prison supposée.
(1) « He was so trusted by bin Laden that Ali was given the job of moving the Saudi “Emir” from Afghanistan to Khartoum in 1991 and then back to Jalalabad in 1996—much of that time maintaining his status as an FBI informant who worked his Bureau control agent like a mole. Mohamed twice played host to al Qaeda’s second-in-command, Dr. Ayman al-Zawahiri, who traveled to the U.S. in the 1990s to raise money for the Jihad. He used his Army vacation to hunt down elite Soviet Spetsnaz commandos in Afghanistan, and later toyed with gullible special agents in New York and San Francisco while he learned the inner workings of the FBI’s al Qaeda playbook ».
(2) « By the time this interview takes place, investigators looking into the World Trade Center bombing earlier in the year have already determined that top secret US military training manuals found in the possession of assassin El-Sayyid Nosair (see November 5, 1990) must have been stolen by Mohamed from the US army base where he had been stationed (see Spring 1993) ».
(3) « He went on to train Osama bin Laden’s personal bodyguard, and photographed the U.S. embassy in Kenya taking the surveillance pictures bin Laden himself used to target the suicide truck bomb that killed 224 and injured thousands in 1998 ».
(4) « For more than a decade and half — from the early 1980s to the late 1990s — Ali Abdelsaoud Mohamed served Osama bin Laden and Ayman al-Zawahiri as one of their highest (if not the highest) al-Qaeda operatives in the United States. During that same time period, Ali Mohamed traveled to Afghanistan, Pakistan, Sudan, and other parts of the world to provide al-Qaeda with top-level intelligence, plan terrorist events, set up liaison with the Hezbollah terrorist organization, assist in fundraising, and train al-Qaeda terrorists — including bin Laden’s personal bodyguards and even bin Laden himself. U.S. Attorney Patrick Fitzgerald, prosecutor of some of the biggest terrorist and organized-crime cases, once said of him : “This is the most dangerous man I’ve ever met.”
(5) « Next to Ramzi Yousef, the bomb maker who plotted both attacks on The Twin Towers, Mohamed remains the greatest enigma in the war on terror. Brazenly slipping past watch lists, he moved in and out of the U.S. with impunity for years, marrying an American woman, becoming a naturalized citizen, seeking top secret security clearance from a Silicon Valley defense contractor and working for the FBI while servicing the top echelons of al Qaeda. »
(*6) « The story of Ali Mohamed holds the key to the full truth about how bin Laden planned, financed, and executed the 9/11 attacks. He’s also a living witness to how the best and the brightest in the U.S. intelligence community were repeatedly outflanked for two decades, from the death of Egyptian president Anwar Sadat in 1981 through the attacks of September 11, 2001.«
Le grand grief fait à la CIA ces dernières années est celui de la faillite de la traque de Ben Laden. Or, à ce propos, un individu détient l’explication depuis huit ans maintenant. Dans cette saga, au milieu des cow-boys du type Philip Sessarego ou Jack Idema, mercenaires manipulés et non membres de la CIA, un homme en effet émerge : Gary Berntsen, dont l’appartenance à l’organisation de renseignement est indubitable. Et un homme qui ne raconte pas le même discours, justement, que les pantins dressés à dire la même chose que l’administration Bush. La crédibilité de Berntsen ne fait aucun doute, et ce qu’il raconte résume toute l’affaire depuis décembre 2001. La CIA, depuis le 11 septembre, a exercé l’essentiel de ses efforts à traquer un fantôme, celui de Ben Laden, qu’elle aurait très bien pu arrêter dès 2001, lors de sa fuite de Tora Bora. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait, c’est bien là tout le nœud du problème. Quel intérêt à maintenir le mythe d’un Ben Laden dirigeant le monde par bouts de papiers, privé de téléphone repérable par satellite ou Awacs selon la légende entretenue ? A quoi donc était destinée l’opération Jailbraker (les opérations, il y en a eu cinq consécutives) destinée à le capturer exactement, et quelle est la part de responsabilité de Cofer Black dans son échec ? Berntsen a un avis avisé sur le sujet, et je vous propose d’en découvrir le détail.
Tout repose en effet, à propos de Ben Laden, sur les capacités qu’avaient les services de renseignement à retrouver sa trace. Or, il est de notoriété publique aujourd’hui qu’à Tora Bora où se cachait le fugitif le plus recherché au monde (*1), il s’est bien passé d’étranges choses. On a failli l’attraper, mais failli seulement. Je vous avais même montré les clichés des recherches menées quelques temps après par des médecins légistes au cimetière jouxtant Tora Bora (il y a trois clichés en bas de cet article sur le sujet). On y avait prélevé des doigts, parait-il, sur des cadavres. Mort ou pas, Ben Laden n’était plus là en tout cas, c’était la seule constatation à faire. L’homme avait échappé à l’armée la plus puissante du monde, et aux meilleurs services de renseignement : c’était assez incompréhensible.
