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La Judée déclare la guerre à Obama

«Le premier devoir d’un historien est de comprendre, mais il semble qu’on cherche progressivement à se servir de l’histoire à des fins politiques», s’inquiète l’historien René Durocher, de l’Université de Montréal. Cela est vrai dans plusieurs domaines de l’histoire. Jean-François Nadeau, qui prépare un doctorat en histoire à l’Université du Québec à Montréal, dénonce l’«esprit de procès» qui pourrit le débat historique. «On ne veut pas comprendre, dit-il, on veut juger». Ces deux historiens parlaient de la façon dont l’histoire est étudiée et utilisée au Québec, mais je pense que ces remarques s’appliquent très bien à l’ensemble de l’histoire du monde et plus particulièrement au sujet de cet article.

Paul Craig Roberts a récemment déclaré ceci dans son dernier article, lui qui a décidé de lancer la serviette dans la lutte pour la vérité:

Aujourd’hui, les Américains sont dirigés par la propagande. Les Américains ont peu d’égard pour la vérité, peu d’accès à celle-ci et peu d’habilité pour la reconnaitre. La vérité est une entité qui n’est pas la bienvenue. Elle est dérangeante. Elle est hors de portée. Ceux qui osent l’énoncer courent le risque d’être étiquetés  « anti-américains », « antisémites » ou de théoriciens du complot.

Ceci étant dit, je prends la chance qu’il se trompe et vous présente dans son intégralité un texte écrit par Gilad Atzmon, traduit de l’anglais, dont vous pouvez trouver l’original sur son site personnel. L’auteur est juif israélien, né en Israël en 1963, et il s’est ensuite établi en Grande-Bretagne. Il est un musicien accompli, saxophoniste de Jazz et poète. Gilad Atzmon est aussi un auteur prolifique et ses populaires rédactions sont publiées un peu partout dans le monde.

Dans un autre remarquable article publié récemment, il expose les courants sous-jacents de l’extrémisme juif. Jusqu’à maintenant, presque personne a osé exposer le fait historique concernant la déclaration de guerre de la Judée mondiale contre l’Allemagne, bien avant que toute action allemande soit entreprise contre les juifs. Pourtant, cela expliquerait en grande partie la raison pour laquelle nous avons eu une horrible guerre qui a tué plus de 60 millions d’Européens.

L’article de Gilad Atzmon que je vous présente plus bas, survient suite à la controverse et la tempête diplomatique qui fut créé après l’annonce d’un projet de construction de 1 600 nouveaux logements dans une zone de Cisjordanie occupée, plan condamné par le vice-président américain Joe Biden qui était alors en visite en Israël pour tenter de relancer les discussions de paix au Proche-Orient. L’annonce du projet de construction de nouveaux logements pour des colons dans une zone annexée à Jérusalem fut une réelle claque au visage et a provoqué un vif mécontentement de la part de Joe Biden qui a alors déclaré que les politiques israéliennes mettaient en danger les intérêts américains et les troupes stationnées dans la région. Voir cet article et celui-ci pour plus détails)

Il y a donc beaucoup de colère juive contre Obama pour le simple fait que le vice-président et le Secrétaire d’État ont énoncé leur désaccord envers le massive trahison israélienne des intérêts américains en autorisant une large prise de possession de territoire dans Jérusalem-Est. Les véritables tyrans tolèrent bien mal la critique. Les États-Unis n’auraient qu’à menacer de couper l’aide financière annuelle de plus de 3 milliards de dollars à Israël pour se bien se faire comprendre et appliquer une véritable pression, mais hélas, nous pouvons tous voir qui est maître en la demeure. Cet article est une excellente explication du véritable extrémisme juif. Je vous invite à le lire et apprendre énormément de ce courageux et honnête juif, Gilad Atzmon.

François Marginean

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La Judée déclare la guerre à Obama
Par Gilad Atzmon (www.gilad.co.uk)

La semaine dernière, nous avons pu lire au sujet de l’agression de l’AIPAC contre le président Obama. Les médias ont rapporté que le lobby juif en Amérique avait ôté ses gants de velours. L’AIPAC a ouvertement décidé d’augmenter les pressions sur les dirigeants américains et, en particulier sur le Président Obama.

«Les récentes déclarations de l’administration Obama concernant la relation des États-Unis avec Israël est un sujet de grave préoccupation», a indiqué l’AIPAC dans sa déclaration. La réaction de l’AIPAC tombe juste après une fin de semaine de récriminations et d’exigences de la part des États-Unis, suite à l’annonce provocatrice d’Israël selon laquelle il avait donné son approbation préalable à la construction de 1600 appartements supplémentaires destinés à des colons juifs dans un quartier palestinien de l’Est de la ville de Jérusalem occupée. Contrairement au président Obama, qui semble avoir d’autres priorités telles que le projet de loi de réforme des soins de santé et la reprise économique des États-Unis, l’AIPAC affirme savoir quels sont les « véritables » des États-Unis et la manière dont ces intérêts doivent être poursuivis. «L’administration devrait faire un effort conscient pour s’éloigner des demandes du public et de tout ultimatum unilatéral visant Israël, avec qui les États-Unis partagent des intérêts élémentaires, fondamentaux, et stratégiques». L’AIPAC a également suggéré que les dirigeants américains se concentre sur une éventuelle confrontation avec l’Iran. «L’escalade rhétorique de ces derniers jours ne peut que nous détourner du travail de fond qui doit être fait en réponse au problème urgent que pose la course de l’Iran à l’arme nucléaire».

Les lobby juifs n’y vont jamais avec le dos de la cuillère lorsqu’il est question de faire pression sur des États, des dirigeants mondiaux et même des superpuissances. Le comportement de l’AIPAC, la semaine dernière, m’a rappelé la déclaration de guerre juive contre l’Allemagne nazie, en 1933.

Peu de gens sont conscients du fait qu’en mars 1933, bien avant qu’Hitler devienne le leader incontesté de l’Allemagne et commence à limiter les droits des juifs allemands, le Congrès juif américain annonça l’organisation d’une manifestation massive au Madison Square Garden et a appela à un boycott américain des produits allemands.

Évidemment, je ne pense pas qu’Obama ait quoi que ce soit en commun avec Hitler. Il n’y a vraiment pas grand-chose de commun entre les deux leaders, en termes de philosophie, d’attitude vis-à-vis de l’humanisme ou de vision de la paix mondiale.(1) Toutefois, il est difficile de fermer les yeux sur la similitude entre le comportement de l’AIPAC la semaine dernière et la conduite qui fut celle de l’American Jewish Congress en 1933.

Le 24 mars 1933, le Daily Express (Londres) a publié un article annonçant que les Juifs avaient déjà lancé leur boycott contre l’Allemagne et menacé de déclarer une «guerre sainte». L’Express exhortait les juifs du monde entier à boycotter les produits allemands et à manifester activement contre les intérêts économiques allemands.

L’Express a indiqué que l’Allemagne était «désormais confrontée à un boycott international de son commerce, ses finances, et son industrie… à Londres, New York, Paris et Varsovie, les hommes d’affaires juifs sont unis dans une croisade économique».

Les textes juifs ont tendance à outrepasser le fait que l’ordre d’Hitler du 28 mars 1933 ordonnant un boycott contre les magasins juifs et des marchandises, était une escalade en riposte directe à la déclaration de guerre à l’Allemagne lancée par les dirigeants juifs du monde entier. En fait, la seule enclave juive qui est prêt à admettre l’ordre historique des événements qui ont conduit à la destruction du judaïsme européen, c’est la secte antisioniste juive orthodoxe connue sous le nom de Juifs de la Torah. Je suppose que, de même, une fois que la relation se sera dégradée entre l’Amérique et ses lobbies juif, les idéologues juifs tribaux seront les premiers à oublier que c’est l’établissement juif américain qui a fait tant d’efforts pour nourrir l’animosité inévitable.

Si vous vous demandez pourquoi les politiciens juifs répètent exactement les mêmes erreurs encore et encore, la réponse est simple. Les juifs ne connaissent pas leur histoire juive, car il n’y a pas d’histoire juive.