Selon le rapport Kerry, un document indispensable désormais, paru il y quelques semaines seulement (le 30 novembre 2009) lorsque les forces spéciales se sont approchées de Ben Laden, à Tora Bora, elles ont contacté deux personnes sur place, près de Jalalabad (*2). Haji Hazarat Ali, un chef de guerre présenté comme un despote local, ayant combattu fort jeune les soviétiques avant de rejoindre les talibans. Et de devenir lui aussi trafiquant de drogue. « Aujourd’hui, Hazrat Ali est redevenu un baron de la drogue grâce à la mansuétude des Etats-Unis, dont les soldats sont stationnés sur l’aéroport de Djalâlâbâd. Selon Françoise Chipeaux, ses diverses activités de contrebande (drogue et bois notamment) lui rapportent 60 000 € par jour » indique le Monde du 11 septembre 2003.
Le second était un autre trafiquant de drogue connu, Haji Zaman Ghamsharik, qui s’était lui exilé en France à l’arrivée des talibans, selon les ordres reçus par la CIA avec laquelle il travaillait déjà. Les deux réunissaient environ 2000 mercenaires locaux… mais ne travaillaient pas ensemble, et visiblement passaient leur temps à annoncer la présence de Ben Laden à tel ou tel endroit contre rétribution. Un système lucratif, mais qui a enlisé la traque pendant des mois. A force, les américains les ont laissé tomber tous deux : aucun n’était en fait fiable. Ils recevront cependant 4 millions de dollars pour Hazrat Ali et 2 pour Ghamsharik , nous affirme aujourd’hui la BBC. En pure perte ! (*3)
D’où provenait la certitude de la présence de Ben Laden à cet endroit ? Des prisonniers de Guantanamo, dont Awal Gul, qui s’était entraîné à l »usage des missiles Stinger US, dirigeant 10 ans de la base arrière de Jalalabad, celui qui contrôlait de fait la route désertique entre Jalalabad et Tora Bora dans les montagnes du Spinghar. Grâce à 250 hommes, appelés la « Taliban Unit Four« par les américains. Une opinion corroborée par son adjoint soudanais, Haji Jamal, qui se chargeait du ravitaillement de Ben Laden. Selon eux, une réunion s’était tenue à la mi-novembre 2001 à Jalalabad avec Ben Laden, Awal Gul et Younus Khalis (ici en 1985) et son fils Mujahid, l’ancien directeur de l’Islamic institute, siège officiel des talibans. Un ancien allié des USA pendant la guerre contre les soviétiques. On possède un superbe cliché de Younus Khalis, reconnaissable à sa barbe rousse, avec Ronald Reagan montrant que pendant longtemps il a été l’allié du système. Pris à la Maison Blanche elle-même ! Les 12 et 13 novembre, ce sont les membres de la famille Khalis qui auraient organisé la première fuite de Ben Laden vers Tora Bora. Selon l’intelligence US, 100 000 dollars auraient été versés par Ben Laden pour son « déménagement » et sa sécurité : pour l’apprendre il fallait des fuites, prouvant que la famille Khalis était toujours en contact direct avec l’organisation. Selon Peter Bergen, le dernier américain à avoir interrogé Ben Laden, ce dernier avait avec lui entre 1 000 et 1 500 soldats ou gardes du corps avec lui. Selon le yéménite Ayman Saeed Abdullah Batarfi, ils n’auraient été que 200, pas plus.
On peut raisonnablement penser que le moindre des satellites a dû voir ce mouvement de troupes, petite ou importante, même de nuit… une opinion confirmée par l’ambassadeur Crumpton, qui fera un rapport détaillé, images satellites à l’appui, sur l’arrivée de Ben Laden à Tora Bora à la Maison Blanche. Selon l’auteur Peter Suskind, lors de l’entretien, Bush aurait demandé » peut-on avoir confiance dans les troupes afghanes sur place » ? Et Crumpton lui aurait répondu « en aucun cas, Mr le président, en aucun cas » (*4). Selon Suskind toujours, derrière eux se tenait un Dick Cheney étrangement silencieux, qui ne posera aucune question à Crumpton. Quand CNN fera en 2006 une émission sur la traque de Ben Laden... elle omettra de préciser que les USA avaient refusé d’envoyer davantage de troupes pour le capturer…. la propagande Bushienne avait alors fait son travail de sape.