Il se trouve que l’histoire juive est un ensemble de fables liées maladroitement ensemble pour présenter une fausse image d’un récit victorieux. L’histoire juive est un ensemble de taches aveugles groupés par le mythe, des fantasmes et des mensonges, afin de présenter l’illusion d’un récit du passé cohérent et un vague semblant de chronologie. Le professeur israélien Shlomo Sand nous a enseigné que les sionistes, et dans une certaine mesure, leurs rivaux bundistes, étaient loin d’être gênés d’«inventer» l’histoire de leur nation juive. Mais il va plus loin, même l’Holocauste, qui pourrait être un angle d’éclairage important dans la réflexion juive, a été transformé en un chapitre rigide qui perpétue la cécité. Comme vision du passé, il est là pour cacher et dissimuler, plutôt que révéler et informer. Dans un livre d’histoire juive, vous ne pourrez rien lire sur la «déclaration de guerre de la Judée contre l’Allemagne nazie». Dans les textes d’histoire du peuple juif, la chronologie démarre toujours quand la souffrance des Juifs débute. L’histoire juive transcende et existe au-delà de la notion de causalité. Elle nous persuade que la persécution des Juifs vient de nulle part. Le texte historique juif évite les questions nécessaires pour expliquer pourquoi l’hostilité évolue jour après jour, pourquoi les Juifs se font des ennemis si nombreux et si facilement?

Manifestement, les dirigeants de l’ AIPAC sont en train de répéter les graves erreurs de leurs prédécesseurs du Congrès juif américain. Ils n’apprennent rien de leur histoire, car il n’existe pas le moindre texte historique juif duquel on puisse retenir quelque chose. En lieu et place de texte historique, les juifs ont l’Holocauste, qui est un événement ayant mûri en devenant une religion.
La religion de l’Holocauste est évidemment judéocentrique jusqu’à la moelle. Il définit la raison d’être des juifs. Pour les juifs, elle signifie une fatigue totale de la diaspora, elle considère le Goy comme un potentiel meurtrier « irrationnel ». La nouvelle religion juive prêche la vengeance. Elle va jusqu’à instituer un nouveau Dieu juif. Au lieu de l’ancestral Yehova, le nouveau Dieu juif est « le juif » lui-même : cet être courageux et futé, celui qui a survécu au génocide ultime, au plus sinistre des génocides, celui qui a ressurgi des cendres et qui est allé de l’avant vers un nouveau commencement.

Jusqu’à un certain point, la religion de l’Holocauste signale l’abandon du monothéisme juif, puisque chaque Juif est un Dieu ou une Déesse en puissance. Gilad Shalit est le Dieu ‘innocence’, Abe Foxman c’est le Dieu antisémitisme, Madoff est le Dieu de l’escroquerie, Greenspan est le Dieu de la ‘bonne économie’, Lord Goldsmith est le Dieu de la ‘feu vert’, Lord Levy est le Dieu de la collecte de fonds, M. Wolfowitz est le Dieu du nouvel expansionnisme américain et l’AIPAC est l’Olympe américain où des êtres humains élus par les Américains viennent implorer la miséricorde et le pardon d’être des Goyim et d’oser, à de rares occasions, dire la vérité sur Israël.

La religion de l’Holocauste est le stade ultime dans la dialectique juive; c’est la fin de l’histoire juive parce qu’elle est la forme la plus profonde et la plus sincère d’ ‘amour de soi’. Plutôt que d’inventer un Dieu abstrait préférant les juifs pour en faire son peuple élu, dans la religion de l’Holocauste les Juifs découpent et retirent la substance de la moelle divine. Le juif, tout simplement, s’élit lui-même. C’est pourquoi la l’identité politique juive se transcende au-delà de la notion de l’histoire. Dieu est le maître de cérémonie. Et le nouveau Dieu juif ne peut être soumis à des événements humainement contingents. Le nouveau Dieu juif, entendre par là « le juif », ne fait que réécrire les fables au service de la tribu, dès que le besoin s’en fait sentir. Cela peut expliquer pourquoi la religion de l’Holocauste est protégée par des lois, alors que n’importe quel autre chapitre et n’importe quelle autre narration de l’histoire peuvent être débattus ouvertement par les historiens, les intellectuels et les gens ordinaires.