Il n’y a donc que le général Tommy Franks, alors, pour ne pas savoir où se cache Ben Laden ! Alors que son plus proche adjoint, le Général DeLong, est persuadé de savoir où (*5) ! A peine arrivé sur place en décembre, les hommes de Gary Berntsen, très bien renseignés par la CIA, qui sait où se cache le fugitif, convergent tout de suite vers Tora Bora. Mais atterrissent à Kandahar d’abord, à la surprise générale. Pourquoi, nul ne le sait à ce jour. En demandant cependant le maximum d’hommes disponibles, à Kaboul, au Major Général Dell Dailey, le commandant des forces spéciales en Afghanistan à ce moment-là. Berntsen a reçu l’ordre de sa hiérarchie à la CIA (Cofer Black) de supprimer Ben Laden, et de ne pas même chercher à le capturer. Selon lui, c’est plutôt Haji Zaman Ghamsharik qui trahira leur confiance en laissant échapper Ben Laden entre deux bombardements intensifs, pendant un cessez-le-feu négocié par Ghamsharik en personne. Selon la BBC, c’est fort récent, Ghamsharik était aussi un agent du MI6, payé également par les anglais, ce qui peut s’entendre, l’homme ayant séjourné en France dans les années qui avaient précédées.
Selon le rapport Kerry, c’est bien Haji Zaman Ghamsharik en effet qui aurait laissé entendre un faux cessez-le-feu pendant lequel Ben Laden se serait échappé. Un appel radio datant du 11 décembre de Ben Laden aurait été intercepté par Ghamsharik donnant l’ordre à ses hommes de se rendre… un appel indiqué avoir été entendu également par Dalton Fury (un pseudo d’un responsable des forces spéciales), un autre homme de l’ombre interviewé par 60 minutes. Deux jours avant, les américains avaient lancé une des dernières Daisy Cutter qui leur restait au dessus de Tora Bora… enfin, juste à côté. L’explosion avait été abondamment filmée, et avait fait à vrai dire dans le démonstratif. Des mines Gator avaient été prévues mais ne furent pas utilisées. Or elles auraient été bien plus efficaces pour empêcher Ben Laden de s’échapper (*6) ! Quelque chose cloche dans le scénario, et dans l’attitude de Ghamsharik…
Car je vous ai déjà dit ici comment les bombardiers américains avaient signalé qu’ils ne bombarderaient pas durant la période : en traçant des huit dans le ciel au lieu de leurs ronds habituels, Ils indiqueraient la reprise des bombardements. Alors que les commandos de Berntsen ne demandent qu’ à se mettre en mouvement pour saisir Ben Laden.. le huit va apparaître dans le ciel, et Franks téléphoner juste avant à Berntsen pour lui dire d’annuler l’opération : l’ordre vient de Donald Rumsfeld en personne, via Cofer Black. Selon la BBC, c’est une révélation du jour, l’ensemble des opérations de Tora Bora était aussi supervisée par le chef des opérations de la CIA en afghanistan… or la BBC, sans hésiter, le désigne comme étant l’ambassadeur itinérant en Afghanistan Hank Crumpton ! Je vous ai toujours dit ici que les ambassadeurs US ne servent qu’à cela ! Encore une fois, comme en Albanie avec le dépôt d’armes de Gerdec où se servait le jeune Diveroli, et où l’ambassadeur avait été pris la main dans le sac, ça se confirme ! « Ambassadeur de la mort », titre à son propos un blog, en fournissant un très intéressant cliché qui ouvre ce dossier : celle du fameux Crumpton… posant dans une tenue plus décontracté que le costume habituel d’ambassadeur devant un superbe Mil-Mi8, un de ces fameux hélicoptères servant aux opérations douteuses… visiblement dénué de toute marque de reconnaissance. L’appareil qui venait de débarquer de Russie en décembre 2001… et dont je vous avais parlé ici-même en détail. Qu’est-il allé exactement faire à bord de cet appareil discret s’il en est ? Apporter les habituels dollars ? Et repartir avec l’opium ?