Comme on peut le deviner, avec une telle vision du monde si intensément centrée sur soi, il n’y a plus beaucoup d’espace pour l’humanité, pour la grâce ou pour l’universalisme. Il est loin d’être clair si les juifs pourront un jour guérir collectivement de leur nouvelle religion. Toutefois, il est crucial que tout humaniste s’élève contre la religion de l’Holocauste qui ne peut que répandre la malheur, la mort et le carnage.

1. Contrairement au président Obama qui a reporté son voyage en Extrême-Orient à seule fin de rencontrer le PM israélien et qui a envoyé son secrétaire d’État pour apaiser ses adversaires juifs promettant davantage de confrontation avec l’Iran, Hitler en fait a plutôt réagi avec colère à la pression juive.

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Le Canada, ce pseudo-pays

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Le document fondamental sur lequel la constitution du Canada repose est l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, (British North America Act), ou si vous voulez, la Loi constitutionnelle de 1867. Ce document avait pour but de tracer le cadre dans lequel la colonie britannique du Canada pouvait choisir de devenir une union fédérale entre les provinces, unies par une constitution acceptée par les provinces et surtout, les populations des différentes provinces.

Or, la Loi constitutionnelle de 1867 n’était pas une constitution en soi. Le Canada n’est jamais devenu officiellement une union fédérale. C’était un privilège futur pour les provinces de se réunir en fédération, mais qui n’a pas encore été utilisé: les provinces n’ont toujours pas signé à ce jour d’accords, de pactes, ou de traités entre elles pour créer une union fédérale et un gouvernement fédéral. Selon les interprétations de la section 18, paragraphe 3 du Interpretation Act of 1889, il semble que le Canada soit toujours une colonie munie d’une législature centrale et d’autres locales.

Des provinces complètement souveraines

Étant donné que les provinces doivent jouir la condition de souveraineté et d’indépendance avant qu’elles puissent se fédérer, il était nécessaire pour le gouvernement britannique de renoncer à son autorité sur ces dernières. Cela fut accompli par l’adoption du Statut de Westminster (Statute of Westminster) du 11 décembre 1931. De par la section 7, paragraphe 2, de ce statut, les provinces du Canada ont été consacrées comme étant souveraines, libres et indépendantes dans le but de pouvoir consommer l’union fédérale qu’ils souhaitaient créer en 1867, mais qu’ils ne furent pas autorisées d’accomplir.

Depuis le 11 décembre 1931, les provinces du Canada n’ont pas utilisé leur nouveau statut acquis; elles n’ont signé aucun accord, elles n’ont pas adopté de constitution et les citoyens du Canada n’ont pas ratifié de constitution. Une telle action aurait dû être entreprise immédiatement après l’adoption du Statut de Westminster. C’est pour cette raison que toutes les anomalies de notre présente situation existent. Nous avons essayé depuis 1931 de nous gouverner nous-mêmes au niveau fédéral, sous un instrument qui n’est rien de plus qu’un acte du Parlement impérial ayant pour fonction de gouverner une possession coloniale. Non seulement cette condition anormale prévaut depuis 1931, mais elle l’a été sans qu’aucune référence ne soit faite à la population canadienne. Ils n’ont pas été consultés à propos de quoi que ce soit relativement à ces questions constitutionnelles. Les provinces et la population sont libres de le faire depuis le 11 décembre 1931, mais elles ne l’ont pas fait.

Un Canada sans constitution

Voilà la conclusion à laquelle en vient Walter F. Kuhl, dont il était question la semaine passée dans le billet Le Québec: déjà un pays souverain? :

LA QUESTION EST DONC: D’OÙ LE PARLEMENT FÉDÉRAL TIRE-T-IL SON POUVOIR POUR GOUVERNER CE PAYS? Le Parlement impérial ne peut pas créer une union fédérale. Cela ne peut être fait que par le peuple du Canada, et ils ne l’ont pas encore fait. J’affirme donc, avec une majorité de Canadiens, jusqu’à ce que je ratifie une constitution au Canada, qu’il n’y a pas de constitution, et je lance un défi gagnant à toute contradiction de cette affirmation. (Traduction de ce paragraphe)

Le Canada, un pseudo-pays composé de dix provinces indépendantes et souveraines. Est-ce l’image que vous aviez de ce pays?

François Marginean – rédaction et traduction

Image Flickr: Clickr Bee

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Le Québec: déjà un pays souverain?

@tomick

Beaucoup de gens travaillent pour que le Québec retrouve sa souveraineté et son indépendance. Cela fait des années que nous y pensons, que nous tenons des référendums, qu’on se plaint que rien ne bouge et que nous sommes coincés dans le Canada. Et si c’était déjà fait?

Quelle serait votre réaction si vous appreniez que le Québec était déjà un pays souverain et indépendant, tout comme le reste des autres provinces du Canada? J’ai pris un bon moment avant de vous présenter ces informations, questions de faire mes propres recherches et de les vérifier. J’ai maintenant suffisamment de raisons et de sources pour croire que cela est bel et bien le cas. Il semble aussi que René Lévesque était au courant de cette situation constitutionnelle qui existe au Canada. Je ne peux confirmer à 100% qu’il est bien reçu cette lettre que j’ai traduite ci-bas (j’aimerais bien avoir de vos nouvelles si vous en savez quoique ce soit), mais comme je disais précédemment, les informations contenues dans cette lettre de Walter F. Kuhl à René Lévesque après sa victoire aux élections du 15 novembre 1976 sont véritables. Se pourrait-il que le Parti Québécois ne nous ai jamais mis au parfum du réel statu souverain du Québec?

Selon le meilleur de mes recherches et analyses, nous sommes effectivement déjà un pays souverain et indépendant depuis le 11 décembre 1931. Et si on se mettait à la tâche pour vraiment vérifier toutes ces informations ensemble, à l’aide d’experts dans le domaine pour qu’on en ait le coeur net? Cela nous éviterait bien des problèmes, n’est-ce pas!

Vive le Québec libre!

François Marginean

(Image de @tomick)

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Spruce Grove, Alta., R.R. I,
23 novembre 1976
The Hon. René Lévesque,
Premier ministre élu,
Province du Québec,
Québec, P.Q.

Cher M. Lévesque:

Félicitations pour votre magnifique victoire personnelle et pour votre Parti Québécois dans les récentes élections au Québec.

En tant qu’étudiant de l’histoire constitutionnelle du Canada et des problèmes constitutionnels canadiens depuis quelque 40 ans, je suis énormément intéressé aux implications constitutionnelles de votre récente victoire politique.

Depuis 14 ans, soit de 1935 à 1949, il a été mon privilège de servir comme membre de la Chambre des Communes, de l’Alberta.

Le refus de consentement à certaines législations albertaines ces dernières années de la part du Lieutenant-Gouverneur et le désaveu d’autres législations par les gens à Ottawa, m’ont poussé à enquêter comment ces choses pouvaient exister. J’ai été assisté dans mes études par R. Rogers Smith, qui connaissait personnellement le secrétaire personnel de John A. MacDonald au moment où le British North America Act (B.N.A. Act) a été adopté. À travers cette source, je suis devenu familier avec beaucoup d’informations concernant l’histoire du B.N.A. Act qui ne se retrouvent pas dans les livres.

Toute cette information m’a mené à la conclusion que les circonstances constitutionnelles qui existent sont incroyablement choquantes à ne pas y croire. Cependant, de ma meilleure opinion, après 40 ans d’étude intensive, ces circonstances constitutionnelles existantes sont d’une nature à vous être extrêmement avantageuses pour vous dans votre gouvernance de votre province.