Un mensonge est en marche donc. Quelqu’un n’a pas voulu qu’on se saisisse de Ben Laden à ce moment là. Le sachant condamné médicalement, peut-être, ou pouvant aider la campagne électorale de 2004 s’il était encore vivant. Et c’est justement à quoi va s’occuper le général Tommy Franks, justement ! Le 14 juillet 2004, en pleine campagne électorale, en effet une fuite du New-York-Times risque d’embarrasser G.W. Bush. Elle affirme qu’un prisonnier de Guantanamo a vu partir en catimini Ben Laden de Tora Bora : c’est bien entendu Awal Gul qui le dit. Et ses précisions sont telles qu’il est estimé fort crédible. L’effet risque d’être désastreux pour Bush… si on apprend qu’on a sciemment laissé partir Ben Laden, alors que depuis trois ans, les américains en mangent, du Ben Laden, matin, midi et soir, et que leur bon président a même affirmé devant les caméras le ramener « mort ou vif’. C’est donc Tommy Franks qui est envoyé au créneau, pour débiter un énorme mensonge de plus. « Nous ne savions pas si Mr Ben Laden était oui ou non à Tora Bora en décembre 2001. Selon certaines sources de renseignements, il était indiqué qu’il était au Pakistan à ce moment là », énonce sans broncher le général fantôche, toujours aux ordres de ses anciens supérieurs (il a à ce moment là quitté l’armée pour faire campagne pour G.W.Bush). L’honneur du président est sauf, et personne n’aura connaissance de l’ordre reçu par Berntsen de ne pas intervenir. Un ordre venu via Cofer Black, le responsable de l’opération appelée JailBraker, qui consistait carrément à assassiner Ben Laden à Tora Bora.
Crumpton a joué bien d’autres rôles (*7 ) : au sein de la commission du 11 septembre, c’est lui le fameux « Mr Henry » qui pressait tant parait-il le gouvernement d’intervenir en Afghanistan avant que ce ne se produise le 11 septembre ! incroyable aveu du Washington Post du 12 septembre 2005 ! L’homme qui aurait « traqué » Ben Laden à Tora Bora (et le laisser fuir !) aurait été celui dont les rapports alarmants n’auraient pas été écoutés ? Quelque chose cloche là ! L’homme aurait joint la CIA dès 1981, un « vieux rêve d’enfant accompli » selon lui, et aurait plongé très vite en 1988 dans le contre-terrorisme en étudiant les attaques contre les ambassades US cette année-là, aurait donc découvert très vite à qui il avait affaire… et l’aurait laissé filé lui aussi ?
Dans un bon nombre d’articles, il était celui qui montrait la stratégie à suivre pour capturer Ben Laden, souvent de façon assez directive, sur et certain de l’attraper un jour. A chaque fois en présence de G.W. Bush et de l’inévitable Dick Cheney. Qui a bien pu prévenir Rumsfeld et Cofer Black que Ben Laden, qui était sur le point d’être rejoint, ne devait pas être arrêté ou tué ? On sait que c’est Cofer Black en personne qui avait poussé à l’assassinat ciblé, comme une rodomontade. Qui a fait d’un agent de la CIA faisant des rapports de la plus haute importance question sécurité, au président des Etats-Unis, son véritable jouet ? En lui laissant dire tout ce qu’il pouvait savoir sur la position du fugitif le plus recherché au monde ?
Personnellement je ne me pose plus trop de questions sur celui qui alimentait ou induisait en erreur la CIA dans ce pays, ou qui la manipulait ouvertement. On peut reprendre le problème par n’importe quel bout, on retombe toujours sur le même. Celui qui a utilisé les dires d’un prisonnier devenu fou à force de tortures pour arriver à ses fins . Le cas d’Abu Zubaydah est très significatif de la duplicité de Dick Cheney, prêt à tout pour arriver à ses fins : présenté comme un « top leader » d’Al-Quaida, ce n’était qu’un pâle lampiste, affirme Suskind. Rendu complètement fou, de surcroît. C’est aussi semble-t-il l’avis de Michael Scheuer, chef à la CIA de 1995 à 1999 et qui parle d’un vice-président « invisible », mais venant très régulièrement glaner des informations au sein de la CIA. Pour en faire quoi, sinon à sa guise, avec les éléments de la CIA qui lui étaient restés fidèles ? Qui a tiré les (grosses) ficelles à Tora Bora ? Qui a mené tout le monde en bateau en plein désert ? Un seul nom vient sur les lèvres. celui de Dick Cheney.
(1) « In the concluding passage assessing the battle of Tora Bora, the historians from the Special Operations Command wrote : ‘‘What has since been determined with reasonable certainty was that UBL was indeed at Tora Bora in December 2001. All source reporting cor- roborated his presence on several days from 9-14 December. The fact that SOF (special operations forces) came as close to capture or killing UBL as U.S. forces have to date makes Tora Bora a con- troversial fight. Given the commitment of fewer than 100 American personnel, U.S. forces provide unable to block egress routes from Tora Bora south into Pakistan, the route that UBL most likely took.’’