Je joins des copies de certaines de mes allocutions à la Chambre des Communes à ce sujet, ainsi que des copies de pamphlets de M. Smith, se rapportant au même sujet. Si vous n’êtes pas déjà familier avec ce matériel, j’ai confiance qu’il s’avèrera éclairant et d’une bonne aide dans les considérations constitutionnelles dans lesquelles vous allez évidemment être impliqué.

Bien que le matériel ci-joint devrait vous donner un clair aperçu de ce que je conçois être votre présente position constitutionnelle comme province, je voudrais vous présenter un bref sommaire de ce que je crois être votre présente position.

En ce qui concerne la séparation, au lieu d’avoir la nécessité de chercher les droits à la séparation à travers un référendum, LA PROVINCE DU QUÉBEC EST DÉJÀ COMPLÈTEMENT SÉPARÉE CONSTITUTIONNELLEMENT DU RESTE DU CANADA!!!! Ceci est aussi vrai pour les autres provinces du Canada, et ce, depuis le 11 décembre 1931, par décret du Statute of Westminster.

COMMENT POUVEZ-VOUS ÊTRE DIVORCÉ SI VOUS N’AVEZ JAMAIS ÉTÉ MARIÉ?

En d’autres mots, depuis la promulgation du Statute of Westminster en 1931 par le gouvernement britannique, chaque province du Canada se trouve à être un État souverain et indépendant, et parce que les provinces n’ont jamais rien signé depuis constituant une Union fédérale et d’un gouvernement fédéral, et parce qu’aucun traité n’a jamais été ratifié par le peuple du Canada, les provinces continuent d’avoir le statu d’entités souveraines ainsi que le privilège d’en faire usage à leur guise.

Comme vous le remarquerez d’après les allocutions ci-jointes, je cite d’éminentes autorités en constitution canadienne pour suggérer que la seule et logique solution aux circonstances constitutionnelles existantes est la rédaction et l’adoption d’une constitution fédérale en bonne et due forme qui permettra aux provinces de se réserver quelques et tous pouvoirs nécessaires leur permettant de gouverner leur province avec succès.

Je suis certain que vous êtes conscient que si cela se produisait, vous pourriez résoudre vos problèmes économiques et autres au Québec sans recourir à la séparation. Je suis aussi convaincu qu’en ayant l’habileté de résoudre vous problèmes tout en demeurant constitutionnellement dans le pays du Canada, cela serait beaucoup plus satisfaisant autant pour vos sympathisants que pour les autres de votre province.

Ce qui suit est un sommaire des raisons soutenant ce que je viens tout juste d’énoncer:

1. Au moment du mouvement pour une Confédération au Canada, les provinces du Canada, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick désiraient former une Union Fédérale.

2. Les Résolutions de Québec de 1864 prévoyait une Union fédérale.

3. Le projet de loi rédigé par les délégués canadiens à la Conférence de Londres en 1866 prévoyait aussi une Union fédérale.

4. Le Colonial Office du Parlement impérial n’était pas disposé à accorder aux provinces du Canada leurs requêtes pour une Union fédérale.

5. Le British North America Act adopté par le Parlement impérial ne respectait ni l’esprit, ni les termes des Résolutions de Québec.

6. Le Canada n’est pas devenu une Union fédérale ni une Confédération sous le British North America Act, mais plutôt une Colonie Unie. Le privilège de la fédération, de ce fait, demeura donc un futur privilège pour les provinces du Canada.

7. Le Parlement du Canada n’est pas devenu le gouvernement du Canada, encore moins un gouvernement fédéral; il est peine devenu le centre législatif d’une Colonie Unie, un corps législatif qui avait les seuls pouvoirs d’aider et conseiller le Gouverneur général comme agent du Parlement impérial.

8. Le British North America Act, tel qu’adopté par le Parlement impérial, n’était pas une constitution mais seulement un acte du Parlement impérial qui unissait quatre colonies au Canada en une colonie, avec la suprême autorité qui reposait toujours entre les mains du gouvernement britannique.

9. Le privilège de fédération est devenu réalisable pour les provinces du Canada seulement que par l’adoption du Statute of Westminster le 11 décembre 1931. C’est par ce statut que le Parlement impérial a redonné au peuple du Canada leurs droits souverains, et à travers eux, à leurs gouvernements provinciaux comme étant leurs agents les plus directs.

10. Depuis le 11 décembre 1931, les provinces du Canada n’ont pas agi avec leur nouveau statu acquis pour former une Union fédérale, et les populations du Canada n’ont pas encore ratifié une constitution. Conséquemment, la proposition originale, à savoir: que tout pouvoir de gouverner au Canada réside pour le moment, dans les mains des provinces du Canada; et, que tout pouvoir demeure légalement à cet endroit jusqu’à ce que le moment venu où les provinces signeront un accord et ratifieront une constitution par laquelle elles pourront déléguer ces types de pouvoirs selon leur volonté à un gouvernement central de leur propre création. Pendant ce temps, le Canada existe en tant que dix entités politiques sans pouvoir supérieur.

S’il advenait que vous considériez qu’il y a du mérite dans ces informations que j’ai partagées, il me fera plaisir de vous rencontrer et de discuter personnellement en plus grande profondeur des implications sans précédent des circonstances constitutionnelles qui prévalent au Canada.

Vôtre pour un meilleur Canada,

signature

Walter F. Kuhl
[Membre du Parlement sous Jasper-Edson, 1935-1949]

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Charest et la reine Élisabeth II: yes we can!

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C’est Obama qui serait fier de nous: nous avons opté pour du changement! Le Québec a apparemment choisi le grand John James Charest comme premier ministre une troisième fois consécutive, une première depuis les années 50 que même les Réné Lévesque, Lucien Bouchard et Robert Bourrassa n’ont pas su accomplir. Bravo! Nous avons donné à notre sauveur un gouvernement légèrement majoritaire. Le grand prêtre Paul Desmarais a donné sa bénédiction et le peuple peut maintenant rentrer chez lui, après avoir assisté au sacrifice de 83 millions de dollars sur l’autel de la démocratie.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. On va pouvoir continuer paisiblement à vendre le Québec aux enchères sans être ennuyé par ces radicaux extrémistes de la gauche qui refusent de tout privatiser et être les esclaves des grands intérêts financiers. Qu’on les envoie avec Omar Khadr et Maher Arar se faire torturer à Guantanamo ou autre prison secrète américaine à travers le monde. Terroriste, va!

Amir Khadir, microbiologiste et co-leader du parti Québec Solidaire a été élu dans son compté de Mercier à Montréal. C’est une première pour ce parti politique qui risque bien de devenir la nouvelle alternative qui remplacera la fausse alternative de l’ADQ dont le chef Mario Dumont a maintenant démissionné. Monsieur Khadir a besoin de se tenir tranquille et de ne pas nuire aux opérations du secteur privé pour démanteler et privatiser la province pour des peanuts parce qu’avec un nom pareil, il se retrouvera avec nos deux malheureux compères mentionnés plus haut. Mmmm, avec le nom que je porte, je ferais mieux de me surveiller aussi.

Les copains conservateurs de John Charest l’attendent les bras ouverts à Ottawa dès qu’il aura terminé de privatiser le Québec et le mettre sous le contrôle complet des grands intérêts financiers tout en appauvrissant la population. Un brillant avenir est devant lui et les portes lui sont ouvertes pour monter au ciel et finalement être un jour Premier ministre de la grande et magnifique colonie de Élisabeth II, par la grâce de Dieu, reine du Royaume-Uni, du Canada et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth, défenseur de la foi.

Nous avons pu constater en effet, bien que peu s’y soit réellement arrêté pour y penser, que le Dominion du Canada est une démocratie parlementaire et une monarchie constitutionnelle sous le nom d’Empire britannique. Pour éviter de voir son gouvernement tomber, Harper, le Robin des bois inversé, n’a eu qu’à aller boire une tasse de thé avec Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean et fermer le Parlement pour un certain temps. Tout ce qu’il y a de plus banal. Zap, on ferme le garage. On se revoit dans quelques semaines. «Yes we can».

Qui a vraiment le pouvoir dans cette colonie britannique?

François Marginean

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