(2) « In the aftermath of bin Laden’s escape, there were accusations that militiamen working for the two warlords hired by the CIA to get him had helped the Al Qaeda leader cross into Pakistan. Mi- chael Scheuer, who spent 15 years working on Afghanistan at the CIA and at one point headed the agency’s bin Laden task force, was sharply critical of the war plan from the start because of its reliance on Afghan allies of dubious loyalty. ‘‘Everyone who was cognizant of how Afghan operations worked would have told Mr. Tenet that he was nuts,’’ Scheuer said later. ‘‘And as it turned out, he was. … The people we bought, the people Mr. Tenet said we would own, let Osama bin Laden escape from Tora Bora in eastern Afghanistan into Pakistan.’’
» Military and intelligence officers at Tora Bora have provided ample evidence that bin Laden was there. Al Qaeda detainees have maintained that he was there. And the Pentagon’s own summary of evidence in the case against a former senior jihadi commander at Guantanamo Bay concluded the detainee helped bin Laden es- cape. But the most authoritative and definitive unclassified govern- ment document on bin Laden’s location in December 2001 is the of- ficial history of the United States Special Operations Command. »
(3) « Bin Laden himself later acknowledged that he was at Tora Bora, boasting about how he and Zawahiri survived the heavy bombing along with 300 fighters before escaping. ‘‘The bombardment was round-the-clock and the warplanes continued to fly over us day and night,’’ he said in an audio tape released on February 11, 2003. ‘‘Planes poured their lava on us, particularly after accomplishing their main missions in Afghanistan.’’
(4) « In the aftermath of bin Laden’s escape, there were accusations that militiamen working for the two warlords hired by the CIA to get him had helped the Al Qaeda leader cross into Pakistan. Mi- chael Scheuer, who spent 15 years working on Afghanistan at the CIA and at one point headed the agency’s bin Laden task force, was sharply critical of the war plan from the start because of its reliance on Afghan allies of dubious loyalty. ‘‘Everyone who was cognizant of how Afghan operations worked would have told Mr. Tenet that he was nuts,’’ Scheuer said later. ‘‘And as it turned out, he was. … The people we bought, the people Mr. Tenet said we would own, let Osama bin Laden escape from Tora Bora in eastern Afghanistan into Pakistan.’’
(5 ) « Franks’ second-in-command during the war, General DeLong, was convinced that bin Laden was at Tora Bora. In his memoir, In- side CentCom, DeLong described the massive, three-week bombing campaign aimed at killing Al Qaeda fighters in their caves at Tora Bora. ‘‘We were hot on Osama bin Laden’s trail,’’ he wrote. ‘‘He was definitely there when we hit the caves. Every day during the bomb- ing, Rumsfeld asked me, ‘Did we get him ? Did we get him ?’ I would have to answer that we didn’t know.’’ The retired general said that intelligence suggested bin Laden had been wounded during the bombings before he escaped to Pakistan, a conclusion reached by numerous journalists, too (…) DeLong amplified the reasons for not sending American troops after bin Laden. ‘‘The real reason we didn’t go in with U.S. troops was that we hadn’t had the election yet,’’ he said in the staff inter- view, a reference to the installation of Hamid Karzai as the interim leader of Afghanistan. ‘‘We didn’t want to have U.S. forces fighting before Karzai was in power. We wanted to create a stable country and that was more important than going after bin Laden at the time.’’
(6) « In his memoir, At the Center of the Storm, former CIA Director Tenet said it was evident from the start that aerial bombing would not be enough to get bin Laden at Tora Bora. Troops needed to be in the caves themselves, he wrote, but the Afghan militiamen were ‘‘distinctly reluctant’’ to put themselves in harm’s way and there were not enough Americans on the scene. He said that senior CIA officials lobbied hard for inserting U.S. troops. Henry Crumpton, the head of special operations for the CIA’s counterterrorism oper- ation and chief of its Afghan strategy, made direct requests to Franks. Crumpton had told him that the back door to Pakistan was open and urged Franks to move more than 1,000 Marines who had set up a base near Kandahar to Tora Bora to block escape routes. But the CentCom commander rejected the idea, saying it would take weeks to get a large enough U.S. contingent on the scene and bin Laden might disappear in the meantime. »
(*7) « He is the mysterious « Henry » in the Sept. 11 commission report, which notes he persistently pressed the CIA to do more in Afghanistan before Osama bin Laden’s terrorist spectaculars. Two key proposals to track al Qaeda were turned down. »
le document indispensable, dont je recommande fortement la lecture est ici :